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Flirter avec la Mort - PV Haphelros (+18)

Haphelros
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Haphelros
Ven 22 Déc - 23:01

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?
Le colonel se planta à mes côtés. Même s'il était mon supérieur, j'avais du mal à savoir ce que je ressentais pour ce type, le tout ressemblait surtout à un savant mélange de haine et de respect. Approchant les soixante-dix hivers, on lui avait collé un implant à l'arrière du bocal, sans doute une extension de mémoire pour qui évite à la première de saturer. Il avait quelque guerre à son actif, notamment la Grande Guerre où ses décisions stratégiques avaient permis aux Nations Unies de s'en sortir sans trop de casse. Plus jeune, il avait aussi été un fervent défenseur du Protocole Cole, donc si j'étais ça c'était à cause / grâce à ce fils de pute.

Comment va votre protégée Major ?

Elle cracherait sur mon cadavre si vous lui donniez l'occasion.

Il haussa un sourcil sans même me lancer un regard.

Les insurgés ont cette capacité naturelle. Pour eux la Terre était… un véritable Eden, ils sont tout bonnement incapables de réaliser l'ampleur des dégâts et la dangerosité de certaines zones. Vous, moi, ces hommes et ces femmes ici présents… pour les insurgés nous sommes « ceux qui viennent du ciel ».

Ouais, ceux qui viennent du ciel.

Pas de grasse matinée
On saute de la portière
On dégringole du ciel
Pour se casser le cul par terre
Aie Aie Aie
Ça fait mal
Mais qui diable sommes-nous
C'est pour ça que nous sommes les troupes aéroportées


L'humanité avait toujours eu un souci lorsqu'il était question d'évoluer ensemble vers un même objectif. Malgré tout ce qu'il avait pu arriver à l'humanité, le pays voisin trouvait toujours moyen de faire mieux ou de tenter de venir gratter votre terrain pour s'étendre. À l'aube de la conquête, plutôt que de s'entraider, ce fut la course à la plus grosse fusée. Lorsqu'on avait été capable de faire des vaisseaux capables de décoller sans exploser, c'était la course aux plus gros vaisseaux, et ensuite les stations… blablabla. Finalement j'étais bien content d'être différent, au moins si je me posais à une table pour grailler personne ne venait me faire chier. Dans l'unité tout l'monde me respectait, pas de blague de merde dans mon dos, rien, tout était clean. J'avais bien un binôme, mais… elle n’était pas là. En vérité je ne sais même pas où elle était, on avait des points communs, mais pas suffisamment pour avoir aux briefings de l'autre, une sorte de secret professionnel en quelque sorte.

Et Pandore, son unité n'est pas encore rentrée ?

Zone tendue Major, vous savez ce que c'est.

Oui, plus que n'importe qui ici.

Cette fois, il tourna légèrement la tête vers moi.

N'allez pas vous croire au-dessus de ses braves soldats Major, ça serait une erreur, la plupart vous estime, d'autre vous craigne, c'est ainsi.

Ouais, je connais bien leur regard. Et encore, ils ne sont pas au courant de tout.

Et ça ne sera jamais le cas Major, jamais, c'est une question vitale pour notre nation. Nous décidons pour eux. La Grande Guerre n'était pas un événement prévu, mais elle a su apporter une bonne chose à l'humanité.

Un caillou irradié ?

L'unité, Major.

J'ai hoché la tête. Cette connerie c'était bien pour les nouvelles recrues, les jeunes soldats qu'on pouvait impressionner avec de belles paroles, sur moi l'efficacité était bien entendu moindre. Le vieux hocha finalement la tête et s'avança au milieu des tables, saluant chaque groupe. Je m'attendais à pas mal de choses, mais pas à ce que le Colonel aille se planter à la table de la nouvelle. Il aurait pu juste la saluer, et passer à autre chose. C'est là que tout est parti en vrille, du moins de là où j'étais. La rouquine se dirigea vers la sortie d'un pas… peu assuré, un peu comme un lendemain de cuite. Elle quitta le réfectoire, non sans s'écrouler lamentablement juste après la porte. Plusieurs personnes s'étaient levées, en même temps vu que leur éducation c'était presque logique. Évidemment moi aussi je me suis approché, et en me voyant arriver la plupart s'étaient écartés, ne sachant pas vraiment comment j'allais agir.

Comme un con je me suis penché pour l'aider à se relever, en même temps quel connard hein ? Comme si elle allait accepter l'aide du méchant de l'histoire.

Ca v…

Réflexe ou non, celle-là je l'avais pas vu venir. Son petit poing de merde m'avait fait claquer la mâchoire. Ce n'était pas un coup capable de me déchausser les dents, mais sur le coup j'étais plutôt surpris de la patate que j'avais pris. Dans son élan elle perdit l'équilibre pour me tomber dans les bras façon femme fatale, je m'attendais presque à devoir sortir une rose pour la ramener dans sa piole. Même si ma version du romantisme à grand coup de pied dans le cul risquait de faire baisser l'audimat. Lorsqu'elle se redressa un deuxième coup parti, cette fois à côté de mon visage donc pas la peine d'esquiver quoique ce soit.

Tu débloques complet.

Visiblement un soldat capable de tuer ça lui retournait l'estomac, pourtant c'était dans le nom. Je ne savais pas de quoi elle parlait et c'était bien la première fois que j'voyais cette femme, et autant dire qu'un phénomène de ce genre je m'en serais rappelé. J'avais du mal à saisir ce qui lui arrivait, c'était peut-être un effet secondaire du grav qui faisait remonter des souvenirs à la surface.

Tu ferais mieux de te calmer, j'suis pas ton pote je te rappelle. La prochaine fois que tu m'en poses une dans le coin de la gueule, je pense que ça va mal finir.

En vérité, cela faisait bien longtemps que j'en avais pas pris une dans la gueule. Bien sûr on avait eu des entraînements inter-unités, mais… disons que mes compétences faisaient que ça n'avait aucun intérêt, si ce n'est casser du soldat pour rien. Bien entendu, l'idée était surtout de montrer nos capacités, en cassant une ou deux bouches à l'entraînement on s'assurerait de ne pas être emmerdé ensuite, l'image c'était important.

Relève toi et vas te foutre au pieu, t'es pas là pour l'illustrer ni pour te vautrer sur moi.

Et quelle élégante façon de s'illustrer, un problème Major.

Ça allait très bien.

Avant votre arrivé espèce d'enculé.

Elle doit mal supporter le grav, c'est pas très étonnant pour une première fois, c'est le temps que son organisme réag…

Raccompagner là.

Bien… Colonel.


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Sam 23 Déc - 14:00
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Haphelros
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Haphelros
Dim 24 Déc - 15:12

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?
On peut dire qu'elle n'avançait pas bien vite la mamie. Après tout c'était plutôt logique, le grav c'était un peu comme un gros shoot de morphine, quoiqu'une version bien boostée de la morphine. Tant que le petit jus magique faisait effet, tout allait dans le meilleur des mondes. Mais maintenant que son organisme l'avait éliminé, il se rappelait qu'il avait pris un sacré coup dans l'église. Même si j'étais pas médecin, je pouvais dire qu'elle n'avait sûrement pas les côtes cassées, vu comment elle se déplaçait j'en déduisais deux ou trois côtes fêlées, plus le bassin qui avait pris un mauvais coup. En soit, rien de mortel, mais elle risquait d'en chier pendant un moment. J'aurais pu l'aider à se déplacer, sans forcément la porter comme un sac, juste lui filer une épaule pour s'appuyer. J'étais sûrement pas le monstre qu'elle imaginait, mais cela risquait de faire trop mal à son égo de le reconnaître.

La station trembla suite à l'arrimage d'une nouvelle navette, bichette elle avait presque sursauté, et vu le regard qu'elle me lança j'étais visiblement la personne de référence en cas d'emmerde. Effectivement je pouvais sauver pas mal de gens, mais il fallait reconnaître que si la station tombait en morceau je n’allais pas maintenir la pressurisation d'un sas avec mes bras.

Elle disparaît sans un regard dans sa chambre, chambre qu'elle doit sûrement comparer à une cellule. C'était une jolie cellule de 25m², avec vue sur l'espace, un bon lit, une douche et des chiottes qu'un architecte avait jugé bon de ne pas coller. C'est sûr que c'était la prison par rapport à sa putain d'église en ruine qui menaçait de lui lâcher la cloche sur la gueule au moindre pet foireux. J'aurais pu la suivre jusque dans sa chambre, m'assurer qu'elle aille se coucher dans son lit, mais en vérité elle pouvait bien dormir sur le sol, j'en avais rien à foutre.
Le sas latéral se verrouilla pour pressuriser la navette et ses occupants, une fois l'opération terminée, la porte glissa lentement sur le côté, disparaissant dans la paroi.

Pandore passa le sas en première et retira aussitôt son casque, elle s'approcha non sans ordonner d'un hochement de tête à ses hommes d'avancer. Je comptais vite fait, il en manquait trois.

Pandore.

Prométhée.

Quel nom à la con.

Je déteste ce nom de merde, je préfére Elias.

Elle esquissa l'ombre d'un sourire. Un pas de plus la rapprocha encore, avec son mètre quatre-vingt c'était bien l'un des rares femmes qui ne me forçait pas à baisser la tête pour la regarder.

Tu peux prendre un nom comme eux, mais ça ne fait pas de toi un des leurs, oublié pas ça.

Une tape sur l'épaule, un éclat de rire et elle s'écarta en m'invitant à la suivre. Mon regard glissa sur le roulement de ses hanches alors que je réduisais la distance.

Comment s'est passée ta mission ?

— Aucune perte. Une insurgée capturée, elle est en phase d'acclimatation.

Ils lui ont déjà trouvé un boulot ?

Quand elle tiendra debout peut-être, pour le moment elle est en repos, la vie de luxe. Elle à juste à boire, manger et dormir. Toi ?

Elle s'arrêta net tout en me lançant un regard mauvais. Faut dire qu'elle avait un caractère de merde, Pandore aimait moyennement qu'on lui rappelle ses forages, même si ce n'était pas directement de sa faute.

T'as compté, alors ne me demande pas. Trois… Ils vont encore me passer un savon, ces connards de scribouillard.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ils se rassemblent Prométhée… Ces irradiés du bulbe vivent dans un semblant de société, ils ont même une hiérarchie. Mais si c'était que ça, ils ont des armes et savent les utiliser. On est parvenu à sécuriser une zone d'extraction uniquement parce qu'ils étaient moins nombreux et moins entraînés que nous.

Fallait reconnaître que même bourré d'isotope l'être humain était encore capable de raisonner, suffisamment pour tenir une arme et faire chier le monde. D'une certaine manière, cela voulait dire que les descentes allaient-être moins nombreux, donc moins de chance de sauver.

Et le viable ?

Elle bougea la tête négativement.

Mort avant qu'on arrive. Ils l'ont eu avant nous, ils l'ont suspendu à un poteau et l'ont ouvert du cou jusqu'à la queue. On aurait dû le décrocher pour le ramener… Insurgé ou non il méritait pas de finir comme ça, on aurait pu le mettre dans un cercueil et le balancer dans le vide, ça aurait toujours été mieux que de le laisser là. Mais c'était trop risqué, j'ai préféré prendre soin de mes hommes, trois morts c'est déjà trop.

Un viable de moins… ça aussi ça risquait de ne pas plaire. C'était typiquement un truc de la kommandantur de ne pas écouter les gars du terrain. Depuis le début, j'ai toujours dit que Pandore et moi serions plus efficaces ensemble qu'à devoir chaperonner une unité entière, mais ces abrutis refusaient de nous mettre en duo. Pourtant, le colonel lui-même savait que c'était mieux comme ça, qu'on était fait pour fonctionner en groupe, mais… peut-être que quelqu'un d'encore plus gradé lui foutait la pression. Je pouvais difficilement savoir ce qu'ils se racontaient dans les bureaux avec les tables ovales, elle, moi, nous étions simplement des porte-flingues premium qu'on pouvait déployer en claquant des doigts. On était des outils, et j'attendais le moment où on finirait par ne plus avoir besoin de nous.


Anonymous
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Lun 25 Déc - 21:38
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Haphelros
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Haphelros
Mar 26 Déc - 8:20

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?
Pandore était comme moi, du genre pas très causant, chez elle ça lui donnait un petit charme, le genre de charme qu'on les nanas inaccessibles. Chez moi ça renforçait surtout le fait d'être un con. Des fois il nous arrivait de parler un peu plus. On avait l'avantage de ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil pour être opérationnel, de toute manière la plupart des besoins vitaux étaient réduits chez nous. Au tout début, on se croisait souvent la nuit, pour discuter. Pouvoir parler à quelqu'un capable de comprendre c'était… bien plus précieux que la vie elle-même. Bien sûr si un jour quelqu'un aurait le cran de venir me demander si j'avais besoin de causer, je me contenterai de nier en bloc ou lui dire d'aller s'faire foutre en fonction de mon humeur du moment. On en avait tellement bavé, et pendant tellement de temps… toutes ces années à être formaté pour servir une soi-disant noble cause… Au final c'était juste de la connerie, un truc sympa qu'on pouvait écrire sur un flyer à distribuer dans la rue, au final on était rien de plus que des porte-flingues premium.

Pandore disparut dans le bureau du colonel, et moi je me retrouvais à jouer la nounou. J'avais presque envie de porter un tablier avec une petite plume au cul comme les soubrettes des porn-holo -dont la consommation abusive pouvait rendre sourd-.

À l'approche de la nuit, le couloir se vida petit à petit, finalement restait plus qu'un con encore debout. Je me suis approché de la chambre de la nouvelle, sans pour autant activer l'ouverture automatique des portes, je n’entendais rien, elle devait sûrement pioncer comme un bébé, en même temps un vrai lit ça devait être sympa.

***

Qu'est-ce que vous pensez d'Elias ?

Je vous demande pardon ?

Sur ses trois dernières sorties, il a abattu deux viables sur trois, le but de ses missions était de sauver, par d'éliminer.

Les mains croisées dans le dos, la militaire ne répondit rien, elle était déjà au courant de tout cela. Comme n'importe qui d'assez gradée, elle avait lu les rapports de missions et visionné les retours vidéos et rien dans les réactions de son partenaire ne l'avait alerté. Si elle avait eu à se retrouver dans le même genre de situation, elle aurait sûrement agi de la même manière.

Colonel, si vous me parlez de l'abruti qui courait la queue à l'air en se prenant pour Tarzan, où du ravagé religieux qui se nommait « l'apôtre », je pense que le mot viable n'est pas adapté.

Avez-vous une formation médicale ? Je parle d'une véritable formation ? Non. L'évaluation d'un insurgé doit être faite par un médecin, ce n'est pas votre travail ni celui d'Elias.

Oui Colonel. D'ailleurs si l'on remonte encore plus loin, notre « mission » n'avait rien à voir avec sauver des gens, c'était même tout l'inverse.

Le passé est ce qu'il est Pandore, c'était une autre époque, il y avait d'autres problèmes à gérer. La Grande Guerre nous a tous coupé l'herbe sous le pied, mais elle a aussi permis de révéler votre efficacité au combat sous un jour meilleur que celui de la répression des masses. Vous et Elias feriez bien d'oublier tout cela, car le temps et le monde ne s'arrêtent pas, c'est le changement qui régit la vie, et en ne regardant que le passé et le présent, on ne peut que rater l'avenir.

Elle hocha la tête, même si elle n'était aucunement convaincue. Elle savait que le Colonel jouait sur deux tableaux. D'un côté il était un gradé respectable qui avait beaucoup fait pour l'humanité, de l'autre… il brandissait cette même humanité comme un bouclier, imaginant que cela pouvait tout justifier. Casque sous le bras, elle tourna les talons sans même un salut, la situation se faisait de plus en plus complexe et tout cela ne lui plaisait pas. Lorsqu'elle franchit la porte du bureau, sa présence fit réagir les capteurs qui allumèrent aussitôt les lumières dans le couloir, elle aurait aimé parler un peu, se confier comme elle l'avait toujours fait, mais Prométhée n'était plus là… Peut-être aurait-elle l'occasion de lui parler plus tard ? Elle déambula jusqu'à sa chambre. Sa capsule de sommeil se trouvait dans une aile sécurisée de la station, celle de son homologue ne se trouvait qu'à quelques pas de la sienne. Elle jeta un coup et remarqua que celle-ci était verrouillée, signe que son partenaire n'était pas repassé là et qu'il n'était sûrement pas dans les parages. Du bout des doigts elle pianota sur la console commandant l'ouverture de sa piaule et y pénétra lorsque la porte coulissa silencieusement dans la paroi murale. Pandore déposa son casque sur la petite qui siégeait au centre de la pièce, puis elle entreprit de retirer sa tenue pour aller se laver.

***


On l'entendait de l'autre bout de couloir cette folle furieuse, franchement je me demandais bien ce qu'elle était en train de foutre. Elle n'était pas la première à mal réagir à cette nouvelle vie, mais c'était clairement pas une raison pour mettre autant le bordel dans l'aile de la station. L'envie de lui mettre un coup de taser pour lui remettre les idées en place me traversa l'esprit, mais… ça risquait de faire mauvais genre, du moins c'était certainement ce qu'aurait pensé le Colonel, le taser c'était pour les gamins récalcitrants voyons, ceux qui pleurait pour revoir leur mère, les adultes eux ils avaient droit à un traitement de faveur.

La porte s'était ouverte en détectant ma présence, mon regard parcourait la pièce. Une chaise en vrac, un verre en morceau, la petite plante verte qui avait valdingué dans un coin. En vérité je me serais presque attendu à trouver deux personnes en train de se foutre sur la gueule, mais je n'avais même pas eu droit à ce plaisir-là.

Mh. Heureusement que c'est du borosilicate et pas du cristal.

Du plat de la botte, j'ai viré quelques morceaux de mon chemin.

T'as presque meilleure mine, mais c'est pas une raison pour foutre le merdier.

D'une certaine manière c'était vrai, elle était propre et une nuit dans un vrai lit ne pouvait faire que du bien, concernant le reste… Physiquement il y avait du boulot et tout n'allait pas se régler en un jour, il allait falloir du temps avant que son organisme se réhabitue à une vie « normale ».

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Mar 26 Déc - 12:14
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Haphelros
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Haphelros
Mar 26 Déc - 14:00

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?
Disons que j'ai fait médecine alternative, ça t'intéresse de savoir comment on tue quelqu'un en un coup ?

C'était sorti tout seul, comme avec le holo porn des soubrettes, bref. Quand elle s'est retournée, j'ai pris une onde dans le bocal, même si j'y étais habitué c'était pas très agréable. Bordel il l'avait déjà câblé, et bien ça ne perdait pas de temps. Intérieurement je pensais que 48h de plus le temps de s'habituer n'aurait pas été du luxe, mais bon, j'étais pas le décideur sur ce genre de truc. En même temps qu'elle relève sa tête, je remarque la cicatrice qui part de son cou et qui semble descendre là où ma vue ne porte pas. Vilaine plaie, c'était pas le genre de truc qu'on se faisait en allant à la messe, personnellement j'avais déjà vu ça quelque part et j'étais pas certain de vouloir poser la question tout de suite.

Visiblement peu encline à discuter, je comptais faire demi-tour et la laisser nettoyer son merdier, le fait qu'elle tendit le bras comme pour me retenir m'avait surpris, encore une fois je l'imaginais plus facilement me cracher dessus que me tendre la main.

j'ai tiré la deuxième pour m'asseoir en face d'elle, ni trop près ni trop loin, le but c'était pas de me prendre un pied-bouche si j'disais un truc de travers, j'avais déjà reçu un coup à la gueule et c'était bien suffisant. Avant même que j'ai le temps de l'ouvrir, elle était partie dans son petit truc parano.

Du calme, du calme, tu vas exploser.

Je lui aurais bien montré le mien, le souci c'est qu'on le portrait à l'extérieur uniquement pour la phase de test, ensuite c'était implanté pour de bon.

On appelle ça une ICD, Interface de Communication Directe. Avec ça tu accèdes à ce que tu veux. Le coup de la musique c'est parce que tu as dit à Laura que tu aimais la musique, c'est… une pirouette psychologique pour que tu t'y adaptes plus facilement. Imagine la gueule du gars qui à répondu les seins et qui s'est mis à voir apparaître des poitrines dans son champ de vision.

L'anecdote me fit rire, après tout elle était réelle, fallait que l'ICD passe pour quelque chose de sympa, le cerveau s'habitue plus facilement ainsi.

Au début ça se porte comme toi, c'est le temps que tu t'y habitues, plus tard ça sera directement implanté sur ta cornée, et ça serait intégré dans ton champ de vision. Avec l'ICD, tu peux communiquer directement avec quelqu'un, analyser des données, demander à Google la température du soleil ou commander une pizza sur une station qui propose le service à domicile.

Pas de contrôle à l'horizon ni de lobotomisation dans le but de transformer tout le monde en esclave sans cervelle, il n'y avait pas non plus de menace virale intégrée, mais je mentirais en disant que personne n'avait eu l'idée d'utiliser l'ICD pour transmettre des saloperies à tout une population.

Pour le moment ça va surtout te coller des migraines si tu joues trop avec, alors vas-y doucement. Pour le moment t'es ni une femme de main, ni un prototype de terminator à jupon qu'on va lâcher sur les pauvres bouseux d'en bas, alors relax Ethel.

Sur le coup, j'ai pas pensé qu'elle pourrait interpréter le « bouseux » pour elle, alors que pas du tout. Même si je la considérais un peu comme une ravagée d'avoir voulu rester sur terre, il y avait une nette différence entre elle, que l'on pouvait considérer comme une personne viable, et un déglingué d'irradié qui avait bu la mauvaise eau. Mais d'une certaine manière, si l'intuition que j'avais concernant la cicatrice qu'elle avait été bonne, alors elle devait bien savoir ce que j'voulais dire par « bouseux ».

Ça ne me regarde pas, et je t'en voudrais pas si tu m'disais d'aller m'faire foutre. Mais, ce qui te barre le cou là, j'ai déjà vu ça, sur des cadavres. Tu as rencontré des irradiés n'est-ce pas ?

Anonymous
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Mar 26 Déc - 14:46
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Haphelros
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Haphelros
Mer 27 Déc - 14:03

Elias
J'ai 35 ans et pas vraiment envie de te donner mon CV comme ça, alors va chier.

T'as de la merde dans les oreilles ?

De toute manière, tu ne risques pas de le croiser.

Il était mort quatre mois plutôt, mais je me suis dit que ça ne valait pas le coup de lui préciser la chose, mon ton ne laissait pas penser à une autre option.
J'étais surpris du contact de sa main, à côté de la mienne on aurait presque dit une main de gamine. Elle avait la peau douce, plus que la mienne sans nul doute, je trouvais cela plutôt étonnant pour quelqu'un ayant « survécu » pendant cinq ans. Néanmoins je n'ai pas eu le temps de faire une remarque, aussitôt elle passa en communication muette, utilisant l'ICD pour me faire visualiser ses souvenirs. C'était une belle prouesse pour quelqu'un venant tout juste de faire équipe, quand bien même ça n'allait pas vraiment en accord avec ce que j'avais dit. J'avais dit qu'il valait mieux pas trop jouer avec, et voilà qu'elle me faisait du streaming de souvenir, autrement dit le meilleur moyen de se griller le cerveau lorsque l'on vient d'être câblé.

J'étais là en spectateur impuissant, la voyant s'faire découper. La sensation n'avait rien d'agréable, encore plus lorsque les capsules dégringolèrent du ciel, quelques minutes de plus ou de moins auraient grandement changé les choses. Néanmoins je ne me souvenais pas avoir ouvert le feu sur un camp d'irradiés, cette mission n'était certainement pas une des miennes, ou alors je ne m'en souvenais pas… mais il n'y avait aucune chance pour que ce soit la deuxième hypothèse. En tout cas, vu la fusillade qui avait eu lieu, c'était tout bonnement un miracle qu'elle n'ait pas reçu une balle perdue, « sauvée » par ceux du ciel, ça devait pas être facile de s'en rappeler.

Elle tremblait comme une feuille, et c'était logique, la transmission de souvenirs c'était comme devoir les revivre, alors lorsque c'était quelque chose que l'on avait enfoui au plus profond de son être, ça n'avait rien de facile. J'essayais néanmoins de me rassurer, posant une main sur celle qui avait rejoint la première, j'pourrais pas dire si cela avait fonctionné ou non, mais au moins j'avais tenté quelque chose.

Tu as eu beaucoup de chance si tu veux mon avis. Primo tu n'as pas pris la capsule sur la gueule, deuxio tu n'as pas reçu un tir croisé et tertio t'es pas morte de l'infection, d'ailleurs ça n'a pas dû être simple de soigner ça en bas n'est-ce pas ? Tu as dû faire ça en solo.

Je n'avais pas quitté son regard, c'était important qu'elle comprenne que moi, que les autres, nous n'étions pas les méchants.

Certes la vie ici n'est pas un camp de vacances, chacun sert un but plus grand, on n’est pas entre égoïstes à simplement se contenter de faire des trucs dans son coin en priant que la station tienne debout, mais c'est mieux que d'être en bas et de finir en apéro pour taré.

Et encore, elle avait du bol, les irradiés n'étaient pas tous atteints au même niveau, certains étaient de véritable machine à tuer et ils l'auraient sans doute taillé en pièces sans prendre le temps de l'attacher à un poteau. Avec ce qu'elle avait vécu, je ne comprenais pas qu'elle puisse me regarder de cette manière, comme si j'étais pire qu'eux les types qui avait essayé de la bouffer. Certes, mon arrivée dans sa vie avait plutôt été fracassante, mais de temps en temps, que faire d'autre ? La plupart des insurgés refusaient d'entendre raison, nous on essayait de les aider, leur apporter un cadre de vie moins dangereux avec un minimum de confort, et eux préférait rester sur place pour se faire becqueter.

Ta morflée, physiquement et mentalement, on peut pas le contester. Mais maintenant t'es à l'abri, personne ne viendra te faire du mal ici et personne ne te veut du mal on essaye… juste d'avoir une société fonctionnelle. Cette station n'est pas la plus importante, ce n'est qu'une zone de transit pour militaire et personne en réinsertion, comme toi.

Je me suis redressé.

Allez, allons marcher avant que ton cerveau te coule par le nez, vas-y doucement avec l'ICD, je plaisante pas.



Anonymous
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