Ben l’avait observé, de longues minutes avant d’hausser les épaules. Ben n’aimait pas les choses en l’état. Attendre en connaissant le désir d’un autre de nous faire du mal ? Très peu pour lui. Il préférait attaquer dans ce cas-là. Aussi, le loup n’était pas le genre à chercher la confrontation pour une bonne raison. Ce paradoxe de pensée faisait qu’il voulait autant trouver le loup instable que s’en foutre copieusement et regarder ailleurs.

- Personne ne t’en voudrais. Il faut te protéger, précisa-t-il simplement mais sans vouloir insister.

Elle verra bien à ce moment-là. Cependant, il n’y avait pas de honte à faire une retraite stratégique de temps en temps. Il fallait y penser. Il fallait bien l’utiliser. Il fallait le faire d’une bonne manière. Ben se concentra sur la bestiole aux pieds de la jeune femme.

- Il nettoiera.

Pour le reste, ça ne le dérangeait pas spécialement. Il n’était pas pudique lui. Il s’en fichait pas mal de voir un coyote, ou un homme, pendant qu’il se lave. Il n’aimait pas forcément l’existence de la personne, il voulait peut-être sa mort, mais ça aurait pareil si c’était simplement Warren qui venait dormir dans sa chambre d’ami. Il n’aimait pas les gens, mais après il s’en fichait. Tant qu’on l’emmerdait pas. Et le frigo était toujours assez rempli pour se remplir la panse donc …

- Je n’ai jamais été solitaire…

Mais c’était tout comme quand il était dans la meute de Londres. On ne l’appréciait pas plus, avec ou sans l’excuse du viol sur son dos. Cependant, il comprenait et le fit comprendre en hochant la tête. Il la laissa gronder son coyote, pris ses affaires et se cala sur la table en allumant un ordinateur. Il laissa la jeune femme partir et commença à faire le dossier en ligne, imprimant les papiers que son propriétaire avait demandé pour lui à l’époque. Il passa la nuit à faire des papiers, prévoyant même le fait d’être garant pour la jeune femme -un papier administratif dont elle n’avait même pas besoin d’être au courant-. Il prévu aussi un rendez-vous tôt avec son propriétaire qui répondit à ses SMS avec joie. Ben avait été un des rares à ne pas râler de l’augmentation du loyer, deux ans auparavant. Il avait juste payer. Ben payait toujours, tout de suite et ne faisait jamais de vague… et cela malgré le fait qu’il soit un loup.

Il partit se coucher avant de se souvenir ne pas avoir préparer un ordinateur à la jeune femme. Il se releva, caleçon simplement sur son corps parce que c’était le minimum quand il y avait quelqu’un à la maison, et reprit. Il partit se coucher tard, grommelant insulte sur insulte pour aucune bonne raison… Quoi que … si. La raison était que son loup lui avait proposé, sans parler bien sûr, d’aller rejoindre la louve. Et ça, il détestait de chaque parcelle de son corps. Il n’était pas le genre de loup à laisser sa bête dictée. Lui, il ne comptait pas avoir de meute, déjà, et l’avait fait pour cette autre partie de lui. Il n’allait pas faire plus. Point.

Le lendemain, il se réveilla avec une odeur et sauta de la mezzanine sans mettre un seul pied sur les escaliers. Il avait oublié qu’il avait des invités, mais la nourriture déconcentra et il piocha directement la main dedans pour le mettre à ses lèvres.

- Bonjour. On a rendez-vous dans une heure avec Monsieur Basoir, mon propriétaire, il faudrait que tu vérifies le dossier que j’ai monté pour toi, voir si tout colle. De plus, j’ai trouvé plusieurs lieux pour Echo et des livres pas chers, et pour les meubles, que l’on peut commencer à chercher, et des itinéraires pour tes amis si tu en as envie. Et j’ai réparé un ordinateur, j’y ai ajouté un processeur et de la carte mémoire pour pouvoir jouer sans avoir envie de le jeter par la fenêtre.

Voilà. Nouvelles dites, ils pouvaient remettre ses doigts dans la poêle pour en chiper encore un peu de nourriture.

- Tiens, je ne savais même pas que j’avais ça. Je vais peut-être vraiment te garder avec moi pour me nourrir tu sais, fit-il sans la moindre arrière-pensée.

Ben l’observa une seconde. Il y avait quelque chose dans l’attitude de la jeune femme qui le faisait douter. Il avait fait quelque chose pour la mettre mal à l’aise. Son loup courrait sur la surface et réfléchissait à sa manière. Ni l’un, ni l’autre, ne pouvait comprendre le malaise. Ils n’étaient pas munis pour ça et Ben décida que si elle ne parlait pas, il ne demanderait pas. Surtout pour profiter de la nourriture qui emplissait son nez et lui donner l’eau à la bouche. Il l’observa alors qu’il prenait une gorgée de son chocolat chaud. Elle était trop mince. Son loup voulait la faire manger. Il savait que c’était l’effet Omega. Son loup voulait la protéger, lui faire plaisir, se laisser gratouiller le ventre alors qu’elle serait à côté de lui. Ben eut un frisson. Il n’aimait pas qu’on le touche. Les Omégas étaient vraiment un autre monde …Cela le mettait … C’était étrange.

- Ne t’en fais pas. Je ne dors que peu. Depuis toujours.

Si la jeune femme faisait des cauchemars, lui n’en avait même pas ce luxe. Le passé le tourmentait et défilait toujours devant ses yeux sans qu’il puisse mettre de pause. Ce n’était pas les liens de la meute qui pourrait le sauver de tout ça. Parfois, il pensait aussi à l’enfant qu’il avait mangé. Parfois, il pensait à ses parents. Tout ça le tenait réveillé, loin des cauchemars. Il n’avait pas besoin de beaucoup de sommeil donc. Si la jeune femme mangeait peu pour une louve, lui dormait peu pour un loup. Observant la spatule.

- S’il y a de la nourriture sur la spatule, il y a de fortes chances que je prenne le risque du coup.

Ouais, parce que s’il venait chez elle quand elle cuisinait, ce qui n’était pas sûr, l’idée étant un peu trop étrange à son goût, il allait clairement mettre la main dans la cuisine. Pas pour aider. Grands Dieux, non. Si on le nourrissait pour faire des bons petits plats il faudrait le payer très très cher pour qu’il propose son aide. Non. Jamais. Se faire nourrir c’était trop bien. Mangeant doucement, il rit.

- Clairement, il vient chercher une assiette, en ramenant d’autres loups avec lui. Evitons, je n’ai aucune envie de les voir ici.

Il avait souri mais son ton était sec. Pas contre la jeune femme, mais contre sa meute. S’ils pouvaient ne jamais venir ici de toute sa longue vie alors il en serait heureux, à jamais. Il aida à débarrasser, plus par habitude qu’autre chose et se changea. Il avait pris une douche dans la nuit. Il mit un jean et un t-shirt, sans fioriture. Il entendit la conversation plus que ce qu’il l’écouta, mais les paroles de l’homme firent naître un grognement animal dans sa gorge. Son loup n’appréciait pas qu’un humain, ou peut-être même pas, lui tourne autour. Il le brida et revit rapidement. Il l’écouta et son loup fut heureux de la voir manger.

- Ok. Pour le moment, c’est la discussion avec le propriétaire le plus important. Et ton Al, tu lui as pas dit donc pour nos côtés … loups en meute. Ni à cet Aiden, et sa voix cracha le mot sans le vouloir et rougit à peine en détournant les yeux, alors je resterais en retrait pour que vous puissiez vous parler.

Il n’avait peut-être que peu la tête d’un loup. Plus rapide que fort, moins musclé que la moyenne…mais il n’avait aucune idée de la réaction de son loup face à la jeune femme dans les bras d’un autre. Il le brida à nouveau. Si la jeune femme voulait garder cela secret, il allait garder le secret et la surveiller au loin… Pas du tout comme un prédateur. Son loup aimait chasser et faire peur… Son loup était un chasseur et il devait avouer aimer faire peur à ses victimes avant de les croquer… Mais pour le coup, son loup était totalement anesthésié avec la jeune femme. Sauf quand l’idée qu’elle puisse « tourner autour » d’un homme se faisait entendre.

Ben n’était PAS Charles. Tout le monde connaissait l’histoire de Charles et Anna, où un regard avait suffit pour que le loup la revendique et la veuille comme sa femme. Normalement, le processus était long, le loup prenait son temps pour accepter l’autre… Il n’était pas Charles. Comment pouvait-il savoir, lui, que son loup avait clairement envie de courtiser la jeune femme alors que lui, la partie humaine, avait des élans de panique à l’idée de s’attacher à quelqu’un. Non. Il ne voulait pas. Les gens étaient tous … insupportables. Ils blessaient. Ben était fatigué d’être blessé.

- Merci pour le repas, maintenant nous devons y aller.

Il fit un signe de tête et sortit de l’appartement pour se retrouver devant la porte de son propriétaire et toqua doucement alors qu’un homme d’âge moyen, totalement humain, lui ouvrit avec un grand sourire. Il ne tendit pas la main à Ben, il lui souriait mais rester à une distance raisonnable. Le propriétaire avait compris, avant même de savoir la nature de Ben, comment faire pour le mettre à l’aise. Un enfant apparu pour tendre un dessin à Ben et cette fois-ci, il réussi à lui faire un sourire et à le remercier, presque, amicalement. L’enfant reparti en courant. Ben l’avait empêché de tomber dans les escaliers, deux mois auparavant, et depuis le jeune garçon faisait tout pour avoir ses faveurs.

- Je suis censé en faire quoi ? glissa-t-il vers le propriétaire qui éclata de rire avant de présenter sa main à l’inconnue.
- Le mettre dans un cadre et l’exposer. Le chérir toute ta vie. Ou attendre qu’il ait oublié et tu le jetteras, mais pas devant lui, je te préviens. Enchanté Mademoiselle, je suis Philipp Basoir, si j’ai bien compris vous voudriez l’appartement sur le même palier que cet ours des cavernes.
- Hé !
- Ben, fit une voix féminine dans le fond de l’appartement, je t’ai fait des cookies ce matin.

C’était la femme de Monsieur Basoir. Et oui, il se faisait nourrir aussi ici. Parce qu’on lui avait dit qu’on voulait le remercier pour avoir « sauver » leur fils et qu’il avait dit vouloir des cookies. Il laissa la jeune femme avec le propriétaire en lui laissant le dossier monté dans la nuit et prit un cookie chaud avant de l’avaler avec plaisir. Loup-garou peut-être, goinfre sur pattes, surtout.

Ben l’observa de longues secondes pour chercher comment exprimer ce que son loup fracasser dans son crâne sans passer pour un taré. Le plus simple était de le dire avec peu de mots et sans artifice.

- Je ne sais pas comment mon loup réagira si tu es en présence d’un autre homme alors qu’il se sent à l’aise avec toi. Je pense que l’on avisera à ce moment-là.

Il n’avait pas non plus envie de s’attarder au pourquoi du comment, le fait qu’elle était une louve Oméga était suffisant pour que son loup veuille la protéger des moustiques … donc … Si elle voulait garder le secret, ils garderaient le secret. Pour ce qui était des loups d’Adam, la plupart s’était révélé en même temps que lui, juste en avouant faire parti de sa meute. Ce n’était pas le cas de Ben. Bien qu’il l’eût dit à son patron, à son propriétaire et que pleins de monde étaient au courant, il ne l’avait pas fait de manière officielle. Il devait certainement être noté dans ce stupide ficher que les humains avaient créer mais ça n’allait pas plus loin. Une fois que le propriétaire avait validé la promesse de location à la jeune femme, pas compliqué puisqu’elle avait réussi à avoir le fils, ils partirent.

Elle paya la caution en liquide puisqu'elle avait dit ne pas avoir encore fini toutes les démarches pour un compte bancaire américain, ce qui était vrai, puis les deux loups partirent après avoir salué le propriétaire et sa famille. Dans le couloir, Nabi relâcha légèrement les épaules, plus détendue. Une fois dehors, il jeta ses clés en l’air.

- On va te rendre un peu heureuse et on va rejoindre la ville de ton ami. Comme on a les plans et les dimensions de l’appartement, on pourra tous aller dans les magasins pour te prendre les meubles indispensables.

Il savait exactement à quoi ressembler l’appartement et il savait ce qu’il manquait. Elle n’avait rien besoin comme salle d’eau ou pour la cuisine, quoi qu’un lave-vaisselle fût toujours mieux qu’un simple micro-onde dans une cuisine. Mais elle avait besoin d’un lit, de meuble, d’un lave-linge / sèche-linge, bien qu’elle pût emprunter le sien.

- Je vais envoyer un SMS à Adam pour le prévenir. Que l’on change de ville, pas que l’on va voir un ami.

Ben partait du principe que cela ne les mettait pas en danger, ni elle, ni lui, ni l’humain dont il ne connaissait rien … Donc, il pouvait éviter le sujet et ne pas en faire une montagne. Le dossier qu’il avait sous le bras contenait toutes les indications métriques dont ils avaient besoin. Plus de quoi se faire de bile donc.

Il avait simplement haussé les épaules quand elle avait parlé de tactile. Que cela soit maintenant ou dans dix ans, il avait l’impression que son loup ne serait jamais d’accord. Il le fit se taire à coup de bottes mentales. Il était hors de question qu’il s’avance sur ce genre de pensée. Il y arrivera, point final. Il la regarda et ouvrit son téléphone.

- Donne moi tes numéros de compte. J’aurais pu le faire cette nuit, ou du moins, je peux virer tout l’argent de ce compte sur un autre compte que tu pourras utiliser sans problème, comme tu préfères. Et je suis un Britannique, pour les papiers tout ça je peux aider aussi.

Parce qu’officiellement, il n’avait rien à foutre aux Etats-Unis. Son pays ne lui manquait pas du tout mais c’était un fait. Il avait dû faire des papiers aussi, et même si l’administration avait dû changer depuis, il était sûr de pouvoir le refaire. Il aurait aussi pu le prévoir cette nuit au lieu d’aller dormir. Il se le nota mentalement. Il accepta de faire tous les magasins du monde pour de la nourriture. Et en plus ça lui évitera de le faire par deux fois. Mieux.

- Un parc, cela sera parfait. Plus facile pour moi d’être au grand-air. Tu peux valider.

Il était mieux de voir quelque chose de déstabilisant quand on était à l’air libre. S’enfermer dans un café où les odeurs l’auraient attaqué aurait été désastreux. Une fois arrivé, il lui prit la main sans la moindre hésitation. Et il soupira d’aise. Son loup aussi. Personne n’allait les approcher. Personne n’allait les toucher… Que Nabi soit une personne ne percutait pas forcément tout de suite Ben.

- Cela ne te fatigue pas trop ? Personnellement je trouve ça incroyable et je pourrais en devenir addict, tu sais que parfois ON m’oblige à faire des soirées… MOI ?, fit-il remarquer comme s’il était aberrant qu’on le veuille. Alors ta faculté me fascine.

Il avait une belle gueule mais un sale caractère. Il ne comprenait pas pourquoi son boss continuer à le faire venir à certains séminaires … autrement que pour montrer à ses concurrents que Ben était bien plus rapide que n’importe quel robot. Il haussa les épaules.

- A ta place, je payerais tout directement pour une livraison dans une semaine, comme ça c’est fait. L’enseigne est réputé pour ne pas faire trop de problèmes et avoir des avis positifs même en cas de soucis donc…

Il proposa aussi plusieurs autres magasins et aida à faire les papiers, la jeune femme ne connaissant pas l’adresse pendant que lui y vivait depuis longtemps. La main de la jeune femme dans la sienne, il réussi presque à ne pas vouloir arracher la tête du vendeur qui essayer de lui faire passer des vessies pour des lanternes en leur proposant un fourre-tout d’occasion. Il grogna un peu. Une fois tout cela fait, il sortit et il observa l’heure pour reposer les yeux sur sa camarade.

- Tu es inquiète ? demanda-t-il alors bien que cela ne soit pas dans ses habitudes, pour ta rencontre ?

Il ne comprenait pas comment on pouvait s’inquiéter de rencontrer quelqu’un, puisque personne ne méritait qu’on se stresse pour lui, mais il acceptait le fait qu’il était le seul à voir le monde ainsi.

Ben sourit à peine. La jeune femme gérait déjà sa nourriture, oui il comptait s’appuyer sur elle sans honte, et maintenant elle voulait gérer son sommeil ? Bah, pourquoi pas. Il dormirait plus, il serait peut-être moins grognon. Ou pas. Il n’arrivait simplement pas à dormir. C’était un fait. Limite, il avait eu envie dans la nuit de proposer à l’esprit de venir lui tenir compagnie aussi. Limite. Il se souvient qu’il pouvait changer la couleur des tuilles d’une maison et préféra éviter de l’inviter dans sa solidute.

- Ce n’est pas pour ma tranquillité que je fais ça, laissa-t-il échapper.

Il n’aimait juste pas laisser les choses en l’état sans avoir tout fait. Il n’aimait pas attendre. La patience n’était pas sa qualité. Il ne connaissait pas ça, lui. Il préférait tout faire, le mieux possible, le plus vite possible pour valider cela dans son esprit. C’est tout. Il géra alors la protection de son compte quand il n’était pas en train de conduire. Il aurait besoin de son ordinateur mais ça pourrait se faire rapidement. Il avait les capacités de pirater une banque … même si ce n’était pas très légale, c’était un détail.

- Chez toi, avec toi, tu peux m’inviter, dans une soirée avec plein de monde coller serrer … si tu me tiens la main, fit-il en montrant leurs mains jointes, tu peux… Sinon, tu m’oublies. Mais tu me nourris.

Il aimait les moments tranquilles avec elle … mais il devait avouer ne pas comprendre son « besoin de tactilité » … Lui, avec un pouvoir pareil, il aurait la possibilité de ne plus toucher à personne, jamais, il serait le plus heureux des hommes. Il serait même peut-être plus amical s’il pouvait être sûr que jamais plus personne ne viendrait à le toucher. Même pas les gens qu’il connait. Il avisa leurs mains à nouveau. Bon. Sauf elle, de toute évidence et son loup était content que l’humain le remarque. Inquiet pour sa trouvaille, il fit à son tour une pression sur ses mains. Il était là et elle connaissait tout ça de lui, et il savait que lui, ça lui ferait plaisir d’avoir quelque chose de rassurant à proximité. Quand il remarqua l’enfant au loin, parce que pour lui c’était ce qu’était le garçon, il lui lâcha la main et resta en retrait…

Bon. Il fit un petit check up avec son loup et avança pour être de l’autre côté de la table. Non. Il n’avait pas envie de lui serrer la main ni rien … mais il devait être amical pour que la jeune femme puisse profiter de son ami .. C’était … dur… Surtout sans le pouvoir de l’Oméga, mais son loup se brida. Il ne fit aucun grognement, peut-être un tout petit alors, quand il parla d’Aiden et fit un signe de tête quand il la remercia. Ben profita de la discussion pour penser à tout autre chose.

Il avait envie de dire quelque chose, de prouver qu’il pouvait être une personne normale … surtout pour ne pas inquiéter l’ami de la jeune femme … Parce que c’était mieux ainsi. Alors il réfléchit, réfléchit, réfléchit, et quand rien ne vient il prit son téléphone et l’ouvrit pour faire ce qu’elle lui avait demandé. Il avisa les fichiers sur son ordinateur et réfléchit. Il avait un secret ben. Un petit secret qu’il ne disait à personne … mais avec le jeune, peut-être que ça le détendrait et prouverait qu’il n’est pas un psychopathe.

- Faudra que vous essayiez un jeu, pour moi, fit-il. Un jeu que j’ai programmé.

VOILA. B.A. faites. Depuis qu’il jouait avec des ordinateurs et des programmes et tout ça, il était devenu assez bon… et il avait programmé un certain nombre de jeu pour d’autres personnes, mais c’était la première fois qu’il le faisait … et puis ..

- Au moins, ça prouvera que je ne suis pas si terrible, non ?

Il regarda l’humain alors que son loup grogna. Le loup n’avait pas envie de l’approbation de l’humain. Mais Ben trouvait qu’il était vital que l’homme comprenne que son ami ne risquait rien avec lui. D’ailleurs, il avait tendu une carte sans rien dire, avec son numéro à lui. Au cas où y a un soucis, mais il ne savait pas comment le dire. Les humains, il n’aimait pas ça. La jeune femme pouvait sentir l’effort qu’il faisait ? Pour elle. Son loup frémit de joie. Pour elle, parce qu’elle était une oméga, c’est tout. Son loup n’était pas d’accord mais Ben le bâillonna.