L'un est une créature surnaturelle, l'autre est une chasseuse. L'un essaye de vivre caché parmi les humains, l'autre tente de le débusquer, lui et ses semblables pour en débarrasser le monde. Pourtant, au moment où elle aurait pu en finir avec lui, elle choisit de le laisser passer sans savoir ce que tout cela peut provoquer.
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Maddy'n
Mer 26 Avr - 18:42
Nathan "Nate" Miller
J'ai 29 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors bien. Sinon, grâce à la pression familiale, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Brenton Thwaites crédit endless love
Tu pousses la porte du bar, relève ta capuche sur ta tête pour te protéger du froid. Ta température corporelle crée le contraste avec l’extérieur, si bien que ton souffle se condense à chaque expiration de ta part. Tu rentres tes mains dans les poches de ta veste, les colles au plus près de ton corps en espérant que ta chaleur puisse passer à travers le tissu. Tu n’aimes pas l’hiver, tu n’aimes pas le froid et parfois tu te demandes encore pourquoi tu n’as pas quitté la ville pour vivre dans un endroit plus chaud. Bien qu’au fond de toi, tu saches très bien pourquoi. Parce que la famille est là, le clan. Parce que vous avez besoin les uns des autres, de vous protéger. T’as beau être devenu adulte, tu sais que tu n’auras jamais une indépendance totale vis-à-vis d’eux. Il y aura toujours des décisions, des choix, des fréquentations que tu feras ou auras et sur lesquels ils auront leur mot à dir, car il ne suffirait que d’un faux pas de ta part - ou de n’importe lequel d’entre vous - pour que toute ta famille soit impactée. Tu passes quelques secondes devant le bar avant qu’on ne te bouscule, qu’un homme aussi grand que toi passe son bras autour de ta nuque pour te rapprocher de lui, cherchant à venir mettre la pagaille dans tes cheveux tandis que d’autres te raillent bruyamment, amusés de te voir être traité comme un gamin. « Allez, c’est bon, lâche moi. » T’arrives à t’extraire de son emprise, réajuste ta capuche pour continuer à t’éviter de geler sur place. « On y va ? Je me les caille. » C’est un euphémisme, parce que tu te sens à deux doigts de geler sur place. Tu fais à nouveau l'objet de quelques moqueries face à ta résistance aux faibles températures, mais malgré ça, ils consentent à prendre le chemin du retour avec toi.
Vous parcourez les rues à pieds, évoquant les évènements de la soirée, commentant les détails d’autres auraient pu manquer lors d’un instant d’inattention. Il est deux heures du matin et vous êtes arrivés au bar à dix-huit heure, alors c’est certain qu’il s’en est passé des choses. Mais ça vous fait du bien, de ressortir entre “jeunes” de vos familles. Ca vous permet de souffler, de vous dire que vous n’êtes pas seuls, de faire quelques conneries entre vous dont personne n’aura vent. Et jusque-là, ça a plutôt bien fonctionné. En longeant une ruelle, certains parmi vous sont dérangés par une odeur. Tu y es moins sensible qu’eux, mais tu la reconnais malgré tout, sa signature ferreuse ne laissant place à aucun doute. « On devrait allez voir. - Je sais pas si c’est une bonne idée. » Les avis s’opposent mais la majorité du groupe l’emporte et vous oblige à aller voir. Vous remontez donc l’odeur à travers les ruelles sombres du quartier vous amenant alors au début des problèmes. Il y a ce corps qui gît là, celui d’un jeune homme, presque inconscient, dans ce qui semble être une marre de sang. Vous instincts - notamment ceux de tes amis - reprennent le dessus. Tu regardes l’un d’entre eux sortir les griffes, lui arracher le coeur. « Qu’est ce que tu fous, ça va pas ? » Tu le bouscules, mais dans cet état, tu ne peux rien contre lui. « Quoi ? Il allait mourir de toute façon. Autant que ça serve. » Tu n’es pas de cet avis, sûrement parce que tu n’es pas un loup-garou, mais vous n’avez pas le temps d’en discuter plus longtemps qu’un coup de feu résonne derrière vous.
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Clionestra
Mer 26 Avr - 20:11
Opaline Geld
J'ai 28 ans et je vis à New York, mais je viens d'Allemagne. Dans la vie, je suis chasseuse de monstre la nuit et surveillante de piscine le jour, et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais vue ma vie, il vaut mieux. Personne n'a envie de rentrer dans ma famille. → Vient d'une famille de chasseur depuis des décennies. → Descendante des chasseurs de sorcières. → Sa mère, allemande, a été tué dès sa jeunesse par un groupe de vampire qui voulait se venger de son père. → Elle est courageuse et forte, ayant appris plus d'une manière de tuer les êtres maléfiques. → Elle fait de l'humour, parfois un peu trop, quand elle se retrouve dans une situation compliquée ou qu'elle se sent oppressé. → Elle est atteinte de Synesthésie. Elle peut entendre les odeurs.
Il était difficile pour une personne comme Opaline d’expliquer sa maladie sans passer pour une folle. On l’avait déjà traité de sorcière. On l’avait traité de monstre. Mais Opaline, bien que capable d’entendre les odeurs, savait ne pas être un monstre. Ce n’est pas parce que le parfum avait le son d’un splash spongieux comme si on écrasait une éponge, qu’elle était un monstre. Toutes les odeurs avaient un son associé dans son esprit… Et elle ne pouvait même pas le définir avec des mots. Elle savait la différence de son entre l’odeur de la vanille, qui était un espèce de cliquetis distinct, et l’odeur de la bave d’un chien, qui était aussi un espèce de cliquetis distinct, mais différent. Elle savait reconnaître les odeurs grâce à leur son. Elle passait souvent son temps libre avec de la musique dans les oreilles. Pour ne pas écouter les odeurs de tout le monde.
Pendant un nettoyage, cependant, elle ne pouvait pas se permettre de musique. Les monstres avaient l’ouïe fine. Bien trop fine pour risquer leur anéantissement avec un musique d’ACDC dans les oreilles. Sa particularité n’avait pas d’explication. On lui avait dit que c’était un choc. Un choc qui avait créer la mise en musique des sons. Et elle en avait eu tellement, des chocs, qu’elle ne pourrait pas dire depuis quand elle possédait cette faculté.
Ainsi, marchant dans les rues, un sabre coincé dans son dos, des armes coinçaient dans ses reins, un fouet coincé à sa ceinture, des poignards coincé dans des poches de son pantalon cargo, elle écoute. La ville était bruyante. Surtout pour elle. Toujours un concert de son plus ou moins distinct. Elle devait cependant se concentrer. Elle avait besoin de trouver les odeurs dont elle avait besoin. Pire qu’un chien, elle pouvait entendre au delà de ce que son nez percevait ensuite.
- Tu entends quelque chose ? Demanda son acolyte du jour. - Chut.
Quand on travaillait avec elle, il fallait se laver avant avec un produit à la fraise. Le son de la fraise était délicat, presque indistinct. Elle pouvait passer au-dessus facilement. Ce qui n’était pas le cas de certaines respirations qui ressemblaient à des tambours dérangeant. Elle porte un sous-pull, Opaline, qui lui permet de remonter son col sur son nez, lui donnant un air de Ninja. Elle cache son nez, n’en a pas besoin pour entendre. Puis, elle entends au loin, le son du sang.
Le sang avait un son caractéristique, toujours aussi difficilement définissable. C’était comme une sonnerie très très très aigu selon la fraicheur du sang. Et ce sang-là était chaud. Elle prévient son équipe, passe en sautant par-dessus des barrières. Ils sont athlétiques, les chasseurs, surtout son cousin qui était petit, fin, et capable de monter tel un singe au-dessus des toits. Elle le suit, pas assez vite. Il avait déjà dégainé son arme à feu. L’odeur de la poudre avait le même son que la détonation, et ça vibrer dans ses oreilles. Opaline vit les lapins détaler, fit un commentaire à son cousin alors que son oncle poursuivit un groupe de ces monstres. Elle, elle suivit celui dont l’odeur était un étrange mélange entre un piano et un murmure. C’était presque mélodieux. Un son plus doux que la plupart des gens. Elle arrivait à le suivre alors qu’elle avait sa lame en face d’elle. D’habitude, les monstres attaquent mais eux avaient couru. Etrange. Elle est devant une ruelle. Celui qu’elle a suivit été là, elle pouvait toujours entendre son odeur qui n’était en rien déranger par le tambour de sa transpiration. Ne transpirait-il pas ?
Elle pouvait reconnaître, normalement, certains monstres à leur son. Lui avait un son étrange. Si elle n’était pas certaine de sa monstruosité, que son existence était mauvais pour l’humanité … Et bien, elle profiterait certainement de ce son qui arrivait à éclipser tous les autres. Son son était presque pur.
- Sors, je sais que tu es là.
Elle sentait encore le sang, au loin. Le son aigu diminuait alors que quelque part d’autres sangs étaient en train de sortir. Les chasseurs n’avaient pas de raisons de se jeter dans un combat perdu d’avance. Elle savait que son oncle et son cousin ferait en sorte de suivre leurs proies pour trouver leur cachette. Puis, ils iront les tuer. Elle écouta encore la musique, lâcha un soupir, elle pourrait entendre cette musique n’importe où. Elle pourrait traquer ce monstre dans toutes les villes du monde. C’était presque dommage de devoir détruire une telle musique.
HRP - N'hésite donc pas à me dire si je dois changer quoi que ce soit Je suis parti du principe que pour le laisser partir faut qu'il se trouve tous les deux
J'ai 29 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors bien. Sinon, grâce à la pression familiale, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Brenton Thwaites crédit endless love
Ca siffle dans tes oreilles, bourdonne. T’as l’impression que le coup a été tiré à côté de tes tympans et pourtant il n’en est rien. Il y a plusieurs mètres qui vous séparent des chasseurs, ce qui, peut-être justifie le semi échec du tir. Vous ne savez pas vraiment lequel d’entre vous était visité, mais une balle dans l’épaule était sûrement ce qu’il y avait de moins pire pour ceux de vos espèces. Alors, en un quart de seconde, c’est votre groupe qui éclate, chacun empruntant un chemin différent ou presque. C’est devenu la procédure depuis quelques temps pour les jeunes comme vous. Parce que vous êtes trop impulsifs, que vous foncez toujours têtes baissées, et que ça se finit toujours mal pour vous. Vous n’êtes pas prêt à affronter les chasseurs, pas encore, mais les anciens de vos clans sauront s’en charger. Sans réfléchir, tu te mets comme les autres à courir, t’éloignes en empruntant de petites ruelles dans laquelle tu espères semer vos agresseurs. Tu cours à vive allure, sans t’arrêter, esquivant quelques personnes qui n’ont pas peur de traîner dans les rues à une heure aussi tardive ou le voisinage sûrement inquiété par le bruit de l’arme à feu. Tu ne regardes pas derrière toi, ne prends même pas le temps de vérifier si tu es suivi ou non. Les nouveaux coups de feux qui résonnent te paraissent loin de toi, alors comme ça t’as envie de penser que tu pourrais t’arrêter là, mais tu ne peux pas prendre ce risque.
Dans la frénésie de ta course, tu ne fais pas vraiment attention au chemin que tu empruntes, oublie de tourner dans une ruelle, ce qui, quelques mètres plus loin te pose un véritable problème. Tu te retrouves coincé dans un cul de sac, sans aucune autre échappatoire. Hors de question pour toi de rebrousser chemin au cas où tu aurais été suivi, alors tu décides de faire la seule chose qu’il t’est encore possible de faire : te cacher. Ces ruelles sont toujours encombrées par divers conteneurs de déchets ou d’autres choses dont les habitants cherchent à se débarrasser, ce qui va peut-être te sauver la vie. Tu bondis derrière un canapé donc les coussins sont éventrés, t’accroupis entre celui-ci et le mur. Tu deviens invisible, ou en tout cas, tu espères l’être. Les secondes passent et tu guettes les bruits autour de toi, expirant doucement l’air entre tes mains. Si t’as gagné quelques degrés lors de ta course pour ne plus penser au froid, les perdre te donne l’impression de geler sur place. Les gouttes de sueur qui coulent le long de ta peau t'arrachent de désagréables frissons qui perturbent tes sens et ton instinct. Tu te fais alors surprendre par une voix, celle de celui qui t'a suivi. Ou plutôt celle. Elle te paraît un peu trop aiguë pour être celle d’un homme et il te semble avoir distingué une silhouette féminine dans celles des chasseurs présents. Pendant plusieurs secondes - peut-être même minutes - tu ne bouges pas, persuadé qu’elle finirait par penser qu’elle s’est trompé, qu’il détournerait les talons avant que tu ne sortes de ta cachette, mais il n’en est rien. Plus aucun son ne se fait entendre, si ce n’est celui de tes battements de coeur qui résonne dans tes oreilles. Le froid te dévore un peu plus, ta peau étant maintenant devenue humide et froide. Si ce n’est pas un chasseur qui te tue ce soir, cela pourrait très bien être le froid. Alors après quelques minutes qui te semblent duré des heures, tu décides de sortir de ta cachette. Tes mains sont légèrement relevées, bien en évidence tandis que tu te redresses et détailles la personne qui te fait face. La jeune femme est visiblement la seule à t’avoir suivi, et alors que tu contournes doucement le canapé derrière lequel tu t’étais faufilé, tu réfléchis à comment te sortir de là. Si tu pouvais t’approcher, tu pourrais peut-être réussir à la désarmer et reprendre l’avantage. Alors tu fais des pas lents pour te laisser encore un peu de temps avant d’opter pour une solution, aussi stupide ou risquée soit-elle. « Je n’ai rien fait. La personne était déjà en train de se vider de son sang quand nous l’avons trouvée. » Tu continues d’essayer de gagner du temps, de fragiliser sa vigilance en la déconcentrant. Tu sais que tu pourrais inverser la tendance, il te faudrait juste une seconde d’inattention de sa part. Rien qu’une.
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Clionestra
Lun 1 Mai - 1:06
Opaline Geld
J'ai 28 ans et je vis à New York, mais je viens d'Allemagne. Dans la vie, je suis chasseuse de monstre la nuit et surveillante de piscine le jour, et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais vue ma vie, il vaut mieux. Personne n'a envie de rentrer dans ma famille. → Vient d'une famille de chasseur depuis des décennies. → Descendante des chasseurs de sorcières. → Sa mère, allemande, a été tué dès sa jeunesse par un groupe de vampire qui voulait se venger de son père. → Elle est courageuse et forte, ayant appris plus d'une manière de tuer les êtres maléfiques. → Elle fait de l'humour, parfois un peu trop, quand elle se retrouve dans une situation compliquée ou qu'elle se sent oppressé. → Elle est atteinte de Synesthésie. Elle peut entendre les odeurs.
Elle écoute, Opaline. Elle n’entends pas mieux les sons que la normale. Juste les odeurs. C’était compliqué mais, alors qu’elle pencha la tête vers la ruelle, elle savait reconnaître l’odeur de la peur. Un chien. On lui en avait souvent fait le commentaire. Le commentaire féminin aussi. Pour nuancer et faire comprendre plus. Elle répondait à chaque fois la même chose. Elle pouvait être un chien -ou une chienne- elle avait surtout des crocs pour mordre. Et elle n’hésitait pas. Elle n’avait jamais peur du sang, du sale, de ce qu’une femme « normale » devrait trouver dégoutant. Elle n’avait jamais été une femme normale. On lui avait apprit à traquer les monstres si jeunes qu’elle ne se souvenait même pas une promenade dans la forêt sans traque.
Une vie que l’on pouvait critiquer. Une vie qu’elle n’aurait pas changer, elle. Parce qu’elle avait pris l’habitude. Courir après un monstre, éviter les passants, écouter les odeurs qui lui venaient de tout part. Et la traque. L’instant qui faisait battre son coeur un peu plus fort, se demandant si ça ne serait pas la dernière fois. Elle se demanda comment pourrait-être la vie sans toujours faire attention aux monstres.
Elle déteste les monstres. Elle les détestait avant qu’ils ne tuent sa mère. Elle les détestait même avant de naître, si cela était possible. C’était comme une certitude qui tambourine dans son coeur. Mais cette fois, elle hésite. Les monstres n’avaient pas une odeur telle que l’homme. Qu’est-ce qui le différencie des autres ? Tout le monde avait une odeur personnelle. Une odeur était aussi diverses que les empreintes digitales. L’odeur venait de partout, de n’importe quoi. Et celle de celui qui se cache était différente. D’ordinaire, elle serait allé débusqué le monstre de sa cachette, le prenant en traître et le tuant avant qu’il ne puisse lui faire du mal. Mais pas là. Elle profite.
Quand il sort, elle le regarde à peine alors que l’odeur de la ruelle se rappela à elle comme un concerto de baryton mal accordé. Elle n’aimait pas ça. Pourtant ce murmure de piano continuait à se faire entendre derrière la crasse. Si elle pouvait dire qu’un chat était en train de décomposer derrière l’autre poubelle plus loin, elle était incapable de découvrir ce qu’était l’homme à son odeur. Pas de souffre ? Ce piano annihilait ses chances d’aller plus en profondeur dans ses réflexions. Une fois que la voix du monstre se rajoute à son odeur, Opaline fait un pas en arrière, l’arme pointait vers lui.
- Elle n’était pas morte, avant qu’un de tes collègues ne la tue.
Il n’avait pas d’odeur de sang sur lui. Il n’y avait rien. Il sentait la trouille, un peu et toujours ce piano chiant. Le piano passait d’intriguant à chiant parce qu’elle ne savait plus quoi penser. Une musique si jolie… Elle n’aimait pas réellement entendre les odeurs. La plupart du temps, les odeurs sont confuses, en brouillard, il lui faut du temps pour tout séparer et surtout c’est non harmonieux. La seule odeur qu’elle aimait était celle du chlore de la piscine. Comme l’homme c’était un murmure mais de clochette. Comparer à l’odeur qui chatouiller le nez, le son associé était adorable, et supportable.
- Qu’est ce que tu es ? Finit-elle par demander parce qu’elle ne pouvait pas savoir autrement.
La plupart des monstre pouvait être tué si on leur couper la tête. Et quand ce n’était pas le cas, emporté la tête et le tuer plus tard était une technique. C’était pour ça qu’elle préférait avoir un katana et la distance de sécurité. Elle tuait parfois sans savoir la créature qui passait sous sa lame. Mais lui. C’était différent.
- Tu n’es pas comme les autres, je me trompe ? Insista-t-elle.
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Tu hausses légèrement les épaules. Elle n'a pas complètement tort sur le fond mais ça ne change pas le fait que vous n'êtes pas des meurtriers. Enfin, pas cette fois. Certes, ce n'était pas malin de la part de ton ami d'avoir arraché ce cœur, mais avec ou sans votre intervention, cette personne aurait rendue l'âme. Alors oui, peut-être valait-il mieux que cette mort ne soit pas vaine, qu'elle serve à nourrir celles et ceux qui en avaient besoin plutôt que de devoir s'en prendre à d'autres innocents pour nourrir ceux de vos espèces. Mais ce n'est pas là le problème, le problème est que quoique vous fassiez, qu'importe comment vous faisiez, les chasseurs continuaient de ne voir que le mal en vous. Pour l’un d’entre vous ayant arraché un cœur c’était tout votre groupe qui était désormais pris pour cible. Des humains pourraient se trouver dans vos rangs que leur sort connaîtrait le même que le vôtre. Tu décides donc de ne pas lui faciliter la tâche, hausse une nouvelle fois les épaules à sa question. « Qu’est ce que ça change puisque vous tuez sans réfléchir ? » C’est toujours ainsi que ça fonctionne, c’est toujours ainsi que ça se passe. Si parfois les chasseurs semblent s’intéresser à l’espèce à laquelle vous appartenez, ce n’est que pour mieux vous tuer et non par considération. Tu la soupçonnes d’ailleurs de faire comme les autres, de vouloir simplement s’assurer que son sabre suffira, ce qui est le cas, mais ce que tu refuses de montrer, même si sa pointe est dirigée vers toi. Tu retiens ta peur, reste digne et garde la tête haute. Tu n’es pas à l’aise, mais même face à la mort, tu refuses de faiblir face à ceux qui vous persécutent. Vos regards s’affrontent toujours, guettant le moindre mouvement chez l’un ou l’autre. Tu la soupçonnes de vouloir essayer de te trancher au moindre mouvement tandis que toi tu attends un moment d’inattention, qu’elle amorce son mouvement pour essayer de fuir de nouveau. En attendant, t’es bloqué entre trois murs et elle. « Tu te trompes. » C’est faux, mais tu refuses d’en dire trop sur toi, de dévoiler une information qui pourrait mettre le reste de ton espèce en danger. Tu ne veux pas non plus la laisser penser que tu es inoffensif, que tu ne vas pas te battre pour ta vie. Certes, tu préfèrerais ne pas devoir prendre la sienne pour continuer de vivre, mais si c’était le sacrifice nécessaire pour, alors tu le ferais. Tu ne bouges toujours pas, mais les pas qui claquent sur le pavé te laissent penser que ça serait sûrement le bon moment pour. Tu ne sais pas si c’est un renfort pour elle ou pour toi, ou simplement quelqu’un qui passerait par ici, mais quoiqu’il en soit, la balance pourrait basculer d’une seconde à l’autre. Tu décides alors d’essayer de forcer le destin, de tourner les choses en ta faveur. « Tu devrais te dépêcher si tu veux en finir avec moi, avant que ce soit nous qui en finissions avec toi. » C’est peut-être un chasseur qui arrive, mais qu’importe si ça suffit à la faire douter et te créer l’ouverture pour pouvoir t’enfuir. Tu n’es pas des plus forts physiquement, mais tu commences à maîtriser la ruse.
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Clionestra
Lun 1 Mai - 22:06
Opaline Geld
J'ai 28 ans et je vis à New York, mais je viens d'Allemagne. Dans la vie, je suis chasseuse de monstre la nuit et surveillante de piscine le jour, et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais vue ma vie, il vaut mieux. Personne n'a envie de rentrer dans ma famille. → Vient d'une famille de chasseur depuis des décennies. → Descendante des chasseurs de sorcières. → Sa mère, allemande, a été tué dès sa jeunesse par un groupe de vampire qui voulait se venger de son père. → Elle est courageuse et forte, ayant appris plus d'une manière de tuer les êtres maléfiques. → Elle fait de l'humour, parfois un peu trop, quand elle se retrouve dans une situation compliquée ou qu'elle se sent oppressé. → Elle est atteinte de Synesthésie. Elle peut entendre les odeurs.
La brune fronça les sourcils. Elle sentait, physiquement, son coeur battre dans sa poitrine. Elle pouvait sentir quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Presque de la honte. Elle ne savait pas ce qu’il était, et sans sa musique, elle l’aurait tué sans réfléchir. C’était la première fois qu’elle discutait avec un monstre. Qu’elle s’arrêtait sur une odeur et qu’elle prenait le temps de l’analyser autrement que pour trouver comme le tuer. Elle pencha à peine la tête, le scrute, essaie de trouver la bonne réponse à sa question. Qu’est-ce qu’il était ? C’était la première fois que la question lui importait. Plus encore, elle avait besoin de savoir qui il était, lui. Son espèce pouvait être n’importe quoi. Lui avait quelque chose. Et ça l’énervait tellement.
Elle se trompe ?
Elle se trompe rarement avec son nez. Elle n’a jamais fait d’erreur. Elle avait pu être incertaine, parfois, et avouer ne pas savoir. Quand elle est certaine … Et bien elle n’avait jamais tort. Comme là. Il était … Il y avait quelque chose en cette créature. Il était un monstre, mais il y avait quelque chose. Elle plissa le nez, huma l’air pour essayer de le définir avec son nez au lieu de ses oreilles. Elle écoutait encore ce son.
Au loin, elle sentait l’odeur de son cousin qui arrivait en courant. Il sentait la sueur maintenant. Le son était désagréable. Elle n’avait pas peur. Elle observa cette créature et elle fit quelque chose qu’elle n’avait jamais fait. Elle baissa son arme. Elle la pointa sur le sol et soupira.
- Tu n’es pas comme les autres, mais je trouverais, murmura-t-elle avant de pointer le nez de l’autre côté de la ruelle. Si tu pars vers le sud, aucun membre de mon groupe si trouve mais il y a un de tes … amis.
Elle pouvait entendre l’odeur du sang qui avait été versé dans les griffes de l’homme. L’odeur était diffus, lointain, il n’approchait pas. Il était simplement à attendre. Certainement que l’homme attendait cet homme là. Elle fait un pas de côté, lui laissant assez de place pour passer sans avoir à se toucher. Cependant, elle ne le quitta pas des yeux. Le son était si doux. Elle n’avait aucune envie de laisser une pareille mélodie. Mais il n’y avait pas le choix. Ou elle le tuait, elle faisait son travail, elle rendrait sa famille fière, mais elle détruirait la musique… ou elle le laissait partir.
- La prochaine fois, essayez, au moins. De le sauver.
La prochaine fois…. Elle avait besoin d’une prochaine fois. Ce sont … Si elle n’avait pas si peur, parce que la peur était la pierre angulaire de la chasse. Il ne fallait jamais arrêté de regarder, sentir, entendre, ressentir. Et là, elle avait juste envie de fermer les yeux et se laisser bercer. Pourrait-elle dormir avec un tel son ? Alors qu’elle ne pouvait plus dormir toujours soumise aux odeurs des autres ? De la vie en général ?
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Tu ne sais pas comment elle peut-être si sûre d’elle, comment elle peut sentir que tu n’es pas comme les autres. D’apparence, rien ne te différencie de la plupart des autres espèces de monstres ou des humains. Tu n’as pas de caractéristiques physiques qui dénotent, pas de sensibilité particulière, si ce n’est olfactif ou auditif, et les loup-garous sont certainement une des espèces avec laquelle vous avez le plus de similitudes, si ce n’est que vous n’êtes pas sensibles aux cycles de la lune. Alors tu te demandes vraiment pourquoi elle te soupçonne - à juste titre malgré tout - d’être autre chose. Comment elle en est arrivée à cette conclusion, et pourquoi elle semble si décidée à avoir le fin mot de cette histoire. Les chasseurs ne s’encombrent pas de cette peine après tout. « Tu vas perdre ton temps. » Tu continues de nier pour protéger les tiens. Tu ne veux pas qu’on s’intéresse à vous, tu ne veux pas qu’elle creuse dans cette direction. Tu ne veux pas que ta famille soit la prochaine visée, tu ne veux pas faire le deuil de quelqu’un qui t’es cher de nouveau.
Tu la regardes pointer l’autre extrémité de la rue, fronce le regard à ses indications. T’es un peu confus par son comportement, t’étonnes de la voir baisser son arme. Ca te parait suspect, imagine un piège et te demandes si tu peux être suffisamment malin pour le déjouer. Après tout, comment pourrait-elle savoir qu’un de tes amis attend le reste de votre groupe un peu plus loin ? Les chasseurs vous avaient-ils pisté d’une façon ou d’une autre ? Avaient-ils posé un mouchard sur certains d’entre vous pour les retrouver plus tard ? Tu ne la quittes pas des yeux alors que tu fais un pas de côté pour te décaler, commence à la contourner sans jamais lui tourner le dos. Si tu le fais, tu es un homme mort, et tu le sais. C’est le b.a-ba de la survie. Alors tu lui tournes autour, presque comme un prédateur avant de faire un pas en arrière, puis deux, puis trois. « J’essayerais. » Tu ne sais pas si tu pourras vraiment faire quelque chose contre certains de vos instincts les plus primitifs, mais tu te promets d’essayer. Car si elle te laisse vraiment partir ce soir, tu lui devras bien ça. Toujours face à elle, tes pas s'accélèrent tandis que tu recules avant d’enfin détourner les talons pour courir avec plus d’aisance. Tu files en direction du sud, comme elle te l’a conseillé, restant toujours aux aguets par rapport à votre environnement. Tu préfères rester méfiant, au cas où un des copains à elle décide de te tomber dessus. Mais finalement, c’est bien ton groupe que tu retrouves, en un seul morceau pour la plupart. Certains sont blessés, mais après une première rapide inspection, vous arrivez à déterminer la gravité des blessures et à faire le nécessaire pour éviter qu’elles empirent. Votre groupe se sépare pour passer plus facilement inaperçu alors que vous regagnez ce que vous pourriez appeler votre QG. L’incident est compté aux anciens d’entre vous, chacun détaillant sa part de l’histoire, toi également, mais tu te gardes bien de parler de ton face à face avec la brune et de sa clémence. Déjà parce que l’on te reprocherait de ne pas l’avoir tuée quand elle a baissé son arme, mais aussi parce qu’elle deviendrait alors une cible privilégiée pour cet excès de clémence, ce qui ne serait pas correct après son attitude.
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Clionestra
Mer 10 Mai - 10:02
Opaline Geld
J'ai 28 ans et je vis à New York, mais je viens d'Allemagne. Dans la vie, je suis chasseuse de monstre la nuit et surveillante de piscine le jour, et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire mais vue ma vie, il vaut mieux. Personne n'a envie de rentrer dans ma famille. → Vient d'une famille de chasseur depuis des décennies. → Descendante des chasseurs de sorcières. → Sa mère, allemande, a été tué dès sa jeunesse par un groupe de vampire qui voulait se venger de son père. → Elle est courageuse et forte, ayant appris plus d'une manière de tuer les êtres maléfiques. → Elle fait de l'humour, parfois un peu trop, quand elle se retrouve dans une situation compliquée ou qu'elle se sent oppressé. → Elle est atteinte de Synesthésie. Elle peut entendre les odeurs.
Opaline l’observait et le sentait. Elle se sentait étrange mais elle le laissa partir. Plusieurs fois, elle voulu ouvrir la bouche pour lui demander plus. Lui poser d’autres questions. Mais elle avait compris. L’homme ne lui dirait rien sur lui. C’était logique, après tout. Elle était le prédateur dans l’histoire. Celle qui traque et mets à mort. Oh, elle ne doutait pas de la dangerosité de son partenaire de ruelle… C’était simplement leur dynamique pour le moment. Alors, elle ne parlait pas et le laissa partir. Observa son corps disparaître dans la rue principale. Son odeur finissant par disparaître couverte par celle de la ville. Elle rangea ses armes. Elle passait pour une cosplayeuse la plupart du temps. La nouvelle génération et l’essor des mangas avait permit qu’elle puisse se trimballer en Lara Croft dans les rues sans que personne ne trouve à y redire.
Plus personne n’appelait la police parce qu’ils avaient vue une femme déguisé en un mixte de tueuse à gage avec un fouet, une lame et une arme. C’était devenu une curiosité mais on ne l’emmerdait pas. Elle tourna les talons une fois les odeurs complètement disparu, même l’effluve restante. Plus de piano. Le bruit était revenu. Elle détestait le bruit.
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Une semaine plus tard, Opaline était en train de découper la tête d’un vampire alors que son groupe s’occupait du reste de l’essaim. Le vampire, un connard même pour ceux ignorant tout, avait tué plusieurs enfants pour le simple plaisir. Pas seulement pour se nourrir, mais pour jouer avec leur corps. Elle avais reconnu l’odeur de la dernière victime, une fillette de huit ans qui aimait le chocolat et en portait l’odeur sur elle, sur lui. Le traquant dans le terrain que les chasseurs avaient sécurisé, le retrouvait fut un jeu d’enfants. Elle l’avait mise à mort sans aucune gêne, plantant sa lame, coupant la tête, évitant la projection de sang. Ce qu’elle aimait particulièrement avec les vampires c’est que, une fois leur tête découpé avec une lame en argent, leur corps devienne de la poussière. Ils disparaissent dans un souffle de vent. Pas de ménage à faire. Pas de cadavre à nettoyer. A peine un peu de sang, mais rien qui ne pourra être remarqué. Elle avait tuer le vampire sur la pelouse.
- Tu as fini ? lui demanda son cousin en essuyant sa propre lame, preuve que plusieurs autres vampires avaient été exécuté. - J’aurais voulu lui faire du mal, avoua-t-elle. - La colère n’amère rien de bon à la chasse, tu le sais. - Je sais.
La colère, et l’ignorance non plus. Opaline observa la lame de son cousin en se demandant si le vampire qu’il venait lui aussi de tuer était innocent. Elle doute que la créature maintenant décédé n’eut jamais touché le sang … mais peut-être n’avait-elle jamais tué ? Les vampires pouvaient boire sans tuer. Ils le faisaient simplement parce que c’était plus pratique. Vider une personne de son sang permettait d’avoir plus de temps sans avoir besoin de ce même sang.
- Avec mon père, on va rejoindre la réunion de chasseur dans la ville à côté dans deux semaines, tu veux venir ? Il parait qu’une grosse traque va être mise en place à Pittsburgh.
Opaline fit une grimace. Pittsburgh était à presque six heures de routes. En voiture. Et les chasseurs se déplaçaient toujours en voiture, pas l’argent pour des avions et surtout plus remarquable quand les monstres ne disparaissent pas. Six heures de voitures, enfermé, dans un mélange d’odeur qui ne serait agréable ni à son nez ni à ses oreilles. Elle jeta un regard de détresse à son cousin qui éclata de rire.
- OK. OK. Je dirais à tout le monde que tu refuses la traque aussi loin. - On a déjà assez de boulot avec New-York, pourquoi irais-je me coltiner Pittsburgh ? - Pour le bien de la survie de l’espèce humaine ? - Vous voulez juste un chien pisteur, fit-elle remarquer en montrant ses oreilles. - Je suis démasqué, reprit son cousin en relevant les épaules. On a rendez-vous dans deux semaines pour prévoir le plan d’action et une semaine plus tard pour le mettre en application. Ce qui veut dire que j’ai deux semaines pour enquiquiner ma cousine préférée et l’aider à faire son boulot.
Son cousin lui fit un sourire éclatant alors qu’il vient lui mettre un coup de coude dans les flancs. Elle lui répondit en écrasant son pied avant que les deux partent. Son cousin était son meilleur ami. Un sale con condescendant la plupart du temps, mais pas avec elle. Mac était le genre de cousin que tout le monde voudrait. Pourtant, elle ne lui avait pas parlé de ce qu'elle avait fait. Elle n'en avait parlé à personne. Sans pouvoir se sortir l'homme de la ruelle de la tête, elle savait ce que tout le monde penserait. Ce qu'elle devrait pensé, elle-même. Alors, elle n'en parlait pas.
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Deux semaines à nouveau plus tard, Mac avait tenu sa promesse. Ils avaient fait trois nouvelles traques et avaient supprimés d’autres vampires oublié, une bande de goule, des …. Elle ne savait plus Opaline le nom de cette race, trop compliqué avec trop de consonne à la suite. Elle était peut-être d’origine allemande mais même elle trouvait que, parfois, il y avait trop de consonne à la suite pour ne pas oublier de lire un mot. Il restait des chasseurs de réserve dans la ville, plusieurs mais elle était la seule en activité.
Tout le monde était parti pour préparer la traque de Pittsburgh. Une bonne chose de faite. Son casque sur les oreilles, elle traversa la rue en courant. AC/DC hurlait dans ses oreilles une musique couvrant les odeurs alentour alors qu’elle faisait son footing. Une habitude de chasseur ? Toujours changer son itinéraire. Elle traversa alors plusieurs petits parcs, faisant plusieurs fois le tour de ceux-ci avant, buvant un peu à chaque fois qu’elle trouvait une fontaine à eau. Elle savait l’impression qu’elle donnait.
Elle avait un short moulant et une brassière de sport noir. Ses baskets étaient de la même couleur. Elle avait relevé ses cheveux en une queue de cheval haute. Elle était quelconque. Elle était banale. Et elle était parsemé de cicatrice dont elle ne faisait plus grand cas. Elle courait. Ignorant les regards des hommes et de quelques femmes. Les femmes étaient toujours plus discrètes pour mater. Opaline l’avait remarqué quand elle courait avec son cousin. Mais, là, elle était seule, et elle comprenait de travers l’intérêt qu’on pouvait lui portait.
Elle avait des marques de griffures, loup-garou, contre son flanc gauche. Elle avait des marques de griffures sur son épaule droite, vampire. Elle avait une marque de lame dans son dos, un shapeshifter qui avait voulu se défendre. Et il restait plusieurs autres marques au milieu mais plus blanche et moins remarquables.
Continuant sa route, elle remarqua un homme. Elle ne sentait pas son odeur, vive AC/DC qui -en plus de faire comprendre qu’elle n’était pas intéressé par une discussion- lui permettait d’éviter un mal de tête. Cependant, l’homme la remarqua, et ça elle le vit. Quand elle tourna pour faire un le tour du parc, il se mit entre elle et son chemin. Elle s’arrêta avant de lui tomber dessus. Elle avait la maitrise de ses gestes. Elle enleva son casque mais ne mis pas sur pause, laissant diffuser la musique à l’extérieur aussi.
- Je peux vous aider ? Demanda-t-elle, méfiante bien qu’elle pouvait attester de son espèce, humaine, et de son addiction, la cigarette, d’un coup de nez. - J’aimerais vous proposer un diner, fit l’homme charmeur. - Non, merci.
Elle le contourna et allait remettre son casque quand un son l’interpella. Le murmure du piano. Elle tourna la tête plusieurs fois pour définir l’origine et arrêta même sa musique. Planté au milieu du parc, elle cherchait ce que son nez et ses yeux ne pouvaient retrouvés. Le son était lointain. Il était que le reste d’une personne. Mais il n’était pas vieux. Elle regarda l’heure. Huit heures du matin. L’homme de la ruelle avait dû traverser ce parc moins d’une demi-heure avant pour que l’odeur s’y trouve encore. Et comme la première fois, le son du piano écrasa tout le reste. Elle ne sentait plus l’odeur de tabac, l’odeur de la pelouse mouillé ou sa propre transpiration. Elle fit le tour du parc en faisant attention au son et remarqua une sortie qui donnait directement devant une bibliothèque.
Les sons des vieux livres étaient incroyables. Ceux des nouveaux étaient harmoniques. Les deux, plus le piano, donnaient une nouvelle sensation. Le piano. Plutôt, le murmure qui accompagnait le piano était l’odeur résiduel d’une bibliothèque. Elle s’approcha de l’entrée avant même d’avoir pu s’en empêcher. Il était là. Elle pouvait le sentir. Pas par son nez ou ses oreilles. Son instinct lui criait. Une fois dans la bibliothèque, elle tourna les yeux pour le chercher. Elle n’avait rien. Sauf son téléphone dans sa protection tenue à son bras. Elle ne pouvait pas cacher quoi que ce soit vue son accoutrement. Elle était venue, vulnérable et nue. Parce qu’elle n’arrivait pas à oublier ce son. Elle releva les yeux quand le son fut plus fort. Et elle le vit.
Que devait-elle faire, maintenant ? Devait-elle alerté sa famille ? Non. Ils n’étaient pas là, et c’était une assez bonne excuse pour ne pas le faire. Normalement, elle devrait partir sans se faire voir et l’observer. Attendre qu’il rentre chez lui et débusqué tous les rats dans le terrier. Sauf que lui, elle ne pouvait pas le voir comme un rat. Et ça la faisait chier. Alors quand elle fit un pas de plus, elle fit la chose la plus stupide qu’elle n’eut jamais fait de sa vie….
- Hé, salut, devinette : Pourquoi les livres n’ont pas froid en hiver ?
Hahaha. Haha. Ha. Quand Opaline était sous tension, elle faisait de l’humour. La chasse ne la mettait pas sous tension. Les relations autres que celle qu’elle entretien avec les chasseurs, si… Et là … Là elle était sous tension et se souvient d’au moins quatre autres blagues nulles à faire sur les livres.
HRP - Sorry c'est un peu long mais j'espère que ça te plaira tout de même, n'hésite pas à me dire si je dois changer quoi que ce soit
J'ai 29 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors bien. Sinon, grâce à la pression familiale, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Brenton Thwaites crédit endless love
T’es resté vigilant pendant plusieurs jours, souvent aux aguets, dormant peu, toujours une arme à portée. Tu ne voulais pas croire en cette tranquillité, tu ne voulais pas croire qu’elle ait pu te laisser partir par bonté de cœur, comme ça, sans contrepartie. Il y a forcément un plan, anguille sous roche, une raison. A tout instant, tu t’es préparé à voir débarquer des dizaines de chasseurs qui ne sont pourtant jamais venus. Ca t’as obsédé les jours qui ont suivi, comme tu ne l’avais jamais été. Quelque chose semblait tellement clocher avec la jeune femme, sans que tu puisse identifier pourquoi. Mais les jours sont passés, et tu ne l’as ni revu, ni ceux qui l’accompagnaient. Tes amis non plus, mais quelque part, ça ne vous surprend pas. Comme vous, les chasseurs savent se faire discrets, disparaissent quand c’est nécessaire pour mieux se préparer, pour mieux vous surprendre. Certains font pareil avec leurs proies, et finalement, c’est bien le signe que vous vous ressemblez tous bien plus que vous ne voulez l’admettre. T’es d’ailleurs l’exemple même de ce déni, refusant de croire qu’une chasseuse puisse simplement avoir suffisamment de coeur pour laisser un monstre innocent s’enfuir.
Les jours sont passés, et tu as doucement commencé à mettre cette histoire derrière toi, à baisser ta garde. Rien n’a changé dans ton quotidien, personne ne semble te suivre ou t’espionner, tu as recommencé à vivre comme tu l’as toujours fait, un peu trop insouciant par rapport à ta condition. Comme tous les matins, tu traverses le parc, te mêle au commun des mortels pour vivre une vie on ne peut plus banale, ou presque. Tu progresses au milieu des sportifs, des maîtres avec leurs chiens qui très souvent deviennent un peu plus agressifs à ton contact. Tu pourrais prendre un autre axe, moins hostile, mais t’aime bien traverser ce parc. T’aimes bien flâner le long des chemins et regarder la nature évoluer entre les saisons. Celle-ci est loin d’être ta préférée, mais tu ne veux pas manquer l’apparition des premières fleurs, des premières feuilles sur les arbres, alors tu t’entêtes, et tu sais que dans quelques jours, ta patience commencera à être récompensée.
Face à l’une des sorties du parc se trouve une bibliothèque que tu viens ouvrir. Ca fait plusieurs années que t’y travaille, en a fait ta deuxième maison par les heures que tu y passes, en service ou non. Une bibliothèque que tu as décidé d’ouvrir le plus tôt possible pour faciliter la vie des passionnés afin qu’ils puissent en profiter avant d’aller se rendre au travail. Ton rituel à l’ouverture est toujours le même. Tu commences par allumer toutes les lumières, puis la machine à café, et enfin la tablette avec laquelle tu travailles. Tu fais vide ensuite la boîte dans laquelle peuvent être rendus tous les livres pendant les horaires de fermetures. De quoi arranger encore plus de monde. C’est là seulement que tu commences à siroter ton café en faisant la saisie des rendus. Il ne faut généralement pas longtemps pour le faire selon la quantité de livres. Très souvent, 30 minutes suffisent. Après ça, tu commences à flâner dans les rayons pour les remettre à leur place, vérifier que rien n’est été dérangé dans la nuit. Sait-on jamais. Une activité dans laquelle tu es souvent interrompu, les premiers usagers montrant le bout de leur nez à ce moment-là. Mais cette fois, la voix qui t’interpelle n’a rien de familier, quand bien même tu l’as entendu il n’y a pas si longtemps que ça. Tu te figes face à elle, la détaille de tout son long pour t’assurer qu’elle ne représente pas une menace. Tu fronces le regard, aussi bien de méfiance que de désabusement face à cette pseudo tentative d’humour. Tu t’apprêtes à répliquer mais avant même que tu ne le fasses, un petit garçon de 6 ans se jette dans tes jambes. « Nate, Nate, Nate ! Regarde ce qu’on a fait à l’école hier ! » Tu t’abaisses à la hauteur du petit garçon, attrape ses mains pour qu’il s’arrête de fouiller et t’écoute. « D’abord on va jouer à cache-cache d’accord ? » Tu murmures au plus bas pour que lui seul puisse t’entendre. A cet instant, ta priorité est de le mettre à l’abri. S’il devait lui arriver quelque chose, tu sais que sa mère te violenterait avec plus de hargne encore que les chasseurs. Tu laisses le petit garçon filer avec un sourire rassurant. C’était votre façon de protéger les plus jeunes sans forcément les inquiéter. Tu te redresses alors, fais face à la jeune femme devant toi. « Parce qu’ils ont des couvertures ? » C’est la seule réponse logique qui te vient à l’esprit, et même si tu n’as pas trop envie de faire ami-ami avec elle, t’es curieux de cette réponse. « Qu’est ce que tu veux ? » Elle n’est visiblement pas là pour t’attaquer, mais n’a pas plus l’air d’être là pour emprunter un livre alors tu t’interroges sur ses intentions. Est ce que tout cela continuait de faire partie d’un piège ?