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LE TEMPS D'UN RP

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka

Callian
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Date d'inscription : 13/07/2020
Crédits : icon(c)oldmoney

Univers fétiche : Dystopie, City, Fantasy ou Historique
Préférence de jeu : Homme
Tournesol
Callian
Lun 31 Mai - 12:16
CIEw8cE.png
Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le général des hérétiques, les sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont j'ignore les pans les plus sombres. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : matérialisation et lames acérées.
Illusions et absorption de souvenirs. Amplification des pouvoirs des sorciers par simple toucher. Profanation des âmes pour s'en servir et relever des êtres des ombres soumis à sa volonté (coût en force vitale important). Contamination des pouvoirs positifs s'il est trop longtemps en contact avec la peau d'un sorcier, risque de mort.

avatar(c)Ellaenys
Non, il est vrai. Il ne s’est pas encore rattrapé. Il en a conçu l’idée et le désir, prégnant, obnubilant, jusqu’à ce que les nuits se parent des lueurs de l’aube, auxquelles il n’appartient pas. Mais il n’a pu se rattraper, il n’a pas voulu non plus. Il n’a pas cherché à le faire, jusqu’à aujourd’hui où tous ses instincts lui hurlaient de fuir l’entrevue. Puis le hasard, ou l’ironie du sort les a fait s’entrechoquer de nouveau, les cris et la chair brûlée s’oublient dans chaque regard offert. L’horreur est happée, soigneusement renfermée dans une fausse légèreté qui leur permet de s’abandonner à la badinerie. Mais Aleksander ne badine jamais vraiment, il lutte. Il lutte pour le pouvoir, il lutte pour s’en sortir, il lutte pour la suprématie des sorciers, il lutte pour se souvenir de qui il était. Il lutte également pour oublier tout ce qu’il a su voir, comprendre, appréhender en ayant la peur au ventre. Il lutte pour croire que demain sera un jour qui se lèvera sans avoir le besoin de mentir ou de se dissimuler. Vous ne m’en avez pas encore offert l’occasion. Murmure, où l’agressivité trace ce désir qu’il utilise tel une arme. Parce qu’elle lui plaît, parce qu’elle est faite du même matériau que lui, sauf qu’elle n’a pas cette dureté apparente, au contraire, elle est bien plus ouverte, aiguisant ses armes dans la courbe de son sourire. Elle n’en est pas moins mordante cependant, et alors qu’elle évoque le mariage, et ce talent naturel qu’elle aurait pour commander, il ne doute pas une seule seconde de ses aptitudes. Si elle savait vraiment à quel général elle allait s’unir, si elle le voulait véritablement du plus profond de ses convictions, quelle farouche guerrière elle ferait, tout contre lui et à ses côtés. Il n’a fallu que quelques minutes de combat dans sa sphère pour qu’il pressente l’alliance, de corps, d’esprit. Tout pourrait leur appartenir, si seulement la haine de leur caste ne les séparaient pas. Pensée folle que celle-là, Alicia ne sera jamais à ses côtés. Personne ne le peut, car tout le monde craint ce qu’il renferme. Vous avez un talent naturel pour ça, il faut vous le reconnaître. Ca n’est pas une moquerie, il le pense sincèrement, et pourtant il continue de la confronter, du regard, et même toute sa posture qui à la fois la repousse et la provoque. Et son regard est plus magnétique de jamais, lorsqu’elle évoque une vérité bien plus nue qu’elle ne le croit. Qui manipule qui, ma belle, c’est bien là la seule question qui soit entre nous. Et surtout qui dissimule le mieux ? Son sourire est léonin, incisif, et il ne peut que s’amuser à frôler d’autant plus cette dissimulation, pour continuer à caresser son intérêt. Oh mais c’est là en effet tout l’enjeu. De prendre la main lorsque ce sera opportun. Il semble sous-entendre qu’ils pourraient prendre la main tous les deux, comme des associés dans le parjure, mais bien entendu, le général parle de lui, et depuis qu’il la connaît, il se plaît à toujours demeurer dans cet entre-deux parfaitement obscur. Sans surprise, la question de la confiance et de la fidélité revient entre eux, comme une vague s’abattant sur leurs faux semblants. Il relève la tête, et continue de l’observer, avec une sorte de respect qui malgré lui se tisse, s’enchaîne à sa peau et à ses imaginaires. Je vous l’ai dit, chérie, ça n’est pas la fidélité de corps que je recherche. C’est la fidélité qu’ont ceux qui me suivent au combat. Car alors les convictions sont les mêmes, et la confiance est là, à chaque pas, parce que lorsqu’on partage une même vision, on a confiance en celui qui la renforce. Des paroles élevées, pour celui qui semble né pour mener ces hommes dont il parle. Et il ne s’agit pas de son unité, même si eux lui font confiance sur le champ de bataille, et lui sont fidèles pour de bien mauvaises raisons, qui tiennent à de magnifiques illusions que Morozova leur verse dans la tête. Mais vous avez raison, nous pourrions avoir l’un sans obtenir l’autre. Et il sourit un peu plus car cela marche dans les deux sens, ils pourraient un jour se faire confiance et ne pas être fidèles à leurs croyances ou à leurs chairs.

Ils sont trop proches, et évoquent trop de concepts charnels pour qu’il ne soit pas entièrement accroché à chaque mot qui tombe de sa bouche. Cette bouche sur laquelle parfois il pose les yeux, avide de ce baiser qu’elle finit par lui donner. Et il en oublie ses convictions alors, préfère s’abandonner à un instant qui pourtant demeure imparfait, car la puce continue de tracer autour de lui sa camisole. Il se sent à l’étroit, même s’il répond à l’envie qu’elle verse sur sa langue, Ses mains étreignent sa taille, se glissent dans son dos pour la garder contre lui, et il regrette soudain la barrière de ses gants, alors que le plaisir vient rencontrer sa carcasse trop vide, y allumant une lueur brouillonne, changeante. L’appel est brimé, et quelque chose chez lui aspire à une délivrance qu’il sait ne pas pouvoir obtenir. Alicia cependant, continue de narguer cette puce, et lorsqu’elle s’écarte de lui, il saisit à la fois la menace et l’appréhension. Les lèvres légèrement entrouvertes il attend, inspire, puis excave une sorte de grondement lorsqu’elle revient à lui, plus brutale, mordant ses lèvres, et bientôt blessant la chair au moyen de l’aimant qui libère la puce. C’est soudain une pulsation qui ressemble à des milliers de tambours de guerre sous son crâne, et il reconnaît enfin son état originel, la camisole ôtée, c’est lui enfin, lui l’hérétique aux pouvoirs sans limite, qui se versent en son sein comme une brûlure qui le fait légèrement trembler. Elle a cessé de l’embrasser, et regarde ce corps étranger qu’elle lui a arraché. Une lueur d’abord innocente traverse ses yeux noirs, et il murmure, en regardant la puce accrochée sur l’aimant : Rien qu’une technologie futile… Un terme qui trahit ses songes profonds sur les piètres armes des chasseurs, quand les sorciers ont des aptitudes qui dépassent l’entendement. Et pourtant, il n’avait encore jamais osé recouvrer ainsi sa liberté, de peur du chaos ténébreux de ses appétits, alors que son pouvoir cogne contre sa cage thoracique, quémandant d’être enfin disséminé au travers de sa volonté. Ses yeux reviennent à Alicia et c’est un trouble animal qui danse dans les abysses, la sensation du sang qui perle dans sa nuque, l’écho de la douleur et du plaisir emmêlés. Il saisit sa taille de nouveau, et revient à ses lèvres, un baiser bien loin de la chasteté de celui qu’il lui donna en public, comme s’il fallait se perdre en elle, désespérer de ne pouvoir lui dire, et crever en même temps de la faire ressentir. Alors la pulsation revient, et comme il l’avait craint, l’amplification vorace vient s'apposer sur la peau au contact de ses lèvres, et tandis que ses doigts se contractent, toujours dans leur prison de cuir, sur elle comme pour la retenir, il appelle. Il appelle ce qu’il a ressenti sur le balcon, il appelle la brûlure, la lumière, il cherche, il viole l’intimité de ce qu’il n’a fait jusqu’alors que frôler avec crainte, il veut constater qu’il ne s’est pas trompé. Laisse-moi à mon tour te délivrer, de la seule manière que je connais. Laisse-moi emporter ce que tu silences, pour constater que ce n’est guère ma folie qui a cru dénicher en toi ce que j’ai ressenti. Laisse-moi y goûter encore un peu. L’amplification tonne en lui, elle cherche l’âme qui lui ressemble, elle cherche le pouvoir enfoui, appel ancestral, primal, qui rend la peau d’Aleks brûlante. Son autre main remonte son dos, et vient se glisser sous ses cheveux, tout contre sa nuque. Et la puce vibre aussi, mais il n’a pas besoin d’aimant pour la ployer à lui, il n’a pas besoin de ses moyens humains qui n’ont rien de noble à ses yeux, il n’a même pas besoin de son propre pouvoir s’il peut faire surgir le sien. La puce d’Alicia brûle, et il se détache de ses lèvres pour la regarder dans les yeux. Il retire soigneusement son gant, libérant sa nuque dans une caresse, et vient frôler son visage, lover sa paume tout contre sa joue. L’appel est plus fort désormais, plus fort que jamais il ne le fut entre eux, tant ce contact les unit, la brutalité qui rampe sous la peau, dans la chair d’Alicia, et sur ses nerfs, au creux de la douceur qu’il appose sur elle. Et pour brouiller les pistes de sa manoeuvre assassine, il se saisit de l’aimant à son tour, libérant sa taille au passage et murmure, tout près de ses lèvres. Demandez-moi de vous délivrer... Menace suave, presque un appel sensuel, alors que son pouce frôle ses lèvres et qu’il continue de puiser en elle, la vibration entêtante bouleversant son regard.



~ i'm just a man of no consequence...
Sparka
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Univers fétiche : le réel
Préférence de jeu : Les deux
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Sparka
Lun 31 Mai - 12:47
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Alicia
Lockwood

J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka - Page 5 Tumblr_inline_o6fpqnxyKh1rifr4k_500
Leur jeu s'intensifie. A chaque seconde qui passe, les mots deviennent aiguille et percent plus loin que l'épiderme. Ils s'amusent à cajoler autant qu'à titiller avec une ardeur qui dépasse leurs sourires en coin. Chacun d'entre eux ayant trouvé un égal en son compagnon, ils cherchent presque à déséquilibrer la balance pour réimposer leur ascendance. Et la belle le fustige des occasions manquées pour se rattraper quand le ténébreux lui fait remarquer qu'elle est trop rapide. Dois-je vous en laisser le temps? N'êtes-vous pas un de ces chasseurs qui dégaine avant même que la lumière, à votre proie, ne vous révèle? Elle sourit sans rien répondre, préférant s'occuper de leur danse verbale dans d'autres tournants, dans d'autres pas qui les emmènent vers une valse sans fin. "Merci." émet-elle sur un ton faussement modeste et timide. C'est qu'Alicia pourrait presque feindre un rougissement. Mais elle n'est pas de celles qui jouent de ces subterfuges badins. Elle préfère la force comme arme de séduction et ne se sert des faiblesses féminines qu'avec parcimonie ou quand il s'agit, comme ici, d'une simple ironie. Car le timide remerciement met en exergue le contraste avec le compliment qui souligne son talent au commandement. Et leur discours s'envole vers la manipulation dont tous les deux semblent maîtres. Mais si elle est douée, Alicia sent que son partenaire pourrait devenir adversaire dans ce domaine. Il a toutes les qualités requises pour cerner son interlocuteur et pour se servir de ce qu'il trouve en lui afin de l'asservir. Les sorciers n'ont qu'à bien se tenir, Alec Kirigan est probablement un chasseur aguerri. C'est ainsi qu'elle se l'imagine et pourtant... elle sent qu'elle fait fausse route quelque part, comme s'il y avait quelque chose de plus noir qui vaquait dans cette affirmation qu'il lui fait. Tu me dis des choses que j'entends. Mais tout en moi se serre comme s'il y avait des lignes entre les lignes, des messages que tu m'accordes déjà, que je vois... mais ne saisis pas. Alicia cherche à cerner ce que son fiancé pourrait être en train de lui partager quand un "Chérie" vient l'agacer. Les yeux devenant fusil, elle tire sans retenue en direction de celui qui a, encore une fois, osé. Visiblement agacée par le terme employé, elle n'en écoute pas moins le propos qui révèle bien des choses au sujet d'Alec. Il veut quelqu'un prêt à se sacrifier pour lui, en son nom. Bien qu'elle comprenne la cause, Alicia juge cette fidélité démesurée, fanatique. "C'est peut-être beaucoup demander à quelqu'un dont on connaît à peine le prénom, vous ne trouvez pas chéri? Evidemment elle insiste sur le dernier mot avec une lueur vicieuse dans les yeux et dans la voix. Mais si elle attaque verbalement, le corps n'est pas plus muselé que ça. Car elle a beau le repousser de tous ses pores, son coeur vacille à chaque battement, la forçant à se rapprocher encore et encore, indécemment. Et il vacille encore un peu plus en l'entendant lui donner raison. Cependant ce n'est pas la victoire qui la fait défaillir, c'est la défaite que cette ultime phrase lui indique. "Dois-je entendre que vous comptez me tromper?" Assassine, la lueur dans ses yeux est sans pareille. "Ou dois-je comprendre que vous préférez que je donne mon corps à qui il me plaira tant que sur le champ de bataille je vous suis aveuglément? Alicia esquisse un mouvement de tête balayant ses cheveux vers l'arrière et dégageant son cou dans un geste sensuel mais désintéressé aussi. Elle n'est elle-même pas consciente du sex appeal qu'elle dégage par moments.

Et je me confondrai dans tes plaisirs, dans tes désirs, dans ce qui fait de toi le pire... Le pire pour moi. Je me confondrai et je m'y complairai. Mais pour cela, laisse-moi te délivrer de ces menottes qui nous enchaînent autant toi que moi. Le baiser échangé est rêche, brutal et même animal. Trop longtemps retenu, les deux protagonistes lâchent enfin les brides du contrôle pour enfin donner tout dans cette étreinte carnassière. Les mains d'Alec se posent sur celle qui le provoquent de sa langue, enserrent sa chair sous ses doigts encore gantés et Alicia rêve de dévêtir la main pour le sentir la toucher. L'électricité la parcourt toute entière. C'est un mélange d'excitation et de puissance. Son pouvoir frémit intérieurement à l'idée d'être enfin relâché. Mais au lieu d'utiliser l'aimant cuivré sur elle, c'est lui qu'elle défait de sa prison. La fascination se lit dans ses yeux. Mais il y a bien plus qu'une flamme de soulagement ou de curiosité là-dedans. Alicia découvre des démons dans les envies de son futur mari. Séduite par sa sauvagerie, elle ne recule pas quand il la gratifie d'un nouveau baiser. Plus puissant, plus dangereux, la chasseuse comprend que de prédatrice, elle est devenue proie. Et pour une fois, elle aime la sensation procurée par ce fil tendu qui les rapproche un peu plus du trépas. Je suis désolée. Le souvenir vagabond la hante à nouveau mais le plaisir est trop intense et elle le chasse d'un coup, préférant se concentrer sur Alec et sur l'aimant qu'il n'a pas encore pris en main. La lumière se révolte en elle, elle se dresse avec force, comme si elle était invoquée. Le sentiment que cela lui provoque est débordant de vérité mais elle ne parvient pas à l'acter. Est-ce lui qui enchante mes forces, qui appelle mon pouvoir? Et elle le voit se saisir de l'aimant entre ses doigts. A moitié rassurée par le geste qui est le seul qu'un chasseur pourrait effectuer, elle se voit un peu soulagée. Son pouce caresse ses lèvres et Alicia l'entend murmurer une supplique qui n'en est pas vraiment une. C'est l'invitation du démon à rejoindre sa cause, à se laisser entrer pour acheter son âme et ne jamais la lui rendre. La tête ployant sous la caresse, vacillant en arrière dans un accès d'érotisme non contrôlé, ses lèvres s'entrouvrent dans un murmure désorienté. "Aleks..." Son visage se redresse d'un coup, horrifiée par l'erreur qu'elle vient de commettre. Le prénom est sorti tout seul sans qu'elle ne sache d'où. Ses traits deviennent livides comme si elle venait de trahir un grand secret. Mais en vérité, elle est honteuse de cette maladresse qui pourrait couper les élans de son fiancé. Qui est Aleks? Elle n'en sait rien. La puce crépite silencieusement, son pouvoir s'impatiente. Il lui avait été promis d'être enfin libéré et voilà que l'hôtesse retarde tout et provoque un scintillement interne inespéré. La chaîne se déchaîne malgré elle, la lumière se débat pour reprendre sa place. Trop longtemps titillée d'un espoir tout proche, Alicia se sent ployer sous la rage de son pouvoir trop longtemps maintenu dans l'ombre. Mais elle force encore un peu, cherchant à le faire taire. Et c'est la goutte de trop pour un système qui déraille. Ses yeux se voilent et elle sent que la lumière, n'ayant pu sortir, se tapis sous l'ombre qui vient caresser ses paupières. Aleks. le prénom ressurgit dans sa tête tandis qu'elle, elle s'évapore dans les limbes du coma passager.
Callian
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Callian
Lun 31 Mai - 13:37
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le général des hérétiques, les sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont j'ignore les pans les plus sombres. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : matérialisation et lames acérées.
Illusions et absorption de souvenirs. Amplification des pouvoirs des sorciers par simple toucher. Profanation des âmes pour s'en servir et relever des êtres des ombres soumis à sa volonté (coût en force vitale important). Contamination des pouvoirs positifs s'il est trop longtemps en contact avec la peau d'un sorcier, risque de mort.

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Dans leurs regards, des promesses de plaisir autant que de souffrance, comme s’ils entrevoyaient déjà le pire et que la marche du temps ne faisait que les emmener sur des récifs tranchants. Pourtant, pourtant, il se raccroche à elle, il a l’envie de la retenir, de la protéger, contre ces aspirations qui continuent de le dévorer. La camisole de la puce permet d’atténuer ses appétits, elle contient le pouvoir et le laisse au repos, comme une vague qui n’échoue jamais, et qui ne se brise pas sur le rivage décharné de son corps. Les remerciements sont de façade, et la malédiction qui semble les unir se resserre, les étouffe et en même temps délivre sur eux cette frénésie qui court sur l’épiderme telle la fièvre. Et c’est fiévreux qu’il commence à la regarder, l’entrevoyant sous les couverts de flammes, même si ténébreuses, et il lui semble la voir, la distinguer bien mieux que lors des précédentes rencontres, comme si elle était prête à donner quelque chose jusqu’alors très jalousement gardé. Et Aleksander n’est rien d’autre qu’une bête qui traque et dérobe tout ce qu’il peut convoiter, pour ainsi asseoir ce pouvoir qui fera de nouveau de lui, le tyrannique leader d’une faction déjà couronnée, dont chaque membre respire la supériorité. Sur eux, ces chasseurs, sur ces autres, humanité perdue sans pouvoir, sans don aucun, sans avenir si ce n’est celui qui dicte de servir. Le surnom est doucereux et moqueur à la fois, cet entre-deux qu’il manie avec agilité, pour renvoyer sur elle l’image de l’épouse, et l’enserrer en elle jusqu’à ce qu’elle réagisse. Obtenir d’Alicia ce regard outragé lui est presque délectable et il peint en une phrase plus animée que toutes celles qui furent entre eux, ce fanatisme en effet, qui lui servit de pourpre. Le roi habillé de noir, celui qui jura fidélité au pouvoir qui chante dans ses veines, et qui exige d’être libéré, d’être utilisé. Combien d’âmes emportées dans les sillons de la guerre, il y a encore 6 ans, quand il marchait sur l’ennemi pour mieux le voir ramper. Combien de ses hérétiques aveuglés par la sensation offerte du triomphe ? Combien cette flamme brûle-t-elle encore, bien qu’endeuillée, dans les prunelles d’Electra, d’Helen, et de tant d’autres qui l’attendent en inventant des prières à son cadavre jamais retrouvé ? La même frénésie que cette Etherealki qui l’a reconnu dans la salle de bal, avant d’expirer sur un sourire troublant, son nom sur ses lèvres pleines. Voilà ce qu’il a appris à convoyer, dans sa sphère, voilà ce que la vieille pythie lui a enchaînée au coeur depuis qu’il est adolescent, depuis qu’il est persuadé d’être la solution à une très proche éternité. Il sourit, presque méchamment, alors qu’elle le moque et qu’il susurre. Je ne vous le demande pas. Pas encore, toutefois. Et cela résonne dans sa voix, comme une promesse qui donne à son visage des airs princiers. Comme celui qui est persuadé de l’écho qu’il provoque, en Alicia comme en celles qu’il étreignit jadis. Mais en Alicia, il trouve le prolongement délectable d’une passion qui ne semble avoir aucune borne, et cela le fascine autant que cela le désarçonne. Il se penche quelque peu dans sa direction, la toise une longue seconde, et conçoit avec la même aigreur l’image d’elle entre d’autres bras que les siens, jalousie étrange qu’il ne lui semble jamais avoir connue, particulièrement quand elle se fait divine apparition, dégageant ses cheveux de son cou, qu’il ne peut que regarder alors, avec l’envie de goûter à sa peau, là où bat son sang. Le velours ne se répand pas uniquement dans sa voix, il est jusque dans ses yeux. Le temps viendra où je vous demanderai sans aucun doute l’un et l’autre, Alicia. La vraie question c’est : sauras-tu me le donner ? Mais il n’est pas encore temps, d’exiger de toi, ce que tu n’es pas prête à abandonner, pourtant, je le crois déjà, tu saurais trouver une digne place au creux de mes désirs, et si tu voulais bien t’y perdre, tu comprendrais alors qu’il n’y a pas à lutter, et que succomber à l’appel, pourrait nous rendre entiers. Une certitude, qui se grave, et vient éclater à l’ombre de ses iris, magnétiques. Une certitude arrachée à son passé, indistincte, éblouissante pourtant de splendeur. Il aspire à ce qu’il a perdu, il aspire à ce moment de grâce qui fut échappé dans le corps d’une autre. Il lui semble que ce fut alors parfait, et que la solitude n’était plus une notion acquise pour lui. Il est impossible qu’il ait rêvé une telle complétion.

Voilà pourquoi le baiser qu’il lui rend est presque éperdu, et ne ressemble en rien à la maîtrise qu’il semble appuyer sur chacun de ses gestes. Il la veut et il obtient trop peu de ce qu’il souhaite puiser en elle. Alors il insiste, il insiste jusqu’à l’éclosion de quelque chose qu’il lui semble pouvoir convoquer, et qu’il fait bien plus que frôler. C’est une onde imparfaite, dans laquelle il se baigne, et dont il réapprend toute la tonalité. La musique se crée, chant d’une puissance qu’il n’a pas connue chez un autre des siens. Est-ce cette foutue puce des chasseurs, qui la rend si brûlante soudain ? Il n’en croit rien, il s’accroche à la sensation, la fait sienne pour savoir que la vague peut être manipulée, façonnée, fascinée entre ses poings serrés, désormais qu’il a l’entière palette de son pouvoir sous ses doigts. Le plaisir n’est plus une notion abrupte, il les traverse tous les deux, tandis que les ténèbres s’inscrivent dans la lumière et il sait… Il connaît le revers de ces ombres assassines, il connaît le poison qui commence déjà à s’insinuer. L’amplification doit être lente, maîtrisée pour ne pas risquer de ravager celui qu’il touche, mais il ne parvient pas à s’arrêter. Car elle offre un territoire vierge, depuis si longtemps dissimulé en elle qu’il lui est impossible de distinguer aucune barrière. Son désir module sa voix, et il s’entend quémander la délivrance qu’elle pourrait lui donner, lui offrir enfin, sans les entraves de la puce. Il caresse, il appelle, et il ressent, la brûlure de sa peau, de ce qui sourde sous l’épiderme. Et il est sûr cette fois-ci qu’Alicia renferme cette magie que pourtant elle s’est vouée à éradiquer. Il est proche de ses lèvres, prêt à goûter au péché qu’il murmure, prêt à laisser les digues s’écrouler pour que la puce grille, il lui suffirait ensuite de la lui retirer pour qu’elle ne croit au fond qu’à ses imaginaires débordants. Mais plutôt que l’absolution, c’est son propre prénom qu’il boit à l’orée de ses lèvres. Impossible clairvoyance qui me ravage entièrement. Ton timbre, si proche, si proche, de celui qui me murmure des outrages à la nuit tombée. Son autre main serre l’aimant à le broyer, et il la regarde, interdit, alors que les vagues de l’amplification continuent de se heurter à elle, plus virulentes que jamais. Les ténèbres gisent dans les yeux d’Aleksander et il ne comprend pas. Il ne comprend pas comment elle pourrait savoir ce qu’il a mis si longtemps à enfouir. Elle est si gênée qu’il a l’impression d’entièrement la maintenir hors de l’eau, mais lui, lui ressent cette colère non pas pour ce prénom qu’elle croit tel une injure mais bien parce qu’il frémit face à ce qu’il ne peut concevoir. Il cherche à cesser l’élan frénétique dans lequel il s’est emporté, et son regard si dur s’enfonce sur l’image qu’elle offre d’elle, perdue, condamnée, et il ne stoppe rien. La pulsion est dévorante, meurtrière. Le timbre vibre et les syllabes semblent empoisonnées. Qui es-tu, qui es-tu, dis-le moi. Mais elle finit par se pâmer entre ses doigts, et la délivrance ne vient pas. Le pouvoir qu’il semblait tenir lui échappe, glisse, et les ténèbres referment leur hargne sur le vide. Et la solitude retrouvée. Il a froid, si froid qu’il se met à trembler. Il l’a recueillie, tout contre lui, et la serre, la serre à l’étouffer, la tête d’Alicia abandonnée dans le creux de son épaule, et il murmure : Pourquoi ? Un mot brisé, qui lui donne l’envie de pleurer, lui dont l’émotion est toujours si placide. Il cajole sa tête, avant d’embrasser son front, et d’imprimer une dernière fois sur sa peau la morsure non pas de l’amplification, mais des ténèbres elles-même, pour l’arracher brutalement à la torpeur dans laquelle elle glissait. Elle est toujours entre ses bras, quand elle revient à elle, et rouvre des yeux vides sur son visage fermé. Vous avez eu un malaise. Un constat qui sonne comme un mensonge, il aurait dû stopper tous ses élans et comprendre qu’elle lutterait contre l’assaut. C’est comme si la puce chez lui avait tant eu l’envie de s’extirper de ce corps ennemi, et comme si la sienne souhaitait demeurer, ancrée profondément pour planquer cette vérité infamante. Il a remis ses gants, et ne la lâche avec précaution que lorsqu’elle semble capable de se tenir sans vaciller. Il se lève et lui tend une main secourable. Vous devriez vous éloigner du vide. Vu que tu souhaites tant y échapper. Vu que tu n’as pas su tomber…



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Sparka
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Sparka
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Alicia
Lockwood

J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka - Page 5 Tumblr_inline_o6fpqnxyKh1rifr4k_500
C'est tantôt glacial, tantôt fulminant. Leur discussion part dans plusieurs directions et pour la première fois depuis longtemps, la belle peut dire sans hésitation qu'elle ne sait si elle est celle qui domine ou celle qui se fait manipuler. Alec est bien trop doué dans sa façon de donner tout en retenant. Il est parfait dans son rôle de Prince vénérable mais vénéneux. Tout comme elle se sent guerrière fâchée et fâcheuse à tour de rôle. Les étincelles qui volent entre eux volent comme éclatant depuis des braises de feu, prêtes à se consumer au moindre apport d'oxygène. Et chacun prive son compagnon d'air, l'étouffe de ses regards endiablés, afin de ne pas créer l'incendie qui risquerait de tout dévaster.

Mais il est trop tard. Le mal est fait. Le mal est là. Je te désire déjà.

Il ne demande rien. Cependant la chasseuse sent bien que cette phrase cache une montagne de demandes cachée. Derrière la forêt, il y a des paysages d'attentes qu'elle devine sans mal. Il ne lui demande rien mais ce n'est qu'une question de temps et il ne cherche même pas à le dissimuler. Tout dans son ton et dans sa manière d'énoncer cette phrase révèle à quel point elle est fausse. Alicia se tait, préférant jouer les idiotes qui ne voient pas à quel jeu joue leur partenaire. Ou leur adversaire. Plus le temps passe et plus la confusion est réelle à ce sujet. Combattras-tu à mes côtés? Ou es-tu celui qui me plantera un couteau dans le dos le premier? Elle-même ne comprend pas d'où lui viennent ces doutes. Qu'est-ce qui provoque cette hésitation au sujet de l'homme qu'elle crève pourtant de posséder? Et la réponse se trouve dans la question. Le désir d'être sa maîtresse est sans équivoque. Mais si elle veut le posséder, elle sait qu'elle en est loin. Personne ne possède Alec Kirigan. Elle le sent. Et ce pressentiment est suffisant pour lui donner des frissons qui font s'entrechoquer désir et crainte. Alors quand il cherche à s'assurer sa loyauté de manière détournée, Alicia use du même stratagème que lui : elle repousse à plus tard, joue les personnes désintéressées, comme si l'enjeu n'était pas majeur. "Le temps nous le dira, j'imagine." Car je ne t'offrirai aucune garantie que tu ne m'as pas offerte au préalable. C'est comme s'ils communiquaient sans se parler. Derrière chaque parole, chaque phrase, chacun offre plus dans un langage codé. Et si avec d'autres, elle pourrait se demander s'ils perçoivent les subtilités envoyées au gré des regards et des sourires dérobés, avec lui... Elle sait qu'il sait.

Et il sait tellement bien. Il sait tellement bien qui elle est et ce qu'elle est que le baiser ne fait que confirmer la passion naissante entre eux. Alicia déteste Alec d'être à la tête d'une telle énergie, d'une telle envie. Elle voudrait être capable de le repousser. Mais seul son pouvoir semble se débattre contre l'assaut de l'homme qui la captive de ses ombres et de ses étreintes. Tu pourrais enserrer tes mains sur mon corps, remonter jusqu'à mon cou et tuer l'espoir de vivre... tu le pourrais car en ce moment, je me sens à ta merci. Elle ne répond plus de rien, pas même de ce qui sort de sa bouche malgré elle. Un soupir qui gâche tout sans qu'elle ne comprenne. Paniquée, gênée, elle soupire en plongeant dans les limbes.

Que se passe-t-il? Où suis-je? Que dis-tu? Que... La lumière pour seule ligne de chemin, elle est aveuglée pendant ce court moment de coma. La voix d'Alec transperce le coton qui l'entoure et elle l'entend venant de loin. Il répète cette question qu'elle a déjà entendue lors de leur dernière entrevue. Une autre question se dessine et elle recouvre ses esprits dans les bras de celui qui a provoqué ce malaise. Elle ne sait comment mais la lumière est sans appel. Dans ce havre de paix, elle a ressenti qu'Alec avait créé une brèche quelque part. L'amour? Foutaises. Confuse, elle se pince les lèvres en essayant de se relever malgré qu'il la maintienne dans ses bras. Alicia déteste cette position de faiblesse. Alec comprend son mouvement et la libère, se levant et lui tendant une main secourable. Elle la saisit sans conviction, parfaitement capable de se dresser sur ses pieds seule. Mais elle ne veut pas insulter l'homme qui est possession de ses moyens alors qu'elle est toujours à la merci de ses émotions perturbantes. Alicia le regarde droit dans les yeux et sans prendre le temps de réfléchir, accuse "Quel est votre véritable prénom?" Tout se bouscule en elle. Si elle omet de dire certaines choses sur elle, elle est désormais convaincue que son fiancé ment délibérément. Le prénom "Aleks" tourne en boucle dans sa tête et elle sait qu'elle n'est pas à côté de la plaque. La question qu'il a posée et qu'elle a entendue comme venant d'outre-tombe ne peut que confirmer ce sentiment. Elle se hérisse quand une pensée assassine la traverse Et si tu étais celui qui m'a ôté la mémoire autrefois? Elle fait un pas en arrière et avec hargne interroge "La vraie question c'est, toi qui es-tu?!" Répondant enfin aux interrogations voilées qu'il lui a déjà répétées et qu'elle a jusqu'à présent ignorées. Alicia ne donne pas de réponse la concernant mais elle saisit son incertitude et son besoin de savoir afin de le détourner et de l'utiliser contre lui. Car s'il veut comprendre, elle le veut tout autant. Plus peut-être.
Callian
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Callian
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le général des hérétiques, les sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont j'ignore les pans les plus sombres. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : matérialisation et lames acérées.
Illusions et absorption de souvenirs. Amplification des pouvoirs des sorciers par simple toucher. Profanation des âmes pour s'en servir et relever des êtres des ombres soumis à sa volonté (coût en force vitale important). Contamination des pouvoirs positifs s'il est trop longtemps en contact avec la peau d'un sorcier, risque de mort.

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Aleks… Je suis désolée. Aleks… Ca tourne dans sa tête sans discontinuer, et il pourrait perdre l’esprit là, devant elle, s’il ne ressentait pas cette colère assassine à l’idée qu’elle ait réussi à le piéger. A l’idée que tout ceci ne soit qu’une mascarade, et qu’elle s’adonne à un jeu dangereux pour simplement le démasquer, pour mieux le torturer. Mais vu l’état qu’affecte Alicia, vu le désarroi qu’il a lu sans peine dans le creux de ses prunelles claires, cela n’aurait strictement aucun sens. Il lui faudrait être bien plus qu’une comédienne ou une manipulatrice hors pair, il lui faudrait manier les illusions tout aussi bien que sa personne. Il secoue la tête en la regardant, très froidement, à une distance telle qu’il semble être parti dans des sphères où jamais elle ne pourra le rejoindre, alors qu’il est à peine à un pas de distance. Ses mains se contractent, le cuir crisse de façon très désagréable, et il a l’envie erratique de la saisir une nouvelle fois pour l’écarteler de son pouvoir et comprendre qui elle est, et quel don surtout elle revêt pour avoir ainsi deviné son identité. Toutefois, il se force à respirer, lentement, et recompose ses traits, cette perfection maîtrisée qui forme son masque. La question le blesse, parce que c’est la première question dangereuse qu’elle ait osé poser, une question effroyablement juste que pourtant il balaye d’un revers de la main, traçant ce geste de mépris. L’aimant entre eux est tombé, et il prend le temps de le ramasser, détachant la puce ensanglantée qu’il glisse dans la poche de son jean, avant de lui balancer l’outil avec lequel elle l’a mutilé. Son pouvoir gronde en lui, les digues rompues, il se sent effroyablement instable. Sa colère brûle dans ses yeux noirs tandis qu’il assène, sa voix ayant perdu l’absolue douceur qui tissa tous leurs jeux. Il ne joue plus, il ne peut guère avoir ce loisir-là, alors qu’elle se croit capable de l’acculer. Vraiment ? C’est la question que vous osez poser alors que vous venez de défaillir en prononçant le prénom d’un autre dans mes bras ? Il ne peine pas à grimacer, le dégoût lui fait plisser la bouche, comme si l’outrage était réellement là, entre eux, et ne tenait pas à tous ces mensonges qui les relient malgré eux. Mais il continue de se demander... Pourquoi toute sa ferveur s'est appuyée sur lui, au moment où son prénom a quitté ses lèvres. L'on aurait cru que tu me chérissais, que tu nourrissais un sentiment si altier pour lui. Pour moi. Je suis perdu, je ne crois pas aux coïncidences, et je me demande alors si tu fais partie de ce passé qui me demeure étranger. Est-ce impossible ? Est-ce une sorte de fatalité, aux crocs acérés, qui dévorera ma chair et mes idéaux ? Et si tu es un danger pour moi, pourquoi alors ne puis-je me débarrasser de l'envie que tu prononces une nouvelle fois ce prénom, avec la même ferveur sur les lèvres... La question tonne, symétrie dans leur accusation, et ce n’est pas lui qui la pose, il se sent mis à nu devant elle, ombrageux et un peu plus blême qu’il ne se présenta. Il la fusille de son regard brûlant, et fait un pas vers elle alors qu’elle recule, attaquant plutôt que de fuir, resserrant sa poigne sur son bras en sifflant. Je crois que vous perdez l’esprit. Ne me mêlez pas à vos fantasmes déchus. Vous savez très bien qui je suis. Il paraît mécontent, et il se terre dans ce rôle d’homme blessé dans son orgueil sans grand mal, réapprenant la petite fable qu’il s’est assigné, gardant haut son masque plutôt que de lui permettre de le briser. Pas maintenant, pas ici, pas avant qu’il n’ait pu l’épouser. Alors, comme depuis la toute première rencontre, il frappe plutôt que de céder, et sa voix de serpent glisse sur le ton de l’inimitié. Qui est Aleks ? Est-ce donc… La grimace sur ses lèvres est assassine cette fois, comme si la jalousie venait lui donner la main sans se faire prier. Il se trouve ridicule dans cette sensation qui pourtant le nargue tout entier, comme si elle lui appartenait déjà. Pire encore, comme si elle lui avait toujours appartenu. Sa poigne se resserre encore. Ce type à qui vous étiez promise avant moi ? Il eut pu dire “cet incapable” que cela n’aurait pas été plus brutal, et il se force à la lâcher après ça de crainte de perdre le contrôle qu’il peine à maintenir sur lui même. Il se passe une main quelque peu tremblante dans les cheveux, et réaffirme sa certitude fourbe. Tout cet interrogatoire est parfaitement ridicule. Si tu as des doutes, fouille dans mes états de service, enquête comme la bonne petite chasseuse que tu es. Une provocation, qui le fait relever la tête pour mieux la toiser, alors que les sursauts avides continuent de manipuler son coeur. Car il aspire tant à l’étreindre, il y aspire à s’imaginer l’étouffer, serrer ce cou si fragile, cette inflexion de sa nuque entièrement offerte quand il fouillait lui aussi, quand il cherchait à prendre ce que l’on ne lui avait pas offert. Indignité qui le tance et qui l’habite, qui l’entête également, à chaque regard qu’il appose sur elle, comme une menace, ou bien une promesse. Une promesse de réitérer, et de ne pas avoir l’attention qu’il a eue pour elle, en s’arrêtant là. Il dessine une caresse dans l’air, à l’orée de son visage sans pour autant la toucher, avant de murmurer une énième morsure. Pas si bonne que cela cependant. Tu devrais savoir qu’on ne doit pas perdre son sang froid face à l’ennemi. Une erreur. Heureusement que je ne souhaite que ton bien, Alicia. Sourire en coin, presque malfaisant, qui cherche sans doute à mettre le feu aux poudres, alors qu’il devrait l’apaiser, et se montrer gentil pour qu’elle lui fasse confiance. Mais il n’est pas de cette étoffe doucereuse, et le velours dans sa voix n’est sans aucun doute qu’un artifice pour masquer une nature bien plus vénéneuse.



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Alicia
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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

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Le tourbillon continue. La tempête devient de plus en plus violente alors que les deux navires qu'ils représentent à leur insu entrent en collision. La brune ressurgit des ombres qui l'ont aspirée mais elle ne sait pas où elle a accosté. Perdue, paumée même, elle cherche à s'ancrer dans celui qu'elle doit épouser. Supposé être sa bouée dans les moments où la marée la ramènera violemment s'écraser contre les rochers, Alicia comprend que la bouée est maigre et bien percée. Alec, ou quel que soit son véritable prénom, n'est pas là pour l'aider. Le regard noir, les pupilles dilatées, il refuse de répondre à sa question. Mais la belle n'en est plus au stade du doute, elle est passée à celui de la révélation. Sauf qu'Alec est talentueux pour feindre et elle se perd entre ce qu'elle sent être une vérité et les mensonges habilement disséminés. Fermé, il l'attaque au lieu de battre en retraite et la femme, de nature intrépide, hésite à monter au créneau avec lui ou à lui accorder le bénéfice du doute. Et s'il disait vrai? Mais il ne dit rien. Il ne répond pas à la question. Il s'emporte comme pourrait s'emporter un innocent ou un coupable. "Ah bon? Je le sais très bien?" Et cette question est tout sauf un abandon de sa part. Au contraire, la chasseuse renvoie son savoir comme une menace qui plane sur celui qui joue avec elle. Et si je savais vraiment? Le regard devenu fusil, elle décharge ses munitions sans retenue. Elle questionne plus en avant, laissant penser qu'elle lui laisse le loisir d'encore révéler ses cartes avant qu'elle n'abatte les siennes. Mais Alec est bon comédien. Ou il dit vrai. J'ai prononcé le prénom d'un autre alors que nous nous embrassions.

Et un frisson la parcourt alors qu'elle y repense.
Cette sensation si étrange, si puissante.
Ce besoin d'attraper son être, de l'empoigner, de l'embrasser.
Comme s'il était un morceau d'elle.
Comme s'il était...
Aleks.
Peu importe ce que cela veut dire.

Alec émet des hypothèses ridicules pendant qu'elle est plongée dans le flux qui la traverse. Elle daigne enfin se baisser pour ramasser l'aimant qu'il a négligemment jeté au sol et le range dans sa poche malgré l'envie qu'elle a se délivrer elle aussi. Mais ce n'est plus l'heure pour ça. "John?" Elle émet un rire cynique qui indique clairement qu'il fait fausse route. Elle s'en veut aussitôt car se moquer du défunt est bassesse. Cependant, Alicia n'a jamais ressenti de passion pour John. Elle lui était loyale et fidèle, ce que le sieur face à elle clame qu'il finira par exiger d'elle un jour ou l'autre. Mais elle n'avait pas de flamme en le regardant, elle ne rêvait pas de lui et il n'y avait rien de réel entre eux. Rien que de l'attachement et le rattachement à une cause commune.

Il conjoncture et attaque de plus belle. La chasseuse est habituée aux proies que l'on accule. Elle sait qu'une bête feulera et qu'une autre gémira. Le Général est-il en train de grogner car elle l'a mis dos au mur? La pensée ne peut être ignorée. Et c'est pourquoi, elle se décide à continuer. "Pour quelqu'un qui me veut du bien, il est spécial de se qualifier d'ennemi." Elle arque un sourcil et esquisse un sourire malin. Il n'y a plus de séduction entre eux. La guerre qui se jouait précédemment est passée de celle de la passion à celle de la rébellion. "Tu veux la vérité? J'ai perdu une partie de ma mémoire il y a quelques années. On m'a privé de ce que j'étais, on m'a empêché de savoir exactement ce que je suis. Mais on ne m'a pas tout volé, oh non..." Sa voix est menaçante tandis qu'elle fait un pas dans sa direction, écrasant l'infime trace de sang qui s'est déposée sur l'asphalte suite au passage de l'aimant qui avait extirpé la puce d'Alec. Pourquoi ai-je le sentiment que tu es mêlé à tout ça? Pourquoi ai-je le sentiment que tu en sais plus que tu ne le dis? Et la chasseuse lève un index entre eux, le pose sur le torse de son adversaire, parfaitement consciente qu'elle est en train d'exciter la bête plus qu'elle ne le devrait. Parce que j'ai raison. Son intuition pulse, vibre, fait grésiller sa puce en silence. Et ce silence n'est rompu que par la voix qu'elle propulse avec une assurance véhémente qu'elle feint pour la circonstance. "N'est-ce pas Aleks?"

Je ne sais rien.
Et pourtant je sens.
Je sens tout.
Je te sens.
Et je crève.
Car je ne veux pas.
Ne sois pas celui-là.
Car de ma haine ou de mon amour,
D'un des deux, tu es roi.
Ou des deux.
Et je ne le veux pas.
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le général des hérétiques, les sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont j'ignore les pans les plus sombres. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : matérialisation et lames acérées.
Illusions et absorption de souvenirs. Amplification des pouvoirs des sorciers par simple toucher. Profanation des âmes pour s'en servir et relever des êtres des ombres soumis à sa volonté (coût en force vitale important). Contamination des pouvoirs positifs s'il est trop longtemps en contact avec la peau d'un sorcier, risque de mort.

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C'est une descente terrible que celle qui mène du plaisir à l'angoisse, du désir à la peur. Face à elle, il ne sait plus ce qu'il souhaite, et surtout il ne comprend pas pourquoi l'idée de la décevoir est une douleur qui le laisse interdit, sclérosé dans sa colère et le déni. Avoir porté si longtemps le mensonge en étendard lui pèse bien plus qu'il ne saurait l'exprimer et lever sur lui l'illusion qui le laisse apparaître en tant que Kirigan pourrait bien être la clef pour échapper à l'errance et au désarroi. Ne pourrait-il pas être un instant Aleks, celui qu'elle a murmuré, celui qu'elle a invoqué ? Ne pourrait-il pas être celui qu'elle attend et toutefois celui qu'elle semble craindre ? Mais cet Aleks est-il vraiment Aleksander Morozova, celui qui a massacré tant de chasseurs qu'il a dû lui enlever bien des amis, voire des membres de sa famille ? Perdu devant elle, il a l'impression de s'enfoncer dans les ténèbres malignes qui pulsent dans son être, et dont l'appétit incommensurable ne fait que se réveiller. Alors il maintient l'illusion, refuse de dévoiler le complot, pire encore assène des certitudes quand il en est parfaitement dépourvu. Mais il a appris à jouer devant tous ses ennemis réunis, il a même appris à falsifier sa mort, appris à ramper dans les souterrains dégoulinants de parjure, pour mieux s'élever de nouveau. Appris à faire fi de son passé estropié pour apparaître tel un dieu pour ceux qui toujours le prient. Alors ce n'est pas cette enfant qui le poussera à la faute, malgré toute l'envie qu'il nourrit de lui expliquer, ou de se justifier. Ce ne sera pas elle qui l'accompagnera dans la chute qui se profile à l'horizon. Non. Il ne saurait l'accepter sans combattre et il préférerait sans doute la tuer plutôt que de perdre sa couverture. N'y a-t-il pas d'autres personnalités médiatiques, d'autres élues à aller convoiter ? N'y a-t-il aucune borne à son désir vicieux de préexister et de triompher ? Dans ses regards troubles, s'allument les promesses d'un danger qui devient presque palpable entre eux et plutôt que de la conforter, il l'abandonne et l'enfonce dans cette solitude qui lui est si amère. Car en la repoussant ainsi, il la sent creuser un gouffre en lui. Elle affirme tout en reniant les certitudes qu'il semble tisser tel un voile autour de lui et il ne fait que hausser un sourcil hautain tout en ajoutant, grinçant : Alors comment expliquez vous que le conseil vous présente à moi sous cette identité ? Voyons, Alicia… Vous savez que pour un tel complot il faudrait un pouvoir que personne ne revêt. Il sourit, froidement. Hormis lui bien entendu et il continue à prêcher ces mensonges qui convolent auprès de la vérité pour enfanter des monstres. Le prénom de l'autre, ce piètre rival à jamais enterré sonne comme une fraude, comme si les sentiments normalement voués n'avaient jamais existé et il s'en enorgueillit, comme si cela lui donnait une certaine supériorité. Sur un cadavre. Il se sent pathétique. Pourtant il demeure proche d'elle, à toiser sa silhouette, à continuer d'acculer quand c'est lui qui se sent découvert. À force d'avancer dans sa direction, le dos d'Alicia rencontre le mur qui renferme sans doute la cage d'escalier intérieure à l'immeuble sur lequel ils sont juchés, et plutôt que de se dire qu'il apparaît en effet tel l'ennemi et de choisir une autre stratégie, il continue de l'oppresser, comme pour lui arracher l'idée saugrenue qui vient de s'ancrer profondément en elle. Sa voix murmure et pourtant elle semble révéler l'éclat de l'outrage. Comment pourrais-je me qualifier autrement lorsque vous me regardez ainsi… La souffrance est réelle, il la découvre, vibrant en lui comme pour rompre définitivement une fable futile, celle qui l'inscrivait tout contre elle, pour survivre à l'errance et au froid. Ridicule. C'est ce qu'il continue de se dire. Et cela vibre encore, vibre tant que sa respiration devient erratique. Au moment où il s'apprête à poser de nouveau malgré lui sa main gantée tout contre sa joue, comme pour vérifier que le dégoût existe bel et bien pour lui, dégoût et peur dans les yeux de sa promise, elle délivre une vérité qui le fait s'arrêter là, et qui le statufie un instant trop long pour qu'elle ne le note pas. C'est elle qui avance dans sa direction à présent pour s'écarter du mur et le confronte, trop proche, si proche. Il ne recule pas non plus entièrement arrêté dans sa démarche guerrière par la révélation qu'elle lui fait. Il secoue la tête, alors que l'incrédulité s'accroche sur son visage, le modelant différemment et il en faut de peu pour que toute l'illusion bascule et qu'il perde pied. C'est une impossible réalité car l'aveu rencontre son passé, son propre passé. Alors qu'il doutait de la coïncidence, c'est désormais la face hideuse du destin qu'il découvre et il baisse les yeux sur leurs pieds. Avant d'arrêter le geste de sa main, de la saisir au vol pour qu'elle cesse de le malmener. Arrête de m'appeler comme ça. Arrête. Et son regard lui revient plus troublé que jamais. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je ne comprends pas ce que tu es… Sa voix est presque rauque alors qu'il continue, ne lâchant pas sa main, s'y raccrochant bien au contraire. Tu ne me croiras peut-être pas mais ce que tu décris, c'est ce qui m'est arrivé aussi. Et je ne suis pas… Il tremble, perturbé dans son jeu manipulateur, car la vérité rencontre des mensonges de la plus désagréable des façons. Son visage est plus dur mais dans ses yeux il y a cette perdition qui tourbillonne, et il n'a que ses regards accusateurs auxquels se raccrocher. Il souffle : Je ne sais pas ce que tu t'imagines mais je ne suis pas à l'origine de ce qui t'es arrivé. Cela il en est persuadé, car malgré son personnage falsifié il connaît la vérité du pouvoir qui gronde en lui, et qui souhaite tant cette liberté proscrite et s'il peut capter certains souvenirs et maintenir des illusions, il n'est pas capable d'amputer quelqu'un de ses souvenirs. Alors il répète. Ça n'est pas moi. Cet Aleks que tu cherches, peut-être n'est ce finalement qu'un vilain coup du sort et pourtant pourtant, j'ai l'impression de t'avoir déjà entendue m'appeler comme cela. J'ai l'impression que nous sommes liés et je ne le veux pas. Car ce serait comprendre que je ne suis pas le maître de ma propre destinée. Et cela je m'y refuse. Je m'y refuse. Il n'a toujours pas lâché sa main et il l'observe quelques instants, peau de lait sur le cuir noir, son pouce cajole ses doigts malgré toute sa retenue. Viens tu de là-bas ? Du quartier où je t'ai emmenée la première fois ? Une conversation trop dangereuse, bien trop dangereuse mais il faut qu'il sache, il faut qu'il comprenne pour ployer de nouveau leurs vies comme il l'entendait. Il le faut pour sa cause et surtout pour sa propre santé d'esprit.



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Lun 31 Mai - 15:03
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Alicia
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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

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La dame se sent manipulée. Il clame que ce qu'elle prétend est impossible et requiert des complots et machinations loin de sa portée. Pourtant, l'égo de l'homme lui semble parfait pour ce genre de mission. Elle meurt d'envie de lui rétorquer que la difficulté n'est pas un obstacle pour celui qui aime se dépasser. Mais Alicia ne désire pas non plus le flatter. Perplexe, elle prend le temps d'analyser tout ce qui se dit, de laisser la lumière la guider. Sauf qu'elle est toujours contrainte par la puce et que son pouvoir ne peut l'aider qu'à moitié. "Je ne m'explique rien pour le moment." Contrairement à celui qui va se définir comme son ennemi, la brune ne se cache pas de ce qu'elle pense ou ressent en ce moment. S'il est enfant des limbes, elle est gamine des enfers lumineux. Elle brille par sa candeur et par son honnêteté, quand bien même elle ne s'en rend pas compte elle-même. "Et comment voudriez-vous que je vous regarde?" La chienne aboie sans retenue. Elle n'a guère de scrupules à attaquer le chien qu'elle a elle-même délivré de sa laisse. "Peut-être préféreriez-vous que j'endosse un masque hypocrite pour me hisser à votre niveau?" C'est gratuit. Cependant, elle ne se cache plus de ce qu'elle a cerné chez lui dès le premier regard dans l'assemblée. Visiblement noble, assurant un pas d'une prestance sans égale, il a aussi le regard froid de ceux qui savent calculer. Pourtant, lorsqu'il s'adresse à ses "semblables", Alec emploie un ton bien trop doux, souriant, qui ne lui ressemble pas. Alicia devine en lui le mépris qu'il contient et qu'il déguise sous des sourires qui trompent les chasseurs mais pas elle, pas toujours en tout cas.

Et si elle le défie, si elle prend le pas d'avancer vers lui, d'accuser sans plus s'arrêter, elle se sent monter en puissance. La puce se tord dans sa nuque, prête à imploser. A chaque souvenir qui ressurgit, à la virulence avec laquelle elle nomme son "ennemi", le corps étranger se tend sous son épiderme et Alicia se contracte pour ne pas hurler devant la douleur que c'est de résister. Alors, pour cacher sa peine et sa souffrance interne, elle crie sur celui qui la provoque sans cesse. Et comme pour l'inviter à continuer, Alec lui fait comprendre qu'elle est sur la pente ascendante. Il la supplie d'arrêter mais Alicia comprend qu'elle touche à un point faible. Une faiblesse qui nous est commune. Quitte à se faire sauter sous les ondes de l'item électronique, autant l'entraîner un peu avec elle dans sa démence. "Aleks." murmure-t-elle comme enfermée dans un cercle de démence vicieux. La démence se poursuit quand elle ose lui révéler ce qu'elle tait depuis tant d'années. Sujet tabou même dans sa famille, principale concernée, Alicia laisse tomber le voile devant lui. Pourquoi est-ce que je te confie ces choses ? Pourquoi est-ce que je ressens le besoin de ... partager... avec toi? Et la réponse ne se fait pas attendre. Le général baisse une barrière à son tour. Stupéfaite, Alicia ne peut que reprendre le visage qu'il vient d'esquisser sur ses propres traits. Aucun des deux ne peut dissimuler la stupéfaction que leur passé commun leur fait émerger. Elle se tait, le toise, méfiante. Bien qu'il prétende avoir subi la même chose, Alicia ne sait plus sur quel pied danser en ce qui le concerne. Et s'il disait vrai? Les yeux plongés dans les siens, elle cherche. "Et s'il mentait?" Confuse, son silence est brisé par Alec qui enchaîne et affirme sans l'ombre d'une hésitation qu'il n'est pas responsable de ses maux. Alicia a envie de serrer sa main sur celle qui étreint son index. Elle voudrait l'attirer contre lui, plonger son nez dans son cou et respirer son odeur. C'est un instinct qu'elle ne comprend pas. Le silence l'a accaparée et il insiste, répète son innocence. "Je te crois." Elle est incapable de discerner si elle pense ce qu'elle vient de dire ou si elle le dit comme ça, sous l'impulsion du moment. Est-il en train de corrompre sa sincérité? Elle n'en sait rien. Sa question la prend au dépourvu et elle retire sa main de celle d'Alec, pour se détourner de cet échange qui la rend folle. "Sûrement. Enfin, je crois. C'est de là que je suis partie en tout cas." Les souvenirs sont flous. Mais ils sont là. Enfouis, ils semblent s'agiter pour ressurgir, revenir à la surface, depuis qu'il est entré dans sa vie. Toujours proche de lui, elle le sent à quelques centimètres dans son dos. Alors, elle baisse son visage en biais, sans pouvoir le regarder mais l'oreille dégagée. "Aleks?" Sa voix se brise. Elle a des larmes dans les yeux sans savoir exactement pourquoi. Au bord de l'émotion, elle se sent vaciller. Elle vient de le supplier de reconnaître qu'il est cet Aleks qu'elle reconnaît sans savoir qui il est. Elle l'a supplié et elle se retourne pour plonger ses yeux humides dans ceux de son assaillant, de son adversaire, de ... son passé.
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Callian
Lun 31 Mai - 15:05
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le général des hérétiques, les sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont j'ignore les pans les plus sombres. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : matérialisation et lames acérées.
Illusions et absorption de souvenirs. Amplification des pouvoirs des sorciers par simple toucher. Profanation des âmes pour s'en servir et relever des êtres des ombres soumis à sa volonté (coût en force vitale important). Contamination des pouvoirs positifs s'il est trop longtemps en contact avec la peau d'un sorcier, risque de mort.

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Depuis combien de temps ne s’est-il pas senti aussi entier, tout en étant également effroyablement ébranlé. C’est comme si son pouvoir s’épanouissait dans ses veines, et chantait des louanges à celle qui fut l’instrument de la liberté, alors que sa chair souffre entièrement de se sentir enchaînée à elle. La manipulation qu’il continue de glisser dans ses mots et ses intonations sonne faux, non pas parce qu’il a perdu de sa superbe, mais parce quelque chose chez elle s’est éveillé, et qu’elle semble le voir comme jamais personne n’a osé le regarder. Personne ne s’est invité aussi près, à sonder son âme à chaque inflexion de voix, chaque accusation devenant morsure, profonde, vicieuse, rencontrant la chair les os. Il a froid, et pourtant il se sent entièrement consumé à l’aube des regards furieux qu’elle lui offre. Irrémédiablement attiré par elle, parce qu’elle sait, elle sait. Il ne se l’explique pas, mais elle sait qui il est, pire encore elle sait qui il fut. Sa voix est animée d’une autre profondeur, proche de celle qui verse la ferveur chez ses fidèles, qui finissent par le suivre aveuglément. Proche de celle qu’il emploie pour continuer de tisser ses savantes illusions, toutefois, devant elle, mis ainsi à nu sans même l’avoir prévu, il ne parvient pas à réfléchir correctement. A parer les coups plutôt que de les laisser l’atteindre. J’aimerais que vous me regardiez comme lorsque vous étiez dans mes bras. Il le dit, sans même maquiller l’envie qui vient s’insinuer dans son regard noir, avant d’excaver un rire sombre, alors qu’elle l’accuse d’hypocrisie. Comme toujours lorsqu’elle marque un point, il attaque à son tour, le timbre pénétrant, appuyé, sans cesser de la regarder. Oh… Mais vous portez un masque Alicia, vous portez un masque tout comme moi, et vous savez pertinemment pourquoi. Le sourire est assassin cette fois-ci, et sa main glisse le long de la sienne, vient se refermer à la jonction si fine de son poignet, pour qu’elle appuie entièrement sa paume là où est son coeur. Rythme saccadé, harassé également. Il devrait continuer de mentir, il devrait même la planter là et ne pas s’enfoncer plus encore dans l’obscurité avec elle… Il devrait mais il ne le fait pas, tout comme ses insinuations ne se poursuivent guère, mais la brûlure de ses prunelles lui dit tout. Tu portes un masque, tu brides ce pouvoir en toi, parce que tu as peur de ce que tu renfermes. Et contrairement à moi, tu préfères continuer à t’humilier en faisant partie de ceux qui devraient te haïr. Il comprend alors l’aubaine de ce qu’il a ressenti en la sondant, il comprend que plus que l’atout qu’il imaginait dans sa manche, elle pourrait devenir une arme, l’enfant chérie dévoyée par le pouvoir honni, cette magie inscrite dans son âme même. Une lueur de triomphe vient éclater à l’ombre de ses iris, et son autre main abandonnée à l’orée de son corps se débarrasse de son gant, alors qu’elle le défie, avec ce prénom devenu murmure impie. Et ses paupières se ferment pour savourer l’identité qui continue de faire hurler la puissance enfouie en lui, sa mâchoire se brusque de cette indigence et pourtant, le plaisir ronge son ventre, car il entend, ce qui crépite dans l’air, ce lien entre eux qui se tend. C’est infini, c’est abyssal, imparfait encore à cause de la puce qui la musèle. Les confidences entre eux bien loin d’arrêter là la pente inflexible continue de caresser son obsession, car si elle est comme lui, alors il n’y a plus qu’à céder aussi. Il respire mal, se justifie et peine à l’entendre quand au bout de trop longues secondes, elle affirme le croire. Il en est agréablement stupéfait et se demande si malgré lui, il n’a pas réussi à infliger à l’éther une illusion supplémentaire pour qu’elle le voie ainsi, dans la vérité crue de cette enfance interdite car oubliée. Elle confirme ses origines et échappe brusquement à son contact au point qu’il se sent entièrement démuni. Elle se détourne et il pourrait hurler, la sommer de lui revenir et d’affronter ses yeux. Mais les informations qu’elle vient de donner continuent de l’obnubiler, dévoyant tous ses plans et toutes ses précautions pour les balancer aux flammes de son instinct déviant. Et alors qu’elle ose une nouvelle fois ce prénom, qui fêle son masque, tremblante à son tour, fragile devant la révélation qu’elle cherche tant à lui arracher, il se saisit de sa nuque sans même y songer, et appuie la folie tout contre la puce qui se met à griller sous l’inflexion de son geste. C’est la fureur qui rampe en son sein, l'amplification qui appelle, somme, hurle et déchire leurs esprits qui se relient brutalement, c’est la délectation sous sa paume, et des cris, et leurs mains qui dans un souvenir fragile se touchent, s’enlacent, et il la voit, il la voit, Alicia, jeune fille, différente, et pourtant la même, il en est certain. Il en est certain. Il la regarde mais il voit ces bribes danser devant ses yeux aimantés à elle. La puce se fragmente sous l'assaut de la lumière qui continue de l'immoler, alors qu’elle se retourne de nouveau et qu'il voit ses larmes. Il a l'envie de la protéger. Il a toujours eu l'envie de la protéger, il le sait, le ressent, et le voit, mais le mirage se brise, devant son visage bouleversé. Il la love dans ses bras, maintenant toujours sa paume tout contre sa nuque, la caressant, appuyant autant sa passion que son pouvoir qu'il modèle parfaitement pour qu'elle puisse enfin dissoudre le corps étranger. Sans savoir si elle y parviendra, s'il faut qu'elle y parvienne ou s'il faudrait s'arrêter là. Il ne s'arrête pas. Je suis là, ne t’en fais pas. Son murmure est suave et il continue de l’étreindre, pour embrasser ses cheveux, tandis que la douleur doit la ravager, tandis qu’il se permet bien plus brutalement qu’elle de lui rendre sa liberté.



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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

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"C'était une erreur. Ce moment dans vos bras, c'était une ... abomination. Mais elle ne parvient pas à le dire à voix haute. Car si elle veut se montrer tranchante, elle sait qu'elle ne le pense pas. Elle sent que c'était mal car tous les deux sont différents, tellement différents que les champs vibratoires explosent quand ils se rapprochent. Ceci dit, ils sont aussi trop proches, trop connectés, par une réalité qu'ils n'ont pas encore eu le temps d'appréhender. Et pourtant, malgré leur incapacité à comprendre, ils se cernent l'un l'autre. C'est là tout le danger de le fréquenter. Il voit en elle comme dans de l'eau de roche. "Vous ne me connaissez pas."

Ou peut-être qu'il te connaît mieux que toi.

Une voix qui la nargue en elle, lui rappelant qu'elle ment effrontément depuis des mois. Elle prétend appartenir à la caste de ceux qui veulent détruire alors qu'en elle, son pouvoir fomente de construire. Elle sent ces ramifications qui repoussent, qui se recréent en son sein sans jamais les laisser prendre leur envol comme il le faudrait. Une vraie chasseuse se serait dénoncée. Mais elle continue sa mascarade et est digne des accusations d'Alec. Tellement digne de ce surnom d'hypocrite qu'elle baisse les yeux quand il la maintient par le poignet, qu'elle détourne son visage quand elle dévoile son passé. Il est trop dur d'affronter ce qu'ils savent tous les deux : il y a un lien qui les unit malgré eux. Alicia ressent le besoin de libérer sa rage pour laisser les sorts qui la gouvernent reprendre leur juste place en elle. Elle ressent la violence qui la maîtrise tandis qu'elle lutte sans plus savoir pourquoi elle le fait. Mais Alec - ou Aleks - est plus perfide et plus doué qu'elle. Alors que la belle implore une vérité dont elle a besoin pour avancer, il l'attire vers lui et appose sa main là où leurs maux ont commencé. La puce siffle sous sa peau, hurlant de se sentir ainsi délogée. Alicia voudrait, avec elle, crier. Cependant la fière créature subit cette pression sans broncher. Son regard rempli de cette lueur émue traverse le faible espace qui les sépare tandis qu'il force sa nature à se révéler. Il n'utilise pas l'aimant. La réflexion se fait toute seule tandis qu'elle frôle le magnet dans sa poche. Son coeur bat la chamade. Peur ou excitation, elle ne sait plus. Leurs yeux ne se quittent pas et elle entend le prénom maudit tourner en rond dans sa mémoire. Aleks. Aleks. Aleks. Qui es-tu pour moi? La morsure sur sa chair est intense et elle sent la puce qui sort comme une tique qui s'accroche de toutes ses forces. C'est l'intensité du pouvoir adverse qui la pousse à ainsi se débattre. Conçu pour combattre les forces surnaturelles, le dispositif s'en défend. Mais c'est trop tard, Aleks est parvenu à sa fin. Le mouchard gît au sol et Alicia ne baisse pas son visage pour admirer le travail.  Tu me demandes sans cesse qui je suis. Et je te retourne la question. Mais le voile se dissipe petit à petit... Tu es la folie, la déraison. Elle ne sourit pas. Libérée, elle se blottit dans ses bras sans trop comprendre pourquoi. "Aleks." La supplique n'est plus là. C'est un soulagement, le soulagement d'une âme vidée de son sens depuis plusieurs années. Je ne me rappelle de rien. Et pourtant, je sais que toi et moi... on s'appartient. Les mains fougueuses dans son dos, Alicia devient la nouvelle puce du Général. Elle s'incruste sous la veste en cuir, le cherche, le serre contre elle. C'est viscéral. Ses yeux reprennent leur place en se logeant dans le regard noir de son passé. Qui sommes-nous? La lumière se glisse dans ses paumes, traverse ses doigts et vient caresser les omoplates de celui qu'elle ne devrait pas aimer. Le contrôle de son pouvoir est totalement perdu, c'est la lumière qui prend le dessus. Alicia craint ce débordement mais ne parvient pas à le freiner. Parce qu'inconsciemment, cela lui fait du bien d'enfin se lâcher.
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