“Don’t try threatening an Alpha. They don’t like it.” (avec Léolyne)
Messages : 257
Date d'inscription : 28/09/2022
Crédits : hala_ng (via Picrew)
Univers fétiche : Fantastique/Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
Léolyne
Mer 13 Sep 2023 - 22:33
En l'écoutant parler, Bran avait l'impression qu'il s'approchait de quelque chose, d'une pièce du puzzle importante pour l'avenir. Il continuait de l'observer, sans se cacher cette fois. Il ne prêtait plus attention aux cannes à pêche, et il cherchait l'explication, la clé de cette énigme. Et puis il comprit.
"Votre Changement n'était pas volontaire."
Il savait que les Kwanita pouvaient muter par choix, mais il arrivait que cela se fasse suite à un traumatisme ou une situation d'urgence. Amara n'avait pas choisi cette voie, et elle était tiraillée entre sa volonté de femme et sa volonté de louve. Oh... Elle était admirable, assurément. Ce genre de dualité continue équivalait à la mise à mort ici, car le risque de perte de contrôle était beaucoup trop grand. Mais elle se contrôlait divinement bien, alors même qu'elle haïssait ce qu'elle était devenue. Il sentit sa bête s'agiter, soupira longuement, et détourna enfin le regard.
"Je suis désolé pour vous."
Il ne pouvait rien dire de plus, pas maintenant. Si son mari était encore de ce monde, sans doute serait-elle moins réticente à voir ses enfants prendre leur indépendance. Mais elle se sentait seule et n'avait plus le moindre repère. Elle stagnait, pendant que ses enfants avançaient. Et il était encore trop tôt pour lui dire toutes ces choses de but en blanc.
"J'ai vu beaucoup d'enfants grandir, et j'ai très vite pris conscience d'à quel point Charles était différent. Le loup a toujours fait partie de lui, c'est sa nature même, sa vision du monde diffère des humains ou des Changés. Son indépendance est née le même jour que lui, et l'avoir dans ma meute ne le rend pas plus proche. C'est un mélange de son caractère et de mon absence, sans doute. Mais vos enfants auront toujours besoin de vous, simplement plus de la même façon qu'autrefois."
Un "ploc" attira son attention. Bran se surprit à sourire alors qu'il se redressait pour attraper sa canne, remontant sans trop de peine une petite truite qu'il détacha de son hameçon avant de la lancer dans une bassine amenée spécialement pour l'occasion. Il prit le temps de remettre un appât et de relancer sa ligne avant de répondre à la femme qui lui tenait compagnie.
"Je ne m'intéresse pas à vos enfants, Amara, mais à vous. Et je me demande ce que vous feriez si votre père revenait vous voir aujourd'hui."
Il ne serait pas bien reçu, il n'en doutait pas. Néanmoins, pour que les choses changent, il fallait être honnête n'est-ce pas ? Chercher à se rapprocher d'elle pour ensuite lui révéler une chose pareille risquait de ruiner tous ses efforts, alors qu'il partait actuellement du fond de la fosse, il se voyait mal descendre plus bas dans son estime. Enfin, pas beaucoup plus au moins.
Messages : 2707
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mer 13 Sep 2023 - 22:59
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Amara arrive à ne pas sursauter quand Bran affirme pour son changement. Ce n’était pas une question. C’était une affirmation. Il savait. Et elle n’avait pas plus envie de l’expliquer que ça. Elle secoua la tête, une première fois pour chasser le passé, et une seconde fois pour chasser ses pensées. Non… Elle ne pouvait pas penser à cela maintenant.
- Vous n’y êtes pour rien.
Ce qui était la vérité. Il n’avait rien à voir avec la situation. Ni l’actuel, ni celle d’avant. Qu’elle croit. Pour lui, il n’était même pas dans le bon continent. Il n’y avait aucun moyen pour que le Marrok eut un impact quelconque pour sa vie ou sa situation. Elle prenait sa compassion, mais elle n’était pas nécessaire. - Je sais, dit-elle pour la suite.
Elle n’avait pas réellement envie de s’étendre encore plus sur ses pensées. C’était le Marrok après tout. Certainement qu’il ne voulait pas réellement savoir ce qu’elle pensait sur ses parents, ou la peur qui la tiraille… Certainement qu’il ne voulait pas savoir ses pensées tristes. Il vérifierait son état, pour ne pas qu’elle devienne dangereuse, mais c’était tout. Il se sentait au-dessus des esprits… et pour le moment, c’était les esprits et sa croyance qui la faisait tenir. Elle le regarda pêcher, non elle ne s’en était toujours pas remise, et mettre le poisson là où de droit. Elle regarde l’animal, puis Bran. Il pêchait vraiment ? Pour de vrai de vrai ? Sa question la fiche. Sa question la bloque. Même son sang se fige dans ses veines avant qu’elle n’arrive à reprendre un peu ses esprits. Si son père revient ? Elle ferait quoi ?
- Je le haïrais, très certainement. Ma louve aura envie avec moi et je ne suis pas sûr que j’aie le courage de l’arrêter. J’aurais envie de lui faire payer… Même si je sais que ce n’est pas juste, il aura peut-être une bonne excuse … mais …
Elle l’avait attendu tellement de temps, regardant la porte en se disant qu’il allait apparaître et la prendre sur ses genoux… lui expliquait comment des goélands, des cerfs et une biche lui avaient montré le chemin pour revenir dans sa vie. Elle avait attendu, toute son enfance, ce père qu’elle s’imaginait dans son esprit. Elle l’avait imaginé tellement de fois, chaleureux, arrêtant le regard de sa mère sur elle avec bienveillance. Mais elle sait, Amara, que ce père qu’elle imaginait n’était que le fruit de son imagination. C’était ses rêves et ses envies qui avaient formés un père aimant qui voulait d’elle. Dans la réalité, son père était certainement un connard. Qui avait dû faire du mal à sa mère. Mais qui avait une grande valeur pour Sierra.
- Cette question est compliquée. Et inutile. Le cas n’arrivera jamais. Mon père est mort, ou ignore mon existence, ou s’en tape copieusement. J’ai plus de cent ans, plus de risque qu’il débarque par un instinct paternel qu’il ressentirait pour moi. Et je n'ai aucune valeur maintenant
Vous n'y êtes pour rien qu'elle disait. Si seulement il pouvait la croire. Bran ne pêchait jamais, mais pourtant il trouvait agréable de le faire cette fois-ci. Autrefois il ne le faisait que par nécessité, dans sa vie humaine. Il avait appris à son fils à le faire tout comme son père l'avait fait avec lui. Il trouvait quelque chose de... solennel, à réitérer la tradition avec cette fille qui ne voudrait jamais de lui. Mais il le méritait, car il l'avait abandonnée à son sort. Le loup sous sa peau remua, s'agita à cette pensée. Il était en colère contre lui-même, et en colère parce qu'Amara les rejetait avant même qu'il n'ait eu le temps de s'expliquer -pas sûr que cela arrangerait les choses, mais quand même. Bran comprenait sa position qu'il trouvait justifiée. Rien ne pouvait laisser paraître son tourment, il était calme et ses yeux n'avaient même pas une lueur animale à l'horizon. Pourtant, une tempête le ravageait de l'intérieur.
"Je ne pense pas qu'il en ait, non. Pas pour vous en tout cas."
Bran ne craignait pas sa colère. Amara avait beau être dominante, elle ne l'était pas suffisamment pour défier l'autorité du Marrok. S'il était capable de faire plier ses fils et Le Maure, elle n'avait aucune chance et il ne se laisserait pas attaquer s'il pouvait l'éviter. C'était trop dangereux. Peut-être que lui faire cette annonce en présence d'une oméga aurait aidé, mais il n'avait pas envie de se dévoiler devant Anna, et la présence d'Hazel n'apaiserait peut-être pas sa mère. Un profond soupir lui échappa.
"Votre valeur ne se mesure pas à vos dons ou à votre généalogie. S'il y a au moins une chose dont il a conscience, c'est bien cela."
Le Marrok pouvait réfléchir en termes d'utilité, mais il restait pourtant ouvert aux sentiments. La base de sa manipulation reposait d'ailleurs sur ça, ce qu'Anna avait appris à imiter pour le faire plier à sa volonté. Un retint de justesse un bref sourire en pensant à sa belle-fille. Si Amara et les siens n'avaient pas eu de capacités intéressantes, il les aurait quand même aidés. C'était pour cela qu'il était devenu le Marrok, et c'était ainsi qu'un père, même le pire d'entre tous, devait agir. Il jeta un regard vers la ligne frémissante devant la rouquine.
"Votre proie va s'échapper si vous ne réagissez pas rapidement."
Messages : 2707
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 14 Sep 2023 - 14:46
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Comment pourrait-elle deviner que son père, dont il était question depuis le début en réalité de cette étrange discussion, était exactement l’homme en face d’elle ? Comment aurait-elle pu le deviner ? En plus, sa fille n’en avait pas fait la moindre allusion qui aurait pu lui mettre la puce à l’oreille. Non, à cet instant, Amara était loiiiiiin de se douter de la bombe atomique qu’elle risquait de se prendre sur le coin du museau trop prochainement. Elle ne pouvait pas deviner. Elle écoute Bran et l’observe sur le côté. Pourquoi cette discussion ? Qu’est-ce qu’il se passait dans la tête de l’homme qui se pensait au-dessus des esprits pour avoir lui dire cela. Elle n’avait pas besoin de lui pour savoir que son géniteur n’aurait pas une bonne excuse à lui donner. Pas pour elle. Pour personne. Rien qui ne pourrait calmer le cœur meurtri de la jeune femme. Son mari aurait pu réussi à calmer son cœur face à son géniteur débarquant pour chercher un lien de famille. Elle ? Elle n’avait aucune envie de le voir. Elle en avait eu besoin, mais elle avait comblé le manque d’amour de sa famille par autre chose. Même avec ses frères, elle n’avait pas une relation de famille. Elle était heureuse que ses enfants, eux, savent l’incroyable cadeau que faisait la vie en donnant une personne qui l’aime avant même de naître. Malgré elle, elle lâcha un rire sarcastique. Elle lui lance un regard sans le défier, mais clairement avec un rire jaune sur le visage.
- Marrok, vous nous avez autorisé sur vos terres pour utiliser mes enfants, un soumis à protéger, une oméga, une dominante qui pourrait être utile à la guerre. Je doute que vous ne pouvez vous permettre de penser en termes de personne. La valeur de puissance est la seule chose qui compte dans ce monde. Ma grand-mère le voyait ainsi. Ma mère aussi. Et je doute que mon père déroge à cette sacro-sainte règle.
Son père ? Avoir conscience de la valeur de sa fille, hors de son don ou sa généalogie ? Elle avait envie d’en rire à l’idée… Elle n’était pas naïve non plus. Le Marrok l’avait accepté sur ses terres pour ses enfants. La valeur d’Amara était comptée en prenant du principe qu’elle avait engendré quatre être exceptionnels. Et même eux avait besoin qu’elle les considère comme ce qu’ils sont, des êtres avec bien plus de valeur qu’elle en aurait jamais. Joel était le seul qui lui donnait l’impression d’avoir de la valeur pour son caractère et ses pensées. Pas pour ce qu’elle pouvait faire, ou ne pouvait plus faire. Perdre ses pouvoirs chamaniques l’avait anéanti, une fois sa fille retrouvé. Perdre son mari avait fini de la mettre en pièce. Amara savait ce qu’elle valait. Et toute seule, elle ne valait pas grand-chose, maintenant qu’elle n’avait plus rien. Ainsi, non, Amara ne pense pas un seul instant que le Marrok aurait accepté de les aider sans les capacités de ses enfants. Ou une raison autre qui lui était propre dans sa tête. Elle regarde sa canne à pêche qui semble bouger et lâche un nouveau regard en remontant un sourcil vers Bran. S’il voulait pêcher, soit. Elle attrape la canne et tir d’un coup sec pour en faire sortir le poisson de l’eau et le ramener vers son visage. C’était visqueux, et elle trouvait cela un poil rageant de l’avoir ainsi attrapé.
- Je préfère quand je pêche avec mes mains directement, fit-elle.
Parce qu’elle avait déjà fait cela, plus d’une fois. Se mettre les pieds dans un cours d’eau et attraper les poissons entre ses mains pour pouvoir les manger plus tard. Elle était plus coutumière de faire les choses avec ses propres mains que de l’aide extérieur. Aurait-elle pu sauver son mari en demandant de l’aide plus tôt ? Elle attrape le poisson et l’envoie avec celui du Marrok avant de se pencher pour mettre un nouvel appât, mimant les gestes du Marrok un peu plus tôt. Ils étaient en train de pêcher, vraiment vraiment, ok. Tout plutôt que de penser à son père.
Ou comme une petite-fille qui n'a jamais reçu d'amour songea-t-il.
"Il n'y a plus de guerres sur ce continent, et en cas de conflits j'ai suffisamment de loups aptes à dénouer la situation. Dans une meute aussi particulière que celle-ci, intégrer deux louves dominantes est plus problématique qu'autre chose. Et j'ai déjà une oméga, en avoir deux revient à narguer les autres meutes qui me font confiance. En acceptant de vous accueillir, j'aurais dû vous dispatcher dans différentes meutes de confiance pour conserver l'équilibre précaire dont je suis responsable depuis des années. Et j'ai accepté que vous ameniez avec vous deux prédateurs non loups, une humaine, et une démone,il cracha presque le dernier mot, visiblement agacé.Ne m'insultez pas."
Bran savait trouver de l'intérêt dans chaque chose, mais ce n'était pas toujours son principal moteur. Lorsqu'il avait accueilli Mercy, il l'avait fait par empathie pour l'oncle loup qui avait orienté sa mère, et aussi pour ne pas subir le courroux de cette dernière. Il avait fait de son mieux pour aider Asil à vivre malgré sa douleur parce qu'il était incapable de le tuer, il avait accueilli Kayla alors qu'il aurait dû la supprimer... Il tenait même en estime sa faë de belle-fille. Il faisait de son mieux pour des créatures qui n'étaient pas de son espèce, veillant même sur les humains d'Aspen Creek qu'il méprisait en réalité. Ce que pouvaient lui apporter les enfants d'Amara n'était rien comparé au risque qu'il prenait d'accueillir deux coyotes et une engeance du diable qu'il ne désirait que tuer. La Bête s'agita sous sa peau, grondant à l'encontre de son interlocutrice. Il n'avait pas aimé son ton dédaigneux, et Bran luttait de toutes ses forces pour ne pas le laisser sortir. Le pire n'était pas encore arrivé, et il voulait éviter de repousser une nouvelle fois la conversation. Il l'observa récupérer sa prise en silence, constatant qu'elle imitait à la perfection ses gestes. Un vague sourire étira ses lèvres.
"La prochaine fois, pourquoi pas. S'il y en a une."
Parce que c'était franchement mal parti, surtout vu ce qu'il avait à dire. Il se gratta l'arrière du crâne en faisant la moue, se demandant bien par où commencer. Il décida d'abandonner le vouvoiement et de commencer par le début.
"Il y a environ cent cinquante ans, ta grand-mère et moi étions plus ou moins en guerre. Je cherchais à rallier les loups du continent pour instaurer des lois et un fonctionnement qui les protègent, des humains et d'eux-mêmes. Équilibrer les meutes, s'assurer du bon traitement des membres, s'assurer qu'ils avaient tous un toit au-dessus de leur tête et de la nourriture en quantités... Certains membres de ta famille sont venus quérir mon aide, n'en pouvant plus des mauvais traitements et de Sierra. Je connaissais suffisamment la famille Kwanita pour savoir qu'il valait mieux rester éloigné, mais en acceptant de recueillir certains membres je me la suis mise à dos. Il y a eu des pertes des deux côtés plutôt conséquentes. Finalement, nous sommes parvenus à un accord : chacune resterait sur son territoire, et elle n'avait plus le droit de s'approprier mes loups pour ses reproductions. C'est pour ça que son nouvel époux et les quelques autres débauchés pour entretenir votre généalogie sont européens. Mais il restait le problème de ceux que j'avais pris sous ma protection. Elle m'a laissé le choix entre les lui rendre, ou lui donner un enfant."
À mesure qu'il parlait, son regard s'était perdu dans le lointain, sa voix était devenue plus douce, plus... triste.
"Je n'ai accepté qu'une seule tentative, sans certitude que cela fonctionnerait ou non. Ta mère n'a pas eu beaucoup plus de choix que moi."
C'était dit. Il n'avait plus qu'à subir sa haine, désormais.
Messages : 2707
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 14 Sep 2023 - 16:28
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Réfléchir comme une humaine ? Possible. Et alors ? Les humains avaient le droit à leur réflexion. Ils avaient le droit de vivre. Et elle ne pensait pas avoir tort en pensant ainsi. En repoussant la louve dans son esprit pour ne plus la sentir, pour l’oublier, pour rêver parfois de ne pas être ce qu’elle est. Sa grand-mère avait perdu l’intérêt qu’elle lui portait avec encore plus de vigueur quand elle a perdu ses pouvoirs. Elle n’était pas louve, elle s’y refusait. Que pourrait-elle être d’autre ? Elle l’observe. S’il voulait se sentir insulter par ce qu’elle pense de lui, grand bien lui fasse. Elle ne lui faisait pas réellement confiance. Elle était sûr qu’il y avait quelque chose à son acceptation de sa famille sur ses Terres. Si ce n’était pas leur force, alors autre chose. Dans tous les cas, elle avait trop l’habitude qu’on utilise ses enfants, ou désire les utiliser, pour le croire sur paroles. Tout loup garou surpuissant qu’il fut. Et ils parlaient pêche. Non… Cette information ne fonctionnait pas. Elle soupire.
- Il y en a.
Forcément, peut-être plus loin, peut-être qu’il faudra faire de la route, mais à se déplacer pour pêcher au moins pourront-ils profiter de l’eau. Les loups ne peuvent pas se baigner. Amara n’avait jamais eu le désir de voir si ça faisait exception. Alors pêcher les pieds dans l’eau, c’était une manière de rester proche de la nature, sans l’ignorer pour autant, et d’être dans le cycle de la vie. Elle observe un branchage au loin qui vogue avec le vent avant que le Marrok se mets à lui raconter une histoire qu’est-ce qu’il lui veut à la fin ?
Puis, elle comprit. Elle comprit et un grognement mécontent s’échappa de sa gorge alors qu’elle se leva d’un bond, envoyant par la même occasion la chaise longue plus loin. Elle se lève, et elle le regarde de haut, sans même cacher le fait que sa louve était ressorti à la surface et qu’elle envoyait des grognements violents.
- Non, grogna-t-elle et elle n’était même pas sûr que le mot puisse être entendu après être passé entre ses lèvres.
Elle ne voyait plus réellement comme il faut. Elle ne voyait même plus l’homme, le Marrok, ou l’espèce de petit salopard qu’elle avait à côté de lui. Elle ne voyait plus que ses rêves d’enfants brisés et la peur qu’elle avait de ne jamais être aimée. Elle avait laissé ses rêves d’enfants pourrir à l’intérieur d’elle, cacher sous la couche d’amour qu’elle donner pour ses propres enfants …. Mais … NON. Elle fit un pas en arrière, conscient malgré elle que sa louve ne pourrait pas gagner, qu’en bien même elle voulait lui arracher son visage d’hypocrite. C’était pour ça qu’il avait accepté sa famille ? Par culpabilité ? Parce que …. Sa louve cogna contre son esprit. Et Amara ne pouvait pas la laisser sortir. Même si elle ne voyait pas beaucoup de raison de vivre, il y avait quatre lumières éloignés qui la tenait encore hors de l’obscurité. Elle fait un pas en arrière, et elle part en courant de l’autre côté. Sa louve n’était pas d’accord, elle voulait éclaté le Marrok pour ce qu’il avait osé sous entendre.
Parce qu’il avait forcément dit ça pour la mettre en colère, pour tester sa colère, et la louve ne supportait pas les tests aussi cons…. Mais Amara savait que c’était la vérité. Elle avait besoin de courir. Elle avait besoin de courir, et elle s’enfonça dans la forêt sans même faire attention a où elle allait. Sans pouvoir s’en rendre compte, mais les lambeaux de ses habits suffisent pour lui prouver, elle se transforma. La douleur physique n’atteint même pas la douleur psychique qu’elle ressentait alors qu’elle se jeta contre un arbre pour le déchiqueté avec ses crocs.
Non. NON. Et re-non. Ce sale type stupide et arriéré qui voyait ses enfants comme des outils, qui voyait SES enfants, à elle, comme des outils, ou des poids, il n’était pas son père. Ce n’était pas son père. Celui dont elle avait tant rêver dans ses nuits les plus noirs. Celui qui devait la sauver. Celui qui l’avait sauvé. Bran Cornick, en les acceptants ici, avait sauvé sa famille. Elle le savait, et elle n’aimait pas ça. Elle se mit à vomir sous forme lupin, vomissant de la bile qui brûler sa gorge.
Elle avait besoin de Joel. Elle voulait Joel. Elle avait besoin de lui. Elle hurle vers la forêt, mais ce n’était pas pour appeler une meute, ou pour quiconque de vivant. Elle hurlait pour appeler son mari. Elle avait besoin de lui, et Amara s’enfonça dans la forêt en se fatiguant sous la colère et la tristesse qu’elle ressentait. Elle ne pouvait pas vivre ça sans Joël, elle ne pouvait pas vivre ça sans ses enfants. Elle allait avoir le cœur qui explose. Elle avait besoin de son mari.
A force de s’exciter et de s’énerver, la louve finit par être épuisé. Elle s’étala sur une couche de feuille et gémissait de douleur émotionnelle. Elle ferma les yeux. Elle se souvenait de son mari. De Joël. Elle ne pensait qu’à lui, qu’à ce qui lui avait apporté toutes ses années. L’amour. L’amour inconsidéré et incroyable. Elle se souvient du jour où elle était tombée enceinte. Ou elle a su être enceinte. Elle avait paniqué. Son corps tout entier avait été parsemé de violent tremblement. Elle avait dit ne pas pouvoir être mère.
« - Et pourquoi pas ? avait dit Joël de sa voix joyeuse en appuyant ses mains sur son ventre. On a fait un petit être toi et moi.
A ce moment là, Amara ignorait être enceinte de triplet. Il y aurait eu certainement plus de larmes et de peurs encore si elle l’avait su tout de suite.
- Joël, je ne serais pas être mère. Je ne le pourrais pas, et les larmes avaient dévalé ses joues jusqu’à l’épuisement dans les bras de son aimé.
Une fois reposé avec lui, alors qu’il avait simplement caressé ses cheveux durant toute la scène, il avait sourit et l’avait embrassé.
- Tu peux être mère, Amara. Tu peux être tout ce que tu veux. Cet enfant, il aura de la chance d’avoir, comme moi j’ai la chance de t’avoir. - Ouais, comme ma mère est ravi de m’avoir, et mon père aussi, avait-elle fait en laissant échapper une voix détruite par l’émotion.
Joël était resté silencieux un moment, caressant ses cheveux pour l’apaiser alors qu’elle ne pouvait pas imaginer pire scénario dans sa vie. Être enceinte alors qu’elle ne savait pas être mère, ni comment faire, ni comment aimer un enfant. Elle savait à peine s’aimer soi-même.
- Je ne sais pas pour ta mère, avait-il dit enfin, mais ton père reste à découvrir. Tout comme cet enfant. Tu ne peux pas vivre en ayant peur d’être comme ta mère, tu dois vivre en étant toi-même. Et cette personne que tu es est la plus incroyable du monde… Tu es forte. Tu rendras notre enfant fort aussi. Pour chaque nouvelle situation difficile, il faut juste essayer de le prendre avec le cœur et virer la peur de son esprit. »
Amara se révéla au milieu de la forêt, toujours sous sa forme de louve. Elle s’étire alors qu’elle sentait les larmes qui avaient coulé. Joël. Même sans être là, il la sauvait de sa propre haine d’elle-même. Elle aurait tellement préféré mourir à sa place. Il fallait prendre la situation avec le cœur et pas la peur. Mais la colère dans tout ça ? Elle prenait origine dans le cœur, elle aussi. Elle avait oublié son sac prés du lac, forcément elle prenait toujours des habits de rechange bien que cela ne soit pas du tout une tenue de pêche…. Elle soupire, elle aimait bien cette salopette.
Et pleurer sur sa salopette lui permettait de ne pas penser au Marrok. Qui ne serait jamais son père. Il n’était qu’un géniteur de plus à placer dans son arbre généalogique. Et qu’une raison de plus pour lui en vouloir s’il essaie de mettre en danger ses enfants. Elle s’approche et sent l’odeur de poisson grillé, elle avait faim. Après avoir couru et pleuré, elle avait diablement faim… mais l’odeur du Marrok était toujours avec l’odeur de poisson, et ça elle ne le supportait pas. Le prendre avec le cœur. Elle s’avance, a petit pas, avec un peu de chance, et l’odeur et le vent étant assez forte, elle pourrait récupérer son sac, qui était proche du Marrok, et disparaître avant qu’il ne la remarque… elle se tapi dans les herbes pour s’approcher. Pas question qu’elle l’accepte comme son père. Ou plutôt, ok, mais elle n’avait pas besoin de lui. Voilà. Elle n’avait pas besoin d’un homme qui aurait pu venir la sauver depuis des années.. Mais qui n’en avait rien fait. Et qui avait violé sa mère aussi. En quelque sorte. Elle n’avait pas envie de réfléchir. La voix de Joël lui parlait parfois. Des souvenirs de discussion revenaient dans son esprit et lui donnait l’impression qu’il lui parlait. Et là, il lui rappela simplement « Vire la peur de ton esprit ». Elle n’avait pas peur …. OK. Si, elle avait peur. Le Marrok ne pouvait simplement PAS être son géniteur. Voilà. Elle réussit à attraper une bretelle de son sac alors que le Marrok bougea. Il l’avait certainement repéré depuis longtemps mais n’avait pas bougé avant. La louve se jeta en arrière, les pattes écartés pour se protégé et la queue dressait pour attaquer.
Sa mère détestait son existence. Sa grand-mère la trouvait inutile. Ses enfants n’avaient plus besoin d’elle. Il n’y avait pas de raison pour que cet homme soit meilleur que les autres. Surtout qu’il ne l’était pas. Et alors qu’elle allait grogner son mécontentement, son vendre grogna d’une tout autre manière. Elle gémit face à la douleur de la faim et se recula à peine. Crotte. Il pouvait pas lui jeter un poisson pour qu’elle puisse reprendre ses menaces mentales après avoir pris un peu de carburant, dis ?
Pour la première fois depuis longtemps, la Bête ne se manifesta pas. Ou, du moins, pas comme il le redoutait. L'explosion de colère d'Amara avait eu un impact sur lui, mais il avait réussi à ne pas bouger de son fauteuil. Il ne la réprimanda pas, réagit à peine en réalité. Il se contentait de l'observer avec mélancolie, considérant qu'il ne pouvait rien faire pour elle. Si elle songea à l'attaquer, elle eut assez de bonne conscience pour partir en sens inverse afin d'aller se perdre en forêt. Il se redressa pour récupérer tant bien que mal le siège qui s'enfonçait dans l'eau en évitant de trop s'enfoncer, puis reprit simplement sa place pour continuer son activité. Le hurlement déchirant de la louve lui vrilla les tympans et le coeur en parallèle, et une larme roula sur sa joue. Une seule, mais qui signifiait tant de choses. Il n'en avait pas versé depuis si longtemps qu'il se demandait l'avoir fait un jour.
Les heures défilèrent et les poissons s'amoncelèrent dans sa bassine. Bran se voyait mal retourner chez lui pour ce soir, et Charles n'était pas là pour qu'il se réfugie chez lui. Leah était habituée de toute façon... Il avait beau vouloir la blesser, il le faisait constamment. Au moins avait-il eu le temps de réfléchir à tout un tas de choses, bien que ses songes soient entrecoupés de flashs douloureux. Tasha ne s'était pas défilée, accomplissant sa tête avec le sérieux d'un soldat pendant la guerre. Elle ne lui avait pas parlé, ne l'avait pas vraiment regardé. Ils n'avaient pris aucun plaisir et il était parti, c'est alors qu'il avait entendu un faible hoquet. Elle s'était mise à pleurer juste après son départ, sans doute inconsciente de la portée de l'ouïe canine. Il avait failli perdre le contrôle à ce moment-là, mais le soutien de l'une de ses nouvelles protégées lui avait permis de garder le cap. Il s'agissait d'une tante qu'Amara n'avait jamais connu, qui depuis faisait partie d'une meute dans le sud du pays. Des cinq loups qu'il avait décidé de protéger, seuls trois étaient encore en vie. Bran les avait vu s'épanouir et se rependre auprès de lui, alors il considérait toujours avoir pris la bonne décision. Avec un seul rapport, il n'avait jamais eu la certitude d'avoir eu un enfant avec la chamane... Sans compter qu'il pensait sincèrement qu'elle serait bien traitée, mieux que ce que lui aurait fait en tout cas. Charles pouvait en témoigner, il n'était pas un bon père. Lorsque la nuit fut tombée, il décida de faire un feu et de préparer ses poissons. Le matériel de pêche était rangé et les environs étaient calmes, si bien qu'il repéra sa fille à une dizaine de mètres rien qu'au bruit qu'elle faisait. Cela aussi lui confirmait qu'elle n'avait pas été aidée lors de sa transformation, elle était beaucoup trop bruyante pour un prédateur. Il la laissa s'approcher de son sac, mais se retourna au dernier moment en se demandant ce qu'elle cherchait. Il avait l'air... triste, et fatigué également. Et à ce moment précis, difficile de rater son âge avancé. Tout dans son regard indiquait à quel point il était... vieux. Seul. Mais il se contenta de désigner d'un coup de tête une pile de poissons grillés près du feu.
"Si tu veux manger, tu n'as qu'à t'approcher."
Le grognement de son ventre n'était pas passé inaperçu. Il se renfonça dans son siège pour grignoter son propre dîner en étudiant à nouveau le lac, histoire de lui laisser un peu d'intimité.
"Je suis... Désolé, Amara. Ça ne change rien, mais je le pense tout de même."
Messages : 2707
Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 14 Sep 2023 - 19:33
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Mais oui, bien sûr. Le Marrok, ce grand trou duc qui gouvernait le monde sans l’aval des esprits, n’était qu’un homme vieux et triste. Bien sûr. Amara maudit la pointe de culpabilité et de tristesse qu’elle ressentait pour cet homme. Elle avait accepté le fait qu’il pouvait être son père, violeur en quelque sorte de sa mère. Mais elle ne pouvait pas accepter de l’accepter. C’était compliqué dans sa tête. Sa queue battait la mesure contre le sol alors qu’elle laissait son cœur se calmer. Ne pas essayer de l’attaquer pour lui faire comprendre qu’il la dégoute, qu’elle a envie de le fusiller sur place. Elle avait prévenu, qu’elle aurait envie de tuer son géniteur s’il débarquait … et lui, il lui avoue l’être ? N’était-ce pas là une demande pour se faire tuer par ses soins ? Elle acceptait le travail, mais le Marrok ne semblait pas suicidaire, et il serait dangereux qu’elle prenne ses désirs pour la réalité.
Il ne voulait pas qu’elle lui arrache le visage comme sa louve en rêve. Alors pourquoi lui avoir dit la vérité ? Putain, elle partait trop du principe que c’était la vérité. Mais pourquoi diable mentirait-il ? Son instinct, et parfois il fallait le suivre, lui disait depuis le début qu’il y avait autre chose sur le Marrok. Une information qui la chiffonne et qui manque. Et là, il lui offrait la raison parfaite. Sa queue fouette le vent et elle le regarde. Elle essaie à peine de regarder les poissons avant de que son ventre ne gargouille à nouveau. Elle regarde son sac, puis à nouveau l’homme… elle grogne vers lui pour lui dire qu’elle n’en voulait pas. Elle ne veut rien de lui.
« La fierté ne mène à rien, Amara. Surtout si tu es en difficulté, il faut parfois accepter l’aide des autres ». Amara grogne encore. Joël n’était pas là et il continue de le bassiner avec ses conseils de bonnes personnes. Joël lui manque, et elle regarde les poissons avec un nouvel intérêt. Elle ne le remerciera pas. Un de ses poissons était à elle de toute façon, et elle avait le droit de le manger, voilà. Avec la tête haute, elle ignora Bran en faisant un graaaaaand détour pour s’approcher des poissons. Elle se pose dans l’herbe, ventre à Terre, elle le regarde avait méfiance. Elle approche une patte plus foncé que son pelage vers le poisson pour essayer d’approcher le poisson d’elle, et non l’inverse. Quand il dit son prénom, ça l’agace et un lâche un nouveau grognement agacé.
En effet, ça ne signifie rien pour elle. Cela ne change rien à ce qu’elle avait vécu… mais elle avait l’impression que le souvenir de son amant était en train de lui caresser la tête. Elle attrapa le poisson et se recula avec pour regarder le Marrok en mangeant. Il avait dit que ses pouvoirs ou sa généalogie ne faisait pas sa valeur. Pourtant, il avait son faux, parce que même si tout lui crier qu’il était honnête elle ne pouvait pas l’accepter, air triste qui indiquer que sa valeur se résumé en une information. Le donneur de sperme qui l’avait engendré. Il n’avait pas réellement violé sa mère… ça elle pouvait essayer de l’accepter en pensant à sa mère, et sa grand-mère. Elle n’avait pas eu le choix, certes, mais le viol ne venait pas réellement de Bran… Elle grogne. Non mais, elle n’allait pas commencé à lui trouver des excuses. Ecraser sur le sol, elle avait sa queue qui battait toujours la mesure alors qu’elle croque dans SON poisson. Elle n’acceptait pas le poisson d’un autre. Ce n’était pas de la charité. Et même si elle était affamé, n’ayant pas pensé à chasser, elle n’allait rien manger de plus. Elle mange et relève ses yeux. Elle attend qu’il lui dise autre chose. Dans ses yeux, une question flambe. « Pourquoi ? ». Pourquoi est-ce qu’il lui dit maintenant ? Elle grogne un peu pour qu’il remonte les yeux et comprenne la question sans avoir à redevenir humaine. Cette forme, qu’elle déteste, la protège de ses dents, ses crocs et sa capacité à courir vite. Elle ne comptait pas la laisser pour le moment. Et elle en avait besoin. Bran devait comprendre sa « fille » et cette idée lui fit lever les yeux au ciel, puisqu’il était si fort … Pourquoi ? criait-elle. Pourquoi maintenant et pas avant ? Pourquoi là en pêchant ? Pourquoi ? Il avait plutôt intérêt de combler le silence par du bavardage sinon elle allait exploser.