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LE TEMPS D'UN RP

I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge

Jo'
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Jo'
Dim 20 Fév - 15:59
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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"Il est mûr pour rencontrer Papa Knoth."

Savoir qui parle, allez. Yeux entrouverts. Un sol crade, du sang. Deux pairs de pieds : des souliers élimés et des bottes de cuir. Des jambes étendues dans le champ de vision - les miennes. J'ai mal à l'épaule, putain.

*

Matthews est assis presqu'étendu tant il est amorphe, le poignet attaché un peu plus en hauteur. Son corps sans vie est totalement effondré, sa tête brinquebale entre ses épaules, il n'est redressé que par cette traction du bras qui le tire vers le haut. Il a été salement tabassé et privé d'eau comme de nourriture. Le sang a déjà séché sur son visage en traînées grumeleuses tandis que des hématomes gonflent son arcade et sa lèvre supérieure fendue. Fatigue, faim et douleur lui empêchent toute protestation - et pourtant il touche au but, il va rencontrer Papa Knoth.

*

Deux semaines perdues dans ce trou à rats qui semblait s'être refermé sur lui. Il avait appris de nombreuses choses qu'il avait gribouillées sur un calepin dont les feuilles sont désormais illisibles puisque gorgées de son sang. Pêle-mêle, des listes insensées qui lui font sens.

Citation :
- 2 factions : Knoth et hérétiques ?
- gros flashs + ondes intervalles régulières
- 4h
- forte odeur dans lac vient des mines
- village : Knoth. mines : hérétiques. Veulent messie (moi)
- odeur = mercure
- rites sexuels dans mine par Vivian (la chef)
- Knoth bouffe bébés
- bcp grossesses
- "village des galeux" c'est où ?
- 4h : flash mort oiseaux + poissons alentours
- hallucination
- machine écartèlement église
- hallucinations asile
- disent "pluie de sang" va arriver
- hallu insectes
- dans mines têtes bizarres, bâtons dans le corps (hallucination ou pas ?)
- gens comme asile
- flash ttes les 4h = ondes asile ?
- pas Paulina !!!

Ainsi de suite jusqu'à sa capture.

*

Cliquetis de clefs sur le verrou à mon poignet, le bras retombe. La vache j'ai tout le sang qui revient dans la main ! Ca brûle, sa mère. Je me tiens, je grimace, deux gaillards m'empoignent. Allez, ouvre les yeux encore, doit bien y avoir une sortie de ce trou à rats. Il vont finir par manquer d'attention. Ce sera ma brèche. Paupières lourdes, arcade douloureuse, gonflée sûrement, ça gêne la vue.

Ok. Trois pairs de pieds. Deux pairs de bottes cette fois, de part et d'autre de mes baskets à moi, vu que les types me portent. On sort du sous-sol, la lumière arrache tout, l'Arizona c'est une fournaise. Je lève le regard. Un genre de haie d'honneur avec tous ces pequenots qui me regardent la bouche retroussée pour ce qui est, peut-être, ma dernière sortie en vie. Pas une ouverture. De temps en temps y a un fermier posté avec son fusil ou une fourche histoire de me tomber dessus si je pique une envie de liberté.

Oh non. Oh merde. L'Eglise du village. On va me faire voir Knoth à l'Eglise du village. Je réalise et je rue, un regain d'énergie pour sauver ma peau parce que j'en ai vus, planqué dans le confessionnal, des plus gaillards que moi se faire démembrer là-bas sur la roue. Je rugis et je donne tout ce que j'ai jusqu'à l'entrée des portes de l'Eglise, mon escorte de choc m'insulte et me tient tranquille. J'ai un feu dans tout le corps qui m'anime pour me débattre. Je brûle littéralement : la sueur dans les yeux me brûle, mon épaule dans le chahut me brûle, le sang dans ma bouche brûle, le soleil brûle ma peau, la terreur brûle mes reins, tout mon sang descend dans les jambes pour brûler d'espoir.

Mais en vain. On passe la double-porte et tout monte d'un cran en terme de solennité. L'angoisse elle aussi alors que, maintenant entre des murs, j'ai encore moins de chance de m'en sortir. Elle me paralyse complètement mais je perds pas tout mon sang-froid : dans la fraîcheur des vieilles pierres qui m'accueillent désormais, je vois mieux et agite mon regard dans tous les coins de souris potentiels d'où je pourrais m'enfuir. Il fait plus frais, c'en serait presque agréable.

Ouais enfin. Ca empêche pas Knoth de suer, un gros sale type qui se goinfre de progéniture humaine qu'il a lui-même engendrée, un salaud au dernier degré. Il m'attend avec d'autres gars qui font gaffe à ce que je me tienne bien, et évidemment, la roue d'écartèlement. Sa mère, j'vais crever, et pas tranquillement. J'me pisse dessus.

*

On installe Matthews sur la table et on sangle ses bras et jambes à ses extrémités. Un homme vient se placer près d'une manivelle qu'il n'aura qu'à tourner pour que les articulations se détachent simplement les unes des autres sur le corps du jeune homme. Il hurle, se débat une nouvelle fois, mais rien n'y fait. Knoth se positionne devant lui.

"On t'a attrapé aux alentours des mines, j'espère que le rituel de bienvenue des hérétiques t'a plu."

Le chef de village fait référence aux agressions lubriques et collectives dont Matthews a été la victime, sobrement inscrites "rites sexuels" dans ses notes. Le jeune homme se mets à pleurer des souvenirs invoqués par son bourreau désormais hilare.

"Nous espérions que tu serais le messie. Ezekiel me pardonne, j'avais besoin d'un Christ à sacrifier pour racheter mes péchés. Mais toi ... toi ... Tu es allé signer des pactes avec le Diable." Puis hurlant. "T'as signé le pacte avec ton putain de foutre là-bas, pas vrai ?!"

Matthews ne répond pas. Il sanglote et sait que tout est déjà fichu.

C'est alors que.

*

Une ombre à peine visible, juste un champ trouble. C'est ma vue ? C'est ma peur, ou la faim et la chaleur qui me font délirer ? J'allais crever et ... Ce truc passe, dénoue les liens de mes poignets et chevilles, renverse les villageois. Knoth se galvanise, à genoux, il scande "Loué soit Ezekiel !!" J'demande pas mon reste. Quoiqu'il se passe, j'en profite.

Je traverse un vitrail. Je cours à travers les bruyères. Trois types se jettent à mes trousses et je rejoins un champ de maïs où je disparais dans leurs silhouettes élancées. Mais en quittant le champ je croise cette grosse pute de Martha avec sa faux. Je sais pas d'où je tire cette énergie mais j'allonge les foulées, le sang cogne dans ma tête, la sueur se glace sur mon torse. Je cours, je cours, je fais que ça. Mieux crever dans le désert que de revoir qui que ce soit de cette contrée de barges.

Je suis perdu mais j'ai pu distancer Martha qui se refuse à courir. Je n'arrête pas de m'époumoner lorsque l'ombre revient face à moi. Je lui fais confiance - elle m'a sorti de là après tout - et la suit. Une colline à gravir au-dessus de laquelle mon amie immatérielle monte sans problème. Je m'arrache les mains et les genoux à grimper malgré les galets glissants. Et j'y arrive. Là, ma voiture, en plein dans le mille !

Le cadavre du type que j'ai tapé git toujours bien entamé par la chaleur et les insectes, mais j'en ai vu d'autres et de bien pires ces dernières semaines.

J'entre dans la voiture, fait cracher le moteur qui s'est grippé de tout ce sable, et démarre en trombe en manquant presque de m'embourber dans le sol. Sur la route, j'appuie frénétiquement sur "Appel" et mon numéro compose le dernier numéro joint.

"Scarlet Elkins directrice générale du Mount Massive Asylum. Merci de laisser un message et vos coordonnées."


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"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir" - Boris Vian
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.

Lan Mei détaille la grâce de la docteure Elkins et le cachet de son bureau. Ce sont deux savantes que pourtant tout oppose : la chinoise manipule la technologie et l'américaine les vies humaines, l'une est sulfureuse l'autre fait enfant sage, l'une n'a rien à perdre et l'autre ... a un enfant.

Sachant son mari concis et droit au but, Lan Mei préfère entamer la conversation.

"Merci d'avoir accepté de nous recevoir Mme Elkins. C'est un honneur de pouvoir travailler avec vous."

Sourire de circonstance de première de la classe.

"Nous étudions les moyens technologiques à même d'être développés dans les soins psychiatriques."

Elle étale sur le bureau de Scarlet, face à elle, un dossier en papier cartonné bleu dans lequel se trouvent quelques données informées au grand public un peu curieux - des choses comme le compte-rendu (évidemment falsifié à l'époque) de l'expertise de l'assurance.

"Suite à l'énorme incendie qui a presque mis à sac l'asile et tué malheureusement un grand nombre de patients et patientes, la Murkoff Corp. a déclaré une somme incroyable de pertes de biens technologiques. C'est assez de rare de voir autant de moyens déployés dans l'informatique pour des pathologies mentales, et puisque vous avez travaillé sous l'ancienne direction, nous aimerions savoir quelles méthodes techniques étaient utilisées pour les soins à cette période. Et si vous les utilisez toujours bien entendu."

Avant que la directrice n'ai le temps d'enchaîner quoi que ce soit, le téléphone sur son bureau sonne d'un appel redirigé depuis son portable. Dans le combiné, la voix paniquée de Matthews tonne dans le répondeur.

"Madame Elkins ! Scarlet ! J-je sais pas !! Ecoutez, je suis en Arizona !" Un sanglot. "C'est horrible ! Vous avez fait ça ? C'est vous ? Ca peut pas être vous ?? Ces pauvres gens, et moi ! Ces tarés ouais ! Putain !!" Il passe à la colère. "Ecoutez faut qu'on se voit ! Faut que je le dise ! Je fermerai pas ma gueule cette fois ! Ca a reprit comme à Mount Massive ! Pire !! Sur tout un village ! Oh mon Dieu ..." Il pleure à nouveau. "Je suis à la station service euh ... Pravada, ça s'appelle ! En Arizona ! Venez me chercher par pitié ..."

Le couple se regarde hagard. Ils avaient arrêté de monitorer leurs villageois ces deux dernières semaines puisque de toutes manières aucune perspective de Walrider ne pointait le bout de son nez. Mais un individu de l'extérieur était manifestement tombé sur toute l'affaire.


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Pyramid Rouge
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Soupirant lentement un sourire viens répondre à la jeune femme polie pour la forme. Son air stoïque ne bouge pas et pourtant son sang ne fait qu’un tour avant de se glacer dans ses veines. Malgré cela, elle a l’air aussi tranquille que l’eau d’un gour. Assise dans son fauteuil comme le serait une reine elle les regarde dans les yeux chacun leur tour. Les mains jointes sur l’avant de son bureau elle ne les lâche pas du regard et elle sait. Elle sait que leur identité est fausse. Quelques jours auparavant elle avait demandé à Anibàl un dossier complet sur les personnes travaillant au Lancet. Elle n’avait pas eu le temps avec sa petite à s’occuper de regarder le détail des noms, mais elle avait bien visualisé le trombinoscope. Vigilante elle pensait être un peu folle en demandant cela à son mari, mais le fait qu’aujourd’hui, en face d’elle, elle constate l’efficacité de ses tripes, ça elle ne s’y attendais pas.

Plus que cela si ses tripes n’avait pas mentit elle se sentait encore plus mal de sentir ses tripes de mère s’affoler. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? S’efforçant de rester glaciale la bile acide bouillonne dans son estomac et pour cause… Sa petite est en danger, elle le sait déjà. Être loin d’elle est insupportable et ressentir ça l’est plus encore car ça l’empêche d’être optimalement efficace à son travail, une torture pour la rigidité sans faille de ses exigences personnels auprès d’elle-même. Il faut réfléchir bien et vite, comme d’habitude. D’ailleurs heureusement qu’elle en a l’habitude.

Regardant ses inconnus elle détaille leur traits et en les écoutant l’air de rien tout en regardant leurs plans elle réfléchis à qui ils peuvent être. Les viscères à l’appogé de leur acidité se retenir de vomir pouvait devenir une prouesse Guinness record… S’apprêtant à répondre le désastre commence.  Une voix hurle de son combiné répondeur qui prend automatiquement les messages. Regardant le téléphone elle décroche le combiné mais ne parle pas, . Elle fronce légèrement les sourcils mais ne semble pas plus affolée que cela devant le couple, pourtant elle est réellement désarçonné par cet évènement perturbateur. Malgré que la prise de message se fasse maintenant dans le combiné collé à l’oreille de la directrice, celui-ci est suffisamment mal réglé pour que le son,  restant assez fort permette aux deux fouines inconnus de distinguer ce qu’il se disait. Finalement elle raccrocha.

- Veuillez m’excuser. Voici les aléas dans un asile.  Voyez-vous nos patients pour les plus stable, sont en régime  semi-collectif, ils ont accès a différentes activités de groupes, néanmoins certains continue de faire des blagues en utilisant les combinés des infirmiers relié à mon bureau.

Souriant, elle reste prudente et à trouver comment coincé les deux importuns. Se levant, elle les regarde pour les inviter à faire de même.

- Pour vous répondre miss Keane, je pense que la technologie ne peux pas guérir un esprit malade. Rien ne peux remplacer la thérapie orale avec un psychiatre. Cependant est-ce que ces comptes de Murkoff sont véridique ? Effectivement ils le sont. Avant l’incendie, la Murkoff avait préparé des lieux adaptés à la réhabilitation des patients en zone social, ne trouvant pas suffisamment de personnel adéquat pour surveiller et mettre en place ce traitement ils ont investit dans des caméras de surveillances et beaucoup d’ordinateur dernières générations pour distinguer les problèmes et faire agir du personnel compétent en fonction des incidents.  

Un sourire aux lèvres, elle leur tend un porte document qui contient divers feuille vérifiant et expliquant ce qu’était le programme. Elle laisse Lan Meï le consulter avant de le récupérer et le ranger. Reprenant d’une voix douce elle à trouvé une alternative idéale.

- Je suis navrée messieurs dames mais je vais devoir écourter notre entrevu, il est de mon devoir de directrice de vérifier pour mes collègues, mes patients et mon personnel que tout vas bien. Reprenant sa respiration elle bip l’un de ses psychiatre. Néanmoins, je serais vraiment déçue que vous repartiez bredouille à cause d’un léger imprévus. Je viens de biper l’un de mes meilleurs éléments, il vous fera visiter l’aile de réhabilitation. Vous pourrez y voir comment sont traité nos patients et l’opulence du système de surveillance qui garantie la sécurité des patients et du personnel.

S’avançant vers la porte elle reste agréable et souriante. Rien de la trahit d’inquiétude, rien. Voyant au travers de la vitre de sa porte son collègue arriver elle  regarde une dernière fois les inconnus se faisant passer pour des journalistes. Afin d’éviter qu’il refuse, ce que s’apprête à fait Paul Saunders, elle poursuit.

- Vous qui êtes si heureux de travailler avec nous, vous ne pouvez pas refuser.

Ravalant ses mots Saunders sourit et hoche de la tête. Les laissant sortir de son bureau elle y fait rentrer son collègue et ferme la porte quelques minutes. Il s’agit d’un homme d’age mûre qui connaît Scarlet depuis son arrivé, d’ailleurs il avait été l’un des premiers a travailler avec elle. Ils se font confiance et Elliot Brawmd été derrière Scarlet lors des fâcheux évènements de la Murkoff. Chuchotant elle lui décrit ce qu’il doit faire avant de le laisser sortir.

- Je compte sur toi pour être irréprochable. Fais leur la visite du secteur B la plus longue et détaillé que tu puisse. Si ils veulent des choses à dire dans leur stupide revue donne leur de quoi se mettre quelque chose sous la dent. Je te fais confiance et nous n’avons plus rien a cacher ici. Si ils te demandent je suis dans l’aile 0…

Hochant de la tête il ressort tout feu tout flamme prêt à engager la visite aux deux individus. Les regardant partir avec un sourire elle ferme son bureau à clé avant d’aller dans le secteur 0 vérifier que Paulina et Brodie vont bien. Paulina dort et Brodie semble éthéré. Lui prenant la main doucement elle lui confie qu’elle reviendra plus tard. Donnant ses instructions à l’infirmier en charge du secteur 0 bien caché elle saute bientôt dans sa voiture pour rejoindre Matthews.

Prenant son portable en roulant a tout allure elle est plus inquiète que jamais et sent que quelque chose va arriver à leur fille. Elle appelle son mari.

- Anibàl putain répond...

Elle rappelle jusqu’à tomber sur lui qui lui gronde dessus de l’appeler maintenant.

-Anibàl je t’en pris appelle le centre de soin de Penny et ses gardes du corps…

Complètement inquiète dans sa voiture se relâche toute sa pression et dans ses yeux montent les larmes. Son estomac est si noué qu’elle devient toute rouge et se met à pleurer en conduisant. Parce qu’au fond elle a compris beaucoup et plus le temps passait plus elle comprenait ce qu’elle avait réalisé… Les expériences continuait belle et bien et elle en mettrait sa seconde main a couper que les deux inconnus dans son bureau étaient liés à tout cela. Anibàl rétorque sans vouloir faire ce que lui demande sa femme, mais sa voix trahit maintenant qu’elle pleure et elle cri alors sur lui.

- Putain Anibàl je t’en pris vérifie !  J’ai un mauvais pré-sentiment mais je suis coincée… Rentre, je t’en supplie j’ai besoin de toi…


- Scarlet bon sang, calme toi. Je ne sais pas si je vais pouvoir me libérer explique moi qu’est-ce qu’il se passe, je vais vérifier que Penny va bien même si je suis sûre que oui, elle a deux garde du corps avec elle en permanence.

- Je peux pas t’expliquer j’ai pas le temps je suis au volant, mais quelque chose d’horrible va se produire. Je t’en pris vérifie qu’elle va bien et envoi moi OK par message, l’établissement ne me répond pas depuis tout a l’heure ni Olivia...

Sans plus attendre elle raccroche et balance son portable à clapet sur le siège passager. Elle roule à tout allure pour aller récupérer Matthews et garder l’avance qu’elle avait pris sur ceux qui pensait la berner. Arrivant à la station essence elle récupère Matthews et rétablie le chemin en sens inverse, néanmoins par précaution elle utilisera des routes plus alambiqué pour éviter de croiser les faux journalistes qu’elle pensait en lien.  Les yeux rivés sur la route, elle avait encore le visage rouge et c’était impossible de ne pas voir qu’elle avait pleuré. Désastrée par l’état de Matthews elle lui dit avant qu’il ne s’énerve ou commence à l’embrouiller.

- Je ne sais pas exactement ce que vous avez vu et j’aimerais que vous m’expliquiez, mais avant sachez que je ne suis pas responsable de tout ça… ça recommence hein, c’est bien ça ? Paulina est à mon asile elle allait bien avant que je parte, je vais vous emmenez à elle et vous soigner. Faites-moi confiance sinon nous n’arrivons à rien.

Le regardant dans les yeux un instant en roulant à tout allure, les larmes dans ses yeux bleus les rendaient plus expressif et sincère que jamais.

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Lun 21 Fév - 1:00

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
Sous leurs identités secrètes les deux époux ou du moins Feng se sentait infaillible. A vrai dire il était certain que Scarlet avec le temps et sa maternité c’était ramolli et il en avait eu la preuve avec certaines faille qu’il avait découvert. Laissant Lang Meï s’occuper de démarrer la conversation il restait dans son personnages et souriait sortant a mesure qu’elle parlait les preuves à l’appuie. Cela se faisant il observait les moindres détails du bureau de la psychiatre et également il essayait de retranscrire les gestes de Scarlet.

Au final il s’était sentit un peu prétentieux  en la pensant ramolli quand il la voyant si apaisée et pleine de sûreté. Pendant la plupart du temps de l’entretien il l’a trouvait idiote et bien portante pensant vraiment que leur couverture n’était pas découverte et qu’elle avait perdue en vigilance la pensant réellement apaisée alors qu’elle était en danger à un point qu’elle n’imaginait pas. Feng pendant deux semaines avait tout mis en œuvre pour forcer la main à Scarlet à la fin de l’entretien pour découvrir qui était le Walrider qu’elle protégeait. Son intention était simple, lui demander de choisir entre un patient et son enfant…

Seulement que fut sa surprise lorsque son téléphone commença à compter un message hiératique et terrible. Ayant sursauté de surprise, les deux époux avait de la sueur sur le front car si il avait entendu le début du message ils n’étaient pas certains de la fin vu que Scarlet avait récupéré le combiné. A la suite de cela son envie première fut de fuir cet endroit pour retrouver le centre de contrôle ou ils travaillait et vérifier que tout allait bien… Lui qui se pensait si infaillible fut un peu vexer dans son ego de voir que Scarlet n’avait en rien perdue ses capacités d’anticipation et de défense. Au moment ou elle les mis entre les mains de l’autre psychiatre il avait compris son plan et surtout il avait compris qu’elle savait qu’ils n’étaient que de faux journaliste. Si ils partaient cela grillerait leur couverture car aucun journaliste ne refuserait une opportunité en or comme celle qu’elle proposait...

Il profita qu’elle soit encore dans son bureau en train de s’entretenir avec son collègue pour souffler et manifester son mécontentement en chuchotant à sa femme.

- Quel gârce… elle à compris Meï. J’ai peur qu’on ne soit découvert, il faut que nous fassions attention… J’espère vraiment qu’elle n’a pas menti mais je sent qu’elle est aussi doué que ce que nous a dit Blaire… Il faut absolument qu’on trouve qui est le Walrider au milieu de la perte de temps qu’elle va nous imposer avec cette visite grotesque qui ne nous montrera rien de probant…  

Commençant la visite Feng essayait de trouver le moindre détail mais rien… rien d’autre qu’un établissement psychiatrique exemplaire, c’était presque terrifiant. Un endroit ou on aurait jamais pu croire qu’il y ai eu des expérimentations inhumaine… Très vexée de s’être sur estimé il avait tendance à ressasser et peiner à aller à l’essentiel. Pendant la visite qui durait déjà depuis presque plus d’une heure il reçu un message qu’il constata brièvement pendant que Meï se confrontait au mur qu’était l’homme qui leur faisait visiter, une vraie muraille qui ne laissait couler aucune information compromettante. Après avoir regardé son portable, l’homme semblait de nouveau plus serein et il pris alors la main de Meï pour lui signifier d’arrêter de se prendre la tête en posant des questions à la muraille…

Une fois sortie de l’établissement et presque à leur voiture Feng regarda Meï.

- Mon pot de vin à porté ses fruit. La gamine à été touché... ça va nous laisser un peu plus de temps pour trouver qui est ce putain de Walrider qu’elle protège et voir si il y a un intrus chez nous...

Un sourire aux lèvres en entrant dans la voiture il regarda sa femme.

- Tu as vu quelque chose toi pendant cette visite et cet entretien idiot ?

Quémanda t-il l'air désespéré d'avoir été semi battu par Elkins... Cependant il restait confiant car il avait une petite longueur d'avance sur elle malgré tout...
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J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



?? :copyright: ??
Une pompe diesel et sans plomb, un vieux pompiste et sa fille, un cric et du liquide à vitres : voilà toute la somme qui compose la station Pravada. En état de choc, conduisant d'un main et téléphonant de l'autre, le pied au plancher pour s'éloigner de Temple Gate le plus rapidement possible, Matthews manque presque d'emboîter la voiture dans la station service. Il ne prend pas la peine de se garer et sort, tremblant, haletant, boîtant. Ses yeux totalement hagards témoins d'avoir été ouverts trop grands sur des horreurs insoutenables, le sang qui macule son visage comme son flanc et cuisse droits et la crasse impossible dont il est affublé alarment la fille du propriétaire à sa caisse. "Vous êtes blessé ?" Sa voix et la stupidité de sa question donnent la panique qui la secoue. Matthews ne répond pas, il continue d'observer autour de lui comme une bête en fuite, refusant tout contact physique, et entre dans la petite boutique de la station.

La jeune fille court lui chercher de l'eau. Si le vigile ne daigne pas desserrer ses lèvres, ce n'est pas tant par choc que par crainte : il sait qu'il a mis sa famille en danger en faisant ses recherches ici (est-elle déjà morte, capturée par Blaire ? Qui sait ?), peut-être même que cette station est un genre de garde-frontières qui se charge d'achever tous ceux qui quittent Temple Gate, pour que le secret ne s'échappe pas avec des témoins. Et il a appelé Scarlet par réflexe puisque le dernier numéro dans son journal d'appel était le sien, mais il n'a pas la confirmation qu'elle ne soit pas derrière tout ça aussi.

"Tenez. Vous vous appelez comment ?"

Il hésite, trempe les lèvres dans son verre et y laisse une vape de sang.

"... Eric. Mittersheim."

Il se protège derrière un faux nom. La jeune fille l'examine sous toutes les coutures, il a l'air de revenir d'un passage à tabac : elle n'est pas dupe.

"Vous venez de ... là-bas, pas vrai ?"

Les yeux du jeune homme croisent les siens, anxieux. Elle le rassure.

"Vous n'êtes pas le premier dans ce genre d'état à venir ici. On est la dernière station, pour pas dire la dernière marque de civilisation, avant le village de Mormons plus loin. Ca fait quelques années qu'on a régulièrement des oiseaux morts, des gens mal en point, agonisant ou eux aussi décédés, qui échouent à la station. Chaque fois qu'on fait venir la police ou les pompiers -
- Non !
interrompt-il. Les appelez pas, j'vous en prie.
-  J'allais pas le faire, Eric : mon père est absent alors rien ne m'y obligent. Les forces de l'ordre viennent toujours pour embarquer nos échoués mais on entend plus jamais parler de ces personnes. Moi j'arrête pas de dire que c'est louche."


Un temps. "Louche" : quel euphémisme.

"Quelqu'un va venir me chercher, vous en faites pas.
- Si vous voulez vous nettoyer en l'attendant, les toilettes sont derrière moi. Tenez, emmenez ça,
ajoute-t-elle avec bienveillance en lui tendant une trousse de premiers soins."

*

Matthews plonge sa main dans sa poche et constate derechef qu'elle est trempée. Il en sort ce qui était son bloc-notes, mais qui se décompose entre ses doigts, le papier gorgé de son sang. Il n'a plus la liste qu'il avait dressée, et si ses plaies n'étaient pas si réelles et douloureuses, il aurait peut-être pris cette histoire pour un cauchemar. En descendant son pantalon, il constate qu'au dessus d'un énorme hématome à sa cuisse se répand du sang depuis la hanche, coulant jusqu'au genou. La peau aurait cédé sous les coups de latte. Il retire ensuite sa chemise, constate que ses côtes sont tuméfiées. Il a des traces de strangulations autour du coup - voilà ce qu'il déteste le plus, car elles lui ont été faites par Vivian lorsqu'il a atterrit dans la mine et pendant ... Il refuse d'y penser. Il empoigne d'une serviette et éponge d'abord son visage, puis son torse. Dans la trousse de soin, quelques pansements fins, appelés strips, l'aident à rejoindre les deux bords de sa lèvre fendue. Il éponge sa jambe et applique une gaze stérile sur sa hanche. Il remonte son pantalon : le mélange de saleté, d'urine et de sang l'en répugne mais il le faut bien.

*

A son retour de la salle de bain, dans laquelle il a en réalité dissocié durant plusieurs heures, il est accueilli par un sandwich au jambon low cost. Il se rue dessus. Lui et la jeune fille ne parlent pas jusqu'à l'arrivée de Scarlet ; tous les mots sont de trop, et ce non-dit silencieux enveloppe épaissement le quotidien de la station depuis plus de trois ans. La fille du pompiste fait avec.

"C'est pour moi, dit Matthews reconnaissant la voiture de la Docteure. Quel est votre nom ?
- Jenny.
- Quoi que vous fassiez Jenny, n'écoutez jamais votre curiosité. N'allez pas là-bas, ne rentrez en contact avec personne qui vient de là-bas, et ne dites rien aux autorités. Merci pour tout."


*

Le sentiment habitant Matthews dans l'habitacle de la docteure est difficilement descriptible. Cette personne dont il se méfie corps et âme est pourtant celle qui vient de rouler sept heures pour venir le chercher. Elle sait, quelque part, ce qui est en train de se jouer. Mais le jeune homme prend sur lui : elle lui annonce que Paulina est à son asile. Il oscille entre craindre le pire pour elle entre ces murs qu'il connaît porteurs d'Enfers, et ne pas avoir d'autre choix que de s'en remettre à Scarlet. La nuit est désormais tombée, ils ont de la route jusqu'au petit matin.

Après plusieurs heures de mutisme, Matthews sonne enfin sa voix éraillée.

"... c'est pire. Pire que l'hôpital. Ils ont un truc de grande portée pour aller du village jusqu'aux mines. Ils pourraient faire ça à l'échelle ... d'un pays, si ça se trouve."

Il pense à Paulina, c'est tout ce qui parvient encore à le réjouir. S'il avait fait confiance à la docteure Elkins, il n'aurait pas passé ces deux semaines.


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Lun 28 Fév - 9:35
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.

En couleur, dialogue en mandarin.

La réjouissante nouvelle de Feng au sujet de la petite Elkins-Gallinger tempère ce sentiment d'entourloupe causé par la fausse et interminable visite. Lan Mei rejoint la voiture presque dans une goulée d'oxygène.

"Le plus important c'est ce qu'on n'a pas vu. Le plan qu'on nous a donné ne correspond pas aux images satellites que j'avais récupérées. Quant à son laïus du 'Je pense que la technologie ne peut pas guérir un esprit malade', elle n'y croyait pas si fort sous le giron de Wernicke." Un soupir, elle s'adosse à la voiture. Dehors, le temps est doux. "Sur les photos vue du ciel, il y a un petit lotissement de bâtiments cubiques et plus récents que l'asile qui jouxtent l'hôpital principal. Je mettrai ma main à couper que c'est la fameuse Aile 0 que Scarlet cherche à protéger, j'ai cuisiné le doc qui nous faisait la visite mais rien à en tirer. Néanmoins ..."

Elle dégaine son téléphone et montre à son époux les photos discrètes qu'elle est parvenue à prendre dans un habile détour de diversion. "Pendant qu'on visitait les extérieurs, les cours et les jardins, j'ai vu qu'il y avait un chemin goudronné qui longeait la grille extérieure, étant donnée la direction qu'il prend, ça pourrait correspondre à nos fameux bâtiments." Un sourire tendancieux. "Et puisque j'ai bien fais mes devoirs, je me suis intéressée aux résultats de recherches de l'aile de Scarlet quant au Walrider à l'époque Wernicke : il y a les constantes d'une patiente Jane Doe hyper concluantes, et ..." Elle ouvre sa portière et sort un dossier. "... cette patiente pourrait être la Paulina Gallinger qui a survécu il y a quatre ans et qui a été désinstitutionnalisée par la docteure Scarlet Elkins selon ce registre. Tu me suis ?" Sourire satisfait, elle embraye. "Si cette Paulina aux résultats sensas' est quelque part, c'est ici, et certainement dans l'aile 0. On devrait revenir pour tirer ça au clair. Avant ça ..."

Elle entre dans la voiture, côté passager. Feng prend le volant. "Je te propose qu'on rentre au labo. C'est peut-être rien mais si le coup de fil est ce que je crois, il s'pourrait que quelqu'un d'extérieur, et qui connaît Elkins en plus de ça, soit entré à Temple Gate. Je connais pas grand-chose d'autre en Arizona qui pourrait angoisser quelqu'un à ce point."

Lan Mei repense alors aux propos de Blaire lorsqu'elle lui avait innocemment questionné sur Scarlet, au moment où la conversation ne devait porter que sur de simples grossesses calamiteuses. "Qu'elle ne vous dévie pas de ce pourquoi je vous paie." Si ça part en sucette, la colère de Blaire - et sa punition - serait aussi noire que son âme.


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Dim 6 Mar - 12:11
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Sept heures de route un nœuds d’inquiétude dans le ventre, c’est long. Très long.  En prenant les routes les plus directes sans s’arrêter que pour prendre plusieurs café en distributeurs, la psychiatre avait eut plus que le temps de faire redescendre sa pression. Cependant, pas de message de son mari. Pas de réconfort et de sûreté de savoir qu’elle ne fait rien risquer a son enfant en s’éloignant d’elle ainsi. La respiration haletante de l’adrénaline remplacé par les souffles sulfureux d’émanation de nicotine, sa voiture devenait un cimetière de brouillard. L’odeur acre du tabac emplissait chaque plis de cuir de l’intérieur de sa voiture malgré qu’elle ouvre les fenêtres. Au bout de plusieurs heures de trajets la panique avait repris le dessus alors que presque sept heures après avoir contacté son mari elle n’avait toujours aucune nouvelle.
Quel enfer d’avoir un enfant, quel enfer d’avoir une faiblesse lorsqu’on est une femme de pouvoir. Terrible et pourtant bien vrai. Elle mentirait si elle disait qu’elle ne le pense pas.

Retournant son regard sur la route du retour, elle ne fume pas, par respect et parce que son cendrier est pleins et le cadavre de son paquet restant sur une rigole le tableau de bord la juge encore…
Toujours belle, elle l’est bien moins que d’ordinaire car son visage est rouge et son maquillage n’est plus intact. Peut-être est elle encore plus belle au final car transpire ici dans l’habitacle, une Scarlet bien plus naturelle. Privilège rare qu’un seul homme sur terre se plaît à connaître. N’osant pas détailler son passager elle sait qu’il souffre et sent d’ici l’odeur métallique du sang, de la transpiration, la pisse,  et la terre qui ravage ses vêtements. Elle n’a rien pour qu’il se change, elle n’a rien pour qu’il se sente mieux, elle ne peut l’aider qu’en roulant au plus vite. Sa question reste longtemps sans réponse et lorsqu’il répond, elle sait que Murkoff doit disparaître.

-Je vois...

Dit-elle avant de retourner dans un silence de réflexion. Devait-elle lui raconter la rencontre fortuite ? Ne devait-elle pas ? Comment savoir, comment faire confiance à quelqu’un qui nous déteste ? Roulant dans la nuit, le silence est apaisant tout comme la nuit qui les engloutit dans des ténèbres presque rassurant grâce au véhicule.

- Matthews, nous devons êtres honnête l’un avec l’autre. Sinon ça ne marchera pas. Sinon, Murkoff gagnera cette fois. Il gagnera contre moi, contre vous, contre Brodie, contre Paulina et même pire. Nous avons de la chance d’être encore en vie et presque libre aujourd’hui...

Le discours en demi-teinte Scarlet était trop inquiète pour pouvoir opérer un choix. Puis, alors qu’ils  roulent le portable à clapet de la docteure vibre et s’allume. Dans le par-brise, elle distingue la lumière et tourne un regard inquiet vers l’objet. Elle veut savoir mais elle ne veut pas qu’il sache, elle veut savoir mais elle ne veut pas s’arrêter ni les mettre en danger. Si il ne dit pas « OK » elle deviendra folle de rage et de chagrin. Sa gorge s’obstruant, elle ravale sa salive et fixe la route, il
n’y a plus beaucoup de parcours, elle hésite de multiple fois et finalement entre deux feux elle voit le fameux «OK » s’afficher. Respirant de nouveau elle rompt le silence.

- Depuis qu’il y a eu l’incendie à Mount Massive, Murkoff n’a plus aucun droit sur l’asile et me les a céder en échange de mon silence car ils savent qu’ils ont un autre moyen de pression sur moi et donc : que je garderais bien leur secrets à leur place. Malheureusement je n’ai pas eu le choix même si j’admets que cela peut sembler être du simple opportunisme de ma part. J’aime savoir qu’au moins, mes patients ne souffrirons plus.  L’asile ne représente plus rien pour eux. Même si c’est difficile à croire nous y sommes en sécurité...

Ayant trafiqué les travaux dans le dos de Murkoff ils ne pouvait pas savoir qu’elle avait prévu une solution de repli.

-J’ai fait construire des petites zones de réhabilitations, certaines avec de vrais patients et d’autres privées avec mes réfugiés de Murkoff dont Paulina. Pour quelqu’un de l’extérieur il serait difficile de savoir lesquels sont privés lesquels sont public. Vous y êtes le bienvenu si vous le souhaitez Matthews… Vous pourriez y penser vos plaies et constater pleinement que nous sommes dans le même camp avant de vous jeter dans la mêler.

Les fards brillent dans la nuit tandis qu’ils arrivent doucement à Lake Country.

-Il nous faudra bien réfléchir avant d’oser agir.

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Dim 6 Mar - 17:35

Paulina

Gallinger
ID 197-PG

J'ai 30 ans et je vis à l’asile Brookhaven  dans le Colorado... Dans la vie, j’étais assistante dans un bureau et sur le point de toucher l’intégralité de l’héritage  de mon dernier parent -au détriment de mon frère -  selon son souhait…  décédé il y a peu , et je m’en sort mal. Sinon, à cause de mon innocence et mon inexpérience , je suis sénile et enfermée à mon triste sort dans un asile.


???[

 superschool48 -Deviant Art

Une semaine plus tôt environ:

Cents ans c’est long pouvait-on se dire en lisant le conte de la belle au bois dormant. La réflexion lui était souvent apparut enfant alors qu’elle adorait les histoires de princesses. Princesse d’un homme riche à sa façon son innocence ne venait pas de nulle part. Cents ans c’est long, long comme lorsqu’on se trouve sous la forme fantomatique du Walrider. Allongée par terre les yeux fermés, impossible non impossible de dormir à nouveau. Fait-il jour ? Fait-il nuit ? Peut importe le temps n’a plus besoin d’avoir de sens.  Les yeux maintenant ouverts il lui faut un moment pour comprendre en fixant le plafond qu’il fait jour et qu’elle est de chair et d’os. Tournant la tête sans qu’elle quitte le plancher, elle distingue la chevelure blonde de son chevalier. Souriant elle se tourne sur le coté prenant une posture de haricots les mains sous la joue.

- Cents ans c’est long. Tu pense qu’après avoir dormi cents ans la belle au bois dormant n’arrivait plus a dormir ?

Posant la question pour Brodie qui est tourné dos a elle dans son lit, il ne bouge pas. Planté prostré dans une dépression totale,  Scarlet n’est pas beaucoup là. Elle fait ce qu’elle peut elle fait de son mieux mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit pas à ramener le chevalier. Ses mots raisonne d’une non réponse dans la pièce, alors l’écho lui pose la question à elle qui se retourne sur le dos pour y réfléchir les yeux figé sur le plafond, la mémoire en berne, le cerveau en coton gorgé d’eau.

- La sorcière est si douée … Deux maléfices en un elle a fait.

En silence elle fait une pause ne dis rien mais continue par la suite.

- C’est évident ! Comment dormir après avoir dormi une semaine ? Non, cents ans ! Pourquoi dormir quand on ne peut pas ?

Se relevant sur les fesses en déclarant sa découverte elle reste ainsi, nébuleuse et pense sans penser. Pourquoi vouloir dormir ? Impossible de le savoir, impossible de se souvenir. La mémoire n’imprime plus. Elle n’imprime plus que des demi-page, alors les précédentes n’ont pas de sens avec les suivantes...

Observations comportement :

Se mettant bientôt à quatre pattes elle viens doucement écrire au doigt Scarlet sur le dos de Brodie qui sans dormir ni fermer les yeux semble mort. Elle fait ce geste d’une façon si douce est lente qu’il s’apparenterait presque à un massage. Se levant de ses talons sur lesquels elle était agenouillée pour « écrire » elle regarde son visage et viens embrasser le haut de son épaule tout doucement comme une amie, une amante qui se voudrait rassurante. Elle viens doucement lui chuchoter.

- Elle va revenir la reine rouge. Elle est partie chercher un traitement contre la folie pour tout le pays.

Puis dans son état d’insanité elle prend lentement la main de Brodie comme pour se rassurer le visage tout a coup terrifié d’une lueur de conscience.

- Je dois me cacher a t-elle dit. Oui. Je me cache ici sous votre lit mon chevalier Brodie. Je n’arrive a dormir qu’ici.

Sans lâcher la main de Brodie elle se couche sous son lit. Ses gémissement cessent et disparaissent, son délire s’apaise et ils ne bougent plus. Comme une petite sœur terrifiait elle se cachait sous le lit de Brodie à chaque retour de conscience.

Plongeant d’un coup dans le vide en fermant les yeux elle gigote en sursaut et ouvre les yeux. Mais elle n’est plus là. La main de Brodie ne réchauffe plus la sienne. Elle est sur un toit allongée et il fait nuit. Non pas vraiment il y a autant de bleu que de jaune dans le ciel. Le matin. Le matin s’éveille et elle se souvient s’être blottit là pour ne pas avoir à faire a Martha. Martha.

Martha.
Martha.

Sa main physique deviens lourde, si Brodie le veut il peut s’en défaire.

Martha. Martha.
Martha suit Matthews.
Martha. Suit. Matthews.
MARTHA SUIT MATTHEWS !

Oui, ça monte dans le système et elle sursaute en un souffle. Elle l’a perdu perdu de vue, abandonné. Perdu de vu, abandonné c’est pareil ! Lâche, traîtresse, idiote et simplette. Finn. C’est qui Finn ? Pourquoi penser à lui en se rabaissant comme ça ? Peut importe. Concentré, il faut se concentrer, concentré , voler, flotter et le trouver…

Observations comportement :

1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.1:37. 1:37.

1h38 en rouge. Il est une heure trente huit du matin sur le réveil numérique posté sur le meuble en face du lit. La pièce est blanche la perfusion est vide, le bras est engourdis, la main bleue paralysée, le cerveau en coton mouillé, impossible de paniquer. Une heure passe avant que le cerveau s’allume et que dans un sursaut elle arrache sa perfusion et les électrodes sur sa tête pour courir en nuisette de patiente vers la chambre de son voisin, toujours allongé, toujours docile et tranquille, presque trop. Sûrement trop.

- Brodie, réveille toi je t’en prie. Ils arrivent.
Elle se cache sous son lit sans un bruit pour ne pas être délogées.
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Mer 9 Mar - 13:32
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en prison, Colorado, USA. Dans la vie, je suis détenu et je survis. Sinon, grâce à mes névroses, je suis fou de mon ancienne supérieure et je le vis plutôt dans une souffrance extatique.

J'aurais dû mourir. Pourquoi ne suis-je pas mort ? Le suis-je ? Ce néant, terril entre les côtes ne ressent plus rien. Le corps oublie froid, chaud, douleur. Mais l'âme, elle, palpite. Vibre. Souffre. Si seulement j'avais pu mourir, si on m'en avait laissé le choix, j'aurais mis fin au monstre que j'ai toujours été.

Je brise ce que j'aime. Vanda. La vie de mon père. Celle de ma mère. Je suis devenu infirmier et j'ai brisé plus de vies encore. En prison au moins je ne pouvais plus faire de mal à personne. La vie m'était à peine supportable. Ici, je réalise. J'affectionne Paulina, Paulina qui chaque fois qu'elle s'endort soulève en moi l'ombre du Walrider, m'assomme et me tord sans le savoir - je sais qui elle est, dans le moteur, nos spectres se sont unis, et je sais ce qu'elle fait, mais pas où elle va. J'aime Scarlet. Je l'adore. Je l'adule. Et j'en suis terrifié. Ici il y a trop de vie qui comptent et que je pourrais briser, parce que j'y tiens. Parce que je les sers fort, si fort, que leur nuque rompt sans résistance.

Je serais mieux mort qu'avec cette angoissée certitude palpitant dans mes faits et gestes. Je cesse de réagir totalement de peur de ma propre violence. Paulina va et vient autour de moi dans son réveil mais je dois employer toute ma lucidité à ne pas risquer de l'étreindre.


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Mer 9 Mar - 13:33
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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Matthews absorbe les informations délivrées par Scarlet. S'il lui avait fait confiance plus tôt, rien de ces deux semaines n'aurait eu lieu. Mais alors, personne n'aurait été au courant des exactions qui ont lieu en ce moment même à Temple Gate. Est-ce un mal pour un bien ? Peut-on seulement souhaiter les turpitudes qu'il a connues ?

Comme tous ceux qui s'en sont éloignés depuis, Matthews vit la silhouette du Mount Massive Asylum comme un démon inchangé. Ses briques semblent encore suinter de sang entre leurs joints, et la forêt toujours étouffer les beuglements viciés des malades. Pourtant il n'en n'est plus rien. Le jeune homme se détend lorsque le chemin les emmène en périphérie du bâtiment originel, vers de petits blocs semblables a de jolis lotissements, comme ces maisons de retraite de dernière génération. Scarlet lui ouvre une des maisonnées, il est trop abasourdi pour réclamer Paulina derechef. En réalité ce qu'il voudrait plus que tout, c'est du papier et un stylo. Depuis la perte de son calepin, il se répète son séjour encore et encore pour être sûr de ne point l'oublier - s'il parvenait à le coucher sur une feuille il aurait la conscience tranquille. Il parvient à formuler cette demande-ci et Scarlet lui tend un stylo de son sac à mains. Pour le papier, elle lui autorise à se servir du dos de formulaires médicaux vierges, disposés par prévenance pour une quelconque admission au pied du lit. Ayant fort à faire avec sa fille, Scarlet prend congé de Matthews pour la nuit, qui demeure esseulé un instant dans le petit studio neutre et propre qui lui sert d'abri.

Sa première énergie ne l'emmène donc pas à la salle de bain mais au bureau. Ignorant sa douleur, sa fatigue et sa crasse, il allonge d'une écriture raturée et désordonnée ce qu'il a vu et vécu sur le papier. Encre, sang, peut-être un peu de larmes s'emmêlent dans la confusion de son propre esprit.

Il est parvenu à fuir, lorsque la petite l'a vu par la fenêtre. Mais en s'époumonant à distancer Temple Gate, il s'est retrouvé dans la colline des lépreux. Là, un drôle d'homme minuscule perché sur un autre difforme, formant à deux un seul corps tubéreux, l'a pris en chasse. La traque avait duré des jours sans que Matthews ne parvienne à trouver la sortie de ce camp de l'enfer noyé de sucs corporels en tout genre, alternant entre fuite parmi les roches et planque dans les draps mêmes, contaminés, des malades. Il avait trouvé une issue malgré lui en se jetant d'une falaise, acculé par un groupe et le binôme inhumain qui les manageaient.

Il s'était brisé quelques côtes dans la chute, mais fuir l'odeur de chair putréfiée et vomissements lui avaient donné soulagement. Il était loin de se douter que l'eau descendait jusqu'à un ancien village de mineurs, abandonné puis réinvesti par les hérétiques, où il fut une proie facile à capturer, blessé comme il l'était. Les hérétiques avaient bien sûr entendu parler de lui, l'envoyé Céleste venu de l'extérieur et qui pouvait devenir enfin l'Antéchrist, celui que les opposants à Knoth cherchaient depuis si longtemps. Vivian et ses sbires, déformés par le mercure, les ondes, ou peut-être le tout, lui avaient offert un rite de passage tout en luxure forcée. Il y fut souillé pendant des jours avant que, contraints de voir qu'il ne devenait rien, et lui récitant habilement la Bible à la gloire de Dieu pour les dégoûter, ils décidèrent de l'abandonner sur une berge.

Là, il avait retenté de s'échapper, mais les hommes de Knoth et tout Temple Gate s'étant mis à ses trousses, ils avaient fini par mettre la main sur lui à nouveau. La suite, on la connaît : incapables de lui faire dire ce qu'il savait de l'organisation rebelle de Vivian, puisqu'il n'en savait pas grand chose à dire vrai, il avait été tour à tour battu ou affamé, puis menacé d'écartèlement, où il avait rencontré Papa Knoth, etc.

*

Il rejoint enfin la salle de bain, mets ses vêtements à la poubelle directement. Le jet d'eau lui vient comme une ultime agression qui l'effraie, mais son balayage brûlant parvient peu à peu à le détendre. Dans le bac de douche, des résidus de terre et de sang viennent presque boucher la canalisation. Il en oublie de retirer ses pansements, ce qu'il fait maintenant que la colle est affaiblie par l'eau chaude. Le shampoing antiseptique coule à flot sur sa tête dont il malaxe la chevelure pour la débarrasser de ses souvenirs. Propre, il est un autre homme qui retrouve un peu de son identité. Sa barbe a poussé en deux semaines, elle recouvre maintenant ses joues et son menton d'une très courte haie grise. Mais il ne peut pas se raser : mettre une lame dans un studio pour fou ? Ce serait ça, la folie.


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