“Don’t try threatening an Alpha. They don’t like it.” (avec Léolyne)
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Léolyne
Dim 3 Sep - 0:46
Si une part de lui avait espéré que leur rencontre se passe convenablement, la réalité lui avait balancé un sceau d'ordures sur le nez. Il découvrait en Amara un bouton "colère activée" qu'il ne s'imaginait pas si accessible, et cela était dangereux. Et Asil qui lui insurgeait de se rapprocher d'elle... Pouvaient-ils seulement se comprendre ? Il était un vieux loup aux vieux principes, il n'aimait pas la magie, il n'aimait globalement pas ce qui n'était pas Loup. Mais il essayait, il faisait de son mieux. C'était peut-être un mauvais père, quoiqu'il ne l'avait pas toujours été, mais c'était un bon Alpha. Sa fille ne l'était pas, elle ne savait pas dissocier ses sentiments personnels et penser pour le bien de la meute, elle n'était l'Alpha que parce que sa louve était plus dominante et parce qu'elle avait dû prendre le reste de sa famille en main après une tragédie qui les avait anéantis. Mais elle était meilleure parent qu'il ne le serait jamais, les choses s'équilibraient. La Bête en lui s'apaisa peu à peu à mesure qu'il profitait de sa solitude tout en se remémorant, encore et encore, ce qu'il venait de se passer. C'était... Trop difficile. Mais peut-être... peut-être qu'il ne s'y prenait pas de la bonne façon ? Avant d'en parler à Amara, avant de faire face à Leah, il se sentait devoir en parler à ses fils. À Samuel, qui était presque aussi vieux que lui, qui avait connu le monde d'Avant, qui avait connu la Sorcière Cornick et qui y avait survécu à ses côtés. À ce fils qui aimait tant les humains qu'il faisait tout pour vivre parmi eux, aussi dominant soit-il son loup était sans doute le moins dangereux qui soit pour les humains. Et il voulait en parler à Charles parce qu'il saurait prendre le recul nécessaire sur la situation. Charles était... différent. Il n'avait pas été un bon père pour lui, alors peut-être l'aiderait-il à en être un meilleur à présent ?
Gretel était seule à la maison lorsqu'Amara revint. Elle ne travaillait pas ce jour-là, et avait donc investi le salon pour fabriquer des bracelets brésiliens après avoir vu un tuto sur internet qui lui avait donné envie d'essayer. Elle ne tenait pas en place, elle aimait toucher à tout et tester tout un tas d'activités, arrêter, y revenir plus tard... Elle aimait créer, d'une manière plus tangible que sa jumelle. Si elle n'entendit pas sa mère rentrer, elle fut assaillie par l'odeur de sa colère, par la vibration de ses pas rapides et appuyés sur le sol. Sa louve réagit en conséquence en se braquant : la cohabitation devenait de plus en plus difficile, surtout lorsqu'elles n'étaient pas d'accord concernait Hazel. C'était peut-être sa fille, mais c'était la coylouve de Gretel. Angel était son loup, Asriel sa démone, et Irina son humaine. Deux meutes différentes liées par les liens du sang, forcées de vivre ensemble, avaient souvent des différends. La jeune femme prit pourtant sur elle pour ne pas réagir, elle se tourna doucement, juste pour pouvoir lire sur ses lèvres. Elle acquiesça sans rien ajouter afin de la laisser s'apaiser un peu. Lorsqu'elle sentit sa mère plus calme et qu'elle-même ne se sentait plus à deux doigts de lui sauter dessus, elle reporta son attention sur elle.
"Tu as besoin d'être seule ?"
Poser des questions n'aurait rien de productif. Amara se livrerait d'elle-même si elle en ressentait le besoin. Il n'y avait que trois choses qui pouvaient la mettre dans un tel état : ses jumelles, le Marrok, et leur grand-père paternel lorsqu'il entonnait une chanson paillarde. Son coeur se serra un instant en repensant au vieil homme, mais elle chassa bien vite ses pensées noires. Amara avait toujours été très proche de ses enfants, mais en grandissant ses rapports avec Angel et Gretel s'étaient étiolées. Ils étaient proches, ils s'aimaient, mais une distance pesante les séparait. Gretel savait qu'elle se le reprochait, et ressentait la même chose vis-à-vis d'Hazel. Pourtant, bien qu'elle refuse de l'admettre, les choses étaient différentes : Hazel et Amara n'avaient jamais eu de lien privilégié. La coylouve avait toujours vécu en marge, à tel point qu'ils n'avaient jamais découvert que certains membres de la famille la harcelaient avant qu'elle ne le reconnaisse. Et même si elle partageait quelque chose de particulier avec Angel et elle, il y avait... Une porte fermée. Elle était la seule d'eux-trois à fermer sa porte.
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Clionestra
Lun 4 Sep - 21:41
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Thé. Thé. Il lui fallait du thé… et elle claqua le tiroir quand elle comprit qu’il n’y avait plus de boule de thé propre pour y mettre ses feuilles. Elle allait devoir boire le thé avec cet affreux sachet qu’elle pouvait sentir ? Elle se prépare l’eau et met le sachet. Il fallait qu’elle se calme. Il fallait qu’elle respire et surtout SURTOUT qu’elle ne se dispute pas avec sa fille. Sa louve se bat sous sa peau, demande à ce qu’elle prenne une place définitive dans l’histoire. Qu’elle soit à la bonne place. Elle était plus dominante, pensé la louve. Amara, elle, ne pensait pas vouloir être une alpha. Elle n’aimait pas l’idée de l’être. Mais elle avait beaucoup de mal à accepter que sa fille soit au-dessus d’elle. Ou que sa fille ne l’aime pas. Ou que chacun de ses enfants pourraient vivre sans elle. Elle l’acceptait en surface. Dans son cœur c’était comme une plaie béante qui ne faisait que saigner, encore et encore. Elle arriva à faire un thé et laissa échapper un long soupir mêlant toutes les frustrations qui l’assiège. Elle regarde sa fille, réfléchit à la question et soupire doucement.
- Je n’en sais rien. Je sais que je n’ai aucune envie de rentrer en conflit avec toi. Parce que tu auras la même opinion que l’autre imbécile.
Elle se fige, sent sa propre colère, ferme les yeux et les rouvre qu’une fois certaine qu’elle avait endigué les pensées les plus virulentes.
- J’ai envie d’être avec ma fille, souffla-t-elle.
Parce que sa famille lui manque. Ses enfants, dans ses bras, lui manquent. Son mari lui manque. Elle en avait marre des conflits avec sa fille pour une histoire de dominance. Amara ne s’était jamais vue comme une alpha à part entière. Elle se voyait comme une mère de famille. Une cheffe de famille peut-être, mais la différence était douloureuse. Parce qu’elle n’était pas la chef de famille de ses enfants. Pas dans leur cœur. Elle se sent … Désabusé. Sa louve ne voulait pas montrer sa faiblesse. Mais Amara … Amara, elle, elle avait besoin d’un calin de son enfant. Ses enfants étaient ses anges. Ils étaient sont tout.
- Je sais qu’Hazel est plus puissante que moi. Je sais que tu deviendras plus dominante que moi. Je sais qu’Angel n’a plus besoin de moi. Je sais tout ça. Mais vous êtes mes enfants… et je déteste vous savoir en danger, je déteste savoir que vous risquer de mourir aussi. Je déteste l’idée de vous perdre. Ou de le risquer. Même si je sais que vous êtes plus que moi. Cela me rend …
Folle. Dangereuse. Elle se mettrait entre n’importe qui et ses enfants. Même si Gretel était plus forte, elle se mettrait entre elle et tous les ennemis possibles. Parce qu’elle était une mère. Et elle bu une gorgée de son thé. Elle ne serait jamais un Marrok en tout cas. Elle ne pourrait pas. Elle mettrait le feu au monde pour ses enfants. Et elle le savait.
Gretel observait sa mère, incertaine quant à la réaction qu'elle devait adopter. Elle sentait sa louve se tendre, prête à montrer les crocs pour prouver son indépendance. Mais elle n'avait pas envie de se battre avec Amara, elle n'en avait jamais eu envie. Son père lui manquait, le reste de sa famille aussi. Non contents de survivre à une tragédie, elle avait appris que sa jumelle avait été harcelée sans qu'elle ne s'en soit jamais rendue compte, puis ils étaient venus en territoire presque ennemis pour leur génitrice, et Hazel commençait d'ores et déjà à se détourner d'eux. Son indépendance était blessante pour Amara, mais également pour Angel qui lui ressemblait beaucoup. Gretel avait plus de recul sur la situation. Amara pensait trop comme une humaine, Gretel pensait trop comme une louve. Un long soupir lui échappa tandis qu'elle se redressait afin de rejoindre la cuisine à son tour.
"Je n'apprécie pas non plus son choix, mais je le comprends. Elle a... Elle a toujours suivi son intuition, envers et contre tout. Ça me rendait malade quand on était petite, mais j'ai appris à lui faire confiance. Tu te souviens, chaque fois qu'on avait quartier libre, tu me demandais de veiller sur Hazel et Angel ? Ange me suivait docilement et m'écoutait toujours, mais tu n'as pas idée du nombre de fois où j'ai perdu Hazel parce qu'elle s'était mis à suivre un papillon ou une idée. J'avais trop honte pour t'en parler autrefois, et ça ne s'était jamais mal fini, mais sans Ange pour me calmer je serais devenue folle. C'est difficile en tant que soeur, et c'est difficile en tant que louve, mais je lui fais confiance maintenant."
Et je fais confiance à Serpent. Amara se méfiait de lui parce que le Roi des esprits ne s'était jamais lié à qui que ce soit, il ne s'intéressait guère à ce monde et il n'attendait qu'une chose : qu'Hazel le rejoigne et lui appartienne à jamais. Gretel l'avait haït et craint pour cela, jusqu'au jour où elle l'avait rencontré en chair et en os, l'ayant surpris auprès de sa jumelle. Il lui avait demandé de prendre soin de cette vie et de la faire durer éternellement, comme si l'imaginer mourir lui était impossible. Il intervenait rarement, mais il l'avait fait chaque fois qu'aucune autre solution n'aurait pu la sauver. Quelles que soient ses raisons, Serpent voulait la voir vivre. Auprès de sa famille. La louve attrapa le sucre qu'elle donna à Amara, puis elle attrapa la boîte de biscuits confectionnés par son cousin afin d'en prendre un pour chacune d'elle. Elle n'aimait pas vraiment les câlins, son infirmité avait aiguisé ses autres sens, le toucher compris, si bien qu'elle jonglait constamment entre ses besoins et son (faible) seuil de tolérance. Elle appuya son épaule contre celle de sa mère, sa tête s'appuyant nonchalamment sur son épaule. C'était le seul contact qu'elle acceptait, hormis avec ses doubles avec lesquelles elle pouvait se montrer plus affectueuse.
"Je sais que c'est difficile, mais tu dois différencier tes enfants de leur nature. Je suis plus dominante, Angel plus indépendant, Hazel plus puissante, mais tout ça est lié à ce que nous sommes et ce que tu es. Nous n'avons peut-être plus besoin de ta louve, mais nous aurons toujours besoin de notre mère,elle releva la tête, ses iris mordorés croisant ceux de sa génitrice.Même si on s'éloigne, tu ne nous perdras pas. Nos relations ont évolué, mais elles ne sont pas plus faibles ou moins importantes. Il y a eu beaucoup de changements imprévus ces dernières années, et je sais que tu n'aimes pas ça, mais les choses iront mieux avec le temps."
Elle parlait d'une voix douce, sa louve était calme. Elle visualisait l'espace qu'elle partageait avec son frère et sa soeur et s'apaisait en s'appuyant sur leur lien pour ne pas laisser sa bête régler ses comptes. Leur indépendance s'était manifestée il y a un moment et les choses se faisaient tranquillement, mais la tragédie avait tout bouleversé. Cela avait rendu certains comportements plus appuyés, certains besoins plus pressants, le tout en gérant un deuil, une famille amoindrie et un danger qui les pourchassait. Amara avait plus d'une centaine d'années, le changement prenait plus de temps pour elle, contrairement à la jeune génération qui s'habituait beaucoup plus vite.
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Clionestra
Mer 13 Sep - 17:35
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Amara tremble un peu, de colère contenu et de souffrance diffuse. Sa louve, qu’elle haïssait parfois de lui avoir pris sa puissance chamanique, était toujours là. Arrogante. Violente. Dominante. Et surtout incapable de garder les loups avec elle. Non. C’était faux. Ce n’était pas qu’elle était incapable de les garder avec elle, c’était qu’elle sélectionne des personnes qui avaient besoin d’indépendance…. Amara savait ne pas pouvoir garder ses enfants à elle, elle savait tout cela … Mais n’est-ce pas le combat de tous les parents ? De vouloir protéger leurs enfants qu’importe le prix ? Sauf ce stupide Marrok qui ne voit que ses enfants comme des outils. PIRE, il voit SES enfants à ELLE, comme des outils, et ça, elle n’arrive pas à le digérer. Elle était venue pour essayer de mettre de la stabilité dans leur vie, de la normalité, et surtout de la protection… Si Bran touche encore à ses enfants, elle allait le gifler, et qu’importe s’il la tue ensuite parce qu’il sent la colère qui bouillonne en elle.
Sa fille arrive à peine à la calmer. Elle ne voulait pas se battre avec elle. Leur relation s’était dégradé et ça ne lui plait pas du tout … Elle n’aime pas être ainsi … Elle laisse échapper un petit rire sur le passé.
- Il ne fallait pas avoir honte. Je te laissais les deux parce que je savais que tu les protègerais. J’avais entièrement confiance en toi. J’ai toujours confiance en toi… mais tu as vieilli et tu risques plus qu’un petit bobo.
Combien de fois, elle avait pris ses enfants dans bras ? Combien de fois elle avait dû appeler son mari pour prendre leur trois gros bébé dans les bras pour les embrasser, les faire rire, combien de fois elle avait voulu les faire éclater de rire. Sans son mari, elle avait l’impression d’être incapable d’être une mère, incapable de les protéger. Et ce foutu Marrok qui en rajoute en envoyant sa fille vers sa mère… Amara profita de la proximité de sa fille. Sa louve était en train de crier dans son esprit, mais Amara la fit taire. Elle ne voulait pas être une louve pour sa fille. Elle voulait être la mère qu’on vient voir pour chaque petit problème, même le plus insignifiant, elle voulait qu’on lui parle des histoires d’amour, de cœur, de l’énervement, elle voulait tout ça. Elle boit une gorgée.
- Votre père était bien meilleur que moi pour ça. C’était lui qui arrivait à temporiser mes inquiétudes envers vous. Il a toujours été plus … vaporeux ? Plus libre, plus insouciant. Et il me manque, tous les jours.
Et elle s’appuie à peine plus contre sa fille. Son mari le faisait être une meilleure personne, une meilleure mère, une meilleure tout.
- Et chaque fois que je pense à lui, je sais que je risque de vous perdre vous… et ça me tétanise. Je voudrais vous mettre dans une pièce protégée, mais alors, je ne serais qu’une tortionnaire.. Je vous aime tellement.
Elle faisait en sorte que sa fille puisse voir ce qu’elle disait. Elle voulait aussi lui faire ressentir. Elle espérait qu’un jour, tous ses enfants ressentent l’amour qu’elle avait ressenti pour son mari. Même si c’était le Maure. Elle allait devoir lui rappeler d’ailleurs, à ce vieux loup que s’il blesse sa fille, elle sera la pire. Et même si elle meurt, elle reviendrait en fantôme ou en esprit. Hazel avait déjà Serpent pour lui plomber la vie…
"Bien sûr que j'avais honte, maman. Tu es mon héroïne, mon modèle depuis que je suis gamine, je ne me voyais pas te dire que j'avais échoué alors que tu me faisais confiance."
Elle ne l'avait sans doute jamais dit sous ces termes, mais elle le pensait sincèrement. Quelles que soient leurs rivalités actuelles, Gretel continuait d'admirer sa mère et tout ce qu'elle faisait pour sa famille. Elle voulait la rendre fière, même lorsqu'elles n'étaient pas d'accord. Elle voulait faire de son mieux parce qu'elle avait été élevée par quelqu'un qui lui en avait montré l'exemple.
"Il était nuageux. Toi tu étais le roc solide sur lequel se raccrocher, et papa était un nuage qui voguait à travers le ciel. C'est pour ça qu'on a toujours compté sur toi, parce qu'un nuage est insaisissable, et très difficile à suivre. Mais pour Hazel, qui est comme lui, il est plus naturel d'avancer sans réfléchir plutôt que d'assurer ses arrières. Il me manque aussi..."
Ils me manquent tous. Sa tante Nelly et son infâme tarte aux prunes, l'oncle Malak qui lui avait appris à peindre, sa petite-cousine d'à peine sept ans et son sourire tout édenté... Elle aurait peut-être pu en sauver davantage, mais elle en avait été incapable. Ses sens avaient été dépassés par l'agitation ambiante, et elle avait manqué de perdre le contrôle lorsqu'une flèche avait traversé la poitrine de son père. La flèche d'Irina. Elle ferma les yeux un instant, comme pour visualiser à nouveau la scène. Son père qui s'écroule en reprenant forme humaine, le cri dévasté d'Irina lorsqu'elle réalise qu'elle ne chassait pas un vulgaire coyote, le silence pesant d'Hazel, que le choc avait rendu muette. Gretel avait tenu le coup parce que c'était sa jumelle qui avait perdu les pédales. Elle avait vu quelque chose s'éteindre dans son regard, et tout ce qui s'était passé ensuite n'avait été que pur instinct. Un instinct trop humain, un instinct qui la pousse à protéger une meurtrière parce qu'elle avait été contrainte et induite en erreur. La louve n'en voulait plus à la chasseresse, mais il restait douloureux de la contempler trop longtemps. Et malgré tout... Elle lui appartenait. Elle le sentait au plus profond d'elle-même : cette humaine était sienne, à l'instar de la démone et de ses jumeaux. Elle faisait partie de sa meute et elle veillait sur elle en toute circonstance.
"Je t'aime aussi. J'allais commencer une nouvelle série, est-ce que ça te tente ?"
Un sourire étira ses lèvres pleines. Amara et elle avaient comme point commun un amour dénué de sens pour les comédies musicales, et Gretel venait justement de débusquer une série répondant parfaitement à ses critères. Elle récupéra un sachet de pop-corn dans la cuisine qu'elle passa au micro-onde avant de verser tout ça dans un grand saladier, prit une tasse de thé à son tour et alla s'installer dans le canapé, avec un large plaid pour elles deux.
-
Deux jours avaient passé depuis l'altercation entre Amara et Bran. Ce dernier était d'une mauvaise humeur palpable en toutes circonstances, lui qui d'ordinaire passait complètement inaperçu à moins qu'il ne désire faire autrement. Avec son physique de jeune étudiant malingre au visage quelconque, difficile de croire qu'il était le Marrok ou qu'il était père, surtout lorsqu'on regardait ses enfants. Son premier fils pouvait aisément passer pour un grand-frère presqu'assez vieux pour être son géniteur, le deuxième avait une statue imposante qui en impressionnait plus d'un, et la dernière était une femme caractérielle qui attirait forcément l'oeil avec son visage d'ange monté sur un corps nerveux. Elle tenait sans doute ça de sa mère, qu'il se remémorait comme une belle femme extrêmement placide. Amara avait ce qui manquait à Tasha pour marquer les esprits : de la volonté. Lui en avait à peu près autant qu'il avait d'égo, si bien qu'il lui avait fallu un peu de temps pour réfléchir à leurs échanges. Il restait d'avis qu'il était dans son bon droit et que son choix était juste, néanmoins il comprenait la réaction de sa fille. Un étrange sourire orna ses lèvres. Il pensait à elle comme à son enfant, plutôt qu'à une étrangère. Usant du don qui lui permettait de contacter n'importe quel loup de sa connaissance par l'esprit, il s'adressa à Amara :
"Retrouvez-moi au Lac du Castor en début d'après-midi. Avec une tenue adaptée pour une partie de pêche, de préférence."
Ce n'était pas une proposition, mais il tentait de se montrer doux dans sa demande.
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Clionestra
Mer 13 Sep - 18:41
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Elle soupire doucement Amara, évite de laisser mettre ses larmes dans son souffle. Une héroïne ? Comment pourrait-elle l’être ? Sa fille avait raison, elle était moins puissante, moins dominante, moins … tout ça. Elle ne sait pas comment elle s’empêche de pleurer en l’instant. Amara sentait son cœur serrer. Sa louve n’avait même plus envie de se battre contre sa fille. Elle n’avait plus envie de se battre, ou de grogne, elle sentait la terrible charge d’être en vie. Le syndrome du survivant. Amara le ressentait très souvent, sa louve le cachait sous la haine de tout le reste. Cependant, les mots de sa fille lui fit un grand bien. Les mots de sa fille vibraient en elle. Elle se sentait un peu plus apaiser dans sa colère et son agacement. Parce qu’elle était un roc solide. Elle subirait tous les malheurs, elle tiendrait, juste pour avoir l’occasion que les quelques nuages de sa vie puisse s’y attacher quand ils en auront besoin. Amara en voulait à tout le monde, pour la mort de sa famille. Irina comprise. Sauf à ses enfants. Ses enfants étaient les seuls innocents dans son esprit.
- Oui, souffla-t-elle en suivant sa fille.
Être avec elle, ça l’apaise, et pas parce qu’elle était sa louve… mais parce que c’était sa fille, son incroyable fille. Et elle l’aime. Elle se met dans le plaid avec sa fille. Elle se sent mieux. Et qu’il aille se faire grappiller les pieds en enfer l’autre trou du cul.
-
Elle était tranquillement en train de travailler alors qu’elle entendit la voix du Marrok dans sa voix. Elle était en salle de pause, fort heureusement, et elle laissa un grognement violent en resserrant sa main sur sa tasse. Elle n’apprécie pas que quelqu’un passe dans son esprit. Marrok ou pas. Mais elle avait tellement de haine envers l’homme qu’elle décida de ne pas le détester pour tout. Elle devait travailler, avoir une vie normale en travaillant avec une entreprise humaine. On avait besoin d’elle, ici. On avait besoin qu’elle s’occupe de ses patients. Elle déteste avoir des ordres. Elle prit son téléphone et chercha son téléphone pour lui faire comprendre le fond de sa pensée à ce petit parasite d’esprit. L’image de ses quatre enfants en fond d’écran la calma. Elle laissa son regard passer vers le doux visage de Gretel avant de passer sur les autres. Elle grogne à nouveau, boit sa gorgée de thé, avant qu’elle n’envoie un message.
« 14h30, pas avant. Le temps de finir mon service et de venir me changer. Dois-je prévoir des bottes aussi ? »
Parce qu’il n’était pas question de la même activité…. Il y avait plus d’une chose qu’on pouvait faire avec une tenue de pêche. Qu’une fois le message envoyé, elle se demanda ce que pouvait bien lui vouloir le très important Marrok avec une tenue pareil… et rien que l’idée d’avoir accepter ce rendez-vous, ça lui fait naître un troisième grognement.
-
A 14h20, un peu en avance par rapport à ce qu’elle avait cru, elle se retrouve devant le lac du castor. Elle ne sait pas ce qu’il veut, mais elle vérifie rapidement sa tenue. Les chaussures choisit par l’homme, elle avait mis un salopette noire sous un chemisier rose et violet. Elle avait au moins besoin des couleurs de Gretel pour ne pas oublier ses mots. Elle avait enfoncé une casquette noire sur ses épais cheveux. Il ne restait plus qu’à attendre. Elle s’intéresse à une fleur sur un quoi… Ils n’allaient pas réellement pêché ? Cela serait tellement étrange.
[i]"Plutôt des baskets, la terre est sèche et je ne compte pas vous faire pêcher à la ligne."[/b]
Cela dit, il comptait bien la faire pêcher. C'était loin d'être son activité préférée, lui qui aimant davantage se perdre dans la contemplation des flammes de son âtre, mais c'était quelque chose de reposant qui détendait son loup, étrangement.
Bran était arrivé relativement en avance afin d'installer le matériel : deux longues cannes à pêche, des fauteuils, une glacière de boisson et des sandwichs. Vu l'heure, Amara n'aurait sans doute pas encore mangé avec son travail, et lui-même ne refusait jamais un bon repas. Leah lui avait fait une jolie scène quand il était parti, mettant son loup sur la défensive, mais il avait eu le temps de se détendre en faisant le tour du lac. Celui-ci portait son nom non pas à cause de ses habitants mais plutôt de sa forme assez étrange, bien qu'il était difficile de le constater sans prendre de la hauteur. Il portait un pantalon treillis un poil trop grand qu'il avait retrouvé dans son armoire sans pouvoir se l'expliquer, un t-shirt vert sans motif et des boots noirs qui lui donnaient un look étrange. On aurait pu le croire sorti de l'armée, alors qu'il n'était pas un militaire contrairement à bon nombre de loups. S'il avait été n'importe qui cela aurait été bénéfique, mais il était Le Berseker et c'était prendre un trop gros risque de le mettre sur un champ de bataille. Cela provenait du stock de vêtements qu'il gardait dans le bâtiment d'accueil, qu'il ne se souvenait pas avoir ramené chez lui. Cependant, c'était plutôt pratique.
Lorsque la jeune femme fut enfin arrivée, Bran s'avança à sa rencontre en lui adressant un sourire poli. Il l'invita à s'asseoir à ses côtés et à se servir en eau ou en nourriture, tandis qu'il mettait en place les appâts et les cannes à pêche. Cela fait, il s'installa à son tour en déballant un sandwich.
"J'ai conscience d'avoir été brusque l'autre fois. Je ne m'excuserai pas de mes choix car ils n'y en avaient pas de meilleurs, mais je vous informerai la prochaine fois que j'ai besoin de l'un de vos enfants. Je leur laisserai le choix, libre à vous de les influencer. Quand Hazel sera revenue vous serez tous intégrés à ma meute, je me suis dit qu'enterrer la hache de guerre avant ça était une bonne idée."
Difficile pour un loup aussi âgé et dominant de reconnaître ses torts, mais il tentait d'être de bonne foi avec elle. Il croqua un morceau de son déjeuner en contemplant le lac face à eux.
"Comment... Comment était votre mère quand vous étiez enfant ?"
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Mer 13 Sep - 21:12
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
Alors … Amara n’était pas le genre à dire, et penser, des choses très impoli …pourtant, quand elle force les sourcils vers Bran, on pouvait clairement lire un « c’est quoi ce bordel ? » qui flottait dans son esprit… Non parce que … Elle avait l’impression de voir, de sentir, de ressentir, un autre homme. Quelqu’un qui n’avait aucun rapport avec l’autre homme, de la dernière fois… Ce qui la rendu d’autant plus méfiante. Elle s’assoit à côté de lui et lui lance un nouveau regard interrogateur, celui-ci à dessein pour qu’il lui répond. Elle l’écoute, le comprend, mais n’arrive pas à comprendre …
- Enterrer la hache de guerre … en pêchant ?
Elle aurait pu aussi dire, « en entrant dans ma tête sans mon autorisation pour me donner un ordre » mais ça n’était pas le détail le plus WTF de l’histoire. Le détail le plus choquant rester cette histoire de pêche… Elle avait beau tourné la situation dans tous les sens, elle ne comprenait pas cela. Elle se reprend de ce choc, que sa louve partage. Sa louve attend de comprendre, méfiante, un peu plus loin dans son esprit en sachant qu’elle pourrait se faire tuer. Amara approcha sa main vers son visage et toussa.
- Merci. De me prévenir. Cela m’évitera des tracas à l’avenir, fit-elle par dire.
MAIS POURQUOI LA PÊCHE ????? Elle avait beau comprendre l’information … L’ordre qu’elle avait reçu ne la dérangeait plus face à la vérité des choses… Ils étaient clairement en train de se préparer à faire la pêche. Elle se penche doucement vers l’eau. Elle avait toujours aimé l’eau. Pas forcément se baigner, mais juste toucher l’eau et en voir les poissons qui se prélassent à l’intérieur. Mais là, elle n’y pense pas alors qu’elle laisse son regard détaillé l’homme. Qu’est-ce qu’il voulait savoir ? Elle réfléchit à la question. Sa mère avait été une femme … simplement. Elle n’aimait pas sa mère. C’était peut-être pour ça qui lui était si indispensable que ses enfants l’aiment…. D’être une bonne mère. Avant de rencontrer son mari, elle n’avait jamais eu l’impression d’être aimé pour ce qu’elle est. Elle se demande comment elle pourrait expliquer cela au Marrok. Et surtout qu’est-ce que ça peut lui faire ? Mais bon, entre la pêche, elle n’allait jamais s’en remettre, et ça, elle n’avait plus de raison d’être surprise. Elle laisse son regard erré ailleurs.
- Je n’ai pas de mère, fit-elle par dire. Ma grand-mère avait bien plus de considération pour mon existence que la femme qui m’a mise au monde. Elle était là, elle s’occupait de moi, elle faisait ce qu’il faut, mais sans la moindre chaleur… Je pense qu’elle me déteste un peu, d’exister. Le rôle de mère, je l’ai appris en regardant par la fenêtre, en espérant avoir ce que les autres avaient.
Elle avait été une bonne petite fille dans l’espoir que sa grand-mère puisse remplacer le gouffre abyssal que lui laisser sa mère. Elle était une enfant sage. Elle avait tout fait pour que sa famille la voit, la remarque, la loue… Et elle avait été méprisée toute sa vie. Alors ses enfants ? Elle ne pouvait pas les voir pour leur nature ou leur pouvoir comme il le faudrait. Elle les voit comme la prunelle de ses yeux, les petits anges qui avaient sauvés son cœur de la dévastation. Sa mère ne l’avait jamais aimé, mais elle, elle aimé chaque membre de sa famille qui compte. Elle aimerait pouvoir aimer sa mère, si cette dernière le voulait bien. Ou sa grand-mère, si cette dernière lui pardonnait d’être parti par amour, mais elle savait au fond d’elle que ce n’était pas possible. Elle poussa un profond soupir teinté de tristesse.
- Si vous vous demandez si c’est à cause de l’éducation de ma mère que je suis ainsi, se méprit-elle sur la raison de cette question, on peut dire que c’est le cas. J’essaie de faire l’exacte opposé de ce que ma mère, et ma grand-mère, ont fait avec leurs propres enfants… mais je ne crois pas être en tort.
Elle empêcha un « Si ? » sortir de ses lèvres. Non. Elle n’allait pas demander son opinion à Monsieur j’envoie des enfants à la guerre et je vois qui reviens … Non… Mais elle aimerait que quelqu’un lui dise … Lui affirme … que parfois, c’est bien de vouloir simplement aimer ses enfants pour ce qu’ils sont.
Difficile de manquer sa lueur d'incompréhension lorsqu'elle réalisa qu'ils allaient effectivement pêcher. Bran était bien des choses, mais on ne le reconnaissait guère pour ses blagues ou pour son rire facile. Pourtant, il lui arrivait de s'amuser, et c'était exactement ce qu'il se passait à cet instant.
"En pêchant,répéta-t-il pour lui confirmer qu'elle ne rêvait pas."
Il mordit à nouveau dans son déjeuner, observant Amara se rapprocher de l'eau, l'effleurer du bois des doigts, avant de se concentrer sur les infimes frémissements de leurs lignes. Il attendit qu'elle s'apaise, qu'elle se décide à lui répondre, et l'écouta sagement parler de la femme qu'il avait abusé. Même si elle avait été consentante, Tasha n'aurait jamais été une bonne mère, c'était l'incarnation même de tout ce qu'elle haïssait... Du moins était-ce l'impression qu'il avait eu en la voyant interagir avec son fils. Will n'avait qu'une dizaine d'années à l'époque, et déjà le regard vide de celui qui n'a plus aucun espoir. Même s'il n'était pas un bon père, il aurait pu lui éviter cette vie. Il l'avait fait pour Mercy, en la confiant à des gens qui avaient pris soin d'elle et lui avaient donné tout leur amour sans restriction.
"Je ne pense pas que vous l'êtes non plus."
Songeur, il se surprit à la contempler du coin de l'œil tant qu'elle ne le regardait pas.
"J'ai été un père, un jour. Pour Samuel. Mais il n'y a que pour lui que j'ai été bon."
Il n'avait pas été présent pour Charles, qui fut principalement élevé par son grand-père maternel. À cette époque, Bran avait cédé sa place au Berseker, incapable de vivre avec le poids de la mort de Femme-Geai-Bleu qui lui écrasait la poitrine. Il avait également abandonné Amara, qui n'aurait probablement pas eu un meilleur traitement vu son état après sa relation avec sa mère. Cela faisait quelques centaines d'années qu'il ne se sentait plus capable d'être autre chose que le Marrok.
"Ce n'est pas de votre faute si votre fille s'éloigne de vous. Les omégas ont souvent des caractères bien à eux, ils sont difficiles à apprivoiser."
Il ne connaissait pas son père, mais il n'était pas exclu qu'elle tienne de son oncle. À sa manière, Charles avait un caractère assez fort également, c'était juste qu'il n'avait pas ressenti le besoin de le montrer avant l'arrivée d'Anna dans sa vie. Anna, cette frêle et fragile petite louve qui avait tenu tête à la sorcière capable de soumettre Le Maure et Le Marrok. Un infime sourire apparut sur son visage lorsqu'il y repensa, et ce même s'il avait parfois du mal à supporter qu'elle ne lui obéisse pas lorsqu'il donnait un ordre. Le hic, c'est quelle était très douée pour vous faire accepter quelque chose en vous faisant croire que l'idée était de vous.
"Qu'est-ce que vous savez de votre père ?"
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Date d'inscription : 29/12/2020
Crédits : La grinch de mon coeur !
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mer 13 Sep - 22:14
Amara Kwanita-Nahele
J'ai 108 ans et je vis à Aspen Creek, pour le moment. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai perdu l'amour de ma vie récemment, et je ne compte pas perdre mes enfants maintenant. → Fille de Tasha et Bran (mais l'ignore pour son père) → Petite fille de Sierra → A perdu ses pouvoirs chamanique il y a 15 ans, quand elle est devenu louve. → A quatre enfants. Hazel, Gretel, Angel et Gahel. → A quatre frères. Samuel et Charles par Bran (qu'elle ignore avoir). Will (par sa mère et un père inconnu) et Caleb (adopté par sa mère) → Se teint en rousse. → Louve de couleur sable avec les extrémités un peu plus foncé. → Dominante, protectrice, fatigué et triste, méfiante et têtue.
Elle pense que les esprits doivent être vénérés et que le Marrok n'a aucun droit sur les loups. Elle a suivit Joël dans son cirque ou elle faisait infirmière et comptable. Elle a eu ses quatre enfants, les triplets et Gaëlle.
« En pêchant ». Logique. OK. Qui devait-elle prévenir si le Marrok devenait fou ? Non, parce qu’Amara commençait à se poser de vrais questions, là. Elle plisse les yeux, suspicieuse mais surtout dans le vague le plus total. Ok. Admettons. Ils vont pêcher. POURQUOI ? Elle avait un peu de mal à passer au-dessus de ça, et faisait son maximum pour se concentrer sur autre chose. De toute façon, tout aller de surprise en surprise. L’ordre dans sa tête était le début à une ribambelle de surprise. La dernière en date étant l’affirmation du Marrok qu’elle, ELLE, n’avait pas tort. Si sa louve n’avait pas aussi peur de montrer le coin de son nez, elle hurlerait pour faire remarquer qu’elle l’avait toujours dis. Elle reporte son regard sur lui. Elle n’avait pas envie de lui mentir, en disant qu’il avait été un bon père, il savait déjà ce qu’elle pensait de tout ça. Elle lui avait jeté au visage sans plus de cérémonie la dernière fois … et elle avait l’impression qu’à l’instant, ça lui faisait mal. Elle était peut-être en colère, mais elle n’était pas le genre de personne cruelle qui remue le couteau dans la plaie.
- Il n’y a pas que Hazel. Gretel, Angel, même Gahel, je sais que les enfants doivent quitter le nid, mais j’ai encore tellement d’amour à leur donner, je n’ai plus que ça.
Joël était mort. Elle ne pouvait plus aimer son mari, encore et encore. La femme qui l’avait tué était toujours là, présence, à côté d’elle, proche d’elle … et elle voulait lui pardonner tout en la détestant. Dans les jours les plus noirs, elle se dit qu’elle aurait préféré qu’une autre personne, n’importe qui sauf ses enfants, se prennent le coup qui avait fauché son mari… Le questionnement repart de plus belle. Ce qu’elle sait de son géniteur ? Elle soupire, se penche pour prendre une bouteille.
- Rien, finit-elle par dire après quelques minutes, rien de concret. Je sais que ma mère le détestait. Que ma grand-mère pensait que j’avais son sang dans mes veines et que ça suffisait pour que j’aie plus de valeur. Mais sinon ? Je n’en sais absolument rien.
Elle boit un coup, réfléchit à la question. Elle n’avait pas pensé à son père pendant des années. En réalité, quand elle était petite fille, elle s’était imaginé milles fois un père venant la sauver de cette situation triste et sans âme. Elle avait eu l’impression qu’il pourrait débarquer de n’importe où. Les autres imaginent un prince charmant, elle s’était son père. Quelqu’un qui ignore qu’elle existe, ou qui était incapable de venir la sauver avant. Mais un jour, elle avait dû accepter la réalité. La seule personne qui pensait qu’elle avait de la valeur, c’était sa grand-mère … et elle n’avait de la valeur que pour ses pouvoirs, pas pour ce qu’elle était. Et son père, soit il était mort, et c’était l’excuse parfaite pour ne jamais être venu. Soit il ignorait avoir une enfant, mais ça reste douloureux de l’apprendre. Soit il le sait, et Amara n’était pas sûr de pouvoir supporter l’idée qu’il l’avait abandonné au mépris et à la haine aussi longtemps.
- Qu’est-ce que mes géniteurs ont à voir avec mes enfants ? Si vous avez peur que mes parents débarquent pour récupérer mes enfants, ça n’arrive pas.
Non parce qu’elle ne voit vraiment pas pourquoi il lui pose ce genre de question … et elle se doute que poser la question directement serait contre productif. L’homme n’était pas le genre à répondre à des questions directes.