“Love thy enemies, it says in the scriptures. My foster mother always added, "At the very least, you will be polite to them.”
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Clionestra
Jeu 16 Fév - 15:52
Asil Montero
J'ai 1300 ans environ et je vis à Aspen Creek, dans la meute de Bran. Dans la vie, je suis un loup et je m'en sors pas super bien. → Plus vieux loup encore en vie. → Surnommé "Le maure" → Originaire d'Espagne. → Espère mourir depuis la mort de sa femme (Sarai) → Il adore les roses, on ne touche pas à sa serre.
Notes:
Moi : Adam, Stefan, Warren, Leah, Charles, Arianna Toi : Mercy, Daryl, Jess, Zee, Bran, Samuel, Anna
- Je n’insinue rien du tout, fit-il avec un air taquin en détournant la tête.
Si on lui demande, ça ne serait pas mentir de dire qu’il n’avait pas admis ce qu’il avait dit. Bien que cela ne lui faisait rien de l’avouer, c’était amusant de nier de temps en temps. Il hocha la tête plusieurs fois. Ouais, il était tout à fait d’accord avec elle là-dessus. Il observa l’animal un instant. Le furet avait eu de la chance. Ce n’était pas tous les animaux qui auraient eu cette chance. D’ailleurs, un furet presque mort aurait été fini par Asil.
Après sa démonstration, il se jeta dans le canapé à ses côtés, rajoutant un nouveau « Je suis trop vieux pour ses conneries » en faisant semblant de se tenir le dos comme il le voyait parfois dans les séries. Il sourit doucement.
- Plein de surprise, j’ai eu des années pour peaufiner mon imprévisibilité. Pour le planning pour la suite, je suis venu en ne m’attendant en rien. On peut faire tout ce que ton cœur désire, même aller faire du bowling. Je te l’ai dit, je ne sors jamais donc je n’y connais rien aux sorties entre amis.
Il venait de la mettre dans la catégorie « amie » sans vraiment lui demander, mais après tout … Pourquoi devrait-il ne pas la mettre dans cette catégorie ? Il y avait que Bran dans son environnement amical, et en ce moment il était un petit con alors … Il n’avait pas d’amis.
- Désolé, fit-il par dire, ce n’est pas réellement reposant d’être l’ami d’un loup comme moi.
Il haussa les épaules en proposant une cacahuète au furet avec un sourire. Il n’osa pas approcher sa main trop prés de l’animal. Juste parce qu’un animal face à un loup avait toujours des réactions étranges.
Le petit manège d'Asil, qui cherchait à se plaindre de sa vieillesse, amusait beaucoup la demoiselle. Il disait que cela était difficile d'être son ami, mais l'avait-il bien regardée ? Une hybride et changeforme, dotée de don de chamane, liée au Roi des Esprits, vivant constamment entre deux mondes, avec une âme des centaines d'années plus âgée que son corps. S'il voulait vraiment jouer à qui est le compliqué des deux, ils risquaient au moins le match nul.
"Ce que mon cœur désire, hein ? Fais attention Méchant Loup, c'est une formulation trop imprécise pour une fille des esprits."
Elle se prit à rire légèrement, puis se redressa tandis que Basile acceptait la friandise avec un plaisir à peine dissimulé. Le mustélidé dévora la cacahuète avant de sautiller sur les genoux du loup comme si de rien n'était, pépiant avec en train pour réclamer quelques caresses. Les esprits, comme les faës, jouaient énormément sur les mots. Hazel s'était habituée à avoir des propos claires, pour ne jamais risquer qu'une créature lui joue un tour. Elle ramassa les quelques biscuits restant avant de se relever en faisant signe à Asil de la suivre.
"Ce que mon cœur désire, pour le moment, c'est aller chercher ce qu'il nous faut pour mon jardin ! Et je vais avoir besoin de ton expertise pour ça."
Elle lui tendit la main pour l'aider à se mettre debout à son tour, Basile en profita pour revenir se percher sur ses épaules. Une idée sembla traverser l'esprit de la coylouve, qui prit un air un peu plus sérieux en regardant le loup.
"Dis, Asil... C'est sans doute un peu tôt pour parler de ça, mais toutes ces roses que tu cultives... sont pour quelqu'un, n'est-ce pas ? Je te ne te poserai pas de questions, j'aimerais simplement lui rendre hommage quand tu auras réparé mon violon, si tu le permets. Je ressens le besoin de le faire, même si je ne saurais l'expliquer."
À dire vrai, c'était même sur ça qu'elle avait travaillé toute la journée. Il n'y avait pas de fantôme chez Asil, mais il subsistait les traces d'une présence, sans doute liée aux souvenirs du loup et à son obsession pour les fleurs à épines. Hazel s'était sentie attirée là-bas et s'y était invitée, il lui semblait important de ne pas négliger cette sensation. Et puis elle suivait toujours son instinct, de toute façon. Une fois qu'ils furent parés, Hazel s'approcha du bord du toit et bondit gracieusement en bas comme si la gravité n'avait pas de prise sur elle, puis elle regarda autour d'elle sans trop savoir où aller. Finalement elle repéra une femme portant à bracelet d'or à l'effigie d'un serpent, elle sourit et se saisit de la main de son ami pour l'entraîner, suivant son guide improvisé. La femme disparut au détour d'une rue tandis qu'Hazel et Asil se retrouvaient devant une enseigne de botanique qu'elle n'avait jamais vu.
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Clionestra
Ven 7 Avr - 16:07
Asil Montero
J'ai 1300 ans environ et je vis à Aspen Creek, dans la meute de Bran. Dans la vie, je suis un loup et je m'en sors pas super bien. → Plus vieux loup encore en vie. → Surnommé "Le maure" → Originaire d'Espagne. → Espère mourir depuis la mort de sa femme (Sarai) → Il adore les roses, on ne touche pas à sa serre.
Notes:
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Asil observa la jeune femme et lâcha un rire malgré lui. La puissance des mots et des phrases. Il était un vieux loup et savait qu’il devait faire attention à ce qu’il disait … il avait tout simplement oublier que cela était le cas avec la jeune femme. Il n’avait jamais été si reposer. Pas depuis des années en tout cas. Son esprit était maintenant entre le calme et la tempête. Pour une fois, il n’avait cependant pas l’impression d’être au cœur de la tempête avec elle. Il avait l’impression d’avoir traverser la tempête et qu’aucune autre intempérie se trouvait à proximité.
- Je te fais confiance, fit-il en haussant les épaules et en approchant une nouvelle friandise au petit animal sur ses genoux.
D’ordinaire les animaux faisaient attention à ne pas s’approcher autant d’un prédateur. Le furet, habitué à être auprès de la jeune femme, devait avoir oublié ce principe de préservation. Asil n’avait pas envie de le manger, ce qui fit naître un sourire sur ses lèvres alors qu’il caressa avec la plus grande prudence l’animal.
- Des roses, reprit-il simplement, il faut un jardin avec des roses. Et peut-être des citrouilles. Je pense que les fleurs de potirons seront une bonne définition de ta personne.
Les roses étaient belles, oublié dans les rosiers elles n’étaient qu’une parmi toutes les autres. Elles étaient piquantes, un peu impressionnante avec leurs pics. La jeune femme devant lui était une fleur de potiron. Il fallait savoir qu’elle existait pour le croire, sinon personne ne pouvait s’en douter. Elle était aussi délicate mais forte et poussant qu’importe l’adversité. Il sourit. C’était un compliment. Et il se demandait s’il n’allait pas faire pousser lui aussi une citrouille dans sa serre. Il observa la jeune femme et fit un sourire. Est-ce que les roses étaient pour quelqu’un ?
- Il n’est pas trop tôt. Tout le monde le sait. Elles sont …, il réfléchit à comment l’exprimer, c’étaient les fleurs préférées de mon ex-femme. Elle est morte depuis longtemps mais j’ai pris l’habitude d’honorer sa vie et son existence.
Sa femme avait été la seule à l’aimer, l’aimer avec un grand A, l’aimer comme personne ne l’avait jamais aimé. Loup ou non, Asil n’avait pas eu une vie très facile. Elle avait été le phare dans la nuit, la lune dans son ciel, et quand elle était partie, il ne restait plus personne. On avait détruit la dernière parcelle d’humanité qui restait en lui.
- Cela sera avec plaisir. Elle adorerait l’idée.
Il ne pensait pas qu’il puisse rester une once d’esprit de son ex-femme. Elle n’était pas morte dans ce pays, elle n’était même pas morte dans ce siècle. Elle n’avait jamais mis les pieds dans cette roseraie. Elle n’avait jamais été là. Les roses étaient le seul lien qu’ils possédaient. La roseraie d’ici ressemblait à toutes les roseraies, dont celle qu’il avait construit pour elle à l’époque. Il sauta à son tour et suivit la jeune femme avec un regard vers la rue. Arrivant devant l’enseigne il sourit.
- Il faut que tu me rappelles tout ce dont tu as besoin.
Il l’entraina dans le coin des « potagers » et commença à regarder les graines avant de secouer la tête de manière désabusé. Son visage se contracta et il laissa les graines pour s’approcher directement de la zone ou des plantes, déjà grande et feuillis étaient présente.
- Je ne pense pas que l’on puisse commencer par des graines, commença-t-il avant de dire plus bas, en plus elles sont modifiées pour ne fleurir qu’une fois ce qui est nul, avoir des plantes, plus cher mais qui tiendront plus longtemps c’est le mieux. Comment est la terre et la place de ton potager de rêve ?
Il prit le temps de suivre une feuille de la main. Il n’avait cultivé que des roses depuis des années déjà … mais il savait comment faire et apprécier de pouvoir faire naître de ses dix doigts des plantes pour aider les autres. Pas seulement des roses. Il avait oublié qu’il aimait simplement planter et plonger ses mains dans la terre.
Les loups, comme la plupart des animaux sauvages, n'accordaient pas leur confiance facilement. Il leur fallait toujours un peu de temps pour s'apprivoiser, temps qui semblait ne pas important pour Asil. Il lui faisait confiance, alors même que son ami et Alpha lui disait de se méfier. Hazel de son côté était d'un naturel plus instinctif, et elle ne s'était jamais trompée. D'autant plus qu'elle s'était retrouvée avec Asil par la force du monde, alors elle n'avait aucune raison de se montrer méfiante avec lui. Le problème, c'est que la coylouve suivait ses sens sans vraiment les raisonner, ce qui pouvait la mettre dans une situation embarrassante où elle faisait quelque chose qui avait un impact sur les autres, alors qu'il était naturel pour elle.
"Des roses blanches. Pour le Serpent."
Hazel sourit à nouveau. L'Esprit étant un reptile albinos, elle souhaitait l'honorer dans son jardin, vu l'importance qu'il revêtait pour elle. Puis elle acquiesça quand il parlait des fleurs de potiron, visiblement touchée par cette idée. Le problème qu'il se posait alors dans son esprit était qu'elle se sentait l'envie de l'embrasser, tout en songeant que cela aurait des conséquences pour lui qu'elle n'était pas prête à assumer. Elle n'aurait même pas pu dire pourquoi elle en avait envie ni ce que cela signifiait pour elle, elle se contentait de ressentir. Et clairement, l'embrasser alors qu'il parlait de sa défunte épouse dont il n'avait jamais vraiment fait le deuil n'était pas un bon timing. À un moment plus propice, peut-être, lui dirait-elle ce qui lui traversait la tête.
"Elle te le rend, je pense. Il y a un esprit dans ta serre, mais ce n'est qu'un esprit de la nature comme on en trouve un peu partout. Il n'y a pas de fantôme mais il y a... Quelque chose. Quelque chose qui m'a attirée en tout cas, et qui semblait bienveillant envers toi. Je ne dis pas que c'est elle, mais peut-être un écho du lien qui vous uni, elle lui sourit tendrement et se rapprocha de lui pour soutenir son regard.Peut-être que votre amour était si fort qu'il a un peu tordu l'Univers pour garder une connexion entre vous. C'est rare, mais ce ne serait pas inédit."
Les mondes avaient leurs règles, mais elles étaient parfois enfreintes. Hazel se détourna pour observer l'horizon.
"Moi qui n'ai ma place dans aucun monde, je me sens toujours irrémédiablement attirée par ce qui me ressemble. Il y a quelque chose de rassurant à voir que même ce qui ne devrait pas être est, comme si l'on pouvait créer sa place lorsqu'on en a aucune d'attribuée."
Ni louve, ni coyote, ni réelle ni irréelle, elle n'était qu'un entre-deux constant qui avait trop essayé de s'adapter sans jamais réussir. Elle faisait parfois mal en suivant les bonnes règles, appliquées dans le mauvais endroit. Si elle se sentait mieux chez les esprits, c'était simplement parce qu'ils étaient plus ouverts avec sa nature fluctuante. Du côté de son père, elle avait fait face au mépris et au rejet. Du côté de sa mère, elle oscillait entre l'hostilité et le mépris, avec sa grand-mère qui la jalousait et son grand-père pour qui elle n'était qu'une preuve supplémentaire d'un moment de faiblesse. Elle serra légèrement la main du loup en songeant que Bran ne tolérerait vraiment pas le moindre rapprochement entre eux. Pire encore, les triplés avaient trop de capacités proches de la sorcellerie. Hazel n'était pas juste la faute de Bran, elle était son ennemie.
Arrivée dans le magasin, l'hybride avait laissé son nouvel ami la diriger. Elle observait toutes les étales avec attention, comme une gamine dans un magasin de jouets.
"Je n'ai absolument aucun matériel, et j'aimerais avoir un potager avec quelques légumes de base : des pommes de terre, des haricots, des carottes.. Des fraises aussi, et des mûres. Des tournesols et des roses blanches, et des fleurs de potiron... Après, si tu as des suggestions. Quant à la terre, elle est plutôt meuble et riche, elle a certainement déjà été utilisée il y a quelques années."
Elle avait reprit sa bonne humeur habituelle, amusée de se balader ici. Basil restait sagement sur ses épaules mais paraissait curieux de tout, et n'hésitait pas à osciller entre son humaine favorite et Asil pour observer son environnement. [/b]
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Clionestra
Lun 10 Avr - 15:37
Asil Montero
J'ai 1300 ans environ et je vis à Aspen Creek, dans la meute de Bran. Dans la vie, je suis un loup et je m'en sors pas super bien. → Plus vieux loup encore en vie. → Surnommé "Le maure" → Originaire d'Espagne. → Espère mourir depuis la mort de sa femme (Sarai) → Il adore les roses, on ne touche pas à sa serre.
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Asil savait reconnaître ses instincts. Son loup, bien que trop vieux pour être avoué, était apaisé quand il était en présence de la jeune femme. Il n’avait pas réellement besoin de plus. Les loups, surtout à son âge, devenaient paranoïaque, violent, instable. Donc la confiance était quelque chose que le vieux loup pouvait offrir quand il le ressentait ainsi. Loin des histoires d’esprit, c’était simplement des ressentis qui parcourait ses veines. Il nota les roses et sourit simplement en la suivant. Il ne connaissait pas la quantité, ni la zone, qu’elle possédait mais il pouvait y aller à l’aveuglette pour le moment.
Quand elle parla de sa défunte épouse, il eut à peine un sourire alors qu’il relevait les yeux vers le ciel. Un amour si fort qu’il tord l’univers ? Il savait qu’il l’aimait, comme un fou, mais le temps avait rendu cette amour si lointain. Quand il pensait à sa femme, maintenant, il ne pensait qu’à la souffrance de l’avoir perdu et n’arrivait pas facilement à se souvenir de leur amour. Il haussa les épaules plus désabusées que surpris par les paroles de la jeune femme.
- Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’au milieu des roses, c’est comme … être plus calme. On dit que je suis un « fou des roses » parce que j’en mets partout, mais ça apaise la bête en moi, et ça m’aide à tenir.
Alors même qu’il voulait mourir. N’était ce pas ce qu’il demandait, à corps et à cri, à Bran ? Le tuer ? Alors pourquoi tenir encore ? Pourquoi se mettre à mettre des roses pour avoir l’impression que tout aller mieux dans son monde ? Il pencha la tête vers la jeune femme, toujours en la suivant, et se demanda si elle avait aussi ressenti cette impression au milieu de la roseraie. Ce n’est peut-être pas le vestige de sa compagne, ni un fantôme ou un esprit, mais quelque chose le faisait respirer mieux que nulle part ailleurs.
- Je pense, fit-il doucement, que tu as au contraire une place dans les deux mondes. C’est ton manque dans l’un ou dans l’autre qui tends à être comblé.
Parce que l’univers fonctionnait comme les Hommes. Quand quelque chose était vide, il fallait le combler. La galaxie était du vide, alors on y met des planètes. L’océan est vide, alors on y met des poissons. C’était quelque chose qui faisait sens pour Asil. Sa femme l’avait manqué, il avait comblé son manque par les roses. Asil nota les informations avant de réaliser être venu à pied.
- Tu as pris une voiture ? Sinon, on se fera livrer. D'ailleurs la livraison est une bonne option
S’approchant d’un endroit, il trouva une borne qui permettait à tout le monde de faire des emplettes et de proposer un service de livraison. Il mit son adresse pour un souci de simplicité. Achetant des pans déjà fleuris de ce qu’elle avait demandé, et prenant deux fois plus de citrouilles que ce qu’il aurait dû. Pour le plaisir. Il ne prit pas les roses. Il rajouta l’achat de tout ce qu’il fallait pour mettre en place un potager. Rateau, pelle, etc.
- Je ne te prends pas de rose blanche ici. Il se trouve que j’en ai plus d’une pousse dans ma roseraie. Il suffira que je te la déterre pour la replanter. Elles seront plus solides et résistante que celle d’ici.
D’ailleurs, il savait qu’il allait commencer par prendre des plantes ici, mais que petit à petit ils les remplaceraient par des plantes plus robustes, qui passeront les hivers sans avoir besoin d’être materné avec un tissu d’hivernage. Asil sourit au furet. L’animal était carnivore, bien qu’il dévore des friandises et il ne pourrait lui faire une place dans le potager pour lui. Il parla rapidement à la jeune femme des plantes qu’il avait pris, et de pourquoi il avait choisi celle-là pour commencer. Cela suffirait et il finit par payer avant qu’elle ne le puisse pour se retourner.
- Demain, tout sera livrer chez moi, et je pourrais venir chez toi. Si cela te convient.
Bran avait dit à la jeune femme de ne pas venir chez lui ? Ok. Personne n’avait le droit de défier Asil quand il avait envie de faire quelque chose. Même pas ce trou du cul de Marrok. S’il voulait le tuer pour ça, soit, au moins Asil aura gagné ce qu’il voulait depuis des années.
"Tout le monde est un peu fou de quelque chose, au fond,elle lui sourit avec tendresse.Pour moi, c'est la musique instrumentale. Quand je me perds dans la mélodie, quand elle se mélange aux sons du monde, je me sens vraiment bien."
Quand elle n'avait plus à penser, ni à ressentir. Hazel aimait écouter, mais plus encore jouer et oublier tout ce qui l'entourait. Dans ce monde ci elle ne réfléchissait pas assez, elle était trop ailleurs, trop dans l'instinct. Mais pour les esprits elle pensait trop, ils n'arrivaient pas toujours à la comprendre... La musique lui permettait de lier les deux mondes et de se laisser emporter avec eux. Elle avait hâte que le loup répare son violon. L'hybride s'approcha d'Asil pour voir ce qu'il faisait, tentant de comprendre comment il choisissait ses plantes pour pouvoir s'en débrouiller après. Elle pencha légèrement la tête à sa remarque, le regard perdu dans la contemplation du vide.
"Tu serais bien le seul à le penser, alors."
Après tout, on lui avait toujours reproché cette ambiguïté constante qui résumait pourtant le sens de sa vie. Hazel n'avait pas perdu sa compagne comme le loup, mais elle avait été quittée par quelqu'un qu'elle aimait plus que tout parce qu'elle était trop entre deux, justement. Giulia ne supportait plus de la voir disparaître dans l'autre monde sans prévenir, ou de devoir l'aider à reprendre les pieds sur terre, ou de réaliser que lorsqu'elles ne s'étaient pas vu depuis quelques choses, pour Hazel cela faisait quelques années, et qu'elles n'avaient plus la même notion de temps. Et surtout, elle ne supportait pas que sa coylouve aime tant un autre quand bien même il s'agissait de quelque chose de très différent. Serpent n'était pas un compagnon mais une part d'elle, elle ne pouvait pas le renier. La changeforme secoua doucement la tête pour remettre ses pensées en place et se concentrer sur la question d'Asil.
"Pas aujourd'hui, non. Mais je te suis pour la livraison."
Avec trois voitures pour neuf personnes, il était difficile d'avoir un véhicule tous les jours. Hazel pouvait se déplacer en volant et mettait peu de temps pour aller travailler, alors elle était celle qui était le plus souvent à pattes. Docile, la jeune femme suivit son nouvel ami à travers le magasin jusqu'à la borne, mais elle n'eut même pas le loisir de s'approcher davantage qu'il avait déjà tout commandé et réglé. Pour la première fois Hazel échappa un petit grognement de mécontentement en foudroyant du regard le loup, rangeant son portefeuille de mauvaise grâce. Le furet, comme s'il avait étrangement compris, pépia bizarrement comme s'il riait de sa propriétaire. Il sauta naturellement sur l'épaule d'Asil, et elle lui tira la langue comme une enfant avant de sourire à nouveau.
"Je te remercie mais je comptais payer, tu sais. Je viendrai t'aider à tout emmener."
Même si elle n'avait pas particulièrement envie de défier son nouvel alpha, Hazel n'était pas du genre à obéir, et comme les ordres lui glissaient dessus sans jamais la contraindre... Elle sortit de la boutique en observant les alentours puis, mû par quelque chose qu'elle ne pouvait expliquer, elle se dressa sur la pointe des pieds afin d'embrasser la joue d'Asil. Ensuite elle fit quelques pas en arrière, l'air désolée.
"Je... J'adorerais rester avec toi plus longtemps, mais je dois y aller. Est-ce que je peux te laisser ramener Basil à Aspen Creek ? Il devrait retrouver son chemin à partir de là. Merci, Asil."
Sans vraiment laisser ni le loup ni le furet réagir elle tourna les talons, partant à petites foulées dans le sens opposé. Avant même d'avoir fini de tourner au coin de la rue elle disparut sans que personne ne le remarque, cédant à l'appel du Serpent en basculant dans son monde. Perché sur Asil, le mustélidé se roula en boule en attendant d'être ramené.
Basil était rentré seul, et toute la famille d'Hazel comprit en le voyant où elle était. La colère d'Amara fit crépiter l'air, titillant la louve de Gretel qui n'en avait pourtant que faire que sa sœur soit avec son esprit à la con. C'est ainsi que Bran, qui avait tout de même mieux à faire de ses journées, fut appelé un peu en catastrophe pour les apaiser. Les Nahele n'avaient pas encore officiellement rejoint la meute, cela nécessitant d'attendre la prochaine pleine lune, alors il devait faire garde-fou en attendant. Il était d'une humeur massacrante lorsqu'il retourna auprès de sa compagne, allant s'isoler dans son bureau où il alluma la cheminée.
Le lendemain, Hazel réapparut en plein milieu de la forêt, à mi-chemin de sa nouvelle maison. Pas vraiment d'humeur à affronter sa mère et toujours un peu perdue, comme chaque fois qu'elle basculait dans le monde des esprits, elle préféra prendre son apparence volatile afin de se détendre un peu les muscles. Le plus difficile, c'était toujours de se retrouver à nouveau bloquée dans un corps. Elle survola le domaine en long et en large jusqu'à repérer un camion de livraison qui crapahutait tant que bien que mal, et elle le suivit à distance en tournant autour de la maison d'Asil tandis qu'il réceptionnait son matériel. Dès que les livreurs repartirent, elle fit un joli piquet en direction de la maison et atterrit à même le sol à quatre pattes, celles d'une petite chatte tricolore qui s'étira longuement avant de miauler à l'intention du loup en trottinant vers le banc devant sa porte. Elle redevint finalement humaine sur celui-ci en l'espace d'un clignement d'oeil, en tenue d'Eve puisqu'elle n'avait pas apporté de vêtements de rechange -encore une fois-. Fait étrange, un large tatouage représentant un serpent et s'enroulant sur presque l'intégralité de son corps scintillait alors qu'elle ne l'avait pas la dernière fois, mais il semblait disparaître à mesure que les minutes s'égrainaient. Ses cheveux avaient également poussé de quelques centimètres, laissant apparaître sa couleur naturelle au niveau des racines -un joli brun chocolat, bien qu'elle préfère son bleu électrique. Elle semblait se réveiller d'un long sommeil.
"Ça fait un petit moment... Je suis contente de te voir, Asil. Désolée d'être partie si rapidement la dernière fois."
Pour le loup, cela remontait à la veille. Pour elle, à quelques semaines. Il était rare que Serpent la convoque plus que quelques secondes, quelques minutes tout au plus, mais il avait des choses importantes à lui transmettre cette fois.
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Clionestra
Mar 11 Avr - 20:50
Asil Montero
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Asil avait simplement hausser les épaules. Cela ne serait pas la première fois qu’il est seul à penser à quelque chose. Son explication tenait plus la route que celles des autres, et il décida que c’était maintenant un fait. Il ne préférait pas pousser sur le sujet et finit simplement les emplettes pour la prochaine fois. Asil avait simplement, une nouvelle fois, hausser les épaules pour l’histoire des paiements. Ce n’était pas comme si sa fortune, considérable vu qu’il était un vieux loup sans trop de hobby et qui se contenter de peu, allait en pâtir. Il la salua, restant un peu interdit devant son acte de tendresse. Il n’avait pas réellement l’habitude de temps de tendresse à son égard…
La fois suivante, Asil avait ressenti le retour de la jeune femme. Il ne se posait pas de question, observant son arrivé, nue et changé, il arqua à peine les sourcils et décida qu’il n’avait pas à lui poser de questions. Qui était-il pour faire un quelconque commentaire sur la jeune femme ? Il lui fit un sourire, et se dit que s’il était un ami, il pouvait au moins s’en permettre un :
- J’aime bien ta couleur de cheveux au naturel, elle fait … naturelle.
Ce n’était pas exactement ce qu’il voulait dire. Elle faisait écorce de forêt, il lui rappelait la nature et le moment où le loup courait à travers les bois, la forêt prenant la forme de la vitesse. Il y avait quelque chose dans les racines de la jeune femme qui lui rappelait cela et il sourit encore. Ouais. Elle lui rappelait le bois. Plus exactement, le bois derrière la maison qu’il avait eu en Espagne.
- Et pas de soucis. Tu arrives à temps pour mettre les mains dans le sol, reprit-il en faisant un clin d’œil. Sauf la plante dans ce pot…
Il désigna une pousse de potiron qu’il avait gardé en plus pour le rajouter dans sa serre.
- … Il faut tout mettre dans la camionnette pour aller directement chez toi. Je ne connais pas forcément le chemin alors je peux te laisser conduire, ou te dégourdir.
Il sous-entendait que si elle voulait continuer à voler et courir, il pouvait prendre le chemin jusqu’à chez elle en voiture et la suivre. Cela ne le dérangeait pas. Apprendre à conduire, des voitures, avait été une nécessité de ce nouveau monde technologique et … à l’inverse de Charles qui en était mal à l’aise, il ne ressentait pas de pression à s’enfermer dans un « bolide ». Même si parler de sa vieille camionnette empestant la rose, logique, comme un bolide était ironique.
- Tu veux me raconter ? rajouta-il simplement.
Il pouvait écouter, ou ne rien demander. Il pouvait poser des questions mais ne pas insister. Il pouvait aussi poser une question et voir à juger ce que la jeune femme désirée vraiment de lui. L’écoute ou l’oubli. Il pouvait apporter les deux alors qu’il prit le pot avec des tomates qu’il plaça directement à l’intérieur.
- Et sinon, j’ai des habits, pensa-t-il à proposer après coup.
Les loups n’étaient pas pudiques. Être un loup et pudique en même temps, c’était long et inutile.
Le commentaire du loup attira un sourire sur les lèvres de la demoiselle. Tout le monde se teignait les cheveux dans sa famille, cela faisait aussi partie du spectacle et c'était devenu une habitude, mais elle appréciait le compliment. Elle hocha légèrement la tête pour le remercier.
"Ça arrive souvent avec les couleurs naturelles."
Se permit-elle de le taquiner, visiblement amusée par la remarque maladroite. Le serpent sur son corps disparut totalement, et Hazel se sentit un peu mieux. Un peu plus réelle. Finalement elle se campa sur ses deux jambes en s'étirant une énième fois, puis elle repéra une veste abandonnée sur le fauteuil près d'elle et se permit de l'emprunter, dissimulant sa nudité dans le vêtement du loup. La veste lui arrivait tout juste à mi-cuisses et les manches étaient trop longues, alors elle les remonta avant de se rapprocher de la camionnette. Contrairement à ce qu'elle lui avait emprunté la dernière fois le vêtement ne sentait pas juste la rose, le parfum d'Asil s'y mélangeait subtilement et elle l'huma par réflexe. Il l'avait sans doute enlevé pour charger le camion, c'était étrange de porter à nouveau l'odeur de quelqu'un sur elle... Pour autant elle ne se laissa pas troubler davantage et s'approcha de sa livraison, décidant de commencer par les sacs de terreaux. Ils étaient lourds, mais elle était une louve et une fille du cirque, elle ne peinait pas vraiment à les déplacer. Il lui fallu un moment et la fin des sacs de terreaux pour qu'elle réponde de nouveau à Asil, elle semblait plutôt dans la lune. Hazel fit une petite pause pour repérer les fleurs qu'elle se mit à charger, tout en adressant enfin un regard à son nouvel ami.
"C'est... difficile à expliquer. J'ai toujours rendu visite à Serpent par l'esprit, mais il ne m'a presque jamais convoquée totalement. Quand ça arrive, le temps passe plus rapidement et ça impacte même mon corps,elle désigna les racines de ses cheveux.Quelque chose perturbe les esprits, et c'est lié à la meute de ma mère -parce que c'est à eux de résoudre ce genre de cas, Serpent s'est tourné vers moi à défaut d'avoir mieux sous la main. Je suis encore un peu trop... déphasée pour en parler de façon logique. Mais je crois... Non, je sais que Bran viendra bientôt me voir à ce propos, car ça le concerne d'une manière ou d'une autre,elle fit une nouvelle pause, fixant le vide, avant de secouer la tête.Non pas Bran, Samuel. Ça concerne Samuel, mais Bran sait. Ou saura bientôt. Les esprits ont peur de Samuel, ou l'inverse..."
Hazel paraissait sincèrement confuse. Les esprits ne donnaient pas d'informations claires, et bien que Serpent soit tout aussi capable de communiquer clairement que son frère Coyote, il avait la même tendance à parler par énigme et bouts d'informations disséminés ci et là. En outre, la coylouve avait dédié un certain temps à s'occuper des esprits agités, donc de là à se souvenir de tout alors qu'elle revenait à peine... Elle laissa Asil charger les derniers plans tandis qu'elle rangeait le matériel, puis elle tapa ses mains l'une contre l'autre pour retirer un peu de terre, ne souhaitant pas salir une chemise qui ne lui appartenait pas. Elle ne se sentait pas assez bien pour conduire, aussi préféra-t-elle aller s'installer sur le siège passager, se mettant en tailleurs en tirant légèrement sur la veste pour dissimuler son intimité. Elle n'était pas de nature pudique, mais elle préférait tout de même les vêtements.
"Avant qu'on y aille, j'ai deux questions qui n'ont plus ou moins rien à voir l'une avec l'autre. La première c'est : quelle genre de réaction aura ton loup si en arrivant ma mère commence à s'énerver après moi, puis, en conséquence, ma soeur qui défie à nouveau ma mère ? Et la deuxième c'est : combien y-a-t-il de mâles célibataires dans la meute pouvant se montrer... insistants avec ma mère, ma soeurs, mon amie ou moi qui n'avons pas de compagnon -ou compagne- ? Si tu penses que ton loup risque de poser problème, il faut passer chercher Bran pour désamorcer la situation -au cas où-."
Hazel n'aurait pu l'expliquer, mais elle était certaine que Bran était chez lui, voire qu'il attendait qu'on l'appelle à nouveau en catastrophe pour éviter qu'Amara et Gretel ne s'écharpent. Encore quelques jours avant la prochaine pleine lune, avant qu'il ne les intègre officiellement à la meute... Car il n'en avait pas parlé, mais Hazel le savait. Le sentait. Elle ne pouvait par contre pas expliquer s'il s'agissait là d'un moyen de les contrôler ou de les protéger, et peut-être même lui ne savait pas encore.
"Je vais t'indiquer le chemin."
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Mar 11 Avr - 23:46
Asil Montero
J'ai 1300 ans environ et je vis à Aspen Creek, dans la meute de Bran. Dans la vie, je suis un loup et je m'en sors pas super bien. → Plus vieux loup encore en vie. → Surnommé "Le maure" → Originaire d'Espagne. → Espère mourir depuis la mort de sa femme (Sarai) → Il adore les roses, on ne touche pas à sa serre.
Notes:
Moi : Adam, Stefan, Warren, Leah, Charles, Arianna Toi : Mercy, Daryl, Jess, Zee, Bran, Samuel, Anna
Il envoya la main dans les airs pour dire « Whatever ». Sa couleur était comme la nature, naturel quoi. Il était peut-être vieux mais il n’était érudit. Il n’avait jamais aimé lire plus que ça. Il n’aimait pas chercher des façons alambiquées de dire une chose simple… Il haussa les épaules à la fin. Un mot. Simple. Voilà … Les choses étaient simples, plus simples, ainsi. Il laissa le silence s’installer. Ce n’était pas un silence gênant. C’était un silence simple, calme. Qui ne le gênait pas en tout cas. Puis, la jeune femme se remit à parler. Il l’écouta attentivement. Essayant de comprendre, bien qu’il doute pouvoir appréhender toute cette histoire d’autre monde.
- Les loups normaux, et pardon du terme employé mais je veux dire ce qui sont simplement loups, ont toujours peur des esprits. Charles est différent. Bien sûr. Mais moi, en tant que loup, ce que je ne peux pas voir, ressentir, toucher, me perturbe un peu.
Et il était vieux. Il était assez vieux pour n’avoir aucun doute sur l’existence des esprits, fantômes et tout le reste MAIS s’il pouvait les éviter, lui il en était ravi. Il l’observa.
- Pour le reste, alors nous attendrons. J’imagine que tout viendra quand il le faudra.
Il fallait attendre. Ok. Il n’avait pas tout compris, et su que la jeune femme ne pourrait pas l’aider plus pour le moment. Il laissa le temps, continuant de remplir méthodiquement sa camionnette. Il la laissa se poser à ses côtés et ne fit aucun commentaire sur sa nudité. Il n’était vraiment pas dérangé par sa nudité mais il aurait pu lui proposer plus que son haut. Elle ne l’avait pas demandé non plus.
- Oula, commença-t-il, reprenons du début. Si quand j’arrive il y a un conflit entre deux louves dominantes, je briderais simplement mon loup et me repousserais. Je n’ai que faire de la politique des loups, et je ne compte pas me mêler d’une meute dans laquelle je ne suis pas.
Dans un autre cas de figure, s’il avait été dans la meute … Sa réaction aurait dépendu de sa place dans la meute et de la relation qu’il aurait eu avec chaque personne dans le conflit. Il savait assez bien contrôler son loup pour ne pas se mêler. Il savait pouvoir tout étouffer.
- Pour la seconde question. Le consentement est une chose importante dans la meute de Bran. Rares sont les loups qui pourront être insistants. Ils feront certainement par de leur désir de vous courtisez mais rien ne pourra être sans votre plein appuie. Il y a seulement trois loups que je ne conseille pas d’approcher, et les jeunes qui sont une petite dizaine. Les jeunes pourraient ne pas contrôler leur désire de revendiquer une femelle, mais ça ne serait pas à confondre avec de la stupidité.
Parce qu’il fallait être stupide pour vouloir d’une femme alors qu’on insiste ou l’oblige. Asil n’avait pas été comme ça … Asil ne serait certainement jamais comme ça !
- Mon loup ne posera pas de problème.
Il ne voyait pas pourquoi. Il ne voulait pas revendiquer la jeune femme, pas sans l’avoir courtisé et son consentement donc … Et il n’était pas dans la meute pour se mêler de leurs affaires. Il était un loup à part de la meute de Bran. Et puis … Depuis la discussion qu’il avait eu avec Bran, il n’avait aucune envie de le voir et de lui parler… pour dire quoi ? De ne pas y aller, ou leur parler, ou se lier avec les autres loups ? Asil était un loup comme un autre … qui ne supportait pas qu’on lui dise quoi faire.
- Sauf si tu veux que je les arrête. Je suis un loup dominant, et je ne connais pas ta famille pour savoir leur niveau, mais je peux les obliger à se calmer.
Bon, cela reviendrait à défier la louve, mais il pourrait bien le faire… Pour elle.
"C'est pour ça que la lignée des Kwanita existe. Je n'ai aucune idée du comment et du quand, mais je sais que les esprits se sont liés à eux pour régler les problèmes entre les réels et les irréels. Tangibles et intangibles plutôt, en fait. La plupart des esprits ne sont pas aptes à la réflexion, ce ne sont que des émotions et des sensations errantes, il faut parfois une aide extérieure pour les apaiser et éviter de graves problèmes."
C'était pour ça que Serpent l'avait choisie, elle. Elle savait les entendre, les comprendre et les protéger plus que bien d'autres. En outre, être une oméga était aussi un avantage vis à vis des esprits, que sa plénitude pouvait apaiser. Pour un esprit, mieux valait une oméga qu'une alpha, raison suffisante à Hazel pour ne jamais vouloir rencontrer son arrière grand-mère qui n'était certainement pas du même avis. Le silence lui avait permis de réfléchir un peu plus, de redécouvrir ce qu'était d'avoir un corps, de toucher, de sentir. Elle reviendrait peut-être à elle-même plus rapidement que d'ordinaire si elle était occupée.
"Ça me va. Pardon, mes idées se bousculent encore et je ne suis pas très claire. Je ne veux pas que nos différends t'impactent,elle tourna la tête, le détaillant de ses yeux d'or.Je ne veux pas risquer de blesser qui que ce soit, toi en particulier parce que tu n'es pas concerné par ces histoires. Mais donc, ne t'étonne pas si cela dégénère un peu. Je pense que c'est mieux si tu ne t'en mêles pas, tu es largement plus dominant qu'elles deux, mais tu fais partie de la liste des loups que nous ne devons pas approcher... Donc ma mère ne t'aime pas par principe, et ne va pas tolérer que tu t'impliques."
Cette fois, elle lui adressa un franc sourire. Hazel voulait les protéger tous les trois, surtout si elle était la cause du problème. La situation se réglerait d'elle-même en sa présence, Hazel ne souhaitait pas impliquer Bran non plus. Il devait encore réfléchir, faire brûler du bois dans sa cheminée en cherchant quoi faire, sans personne à qui demander conseil parce qu'il était trop fier pour admettre qu'il avait été mis en défaut par Sierra, qu'il avait manqué de loyauté envers sa compagne. La coylouve le laissa démarrer avant de lui indiquer le chemin à suivre.
"Ma petite-soeur n'est pas encore majeure, et à une époque cela ne posait pas de problèmes... Est-ce que des loups pourraient vouloir tenter leur chance avec elle ? Sinon, je m'inquiète surtout pour ma mère je t'avoue. Elle a perdu son compagnon l'année dernière, et je crois que la seule chose qui l'empêche de flancher, c'est son besoin de protéger sa famille. Mais... Mais si Bran décide de nous intégrer officiellement à sa meute, elle nous considérera en sécurité et cessera de lutter."
Quand Bran les intégrera, Amara cesserait de faire face, Hazel le savait. Et elle ne savait pas comment éviter à sa mère de s'abandonner au chagrin. Malgré leurs différends, Amara l'avait soutenue quand Giulia l'avait quittée. Au moins l'ex-compagne de la coylouve était-elle toujours en vie... Mais sa mère qui perdait l'amour de sa vie, tout ce qu'elle avait construit ? Elle se demandait parfois comment elle avait pu tenir jusque là. Elle nota mentalement les informations données par Asil pour les transmettre plus tard, rassurée de savoir que Bran les protégeraient au besoin. Elle ne s'inquiétait pas tellement pour elle-même, ne serait-ce que parce qu'elle était une très mauvaise compagne, suffisamment pour qu'on l'abandonne en tout cas. Quand le loup lui affirma qu'il ne serait pas un problème, elle lui sourit tout en appuyant son front contre la fenêtre.
"Je sais. Je me doute que Bran a de bonnes raisons de nous interdire de t'approcher, mais mon instinct prime sur ses paroles. Je me sens bien avec toi, je te fais confiance."
Avoua-t-elle à demi-mots. Ils arrivèrent assez rapidement chez elle, une maison tout en hauteur avec un large terrain qui n'attendait que d'être utilisé. Sur le porche, deux femmes avaient visiblement une conversation houleuse : toutes les deux la peau mate, mais l'une était le portrait craché d'Hazel mis à part la coupe de cheveux -des dreadlocks mauves opposées aux tresses bleues de la coylouve- tandis que l'autre était grande et mince, des cheveux teints en rouges tombant en cascade dans son dos. L'arrivée du véhicule les interrompit, Hazel ouvrit la porte et sauta aisément à même le sol.
"Attends-moi ici, s'il te plaît."
Ça ne rata pas. Amara s'approcha en furie de sa fille qui cilla à peine, insultant les esprits et leur foutu roi tout en vérifiant le moindre millimètre de son être pour s'assurer que tout allait bien. Gretel s'en mêla pour défendre sa jumelle, et le ton monta à nouveau. Puis elles repérèrent Asil qui devint de suite l'ennemi commun, sans pour autant s'approcher de la voiture. Tout ce temps-là, Hazel ne répondit à aucune question, bougea à peine, regarda dans ciel le vol des oiseaux. C'était toujours ainsi qu'elle avait agi par peur de blesser les autres en laissant poindre ses sentiments, elle avait rapidement compris que les dominants étaient affectés par ses émotions, alors elle essayait d'en avoir le moins possible en leur compagnie. Comme elle était paisible, cela gagna les deux louves qui se calmèrent peu à peu, tandis qu'Hazel leur accordait enfin son attention. Gretel jeta un regard inquisiteur à Asil, mais il lui suffit d'une parole de sa soeur pour se contenter d'un hochement de tête avant de repartir dans la maison. Amara resta incertaine un moment, avant de vérifier une dernière fois l'état de sa progéniture, puis elle grimpa dans sa propre voiture pour partir travailler. Les épaules de la changeforme se relâchèrent, elle poussa un long soupir avant de trottiner vers la voiture.
"Désolée pour la petite scène... Il n'y a que ma soeur à la maison, elle ne sortira pas. Je peux te laisser faire le tour pour trouver le meilleur emplacement ? Je vais mettre quelques vêtements."
La jeune femme retira la veste qu'elle lui rendit en le remerciant, puis elle galopa en direction de sa chambre. Elle revint quelques minutes après vêtue de basket, d'un legging de sport et d'une brassière aussi jaune que ses yeux.
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“Love thy enemies, it says in the scriptures. My foster mother always added, "At the very least, you will be polite to them.”