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Flirter avec la Mort - PV Haphelros (+18)

Haphelros
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Sam 6 Jan - 18:19

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?
Bizarrement quand ça me parlait du colonel, j'avais des remontées acides. Si le vieux voulait voir Ethel débarquer à la baie, ça confirmait mon intuition concernant l'aller simple que les types avaient pris. J'aurais pu faire demi-tour, leur courir après, les menacer avec une arme pour qu'ils acceptent de me suivre, mais… j'étais pas leur mère, leur vie j'en avais rien à cirer. Nous avons progressé jusqu'à l'armurerie, évidemment j'étais pas le seul à avoir eu cette idée.

Deux types se tenaient face à moi, visiblement aucun d'eux n'était soldat, vu leur tenue ça devait être du personnel médical ou une connerie dans le genre. J'ai tenté d'enclencher la discussion, je voulais juste récupérer une arme et une combi pour qu'on s'en sorte vivant, et voilà que cet attardé commençait à hausser le ton.

— On va y passer… on va y passer…

—  Ferme-là et écarte-toi.

—  Me menace pas toi ! On a l'armurerie, commence pas à jouer au con sino…

Deux tirs et les types s'écroulèrent, zone létale haute, ils allaient se vider de leur sang. Mon regard se posa sur la jeune femme, le petit chaton roux avait la gâchette facile visiblement. Elle avait beau jouer le coup de la minette fragile, elle était plutôt à l'aise à l'idée de tuer, en même temps une situation comme celle-ci c'était préférable, la seule question que je me posais c'était quand est-ce qu'elle allait tenté de m'en coller à moi aussi.

Pas utile, il faut des armes d'assaut, j'vais rien faire avec un ouvre-boîte laser.

Les combinaisons de combat étaient moins performantes que des armures plus classiques, notamment les armures assistées dont Pandore et moi avions testé les capacités en combat. Malheureusement on n'avait pas le temps pour essayer de mettre la main dessus. Sans réfléchir, je retire veste et pantalon pour me glisser dans la tenue qui s'ajuste légèrement pour moi. Les attaches du torse se verrouillèrent au torse par balle. J'enfilais le casque qui fit automatiquement la liaison avec le reste de la tenue, pressurisant le tout. Même si elle n'était pas faite pour ça, les combis pouvaient supporter le vide spatial pendant un certain temps, le casque permettait une courte réserve d'oxygène, c'était surtout une fonction occasionnelle, personne n'avait eu l'idée de faire une sortie extravéhiculaire avec. Finalement équipé, j'ai détourné le regard lorsqu'elle déboutonna sa chemise, pas que ça me gênait moi personnellement, la pudeur c'était vraiment le dernier de mes soucis en temps normal, alors il allait falloir plus qu'un bout de peau dénudé pour me chambouler.

***

Arrivant la bouche en cul de poule à la baie, une première rafale était venue s'écraser contre le panneau de contrôle de la porte. Cette fois, on y était, l'affrontement final avec ce fils de chienne et sa garde rapprochée. Autrefois j'avais travaillé avec ses types, je leur avais confiance, j'avais même couvert leurs culs, et voilà qu'à la première occasion ils braquaient leur flingue sur moi. L'interface de l'affichage tête haute s'illumina, une des rafales avait atteint une durite de refroidissement, l'oxygène était en train de se faire bouffer par les gaz des moteurs, la combat risquait d'être court.

Une épaisse fumée commençait à se répandre dans la baie, à chaque fois qu'une rafale déchirait la fumée, j'envoyais une doublette dans cette même direction. Je ne voyais plus la rouquine, mais d'après l'affichage tête haute elle était toujours là.

***

Pandore continuait sa progression vers la baie d'embarquement. La jeune femme bousculait sans ménagement toutes les personnes qui avaient la mauvaise idée de se mettre sur son chemin. Une partie de son armure était calcinée, tout comme la moitié gauche de son visage qui semblait avoir été brûlé au chalumeau. Malgré l'inhibiteur, la douleur ne disparaissait pas, c'était comme se faire lacérer continuellement. Elle était malheureusement arrivée trop tard, les insurgés étaient parvenus à endommager le moteur principal, malgré toutes les contre-mesures d'urgence possible, la station était perdue. Elias était introuvable, tout comme sa pupille, d'ailleurs, tout avait déconné à ce moment-là. Elle était dans le coup elle aussi ? 3 jours c'était court pour coordonner un plan de cette envergure ? Possible. Une insurgée qu'on avait collée au basque de son partenaire de toujours uniquement pour le faire tomber. Jamais elle ne laisserait une humaine faire du tort à son binôme, il en était de même pour le colonel.
« Nous deux contre le reste du monde ».
Elle n'avait pas oublié.

La jeune femme arriva finalement à la baie d'embarquement, pénétrant dans le hangar via une porte latérale dont elle dut forcer l'accès via son ICD.

La situation était mal engagée. Malgré la fumée, elle distinguait parfaitement les deux silhouettes à l'arrière de la navette. D'après son ICD le colonel était blessé, mais plus pour longtemps. Pandore se laissa tomber de la passerelle d'observation, son arme se leva et une première balle fila se loger dans la zone létale basse de la rouquine. Un coup précis, pile entre deux plaques de protection de la combinaison de combat qu'elle avait l'audace de revêtir. Une deuxième balle la touche à la cuisse. La troisième toucha le colonel en pleine tête. La menace éliminée, elle pourrait retrouver Elias et s'enfuir avec lui.

***

Deux tirs. Sans ICD je ne pouvais me fier uniquement à mon instinct et aux infos de l'affichage tête haute de mon casque, bien moins performant que ce que j'utilisais d'habitude. L'affichage indiqua de Ethel était touché, je me suis décalé, ajustant mon tir pour mieux abattre le salopard qui lui avait tiré dessus. Trois coups sont partis.
Avant même d'avoir le temps de comprendre, l'affichage m'indiqua la position de Pandore… trois coups au but.

***

Une balle toucha la militaire d'élite au bassin, fracturant son ossature renforcée. La seconde se logea dans son estomac et la troisième dans son torse. Malgré la résistance surhumaine de son organisme, ses jambes se dérobèrent et elle chuta lourdement contre le sol. La dernière balle avait touché le poumon droit, celui-ci se remplissait doucement de sang, c'était… la fin.

***

Je me suis jeté près d'elle, son corps était juste là, étendu. La partie gauche de son armure avait été calcinée, son visage avait été défiguré, sans doute par une explosion. Elle avait dû se rendre dans les étages inférieurs... Même sans ICD je pouvais voir l'interface de son armure clignoter dans tous les sens, son corps était parcouru de tremblements, elle me regardait avec cette petite lueur dans le regard, celle qui m'avait fait craquer la première fois. C'était comme avoir une lame dans le cœur, une lame qu'on s'amusait à remuer dans la plaie. D'une pression sur le côté de son casque, la visière se releva, laissant apparaître son visage.

Je… je croyais que c'était toi et moi… contre le reste du monde ?

C'est le cas Pandore, toi et moi… Je vais te remettre sur pied, je te le promets, un petit stimulant et tu seras répartie…

Va chier… Elias… Promethée… Qu'importe le nom que tu te donnes… Le Colonel… Il avait peut-être raison finalement. Tu... m'as abattu, pour une, insurgée...

Ces mots me firent plus mal qu'un coup de couteau dans les flottantes… Je ne savais plus quoi dire, quoi penser… c'était le flou total.

J'avais confiance… J'te croyais… Et voilà comment tu me remercies… Je flingue tes problèmes, et tu me flingues en retour...

C'est pas ce que je voulais… j'ai jamais voulu tout ça…

Ouais… dommage hein ?

Elle fut prise d'un nouveau soubresaut, toussa du sang qui gicla jusqu'à la visière de son casque. J'avais doucement pris sa main, au début elle refusa tout contact, si elle en avait eu la force elle m'aurait sans doute collé une droite, puis finalement elle serra mes doigts.

On meurt tous un jour Elias… Je vais rejoindre les autres… Je t'attendrai, tu sais ? Malgré tout je t'attendrai….

Tu n’attendras rien, y'a rien de l'autre côté, tu l'sais très bien… Reste avec moi !

Doucement sa prise se fit moins forte, je sentais ses doigts glisser lentement des miens.

S'il te plait… Me laisse pas Pandore…

Elle… Elle est là… Protège-la…

Sa main glissa finalement pour reposer inerte sur le sol. J'avais envie d'hurler… J'avais l'impression que tout mon monde s'effondrait, c'était… L'envie de me faire sauter le bocal me traversa l'esprit. Une nouvelle explosion fit trembler la station, me ramenant alors à la triste réalité. J'aurais voulu l'emmener avec moi… lui offrir un endroit décent, mais… à quoi bon après tout ? J'en menais pas large, la gravité commençait de nouveau à déconner, le corps inerte de Pandore décollant doucement de la flaque de sang dans laquelle il baignait. Je me suis redressé, ravalant le peu d'émotion qui me restait, c'était pas le moment pour pleurer. Il restait toujours Ethel et elle avait ramassé aussi.

J'ai saisi ce qu'il restait du colonel par la jambe et je l'ai dégagé hors de la navette avant de fermer les portes. La rouquine était à moitié consciente, une balle avait traversé sa jambe, elle en avait une autre dans le buffet. Elle pissait le sang.
Autant j'avais les compétences pour sa blessure à la jambe, autant je me voyais mal aller chercher le morceau qu'il restait dans ses tripes.

Hé, reste avec moi tu veux, tu ne vas pas claquer maintenant.

La navette était grande, spacieuse même, on pouvait facilement faire vivre une dizaine de personnes dedans sans risquer de se marcher dessus. Ce foutu engin était la navette privée du vieux, un fumier jusqu'au bout. Avant de m'occuper d'Ethel, je devais nous mettre à bonne distance de la station, elle risquait de sauter dans pas longtemps et j'avais aucune envie d'être à portée à ce moment-là. J'ai démarré la navette et fait partir la navette en pilote auto droit vers l'horizon.

J'avais jugé que laisser Ethel à l'arrière était le mieux, du moins… j'en avais aucune idée en réalité, elle pissait toujours le sang et elle commençait à avoir le teint aussi blanc qu'un fantôme. La navette disposait d'une zone médicale, avec un lit et tout un tas d'instruments dont j'ignorais totalement le fonctionnement, il y avait même des cuves de cellulo-gel plein, je me demandais bien ce que ça foutait là, mais j'avais pas le temps de m'en inquiéter.

Ça ne va pas être agréable, je suis désolé….

Je me suis débrouillé pour la transporter jusqu'à la zone médicale et l'allonger sur le lit, j'étais à présent couvert de sang aussi.

Va pas t'faire des idées.

Ai-je finalement lâché sur le ton de plaisanterie en détachant le plastron de son armure, puis en déverrouillant les attaches de la tenue. Loin de moi l'idée d'avoir des pulsions perverses, mais fallait bien que je puisse évaluer les dégâts, du moins avec les connaissances que j'avais. Comme je le craignais, la balle était restée dedans et la retirer risquer d'être… monde de merde.    







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Dim 7 Jan - 21:31

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?


La navette filait à travers les étoiles, et moi, les mains poisseuses de sang j'essayais de retirer la putain de belle logé dans son estomac. Le liquide chaud coulait en abondance, recouvrant la table d'opération, se répandant lentement sur le sol. Il y avait bien des appareils de chirurgie, des robots semi-automatiques qui auraient pu régler le problème en moins de cinq minutes, mais… il fallait des autorisations spécifiques, autorisation que je n'avais plus…
Je lui avais déjà fait une première injection de stimulant pour essayer de gagner du temps, mais c'était comme mettre du carburant dans un réservoir percé. La situation empirait de minute en minute, son corps lâchait et moi j'étais… impuissant.

Accroche-toi, j'vais trouver une solution, promis.

Et quelle solution hein connard ? Tu veux lui transfuser ton sang ? Meilleur moyen de la buter pour de bon. De toute façon tout ce que tu touches ça te claques dans les doigts.

Je me suis éloigné de la table d'opération, la laissant seule quelques instants. Les cuves de cellulo-gel étaient teintées. J'ai pianoté sur l'écran de contrôle et le verre reprit sa teinte ordinaire.

Quel fils de pute.

Devant moi, dans un liquide semblable à du jus de burne flottaient deux corps en parfait état.

Transcendance…

Transcendant était un programme que l'État avait lancé suite à la disparition des soldats de notre espèce… Les portes-flingues comme Pandore et moi se faisaient de plus en rare, alors pour être sûr d'avoir toujours les meilleurs chiens de garde à son service, il avait été choisi de nous « sauvegarder ». L'objectif était simple, enregistrer notre conscience, nos souvenirs afin de les implanter dans un nouveau corps en cas de problème. Le problème c'était qu'il fallait concevoir un programme capable de sauvegarder ce qui faisait de nous des êtres humains, sans compter la conception artificielle de corps augmentée, la phase de test et… et beaucoup trop de questions. Tout comme moi, Pandore avait subi son lot de tests de sauvegarde, apparemment cela avait fonctionné, mais… on n’était jamais allé jusqu'au test final. Si tel était le cas, je pouvais sans doute la ramener, implanter sa sauvegarde dans son nouveau corps et…

Ethel fut parcouru de nouveau tremblement, cela me ramena brutalement à la réalité et à l'urgence de la situation.

Hé… Hé ! Reste avec moi Ethel, s'il te plait ne lâche pas…

J'avais relevé sa tête pour qu'elle ne s'étouffe pas dans son propre sang, mais… elle partait. J'avais peu de temps pour agir et… Elle ? Pandore ? J'avais le droit qu'à un seul essai et si jamais…
Malgré moi je reconnaissais certains des modules médicaux, notamment une copie miniature des trucs qu'on nous avait collés sur le crâne pour nous sauvegarder… Le processus était soi-disant rapide, à condition d'avoir une activité cérébrale suffisante. J'ai tiré les appareils vers moi, installant le capteur principal sur la tête de la rouquine, le second sur son torse et le dernier à l'index de sa main droite. Elle ne respirait plus…
Je refusais d'abandonner, pas maintenant, pas après tout ça. J'utilisais mes deux dernières doses de stimulants en les plantant dans sa cuisse. Mes deux mains sur sa poitrine, je tentais de faire battre son cœur alors que les moniteurs de contrôle affichaient une faible activité cérébrale.

Aller… putain de saloperie ! Fais ton boulot ! Sauve là !

***

Je visage de la rouquine disparaît lentement derrière le sac mortuaire dans lequel je l'avais placée. Ma vie n'était faite que de mort, j'avais la fâcheuse impression de bousiller tout ce qui se qui gravitait trop près de moi. À ce moment-là, je ne savais plus quoi faire ou dire… d'après les appareils de contrôle, elle, enfin, ce qui faisait d'Ethel ce qu'elle était avait été sauvegardé avec succès.

J'avais un peu nettoyé l'infirmerie, sans trop savoir si ça servirait à quelque chose. J'étais épuisé, à bout de force. J'avais flingué la seule personne qui me comprenait, et je m'apprêtais à charger la conscience d'une insurgée qui me détestait, dans le corps prévu pour une autre. J'avais installé le corps augmenté de Pandore… enfin, d’Ethel dans la salle de réveil, une pièce fermée, sans miroir, chose assez logique vue les effets psychologiques encourus au réveil. Se regarder dans une glace sans être capable de se reconnaître devait être un sacré choc alors…

Quasiment nue, étendue sur un lit blanc, je regardais avec une certaine peur cette peau immaculée aux muscles finement sculptés. Ce qui m'avait frappé, c'était que le corps était vivant, lorsque je l'avais sortie de la cuve, « elle » respirait. Son organisme tournait à plein régime et pourtant, rien, aucune conscience, aucun esprit n'habitait cette enveloppe. Finalement, l'humanité était devenue jetable, la vie n'avait plus réellement de sens s'il suffisait d'avoir un corps de secours pour échapper à la grande faucheuse. Dans le cas d'Ethel c'était différent, s'il était… morte, c'était par ma faute, d'une certaine manière elle avait droit à une seconde chance.

Le programme m'indiqua que la transcendance était complète, j'ai retiré tous les capteurs et installé un masque sur son visage pour l'aider à respirer et j'ai attendu.
Cinq minutes, dix, trente… Une heure, deux… rien.

Je suis désolé Ethel…

Un dernier regard vers ce corps si « parfait », mais vide de tout sens.

***

J'avais dû m'endormir dans un coin, attendant la fin, qu'une patrouille de sécurité me tombe dessus, découvre le corps d'Ethel, tout ce sang et décide de me foutre au trou pour de bon.. Tout ce que je sais, c'est que j'me suis réveillé en entendant mon nom. J'avais cru rêver, je me disais qu'elle était revenue pour me hanter et pourtant il raisonna une deuxième fois à travers le vaisseau. Toujours couvert de sang séché, je me suis redressé, avançant vers la salle de réveil.

À mon arrivée, la porte s'ouvrit, je me retrouvais alors face à face avec une silhouette féminine presque aussi grande que moi et avec la gueule des mauvais jours.

Ethel ? C'est to..

Sans avoir le temps de dire merde, elle se dirigea vers moi, un coup d'épaule manqua de m'envoyer valdinguer sur plusieurs mètres, et si j'avais été un humain normal j'aurais certainement fini dans les couchettes à l'autre bout de la salle principale.

Je peux tout t'expliquer, mais arrête toi, s'il te plait… grille pas tout maintenant.

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Dim 7 Jan - 22:32
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Lun 8 Jan - 14:25

Elias
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T'as de la merde dans les oreilles ?


Bordel Ethel, Casteluna a été réduite en poussière d'étoiles, personne n’écoute quoique ce soit.

L'information n'était pas tout à fait juste, mais elle n'avait pas besoin de tout savoir, encore moins maintenant qu'elle était complètement dans le flou. D'une certaine manière toutes les données enregistrées par l'ICD finissaient sur un serveur perdu sur un satellite ou une station sans importance. Tout était contrôlé et sécurisé, mais avec une station réduite en poussière, autant dire que le trafic d'info avait d'autres choses en tête que la transmission foireuse de deux ICD dans une navette étatique.

Du moins pour l'instant.

Faut lui demander, si tu veux afficher la carte. TARS, affiche la carte et notre trajectoire.

Aussitôt un hologramme du système sol apparu. D'ailleurs la carte confirmait la disparition de la station, le point avait viré au rouge, signe qu'elle n'était plus détectée par les capteurs longues portées de la navette. Des milliers de personnes s'étaient fait vaporiser et tout ça pour quoi ? Aucune idée. Dans tout ce merdier, le colonel s'était fait trouer, et autant dire que cette unique mort ferait plus de bruit et allait remuer plus de merde que la perte de la station. Pandore était… morte par ma faute, c'était moi qui avais pressé la queue de détente et maintenant que Ethel se tenait devant moi, on pouvait dire que je l'avais tué deux fois.

On vient de passer Jupiter, on vole en direction de Mars, à vitesse de croisière on n'y sera dans quelques heures tout au plus.

Sauf si elle décidait de faire sauter le pilotage automatique. Pandore et moi avions été entraînés pour opérer en binôme, cela demandait un certain… un lien particulier. Lien que les scientifiques avaient reproduit avec ce corps synthétique. Autrement dit, je pouvais presque ressentir ses émotions et elle les miennes, ça s'arrêtait là et c'était amplement suffisant. Je pouvais la sentir se tendre, j'aurais presque pu entendre son palpitant battre tellement le stress qui la gagnait était palpable. Elle commençait à vriller et je pouvais difficilement lui en vouloir.

Calme-toi, tu vas nous faire une attaque.

Totalement faux, on était pareil et notre cœur était suffisamment robuste pour ne pas craquer sous la pression, après tout on n’était pas augmentés pour rien.

Parce que j'ai promis… J'ai promis à Pandore que je prendrais soin de toi.

Promesse que j'avais presque l'impression de regretter.

Tu crois que je suis comme eux ? Si c'est le cas, tu n’as pas bien compris ce que je suis. Je ne suis avec personne et tu n'es avec personne, tu n’appartiens à personne. Arrête de croire qu'un grand méchant joue avec nous comme on joue avec des marionnettes, en tirant ses petites ficelles. T'es maîtresse de ta chienne de vie, même si tu ne le réalises pas. T'es vivante là où des milliers sont morts, tu as une chance de refaire ta vie, tu devrais la saisir plutôt que de chouiner et de penser contrôler par je ne sais quel putain de bureaucrate.

Je sentais la colère monter. J'ai fait trois pas vers le mur pour déverrouiller le rack d'armes. J'ai saisi une arme de poing que j'ai posée sur la table de navigation. Au contact de l'arme, la projection de la carte clignota avant de disparaître. J'ai fait pivoter l'arme, poignée en direction de mon binôme de fortune qui semblait perdre les pédales, j'allais lui donner l'occasion d'arrêter le cauchemar.

Tiens. Cet engin raffiné est un solar MK2. Munition extravéhiculaire à tête explosive en carbure de tungstène, ça pénètre et ensuite ça détonne, correctement utilisé, il efface un homme et ses empreintes digitales avec. Vas-y. Si tu tiens tant à crever, pointe le canon vers ta tête. T'as beau avoir la tête plus dure qu'avant, ça fonctionnera sans soucis. Tu peux aussi la retourner contre moi et me buter, vu ce que tu as fait jusqu'à maintenant une mort de plus ça va pas t'empêcher de dormir.

J'aurais voulu qu'elle la braque sur moi. Sauvegardé ou non, personne n'aurait l'idée d'aller me chercher au frigo, je pourrais mourir en paix. Avec un peu de chance, Pandore avait raison et il y avait bien quelque chose après la mort, mais si tel était le cas, ma place elle était pas en haut, mais en bas.

Maintenant tu fais ton choix. Je te demande rien, je me suis contenté de tenir ma putain de promesse et ne pas te laisser crever comme une merde, tu ne méritais pas ça Ethel... personne ne mérite de mourir d'une balle dans les tripes sans avoir rien demandé... Maintenant si tu veux me flinguer, fais-le, et assure-toi que je ne me relève pas.

J'osais poser un regard sur son corps, il y avait cette symbiose parfaite entre machine de guerre et courbe féminine, le pire c'est qu'elle n’avait sûrement aucune idée de ses capacités, enfin, en fonction de ce qu'elle allait faire avec le solar, je risquais de ne pas avoir l'occasion de lui en dire plus. Choix qu'elle avait fini par faire en pointant l'arme dans ma direction, mais ça n'allait pas m'empêcher de tourner les talons.

De mon côté je vais aller me laver, j'en ai marre d'être couvert de sang séché, de ton sang alors que j'essayais de te maintenir en vie. Si tu te décides à presser cette putain de détente, j'aimerais mourir propre.

***

J'avais pris quelque instant pour retourner nettoyer la salle médicale, éponger ce qu'il restait d'hémoglobine. J'avais fait le travaille à l'arrache, nettoyant le plus gros, mais je pensais bien y retourner à un moment pour finir ça correctement, au cas où, la salle pourrait peut-être encore servir.

J'avais retiré la combinaison et l'avais balancée dans le système d'évacuation, elle finirait sans doute détruite par les réacteurs afin de ne laisser aucune trace. Le quartier de l'équipage était vaste, plus que ce que j'aurais cru. Il y avait plusieurs piaules fermées, mais une douche commune, encore une petite blague des connards de scribouillard qui avait conçu le truc, ou alors le colonel avait des pulsions de gang bang durant les voyages officiels.
La queue à l'air je me suis glissé derrière le panneau de verre fumé dont la présence était purement esthétique, car en vérité ça ne cachait pas grand-chose, ou alors je n'étais pas assez raffiné pour comprendre la fibre artistique de la saloperie en question.

L'eau chaude ruisselait sur ma gueule, j'aurais aimé que ce soit une douche salvatrice, le genre de douche capable d'effacer toutes mes erreurs, mais fallait malheureusement vivre avec. Il me suffisait de fermer les yeux pour revoir la vie, quitter lentement le regard de Pandore, ou encore revoir le corps d'Ethel s'agiter une dernière fois sur la table d'opération avant qu'un dernier souffle ne quitte sa bouche. Force était de constater que je bousillais malgré moi tout ce qui s'approchait un peu de trop de ma personne. Une fois Mars atteinte je ne savais pas encore ce que j'allais y foutre, je voulais surtout mettre le plus de distance possible entre l'ancienne position de Casteluna et moi.


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Lun 8 Jan - 21:14
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Haphelros
Mar 9 Jan - 16:15

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?

Sur le moment je devais bien avouer que sa nouvelle voix était plus mélodieuse à entendre que la détonation du Solar, visiblement, j'avais gagné un peu de temps. Je n'aurais pas cru qu'elle me suive jusqu'ici, en vérité je l'imaginais surtout essayé de désactiver le pilote automatique de la navette pour nous planter je ne sais où. Finalement c'était plutôt agréable de la savoir à côté, armé ou non ça… je ne le savais pas encore.

Je coupais finalement l'eau tout en l'écoutant réciter son CV. Est-ce que j'avais vraiment besoin de savoir tout ça ? Absolument pas, mais je prenais la chose comme une manière de me montrer qu'elle avait un peu confiance en moi.

Sans avoir le temps d'enfiler une serviette, je me retrouve face à elle, enroulée dans son drap comme le ferait une amante quittant son lit. Je n'étais pas gêné par son regard, ce n'était pas la première fois que je me retrouvais le cul à l'air devant une femme. Sans armure à revêtir nous étions que des corps plus ou moins marqués par la vie… une nouvelle ère semblait pointer le bout de son nez, si l'on pouvait vraiment implanter la conscience d'une personne dans un corps synthétique, alors le corps humain n'aurait plus de valeur. Cela deviendrait une monnaie d'échange, un objet de convoitise, j'imagine déjà les avantages sur le plan militaire, la capacité de ramener encore et toujours les mêmes soldats jusqu'à ce qu'il soit rincé mentalement, devenant au mieux des coquilles vides, au pire des tarés psychotiques. Mourir puis renaître, ça n'avait rien de naturel et d'une certaine manière sans entraînement adéquat… on risquait gros. Ethel n'avait pas été entraîné, j'aurais parié qu'elle n'avait même jamais imaginé pouvoir revenir d'entre les morts dans un corps flambant neuf.

Enchanté Ethel Genovesi de la Terre.

T'es con, toi aussi t'es né sur Terre, enfin sur le principe.

J'aurais pu lui expliquer pas mal de choses, du moins j'en savais suffisamment sur l'espèce humaine pour écrire deux ou trois ouvrages. Mais je n'étais cependant pas sûr des effets que cela pourrait avoir sur elle. Dans tous les cas, ce que j'allais dire n'allait pas l'aider à avoir confiance en l'espèce humaine.

Alors que j'allais tenter de lui répondre, je l'ai vu se vautrer lamentable sur le sol. Cela n'avait rien d'une chute marrante, pour le coup, c'était son système nerveux qui peinait à s'adapter à ce nouveau corps. Elle était plus rapide et plus forte que par le passé, elle avait même des réflexes dont elle ignorait l'existence et il allait falloir un peu de temps pour que tout se mettre en place.

Je l'aimais bien moi, ce drap…

Avec une pointe de plaisanterie dans la voix, je lui tendais une main pour l'aider à se redresser. Chose faite, je parcourais les quelques placards à la recherche d'une serviette, car même si certaines choses dans la pièce pouvaient m'attirer, l'idée de sécher au vent n'en faisait pas partie.

Sans vouloir commander, tu devrais passer sous la douche aussi pour virer la pellicule de cellulo-gel que tu as sur la peau.

J'avais certes fait ma part du boulot en sortant le corps de la cuve, mais j'étais pas allé jusqu'à lui nettoyer le cif.

Je peux raconter, mais je ne suis pas certain que tu sois prête à les entendre, mais c'est toi qui vois.

J'allais commencer par moi, après tout, vu le corps qu'elle avait à présent mieux valait qu'elle sache tout de suite la valeur que cela pouvait avoir.

Je m'appelle Elias Marek, du moins c'est comme ça que j'ai choisi de m'appeler, toi tu as entendu Promethée ou peut-être 141, qui sont les noms que j'ai portés durant le protocole Cole.
Avant la Grande Guerre, la situation sur Terre était merdique. Tensions politiques, disparitions des ressources fossiles, inflation des prix… Tout ça puait la guerre civile à grande échelle. Le problème d'un soldat c'est que c'est un humain, lui aussi il paie pour manger, donc il pouvait comprendre pourquoi ça gueulait en face et se retourner contre ceux qui tenaient la laisse. Alors les NU ont créé le protocole Cole, un programme d'endoctrinement chargé de créer la nouvelle génération de soldat, des soldats capables de gérer ce genre de crise mondiale.
Pour se faire ils ont raflé des gamins en bas âge, souvent contre finance ou alors ils faisaient tout bonnement disparaître toute la famille. J'ai été un de ses gamins raflés, c'est pour cela que je ne connais même pas mon vrai nom, je ne m'en souviens pas…


Machinalement, je venais me poster devant l'un des miroirs, essuyant la buée avec ma main, apercevant une courbe féminine disparaître derrière la vitre fumée.

Avant de dresser quelqu'un, il faut le briser, morceau par morceau. Lui faire comprendre qu'il n'est rien et qu'il doit rentrer dans le moule pour avancer. Pour être plus « efficace » comme l'humain standard, durant toute notre formation nous avons subi des modifications génétiques, ce que l'on nomme aujourd'hui augmentation…
Être plus fort, plus rapide. Une meilleure vue, meilleure ouïe, ossature renforcée avec du carbone, musculature assistée par des nanobots, ralentissement du vieillissement, inhibiteur capable de réguler ou annuler la douleur et j'en passe… Mais tout ça n'était pas sans risque, c'était une façon de faire le tri entre les forts et les faibles. J'ai vu des amis perdre connaissance suite à l'injection de liquide dans le cerveau, avec ledit cerveau en train de couleur par leur nez. Y'en avais qui se faisait appeler Tomas, les nanobots censés renforcer sa musculature l'ont bouffé de l'intérieur jusqu'à ce qu'il se transforme en flaque difforme sur le sol… un autre à vu son cœur exploser à cause de la prise de masse démentielle qu'il avait pris… Une des filles à vriller et à bouffer le visage d'un pauvre gamin mal formé lorsqu'on lui implanté son inhibiteur… Tu as pas la moindre idée de ce que c'était, de ce que j'ai vu et fait pour être là aujourd'hui. Entendre que je suis « des leurs »… ça…


La colère monta soudainement, éclatant en un coup de poing qui envoya valdinguer le miroir dans un coin de la pièce, mes phalanges ouvertes laissaient filer un mince filet de sang dans l'évier. J'étais pas comme eux, moi j'étais qu'un outil qu'on utilisait lorsque c'était nécessaire.

Mais la Grande Guerre éclata avant que nous sommes déployés officiellement pour assurer la sécurité et le maintien de l'ordre. De fléau de l'humanité nous étions devenus des saveurs, combattant sous le bon ordre des Nations Unies et tous ces connards de scribouillard. On était une centaine actifs, tous les autres étaient tout simplement morts durant la phase d'entraînement et d'augmentation qui dura une trentaine d'années. Nous avons été envoyés au combat, et quand la situation a merdé et que les têtes thermonucléaires ont noirci le ciel, nous avons été chargés d'assurer l'évacuation, notamment des retardataires comme toi.

Je me suis retourné, sans vraiment savoir si elle était déjà sortie de la douche ou non, et de toute manière ça n'avait pas vraiment d'importance.

Avec Pandore, nous étions finalement les derniers… de ce fait, un nouveau programme a été créé pour s'assurer de nous garder le plus longtemps possible, il était question de « sauvegarder » notre conscience afin de l'injecter par la suite dans des corps augmentés, spécialement conçus pour l'occasion. Le corps que tu as, là, c'est le corps que Pandore aurait dû avoir en cas de problème. Autrement dit, toi et moi, on a les mêmes capacités. Avant de trouver cette enveloppe dans la cuve dans l'espace médical, je ne savais même pas que le programme transcendance avait atteint ce point-là. Tuer je sais faire, soigner c'est… pas dans mes compétences, quand t'étais en train de te vider de son sang, j'ai tenté le tout pour le tout en sauvegardant… toi, ta mémoire, tes souvenirs, tout. Le truc c'est que je n’aurais pas pensé que ça fonctionnerait et pourtant… bah t'es là.

Je me sentais presque un peu con de dire ça comme ça.

Anonymous
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Mar 9 Jan - 23:11
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Haphelros
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Haphelros
Mer 10 Jan - 18:57

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?


Le contact de ses lèvres m'avait surpris, pas assez pour que je sursaute, mais suffisamment pour que je sente tout mon corps se tendre. Je ne m'étais pas vraiment à ça.

Tu devrais peut-être déballer ta vie plus souvent, la prochaine fois joue du violon, la serviette glissera toute seule tu verras.

Cela aurait dû s'arrêter là, un sourire et ciao, le temps d'aller trouver de quoi s'habiller, non pas que rester avec une serviette autour de la taille me dérangeait, mais ça ne faisait pas vraiment professionnel. Ethel croisa malheureusement son propre reflet dans un des miroirs, celui que j'avais explosé d'ailleurs. À ce moment-là, moi-même je n'avais jamais vécu cette expérience, me regarder dans le miroir sans reconnaître la gueule que j'y voyais. Ça devait être un sacré coup pour son cerveau, qui jusqu'à présent était habitué à son ancienne apparence. Le choc fut tel que marcher sur les morceaux du miroir ne la fit même pas tressaillir, d'accord l'inhibiteur faisait son boulot, mais à ce niveau-là c'était presque du jamais vu.

Je ne sais pas si j'ai fait les choses correctement en te réveillant… Mais à mon avis te planter devant ton reflet c'est pas une bonne chose.

Il fallait lui laisser le temps de s'habituer à tout cela, avec le temps l'acceptation se fera tout seule, je n'étais pas certain que forcer le truc soit une bonne chose, à moins d'avoir un mental infaillible et capable d'encaisser ce genre de choc.

Le corps et l'esprit… le corps, ça ne fait pas de toi ce que tu es.

Du bout de l'index, je tapotais ma tempe.

C'est ça, ce qu'il y a qui fait de toi ce que tu es, peu importe, où et comment, ça reste toi. Ton reflet tu l'accepteras sans doute, mais laisses toi le temps, t'as tout juste le cul propre.

Ce qui n'était pas totalement faux, encore une fois le temps était le maître mot, j'avais clairement pas envie de la voir vriller. Si la version d'Ethel mal nourri mesurant le mètre soixante pouvait être facilement gérable en phase de crise… la version mesurant un mètre quatre-vingt et possédant des capacités identiques aux miennes me semblait moins gérable.

Si je devais être sincère, je dirais qu'en serviette tu m'impressionnes pas beaucoup.

L'esquisse d'un sourire se dessina sur mon visage pour marquer la plaisanterie. J'essayais tant bien que mal de faire retomber la pression, toujours pour éviter le risque qu'elle pète une durite.

J'ose à peine imaginer ce que tu ressens… cela fait beaucoup de chose à prendre en compte et c'est important de prendre le temps qu'il faut pour t'adapter à tout ça, griller les étapes ça ne sert à rien, mais… moi je te connais, je connais tes capacités, je t'aiderai, et crois moi que tu n'aurais plus jamais peur de personne après ça.

À présent elle n'avait plus rien à craindre du monde extérieur, du moins j'étais clairement pas son ennemi et en vérité je ne l'avais jamais été. Tout ce que j'avais fait, c'était dans le but de lui offrir une vie meilleure… effectivement, vu le déroulé des évènements j'avais foiré sur toute la ligne et en beauté. À cause de moi, elle s'était fait flinguer, puis réanimée dans un corps qu'elle n'apprécierait sans doute pas dans l'immédiat, un corps qu'elle mettrait du temps à maîtriser et à comprendre…

Par contre, pour être plus terre à terre. Okay, t'es plus résistante qu'avant, ton corps cicatrise plus vite et résiste mieux aux infections, mais… si tu restes avec un bout de miroir dans le talon, tu risques de mal finir, files ta jambe.

Alors que je prenais doucement sa cheville en main, je remarquais malgré-moi le galbe parfait de sa jambe, c'était le genre de jambe qu'on rêverait de prendre à son cou…
J'ai secoué la tête pour chasser ce genre de connerie de mon esprit, j'ai saisi le morceau de miroir et je l'ai retiré sans délicatesse, de toute manière elle ne sentirait sûrement rien ou si c'était le cas, pas longtemps.

Un coup de flotte sur la plaie, et ton corps fera le reste, demain il n'y aura aucune trace.

Je me redressais finalement avec un arrière-goût de déception que je ne parvenais pas à expliquer. J'avais l'impression de perdre doucement les pédales et il fallait que je me remette les idées en place. Je me barbouillais le visage d'eau froide en espérant que cela aller refroidir le bocal. Pourtant j'étais toujours près d'elle, à portée d'un bon coup de tête, et… Notre proximité n'avait rien de protocolaire, c'était même tout l'inverse…

Ethel je…

C'est à ce moment-là que TARS choisis de faire son apparition sous la forme d'un hologramme, une petite boule bleue trônant au milieu de pièce.

Merde. Un pop-up.

Navré de vous déranger. Mes capteurs indiquent une patrouille des Nations unies sur notre trajectoire. Dois-je l'éviter ?

Pour le moment, je pense qu'il vaudrait mieux qu'on évite tout ce qui a un flingue.

Noté. Bonne continuation.

Et ce fils de clavier avait de l'humour en plus… enfin, fils ou fille ? Son vox laissait entendre une voix que l'on aurait pu dire masculine, mais on parlait quand même d'UNE intelligence artificielle… Bref, ce débat était trop profond pour moi.

Je vais enfiler autre chose qu'une serviette, tu devrais faire de même, enfin… bref, c'est toi qui vois. Et ferme bien la porte, cette saloperie de boule bleue serait capable de taper l'incruste.

Je tournais les talons avant de dérailler totalement, passant la porte qui se trouvait en face de moi pour pénétrer dans ce qui serait ma chambre durant les prochaines heures de trajet. Monde de merde.



Anonymous
Invité
Mer 10 Jan - 21:07
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