Love isn't soft, like those poets say. ... (avec Gina)
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Gina
Sam 14 Oct - 0:11
Les pensées de Rafaela s'entrechoquent.
Elle a déjà mis la scène précédente de côté, et se focalise maintenant sur le brouhaha dans sa tête. Malgré la lutte qu'elle mène, elle se sent submergée par un flot de questionnements, de souvenirs, et surtout, de doutes dont elle se serait bien passée.
Doit-elle se taire ou se confier ? Est-ce vraiment utile ? D'ailleurs, est-ce que participer à cette enquête était une bonne idée ? Qu'est-ce qu'elle a vraiment à y gagner ? Et si, finalement, l'espoir de mener une vie lambda n'était qu'illusion ? Et si elle se fourvoyait depuis le début ?
Dans ce vacarme, la question de Hunter est un chamboulement de plus, et lutter contre sa confusion apparaît difficile. Ainsi, dans un réflexe presque vital, elle se protège en prenant de la distance avec son équipier. - Ne vous inquiétez pas inspecteur, il n’y a rien.
Elle sait que, comme pour le baiser, il ne la croit probablement pas, mais se résigne à faire passer un message. D’ailleurs, sur cette lancée, elle décline poliment : - Désolée, je n'ai pas faim.
Lorsqu’ils arrivent au poste, elle semble avoir totalement recouvré ses esprits. A présent, il faut qu'elle travaille au mieux... et qu’elle redevienne ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être ; Rafaela la sensuelle, la séductrice, la sirène.
D’ailleurs, elle compte bien remettre son plan initial en marche, c’est-à-dire séduire Hunter, ne serait-ce que sur le plan amical, pour mieux contrôler cette enquête.
Oui, c’est bien ça, tout ceci est une histoire de contrôle.
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Clionestra
Sam 21 Oct - 0:46
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Il la regarde. Fronce les sourcils avec force pour pincer les lèvres. Il ne la croit pas du tout. C'était écrit sur son visage que son mensonge ne fonctionnait pas avec lui. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose ... mais il n'arrivait pas à savoir ce que cela pourrait être. Il pose le beignet sur le tableau de bord, sur une serviette et soupire.
- Je vais faire semblant de te croire pour cette fois seulement. Mais tu devrais apprendre à faire plus confiance.
Il avait laissé tombé le vouvoiement. Passant à une voix plus douce, plus posé, presque amicale pour essayer de lui faire comprendre ses pensées. La jeune femme semblait en proie à plus d'un doute ... et il ne voulait pas l'amener à douter encore plus. Surtout pas de lui. Surtout pas maintenant. Il sort de la voiture pour venir lui ouvrir et la conduire dans la salle où se trouvait déjà trois personnes. La boîte de nuit vide semblait un cadavre, souvenir fugace de ce qu'elle avait été dans la nuit. Il y avait un corps, le poème et rien d'autre. Comme toujours.
- Il lui a brisé la nuque, fit le légiste rapidement, vers trois heures du matin. Mais selon toute vraisemblance, il n'avait pas prévue de le tuer. Je dirais que c'est la première fois que Poem laisse une victime d'opportunité.
Parce qu'il avait été en colère ? Parce qu'il avait eu besoin de faire sortir la rage et l'horreur qu'il faisait pour tout le monde, mais avec maintien avant ? Il avait perdu le contrôle. Il avait perdu son sang froid et avait tué cet homme comme ça, sans contrat. Ce qui veut dire.
- Il y a quelque chose de personnelle maintenant dans cette enquête. Peut-être que l'un d'entre nous à fait une avancée qui le met en danger. - Si c'est quelqu'un, répondit un second homme, ça ne peut être qu'Hunter, il était là hier soir.
Hunter ne réponds pas et demande à ce qu'on lui envoie la copie de tout, comme pour tout le monde, mais surtout les caméras de surveillances. Il faudrait qu'il trouve exactement quand l'homme était mort. Et si cela coïncide avec le moment où il s'était sentit terriblement épié. Après tout peut-être était-il la prochaine victime ? Il se retourne vers Rafaela.
- Il va falloir que je te mets sous protection. Si Poem était véritablement en colère contre moi, ou toi, il faut qu'on redouble de prudence.
Pour lui, ce n'était pas grave. Il acceptait de mourir pour qu'on attrape cet enfoiré. Pour Rafaela, il refuse qu'elle mets sa vie en danger si elle peut l'éviter. Et il ne sait même pas pourquoi ça le dérange à ce point.
C’était facile, cette fois, de voir qu’elle n’allait pas bien.
Cependant, Rafaela reste surprise qu’il se soit montré si direct. D’une manière générale, c’est peut-être ce qui la surprend le plus dans le caractère de l’inspecteur ; cet étrange mélange de franchise, et d’une certaine capacité à la lire aussi facilement, comme lorsqu’il a deviné son triste passé. Il l’intrigue vraiment.
Mais pour l’instant, elle doit focaliser son attention sur le cadavre de cet homme qui gît à même le sol, nuque brisée. Elle n’écoute que vaguement le légiste et les autres, se déplaçant autour du maccabée pour inspecter sa blessure. Elle ne s’est jamais acharnée sur une victime comme ça ; ni sur Juan, ni sur la mère supérieure qu’elle détestait tant.
Même si elle a déjà épluché une bonne partie du dossier de Poem, ce niveau de violence, de haine, voire de détestation pour la vie humaine ne la laisse pas de marbre.
Et puis, ça lui ressemble tellement…
Bien qu’elle n’en glane qu’une partie, les mots de Hunter accélèrent tout. Poem les a vus. Poem leur en veut personnellement. Poem veut les atteindre eux, et personne d’autres. Poem a tué cet homme pour leur envoyer un message.
Aspirée dans un nouveau tunnel de pensée, son regard se perd à nouveau dans le vide, jusqu’à ce que la solution lui apparaisse.
Même si elle en est intimement convaincue, elle n'a qu'un seul moyen de démontrer la théorie qui la fait frissonner à l'avance : - Il faut qu'on relise les dossiers de meurtres de prostituées, sous un angle nouveau.
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Clionestra
Dim 29 Oct - 1:24
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Hunter était le genre de personne à remarquer les choses. Sa discrétion faisait qu’il analysait la moindre chose avec attention. Surtout quand cette « chose » en question était une jeune femme dont il avait la garde. Il prenait le temps d’observer son visage, ses micro expression et ce qu’elle disait autant que ce qu’elle ne disait pas. Quand il remarque la jeune femme et son expression il fronce les sourcils. Il s’approche pour lui toucher le bras. Il ne la touche pas vraiment, mais il fait le geste pour lui montrer du réconfort mais n’entre pas en contact. Il la regarde.
- Allons-y, je t’accompagne.
Il se rapproche de la personne en charge de la scène de crime pour prévenir qu’il serait le protecteur de la jeune femme. Il ne lui arriverait rien. Il la ramène en voiture pour aller directement dans le QG de la police. Il y avait tellement de dossier qu’il n’avait que des résumés des morts. Si elle voulait les analyser sous un nouvel angle, il lui fallait le tout. Il rentre dans le poste de police, montre sa plaque et l’emmène directement dans la salle des archives pour Poem. Ce mec avait chamboulé toute la vie de cette ville. Il était devenu l’ennemi numéro un et il tuait même dans d’autres villes sans se faire remarquer. Hunter pose la main de la jeune femme dans ses hanches pour l’amener dans l’aller où sont rangés les meurtres avant de la laisser devant une table qui était libre. Il prend un feuille et commence à sortir des dossiers un à un pour lui mettre sur la table. Il ne sait pas pourquoi elle en a besoin, mais il sait reconnaître un bon instinct quand il en voit un, alors il l’aide comme il peut.
J'ai 31 ans et je vis à New York, aux États-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis très bien. -> Brésilienne, a grandi à Rio -> Parle couramment russe, anglais et portugais
Il la laisse seule, et elle en a besoin.
C’est le moment. Le moment de confronter toutes ses angoisses. Le moment de faire face, et de, peut-être, réaliser que les fantômes de son passé n’en sont pas vraiment.
A une vitesse qui l’impressionne elle-même, la jeune femme retrouve et réunit tous les dossiers qui l’intéressent. Tremblante, elle commence par Tanya Parks, une adolescente afro-américaine qui avait fugué de sa famille d’accueil pour finir héroïnomane et prostituée. Poem l’avait étranglée à mains nues.
La sicaire frissonne. Elle se souvient parfaitement de ce funeste épisode de sa “carrière” de fille de joie à Rio ; un client, adepte d’étranglement érotique, avait manqué de la tuer lors d’une passe, et elle n’avait dû son salut qu’au fracas causé par les objets qu’elle avait fait tomber en se débattant, alertant ainsi les autres filles, et les sbires de son maquereau. Elle l’a raconté à deux personnes seulement ; Mikhail, et… lui, ce soit-disant “frère”.
Lorsqu’elle lit le poème retrouvé sur le corps de Tanya, cela s’empire. L’assassin a choisi une œuvre de Baudelaire, les Plaintes d’un Icare. “Les amants des prostituées Sont heureux, dispos et repus ; Quant à moi, mes bras sont rompus Pour avoir étreint des nuées.”
Ce poème, c’est son histoire. C’est leur histoire. L’histoire de ce viol avorté, par une sombre nuit d’automne. L’histoire d’un refus, et d’une trahison.
Ensuite, il y a eu Cathy Spanks, 29 ans, elle aussi prostituée et droguée, mais rouquine cette fois. Ce qu’il y a de particulier, et de particulièrement glauque dans ce crime, c’est que, à la manière d’un Jack l’éventreur, Poem lui a retiré l’utérus, et l’a abandonné à ses côtés.
Sur son corps, il a laissé un poème de Sully Prudhomme. “Fait d’héroïsme et de clémence, Présent toujours au moindre appel, Qui de nous peut dire où commence, Où finit l’amour maternel ?”
La pression dans son cœur se fait plus poignante encore, dès qu’elle fait encore le lien avec ce qui, dans le lot des horreurs qu’elle a eues à subir, l’a plus marquée, tant physiquement que psychologiquement. Passant une main sur son ventre, elle fait au mieux pour rester stoïque, malgré le souvenir toujours douloureux de cette procédure qui lui a sauvé la vie, mais lui a retiré à jamais l'espoir de la donner.
Les dossiers s’enchaînent, et l’effroi de Rafaela va croissant.
Une conclusion s’impose ; toutes les prostituées victimes de Poem ont au moins un point commun, que ce soit par leur physique, leur histoire, ou la manière dont elles sont mortes… avec elle. De plus, elles ont toutes été tuées durant l’automne.
Malgré le sang qui lui bat aux tempes, la coéquipière de Hunter a assez de lucidité pour prendre des notes... et attraper un dossier de meurtre d’enfant. Elle tombe sur celui de la petite fille écartelée à mort, et découvre qu’il s’agissait d’une enfant adoptée. Elle lui avait dit qu’elle avait toujours rêvé d’être adoptée, petite, et qu’elle pensait que sa vie aurait été bien meilleure si c'était arrivé.
Une dizaines de dossiers de victimes “lambas” parcourus plus tard, une terrible conclusion lui saute aux yeux ; en fait, ce ne sont pas juste toutes les prostituées, mais bien toutes les victimes dont les meurtres ont des liens ou font référence à des épisodes de leur vie d’avant, la vie à trois avec Mikhail, elle… et lui.
Au bord du malaise et tenant difficilement sur ses jambes, elle réussit tout de même à aller demander à l’inspecteur Wallace pour lui demander, la voix tremblante : - Vous… vous auriez un dossier sur Dimitri Ochnikov ?
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Clionestra
Mer 22 Nov - 15:42
Hunter Walace
J'ai 35 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et ça évite bien des emmerdes. → Orphelin depuis une dizaine d'années. Agent de police depuis 15 ans. Il a commencé au SWAT. Workaholic
Il l’attendait. Adossé à un mur. Assez loin pour qu’elle puisse profiter de la solitude, mais assez prés pour qu’elle puisse le voir si jamais. Il ne sait même pas pourquoi il fait ça. Normalement, la logique voudrait qu’il s’asseye à ses côtés, attendant de comprendre ce qui avait pu lui traverser l’esprit. Mais non. Il ne pouvait pas le faire. Il attendait simplement qu’elle lui demande de l’aide. Qu’elle vienne à lui sans lui imposer sa présence. Il fait comme il peut. Il voit la douleur passé sur son visage doux, et il a envie de la rejoindre pour la prendre dans ses bras. Il ne sait pas ce qu’il se passe et le temps passe. Doucement mais avec assez de force pour qu’il ne reste plus qu’un silence pesant dans la pièce, et eux. Il avait l’impression que le cœur de la jeune femme battait si fort qu’il en entendait l’écho de là. Alors il attendait. Quand elle s’approcha, il ne fit pas mine de ne pas l’avoir regardé tout ce temps. Il n’avait pas lâché la jeune femme du regard. Dans les prunelles du policier, il n’y avait pas de haine ou de peur, ni même de doute, il n’y avait qu’une détermination inébranlable d’être là et d’être un secours. Il attrapa les feuilles qui permettait de connaître les rangements des dossiers et chercha le nom qu’elle venait de donner. - Il n’est pas lié à Poem, expliqua-t-il doucement en cherchant dans ses expressions, à nouveau, ce qu’elle ne lui disait pas. Mais nous pouvons descendre d’un étage. Il y a une autre archive qui retrace toutes les informations qui ne sont pas lié à l’enquête.
Avec une lenteur délibérée, il approcha sa main de la sienne, lui laissant tout temps de se libérer, alors qu’il attrapa sa main. La main d’Hunter était chaude, incandescente, alors que la jeune femme semblait frigorifié par ce qu’elle venait de comprendre. Il lui laissait le temps. Poem avait fait tellement de victime, il ne voulait pas que la jeune femme en soit une autre. Il l’attire doucement vers lui, toujours de manière à la laisser s’échapper quand elle le veut, et il enroule ses bras autour d’elle pour lui transmettre la chaleur.
- On va y aller, dit-il alors qu’il pose une main rassurante dans son dos pour la frictionner un peu, mais d’abord nous allons faire en sorte de te réchauffer.
Il semblait que son cœur avait gelé et il n’appréciait pas cela. Si Hunter cherchait les méchants et les débusquait c’était aussi pour sauver la chaleur que chaque personne avait en soi. La jeune femme lui avait prouvé avoir de la chaleur en elle. Il n’avait pas envie que quelqu’un souffle sur cette bougie. Il se sépara d’elle mais garda sa main pour sortir de la pièce, il viendrait ranger plus tard, pour prendre l’ascenceur et aller à l’étage désiré. Il fit le même manège que la première fois. Il la mit devant une table pour qu’elle ne se sente pas mal, il prit la feuille de rangement et chercha le dossier. Il revient avec une boîte qu’il posa sur la table.
- Désires-tu que je te laisse à nouveau ? demanda-t-il simplement.
HRP – Si elle dit oui, il refera comme la première fois un peu loin mais pas trop. Sinon, il se mettrait simplement en face d’elle sans rien dire.