Billy caressait la joue de la jeune femme pour en effacer les larmes. Un sourire doux et sincère s’étira sur ses lèvres alors qu’elle lui expliqua ses larmes. C’était bien de pouvoir expliquer. Même si elle n’avait pas les mots, il continuait de lui caresser les joues.

- Moi aussi, murmura-t-il, je ressens la même chose.

Il ne pleurait pas. Il ne pleurait plus. Il n’aimait pas pleurer. Mais il ressentait ce qu’elle essayait de lui dire avec ses mots. Il pouvait comprendre ses phrases et ce que ça implique. Il savait. Il l’avait ressenti aussi. Alors il n’avait pas besoin de plus. Il embrassa la joue humide de la jeune femme avant de la prendre dans ses bras. Coincé contre son torse, il caressait la femme comme il le pouvait. Il n’allait pas arrêter d’être doux. Jamais. Et il avait réussi. Pendant un moment, elle avait oublié, totalement. Le monde extérieur. Elle avait même oublié la douleur, le passé ou le futur. Billy sentait des douleurs dans son épaule. La douleur irradiait toujours mais pendant qu’elle était dans ses bras, tout avait disparu. Il n’y avait plus qu’elle. Il sourit en avançant en faisant attention de ne pas la cogner et la garder proche de son cœur.

- Je ne te quitterais pas Tessa, c’est tout naturel que je dormirais avec toi.

Il n’avait même pas pensé à la possibilité qu’il puisse ne pas dormir dans ses bras, avec elle, contre elle. La pensée d’être loin d’elle l’effrayait plus que les monstres qu’il voyait dans sa tête. Il pensa un instant à son père. Que ferait-il si son père mettait en danger Tessa ? Il ne savait pas. Il se sentait puissant avec elle. Il se sentait plus stable, meilleur. La meilleure version de Billy n’était pas celle qu’il mentait auprès de tout le monde, ni celle qu’il cachait auprès de tout le monde. La meilleure version de Billy, celle qu’il aimait le plus, c’était la version qui était là, avec Tessa dans ses bras. Celle qui protègerait contre le monde, toujours. Il suivit les indications et posa délicatement la jeune femme sur les draps avant de se retourner pour fermer la porte.

- Ils dorment, chuchota-t-il en s’approchant du lit après avoir tiré les draps pour s’y glisser, ils n’ont rien entendus.

Et même si. Il n’y avait rien d’honteux dans ce qu’ils venaient de faire. Il n’y avait rien de sale. C’était le sexe le plus pur qu’il n’eut jamais fait. Il n’était pas un pervers en pensant ainsi. Il savait juste que c’était quelque chose de doux et de pur qui avaient eu lieu sur ce canapé. Il avait jeté son préservatif là où on le trouverait pas. Les habits jonchaient encore le sol mais au pire, quoi ? Ils seront que Billy a fait l’amour avec Tessa. Ils plaindront Tessa. Et eux auront vécu un moment intime dans tous les plans des sensations. Il prit la jeune femme dans ses bras. Elle était encore nue. Il avait toujours envie d’elle, mais rien qu’il ne se remarque sur son corps. Il y avait le temps pour l’excitation et le temps pour le repos. Il avait simplement envie de la prendre dans ses bras. Elle contre lui. Il s’était mis du côté où elle pourrait se caler sans risquer de lui faire du mal. Il embrassa ses cheveux.

- Je te protègerais Tessa, et je serais toujours là. Je te le promets. Alors je te montrerais que l’espoir est quelque chose de bon. Un bon futur. Je refuse que ce moment soit le seul où tu te sentes ainsi, bien.

Il ne parlait pas forcément de sexe, bien que le sexe fasse du bien aux deux parties, il parlait de tout. Il voulait qu’un jour elle se lève, heureuse, et se sente aussi bien simplement en allant regarder le levé du soleil à la fenêtre, sans peur, sans crainte. Il voulait s’imaginer à ses côtés mais il doute qu’elle lui autorise. Il lui donnait ce qu’elle voulait et il aviserait avec ce qu’il reste ensuite.

Tessa était heureuse de savoir que Billy avait également passé un moment inoubliable. A dire vrai, la jeune femme aurait voulut que cela dure encore et toujours. Mais il fallait bien revenir à la réalité des choses...sa réalité. Pour autant, celle-ci lui semblait moins froide et morne sachant qu'elle aurait ce drôle d'humain à ses côtés. Billy était quelqu'un de spécial dans son genre mais il avait été le seul à lui faire vivre tant d'émotions...

"Hum très bien alors, montons et essayons de dormir un peu."

Même s'ils ne faisaient plus l'amour, au moins ils poursuivraient ce moment privilégié en restant encore l'un avec l'autre, dormant l'un contre l'autre. Ce n'était pas si mal finalement pour prolonger un peu la magie du moment. La jeune femme se laissa alors porter comme si elle était une princesse, complètement nue cependant, elle n'avait pas froid. Sa peau portait encore la chaleur de son amant contre elle, comme une chaude couverture. Et tandis qu'elle se laissait porter dans leur chambre improvisée, Tessa se demandait ce qu'elle ressentirait demain matin, lorsque la folie de leur étreinte sera passée.

"Tu es un vrai gentleman Billy, je ne m'attendais pas à tant d'attention. Hum, mais on a laissé nos vêtements en bas, tu crois que c'est un problème?"

Elle pensait aux gamins qui allaient se poser bien des questions. Ou pas? Tessa ne savait pas si les ados de l'âge de Mike ou de Max savaient ce que cela pouvait sous-entendre. Enfin...qu'importe. Au diable les questions pour l'instant, elle voulait seulement profiter encore un peu. Lorsque le californien vint la rejoindre elle aussi dans le lit, elle alla se lover contre lui, cherchant sa chaleur. La belle passa cependant une jambe nue par-dessus la sienne, la tête posée sur son torse écoutant les belles promesses que lui faisait le surfeur.

"Tu sais que t'es mignon quand tu me dis ça? C'est pas plutôt l'inverse qui va se produire?" Répondit-elle avec humour en laissant ses doigts pianoter sur son torse.

"Je sais que tu me laissera pas tomber. Tu sais de toute façon que je te botterai le cul si tu faisais ça...Plus sérieusement, tu sais ce que je pense de tout ça...l'espoir. J'ai...j'ai pas envie d'espérer et après de souffrir d'avoir tout perdu. Tu comprends?"

La jeune femme ricana et ajouta.

"Tu sais, ça me dérange pas de me sentir bien que quand tu me fais l'amour, c'est déjà beaucoup pour moi!"

Billy l’observa et fit un doux et tendre sourire à la jeune femme. Franchement … Ce que les enfants pouvaient penser … Il s’en fichait bien. Même si le doute sera dans leur esprit. Sa sœur risque de croire qu’il avait forcé Tessa, non ? Il ne l’aurait jamais forcé, mais sa réputation passait avant lui. Il n’avait jamais forcé personne, mais il n’avait jamais démenti les rumeurs sur lui. Il la prit dans ses bras doucement. En réalité, que tout le monde sache qu’ils avaient fait l’amour, ça lui faisait plaisir. Une femme comme Tessa l’avait accepté dans un moment intime et doux.

- Ce n’est pas un problème, je suis heureux.

Elle ne comprendra certainement pas la cause à effet, mais il aimait l’idée que les enfants comprendront. Il y avait eu de l’amour sur ce canapé. Et il n’y avait rien de sale dans leur acte. Il sourit avec cette moue de canaille. Il aimait leur position aussi, et il se pencha pour l’embrasser sur le front.

- Je comprends, fit-il en haussant doucement son épaule valide, mais je t’ai dis, j’espèrerais pour nous. Et …

Il se pencha et l’embrassa.

- Tu sais, je suis un petit pervers, je serais prêt à faire un second round si tu me parles de te faire l’amour, et il rit contre ses lèvres, mais ça me va de commencer par ça. Chaque chose en son temps. Pour le moment, je continuerais de te faire du bien avec nos corps.

Mais jamais, jamais, il ne lui fera du mal. Il se remit sur le dos et reprit sa position. Caressant son bras. Il avait parlé de faire un second round mais il savait qu’ils devaient dormir. Il y avait eu trop de choses dans les dernières heures. Caroline, son père, la CIA, Onze et maintenant la certitude qu’il allait mourir pour la sauver, elle. Il savait que la jeune femme s’occuperait de Max, et de leur père, s’il venait à disparaître. Il ne savait pas d’où lui venait cette certitude … mais il le savait. Il se mit contre elle et s’endormit. Il voulait dormir avec elle, ici, entre la protection de ce corps de ferme. Billy se promit de voir s’il ne pouvait pas acheter ce lieu au vieil homme. Il devait bien avoir assez d’argent. Il ne voulait pas laisser cet endroit à une autre personne. Il ne voulait plus personne ici. C’était à eux. A Tessa. Il voulait lui offrir ce lieu,  qu’elle puisse vivre sans être caché mais en étant certaines de pouvoir vivre comme elle le veut. Il s’endormit contre elle.

HRP – Je te laisse dire qu’elle se réveille en premier ? Sinon, tu peux dire qu’il est réveillé mais n’a pas bougé comme tu le sens <3

La jeune cobaye se laissa transporter dans cette chambre qu'elle ne connaissait pas mais dont elle se contenterait bien volontiers. De la poussière flottait dans l'air mais elle s'en fichait, c'était déjà bien mieux que ce qu'elle avait pu connaître auparavant. Et puis, elle était avec Billy, quelqu'un qu'elle appréciait tout particulièrement, ça c'était inédit.

Bien calée entre ses bras et recouverte d'une grosse couette chaude, Tess' ne mit guère de temps avant de sentir ses yeux la piquer, signe que le sommeil n'était pas loin. Elle ignorait tout des idées qui pouvaient traverser la tête du blond qui c'était déjà endormit contre elle. Elle était à des années lumière de penser que Billy souhaitait lui offrir un toit au dessus de sa jolie tête. Dans son esprit, elle songeait déjà à l'endroit qu'elle irait rejoindre si jamais les "bad men" la retrouvaient. Il lui fallait avoir toujours un train d'avance...toujours.

Finalement Six s'endormit elle aussi, terrassée par la journée de dingue qu'ils venaient de vivre. Dans le noir, les battements irréguliers du cœur de Tessa résonnaient dans ses oreilles, plus fort que jamais. Elle était piégée à nouveau, dans cet endroit froid et clinique. Les murs blancs, les lumières crues du laboratoire… Les visages sans émotion des scientifiques flottaient autour d’elle, des voix monotones récitant des chiffres, des observations, comme si elle n’était rien de plus qu’un simple sujet d’étude. Une douleur sourde traversa son crâne alors que des électrodes étaient posées sur sa peau. Les souvenirs de ces tests interminables, ces expériences qui jouaient avec son esprit, lui revenaient en rafale, comme des flashs violents et incontrôlables.

Un cri se forma dans sa gorge, mais aucun son ne sortit. Elle se débattait contre des mains invisibles, contre les chaînes qui l’enserraient mentalement, cherchant une échappatoire. Mais il n’y en avait pas. L’étau se resserrait autour de son être. Elle étouffait. Puis, soudain, tout s’effaça. Rouvrant les yeux, elle était de retour dans le présent, loin de ce cauchemar, mais encore hantée par les ombres de son ancienne vie. Ses doigts agrippaient fébrilement les draps autour d'elle, comme pour se raccrocher à la réalité. Dans la faible lueur qui filtrait par la fenêtre, elle jeta un coup d'œil à Billy. Il dormait toujours paisiblement à côté d’elle, le visage détendu, presque vulnérable. Une partie d’elle ressentit un soulagement, un apaisement en le voyant ainsi. Mais elle savait que son propre esprit ne lui accorderait pas ce luxe. Ses cauchemars étaient toujours là, cachés dans l’obscurité, prêts à revenir.

Tessa prit une grande inspiration et se força à sortir du lit en douceur, faisant de son mieux pour ne pas le réveiller. Ses mouvements étaient lents, précis, calculés. En se levant, elle sentit le froid de la nuit frôler sa peau. Elle saisit la couette du lit et l’enroula autour de ses épaules puis descendit les escaliers pour rejoindre le salon. Tessa se rhabilla. La maison était plongée dans un calme lourd, un silence que seule la respiration paisible de ceux qui dormaient encore venait troubler. Billy était toujours endormi à l’étage, et rien ne semblait indiquer que quelqu’un d’autre s’était levé. Tout le monde dormait profondément, peut-être à cause des événements troublants qui avaient secoué leur quotidien ces derniers jours. Elle se sentait soudainement étrangère à ce calme, comme si elle ne pouvait plus rester là, immobile.

Un léger gargouillis de son ventre lui rappela qu’elle n’avait rien mangé depuis des heures. Le problème était qu'elle n’avait jamais vraiment su cuisiner. Dans une maison comme celle-ci, avec des personnes aussi importantes que Billy et les autres, elle ne voulait pas risquer de brûler quelque chose ou de tout gâcher. L’idée de préparer un petit déjeuner digne de ce nom lui semblait irréaliste, mais elle savait qu'il y avait une solution.

Elle se redressa légèrement, son regard glissant vers le porte-clés accroché au mur de l’entrée. Les clés de la voiture de Billy y étaient suspendues, brillantes dans la pénombre de la maison. Tessa hésita un instant, consciente que Billy pourrait ne pas apprécier qu'elle prenne sa voiture sans lui demander, mais il n'était pas question de rester là sans rien faire. La fraîcheur du matin la frappa en pleine figure. L'air était encore chargé de l'humidité de la nuit, mais la ville était étrangement calme, endormie elle aussi. Tessa monta dans la voiture de Billy, sentant un léger frisson de nervosité en allumant le moteur. Les routes étaient désertes, à peine éclairées par quelques lampadaires, ce qui facilitait la conduite. Elle avait repéré un petit café à l’angle de la rue principale lors de leurs trajets précédents, et c’est là qu’elle se dirigea.

Une vingtaine de minutes plus tard, elle se retrouvait dans la file d’attente d’une cafétéria modeste, mais chaleureuse. L’odeur du café frais et des pâtisseries tout juste sorties du four emplissait l’air, lui donnant presque l’eau à la bouche. Tessa passa commande : une douzaine de donuts, deux grand café noir pour Billy, un milkshake au chocolat pour elle, une bouteille de lait, et quelques autres petites choses qui pourraient plaire à tout le monde à la maison. Ses bras étaient chargés de sacs lorsqu’elle revint à la voiture, mais elle se sentait étrangement légère, comme si cette simple sortie lui avait permis d’échapper, ne serait-ce que brièvement, à l’étau de ses cauchemars.

En rentrant, elle fit le moins de bruit possible. Ses pas étaient discrets alors qu'elle transportait ses achats à l'intérieur, posant délicatement chaque sac sur la table de la cuisine. La maison était toujours aussi silencieuse, signe que personne ne s'était encore levé.Tessa prit son temps pour disposer les donuts sur une assiette, aligner le gobelet de café à emporter, et sortir le lait du sac. Le petit déjeuner était modeste, mais au moins, elle savait que tout le monde aurait de quoi manger en se levant. Elle jeta un regard satisfait sur son travail avant de prendre place à la table, saisissant son propre gobelet de café encore brûlant. La belle resta un instant là à contempler son milkshake avant de commencer à boire tranquillement en attendant que tout le monde se lève.

Il ne rêve pas, Billy. Quand il dort, il oublie simplement le monde et le supporte. Il s’est réveillé, une fois, alors qu’il a entendu sa voiture partir dans la rue. Il sait ce qu’il s’est passé. Il sent le froid qui grignote son corps de ne plus être en présent d’une autre personne dans le lit. Billy ne dort jamais comme ça, dans le lit d’une de ses conquêtes. Tessa doit l’ignorer totalement, cette différence qu’il y a entre elle et toutes les autres. Tessa a d’autres préoccupations plus importantes. Il garde les yeux ouvert dans le lit, observant les dessins que faisaient le bois du plafond et la lumière vacillante de l’extérieur. Alors qu’il sent son corps trembler, la douleur sur son épaule se réveille. Il cligne des yeux. Il n’est plus dans le même monde. Il est pourtant au même endroit, mais autour de lui des poussières volatiles et noirs nagent. Il se relève.

- Y a quelqu’un ?

Il entend le bruit des chiens monstrueux. Il sait qu’il y a quelque chose mais ne peux pas réellement savoir d’où vient le bruit. Il s’approche de la fenêtre, maintenant debout et habillé simplement d’un caleçon. L’extérieur est aussi noir que l’intérieur, et le monde semble arrêté et désert. Il fronce les sourcils alors qu’un éclair apparaît dans le ciel. Un monstre aux pattes longues se trouve par-dessus les maisons, directement dans le champ de l’horizon. Un monstre qui semble prêt à s’assoir sur le monde et à l’écraser. Alors qu’il l’observe, la douleur dans son esprit revient et il pose sa main sur son crâne. Il recule, et il tombe sur les fesses dans le monde normal.

- Bordel de merde.

Il prend le temps de calmer son cœur. Il ne sait pas combien de temps il a rêvé mais il sait qu’il a besoin de se reposer. Il sent quelque chose couler de ses oreilles. Un liquide noir à l’image du monstre qui l’a attaqué. Il ne sait pas ce qu’il peut faire. Il respire doucement et décide de ne pas s’en faire. Il prend un vieux drap et s’essuie avant de chercher Tessa. Il se demande où elle a pu partir. Quand il finit par être propre, comme si rien n’est arrivé, il entend la voiture. Il observe et la voit, les mains remplis de choses et d’autres. Elle en impose sa nana, y a pas à dire. Il sourit et lui laisse le temps de faire tout ça. Il finit par sortir plus tard. Dans le couloir, Will Byers sort à ce moment là… comme s’il l’attendait.

- Tu le vois toi aussi ? demande-t-il en chuchotant.

Billy l’attrape pour le rentrer dans la chambre alors que Onze, Mike, Max, Lucas et Dustin descendent. Billy pu clairement entendre le petit zozoteur en train de remercier Tessa pour la nourriture parce que c’est le carburant de la vie. Billy observe et se pose devant Will.

- C’est quoi ça ? qu’il demande en prenant le sang qui coule des oreilles du Byers.
- Le flagelleur mental, il essaie de rentrer en contact avec ce monde-ci à partir de nous.
- Super. Et on fait quoi ?
- On… le dit aux autres ?
- Certainement pas. Demain, Tessa va faussement se faire attraper par des salopards qui lui voudront du mal, et on aura besoin qu’il se concentre sur sauver les autres et eux-mêmes.
- Mais, s’il nous contrôle ?

Billy donne une gifle à Will. Pas une violente, pas une méchante, juste un petit coup de la main sur sa joue. Il s’assoit à côté de lui. Il le regarde.

- Pour le moment, est-ce que tu arrives à soutenir la pression ?
- Oui.
- Alors, on va flagellé le flagelleur. On va faire en sorte de lui donner des mauvaises informations. Pour le moment, tu ne dois penser qu’au laboratoire et aux hommes en blancs qui ont fait du mal à Tessa et Onze. On va être des agents double.

Le petit tremble. Billy se sent un peu mal de lui mettre ce genre de pression, mais il n’a pas le choix. S’il faut qu’il laisse Tessa se faire attraper, il a besoin de ça. D’ailleurs, aujourd’hui, il va devoir faire semblant de s’inquiéter pour sa sœur en se faisant voir par les personnes du gouvernement, pour accepter leur proposition. Tessa contre des informations sur sa mère, c’est comme ça qu’ils ont décidé de jouer le jeu. Il va leur offrir une Tessa droguée et elle va les anéantir. Il n’aime pas ça. Will et lui ferment les yeux de douleur en même temps alors qu’une douleur atroce reprend à l’intérieur de leur esprit. Le monstre semble souffrir, en proie à des douleurs incommensurables. Les deux se reprennent.

- On va manger.

Ils descendirent. Même Billy est surpris par la quantité apporté. Doucement, il s’approche de Tessa et embrasse le front de la jeune femme.

- J’ai cru que tu étais parti te battre sans moi, souffle-t-il avant de prendre le second café pour le boire.

Il observe sa sœur, qui l’observe en retour, et il lui fait une grimace en montrant les dents comme il a l’habitude de le faire. Il s’assoit et prend un bout d’un biscuit avant de reprendre la parole.

- Le plan du jour, c’est que je me fasse remarquer en ville, pendant que vous restez tous ici. J’accepte la proposition de t’échanger contre des informations, Tessa, et on fait l’échange au motel. Et vous, vous restez bien sagement ici, sous la garde d’Elf.
- On ne peut pas rester ici, fait remarquer Max, on va nous chercher.
- En effet, et plus il y a aura de bordel en ville, mieux ça sera. Des questions ?