“Even after all this time, I keep forgetting that heroes can be found in unlikely places and persons -- like Database Administrator"
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Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mar 23 Mai - 14:50
Ben Shaw
J'ai un âge certain ans et je vis dans les tri-cities, Amérique. Dans la vie, je suis Administrateur de base de donné et Loup bêta. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis merveilleusement bien. ► originaire de Londres, qu'il a été obligé de quitter car accusé (à tort) d viol sur plusieurs femmes. ► Possède encore son accent mignon ► Supporte mal tous les êtres vivants ► Son loup est roux tirant vers le marron avec des yeux jaunes.
Notes:
Moi : Adam, Stefan, Warren, Leah, Charles, Arianna Toi : Mercy, Daryl, Jess, Zee, Bran, Samuel, Anna
Ben était dans le sous-sol. Parce qu’il le devait. Baragouinant des obscénités quand Adam n’était pas dans les environs, il rongeait son frein. Nabi n’était pas à lui. Son loup soupira de consternation et, si Ben n’avait pas confiance d’être une seule et même personne, il aurait pu jurer que son loup le traite d’abruti chronique. Ouais. Un abruti. Le jeu en ligne était en train d’être mis en place mais il ne se sentait clairement pas à sa place. Même maintenant. Toujours. Encore. Se seule raison de ne pas prendre la fuite résidait en la présence de Nabi, au-dessus de sa tête. Il avisa le pot de pop corn / chips qu’il s’était préparé. Vidé. Il n’avait pas parlé à grand monde. Ni pendant la matinée, ni pendant l’enterrement où il était resté en retrait. Il avait été proche de Nabi, mais évita que ses sentiments ne l’atteignent. Il ne savait pas pourquoi, il la sentait d’autant plus qu’avant… et elle pouvait rentrer dans ses barrières en un tour de main. Elle pourrait sentir la culpabilité et la haine. Ben ne voulait pas qu’elle s’occupe de lui. Il décida de se lever enfin. Alors il avait été là pour elle, mais il avait fait en sorte de brider tout en lui. Il paraissait limite insensible à la situation, mais bien stupide aurait été ceux qui avaient cru à cela. Ben ne se sentait simplement pas bien. Il n’avait pas été là, lui. Il avait fui. Il avait plusieurs fois lancé un regard vers Kyle qui semblait avoir compris ce que la meute ignorait. Il l’évita aussi. Il était passé d’un costume trois pièces noir à un jogging lui aussi. Il avait sentit Nabi avec son odeur et il s’était calmé.
- J’ai besoin d’aller graille, fit-il à un loup à ses côtés en prenant son saladier vide et en mettant en indisponible son personnage.
Même dans le jeu, son personnage était à part. Il avait remarqué qu’il était roux aussi. Son avatar serait la représentation même de son renard s’il fallait le rendre métamorphe. Ses compétences étaient toutes dirigées sur la discrétion et l’oublie. D’ailleurs, il était dans la catégorie des voleurs. Il se faisait oublier, bien que son niveau avoue sans honte ses heures de jeux et ses aptitudes à augmenter ses niveaux. Remontant sur le salon, il se sentit mieux en sentant Nabi et il sourit avant même de la voir. C’était étrange, non ? De la sentir et savoir qu’il était à elle. Qu’il pourrait la sentir et sourire, même quand il devait brider des instincts brutaux. Il arriva dans la cuisine, tourna les yeux vers Nabi et il vit Paul. Paul qui regardait Nabi avec des yeux que Ben détestait. Celui qui voulait dire qu’il la voulait. Il se figea et sentit monter en lui un grognement qu’il brida en fermant les yeux. Son verre serrait entre ses mains pour se contenir, il rappela à son loup que Paul avait le droit d’essayer. Que Nabi avait dit être « à lui ». Il n’avait rien à faire. Il n’allait pas tabasser Paul. Paul n’avait que regarder Nabi, SA Nabi…. Il n’allait pas lui péter les dents.
HRP – Je te laisse jouer Paul voir ce que tu veux qu'il fasse
Paul n'avait pas passé une très bonne journée, et il semblait bien que l'univers était décidé à l'envoyer se faire foutre encore et encore. Il avait une bonne place dans la meute, bien qu'il désirait grimper les échelons, et il s'entendait relativement bien avec la plupart des loups... Parce que la plupart des loups étaient homophobes et n'aimaient pas les coyotes, ni les londoniens trop individualistes. La meute se scindait en plusieurs groupes : ceux qui acceptaient ou non Warren et Mercy, ceux qui s'en fichaient, ceux qui les rejetaient aussi ouvertement que possible. Les avis sur Ben étaient plus unanimes, et sur Nabi, c'était encore à voir. Paul ne pensait pas qu'il aurait mieux valu qu'elle meurt à la place de Peter. Bien sûr Peter était son ami et il aurait dû le protéger, mais Nabi l'intéressait suffisamment et puis ce n'était en rien de sa faute. Une tragédie s'était produite à son arrivée, naturellement la meute était moins accueillante en cette période de deuil. La seule chose que lui lui reprochait, c'était d'être si proche de Ben en quelques jours à peine. Il n'aimait pas du tout cette façon qu'il avait de lui tourner autour, de lui faire porter son odeur comme si elle était sienne. Adam ne tolérerait pas qu'il attaque le blond pour une telle chose, il pourrait même lui dire qu'il avait tort, alors il préférait garder sa colère et s'approcher d'elle autant que possible. Il fut ravi de constater que lors de la soirée, Ben était exilé au sous-sol alors que l'écossaise restait dans le salon principal. Il en avait profité pour s'installer près d'elle, pour discuter, et l'avait même suivie dans la cuisine tandis qu'elle allait se récupérer un verre de jus de fruit. Elle sourit à Ben qui arrivait tout juste, alors que Paul le fusillait du regard, attendant qu'il détourne les yeux comme il le devait vu son rang.
"Nabi, on va faire une quête tous les deux qui fera suffisamment XP ton personnage pour que ce soit plus simple pour toi de jouer avec nous. Ça ne prendre pas trop de temps, je pourrais tout t'expliquer en détail. Il lui adressa un sourire presque séducteur alors qu'elle hochait simplement la tête, se rapprochant de Ben malgré le grondement de Paul. -Mia va adorer ce jeu, elle voudra sûrement qu'on se créé une partie aussi. Tu es à quel niveau ?"
Elle refusait de prendre en compte les grognements de Paul, parce qu'il n'avait rien à lui dire. Mercy, aux fourneaux, se détourna pour observer la scène avant d'appeler Adam, mais une seconde trop tard. Paul s'était immiscé entre Nabi et Ben pour projeter ce dernier contre le mur, la lueur mordorée de ses yeux indiquant que son loup avait pris les commandes.
"Les gens comme toi ne devraient même pas vivre, d'où tu te permets de t'approcher d'elle ?"
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Clionestra
Jeu 1 Juin - 20:20
Ben Shaw
J'ai un âge certain ans et je vis dans les tri-cities, Amérique. Dans la vie, je suis Administrateur de base de donné et Loup bêta. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis merveilleusement bien. ► originaire de Londres, qu'il a été obligé de quitter car accusé (à tort) d viol sur plusieurs femmes. ► Possède encore son accent mignon ► Supporte mal tous les êtres vivants ► Son loup est roux tirant vers le marron avec des yeux jaunes.
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Ben observait mais ne regardait pas. Il essayait de ne pas faire attention à ce que les autres lui renvoyer. Adam était un bon alpha. Ben n’aimait pas pensé qu’il ferait mieux que lui … Cependant, Ben pensait qu’il ferait mieux en secouant les abrutis comme Paul. Surtout Paul. Il avait envie de secouer Paul parce que le loup n’était pas une bonne personne. Ben ne sentait pas meilleur, mais plus « bon ». Il était peut-être un soumis qui ne parle pas mais il n’était pas méchant ou cruel. Il sourit à Nabi, oubliant simplement la présence de Paul. Quand elle était là, tout était apaisé chez lui. Il pouvait respirer. Pour dire la vérité, il ne remarqua pas tout de suite Paul, alors que ses yeux étaient focalisés sur l’écossaise. Pas avant qu’il ne parle et que Ben ne remonte les yeux vers lui. Ben sourit en l’écoutant parler de Mia, il allait répondre avant que Paul ne décide de faire son gros con.
Ben avait compris qu’il allait se prendre un coup et banda les muscles en conséquence. Si d’ordinaire, il aurait simplement baissé les yeux, essayant d’apaiser le loup en colère –comme il l’avait fait si souvent avec son père- la réflexion du loup lui fit remonter des yeux jaunes et colériques vers Paul. Il se tendit, soutenant avec colère et hargne le regard de celui qui était au-dessus de lui. Sur le moment, Ben ne remarqua même pas ce qu’il était en train de faire, ou la conséquence de ce qu’il faisait. Il grogna simplement en le regardant et se tendit pour ne pas tuer Paul sur le coup.
- Je suis à elle, répondit-il avec une voix qui friser dangereusement avec le hurlement bestial.
Il était à elle. Donc il avait le droit de s’approcher. Tout le monde pouvait comprendre que si un loup appartenait à un autre, alors la réciproque était faite. Ben n’utiliserait jamais (ou pas tout de suite) l’idée qu’elle était à lui. Si son loup le hurlait, tabassait la barrière mentale entre l’humain et l’animal, il était encore clairement maitriser. Ben était le genre d’humain colérique et en colère, la nuance était minime mais importante. Son loup aussi. Les deux pourtant arrivaient à tenir pour ne pas simplement mettre à mort Paul. Surtout qu’il sentait l’odeur de Mercy et que son ordre flotté comme un conseil entre ses deux esprits. « On ne tue personne ». Il tendit la main vers Nabi, tout en faisant un pas vers Paul sans le quitter des yeux. Il avait besoin de sentir que Nabi voulait être de son côté. Qu’elle voulait qu’il la récupère, qu’il avait le droit de s’approcher d’elle, qu’il en avait le devoir de s’approcher d’elle. Et Ben se demanda alors un instant s’il faisait bien de se battre ainsi. C’était peut-être la seule méthode pour que Nabi puisse s’échapper. Sauf que Ben attrapa la main de Nabi avant de finir sa pensée et repoussa Paul en s’avançant vers lui.
- Je suis à elle, je m’approche d'elle.
Et oui, il n’avait fait aucun commentaire sur le fait qu’il ne devrait pas vivre. Il n’avait pas besoin qu’on lui dise. Cela, il le savait déjà. Il savait qu’il ne devrait pas vivre, qu’il avait de la chance. Alors qu’il allait émettre un nouveau commentaire, sa main se figea et il baissa les yeux pour les remonter vers Nabi.
- Je t’attendrais dehors. Je pense.
C’était mieux. Son loup hurla tellement fort dans son esprit qu’il en fit une grimace. Le loup voulait tuer Paul. Ben voulait le tuer aussi. Les yeux n’avaient pas changés de couleur alors qu’il lâcha la main de la jeune femme pour faire un pas en arrière. Baissant les yeux vers Paul, pour se soumettre. Non. Il ne se soumettait pas. Il abdiquait pour ne pas créer de problème. C’était là toute la force de Ben, en réalité. Il pouvait être dominant, mais il ne le voulait pas. Il acceptait sa place. Il acceptait Warren et Darryl. Il en avait rien à foutre que l’un soit noir et l’autre soit gay. Il acceptait et abdiquait pour éviter les esclandres. Pour éviter de devoir tuer un membre de sa meute. Il sentait Adam, dans le salon, qui le regardait. Il voudrait pousser un juron, prendre ses clés et se cassait… Mais Nabi était là. Et malgré ce qu’il avait dit, il était incapable de la quitter. Parce que devoir mourir, il l’acceptait… mais ne pas s’approcher d’elle lui était intolérable.
Inconsciente du danger, Nabi n'avait pas réagi assez rapidement pour empêcher Paul de s'en prendre à Ben. Et avant-même qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, Darryl était entré dans la pièce en se plaçant devant elle pour la protéger alors même qu'aucun des loups ne s'en prendrait à elle, un pur réflexe de loup dominant en cas de conflit près d'une oméga. Adam suivit juste derrière, se retrouvant face à une scène aussi compliquée que nécessaire. Et il eut un bref sentiment d'apaisement en voyant le londonien se rebiffer. C'était ce qu'il attendait, et ce qui surpris Paul qui grogna d'autant plus. Lorsque Ben tendit la main dans sa direction, Nabi tenta de s'approcher, mais fut retenue par Daryll auquel elle échappa aisément -un bon coup d'épaule et l'habitude de se déplacer en pirouette dans la foule pour éviter tout contact. Elle attrapa sa main qu'elle serra, se rapprochant de lui en fusillant l'agresseur du regard. L'un de ses yeux était doré, l'autre mauve, et le grondement qui s'échappait d'elles était mi-animal mi-humain. Paul gronda en retour par réflexe, mais Nabi ne lui fit pas le plaisir de baisser les yeux. Elle n'en ressentait pas le besoin. Elle était une oméga, elle n'obéissait que si elle le désirait.
"Ne.la.touche.pas. -Paul,depuis le salon, la voix d'Adam claqua comme un fouet. Daryll, Paul et Mercy raidir instinctivement les épaules alors que l'Alpha tentait de maîtriser ses loups. Nabi et Nabia n'acceptèrent de détourner le regard que pour aviser de ce qu'allait faire Adam.Ça suffit. Personne n'a à redire sur les choix de Nabi, et ce n'est pas le jour pour les règlements de compte."
Paul étouffa un juron tout en repartant de la cuisine, vraisemblablement furieux. Daryl repartit après avoir échangé un regard entendu avec Adam histoire de surveiller ce qu'allait faire Paul, et l'Alpha enlaça sa femme pour apaiser sa bête à son tour. Il confronta un instant l'écossaise, comme pour s'assurer que son choix était réfléchi et sincère, et sourit tandis qu'elle serrait la main du londonien en refusant visiblement de le lâcher. Elle le fit cependant à contre-coeur quand il décida de sortir, acquiesçant simplement. Dès lors qu'il eut quitté la maison, la jeune femme s'apaisa et son oeil doré reprit sa teinte habituelle. Elle prit quelques instants pour se calmer, puis elle alla récupérer ses affaires et celle de son futur voisin de palier en saluant les loups présents, sauf Paul, avant de le rejoindre à l'extérieur. Elle ne dit toujours rien, mais elle lui sourit et le suivit jusqu'à sa voiture, rangeant les sacs dans le coffre avant de s'installer sur le siège passager. Là, en quelque sorte protégée par l'habitacle -et surtout, loin des regards curieux, elle se pencha vers Ben pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle se montra un peu plus appuyée que d'ordinaire mais resta douce, sans le forcer. Elle avait eu envie de l'embrasser sans retenue, de lui montrer combien elle avait aimé qu'il la revendique -d'une manière un peu étrange, mais quand même- devant Paul, qu'il ne se laisse pas faire comme s'il méritait son sort, mais cela lui semblait tôt. Elle avait peur de le brusquer, ou de lui faire peur, donc elle prit relativement sur elle. Puis elle lui sourit encore, embrassa sa joue et sa tempe, avant de récupérer sa main qu'elle serra entre les siennes, posant sa tête contre son épaule.
"Viens, on rentre à la maison."
Leur maison.
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Clionestra
Mer 7 Juin - 20:29
Ben Shaw
J'ai un âge certain ans et je vis dans les tri-cities, Amérique. Dans la vie, je suis Administrateur de base de donné et Loup bêta. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis merveilleusement bien. ► originaire de Londres, qu'il a été obligé de quitter car accusé (à tort) d viol sur plusieurs femmes. ► Possède encore son accent mignon ► Supporte mal tous les êtres vivants ► Son loup est roux tirant vers le marron avec des yeux jaunes.
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Ben était … Il ne savait même pas comment il se sentait alors qu’il laissa son loup s’enfermer en lui-même. Il avait pu sentir Adam voulant lui venir en aide. Mentalement. Il avait sentit son alpha vouloir le réconforter mais il l’avait repoussé. Il était sortit de la maison avec une seule idée en tête : fuir.
Fuir pour ne pas y retourner. Fuir pour ne pas attraper Nabi et la prendre contre lui. De le laisser être à elle. Oui. Ce n’était pas ainsi qu’il devrait le dire. Mais il était à elle. Il ne voyait pas comment faire pour que la réciprocité soit admise … parce qu’il ne voyait pas comment accepter d’enfermer cette femme incroyable entre ses griffes cancéreuses. Il devrait lui … Il devrait lui dire. Il rentre dans la voiture. Même pas conscient d’avoir pris les clés. Il aurait dû tuer Paul. Et l’idée se cogner avec l’idée qu’il devait se calmer. Son loup s’enferma pour se grogner sur lui-même. C’était plus simple de se grogner dessus que de risquer de se montrer dominant. Il n’était pas dominant. Il n’était que lui. Il ne voulait pas de dominance ou de défi. Mais il aimerait bien cogner Paul jusqu’à ce qu’il ne pose plus jamais les yeux sur Nabi. Il tourna la tête vers elle. Ne souris pas. Il ne savait pas pourquoi il ne s’était pas retenu. Il aurait dû la libérer à ce moment là… mais elle avait pris sa main. Bordel. Elle avait pris sa main et il ne pouvait simplement la laisser s’en aller.
- Je suis désolé, souffla-t-il avant d’allumer le moteur pour aller « chez eux ».
Non. Pour que cela soit chez eux, il devrait la toucher. Lui faire des caresses intimes et sexuelles… et l’idée de la blesser, puisque pour lui ça allait forcément ensemble, le révulse. Il ne peut absolument pas la toucher. Pourtant, il aimerait bien la toucher. Et ça le rendait fou. Il préférait s’enfermer dans le silence, le temps de revenir, de prendre le temps de respirer.
Il arriva à leur maison. Il avait gardé sa main dans la sienne, mais il n’avait pas parlé. Il ne sortait pas de la voiture, il se retourna doucement vers elle. Il savait qu’il n’avait rien fait … mais il l’avait fait. Il existait. Il existait et c’était suffisant. Il ne devrait pas exister… Il fit une pression sur la main de la jeune femme avant de soupirer, laissant échapper tout l’air de ses poumons. Elle l’embrassa. Il ne méritait pas son baiser.
- Ce soir… souffla-t-il doucement, tu penses que je pourrais te parler ?
Pourquoi pas, là maintenant tout de suite dans la seconde ? Parce qu’il n’était pas prêt. Il lui fallait … du temps. Son loup gémit de douleur dans son esprit. Il avait prit le temps de se calmer et maintenant il gémissait. Parce qu’il ne voulait pas qu’elle sache. Qu’elle comprenne la vérité sur lui. Sur sa vie. Il ignore qu’elle sait déjà. Mais elle ignore encore la grandeur de son histoire… Ben trembla et lâcha la main de la jeune femme.
- Ensuite, tu choisiras.
Si elle accepte sa présence dans sa vie… surtout qu’elle est … elle… alors … Il faudra faire « plus ». Et il ne sait pas comment il allait pouvoir avoir envie. Si. Envie de s’unir à elle, être à elle devant tout le monde, ça si si il veut… mais comment être à elle… Sans … Sans lui faire du mal. Parce que c’était ça le sexe. Il ne savait pas le faire sans souffrir. Il n’avait même cherché à savoir pourquoi les autres ne souffraient pas. Il ne méritait pas son baiser. Et il sentait la douleur de son cœur dans son corps. Il regarda leurs mains enlacées, qu’il n’avait même pas quitté pour conduire. Il ne savait pas comment sortir de la voiture en la lâchant. Il n’en avait pas envie. Mais il le devait. Comme pour tout. Alors il déplia sa main et sourit à peine vers elle.
- Je suis vraiment désolé.
Et doucement, il se pencha pour faire un bisou sur l’arrêt de son nez. Pour bien dire qu’il n’était pas en train de la quitter, loin de là. Il allait dire ce qu’il n’avait jamais dit à personne. Il allait avouer l’impassable. Il allait être parfaitement et complètement honnête. Et ça le terrifié alors que ça faisait gémir son loup. Mais son loup n’était pas dans un coin sombre de son esprit, il était debout, gémissant mais attentif. Parce que la suite dépend des aveux de son humain… Et il sait qu’il en a besoin, de le dire, et d’être accepté … mais qui pourrait bien les accepter ? Ben ouvrit la porte et sortit, attendit la jeune femme et remonta dans l’appartement. Il sourit encore de cette manière presque timide.
- On se prépare pour aller au lit ?
Fin. Elle dans le lit. Lui, il ne serait peut-être plus le bienvenu. Il pouvait comprendre. Et il l’accepterait. Son loup aussi. Et puis … Il n’avait même pas faim.
Attentive aux moindres mouvements ou émotions du londonien, l'écossaise restait aussi proche qu'il lui était possible de lui, caressant distraitement le dos de sa main à l'aide de son pouce tant qu'il ne démarrait pas le moteur.
"Tu n'as rien fait de mal, Ben."
C'était vrai. Se défendre n'était pas un mal, défendre sa compagne non plus. Ils étaient arrivés et elle l'avait embrassé, mais le loup semblait plus perdu qu'autre chose. Elle hocha simplement la tête à sa question, se demandant s'il allait lui faire part de ce qu'elle avait déjà entrevu. Elle préféra ne rien dire et le suivit à l'intérieur de l'appartement, déposant leurs affaires après avoir ôté ses chaussures. S'il avait dû lâcher sa main le temps de sortir de la voiture, Nabi l'avait reprit immédiatement après et ne le lâchait toujours pas une fois dans le salon. Elle pressa son épaule contre la sienne un petit moment, acquiesçant à nouveau lorsqu'il lui proposa de se préparer pour aller dormir. Sans lui laisser le temps de se dérober, elle l'entraîna jusqu'à la chambre où se trouvait déjà Écho sous sa forme coyote, au pied du lit comme s'il avait conscience qu'il devait leur laisser leur intimité pour le moment. Elle lâcha finalement sa main après avoir déposé un baiser sur sa joue, puis elle lui tourna le dos pour se changer à côté de lui. Elle troqua son pull pour un t-shirt ample avant de se débarrasser de son bas, se glissa sous les couvertures et attendit tranquillement que Ben la rejoigne. Elle songea qu'elle se sentait étrangement moins mal à l'aise de se déshabiller devant lui maintenant qu'il y a encore quelques heures, mais c'était sans doute son inconscient qui la poussait à lui montrer qu'elle avait confiance en lui, pour le rassurer après les évènements de la soirée. Dès lors qu'il fut allongé à son tour, elle se blottit contre lui et vint frotter son nez contre le sien tout doucement. Ses yeux étaient pailletés d'or, signe que sa louve n'était pas loin, tout aussi attentive que l'humaine quant à ce qu'il avait à dire.
"Prends ton temps. Je t'écoute."
Elle n'avait aucune idée de tout ce qu'il pouvait avoir à lui dire... Mais elle repensa un instant à Paul et à ce qu'il s'était passé, et décida qu'elle avait des choses à dire elle aussi. Plongeant son regard dans le sien, elle vint à nouveau entremêler leurs doigts.
"Je veux être avec toi, Ben. Je suis ta compagne parce que j'en ai envie. Quoique tu ais à me dire, tu n'as pas mal agi ce soir. Je refuse que l'on remette en doute l'importance que tu as pour moi."
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Clionestra
Lun 14 Aoû - 14:58
Ben Shaw
J'ai un âge certain ans et je vis dans les tri-cities, Amérique. Dans la vie, je suis Administrateur de base de donné et Loup bêta. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis merveilleusement bien. ► originaire de Londres, qu'il a été obligé de quitter car accusé (à tort) d viol sur plusieurs femmes. ► Possède encore son accent mignon ► Supporte mal tous les êtres vivants ► Son loup est roux tirant vers le marron avec des yeux jaunes.
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Il n’avait rien fait de mal… Il ne sait pas … il doute que cela soit la vérité. Il se sentait, au contraire, comme le dernier des derniers. Pour lui, il avait fait le pire. Il avait enlevé Nabi de sa meute parfaite. Oh, la meute d’Adam n’était pas parfaite, mais elle était la meilleure et de loin… Ce qui tends à prouver que le racisme, la discrimination et l’homophobie étaient plus implanté dans la tête des gens que ce qu’on voulait bien le dire, mais bon. Il essaie de se calmer en se répétant qu’elle était là par son choix… Qu’il ne l’avait pas obligé… qu’il ne l’avait pas forcé … Qu’il n’était pas un monstre. Mais il l’était. Il ne pouvait pas la toucher sans se sentir … mieux, bien. Il désirait lui faire du mal. Parce que le sexe ça faisait mal. Et ça le dégoute dans les profondeurs de son âme. Il déteste l’idée qu’il va lui faire du mal… Il la regarde dans le lit, se demande comment il pourrait parler de … ça. De ce qu’il était. Tout sale. Il était sale et il se glissait à côté d’elle dans le lit, bien qu’il se soit changé pour un caleçon et un t-shirt ample… Il essaie de parler, mais rien ne vient. A la place, il se place contre elle et l’écoute. Il essaie de parler. Il n’y arrive pas. Il sent sa gorge se serrer, il sent ses yeux piqué, brûlé. Il sent son cœur battre et son loup se débattre. Il avait l’impression d’être une mouette dans une marée noire. Et on sait tous comment ça termine. Il prend une respiration, la regarde, détourne les yeux, il lâche sa respiration, la regarde, détourne les yeux et ça plusieurs fois.
- Je n’ai violé personne, commença-t-il, sachant très bien que c’était pour ça que Paul et les autres le déteste, je n’ai jamais violé personne. Je n’ai jamais … touché quelqu’un pour du sexe. Parce que le sexe, c’est douloureux. Je ne comprends pas comment on peut apprécier ça. C’est douloureux, ça fait mal, ça donne envie de mourir ou de tomber dans les pommes. Je préfère encore me transformer à répétition que de me souvenir de la douleur de …
Il s’arrête. Il avait arrêté de respirer pour parler. C’était compliqué de parler et respirer en même temps. Alors, il prit le temps de respirer. Faisant à nouveau son manège de regard et de respiration. Elle était encore là. Elle était là, et elle avait dit qu’elle ne partirait pas … alors … Il pouvait parler. Il pouvait expliquer. Son cœur se serra de douleur et il reprit une nouvelle inspiration.
- J’ai envie de toi, pourtant. Et je me déteste. Je sais que … Qu’on a besoin du sexe pour devenir officiellement des compagnons… mais l’idée de te faire du mal … ça me … Je déteste l’idée de devoir te faire du mal pour t’appartenir aux yeux des autres.
Il prend une autre inspiration. Il sait que plein de monde aime le sexe. Cela ne doit pas faire si mal que ça. Il doit y avoir quelque chose. Il tremble un peu. Ne sait plus ce qu’il disait. Il sent sa tête lui tournait comme s’il avait un malaise mais reprends sa respiration.
- J’avais 15 ans quand mon père m’a transformé. Il avait transformé ma mère avant moi. Ils m’ont transformé quand ils ont compris que … S’ils continuaient à … à m’utiliser sans que je sois un loup, aussi, alors j’allais mourir. Mon père aimait me battre, me faire souffrir, et se venger. Il se vengeait parce que ma mère ….
Il déglutit alors qu’il avait besoin de se reculer. Il se releva à peine, voulu la lâcher mais ne le pu pas. Il avait eu la voix qui déraille, le cœur qui s’arrête… il n’avait jamais mis de mots sur tout ce qui était advenu de lui. Il avait presque 100 ans, pas encore mais presque, mais tout ça pour lui était aussi vive que si ça avait été la veille.
- Ma mère me préférait au lit à mon père. Alors ma mère, depuis … depuis que je suis petit … elle m’a appris le « sexe ». Et crois moi, je déteste ça. Je déteste les femmes. Et mon père, il détestait que je sois le préféré. Alors, il m’a fait payer.
Ce qui n’était qu’un cercle vicieux parce que la mère de Ben aimait encore plus avoir son fils sous sa dominance après qu’il soit passé entre les poids de son mari. Il déglutit, encore, cherche sa respiration, voit les images alors que son loup gémit de douleur à des souvenirs qu’il aimerait effacer. Son père n’a pas seulement torturé l’humain. Une fois qu’il devenu loup, son père avait torturé le loup. Les deux étaient totalement paniqués à l’idée de revoir ses parents. Et pourtant, ils avaient été obligés de devenir un tampon entre les loups et ses parents une fois ceux-ci devenu des alpha. Il avait été obligé de continuer à subir, à souffrir. Et il avait tellement de fois penser à mourir.
- Je … je ne pourrais pas te faire de mal, Nabi. Même si j’ai envie d’être ton compagnon, je ne pourrais pas finir l’union, parce que l’idée de te faire du mal, à l’idée de te faire du mal …je… J’ai envie de me faire du mal pour te laisser en paix.
Il devrait se lever. Partir. Lui laisser la chambre et partir. Mais il n’y arrive pas. Il n’y arrive pas. Il demande encore un instant pour l’avoir dans ses bras. Un petit instant. Il avait bougé en parlant. Sa tête avait finit contre celle de la jeune femme … et surtout il était en train de pleurer. Les gémissements de douleur étaient partagés entre son loup et lui. Parce que les deux avaient le cœur en sang et les larmes aux yeux.
Elle ne pouvait rien faire, rien hormis attendre que sa tempête intérieure passe et qu'il s'ouvre enfin à elle. Elle voyait ses doutes dans son regard, sentait sa crainte et son dégoût transpirant par tous les pores de sa peau. Elle ne put que lui tenir la main un peu plus fermement en réponse, appuyer son front contre le sien, le serrer un peu plus fort dans ses bras. Quelque part dans son esprit elle sentait Nabia s'agiter, mal à l'aise, comme si elle devait lutter contre un instinct primaire qui lui ordonnait de rejoindre le loup dans cet espèce de monde qui leur était propre, de ne pas le laisser seul pour une telle épreuve. Mais faire cela revenait à faire perdre conscience à Nabi, ce qui ne servirait en rien. Enfin, il commença à dévoiler ce qui pesait sur son coeur, ce dont elle se doutait déjà.
Tout du long, elle l'écouta.
Elle le laissa finir de peur qu'il ne se renferme avant d'avoir pu le faire si elle lui répondait, mais son étreinte s'était resserrée au fur et à mesure tandis qu'il parlait de ses parents et ce de qu'ils lui avaient fait subir. Si elle n'avait pas été envahie par la douleur de Ben, sa propre colère aurait bien pu la consumer. Ce qu'elle avait déjà entrevu se confirmait au centuple, elle se promit intérieurement de les tuer le jour où elle irait reprendre son territoire. Une partie de son esprit tilta sur le fait qu'elle ait décidé de revendiquer l'héritage de son père, mais ses envies de meurtre étaient plus importantes. Une larme roula sur sa joue, puis une autre, en écho à tout ce qu'elle ressentait chez le londonien. Lorsqu'il se blottit un peu plus dans ses bras, elle le laissa pleurer autant qu'il en avait besoin, puis elle essuya délicatement les larmes restantes avec la pulpe de son pouce, déposant une myriade de baisers sur le haut de son crâne, caressant sa joue humide pour le réconforter. Elle ne le laisserait pas, où qu'il aille. Elle se pencha légèrement sur lui, redressa son visage en douceur pour plonger ses iris dans les siens.
"Je t'aime, Ben. Je ne laisserai plus jamais qui que ce soit te faire du mal."
Nabi était dévastée, mais Nabia vibrait de rage au plus profond d'elle-même. Ses yeux d'améthystes scintillaient d'or tandis qu'elle déposait ses lèvres sur son front, avant de l'attirer de nouveau contre ses bras au cas où il envisagerait de s'éloigner d'elle. Il lui fallut encore un peu de temps avant d'être capable de répondre, ne sachant même pas par où elle devait commencer.
"Rien de tout ça n'est de ta faute, Ben. Ce sont eux les monstres. Tout... Tout ce que ta mère t'a fait, ce n'est pas normal. Ce n'est pas comme ça que les choses se passent, ce n'est pas la réalité. Ça n'est pas censé faire mal, au contraire... Tu ne me feras pas mal,elle se redressa légèrement pour embrasser sa joue.Je me fiche de finir l'union ou non, ça ne change au rien à notre relation, ni à l'importance que tu as pour moi. Et si un jour tu as envie et tu te sens prêt à aller plus loin, alors nous le ferons ensemble, à notre rythme, pour que tu y prennes toi aussi du plaisir. Ce n'est pas mal de ressentir du désir pour quelqu'un, le sexe n'est pas un mal en soi non plus, ce sont les gens qui le rendent mauvais. Et tu es tout sauf quelqu'un de mauvais."
Elle avait tant de choses à dire et si peu de mots pour le faire. Lui dire combien elle tenait à lui, comment elle le voyait, à quel point il comptait. Il se haïssait, pourtant il n'était qu'une simple victime dans cette histoire. Et dans beaucoup d'autres, elle l'aurait pariée. Écho jugea le moment opportun pour grimper sur le lit, venant d'autorité se blottir dans les bras de Ben, donnant même des coups de langue sur sa joue pour en essuyer les larmes. La scène arracha un sourire à l'écossaise qui passa une main dans le pelage du fauve.
"On est là avec toi, Ben. Qu'importe ce qu'il en coûte, on restera toujours avec toi."
Pour acquiescer, le coyote jappa.
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mer 23 Aoû - 18:10
Ben Shaw
J'ai un âge certain ans et je vis dans les tri-cities, Amérique. Dans la vie, je suis Administrateur de base de donné et Loup bêta. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis merveilleusement bien. ► originaire de Londres, qu'il a été obligé de quitter car accusé (à tort) d viol sur plusieurs femmes. ► Possède encore son accent mignon ► Supporte mal tous les êtres vivants ► Son loup est roux tirant vers le marron avec des yeux jaunes.
Notes:
Moi : Adam, Stefan, Warren, Leah, Charles, Arianna Toi : Mercy, Daryl, Jess, Zee, Bran, Samuel, Anna
Il avait envie de vomir. Non. Il avait envie de vomir ET de se laver. Il avait l’impression d’être tout sale. Il avait l’impression qu’elle, elle devait vomir. Elle était bien plus … Elle était pure, lui. Pas lui. Il était … Cassé, brisé, répugant. Pourtant, sa mère s’intéresse à lui .... Ce qui lui fait se poser des questions sur ce qu’il est … Sa mère … Il a envie de vomir, de se laver et de pleurer en même temps. Il fait le dernier. Parce qu’il n’arrive pas à s’empêcher alors qu’il sentait son loup au fond de lui. Eclaté sur le sol, voulant fusionner avec la terre de son esprit. Il voulait absolument fusionner avec l’ombre. Il voulait se faire oublier. Il gémissait des douloureux souvenirs… Le loup voulait mourir. Ben aussi, quand il y pense. Son souffle se saccade des larmes qui coulent alors qu’il fait attention à Nabi. Il fallait qu’il fasse attention à Nabi. Elle était la seule qui compte… mais le sexe ? Même l’amour … Il ne sait pas faire … Il ne sait pas être … amoureux.
Son loup ne se sentit pas mal d’entendre Nabi dire qu’elle le protègera. Non. C’était tout l’inverse. Son loup gémit et se rapprocha de la paroi de son esprit. Il avait besoin de Nabi et de Nabia. Il avait besoin d’elle. Il voulait être protégé. Il donnerait n’importe quoi pour qu’elles le protègent de la douleur qu’il ressent dans son esprit. Il l’écoute. Il l’écoute et pleure silencieusement. Il pleure et la prends dans ses bras, enroule son corps contre elle. Il l’écoute. Pouvait-il la croire ?
C’était sa faute. Sa mère le disait toujours. Sa faute d’être si mignon. D’être fort. D’être ferme. C’était sa faute. Son père le disait toujours. Sa faute d’être mieux que lui. D’être le préféré. De ne pas mourir. Son père le tuait, il le noyait, et il le réanimait. Il le réanimait toujours. Pourquoi ? Parce que c’était sa faute. Il pleure aussi par la chance … La chance qu’il avait eu d’être tombé sur elle. Il était tombé sur elle. Il ne savait pas … il ne savait pas comment faire.
- Je … J’espère … Un jour … Je veux. Je veux dire … Je n’ai jamais connu ça. Mais je vois … le bonheur. La stabilité. Même mon loup, en moi. Il est heureux de t’avoir trouvé. Et j’espère … J’espère être complet avec toi un jour. Je veux vraiment l’être.
Mais le sexe ? Il eut un frisson de peur panique. Son frisson remonta ses bras. Il avait peur d’aimer le sexe. De devenir comme Elle. Il aimait la violence déjà. Comme Lui. Parce que la violence qu’il montre le protège de ce monde de fou. De cette saleté qui court dans les rues, qui corrompt. Il détestait les gens. Il se détestait lui-même et voyait dans les autres ce qu’il ne serait jamais. Un enfant aimé normalement par ses parents. Comment un homme (lui) qui était aimé ainsi par ses parents pourraient un jour aimé une autre personne ? Et s’il avait un enfant ? Ben faisait parti de ses personnes qui ne voulaient pas d’enfants. Parce que ça faisait flipper la moindre parcelle de son âme et vibrer les cordes douloureuses de son loup.
Il se sentait mourant. Il avait l’impression que son corps était en train de mourir pendant que son âme pourrissait. Il laisse Echo venir à lui. Le prends d’un bras contre lui alors qu’il garde Nabi de l’autre. Il se déteste. Il déteste tout le monde. Sauf eux. Il ne déteste pas Echo. Même s’il change sa chambre et sa salle de bain, même s’il pique la place dans le lit ou change la couleur de ses tuiles. Non. Il ne pouvait pas le détester. Il respire doucement alors que son loup se cale contre la frontière pour profiter de ce câlin.
- Tu … tu ne me trouves pas dégoutant ? Dit-il alors que la voix déraille. Je suis un loup soumis qui … qui n’est pas propre. Tu …
Sa voix déraille encore et il plongea sa tête dans le cou de Nabi. Il veut disparaître dans ses cheveux. Il veut oublier. Nabi serait mieux avec un autre, le loup et l’homme le sait. Il le sait. Il le sent. Paul à raison. Tout le monde à raison. Même s’il avait fait tampon entre son père et la meute pour éviter qu’ils ne ressentent la folie de leur alpha, il n’avait rien pu faire. Il subissait la colère et les attentes de ses parents et il n’avait rien pu faire. Il était faible. Il voulait être protégé. Mais il détestait l’idée de ne pas pouvoir la protéger à son tour. Ben n’arrivait pas à penser qu’il pouvait être dominant. Pourtant son loup releva la tête en gémissant. Il était blessé. Même Adam serait faible et soumis s’il avait le cœur à vif de blessure pas refermé. Ben voulait être plus. Il voulait être à elle. Et il voulait qu’elle soit à lui.
- Soit à moi, dit-il enfin dans son cou.
Pas simplement « lui à elle ». Mais « elle à lui ». Et il allait apprendre. Il allait chercher un moyen de trouver le sexe moins … moins … Moins tout. Il allait apprendre. Il se le promet.
- Je ferais en sorte d’être digne de toi.
Qui scelle la promesse qu’il se faisait un peu plus. Il ne la laisserait à personne. Certainement pas à Paul. Il avait envie de tuer Paul. Il ne voulait pas la laisser à un autre que lui. Ni à son mec là, dont il a oublié le nom et qu’elle pensait aimer avant. Non. Niete. Pas moyen. Il pourrait devenir violent… comme son père. Et merde.
À l'intérieur d'elle-même, Nabi ressentait l'agitation de sa louve. Elle voulait s'enfuir de son esprit, retrouver son compagnon mental qui avait besoin d'elle, mais cela n'était pas possible tant que la part humaine restait éveillée. Quelque part sur le plan de cette étrange existence, elle hurla. Un hurlement puissant et réconfortant qui faisait son petit bonhomme de chemin à travers les liens de la meute, jusqu'à atteindre le loup pour lui signaler sa présence. Elle était là, elle aussi. Elle ne cessait de le câliner, de lui caresser les cheveux la joue, le haut du dos en le serrant un peu plus fort à chaque fois. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il avait vécu, même si elle en avait aperçut des bribes, mais elle pouvait être là pour lui. Il n'avait sans doute jamais vraiment pleuré, des années de souffrance s'écoulaient sur sa peau alors qu'elle le réconfortait du mieux qu'elle le pouvait. Il pouvait se laisser aller auprès d'elle, elle y veillerait.
"Nous avons le temps pour toutes ces choses-là, pour construire notre relation ensemble. Je suis heureuse de t'avoir auprès de moi."
Elle avait tout perdu, on avait détruit sa maison, on l'avait poursuivie à travers le monde. Nabi ne s'imaginait pas retrouver de foyer un jour, encore moins sur un continent étranger. Mais c'était le cas. Dès lors qu'elle se retrouvait près de lui, elle se sentait bien. Calme. En sécurité. Elle voulait que la réciproque soit vraie.
"Je n'ai aucune raison de te trouver dégoûtant. Tu n'es pas sale. Et être un loup soumis n'est pas un problème ou quelque chose d'honteux. Je t'aime peu importe comment tu es, de toute façon."
Elle n'était pas bien certaine de le considérer comme un loup soumis. Sa force de caractère et son agressivité laissait présager une autre nature, elle s'en rendait compte. S'il n'était pas brisé, Ben serait sans doute un loup beaucoup plus dominant et protecteur. Sauf qu'à cause de ses parents, au lieu de se comporter comme un solide bouclier, il tenait plutôt du martyre. Il ne protégeait pas, il se sacrifiait. Il n'avait aucun problème à sacrifier sa vie pour aider quelqu'un, même s'il n'appréciait pas la personne, il l'avait démontré. L'écossaise ne jugeait pas utile d'avoir cette conversation maintenant, trop occupée qu'elle était à le rassénérer. Lové entre eux, le coyote se blottit un peu plus contre Ben, frottant son museau sur sa joue pour le réconforter à sa manière. Finalement, les mots du londonien arrachèrent un sourire à sa compagne.
"Je le suis. Je t'appartiens corps et âme, Ben."
Elle le considérait déjà digne, mais son avis sur ce point n'aurait sans doute aucune valeur à ses yeux. Elle ne pouvait qu'attendre et être là, auprès de lui. Le coyote fut le premier à s'endormir, son ronflement léger berçant presque la jeune femme. Pour autant elle ne s'abandonna pas à Morphée, attendant que Ben s'endorme contre elle avant de le rejoindre.
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