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LE TEMPS D'UN RP

“Please. I love her.” (avec Leolyne)

Clionestra
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Clionestra
Dim 20 Aoû - 17:22
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
“Please. I love her.” (avec Leolyne) PastSereneDrafthorse-size_restricted

D'un côté, il y a Gretel. Louve dominante, dont le destin sera dans la force et la gérance d'un peuple (bien que cela ne soit pas pour tout de suite).

De l'autre, il y a Prudence. Humaine qui tends à faire respecter la loi, et surtout à rendre la justice qui a été bafouillé pour le secret des loups.

D'un côté, elle est sourde. De l'autre, elle est muette.
L'une n'a qu'un souvenir fugace de cette enfant muette dans la foule.
L'autre se souvient de chaque spectacle de cette enfant sourde.

L'une est déterminé et capable du plus.
L'autre est timide et seule.

Elles ne pourraient pas pouvoir communiquer.
Et pourtant, ne dit-on pas que la meilleure communication, c'est celle du coeur ?

Contexte provenant d'un peu de Mercy Thompson, d'un rêve de Clionestra et d'un contexte de Léolyne.


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Léolyne
Lun 21 Aoû - 1:05
Décidément, le Marrok faisait tout pour qu'Amara le déteste. Après avoir envoyé l'une de ses filles en territoire ennemi afin de sauver un loup instable avec une compagnie tout aussi dangereuse, voilà qu'il demandait à une autre de retourner sur les lieux de la tragédie qui les avait conduit à demander son aide. Toute la famille avait été contre, et avait dû éviter une véritable rébellion à l'encontre de leur bienfaiteur. Gretel avait mis fin à la discussion en acceptant la mission de son propre chef. Aussi douloureux cette mission soit-elle, elle ne se sentait pas capable de laisser quelqu'un d'autre s'en occuper. Elle ne voulait pas imposer cette souffrance à ses proches, et ne supportait pas non plus l'idée même qu'un parfait inconnu souille un peu plus cette terre damnée. Le voyage avait été aussi long que désagréable, si bien qu'elle avait eu recours à la technique favorite de sa jumelle en cas de crise : elle s'était renfermée sur elle-même en noyant ses pensées dans une activité créative. Si Hazel jouait de la musique, Gretel préférait peindre. Armée d'un carnet neuf et d'une petite boîte d'aquarelle, elle s'était désintéressée du monde pour griffonner des choses et d'autres.

Une fois sur place, armée d'une carte de crédit parée à toute épreuve et d'une petite valise cabine, elle s'était rendue en premier lieu dans la chambre d'hôtel qui lui avait été réservée pour se ressourcer un peu. Un repas d'ogre et une bonne douche plus tard, elle se dirigeait sur la scène du crime. Il lui fallut une bonne heure de marche à bonne foulée pour atteindre son but, une vaste clairière dévastée par les flammes, jonchée de cadavres d'attractions diverses, de roulottes et de matériel divers que la nature avait d'ores et déjà accaparé. Elle sentie un haut de coeur la prendre, aussi inspira-t-elle longuement pour apaiser ses nausées. Et les larmes qui menaçaient de rouler le long de ses joues. Malgré les longs mois qui séparait cet instant de son dernier passage, l'odeur de cramé et de sang empestait toujours, surtout pour un nez aussi fin que le sien. Lentement, elle ôta les deux talons aiguilles qui ne l'avaient en rien gêné pour traverser la forêt et prit son courage à deux mains pour arpenter la clairière. Chaque pas qu'elle faisait lui renvoyait un terrible souvenir. Elle était capable de resituer précisément les cadavres et leurs positions chaque fois qu'elle passait quelque part, et ce bien que le feu ait rongé jusqu'à leurs os. Impossible de deviner le nombre de corps partis en fumé ce jour-là, et pourtant... Ci et là, d'étranges petites statuettes de bois, taillées à la main, se tenaient là où étaient autrefois les morts. Gretel fit un tour complet avant de s'approcher de la grande roue, où une seule petite statuette attendait. Elle ne put se retenir davantage. Bouleversée par la scène, elle se plia en deux pour dissimuler son visage entre ses bras, les larmes coulant abondement sur ses joues.

"Papa..."

Un mélange d'émotion la traversait. Colère, haine, désespoir... Elle avait l'impression de revenir des mois en arrière, tandis que son double protégeait, dévastée, celle qui les avait rendu à demi-orpheline. Amara aurait pu la tuer sur place mais Gretel... Elle avait compris, en les voyant. Nina pensait chasser des nuisibles à quatre pattes, elle avait tiré sur un coyote zélé, pas sur un homme... Jusqu'à ce qu'il reprenne son apparence devant elle. Elle était tout autant victime qu'eux dans cette histoire, sans compter que Gretel n'avait pas épargné ses parents en retour. Elle se croyait capable d'affronter cette épreuve, mais elle s'était trompée. Elle finit par s'écrouler d'épuisement à même le sol, serrant la petite  babiole de chêne contre son coeur tout en sombrant dans sa détresse.

Il lui fallut plusieurs heures pour bouger à nouveau. La nuit était tombée depuis longtemps, mais cela ne l'inquiétait guère. Elle fit un dernier tour avant de décider qu'elle ne trouverait rien de plus, mais garda la statuette en souvenir. En dehors de représenter un hommage -car elle était certaine qu'il s'agissait de cela- à son père, elle portait l'odeur des mains qui l'avaient taillée. Gretel choisit de retourner à l'hôtel pour prendre cette fois un long bain, avant de s'endormir sur le lit à peine défait. Elle passa une nuit sans rêve, mais se sentait d'attaque dès le matin. Histoire de se donner un peu de courage elle enfila l'une de ses tenues préférées : un haut à résille sous un crop-top avec un trou en forme de coeur dévoilant l'arrondi de ses seins, un collant résille sous une petite jupe de cuir et de hautes cuissardes aux talons aussi hauts que larges. Ses dreadlocks mauves redressées en un chignon déséquilibré, elle s'empara de l'effigie avant de sortir prendre son petit-déjeuner. Cela lui laissa le temps de penser à la marche à suivre : avec le recul, elle réalisait qu'il manquait un certain nombre de statuettes si leur auteur désirait honorer chaque mort. En outre, même si une odeur persistait sur le bois, aucune piste ne s'était révélée. Le plus simple était d'y retourner en espérant prendre la personne sur le fait. Après s'être constituée une large réserve de nourriture, elle s'était mise en route et s'était dissimulée dans une des cabines de la grande roue. Cela paya puisqu'au bout de quelques heures de veille, des bruits se firent entendre. Sur ses gardes, Gretel observa depuis sa cachette et repéra une jeune femme, humaine d'après son odeur, en train de déposer un nouvel objet. Sa mémoire lui rappela que se tenait son arrière-cousine ici, et elle ne ressentit qu'un vague mépris pour celle qui avait brutalisée sa jumelle. Plus en forme que la veille, elle finit par sortir sans un bruit, s'approchant de la demoiselle avec autorité.

"Qui es-tu, et que fais-tu ici ?"

Bien qu'elle ait tenté de garder son calme, son ton était froid et son regard irisé par l'ambre de la bête tapie en elle. Elle essayait de ne pas se montrer menaçante, néanmoins son aura était oppressante, laissant deviner une profonde colère intérieure.
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Lun 21 Aoû - 1:48

Prudence
O'Donnell

J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le reste.

→ Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales
→ Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres
→ A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence O’Donnell avait dû montrer sa carte pour la millième fois. Une carte noire avec des écritures blanches, classe, simple. C’était la seule méthode pour qu’on l’écoute. Muette depuis son « accident », elle avait appris à communiquer différemment. Son visage était un véritable livre ouvert. On pouvait y lire un prompteur. Ainsi, ici, alors qu’elle était rentrée dans la police de la ville pour en prendre le dossier qu’on avait promis de lui remettre, elle savait qu’on la jugeait. Prudence. Son prénom ne lui allait pas. La preuve de cette cicatrice affreuse sur sa gorge qui l’empêchait de parler. Elle était muette par accident pas par choix.

On l’a fait taire. A 8 ans, un loup errant avait tué ses parents et l’avait laissé morte. On l’avait laissé ainsi. Puis, on l’avait envoyé à l’hopital, et on l’avait persuadé que les monstres qui hantaient ses cauchemars n’étaient que dans sa tête. Puis, il y avait eu le coming out des loups-garous … et ce n’était pas dans sa tête.

Alors que faisait-elle ici ? Elle était en train d’enquêter sur un incendie qui avait tué pleiiiin de personne. Mais pas sa Gretel. Elle avait vue Gretel que trois fois dans sa vie. A l’âge de 11 ans, à l’âge de 13 ans et à l’âge de 15 ans. Et à chaque, même si muette et timide, Prudence avait trouvé dans la jeune femme une force qu’elle enviait de tout son cœur. Gretel était un ange. Une étoile dans le ciel noir et pourri de sa vie. Si elle n’avait jamais osé lui « parler », parce qu’elle n’était qu’une fille silencieuse et oublié, elle n’avait jamais pu l’oublier, ou la laisser. Comme une groupie, elle avait suivi le cirque comme on suit un groupe de rock. On sait les concerts qu’ils font, où, mais on n’y va pas à chaque fois. Gretel était sa petite passion dans la vie. Son artiste préféré, sa jolie petite étoile. Elle avait même un poster d’elle, acheté à 15 ans, de cette femme incroyable.

Alors, forcément, quand elle avait appris que le cirque avait brûlé, elle s’était inquiétée. D’abord pour Gretel. Toujours d’abord pour elle. Sa petite étoile était en vie, mais c’était sa famille qui était morte. Prudence n’avait pas pu résister à l’envie de venir honorer les morts. Elle n’avait pas pu résister à ce besoin de les pleurer, pour Gretel, pour la souffrance qu’elle doit supporter. Elle était venue. Elle avait pris un appartement dans un motel miteux à proximité, dont l’homme le gérant penser pouvoir l’inviter dans son lit tous les matins, juste pour prendre le temps d’honorer les morts.

Autant qu’elle le pouvait, entre deux gérances de son agence de détective « des cas oubliés », elle venait dans ce décor désolé pour laisser une preuve qu’on pleure un mort. Ce n’était pas réellement une sépulture, parce qu’elle ne croyait en aucun Dieu, et qu’elle ne connaissait pas les dieux des morts, mais une petite image de la vie sculpté dans le bois.

Ce matin là, elle fit comme d’habitude, gérant ses mails en refusant avec politesse mais fermeté un appel téléphonique avec un témoin d’un cas isolé dans un autre état. Ce n’était pas la profession la plus simple du monde qu’elle avait choisi avec son handicap. Surtout quand plus de tout cela, elle était timide. Si ce n’était pas ironique alors qu’elle était, avant l’incident, une enfant bavarde et pleine de vie.

Elle s’était donc occupé de ses mails, avait pris une douche en faisant des bulles d’eau avec son souffle et partant pour déposer la petite hirondelle qu’elle avait fini hier. D’ordinaire, elle ne laisse qu’une ou trois statues par enquête. Là, elle avait prit le temps d’en faire pour tout le monde. Elle avait mit un foulard, comme toujours pour cacher ses cicatrices sur son cou, et elle était venu pour le déposé avant de repartir. Sauf qu’elle venait de se pencher quand elle entendit une voix qui la fit sur sauter.

Elle se retourne avant d’écarquiller les yeux. Et, son visage étant un vrai livre ouvert, sa surprise se transforma en joie, une joie immense alors qu’elle laissa tomber la statue … et qu’elle fit de grand pas pour venir sauter dans les bras de Gretel. Oui. Prudence était son prénom, mais elle s’en fichait. Elle entoure Gretel de ses bras et elle pleure de joie de la voir, en vie, en face d’elle. Gretel était en vie. Elle était en vie et elle allait bien ! Ses larmes étaient des espèces de baragouinement alors qu’elle reposa ses pieds sur le sol. Parce qu’elle avait sauté comme un Koala, faisant fi de cette chose pratique qui s’appelle « l’instinct de survie ». Parce que si l’instinct de survie avait remarqué le regard de Gretel, la joie de la voir avait soufflé toute la prudence.

Elle remet ses pieds sur le sol et cherche dans ses poches en applatissant ses poches de jean sans la moindre délicatesse pour trouver son petit calepin. Elle tend la première page à Gretel.

« Je suis Prudence O’Donnell. Je suis muette mais je t’entends ».

Etait le message écrit. C’était assez simple de faire comprendre ainsi aux gens. Puis, Prudence se souvient, parce qu’elle était une groupie de Gretel, elle savait des détails inutiles sur elle, que Gretel connaissait le langage des signes. Alors, elle signa.

- Je suis si contente de te voir en vie ! J’ai … je sais que tu n’étais pas dans les morts mais j’ai eu peur alors je suis tellement contente. Dis, je peux te faire un autre câlin ?

Si elle dit non ? Peut-être qu’elle allait se sentir mourir dans son cœur … mais ce n’est pas grave, elle avait eu un câlin, c’est tout ce qui compte. Un câlin de Gretel, la femme la plus classe du monde. Gretel, sa Gretel, son étoile rien qu’à elle dans son ciel de noirceur. Prudence était simplement trop contente. Gretel était là.  


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Lun 21 Aoû - 2:12
Gretel s'attendait à beaucoup de choses, mais rien n'aurait pu la préparer à cette réaction. Lorsque la jeune femme lui sauta dans les bras, alors même qu'elle devait se maîtriser pour ne pas la réduire en charpie, sa bête intérieure fut tout aussi interloquée. Elle aurait pu réagir de façon agressive, le prendre comme une attaque, mais tous les éléments lui soufflaient que ce n'était qu'une réaction honnête et spontanée. Que ce soit son regard brillant, le large sourire qui avait étiré ses lèvres ou tous les petits signaux indétectables qu'elle captait -son odeur, les infimes mouvements de son corps qui se répercutaient dans le sol, jusqu'à la plante de ses pieds puisqu'elle avait ôté ses cuissardes. Si la jeune femme eut la délicatesse de ne pas lui arracher la tête, elle fit un pas en arrière en étouffant un grognement de mise en garde, dardant un regard plus acéré encore sur la demoiselle. Ce comportement était tout aussi nostalgique que surprenant. Le cirque dans lequel elle avait grandi était de renommé mondial, et ses spectacles étaient parmi les plus appréciés. Contrairement à ses doubles, elle avait même accepté les produits dérivés à son effigie, avant de se dire, en grandissant, que c'était plutôt une mauvaise idée. Elle n'avait jamais révélé publiquement sa nature, même si des bruits couraient quant à la présence de métamorphes dans le cirque depuis le coming-out des loups-garous. Quoiqu'il en soit, elle ne savait que penser du fait qu'une de ses fans honorait les morts de sa famille. Elle l'observa farfouiller dans ses poches à la recherche d'un calepin, lisant rapidement les mots inscrits sur la première page.

"Si je n'avais pas été dans un bon jour, je t'aurais arraché la tête avant que tu n'ais le temps de t'approcher de moi."

Face au bonheur évident de l'étrange demoiselle, la froideur de Gretel était plus que palpable. Elle l'observait avec intérêt, mais surtout sans la douceur qui la caractérisait autrefois. C'était peu habituel pour elle si bien que sa voix avait de temps à autre un ton étrange, trahissant sa surdité d'ordinaire presque invisible.

"Je déduis que tu es une fan, vu ton peu de conscience et ton comportement déplacé. Tu es peut-être heureuse qu'une inconnue que tu admires soit en vie, mais ce n'est pas le lieu d'une représentation après laquelle tu peux mendier mon affection. Je suis peut-être là, mais les autres sont morts. Assassinés. Et tu me demandes un câlin."

Elle allait peut-être l'écharper, finalement. Gretel était loin d'être agressive de base, mais entre son état de la veille et la situation actuelle, elle frisait presque la perte de contrôle. Un nouveau grognement se fit entendre, suivit d'une profonde inspiration visant à la calmer.

"Pars d'ici avant de me mettre plus en colère que je ne le suis déjà."

S'il restait deux neurones à cette fille, elle s'exécuterait à la hâte.
Clionestra
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Lun 21 Aoû - 11:58

Prudence
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J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le reste.

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→ A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence sourit. Un sourire doux et simple, heureux et simplement … Là. Elle souriait souvent, parce qu’elle préférait chercher la moindre parcelle de bonheur dans le malheur. Elle en avait longtemps voulu aux loups garous qui, sous couvert de vouloir garder leur secret, avait foutu sa vie en l’air. Une enfant qui voit des monstres. Incapable de parler. Incapable de s’exprimer. Que l’on regarde avec pitié. Il avait fallu du temps pour que la haine fasse la place à une espèce d’acceptation. Mais pas totale. Tout ça pour dire, qu’elle souriait pour la joie de faire un sourire à cette femme. Elle signe à nouveau de ses mains.

- Je sais. Mais je n’ai pas pu m’en empêcher.

Elle était Gretel. Son étoile. Point. Elle pouvait la tuer, elle s’en fiche Prudence. Mourir dans un accident de voiture ? Non. Mourir étouffer par une olive ? Jamais. Mais mourir parce que Gretel l’a voulu … bah. Il fallait bien mourir un jour. Et c’était Gretel qui l’avait laissé en vie toutes ses années. A onze ans, Prudence avait déjà le désir de se laisser mourir. Chaque fois qu’elle voyait un couteau, elle se disait qu’elle devrait s’ouvrir les veines. Quand elle voyait un métro, ou une voiture, elle se disait qu’elle devrait se jeter devant. Et puis, il y a eu elle. La force et le courage. La beauté et l’élégance. La vie mérite d’être vécu quand on regarde Gretel faire son numéro. La vie mérite d’être vécu quand il existe sur cette planète une femme si incroyable que la gravité, l’apesanteur et la logique n’ont plus d’emprise sur elle. Gretel était donc une femme a part. On dit parfois qu’un livre, un film, ou un amoureux avaient changés sa vie. Gretel avait changé sa vie. Même si toujours timide, Prudence avait appris à être une femme forte, déterminé, curieuse et juste. Grâce à Gretel.

Alors, elle se sentait vraiment mal de ce qu’elle semblait dire sur elle. Elle signe un « non ». Pour dire qu’elle n’y était pas. Mais n’était-ce pas un mensonge que de dire « non » ? Elle était clairement une groupie de Gretel. Elle se recule à peine pour prendre l’hirondelle qu’elle avait fait tombée et lui tendre. Elle signe à nouveau.

- Une groupie. De toi. Oui. Mais je ne cherche pas à mendier ton affection. Tu peux me détester que je t’aimerais toujours. Et je sais, pour les autres. C’est pour ça, ça.

Et elle montre l’hirondelle avant de continuer à parler avec ses mains. Elle le faisait doucement, en découpant les mots de ses gestes pour qu’il ne puisse pas avoir d’ambiguité avec ses « paroles ». Elle sourit à son ordre final. Mais elle se rapproche pour tendre la main pour récupérer l’hirondelle.

- Il m’en reste sept à faire. Je ne veux pas te faire souffrir en étant ici, mais je veux leur rendre hommage. Parce qu’à force de t’aimer, j’ai appris à vous suivre. Et je te dois la vie. Je l’ai dis, une groupie, alors je veux pouvoir honorer leur mort. Laisse-moi … deux jours ? Trois jours maximum, pour finir. Et ensuite, tu n’entendras plus parler de moi.

Elle la regarde, sourit d’une manière plus simple, plus triste alors qu’elle lâcha clairement Gretel des yeux deux secondes pour regarder autour d’elle. Gretel ne l’aimait pas. Bon. Ne disait-on pas que l’on ne devait jamais rencontrer ses idoles ? Prue savait ne pas être la bienvenue… mais elle se sentirait mal de devoir partir en honorant que la moitié des défunts. Elle rajouta alors.

- Le premier câlin était pour moi. Parce que je suis heureuse de te voir en vie. Le second, c’était pour toi. Parce que je sais que tu dois être triste, alors je voulais te réconforter.

Elle ramène ses bras le long de son corps avant de rougir… et elle décide de la regarder en relevant à peine la tête. Elle était belle. On pouvait lire qu’elle le pensait dans ses yeux et son visage. On pouvait toujours lire ses pensées sur son visage. Parce qu’elle laissait tout transpirer dans ses yeux. Gretel était une fille… rock’n’roll. Prudence, elle, était bien plus sage. Un jean bleu, simple, avec un t-shirt uni blanc et son foulard noué pour cacher pile ce qu’il faut. Sa casquette et le sac à dos noires pour compléter le tableau. Sage. Oubliable. Mais Prudence n’oublierait jamais Gretel. Elle avait vue toutes les vidéos de toutes les spectacteurs qui venaient voir le cirque. A elle seule, elle avait dû regarder des milliers d’heures de Gretel. Alors, elle se remit à sourire. Gretel était la femme la plus incroyable du monde, ça aussi elle pourrait le lire sur le visage de Prue. C’est tout.


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Léolyne
Lun 21 Aoû - 13:26
Visiblement, cette fille n'avait même pas deux neurones encore en vie. Gretel était tactile comme la plupart des vieux loups, c'est à dire que même si elle avait besoin de contact, elle préférait en avoir sous sa deuxième apparence que de se laisser toucher lorsqu'elle était humaine. Angel et Gahel étaient de vraies glues mais les jumelles, au contraire, ne se laissait pas approcher aussi facilement. Enfin, son double câlinait toutes les bestioles qui passaient, mais c'était différent. Elle ne lâchait pas l'inconnue du regard -qui portait très mal son nom, au demeurant-, avant de s'attarder sur la petite statuette en bois qu'elle tenait encore. Elle honorait ses morts, qui n'avaient pu avoir une sépulture convenable puisqu'il avait fallu cacher la véritable raison de cette tragédie. Sans le savoir, cette fille avait également honoré les meurtriers de sa famille, qui avaient brûlé à cet endroit également.

"Non."

Sans rien ajouter, Gretel se mit à parcourir les allées afin de ramasser diverses petites statues, une dizaine environ, qu'elle ramena et lâcha aux pieds de la jeune femme.

"Celles-ci sont déjà en trop. Toutes les personnes qui ont péri ici ne méritent pas qu'on les pleure."

Elle avait également retiré une statuette pour sa cousine. Elle en avait laissé une autre pour le père de Nina, qui avait toujours désapprouvé ce mode de vie bien qu'il n'ait jamais eu le courage de se battre pour en avoir un autre. Gretel se mit à regarder un peu plus intensément la jeune femme, après l'avoir évidemment fusillé du regard quand elle voulut un deuxième câlin. Mieux valait ne pas abuser de sa patience aujourd'hui.

"Pars d'ici, et vite. Tu attires l'attention des loups sur toi et, même si tes intentions sont honorables, tu te mêles de choses qui ne te concernent en rien. Tu attires l'attention du public sur des choses qu'il n'a pas besoin de savoir."

Sans rien ajouter, elle se tourna afin de déposer l'hirondelle à sa place, puis elle se rechaussa à toute vitesse avant de partir en direction de la ville. Le Marrok serait content, elle savait qui disséminait des statuettes pour les loups morts un peu partout dans ce monde. Volonté louable, mais en réalité elle dérangeait plus qu'elle n'aidait. Si elle venait à honorer un loup... supprimé pour le bien de tous, cela serait très, très mal pris. Si quelqu'un réalisait qu'il s'agissait chaque fois de métamorphes, alors elle révélerait sans le vouloir leur nature. Coming-out loups-garous ou pas, individuellement personne n'était contraint de le faire, même post-mortem. Personne ne l'était dans sa famille d'ailleurs, ne serait-ce que parce que les changeurs gagnaient à ne pas être connus -les humains les prenaient tout au plus pour de petits gabarits lupins de toute façon. Ils étaient une sorte d'entre-deux, entre métamorphes et faës, qui les rendaient invisibles aux yeux du monde. Les choses étaient bien ainsi.

Afin de se changer les idées, Gretel fit un détour par un petit restaurant très bien noté dans lequel elle fit un véritable carnage, tout en élégance évidemment. Il y avait quelques intérêts à travailler pour le Marrok, notamment cette magnifique carte bancaire qui ne paraissait pas avoir de plafond. Elle en profita pour réfléchir un peu à la situation, et notamment songer à l'alpha du coin -Matt ? Marc ? Max ?- qu'elle ferait mieux de prévenir. C'est lui qui avait contacté le Marrok bien qu'ils ne soient pas sur le même continent, et qui empêchait ses loups de tout simplement tué l'intruse. Gretel avait eu une relation avec l'un de ses lieutenants, mais ne l'avait jamais rencontré directement. Après l'avoir contacté par téléphone, elle prit le chemin jusqu'à sa grande maison située en bordure de forêt. Les regards qu'elle attirait étaient franchement dérangeants, et certains grognements à son encontre lui donnèrent envie de donner quelques coups -elle n'entendait rien, mais lisait extrêmement bien les émotions sur les visages. Le fait qu'elle soit naturellement plus dominante que l'alpha local -elle ne savait pas le dissimuler- tout en étant une louve donnait envie à ces mâles de la briser pour la soumettre. Qu'ils essaient. Néanmoins, le maître des lieux était assez posé pour ne pas s'en formaliser, surtout lorsque Gretel détourna poliment le regard pour reconnaître sa supériorité. Un sourire étira les lèvres de l'homme -grand, trapu, brun et doté d'une barbe si longue qu'il en avait fait deux grandes tresses.

"J'ai bien peur que tu n'ais voyagé pour rien, la petite fabricante de statuettes est venue se présenter il y a une demi-heure.
-Plaît-il ?

Le ton était bourru, mais doux. Il semblait être aussi gentil qu'il s'était montré familier, et ce bien qu'ils sentent l'un et l'autre leurs bêtes sur le qui-vive.
-Elle en avait sur elle, elle a été honnête quand je lui ai posé la question. J'ai prévenu Bran parce que je craignais que ce ne soit de la sorcellerie, mais visiblement ce n'est qu'une gamine qui veut honorer nos morts.
-Bran ? Vous le connaissez bien ?
-Ah ah, pas exactement. Disons qu'il y a très longtemps, je l'admirais sincèrement. J'étais un tout jeune loup fasciné par ses exploits en Amérique, et que je m'y intéresse toujours un peu. J'essaie de me montrer plus... juste que mes congénères du secteur, bien que ce ne soit pas toujours bien pris. Quoiqu'il en soit, tu venais pour me tenir au courant de tes découvertes ?
-Quelque chose comme ça, oui. Elle est ici ?"


Il acquiesça et lui fit signe de la suivre. Dans le grand salon prévu pour accueillir de nombreuses personnes, une seule y était : la fille de tout à l'heure, assise sur le canapé en sirotant une boisson chaude. Un soupir s'extirpa d'entre les lèvres de la jeune femme.

"Quand je t'ai dit de partir tout à l'heure, je ne pensais pas que tu irais littéralement te jeter dans la gueule du loup par la suite.
-Elle avait des questions à me poser sur une affaire, mais tu es arrivée juste à temps. Quelque chose à boire ?
-Ça ira, merci.
-Allez p'tite, je t'écoute !"
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Lun 21 Aoû - 14:19

Prudence
O'Donnell

J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le reste.

→ Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales
→ Parle le langage des signes, peut lire sur les lèvres
→ A vue seulement trois fois Gretel en live, à 11 ans, à 13 ans et à 14 ans.
Prudence la regarde faire. Prendre ses statuettes et lui rendre pour ceux qu’elle ne voulait pas honorer. OK. Elle mettait des statuettes pour tout le monde, pour les humains aussi, mort ou pas pour les loups. C’était sa manière de dire qu’elle pense à cette personne. Elle en offre. Elle ne pense pas que ça causerait des problèmes, mais elle n’a pas le temps de l’expliquer. Elle ne précisa pas que, parfois, il valait mieux savoir. Le secret avait été gardé trop longtemps, et beaucoup en avait été des dommages collatéraux oubliés. C’était pour ça qu’elle se battait. Contre le mensonge. Contre l’ignorance que les loups voulaient laisser aux humains. Ils veulent les protéger ? Non. Ils se protègent en ayant peur de leur réaction. Mais c’est parce que les humains ne les connaissent pas qu’ils ont peur des loups, comme ils ont peur des faes, et comme ils auront peur des vampires. Parce qu’il ne fallait pas sortir d’Harvard pour savoir qu’ils existaient aussi. Le secret était un « complot » jusqu’à ce qu’il soit avoué. Elle reprit les statuettes et les jeta. Elles avaient été sculptées pour un mort. Elle ne les recyclé pas ou ne les offrait pas. Elle en avait pour offrir, aux enfants, aux gens, mais elle ne le faisait pas. Elle pensa à la statue qu’elle aimerait offrir à Gretel. Une plus grande que les petites qu’elle faisait pour les morts. Une qui décrirait ce qu’elle lui doit, la vie. Mais il semblerait que sa jolie étoile ne l’aime pas. Ce qui était la chose la plus triste de l’univers.

Bon, elle n’avait pas le temps de manger, elle avait un dossier sur le feu, alliant ainsi la motivation avec sa déception, elle se rendu chez l’alpha, qui avait fait son coming out. C’était plus simple. Elle s’adressa à lui et on la laissa poireauté pendant une demi-heure avant qu’elle puisse exposer son cas. Bon, ce n’était pas grave. Ce n’était pas comme si elle avait autre chose à faire. Elle tourna la tête quand on vient la rejoindre dans le salon et … Elle vit encore Gretel. Un sourire radieux et contente se dessina sur son visage. Elle hocha la tête vers l’alpha avant de sourire à nouveau vers Gretel. Elle avait toujours des questions. En silence, et toujours heureuse de pouvoir profiter de la présence de l’étoile, elle sortit son ordinateur portable pour l’ouvrir. Elle chercha le numéro de dossier et fit un montage très rapide de deux cliques pour laisser la vidéo s’allumer. Elle reprit sa boisson et la sirota, toujours contente. Une femme sur la vidéo apparu, elle était simple, quelconque, mais elle avait une voix elle.

- Bonjour, dit-elle. Je suis Alice, de l’agence de détective « Les oubliés ». Nous vous montrons cette vidéo pour vous expliquer la raison de notre venue et les besoins pour notre enquête. Notre détective sur le terrain, Prudence O’Donnell, ne pouvant parler nous avons trouvé cette alternative pour exposer nos problématique. Nous vous demanderons d’attendre la fin de la vidéo pour nous poser vos questions. Il faut savoir que l’agence « Les oubliés » est mandaté par le gouvernement, et sous couvert de contrat gouvernementale pour ne pas exposer quiconque acceptera de dire la vérité. Gardez bien cela à l’esprit pour la suite de cette vidéo, ainsi, nous n’aurons pas à fouiner sans votre approbation.

La femme de la vidéo fit un sourire qui voulait clairement dire qu’ils le pouvaient, et le feraient, si tout le monde ne fait pas un effort. Prudence s’était déjà retrouvée au milieu d’une meute renégat. Elle ne s’en était sorti que par un cul bordé de nouille. La vidéo fait un rapide fondu en noir avant de réapparaître avec la même femme.

- Le cas qui m’amène vers vous aujourd’hui est le dossier numéro 845. Liam Holland. Il y a dix ans de cela, Liam Holland a été retrouvé sur le bord de la route, en étant de choc alors qu’il n’avait que sept ans, et une photo est montré à l’écran. Cette état était dû au fait qu’il avait vu, disait-il des monstres sous forme de loup tué et violé, sa mère et sa sœur. Quand la police est arrivée sur les lieux, il y avait eu en effet viol sur les deux jeunes femmes, et attaque d’animaux sauvage. La police en a conclu, après une enquête, que c’était le grand frère de Liam, Malcom qui avait commis les deux meurtres et les viols sur sa sœur et sa mère.

Même si elle était heureuse d’être auprès de Gretel, comment ne pas l’être, elle ressentit un frisson de triste parcourir son corps de la tête aux pieds, se répercutait contre ses cheveux et se sentir dans le tremblement léger sur ses doigts. Elle posa la tasse.

- Liam affirme à nouveau que c’étaient une meute de loup, qui s’était transformé pour faire du mal à sa famille, qui a fait le coup. Son grand-frère vient de passé dix ans en prison pour ce crime et affirme depuis lors être innocent. Pour cacher le secret, vous avez dû cacher les véritables coupables de ses meurtres, les tuer peut-être bien, cependant vous n’avez pas pensé aux victimes humains de vos mensonges et de vos répercussions comme des égoïstes…

On entendait le venin dans la voix de la jeune femme alors que Prudence apparu sur l’écran pour lui prendre la main et sourire tendrement pour qu’elle respire un bon coup. Sur la vidéo, elle n’avait rien pour cacher sa cicatrice sur gorge. Alice reprit.

- Nous sommes sous contrat avec le gouvernement, sans avoir besoin d’énoncer de preuve ou à citer votre nom, notre parole fait foi. Nous avons besoin de vous pour rétablir la vérité. Avez-vous, oui ou non, caché votre secret en faisant accusé un jeune à la place ? Si oui, il est temps de laisser ce jeune retrouvé son frère, et d’assumer vos actes, Alice se tait et baragouine, ou au moins les arranger en sous-marin. Nous, l’agence « Les oubliés » faisons en sorte que les oubliés du secret puissent être protégé. Et nous fouilleront autant que nécessaire pour prouver la vérité. Ne nous faites pas perdre notre temps.

Alice posa la feuille qui noter ce qu’elle devait dire avant de regarder méchamment l’écran et de tendre la photo d’une famille. Un grand-frère avec une sœur plus jeune de deux ans et un petit frère beaucoup plus jeune, en train de s’amuser devant une cheminée à Noël. Prudence ferme l’ordinateur juste après le soupir d'Alice qui dit qu'elle doit changer de métier et tends un papier avec simplement écrit quelques mots dessus.

« On n’est pas là pour faire des problèmes, mais pour aider. Vous avez brisé des vies. Mais vous pouvez en réparer certaines. Ce cas a eu lieu dans cette ville. Si vous êtes réellement l’alpha, vous le savez. »

Prudence comprenait pourquoi garder le secret… mais elle ne comprenait pas pourquoi laisser les gens être blessé ainsi. A travers les âges, des centaines de personnes ont été oubliés par les loups, mais aussi les faes, les vampires, et tous les autres. Les oubliés prends les cas pour tous, ainsi c’était logique que, depuis cinq ans qu’ils avaient commencés, on ne les connaissait pas encore comme il faut. Mais ils étaient motivés, et surtout, ils étaient partout. Prudence était une oublié. On l’avait laissé dans un hôpital en faisant dire que c’était une attaque de chien. On l’avait laissé dans son silence et ses cauchemars. On l’avait laissé se faire bourrer de médicament pour qu’elle arrête d’avoir peur des chiens et des ombres. On avait brisé sa vie en la laissant seule. Elle voulait rétablir la vérité et faire sortir ce jeune de prison. Surtout qu’elle sait qu’il est innocent. Elle reprend son calepin et rajoute.

« L’ADN du violeur ne correspondait pas au fils. Il est vraiment innocent ».

Parce qu’il vérifie, tout de même, avant de se lancer dans une chasse aux loups. Elle montre, bien sûr, les mots à Gretel, même si la voir lui donner un élan de joie qu'elle ne pouvait contenir et qui était visible sur tout son visage.


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Léolyne
Jeu 24 Aoû - 13:12
Il y avait quelque chose de très dérangeant dans cette situation. La présence d'une louve dominante sur son territoire, cette étrangère et sa vidéo accusatrice... Très vite, la tension monta d'un cran. Si aucun des deux ne se prononça le temps que la demoiselle à l'écran finisse de les insulter, il était difficile de rater leur nervosité. La colère rongeait l'Alpha, ses yeux cerclés d'or luisaient de haine, et il devait se faire violence pour ne pas sauter sur l'humaine et la déchiqueter en petits morceaux. En parallèle il jetait un regard incertain à Gretel, sa bête ressentant le besoin de la combattre pour éliminer cette deuxième possible menace. Elle-même n'était pas vraiment maîtresse de son corps. Son regard était tout aussi explosif, mais elle avait la décence de montrer un comportement soumis pour ne pas alerter davantage le maître des lieux. Évidemment, quelques loups apparurent, et bientôt les deux femmes furent encerclées par une dizaine de créatures répondant à la colère de leur Alpha, essayant tout autant de se maîtriser que lui. Malgré son envie de lui enfoncer son ordinateur dans le fondement, Gretel se plaça d'instinct devant l'humaine, confrontant cette fois l'Alpha.

"Le gouvernement n'a aucun droit sur les loups. Surtout ici, où aucune structure n'existe pour les lier entre eux, sans la regarder, elle s'adressait à Prudence, sur ses gardes.
-Nous n'avons rien fait, le grondement sourd ne laissait rien présager de bon.
-Je sais. J'étais ado à l'époque, mais j'étais présente. Je faisais partie du Cirque.
L'Alpha la fixa interdit un instant, mais il ordonna à ses loups de reculer. Gretel saisit le bras de l'humaine pour la rapprocher d'elle, juste au cas où.
-Tu es l'une des filles de Joël ?
-Sa plus âgée. Contrairement à l'Amérique où des accords ont pu être négociés puisque le Marrok régule les meutes, ici rien ne permet au gouvernement de contrôler les loups comme un peuple à part entière. Forcer la main de cette manière risque de provoquer des bains de sang, guère plus. Et les lois de ce pays précisent que sans documents officiels, vous ne pouvez pas imposer quoi que ce soit. Que votre agence ait une dérogation constitue une enfreinte à la Constitution. Ça fonctionne pour ceux qui n'y connaissent rien, mais dans n'importe quel procès vous seriez perdants.
-Tu connais drôlement bien nos lois...

Entendre la louve le défendre bien qu'elle ne fasse pas partie de la meute semblait apaisé l'Alpha, qui reprit une respiration plus régulière. Gretel sourit avant de se tourner vers la jeune femme.
-Voyager à travers le monde nécessite un minimum de connaissance. Pour ce qui est de ton dossier, il s'agit d'une erreur humaine, pas inhumaine. Quoiqu'il soit advenu des coupables, il n'y avait aucune preuve directe pouvant accuser le gamin. L'ADN ne correspond pas, aucune trace ne prouvait qu'il ait pu attaquer les victimes puisque cela a été défini comme une agression animale. Dans aucun tribunal il n'aurait pu être condamné, tout au plus l'affaire aurait été classée sans suite. C'est impossible d'avoir pu prouver sa culpabilité même avec le pire avocat du monde, à moins que des preuves aient été falsifiées ou le jury acheté.
-Nous gérons nos semblables parce qu'il est impossible de faire autrement. On ne peut pas enfermer un loup, il faut trouver des alternatives. Le reste ne nous importe pas. Nous n'avons aucun moyen de manipuler les esprits ou les preuves pour faire accuser quelqu'un, et il aurait fallu être cinglé pour définir un gosse comme coupable,
il était beaucoup plus calme, bien que sa voix restait rauque. La plupart des dossiers concernant des crimes lycans sont classés sans suite parce que nous effaçons des preuves, mais nous n'en fomentons pas contre un faux coupable. Quel intérêt ? Les affaires non résolues sont courantes pour tout un tas de raison depuis la nuit des temps.
-Il y a dix ans, personne ne savait que les loups-garous existaient. Aucune raison de chercher à détourner les faits, puisque personne ne pouvait décemment dire qu'il s'agissait de créatures surnaturelles. Attaque animale, violeur inconnu, et c'était tout. Si les choses ne s'en sont pas arrêtées là, ce n'est pas ici que tu trouveras les réponses."


Les loups étaient pour la plupart repartis dans les pièces adjacentes, bien que sur le qui-vive. L'Alpha poussa un profond soupir tandis qu'il regardait l'humaine, visiblement toujours en colère malgré tout.

"Gretel, ne le prends pas personnellement, mais j'apprécierais que tu vires cette fille de mon territoire. Je ne suis pas... très calme à l'heure actuelle.
-J'y comptais. Merci de m'avoir reçue, dans tous les cas."


Il dut se faire violence pour saluer aussi Prudence, qui se fit embarquer par la louve dès qu'elle eut récupéré ses affaires, la ramenant d'autorité hors du territoire. Un profond soupir s'échappait dans ses lèvres alors qu'elle se tournait pour la regarder, une main appuyée sur la hanche.

"Tu ne parles pas, donc la vidéo est un bon moyen pour toi de communiquer, d'accord. Mais si la personne qui enregistre pour toi n'est pas foutue de gérer ses émotions, tu risques simplement de les mettre en rogne. Si tu es une pro, ton ressentiment personnel n'a pas à transparaître. S'il le fait c'est que tu es incapable d'avoir du recul sur la situation, donc que tu n'es pas apte à faire ce job. On est pas des monstres. On est pas plus méchant ou vicieux que n'importe quel humain lambda, parce qu'on est des humains. Effectivement, on est plus agressifs, ça ne veut pas dire qu'on est nécessairement mauvais. Si ces loups avaient été des humains, ils auraient aussi violé et tué ces deux femmes. Différemment, mais ils l'auraient faits, et s'ils avaient réussi à disparaître et que le gamin avait été accusé, le problème aurait été pareil."
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Sam 2 Sep - 19:21

Prudence
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J'ai 26 ans et je vis à New York, mais en vrai je papillonne partout. Dans la vie, je suis détective privée pour les cas oublié par les loup garou. Sinon, grâce à ma chance, je suis un groupie de Gretel et je compte bien le reste.

→ Attaqué à 8 ans par un loup errant, et à perdu ses cordes vocales
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Prudence sourit. Bien sûr que ça passe mal. Ils le savent. Ils le font exprès. Parce qu’ils savent que, même s’ils demandent de l’aide avec un sourire et beaucoup de bonnes ondes, les loups cachent et mentent. Avouer avoir tué un tueur, et un violeur, ça ne ferait pas d’eux des monstres. Mais ça ferait d’eux des personnes sincères. Bon. Elle se laisse partir, faisant un sourire de plus à l’homme. Elle a prévenu. Ils ne veulent pas aider ? Alors, ils vont fouiller. Et croire qu’elle est seule, démunie, et pas soutenue était une erreur. Depuis cinq ans que l’agence existe, on l’avait souvent ignoré, répugné, détesté. Un jour, ils seront reconnus pour ceux qu’ils sont. Des défenseurs de la vérité. Si un loup est coupable, et les vrais indices le dictent, alors il fallait que les innocents s’en sortent.

Elle ne dit rien, écoute Gretel alors que ses yeux passaient sur le visage de la jeune femme et qu’une nouvelle joie immense pouvait se lire dans ses yeux. Ouais. Gretel était parfaite. La femme par excellence qui méritait le monde, l’univers. La femme la plus belle du monde. Miss monde et miss Univers pouvaient se rhabiller. Il y avait d’abord Gretel. Point.

Elle l’écoute. Les mettre en rogne ? Et alors ? S’ils se mettent en rogne et l’attaque, toute son agence sait où elle est. Et ce sont tous les mêmes. Ils veulent la vérité. Et sa mort ne resterait pas impunie. S’ils sont dans l’agence c’est parce qu’ils ont acceptés un fait simple. Ils peuvent mourir. Ils vont certainement se faire tuer. Mais au moins, ils le seront en partageant la vérité. Elle sourit alors tendrement avant de signer.

- Je sais. Tu n’es pas un monstre. Mais.

Elle enlève son foulard pour montrer la cicatrice qui trônait sur son cou. La cicatrice allait loin dans son cou, passer sur sa poitrine, et donner l’impression de « manquer ». Il manquait de grands bouts qui n’avaient pas pu se reformer en cicatrisant.

- Un loup a tué ma famille. Pas moi. Et on m’a laissé. On m’a fait des thérapies …

Ses mains se mirent à trembler. Elle le remarqua s’arrêta. Elle avait les yeux qui s’embuèrent. Merde. Elle n’avait pas envie de pleurer. Elle n’avait pas envie.

- Je parlais de Loup. Je parlais d’homme craquant os et peau pour changer d’espèce. Et on m’a fait taire avec des électrochocs, pour le plus joyeux. Gretel, tu es l’être le plus incroyable du monde, et tu n’es pas un monstre. Mais il y en a. Et pour protéger votre secret, les loups ont oubliés des victimes.

Des victimes, voilà ce qu’elle était. Et elle avait été laissée là. Elle avait été laissée pour qu’on croie qu’elle était folle. Ses cauchemars et ses phobies augmentant au fur et à mesure qu’elle essayait d’oublier, de se dire qu’elle avait rêvé… elle avait été oublié, comme tout le monde. Elle prend la photo dans son sac, la tends, les deux frères. Oubliés eux aussi.

- Je cherche la vérité. Et je ne peux pas ne pas laisser mes émotions transparaître, parce que je fais parti d’eux. Et les loups connaissent cette vérité. Si le violeur avait été un humain et qu’un groupe de personne, humains, savait la vérité, alors ils l’auraient dit.


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Léolyne
Dim 3 Sep - 2:00
Gretel oscillait entre prendre cette fille dans ses bras ou la balancer dans un étang. N'avait-elle rien écouté ? Elle pouvait comprendre pourquoi elle cherchait la vérité, ce qu'elle avait subi était horrible, et elle avait conscience qu'en dissimulant leur existence les loups avaient laissé des innocents souffrir. Mais dans le cas du dénommé Liam, ils n'avaient rien à se reprocher. Le loup coupable était mort, Gretel en était témoin, et il n'y avait rien de plus à dire. Le reste tenait de la responsabilité humaine, aucun tribunal ne pouvait décemment condamner un jeune garçon dont l'ADN ne correspond pas pour le viol, d'autant que les experts avaient considéré la mort commise par une bête sauvage. Peut-être que quelqu'un avait truqué les preuves, mais ce n'était pas les loups... Trop de risques de s'exposer. Son regard s'attarda un peu plus sur la cicatrice sur sa gorge, déjà entraperçue dans la vidéo, avant de se poser sur la photo des deux frères. Un profond soupir lui échappa.

"Le coupable n'est plus de ce monde depuis des années. Je ne m'exprime que pour ce dossier précisément, parce que j'étais là. Si ce jeune garçon a été mis en cause, c'est une faute humaine. Enquête sur les inspecteurs qui ont pris en charge ce dossier, sur le jury, sur les avocats. Il est impossible qu'une accusation pareille ait pu tenir, sauf si quelqu'un a fait en sorte de. Pot-de-vin, falsification, que sais-je... Et tu te trompes. Si des humains avaient tué un violeur, ils n'en auraient rien dit pour ne pas risquer d'être enfermés. Un loup ne peut pas l'être, s'il parle, il mourra. L'enfermer reviendrait à de la torture et ne ferait qu'empirer les choses, c'est pourquoi nous devons régler nos conflits de façon plus... expéditives."

Les choses étaient à la fois similaires et différentes. Enfermer un loup n'était pas une peine équivalente à enfermer un humain, un loup dangereux ne pouvait qu'être abattu. Autant pour protéger le monde de son existence que pour ne pas lui infliger une torture éternelle. Ce n'était pas la même chose qui était mise en jeu. Nouveau soupir, puis la jeune femme approcha tranquillement sa main des cicatrices de son interlocutrice, assez lentement pour lui laisser le temps de se reculer si elle désirait fuir le contact. Ses doigts glissèrent sur les sillons creusés dans sa chair avant de remonter jusqu'à son menton qu'elle releva afin de plonger son regard dans le sien, son pouce s'égarant à la commissure de ses lèvres.

"Je suis sincèrement désolée de ce qu'il t'est arrivé, Prudence. Mais si tu cherches réellement la vérité, tu ne peux pas réfléchir avec tes sentiments car ils te donnent des aprioris. Le coyote est le monstre du lapin, qui est lui-même celui du fermier. Le loup est dangereux pour l'Homme car l'Homme menace le loup, et si les choses changent un jour, il faudra des dizaines d'années pour que cela arrive. Il y a des victimes des deux côtés, tu dois garder ça en tête si tu veux arriver à tes fins sans devenir un monstre à ton tour. Cela concerne également tes collègues."

Elle désigna d'un vague coup de tête son ordinateur, désignant ainsi sa voix par intermittence. S'ils n'étaient pas capables d'être professionnels ils feraient mieux de laisser leur place aux plus compétents, après tout ce genre d'agence pullulait un peu partout dans le monde depuis le coming-out des loups. Gretel avait voyagé toute sa vie, elle avait rencontré un tas de gens de tas d'espèces différentes, elle avait plus de recul sur les choses. Effectivement, elle ne pouvait pas partager la peine de Prudence qui avait vraiment subi quelque chose d'horrible, mais chaque jour elle prenait son petit-déjeuner avec celle qui avait tiré une balle dans la tête de son père. Elle avait perdu sa famille à cause de la haine et de la peur que son existence engendrait, elle avait dû faire des choix douloureux pour protéger sa famille et leur secret. Prouver l'innocence d'une personne qui n'avait effectivement rien fait était louable, néanmoins il ne fallait pas s'acharner contre le mauvais camp, même s'il s'agissait de loups. La jeune femme retira sa main avant de se tourner, commençant d'ores et déjà à avancer dans la direction opposée au territoire de la meute.

"Je dois pouvoir retrouver l'endroit où le corps a été enterré, et je vais demander à l'Alpha pour le nom du type. Je ne peux rien faire de plus pour toi."
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