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LE TEMPS D'UN RP

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Leonnor
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Leonnor
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Aleksy Kasparov
J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



43 ans - Mécano dans la restauration de vieilles bagnoles pour les riches. - Grogne plus qu'il ne parle - Cogne plus qu'il ne cogite - Ancien vétéran avec un PTSD non suivi - Classe basse/moyenne de la population.





" Oh, très bien Shumacher." lui lance-t-il avec un sourire en coin taquin. Ce qui était globalement le plus proche d'un sourire qu'il lui était possible de faire. Elle avait eu le don de la surprendre et de l'attendrir en même temps. Sa propre réaction avait eu quelque chose d'étonnant pour lui. Il ne se souvenait pas de quand remontait la dernière fois qu'il avait vécu un moment de complicité avec quelqu'un. D'ailleurs, à quand remontait la dernière visite qu'il avait eu dans la maison ? Difficile à dire, parfois certains des gars et lui se retrouvaient pour jouer au poker mais il avait toujours esquivé que ça se passe dans sa vieille bicoque. Il en avait un peu honte. Elle avait pas vraiment d'âme et elle était par certains aspects carrément tristes et glauques. Une pensée saugrenue lui vient à l'esprit. Une petite nana comme Sixtine (évidemment qu'il connaissait le prénom de la fille d'un de ses plus gros clients) saurait sans doute choisir des trucs jolis à mettre pour rendre l'endroit plus accueillant et chaleureux. Il repoussa cette idée loin de lui. "C'est parce que ça l'est." dit-il surpris de retrouver de la répartie. Bon, c'était pas le dernier à pouvoir faire son p'tit effet lorsqu'il s'agissait de clouer le bec à quelqu'un mais ça le changeait que ça ne soit pas agressif.

Il a écouté sa tirade sans rien répondre dans un premier temps. Il a été surpris qu'elle apprécie sa vieille titine. Il pensait qu'elle trouverait sans doute ça ringard. Elle devait avoir des bagnoles carrément plus jolies et plus sympas chez elle. Beaucoup, beaucoup plus chères. Il le savait à dire vrai pour en avoir réparer certaines. Toutefois, il partageait son avis sur le fait que les vieilles voitures avaient un charme que les nouvelles n'avaient pas. Peut-être parce que lui-même n'était qu'une vieille bécane qu'on mettrait bientôt au rebut. Il hocha la tête et sans transition les voilà qui passent la matinée à s'occuper de sa voiture. Trouver d'où vient le problème prend une bonne partie de la matinée. Il faut ensuite s'occuper d'entretenir la voiture, de changer les bougies, vérifier les niveaux d'huile. C'est Sixtine qui se retrouve à faire toutes ses petites tâches. Après tout, elle voulait l'aider. Lui répare une courroie qui a pété dans un coin. La voiture n'est pas prête de rouler avec tout ce qu'il faut encore réparer dedans. Cependant aux alentours de 15h, ils ont suffisamment avancé pour qu'Aleksy soit satisfait.

"Bravo, je n'aurais pas pensé qu'une petite princesse soit aussi doué avec une clé à molette. Je suis impressionné en vrai. T'as pas besoin d'huile de coude gamine." lance-t-il. Il a tendance à vouloir parler avec elle. Ce qui ne manque pas de le surprendre. "Bon, maintenant évidemment, c'est l'heure de ta surprise. J'ai un ami qui tient un diner sur la thématique des vieilles voitures. On peut manger dans des vieilles bagnoles et  mater un film dedans en buvant des milkshakes. Y'a une séance vers seize heures, est-ce que ça te tente ? Tu peux me dire si tu trouves que c'est un truc de vieux con ou une idée de merde. Ça fait longtemps qu'j'suis pas sorti. J'imagine que tu dois penser que j'suis un plouc. Si tu veux faire autre chose ou juste rentrer chez moi , tu peux le dire." Ah le fameux retour du marmonnement. Il n'était pas aussi à l'aise qu'il aurait voulu en sa présence. Il ne le comprenait pas vraiment lui-même.  Elle avait un don pour le faire se sentir dans ses petits souliers. Il avait envie qu'elle le trouve sympa et pas le vieux con qu'il était d'ordinaire. C'était stupide mais c'était comme ça. Il attendit sa réponse avec une certaine appréhension.  



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Sixtine
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J'ai bientôt 21 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis étudiante et gosse de riche et je m'en sors trop facilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un con et je le vis plutôt mal.


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- douce, attentionnée et positive, des allures d’ange quand elle sourit
- gosse de riche flottant au-dessus de la populace, ignorante plutôt que hautaine
- cendrillon en pantoufles de verre qui ne s’est jamais trop posée de question sur son environnement
- ancienne capitaine des cheerleader en couple avec l’ancien capitaine de l’équipe de football, du cliché de teenserie
- étudiante au beverly hills design institute
- prend des cours de full contact en scred et n’a absolument aucune confiance en elle



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Dove Cameron
Elle ne se serait pas imaginée aussi … efficace ce n’est certainement pas le mot. Elle ne serait ni choquée ni offensée d’apprendre qu’il serait allé plus vite sans elle. Mais ! Elle n’avait pas été un boulet de première non plus. Et ça, c’était tout à fait étonnant, pour elle la première. C’est ça : Six ne se serait pas imaginée aussi peu encombrante dans un garage. Bon après, elle s’en est foutu absolument partout. De la crasse jusque sur le front et le bout du nez. Mais ça ne l’a pas dérangée, non. Au contraire. Constatant les dégâts du coin de l'œil dans un reflet de rétroviseur, elle s'était même tracé des peintures de guerre noires sur les joues. Puéril à souhait, mais ça la faisait rire, et pour l’instant, c’était à peu près tout ce qui lui importait. Ca et suivre à la lettre les instructions de Kasparov. Alors elle n’était pas peu fière de voir ce qui ressemblait à de l’étonnement mêlé à de la satisfaction sur le visage de cet homme. Et elle affiche un sourire à se péter les zygomatiques, Sixtine. En réalité, elle avait rarement été aussi fière d’un truc. Aussi fière d’elle-même. Elle se permet même un rire et un bref salut militaire un peu bancal. Se traçant une nouvelle ligne noire sur la tempe.

_ Merci chef !

Et puis il y a le mot surprise, et ses yeux qui s'agrandissent instantanément. Elle a toujours a-do-ré les surprises.  Alors c’est pas étonnant qu’elle ressemble instantanément à une gamine qui attend le père Noël. Joignant les mains en dessous de sa poitrine. Et puis il y a sa bouche qui s'arrondit en forme de o à mesure que Kasparov décrit sa fameuse surprise, tendant vers la forme qu’ont pris ses yeux. Mais avant qu’elle ne puisse plus réagir ou même répondre, elle se pince les lèvres et retient un rire.

Te moques pas, vilaine.

Et puis non, elle ne se moque pas ! Pas du tout même. Ce n’est absolument pas ça. C’est autre chose. Ce marmonnement revenu au galop alors qu’il lui parle à nouveau les yeux dans les yeux. D’autres choses que de mécanique. Non, elle ne se moque pas du tout, Sixtine. Elle trouve plutôt ça …

Mignon ?

ATTENDRISSANT. Plutôt. Oui. Elle se mord l’intérieur de la joue, traversée par pas mal d’émotions contraires. Persuadée qu’il n’apprécierait pas forcément l’adjectif. Et que mignon, c’est pas tout à fait ce qui lui sied le mieux de toute façon. Et pourquoi elle pense des trucs pareils elle aussi, hein ? Et puis c’est de sa faute s’il est comme ça. C’est de sa faute ? Comment ça pourrait être de sa faute ? C’est elle qui est censée flipper. Pas se moquer. Même si elle se moque pas, non puisqu’elle le trouve AAAHAH!  Stop, stop, stop !

Elle inspire d’un coup, se rendant compte qu’elle n’a toujours pas répondu. Et qu’en plus de ne pas être très poli, ce ne doit pas être pour rassurer les doutes qu’il a baragouiné en fin de proposition.

_ Oui !

Qu’elle lâche d’un coup, presque avec urgence.

_ Oui, oui, oui. Pardon.

Six secoue la tête, les yeux grands ouverts. Ça ne se fait pas de freeze devant les gens comme ça. Et puis se met à rosir sous le fond de teint et la crasse. Avant de pointer son visage du doigt.

_ Maaiis j’veux bien me débarbouiller avant. J’veux bien me promener sans robe et sans talons, mais y a des limites quand même. Là j’suis prête à intégrer une tribu amazonienne.

Tais-toi. Mais tais-toi !

_ Enfin si vous voulez bien …

(Et pourquoi il voudrait pas wesh ?)
Leonnor
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Leonnor
Ven 8 Jan - 20:30
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J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



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Il pensait que les secondes les plus longues de sa vie avaient été lorsqu'il s'était retrouvé à devoir protéger son ami soldat blessé pendant que des afghans les cherchaient pour les égorger mais il découvrit que la vie de civil n'était pas toujours de tout repos. La jeune fille avait mis ce qui lui avait semblé une éternité. Il soupira, il avait l'impression de se comporter comme une gonzesse. Plusieurs fois, il avait hésité à rajouter que c'était qu'une idée en l'air et que si elle n'aimait pas, elle pouvait retourner à sa vie de gosse de riches. Plus le temps passait et plus son sentiment d'humiliation grandissait. Il fallait dire qu'il avait probablement laissé son estime de lit en dessous du capot d'une quelconque bagnole de riches. Il fallait dire que ces gens avaient un talent pour montrer à chaque seconde de leur existence qu'ils étaient  supérieurs. La jeunette finit par lui répondre et son enthousiasme, bien qu'un peu relatif au début, lui confirma que si elle n'avait pas été d'accord, elle se serait enfouie en courant.

Il hoche la tête avec un sourire en l'observant de haut en bas. C'est vrai qu'avec ses marques de guerrières sur le visage et sa salopette, elle n'avait pas l'air très présentable mais il trouvait ça…mignon ? C'était le premier mot qui lui était venu à l'idée. Il avait eu envie de lui frotter les cheveux en lui souriant quand elle avait demandé si elle pouvait se débarbouiller. Bien évidemment, il se retient. Lorsqu'il appréciait les gens, il était d'une nature tactile et taquine. Deux choses qu'il avait oublié en revenant de la guerre. L'homme avait été froid, acariâtre et sarcastique. D'ailleurs, ça avait joué sur le fait qu'il ne s'était jamais véritablement retrouver de petite amie ou même de relations autres que ses collègues de travail.  Sa petite amie de l'époque avait foutu le camp avec un autre homme pendant son absence.  Disons qu'il avait bien compris ce qu'elle n'osait pas lui annoncer par téléphone lorsqu'elle était arrivée avec un ventre déjà bien arrondi d'un enfant qui ne pouvait tout simplement pas être le sien.  Il n'avait pas fait d'esclandre. Lorsqu'il était revenu de la guerre, tout ce qu'il voulait c'était dormir et oublier.

Pendant un temps, il avait cru qu'il n'arriverait jamais à recommencer sa vie comme avant. Bien évidemment, il y avait les cauchemars qui le tenaient éveillés même si ça s'était un peu calmé ces derniers temps. Il y avait aussi toutes ces réactions disproportionnées lorsqu'il entendait un bruit tonitruant. Ses sursauts et son hypervigilance n'avaient pas véritablement diminués mais il avait appris à vivre autour avec une certaine indifférence. Evidemment, il ne comptait pas les soirs où plongé dans sa propre détresse, il devait boire jusqu'à s'évanouir pour enfin avoir la paix. L'homme n'en parlait pas, c'était trop douloureux pour lui. Cela constituait également les derniers relents de fierté qui ne lui avaient pas été arrachés pendant le conflit. Il se refusait à aller voir le médecin, trouvait qu'il s'en sortait mieux que d'autres vétérans qui étaient la rue et n'avait de toute façon plus assez de relationnel pour qu'on se soucie de sa santé mentale. Enfin de compte, sa vie n'avait pas changé, c'était survivre à chaque jour comme à un combat.

" La salle de bain est à l'étage. Première porte à droite." lui avait-il répondu mécaniquement un peu perdu dans son tourbillon de pensée. Il n'avait d'ailleurs pas vraiment réagi sur le fait qu'elle allait se retrouver à visiter sa maison qui ressemblait à s'y méprendre à une maison témoin générique. Il n'y avait plus rien de personnel et très peu d'affaires en général. Il avait bazardé tout ce qui lui appartement avant sauf la petite licorne en verre de son établis et le nécessaire pour s'habiller et cuisiner. Non pas qu'il se souciaient de l'avis de la demoiselle, mais en fin de compte sans doute un peu quand même. Finalement, après un moment qui lui parut étonnamment court voilà que la petite princesse était prête à se mettre en route pour aller au cinéma. Ils montèrent dans sa voiture actuelle, un vieux tacot acheté à la va-vite qui ronronnait comme un petit chat, et se dirigèrent vers le cinéma.  Ce soir, c'était un film d'Audrey Hepburn qui passait au drive-in : Diamant sur canapé. Le contenu lui importait peu. Il allait chaque semaine voir le film, c'était sa petite sortie personnelle. Le fait de pouvoir y aller avec quelqu'un lui apportait une petit chaleur au fond de lui. Il ressentait un véritable plaisir à avoir un peu de compagnie et ce même s'il n'aurait pas forcément su l'expliquer. Il pris conscience qu'il n'avait pas vraiment réfléchi à sa tenue et qu'il portait un tshirt abîmé ainsi qu'un jean qui avait déjà été porté bien trop de fois. Sixtine même dans une salopette toute classique et après une journée de mécanique semblait toujours aussi jolie et fraîche qu'elle l'était en arrivant le matin même.

Le film n'allait pas tarder à commencer, il explique à la jeune fille qu'ils choisiraient la nourriture une fois installé dans la voiture. Galant, en dépit des apparences, il la laissa également choisir dans quel modèle elle désirait s'installer. Lorsqu'ils furent installés, il attrapa le plaid qui se trouvait à l'arrière de la voiture et le posa sur les genoux de la jeune femme sans véritablement lui demander son avis. C'était un geste qui se voulait attentionné, il trouvait que le fond de l'air était froid. Il n'avait évidemment pas posé le plaid sur lui-même parce qu'il aurait eu peur que ça soit trop tendancieux.  Quand la jeune serveuse passa pour prendre leur commande, il paya également le tout.

"C'est bon ? Bien installée ?" demanda-t-il un peu abruptement. Il reprenait toujours ce ton un peu sec quand il se sentait un peu timide ou dans une situation qu'il ne maîtrisait pas à 100 %. Il espérait qu'elle ne le prendrait pas pour de l'agressivité de sa part. C'était bien le contraire qui se passait actuellement.



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Sam 9 Jan - 20:28
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Dove Cameron
Mission débarbouillage alors. Après avoir récupéré son sac, Sixtine file à l’intérieure de la maison. Et entre des murs vachement rapprochés les uns des autres. Elle laisse trainer son regard autour d’elle, se sentant remplie de scrupules à regarder comme ça le chez soi de quelqu’un d’autre, sentiment se transformant bien vite en culpabilité puisqu’elle n’arrête pas pour autant. Elle se fait violence pour décrocher son attention de la déco, enfin son absence, et la jeune femme file dans les étages. Enfin dans l’étage, au singulier.

Merde.

Ça fait tilte dans sa tête et elle se sent soudain un peu honteuse, Six. C’est ça, une maison normale. Ce n'est pas la sienne, ou celle de ses prétendus amis. Même celle de sa cousine qu’elle trouvait petite est finalement bien plus grande que ça.

Petite bourge de mes deux.

La gamine trouve rapidement la salle de bain, et faire face à son reflet ne la met pas de meilleure humeur. C’est la honte, vraiment, qui grimpe petit à petit. Ouais, ça la faisait marrer de se coller de la crasse sur la tronche, par-dessus son maquillage à soixante dollars le fard à paupières. Alors qu’il y a des gens qui passent leur vie à vouloir se tirer de la dite crasse. Elle se rince le visage à grande eau, pour faire disparaître tout ça, et quand elle relève la tête vers la glace, c’est un autre tableau qui se dessine. Une autre histoire qui se résume d’un simple pourpre pastel autour de l'œil. Ce n’est pas franchement mieux. Elle a les mains qui tremblent quand elle récupère son maquillage, et est à deux doigts de la crise de nerfs quand c’est la même petite blonde pimpante et angélique qui reprend forme devant elle. Elle se mord les lèvres pour pas crier et ferme les yeux, les mains agrippées à la faïence.

Calme-toi, espèce d’idiote.

Elle inspire, les vieux réflexes d’auto-régulation qui font rapidement leur œuvre. Expire et se redresse. Tout va bien. Tout va toujours bien quand on a autant de zéro dans son compte en banque à 21 ans. Elle décide de se lâcher les cheveux et puis elle change de t-shirt pour pas trop faire cradingue. Oui, elle avait anticipé le t-shirt de rechange. Le sac d’une femme est composé à 80% de “on ne sait jamais” après tout… Contrôle repris sur ses nerfs, Sixtine dévale les escaliers, fin prête à partir, l’estomac qui acquiesce avec fracas. Oups.

Direction le drive in, et un monde qu’elle ne connait pas vraiment à vrai dire. Si ça lui est déjà arrivé de fréquenté ce genre d’endroit, une fois, mais quand tous les copains ont une salle de cinéma dans la cave, ce n’est pas hyper utile. Meh.

Pense pas à ça.

La gamine fronce les sourcils pour éjecter ses vilaines pensées de son crâne et se concentrer sur les indications de Kasparov. Elle hoche la tête et commence à parcourir les allées de voitures les mais dans le dos, faisant ses devoirs avec attention. Et puis elle était là. Une vieille cadillac eldorado 1959, rose pâle. Ok, elle n’avait absolument aucune idée de l’année, du modèle, et à vrai dire, même par de la marque de la bagnole. Mais Six ouvre les yeux et la bouche en grand avant de se jeter littéralement dessus. Pof, un câlin au capot. Même s’il doit pas être très propre, oups. elle lance un regard de défi un brin possédé à deux filles qui s’en étaient approchées, et qui préférèrent faire demi-tour en pouffant doucement. Elle pouffe aussi. Un brin démesuré comme réaction. Mais…

_ C’est ça que je veux.

Qu’elle affirma de toute l’assurance dont elle était capable avant de grimper dans l’’engin. Elle se balance au rythme d’une musique, restant debout une secondes, profitant des centimètres gagnés sur sa taille de lilliputienne pour regarder autour d’eux avant de finalement se laisser tomber sur le siège sans beaucoup de grâce. La gamine sursaute presque en recevant le plaid sur les genoux, et rougit avec violence en croisant le regard de Kasparov.

Ça faisait longtemps, tiens.

Elle baragouine un ‘‘merci’’ et fait mine de s’intéresser de près à la couverture qu’elle remonte sur sa taille. Tentant de reprendre des couleurs naturelles. Sauvée par le gong - ou pas - par la serveuse. Le temps de réfléchir à comment se remplir le ventre et puis Sixtine ouvre le bec pour protester quand elle voit qu’il s’apprête à payer, et puis ravale vite fait ce qu’elle avait à dire, se rendant compte dans la seconde que ce n’était pas du tout une bonne idée. Logique sur un plan purement mathématiques, mais ça s’arrêtait là. De fait, la gamine est toujours bien rose quand la jeune femme s’en va.

_ Euh, oui, oui, très bien.

Elle se bouffe l’intérieur de la lèvre inférieure, pendant que la gêne s’installe tranquillement entre ses tempes. Et parce que le bon Dieu a décidé de la faire chier pendant le quart d’heure qui vient, Six sursaute quand son téléphone se met à sonner. Elle le récupère pour vérifier l’écran, et s’excuse auprès de Kasparov avant de décrocher, se réfugiant vaguement derrière le voile de ses cheveux.

_ Yep ? … Non, non, ça va t’inquiète. … Non, je suis pas chez moi. … Quoi ? … Nan je suis pas dispo. … Euh, ouais, c’était ça. … J - je te raconterai demain. … Oui. … Mais si j’te dis. … Salut. … A plus. …

Mortifiée. C’est le mot. Y a deux mondes qui viennent d'entrer en collision et ça lui plait moyen. Elle sait parfaitement qu’elle ne va raconter que dalle le lendemain, tout simplement parce que c’est incompréhensible. Et que même elle ne sait pas ce qu’elle fout là si ce n’est par … envie. Elle a vaguement l’impression d’avoir une double vie. La jeune fille inspire et se redonne contenance, les mèches évacuées derrière son oreille et elle adresse un sourire un peu contrit à Kasparov.

_ Désolée. En vrai j’avais cours aujourd’hui et j’ai simulé un malaise pour être excusée et pouvoir … enfin du coup j’ai un copain de classe qui venait aux nouvelles.

Et il a carrément deviné qu’il y avait anguille sous roche. Reste plus qu’à déterminer quel type d’anguille, erm. La gamine se confond en excuse une troisième fois et prend soin de mettre son portable en sourdine et de le remballer au fond de sa salopette.
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La situation avait de quoi déstabiliser. Il réalise brusquement qu'il se trouvait tout de même dans son driving avec ses petites habitues avec une gosse qui pourrait facilement être la sienne vu leur différence d'âge. Il se demanda ce qu'il foutait là. Comment il s'était retrouvée à emmener cette gosse. La réponse fut plus qu'éloquente : il en avait eu envie. Les choses se faisaient étrangement naturellement avec cette gamine. Il n'avait pas d'efforts à fournir et pourtant il venait de deux mondes radicalement opposés. Est-ce que c'était une bonne chose que de la tracter dans le sien ? Il doutait qu'elle apprécie la suie et le white spirit très longtemps. La réalité lui donna cruellement raison lorsqu'elle reçut un coup de fil. Il sentait une gêne s'installer. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien raconter de toute façon ? Même lui ne saura pas bien quoi dire si on lui posait la question. La vérité c'est qu'on ne lui demanderait certainement pas ce qu'il avait fait le week-end. Ses collègues s'étaient habitués à n'avoir rien de plus de lui qu'un grognement succinct pour raconter ses péripéties. De guerre las, ils avaient abandonnés comprenant que ça ne servait à rien de forcer l'ours qu'il était devenu. Il lui sembla que jeune, il était plus ouvert et plus sympathique.

Aujourd'hui, il se demandait bien ce que cette gosse pouvait trouver d'agréable à être avec le vieux con qu'il était devenu. Ce n'était pas comme si sa conversation fut la plus intéressante. Il fut surpris de sa réponse et sans bien y penser décida de poser la question.

"Pourquoi tu as fait ça ?" La curiosité se lisait un peu sur son visage bourru. Il avait du mal à concevoir qu'on puisse décider de se faire porter pâle pour passer du temps avec lui. Il se rappela confusément qu'elle avait aussi un mec, très très con certes, mais un mec quand même. Lui serait sans doute assez fort mécontent de savoir qu'elle avait zappé un court pour se retrouver avec le vieux connard qui lui avait cassé la gueule la semaine dernière. Il y avait décidément du mystère dans cette jeune demoiselle. Elle était pleine de surprises et ajoutait à ses journées une curiosité qu'il croyait avoir perdu en même temps qu'il était parti en guerre. Disons que lorsqu'on en revenait, on n'aimait pas spécialement l'idée d'être confronté à de l'imprévu. Là-bas l'imprévu c'était un obus qui éclatait et qui butait le pote avec qui tu rigolais le soir d'avant. L'imprévu c'était une attaque à la bombe au milieu d'un visage. L'imprévu c'était la mort. "Et d'ailleurs, ton copain va pas faire tout un cinéma s'il apprend ça. Enfin moi, je m'enfous de ce gros con mais toi, j'imagine que tu tiens à lui." lâcha-t-il prestement comme s'il craignait que sa remarque fut intrusive ou déplacé. Il ne savait décidément pas comment se comporter avec elle. Il essayait de faire attention, de ne pas passer pour le bourrin qu'il était. Malgré tout, il ne put s'empêcher de rajouter. "Tu sais, si c'est trop compliqué pour toi, tu m'as payé ta "dette" t'es pas obligé de revenir traîner avec un vieux con comme moi. Je …comprendrais." Sans doute qu'il en aurait été peiné mais il ne voulait pas qu'elle passe du temps avec lui parce qu'elle s'en sentait l'obligation. Ne sachant pas forcément très bien lire les gens ou leur intention, il préférait lui offrir maintenant une porte de sortie. Ça lui éviterait sans doute nombre de déceptions plus tard.


HATAKE
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- gosse de riche flottant au-dessus de la populace, ignorante plutôt que hautaine
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- ancienne capitaine des cheerleader en couple avec l’ancien capitaine de l’équipe de football, du cliché de teenserie
- étudiante au beverly hills design institute
- prend des cours de full contact en scred et n’a absolument aucune confiance en elle



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Dove Cameron
C’est dans ce genre de situation qu’elle enviait avec force le mode de vie et la situation sociale des méduses, petite Sixtine. Elle avait lâché un rire moqueur le jour où, petiote, elle avait appris qu’elles n’étaient pas grand-chose d’autre qu’un système digestif ambulant, se laissant porter au gré des courants marins. Elle avait appris depuis à les envier. Et là tout de suite, elle aurait sacrifié sa collection entière de godasses pour devenir un cnidaire flottant. T’façon, elle n’aurait pas de pieds … Il y a le bout de sa langue qui perce entre ses lèvres alors qu’elle cherche une réponse convenable à donner à Kasparov. Même s’il n’y en a pas vraiment. Et que “j’avais envie” ça aurait plutôt tendance à aggraver encore plus son cas de sale gosse de riche. Elle finit par hausser mollement des épaules.

_ Bah fallait que je me libère … et comme c’est pas vraiment une fac où on peut décider de pas venir si on n’a pas envie, il me fallait une bonne raison …

Ouais, elle est au courant que ce n’était pas ce genre de réponse technique qu’il attendait de sa part, mais elle ne voyait pas franchement quoi d’autre répondre. Et il fallait bien qu’elle réponde un truc. Un jour. Parce que lui, il se perdait dans ses élucubrations internes en attendant qu’elle ouvre le bec et s’explique. Elle avait au moins compris ça de lui. Qu’il avait tendance à se monter le bourrichon tout seul. Et voilà que ça leur faisait un point commun. Constat qui achève de la faire sourire pour de bon. Coin des lèvres déjà semi-relevés après l’insulte gratos lâchée par Kasparov juste avant à l’encontre de son mec. Ou plutôt …

_ Ex. J’suis peut-être stupide, mais pas au point de rester avec un type qui m’en colle une.

Elle fronce le nez et croise les bras sous sa poitrine, une mine semi-boudeuse caractéristique de la Sixtine qui réfléchit. De toute façon, l’idée lui avait déjà  traversé l’esprit bien avant l’incident. Y avait juste un paquet de trucs à prendre en compte. Ca impliquait beaucoup trop de conséquences. Mais là … fallait pas pousser mémé dans les orties comme dirait l’autre. Six soupire et secoue doucement la tête. C’est très vite compliqué les conflits dans son microcosme, pour ça qu’il y en a si peu et beaucoup d’hypocrisie. Ce avec quoi elle va devoir composer maintenant. Ou en tout cas, une fois que l’autre aura imprimé l’info que c’est la fin du game pour lui.

_ J’suis pas bien certaine qu’il soit tout à fait au courant par contre. Faudra que je mette les choses au clair mais c’est … compliqué.

La gamine tourne à nouveau les yeux vers l’homme à côté d’elle et esquisse un petit sourire à sa dernière remarque. Devinant assez aisément ce qui se trame dans son crâne puisque c’est un peu la même de son côté. Et que même si elle en est ravie, elle ne comprend pas bien pourquoi il a voulu continuer sa journée avec elle. Alors elle tente un truc qui se veut rassurant. Même si elle se viande complètement.

_ Honnêtement, c’est peut-être compliqué, mais beaucoup moins que… le reste. C’est plus simple avec vous, même si vous me foutez un peu la trouille.

MEUF !!! Elle se fige la gamine. Passe au blanc, puis au vert. Avant que l’intégralité du sang de son corps n’afflue dans les veines de son visage qui vire à l’écarlate. Elle porte lentement les mains à sa bouche en murmurant un juron à l’encontre du tout puissant oh bordel de dieu. Elle a la sale sensation de s’être faite frappée par la foudre, mais se secoue pour dire autre chose. Un peu précipitamment.

_ J’suis désolée. C’est pas c’que j’voulais dire. Enfin si mais dans l’sens impressionnant, hein. J’veux dire pas genre grand-méchant loup, bouhouuu…

Est-ce qu’elle se retrouve à faire une très mauvaise imitation d’un loup de conte de fée ? Oui. Ce qui n’aide pas à moins rougir. Et dans ce bazar, elle a même réussi à refermer une main sur l’avant-bras de Kasparov dans un geste pour le retenir. Et comme si elle venait de se rendre compte qu’elle venait de poser les doigts sur une plaque de cuisson, elle les retire aussi sec. S’en voulant illico d’avoir réagi aussi brusquement. Dans un sens comme dans l’autre. Et puis elle lâche un plainte en baissant sa tête dans ses mains. Mortifée² par rapport à la minute précédente.

_ J’veux être une méduse ....
Leonnor
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Aleksy Kasparov
J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



43 ans - Mécano dans la restauration de vieilles bagnoles pour les riches. - Grogne plus qu'il ne parle - Cogne plus qu'il ne cogite - Ancien vétéran avec un PTSD non suivi - Classe basse/moyenne de la population.




Il avait lâché un léger grognement appréciateur lorsqu'il avait entendu qu'elle avait fini par lâcher son abruti qui lui servait de mec. Au moins avoir collé un pain dans la tronche de l'autre connard avait servi à quelque chose. Il fut content de constater qu'elle était effectivement plus intelligente que la petite princesse standard de gosse de riche. Même si elle en portait le parfait déguisement. Le fameux "c'est compliqué" lui fit faire une moue légèrement dubitative. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de "c'est compliqué" dans sa vie. Quoique peut être que sa relation avec Sixtine qu'importe ce qu'elle était, c'était compliqué par essence. Même si d'une autre manière, c'était effectivement très simple.

La surprise et la tristesse se lisent dans son regard pendant un instant alors qu'il la dévisage un peu incrédule. Bon, il savait déjà qu'il faisait peur. Ça n'était pas la première fois qu'on lui disait cela. En vérité, c'était probablement assez courant. Au moins, la gosse avait le courage de l'admettre.  Les événements se bousculent à grande vitesse. Elle pose une main sur lui et la retire presque aussitôt comme s'il allait la mordre. L'homme ne sait pas bien s'il y a une réaction qui serait la bonne à avoir. Présentement, il se sent un peu con le cul entre deux chaises.

" T'es pas la première à le penser, p'tite. Mais t'es sans doute la première qu'a le courage de le dire." Finalement, un peu attendri malgré lui, il en oublie de faire le bougon. Il lui tapote la tête doucement. "Prends pas cet air médusé." Petite tentative d'humour, la première depuis un millénaire lui semble-t-il. Bien que ça soit pas très fin ni très malin, c'était mieux que rien. Il reprend "J'ai pas prévu de te manger aujourd'hui en tous les cas, si ça peut te rassurer."  Sa main s'attarde un instant de trop sur ses cheveux. Il se fait la réflexion que c'était doux et soyeux. Chaud aussi. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de contacts physiques avec un autre être humain, même une accolade. La sensation est étrange. Il finit par retirer sa main avec un calme qui le surprendrait presque lui-même. "Pourquoi ?" lance-t-il sans vraiment expliciter plus ce qu'il voulait dire. Il se rend compte finalement que ça serait peut être bien de faire une phrase sujet-verbe-complément pour faire comprendre le fond de sa pensée. " En quoi je fais "peur" ?" finit-il un peu curieux de voir comment elle va s'en sortir.

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Sixtine
Hawkins

J'ai bientôt 21 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis étudiante et gosse de riche et je m'en sors trop facilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un con et je le vis plutôt mal.


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- douce, attentionnée et positive, des allures d’ange quand elle sourit
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Dove Cameron
Elle est dans le mal, Sixtine. Elle s’est rarement sentie aussi honteuse qu’à cet instant. Sans même avoir la force d’être en colère contre elle-même. Elle se sent juste vraiment merdique. Et aucun ensemble Chanel pour emballer tout ça ne pourrait l’aider à se sentir un tout petit peu moins minable. Elle s’attend clairement à ce qu’il se barre, c’est sans doute ce qu’elle aurait fait à sa place. Mais non. Et le soudain contact de sa main sur son crâne lui coupe le souffle. Y a un warning qui s’allume quelque part mais elle finit par soupirer en lâchant une plainte qui se transforme en semi-rire à sa remarque. C’était pas du courage, juste de l’inconscience. Mais elle préfère ne pas protester. Elle ne peut pas vraiment protester en fait. Elle ne fait que retirer ses mains de son visage pour les presser l’une contre l’autre, bien trop attentive à la sensation des doigts d’Aleksy contre ses cheveux. Inspire, Six. Expire, maintenant. Ses propres doigts qui glissent sur son poignet lui font prendre conscience de son sang presque autant sous pression que du coca sous un paquet mentos. L’image est stupide, mais elle lui arrache un autre sourire en plus de ceux déclenchés par l’humour douteux de Kasparov. Ca leur fait un point commun.

Le contact est rompu et la gamine relève enfin la tête, adressant un regard rempli de gratitude à l’homme à ses côtés. Trop heureuse qu’il ne l’ai pas plantée là, ou qu’elle ne l’ai pas blessé. En tout cas, elle espère. Et puis elle passe de l’état de méduse à poisson hors de l’eau, ouvrant et refermant la bouche prise au dépourvu par la question d’Aleksy. Elle finit par murmurer :

_ Je … J’en sais rien …

C’est au final ce qu’il l’étonne le plus, Sixtine. De n’être même pas foutue de savoir pourquoi il lui faisait aussi peur. Et encore un peu maintenant. Elle prend une grande inspiration et se redresse un peu, pour pivoter et le regarder bien en face. Ce qu’elle n’avait encore jamais fait. Réalité qui la frappe en même temps que son regard. Ses doigts se referment d’instinct autour de son poignet où son sang pulse de plus belle. Trois paquets de mentos, trois. Elle se mord la lèvre inférieure en faisant un effort pour continuer de soutenir son regard. Tous ses muscles se contractant de plus belle à chaque seconde. Va falloir dire quelque chose, Six. Et vite si tu veux pas exploser.

_ Je crois que … vous êtes plus comme nous. J’veux dire… vous avez arrêté de mentir. De sourire quand ça va pas. Et … de toujours filtrer tout ce que vous pouvez montrer aux autres. Et j’crois que c’est l’un des trucs qui fait le plus peur. A tout le monde. Et surtout à moi qui ... ai l’air de Barbie croisée avec la reine des neiges alors que j’suis la réincarnation d’une méduse en symbiose avec un lombric.

Elle pouffe en détournant le regard avant de revenir sur Aleksy.

_ Voir les gens pour de vrai ça fait peur. Je crois …

La gamine finit sa phrase avec la nuance que sa confiance de vers de terre lui impose. Les yeux qui se baissent sur ses mains en même temps que le volume de sa voix s'effondre. Et puis elle se redresse à nouveau avec le sourire factice dont elle vient de causer sur le visage. Et elle secoue la tête pour dénigrer tout ce qu’elle vient de raconter et préfère en rire pour éviter que la situation ne devienne trop sérieuse.

_ Pardon. J’dis n’importe quoi. En même temps j’fais des études de stylisme hein, pas de psychologie. En fait, c’est juste parce que vous êtes toujours en train de froncer les sourcils.

Dans son élan, la gamine tend une main vers le visage d’Aleksy et pose le bout de son index entre ses yeux. Yups. Elle retire sa main en pouffant à nouveau et détourne son attention (leur attention elle espère) en inspectant autour d’eux.

_ Ah ! je crois que la bouffe arrive.
Leonnor
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Aleksy Kasparov
J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



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Pendant sa diatribe, Aleksy l'écoute d'un œil attentif sans prendre conscience probablement que son regard se fait malgré lui plus inquisiteur, plus curieux. La réponse le laissa pourtant un peu pantois car il ne voyait pas bien ce qu'il pouvait répondre à ce qui venait de lui être dire. Il ne répond pas tout de suite parce qu'il a besoin de temps pour processer un peu tout ce qui vient de lui être dit. Surtout que la gosse pour le coup-là, elle parle très vite et elle a l'air tellement stressé qu'il se dit qu'elle va faire une crise cardiaque comme un petit lapin s'il l'interrompt. Il est surpris de se faire toucher le creux de ses ridules, ça lui fait un petit courant électrique au milieu des yeux. Un peu décontenancé, ça ne l'aide pas à trouver une réponse qui soit cohérente et intelligente.

Il se contente de hocher imperceptiblement la tête comme un assentiment à sa remarque sur la nourriture. Il attrape son hamburger et commence à manger. Il ne prend pas vraiment les pincettes de l'aristocratie. Il mange simplement pas spécialement salement mais pour se nourrir plutôt que pour paraître. Après un petit temps à avoir commencé à se sustenter, il finit par se tourner vers Six.

" Tu as tort. Sur toi je veux dire. T'es beaucoup plus qu'une Barbie sans cervelle." Il s'arrête un moment. D'ailleurs, il regarde l'écran pendant qu'il dit tout ça. Peut-être qu'il a peur de ne pas avoir le courage de dire les choses de la même manière ou de lui faire peur avec l'intensité de son regard. Ça ne serait pas la première fois qu'il impressionne quelqu'un de cette manière. Encore aujourd'hui, il restait convaincu que c'était une des raisons pour lesquelles le patron du garage l'avait engagé. Il se rappelait encore ses petits regards nerveux de gauche à droite comme si l'ancien militaire allait lui péter les rotules s'il ne lui filait pas le boulot. Comme s'il se serait abaissé à faire ça, péter un doigt c'était plus facile et presque aussi douloureux, voyons. " T'es une belle personne. J'sais que j'suis un peu nul avec les mots alors j'sais pas dire mieux qu'ça mais ça s'voit." Il hausse les épaules pas certain de comment continuer. Les longs dialogues, c'est pas vraiment son truc et franchement, ça l'angoisse un peu le grand garagiste-qui-fait-peur. Si les gens savaient à quel point, il galère dans la vie, sans doute qu'il ne le considérerait pas comme ça. "T'as juste pas confiance en toi."


HATAKE
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Dim 28 Mar - 13:45
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Sixtine
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Dove Cameron
Bah voilà. Elle aurait mieux fait de se taire. Voilà ce qui arrive quand elle arrive plus de deux phrases à la suite la petite Sixtine. Soit belle et tais-toi, c’est un truc qui lui va mieux que de tenter des analyses complexes sur les autres et la vie en général. En tout cas à son avis. Elle se morfond la gamine, pour ne pas dire qu’elle se liquéfie de l’intérieur, pendant le silence qui suit ses brillantes déductions. Elle ne sait pas combien de temps ça dure, mais au moins une éternité qu’elle tente de noyer dans son milkshake. Avec son malaise aussi. Bloup, bloup, bloup. Et quand Aleksy reprend la parole ça lui fait l’effet d’un coup derrière la nuque. Avant qu’il précise ses pensées, non pas sans lui apporter un certain soulagement qu’elle souffle au fond de sa paille. Respire, c’est pas terrible de mourir étouffée à la purée de fraise. Mais elle sourit doucement. Et elle rougit sans doute, considérant la température de ses joues, mettant tout de même en doute l’avis d’Aleksy d’un mouvement d’épaules. Elle a encore dû mal à y croire, même si elle trouve qu’elle a fait des progrès fulgurants ces derniers jours. Comme quoi une bonne claque ça remet les idées en place, hein… La conclusion du garagiste lui tire un rire teinté d’un fond triste.

_ Ah ça ...

Elle hoche doucement la tête et s’attaque enfin à sa nourriture. Opération demandant une certaine préparation. Se redresser, se débarrasser des mèches de cheveux encombrantes et étaler les papiers d’emballages sur ses genoux. Et prévenir Kasparov.

_ Regardez pas, j’sais pas manger les sandwichs. J’en perds toujours la moitié en chemin.

Mademoiselle est plus habituée aux petits fours, wesh. Non mais c’est juste son truc, y a des gens qui n’arrivent pas à toucher les orteils sans plier leurs jambes, elle, elle n’arrive pas à manger un burger sans en coller partout. Heureusement qu’Alkesy devrait, normalement, avoir autre chose que le petit cochon à côté de lui à regarder puisqu’en fait le film a commencé sans les attendre. Oups. Sixtine fronce le nez en grignotant quelques frites et en essayant de comprendre un peu ce qu’il se passe. Elle n'était pas censée être riche, elle ? Hepburn ? Apparemment non. Meh, zéro culture g, ma grande. Ok, la gamine se concentre sur le film, ignorant la sauce qui lui dessine un sourire version joker sur les joues. (Oui, ça elle connait. En tant que blonde, elle s’est forcément déguisée en Harley Quinn au Halloween précédent). Sa mine qui s’assombrit à mesure qu’une fête surréaliste se joue à l’écran.

_ Mais … Mais ?! … Je comprends rien …

Elle ne comprend rien, mais en tout cas, elle se marre. Encore plus quand le type veut acheter un truc pour sa belle pour 10 pauvres petits dollars. Elle en pleure, même. La petite bourge. Non, clairement, même si elle n’a pas capté les tenants et aboutissant de l’histoire, elle s’investit à 200% dans l’histoire et le vol à l’étalage au terrible suspens. Elle ne s’en rend pas compte Sixtine, mais à force de gigoter sur son siège, elle finit par glisser contre Kasparov. A qui elle finit par souffler sur le ton de la confidence :

_ Bon, on est d’accord, elle est quand même pas claire cette fille...

Ouais, y a un truc qui la dérange. Surtout avec l’autre là, le latino qui vient pépouze se mettre entre les deux. Elle n'aime pas trop cette histoire, Six. Ca sent mauvais pour ce brave personnage principal de sexe masculin dont elle n’a pas retenu le prénom.
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