Il se sentait fébrile, tremblant … Il se sentait … il avait envie de vomir. Il ne savait pas comment faire pour … Il ne savait pas. Il avait envie de partir, courir dans le sens opposé. Opposé à elle. Il avait envie de partir loin, là où il ne pourrait pas lui faire de mal. A elle. Il ne voulait pas la blesser … mais il faudrait bien plus de force pour quitter ses bras … il n’avait pas la force de la quitter. Mais … N’était-il pas égoïste de ne pas pouvoir la quitter, justement ? C’était paradoxal et difficile de réfléchir à tout ça. Il avait envie de … de rester dans ses bras, le reste de sa vie, et d’oublier le reste du monde.

- Je suis heureux de t’avoir auprès de moi, répéta-t-il tout en le pensant.

C’était un murmure. En plus de la promesse, il n’arrivait pas à supporter … Il ne savait pas comment gérer ses émotions pour qu’elles sont … légitimes ? Il n’en sait rien. Il se pose tellement de question. Mais il n’avait pas encore le courage de lui parler de tout, de continuer à parler. Il lui avait déjà dit « la base », mais il n’avait aucun désir de s’épancher sur tout le reste. Même s’il le devrait ? Il n’en sait rien. Déjà, elle ne le trouvait pas répugnant … Et lui ? Il la trouvait lumineuse, incroyable, tellement. Il l’aimait aussi. L’augmentation de son pouls le crier. Il l’aimait. Qu’importe son passé. Il voulait essayer d’être un véritable compagnon pour elle, il voulait être digne d’elle. Mais comment ? Comment pourrait-il être digne d’elle alors qu’il n’est que lui ? Il fit un faible sourire alors qu’il resserre ses bras contre le coyote –qui semblait l’avoir pris en pitié- et sa compagne. Elle était à lui. C’était étrange de le penser. De penser qu’elle le voulait tout de même malgré …malgré ça. Il garda les yeux ouvert, sentant qu’il avait envie de partir de cette étreinte pour aller se laver. Etre propre. C’était insignifiant pourtant, non ? D’être propre comme ça. Mais … Il en avait besoin. Il restait éveillé et son loup grogna. A l’intérieur, son loup lui rappelait de s’endormir en grognant. Il voulait aussi profiter de sa compagne. Le loup demandait le sommeil. Alors, Ben ferme les yeux. Il se sent toujours mal, son loup gémissant en lui… mais … Ben savait qu’il en avait besoin. Il avait besoin de pouvoir dormir.

- Je t’aime, Nabi, chuchota-t-il comme si le dire à voix haute risquerait de faire tout changer.

Et il s’endort contre eux. Ecoutant le battement de leurs cœurs. Echo, Nabi. Il avait une famille maintenant. Eux. Et cette idée faisait peur autant qu’elle donnait envie.

Il avait rêvé. Mais ce n’était pas un cauchemar. D’ordinaire, il rêvait de ses parents. De ce qu’on lui avait fait. De ce qu’il avait dû faire. Là, il rêva d’un moment en mer. Avant d’être transformé. Un moment de bonheur étrange dont son esprit avait totalement occulté le souvenir avant ce jour. Il était âgé de douze ans. Sa mère commençait à peine à le trouver intéressant. C’était déjà trop, mais pas au point de la suite. Son père commençait à peine à le battre. Toujours trop, mais moins. La décadence de ses parents avait été lente, faisant de pire en pire chaque fois pour arriver à la cruauté absolue au bout de plusieurs décennies. Ce jour là, il avait été sali par sa mère. Puis battu par son père. Il était sorti dans la forêt, courant le plus loin possible pour essayer de se protéger un peu du joug familial. Il avait trouvé un trou d’eau. Le trou d’eau était sale, plein de vase, il n’était pas accueillant et il puait. Quelque part, Ben avait trouvé que ce lieu lui correspondait parfaitement. Il s’était mis nu et avait plongé dans l’eau. Il avait fini par faire la planche. Jusqu’à ce que la lune arrive, que le ciel devienne noir. Il était toujours au milieu de la vase et la saleté quand il avait entendu un bruit. Le trou d’eau était peu profond, il pouvait avoir pied sans problème, et il pouvait écarter ses bras pour toucher les bords avec un peu d’effort. Il s’était alors assis dans la vase, l’odeur était remonté encore, puant à nouveau.

Et il avait vu un loup pour la première fois. Il avait été apaisé, Benjamin. Il n'avait eu aucune peur face au monstre devant lui. Il ne se sentait plus mal. Il avait vue un loup. Il s'était dit, l'enfant Ben, que mourir par un loup ça serait préférable à rentrer chez lui. Et le Ben qui voyait le rêve avait une certitude à l’instant, alors que le loup fit le tour du lac pour sentir les habits de Benjamin, puis pencha la tête sur le côté avec un regard désolé, il avait une certitude. Le loup qui était en face de lui, ce jour-là, c’était le père de Nabi. Il se réveilla avec cette certitude étrange de l’avoir vue. Une fois. Une simple fois alors qu’il avait couru une journée entière pour essayer de se cacher ses géniteurs. Une nuit de pleine lune qu'il avait totalement oublié avant aujourd'hui. Ouvrant les yeux sur Nabi, il savait et ça lui faisait étrange tout ça.

- Salut, répondit-il doucement en l’observant avant de regarder le petit déjeuner. Echo ? Faudra que je le remercie.

Il n’avait pas trop besoin de la confirmation, mais ça ne faisait pas de mal de demander. Il ne savait pas encore ce qu’Echo pensait de lui. Peut-être qu’il l’aimait bien. Ou peut-être qu’il l’aimait bien parce que Nabi l’aimait bien ? C’était un peu compliqué à comprendre. Il allait lui répondre pour le programme quand il entendit le vibreur de la jeune femme. Il n’avait pas besoin de demander mais il savait déjà qui s’était.

- Ce type me tape sur le système avoua-t-il simplement avant de mordre dans un scone. Sinon, pour le programme, en théorie il faudrait que j’aille travailler. Mais je pense que si j’appelle mon boss et lui explique que j’ai eu un soucis avec la meute, il me laissera tranquille. Je n'ai aucune envie de supporter l'humanité aujourd'hui.

Surtout parce qu’il était le plus efficace. Même s’il prenait un jour de congé, il continuait de travailler pour avancer, et il était en avance sur les autres… Donc. L’un dans l’autre. Puis, il allait devoir demander pardon à Adam pour sa réaction de la veille face à Paul. Il n’avait aucune envie de rentrer dans les jeux de pouvoir et de domination … mais Nabi était à lui. Il n’avait aucune envie de laisser les autres croire qu’il pourrait en être autrement.

Ben mange sans peur. Il n’avait pas besoin de lui dire quand vivant avec ses parents pendant plus de 25 ans, il avait eu son lot de moisi et de repas clairement affreux. Il pouvait bien manger un scone avec le sel et le sucre inversé, il n’en mourrait pas. Il laisse échapper un frémissement des lèvres, on pouvait à peine appeler ça un sourire, quand elle lui parla du curry. Il aimait bien Echo, pour tout avouer. Il aimait bien avoir quelqu’un qui s’inquiète pour lui. Et pas parce qu’il fait parti de la meute, et qu’il n’a pas le choix. Echo avait fait le choix de lui offrir cela, de le détendre alors … il était heureux de dire qu’Echo faisait parti de sa petite famille de cœur.

Quand ils reviennent parler de l’enquiquineur, aucune envie de se souvenir de son prénom, Ben lui jette un regard qui veut dire clairement « je l’aime pas ». Il ne l’aimait pas. Point. Fin de l’histoire. Il n’était pas du tout le genre jaloux (quoi que si comme tout loup) mais lui avait une dimension différente… Il ne le sentait pas.

- Tu peux lui dire « salut » de ma part, à Alvaro. J’y penserais pour les serrures. Et tu me conseilles de la rencontrer ou pas ? Je ne voudrais pas qu’elle te …

Quoi ? Qu’elle lui dise que c’est une trèèès mauvaise idée. Ben n’était pas sûr de sa réaction si la jeune femme venait à dire à Nabi qu’elle serait mieux avec l’autre emplâtré… Pas sûr du tout. Il pourrait être penaud, mais il se souvient de la violence de ses sentiments envers Paul. S’il n’y avait pas eu autant de loup autour, il aurait arraché sa tête de con pour en faire un foot. Cette pensée violence lui fait l’effet d’un électrochoc. Suivit par la suivante « je pense comme mon père ». Et il ne voulait pas être comme son père.

- J’espère qu’elle m’aimera, si tu l’aimes, dit-il en mangeant quelque chose, n’importe quoi.

Pour éviter de penser au troisième qui viendra aussi. S’il faisait en sorte d’être en loup pour le graille sans faire exprès. Ouais… C’était une bonne idée. Il était sur qu’Adam pourrait lui pardonner un petit morceau d’Aiden sous ses crocs. Il mâche doucement en imaginant la tête d’Aiden, qu’importe sa sale tronche, il a oublié avoir fait des recherches sur lui, sous ses dents. Il se calme en l’entendant parler. Il était content, de pouvoir l’avoir mais fit la tête quand elle parla de Mercy. Il comprenait pour voir Honey … mais voir Mercy ? Il fit une moue.

- Je veux bien, qu’on sorte. Je te laisserais voir Honey sans moi. Et Mercy. Je t’attendrais dans la voiture.

Parce qu’il n’était pas sur d’avoir la force de voir ni l’une ni l’autre. Il regarde ailleurs, ne sait pas exactement ce qu’il doit regarder, ou pas. Il observe un instant la jeune femme et prend sa main avec tendresse.

- Et nous pourrons aller faire un pique nique sur les hauteurs, il y a des jolies points de panorama. Et un lac que j’aime bien, où l’on a pied.

Son rêve. Il se souvenait de son rêve. Il ne sait pas s’il devait le partager avec elle. Lui dire ce qu’il avait ressenti, au milieu de l’eau. Il mange et se demande à nouveau s’ils ne devraient pas inviter Echo. Mais … il avait aussi envie d’être tranquille avec sa …. Compagne ? Il ne bouge pas. Il garde sa main sur celle de la jeune femme en enfournant un sushi dans sa bouche. Sa compagne. Un petit jappement se fit entendre dans son esprit, avant que lui-même ne fasse un sourire. Sa compagne. Ou en tout cas, une femme qui accepte de l’être même s’il était sale, inutile, soumis et au bord de l’écrasement de l’esprit. Cette femme accepte d’être auprès de lui. Alors, il faisait ce petit sourire alors que le loup attendait en tapant de la queue dans son esprit. Si heureux. Plus heureux que jamais. Il n’avait jamais été heureux, ni avec sa famille, ni avec ses deux meutes, jamais. Il mange.

- Il faudra que je le remercie…, souffla-t-il en prenant autre chose encore pour l’avaler. J’en avais besoin.

Et il savait qu’il en avait besoin pour ce qu’il avait dit la veille … Il le savait qu’il en avait besoin. Et qu’il ne voulait plus jamais en parler. Il ne voulait plus avoir à parler de ça. Ou à y penser. Il détestait y penser. Il voulait oublier tout ça. Une bonne fois pour toute.

- Qu’elle te pousse loin de moi, précisa-t-il alors que le prénom d’Aiden se fit entendre comme une menace.

Son loup avait grogné, Ben aussi. Les deux avaient pris les décisions unilatérales de ne pas aimer ce sale type. Et devoir penser à ce prénom lui donner déjà envie de cracher et mordre quelque chose. Raison de plus pour bouffer sans s’arrêter. Pour le reste, Ben avait appris à fuir les conversations sur le sexe qui le mettait mal à l’aise. Il avait un véritable petit talent pour répondre comme s’il s’y connaissait, envoyer chier le monde et s’enfermer dans sa propre prison mentale. Si Mia voulait parler de cul avec lui, elle ne pourra avoir qu’une porte de prison hautaine et silencieuse en réponse. Tout comme le sexe était douloureux pour lui, tout ce qui tournait autour du sexe n’était que vicieux et malsain. Si Mia voulait lui en parler, elle serait surprise de la froideur dont il pourrait faire preuve, bien malgré lui, ou pas. Cela dépendra de l’humeur de son loup à ce moment là. Il ne manquerait qu’elle ne parle des fouets. Il eut un frisson de peur à cette pensée. Pourquoi diable certaines personnes aimaient être fouetter quand Ben, lui, se souvenait de chaque ouverture de sa peau qui avait suivi le fouet claquant contre son épiderme ? Il ne pouvait pas comprendre, n’avait pas envie de comprendre, ne pourrait pas comprendre, même si on lui laisser encore milles années pour se faire. L’idée de travailler demain le bloque. Ouais. Il devrait. Mais il n’en avait pas envie.

- Je préfèrerais t’attendre, pour dire la vérité. Mais tu as raison, mon patron n’aimerait pas que je ne vienne pas.

Même si clairement, il était le meilleur quand il s’agit de taper sur l’ordinateur, alors de qui se moque-t-on ? Il ne sait même pas pourquoi les ordinateurs lui plaisent ainsi. Peut-être parce qu’il en a vu l’émergence et était fasciné par l’idée qu’on puisse faire autant de chose sur une si petite chose ? Il ne pourrait pas le dire. Il note l’idée des livres et se rappelle qu’il avait déjà proposé de faire le tour des magasins d’occasions pour lui. Il pourrait faire ça. Si ça peut le rendre heureux. Il pouvait bien faire de la place dans sa bibliothèque pour les entreposer … mais il faudra que ça soit des livres pas miteux et tout cassé, il n’apprécierait pas sinon. Il réfléchit à cela, prit son ordinateur pour faire quelques recherches avant de se déplacer dans la cuisine pour lui proposer ses mains.

- Tu veux passer pour la voir aujourd’hui rapidement ? Comme ça, on peut l’inviter à venir avec nous ?

BON. Il préfèrerait être seul avec la jeune femme que de devoir se battre pour son attention, mais il pouvait comprendre que la jeune femme aie envie de voir Honey … et puis, lui aussi il s’inquiétait un peu pour la louve. Elle avait perdu un être cher. Une partie d’elle. Et Ben regarde alors Nabi avec un nouveau voile qui disparaît au dessus de ses yeux… Elle était sa compagne ? Pas officiellement, mais elle se voulait comme telle, et il la voulait comme tel. Il l’avait avoué hier. Et la réciproque était vrai. Alors s’il devait la perdre … ou l’inverse. Et pour la première fois de sa vie, Ben savait que s’il venait à mourir, quelqu’un serait triste de le voir disparaître. Cela créer quelque chose d’étrange en lui. Son loup glapit de joie. Parce qu’être aimer, c’est ce qu’on veut tous après tout ? Une fois le pique nique prés, il s’approche de la jeune femme et prit doucement sa main dans la sienne. Il n’y avait personne à proximité. Elle n’avait pas de pouvoir d’oméga à faire valoir, il voulait juste la tenir dans sa main.

- Je crois que j’aimerais faire un nouveau chapitre à mon jeu, déclara-t-il alors, où il trouve une renarde d’un autre terrier, et qu’il reste avec elle, à la fin.

Pas avec sa famille. Implicitement et avec beaucoup de subtilité, Ben était en train de lui dire qui la suivrait n’importe où, si elle compte fuir encore à l’avenir… Même si c’était quitté sa meute, ça ne le dérange pas. Le renard de son jeu avait besoin de quelqu’un qui l’aime malgré tout.

Le sexe… Cette chose étrange qui avait toujours une réaction dans l’esprit de Ben : La peur. La peur de souffrir. La peur de se laisser faire. La peur. Alors quand on lui parle de sexe, il parle cru, il répond vulgairement, il dit des choses qu’il ne pense même pas. Combien de fois avait-il était insultant envers des femmes qui n’avaient rien demandé ? Simplement parce qu’elles avaient un décolleté trop plongeant qui le mettait mal à l’aise. Parce qu’il imaginait des choses, ils remplaçaient leur visage par celui de sa mère. Et ça devenait la pire situation jamais connu. Alors, il devait les faire partir. Il devait sentir la haine. Si les femmes le haïssaient pour ses mots alors il n’y avait aucun risque pour qu’elles ne sentent le désir, l’envie, le sexe. Il eu un frisson à cette pensée alors que son regard se tourna vers Nabi. Est-ce qu’il aimerait que la jeune femme sente le sexe ? Son loup hurla que oui. Il avait envie de faire tout plein de chose qu’il n’avait jamais eu envie de faire avec les autres.

- Pas mal de chose à faire, murmura-t-il plus pour lui que pour elle.

Il n’avait pas envie qu’elle puisse avoir des choses à faire. Son loup gémit à l’idée de devoir la laisser. Ben se rappela qu’être un compagnon ce n’était pas être étouffant. Pourtant, il avait envie de la prendre dans ses bras et de la câliner, sans la lâcher… Et à l’inverse l’idée de risquer de lui faire du mal, simplement en la gardant contre lui, le tétanise. Il allait faire exploser son esprit à force de penser à tout et à rien en même temps.

- Honey et moi… On n’a jamais été très proche, expliqua-t-il, mais je veux bien venir avec toi alors. Je la laisserais me mordre si besoin.

Il haussa les épaules. Ouais. C’était le plan en réalité. Si Honey voulait le mordre, en plus de sa dominance qui était plus grande, il la laisserait faire pour qu’elle puisse se défouler. Il valait mieux lui, qui accepte de prendre les coups et qui ne les rends pas, qu’un autre plus explosif. Paul ne pourrait pas supporter d’être le défouloir d’un autre. Ben, pour Honey et d’autres, ça ne le dérange pas. Pour Nabia aussi. Il se mettrait toujours entre la louve et ses potentielles victimes, même si c’était justifié pour le loup, une main aux fesses ne méritent pas le risque qu’elle encourt ensuite. Il sourit. Son renard allait vraiment trouver une renarde pour lui, pour panser ses blessures. Il regarde les quelques trois étagères qui lui était dédié…Ouais, il allait faire un jeu super, et personne ne pourra jamais lui dire que ça vient de son père. Il avait appris le codage seul, il avait appris l’information seul, et il avait fait tout le reste seul. Le design, non, mais ce n’était pas grave. Ils finirent par sortir alors qu’il lui tient toujours la main. Il se plante devant la voiture et regarder Nabi.

- Avec tout ça, on a oublié cette histoire de permis que tu dois repasser ici. Faudra y penser, même si j’adore pouvoir être ton taxi.

D’ailleurs, s’il meurt, il veut mettre tous ses biens au nom de la jeune femme. S’il venait à mourir, tous les biens devraient aller à la meute, ou à ses parents puisqu’il n’avait pas de conjoint… Et ça le dérange, que ses droits sur son jeu appartienne un jour à son père. Il réfléchit.

- Si jamais je meurs avant de finir mon jeu, je te donne tout, tu peux le finir avec Alvaro ou le laisser, mais il t’appartient.

Tout comme sa vie. Ce lien entre sa vie et lui, il ne l’avait jamais fait avant qu’elle n’en parle … maintenant, il l’acceptait. Il l’acceptait et ça lui faisait du bien. De savoir qu’elle aura le droit à tout, tout de lui, même s’il venait à disparaître. Et bien sûr, dans son idée, il n’imaginait pas un seul petit instant que la jeune femme pourrait être celle qui disparaisse en premier, ça non.