Je m'installais à table. Je la voyais zigzaguer entre les tables. Je souriais doucement en la voyant faire. J'attendais qu'elle vienne prendre ma collègue. En attendant j'attrapais mon téléphone pour répondre à son sms.

Nath a écrit:

Parce que d'habitude je te dis de ne pas t'accrocher à moi? J'ai laissé tomber ça.

Bosse bien oui. Y'a un client qui t'attends je crois...

Je souris légèrement alors qu'elle finit par arriver à côté de moi.

"Qu'est-ce que tu fais ici ?! Je croyais que tu avais trop de travail ?! Tu tombes bien ! Je vais aller en pause !"

- J'ai du travail.

Je lui montrais mon ordinateur d'un signe de tête.

- Prends moi un café et une patisserie, je te laisse choisir. Et prends toi quelque chose pour m'accompagner pendant ta pause si tu veux bien.

J'attendis qu'elle me rejoigne avec ma commande. Je pris une gorgée de mon café avant de parler.

- Je ne peux pas rester tard ce soir. Il faudra que je rentre travailler, même si je vais tenter d'avancer un peu ici. Mais je voulais quand même passer te voir, te soutenir dans ta gueule de bois. Ou me moquer de toi je ne sais pas encore.

Je ris légèrement à ma remarque. Si je souriais simplement elle n'allait pas le voir et je ne voulais pas qu'elle prenne cela comme un reproche.

Je bosse tellement que je ne sens pas mon téléphone vibrer. Aussi, je vois Nath avant de voir son message. Je m'approche de lui et prends sa commande en souriant, excitée comme une puce à l'idée qu'il soit là !

"Très bien monsieur !"

Dis-je malicieusement avant de filer au comptoir pour prendre sa commande. Je lui prends un café d'Éthiopie et une part de fraisier. Pour moi ça sera un café liégeois avec une part de tarte aux pommes.

"Ouuuuuh madame à un date !"

Me dit Lucy pour m'embêter. Je rougis en lui tapant le bras pour lui rappeler que c'est une chipie ! Au même moment, Ben passe à côté de moi, il me sourit, prend une commande et va servir une table en passant près de Nath. Je regarde Lucy et on s'échange un regard qui en dit long. Je récupère ma commande puis avant de partir miss chipie me dit.

"J'adore les combats de coqs !"

Je ne peux m'empêcher de rire à sa bêtise.

"T'arrête de dire des bêtises ! Ils sont plus intelligents que ça."

Ma collègue me regarde comme si je venais de sortir d'un œuf.

"Ma pauvre Yzia, tu ne sais pas que le mâle en chaleur est bête comme ses pieds ?!"

Je roule des yeux. Si Ben est en chaleur, ce n'est pas le cas de mon Nath. Comme une princesse, je ramène la commande à la table de Nath et m'assois en face de lui.

"J'espère que ça va te plaire !"

Je l'écoute, souris et pose une main sur sa main gantée, sur la bonne mais elle est quand même gantée.

"C'est adorable de ta part et ça me fait très plaisir !"

Je souris, amusée.

"Ah bhein ça, tu peux te moquer de moi, même si ça ne serait pas gentil, mais tu peux ! T'as vu ma tête ! J'ai même pas eu le temps de me maquiller, je fais peur ! Si un client un jour a dû me trouver jolie, il a dû faire demi-tour en me voyant arriver ce matin ! Ou croire que je ne suis plus la même personne ! Finit la princesse là, je suis redevenue Cendrillon !"

Je passe une main dans mes cheveux nerveusement comme pour essayer de cacher la misère mais bon, faut que je l'admette, j'ai des petits yeux, des cernes, les cheveux emmêlés et le corps mou, au point que je mette mes deux coudes sur la table pour pouvoir me soutenir. Et la fatigue.... Mon dieu.... J'essaye de faire bonne figure devant Nath mais je ne trompe personne. Mon sourire est la seule force qu'il me reste.

"En tout cas, c'est sûr que je ne suis pas prête de ressortir avant un petit moment, faut que mon corps se repose ! Je me languis ce week-end !"

Je commence à manger en ne cessant de sourire, de toute façon, à chaque fois que je suis avec lui, le sourire et le sentiment de bonheur ne me quitte jamais. Ce qui n'a sans doute pas échappé à Ben qui ne cesse de faire des aller-retour.

Je ne le sentais pas son patron. Il n'arrêtait pas de passer près de moi. Je pouvais sentir ses regards noirs sur moi. Je savais très bien ce qu'il se disait. Il se demandait ce qu'Yzia avait pour s'accrocher à un mec comme moi. Il me prenait pour un taré. Il se disait qu'elle serait certainement mieux avec lui qu'avec moi. Et je ne pouvais pas vraiment lui donner tord. Mais j'avais beau tenté de lui faire entendre raison, elle n'en faisait qu'à sa tête. Il pouvait me foudroyer du regard tant qu'il le voulait, je n'y étais pour rien moi.

Elle finit par revenir avec deux parts de gâteaux et nos cafés.

"Ah bhein ça, tu peux te moquer de moi, même si ça ne serait pas gentil, mais tu peux ! T'as vu ma tête ! J'ai même pas eu le temps de me maquiller, je fais peur ! Si un client un jour a dû me trouver jolie, il a dû faire demi-tour en me voyant arriver ce matin ! Ou croire que je ne suis plus la même personne ! Finit la princesse là, je suis redevenue Cendrillon !"

Elle n'était pas maquillée mais ça ne me gênait pas. J'aimais bien quand elle était au naturel comme ça. Je ne sais pas si je lui dirais. Je ne savais pas comment elle le prendrait. Mais je la trouvais encore plus craquante comme ça. Elle pouvait très bien ne jamais se maquiller ça ne me gênerait pas. Puis de toute façon quand je voyais mon propre visage dans le miroir... vraiment je serais un connard de lui faire la remarque qu'elle n'était pas maquillée.

"En tout cas, c'est sûr que je ne suis pas prête de ressortir avant un petit moment, faut que mon corps se repose ! Je me languis ce week-end !"

- Tu vas peut être raler ou dire que je suis mignon mais... je ne trouve pas que tu as une sale tête.

Je souris alors que je terminais ma part de tarte. Je repris une gorgée de mon café. J'allais attendre la fin de sa pause pour reprendre mes corrections. Je resterais un petit peu avant de rentrer pour finir de travailler. J'étais juste venu histoire de la voir un peu.

- Je me disais... samedi soir on pourrait se faire ce pique nique au bord de la plage dont tu m'avais parlé.

On pourrait peut être tenter de passer une vraie soirée ensemble.

Je souris en le regardant puis je rougis légèrement. Je sens des papillons danser dans mon ventre et mon cœur se gonfler d'amour. Moooooh.

"Ah oui, tu trouves ? J'ai pourtant l'impression d'être hideuse et effrayante ! Mais si je te plais alors c'est tout ce qui compte."

Dis-je tendrement, un adorable sourire aux lèvres. Je continue de manger puis m'attarde sur ma boisson. Je baille par moment ou alors je m'étire. Je suis trop fatiguée, olalala. Je caresse toujours tendrement sa main gantée puis j'hoche la tête avec enthousiasme.

"Oh oui ! C'est une merveilleuse idée ! Je me charge du pique nique, c'est compris ? Cette fois, c'est mon tour ! Tu verras, on va passer une agréable soirée ! Et puis le ciel sur cette plage est tout bonnement magnifique, surtout le soir ! Il me tarde d'y être !"

Je suis toute excitée comme une puce ! Je ne cesse de sourire et de penser à tout ce qu'il faudra pour que notre soirée soit réussit. J'espère que ça lui fait plaisir de me voir si enthousiaste parce que je le suis vraiment ! Je déborde de joie et cette nouvelle m'a remise d'aplomb pour le reste de la journée. J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras.... Je maintiens un peu plus fermement sa main dans la mienne en le regardant. Je n'aperçois que la lueur de ses yeux, mais ça me suffit.


"Arrête de faire la tête, ta jalousie se voit depuis l'autre bout du quartier !"

Dit Lucy à Ben qui étaient tout deux en train de nous épier depuis le bar à pâtisseries.

"Je suis pas jaloux."

Dit-il sèchement.

"Pfff à d'autre, déjà je te connais par cœur et ensuite, ça se voit donc tu ne peux pas mentir !"

Il croise les bras.

"Il me semble que samedi on a un inventaire, non ? Je risque d'avoir besoin de tout le monde, toute la soirée."

Lucy fronce les sourcils.

"Ben...."

Il ne dit rien et se renfrogne encore plus.

"C'est bas ce que tu fais. Je ne te savais pas si mauvais joueur. Laisse les tranquille."

Il hausse les épaules comme un enfant.

"Bhein quoi, c'est de ma faute si j'ai besoin de tout mes employés ?! C'est elle qui cherchait un boulot non, bhein faut qu'elle travaille."

Lucy s'éloigne de lui, déçue.

"Fais ce que tu veux mais moi je ne cautionne pas ce comportement. Yzia n'est pas un objet, elle a fait son choix tu devrais l'accepter. En plus je te comprends pas, Ben, tu peux avoir toutes les filles que tu veux, pourquoi tu t'acharnes sur elle alors que tu ne la connais même pas ?! C'est parce qu'elle te rembarre ?! Ou qu'elle s'intéresse à un gars que tu juges inférieur à toi ?"

Il soupire.

"Laisse tomber la psychanalyse Lucy, je suis pas d'humeur."

Cette fois, c'est elle qui croise les bras.

"Tu vas la laisser tranquille. Sinon je... Je... Je me barre !"

Dit-elle en le fusillant du regard. Le duel des regards dura quelques secondes puis Ben capitula.

"Ok, pas d'inventaire samedi.... qu'elle vive son bonheur parfait avec son taré, j'en ai plus rien à foutre."

C'est faux, mais c'est déjà un bon début.

"Ah oui, tu trouves ? J'ai pourtant l'impression d'être hideuse et effrayante ! Mais si je te plais alors c'est tout ce qui compte."

- Ne dis pas ça, tu es magnifique.

"Oh oui ! C'est une merveilleuse idée ! Je me charge du pique nique, c'est compris ? Cette fois, c'est mon tour ! Tu verras, on va passer une agréable soirée ! Et puis le ciel sur cette plage est tout bonnement magnifique, surtout le soir ! Il me tarde d'y être !"

Je souris un peu plus en la voyant aussi enthousiaste. C'était elle qui me donnait la force de faire un pas de plus à la fois. Si elle n'avait pas été là, si ça n'avait pas été pour elle, je ne serais jamais sorti de chez moi. Je ne serais pas dehors à profiter de l'air frais. Elle ne se rendait certainement pas compte de ce tout ce qu'elle avait porté de bon et de nouveau dans ma vie.

Je la laissais partir à contre coeur mais elle avait l'heure de retourner travailler. Je voyais de l'autre côté son patron qui ne cessait de me foudroyer du regard. Si il voulait me décourager de revenir ici pour la voir il y arrivait très bien. C'était justement à cause de ce genre d'attitude que j'avais cessé de sortir de chez moi. C'était trop difficile de supporter ce genre de regard empli de mépris et de dégout.

Je restais encore un petit moment à travailler, corrigeant les derniers articles. Puis je profitais d'une pause dans leur arrivée, un temps mort où j'attendais les autres articles pour partir. Je me levais et saluais d'un signe de main Yzia avant de partir avec mon ordinateur.

C'était ma faute je le reconnaissais. J'avais baissé la tête pour éviter qu'on ne me voit. Je n'avais pas vraiment fait attention à où j'allais. Alors il en avait profité, me percutant et me bousculant de plein fouet. Ma capuche glissa de mon visage, entrainant une partie de mon écharpe avec elle. Je me figeais un instant avant de me recouvrir précipitament. Mais c'était trop tard, le mal était fait. Dans mon malheur j'eus un peu de chance. Il n'y avait que lui, son connard de patron, qui m'avait vu. Aucun autre client ou serveur n'avait assisté à ça. Mais il avait vu... et je voyais désormais son visage déformé par le dégout alors qu'il me fixait.

- C'est de ça dont elle est tombé amoureuse..? Tu as raison de te cacher. Je ne vois pas qui oserait toucher ça... c'est dégueulasse.

Je ne lui laissais pas le temps de continuer. Je me précipitais dehors, fonçant tête baissé. Je n'avais plus qu'une idée en tête, retrouver la sécurité de mon appartement. Une fois arrivé je me laissais aller. Je craquais. Parce que je savais qu'il avait raison. C'était dégoutant, horrible. J'avais déjà du mal à me regarder, à y toucher. La chaleur m'était insupportable. Ma peau ne supportait plus rien. Ce n'était plus vraiment de la peau, juste un amas de chairs brûlées qui n'avait jamais cicatrisé. Je me donnais envie de vomir chaque fois que je me voyais. Alors qui pourrait vouloir toucher ça? Qui pourrait vouloir de moi?

Nath est adorable. Pile ce qu'il faut. Je l'aime vraiment fort et il est tellement fort et courageux de sortir de chez lui alors qu'il ne l'a pas fait depuis deux ans ! Je l'admire, il n'a pas idée d'à quel point je ladmire. Je le regarde en souriant alors que nous continuons de papoter jusqu'à ce que l'heure de ma pause passe. Je me lève et lui envoie un baiser d'aj revoir avant de débarrasser notre table. Nath range tranquillement ses affaires puis quand il va pour quitter le café, il me fait un signe de main que je lui rends.

Je reprends mon travail, je débarrasse les tables, les nettoie, je prends les commandes, je m'occupe de façon la plus rapide et la plus efficace possible. Je vais même prendre la relève d'Harry au comptoir à café. Je suis tellement occupée que je ne fais pas attention à ce qu'il se passe autour de moi.
C'est quand Ben me prend par le bras pour m'emmener dans la réserve que je commence à me demander ce qu'il se passe.

"Ben ?!"

Il me regarde avec sérieux, sourcils froncés.

"Yzia, t'es au courant de l'état de ton mec ?!"

Je fronce aussi les sourcils, tout de suite sur la défensive.

"Quoi ?!"

Je ne comprends pas, aussi, il tente d'être clair.

"Tu l'as déjà vu sans sa capuche ?!"

J'écarquille les yeux.

"N...non..."

Il me regarde comme s'il était le héros de mon histoire.

"Bhein tu m'étonnes ! Avec la tête qu'il a, je comprends mieux pourquoi il se cache !"

Je me dégage de son étreinte violemment.

"Qu'est-ce que tu racontes ?!"

Il perd patience.

"Ton gars est un monstre, Yzia ! Il est brûlé de partout et je comprends pas que tu puisses être avec un mec comme lui ! Franchement ouvre les yeux, tu te vois être son infirmière ? Tu te vois toucher un gars a la peau fripée ?! Il est degueulasse !"

PAF ! C'est parti tout seul..... je lui ai mis une gifle...  comme jamais je n'en avais lis à quelqu'un. Sa tête s'est tourné et il m'a regardé choqué pendant plusieurs secondes. Moi je fulmine de l'intérieur....

Je ne dis rien, juste je le fusille du regard, vraiment, il serait mort six fois sous mon regard. Mon corps est présent et prêt à lui en coller une autre s'il le faut mais mon esprit est ailleurs. Je me pose un milliard de question. Comment il sait tout ça ? Pourquoi est-ce qu'il me dit ça ? Nath où est-il ? Est-ce qu'il va bien ?
Je le déteste ! Je le déteste de tout mon coeur !

"Je ne vois qu'un seul monstre dégoûtant ici."

Je le bouscule de toutes mes forces puis je retire mon tablier et le pose sur le comptoir. Je ne suis pas prête de remettre les pieds ici. Je récupère mes affaires puis je me casse.

Lucy me court après.

"Yz, putain mais tu fais quoi ?!"

Je décharge ma colère sur elle la pauvre.

"Je me casse, ok ! Je ne vais pas rester ici avec un putain de connard qui ne supporte pas qu'on lui dise non ! Alors tu sais quoi, qu'il aille se faire foutre, j'ai pas besoin de ce job !"

Elle ne me retient pas et rentre d'un pas furieux dans le café.

"Qu'est-ce que tu as fais ?!"

Aboie-t-elle à Ben.

"Je lui ai juste dis la vérité."

Dit il à la légère.

"T'es vraiment con, Ben, tu viens de laisser partir une gentille fille qui aimait ce job juste pour ta putain de queue en manque ?! T'es grave ! T'es vraiment grave !"

"Lache moi Lucy, je te rappelle que c'est moi qui signe tes chèques."

"Ah ouais c'est comme ça que tu le prends après tout ce que j'ai fais pour toi ? T'es en train de tout foutre en l'air pour une nana que tu viens de rencontrer ?! Mais t'es vraiment pas net !"

Et elle se barre.

"Tu vas où ?!"

"Parle à mon cul, ma tête est malade !"


Je ne prends même pas le bus ! Je suis tellement en colère que je marche d'un pas rapide jusqu'à chez Nath. Dieu merci, un voisin entre au même moment et je le colle pour entrer dans l'immeuble. Pas de bonjour, pas de désolée mais je dois.... non. J'ai pas le temps. Qu'on vienne pas me prendre la tête.

Je monte rapidement les étages puis je tambourine à la porte de Nath comme une hystérique.

"Nath ? Nath tu es là ?"

Je tape encore.

"Nath.... je te demande pas de me laisser entrer mais réponds moi au moins....."

Je tends l'oreille, mon coeur tape encore plus fort dans ma poitrine.

"Ben est une ordure sans nom ! Et je ne retournerais plus jamais dans ce minable café ! Je m'en fiche de ce qu'il dit.... et.... je me fiche de ce à quoi tu ressembles.... tu as été brûlé à la suite d'un accident et alors ?! Mes sentiments devraient s'envoler parce que tu es brûlé ?! Ça marche pas comme ça..... je t'aime et je ne laisserai jamais personne essayer d'effacer ce sentiment. Ben te le dira, après la gifle qu'il s'est prise, il ne t'insultera plus jamais en ma présence. Tu vaux tellement plus que lui..."

Je finis par m'asseoir par terre.

"Nath.... ne me dit pas qu'on revenir à la case départ.... j'ai envie de continuer à te voir..... mais...  je veux surtout que tu te sentes bien.... alors qu'est-ce que je dois faire ? Je.... je ne veux pas te perdre...."

Après la colère, viennent les larmes. Je sens mes yeux s'humidifier et je tente de les réfréner. Je soupire désespérément, je voudrais être avec lui pour le réconforter et pas dans un couloir froid derrière une porte.

J'étais resté un moment prostré sur mon canapé avant de finalement me relever. J'avais du travail. Je ne pouvais pas laisser un connard foutre mon boulot en l'air. Je savais que si je le perdais... je ne pourrais jamais en trouver un autre. Il fallait que je continue. Je n'avais pas vraiment le choix. Quant à Yzia..... il avait raison je le savais. Je continuais comme ça en évitant de penser à l'inévitable. Pourtant je savais que lorsqu'elle me verrait elle fuirait. Comme Elle. Comme tout le monde. Personne ne pourrait avoir envie de toucher ça...

"Nath ? Nath tu es là ?"

Je me tendis en l'entendant. Qu'est ce qu'elle foutait là? Il n'était pas encore dix neuf heures. Elle n'avait pas encore terminé son travail. Elle n'avait rien à faire ici sauf si...

Je l'écoutais parler et je compris. Il lui avait tout dit. Oh ça avait du être tellement jouissif pour lui de lui révéler tout ça. Il s'était amusé à lui apprendre à la vérité, espérant qu'elle se détournerait de moi en sachant la vérité. Parce que c'était vrai, comment une belle jeune femme comme elle pourrait vouloir sortir avec un mec répugnant.

Je l'écoutais parler, sentant mon coeur se serrer un peu plus. Ca faisait trop mal ce qu'elle disait. Une part de moi avait envie de sortir et de la prendre dans mes bras. Je voulais croire qu'elle pensait ce qu'elle disait, qu'elle se foutait de l'état dans lequel j'étais, que ça n'avait pas d'importance pour elle. Mais ça faisait trop de mal de croire à ça. Je savais très bien que c'était faux. C'était facile de faire de belles promesses quand on ne savait pas, quand on ne devait pas affronter la réalité. C'était tout autre chose quand on s'y retrouvait confronté. On se rendait compte alors que l'amour pour toujours, l'amour plus fort que tout, ça n'existait pas, qu'il y avait des épreuves que l'on ne pouvait traverser.

Ca y est j'y étais. Ma petite parenthèse de bien être s'était éclatée. Je ne savais pas combien de temps au juste j'avais espéré que je pourrais tenir ainsi, combien de temps elle supporterait cette pseudo relation sans me voir ou me toucher. Mais ça y est, c'était terminé.

"Nath.... ne me dit pas qu'on revenir à la case départ.... j'ai envie de continuer à te voir..... mais... je veux surtout que tu te sentes bien.... alors qu'est-ce que je dois faire ? Je.... je ne veux pas te perdre...."

- Il n'y a qu'ici que je me sens bien Yzia. Quand je ne sens pas les regards des gens sur moi. Quand je ne vois pas leur airs dégoutés en me regardant. Quand je ne les vois pas me prendre pour un psychopathe. Psychopathe ou monstre dégoutant, je n'ai pas beaucoup d'options en fait...

Je secouais doucement la tête, toujours installé à mon bureau.

- Laisse moi Yzia... va le voir et reprends ton job. Tu t'amusais bien là bas. Tu t'y plaisais. Ne gâche pas tout parce qu'il a réagi envers moi comme réagis tout le monde. Et laisse moi vivre comme ça... ici... à l'abri... c'est encore ce qui fait le moins mal.

Les minutes sont longues quand on est assise devant une porte.... Je ne sais pas s'il va bien, s'il m'a entendu, si.... Je ne sais pas et ça m'énerve... surtout que je me dis que si moi je suis bouleversée par ce qu'il vient d'arriver alors lui, dans quel état doit-il être ?! Je soupire, commençant à perdre espoir quand tout à coup j'entends le son de sa voix. Au début, elle me parait lointaine, j'imagine qu'il n'est pas près de la porte, mais en tendant l'oreille, j'arrive quand même à entendre tout ce qu'il me dit. Je crois même que je cesse de respirer pour ne pas que le bruit de mon souffle ne fasse louper une de ses paroles.

"Nath, je....je ne t'ai jamais demandé de sortir.... Tu l'as fait pour moi et j'en suis heureuse, j'ai été tellement contente de pouvoir te prendre la main, te parler en face ou simplement me tenir près de toi mais.... Je peux me contenter de faire tout ça chez toi, si c'est ce que tu veux. Je ne veux pas être séparée de toi maintenant que j'ai pris gout à ta présence.... À mes yeux tu n'es pas un monstre, tu es au contraire celui qui me fait apprécier le monde qui m'entoure, avant toi j'étais tout le temps triste ou fâchée, j'avais le sentiment que je ne serais jamais heureuse ou satisfaite, que ma vie n'avait pas de sens et que je serais destinée à faire la même tache chaque jour. Puis je t'ai rencontré et tu m'as redonné confiance en moi, tu m'as montré que je pouvais avoir de nouveau envie d'être avec quelqu'un, de me sentir soutenue et épanouie."

Je marque une pause parce que sinon je vais finir par pleurer toutes les larmes de mon corps. Je prends le temps de me calmer car je sais qu'il ne me laissera pas entrer mais ce qu'il me dit me vexe profondément au point que j'en sente mon cœur tressauter. Comment peut-il croire que je vais tomber dans les bras de Ben ?! Cette idée me dégoûte autant qu'elle m'énerve ! C'est ça qu'il veut ? Que je retourne me jeter à ses pieds pour le supplier de me reprendre et par la même occasion accepter ses avances ?! Ça me donne envie de vomir, comment peut-il me dire ça....

"T'es vraiment trop con !"

Balançai-je, blessée, vexée, triste, déçue.... Je me détourne de sa porte et je rentre chez moi en quatrième vitesse. Une fois encore, je ne prends pas le bus, je marche en pleurant jusqu'à chez moi. Au moins ça me fait évacuer toutes mes larmes et mes sentiments négatifs. Mes voisins vont finir par me prendre pour une dépressive à me voir rentrer en pleurant tout les quatre matins.... Mais bon, je m'en fiche, je me fiche de tout à ce moment-là Je veux juste rentrer chez moi, me jeter dans mon lit et attendre que cette journée maudite se termine.

Sans compter que dès demain je vais devoir chercher un nouveau job, je ne sais pas combien de temps ça va mettre, aussi, je vais devoir prévenir Connor car il va surement me prêter de l'argent, encore, plus le temps passe et plus je suis gênée de dépendre de lui. Pourtant, c'est sans hésiter qu'il me donnerait sa chemise mais ça me gêne, il travaille dur pour mériter son argent et il se retrouve à devoir entretenir sa cousine.... Gros soupire. Tout ça me fatigue déjà. J'ai envie de parler à personne pour l'instant.

Je l'écoutais me parler, les larmes aux yeux. C'était... se rendait elle compte de combien c'était beau ce qu'elle me disait? On ne m'avait plus parlé ainsi depuis tellement longtemps... J'avais oublié ce que c'était que la tendresse tout simplement, de tenir à quelqu'un et de voir que j'avais de l'importance dans la vie d'une personne.

Alors j'étais là, sur mon fauteuil face à mon ordinateur, hésitant, me demandant si je ne devais pas tenter le coup, me lever de cette chaise et aller la voir, comme ça, sans me cacher. Peut être ne me repousserait elle pas? Peut être était elle vraiment différente...? Peut être... Peut être que je pourrais la serrer dans mes bras sans qu'elle ne me repousse ou ne me regarde avec dégout...

"T'es vraiment trop con !"

Mais je n'en eus pas l'occasion. Je l'entendais partir avant même que j'ai pu me décider. C'était trop tard... elle était partie. Je soupirais, seul face à mon bureau.

Je passais le reste de la soirée à bosser, ne prêtant que vaguement attention à ce que je faisais. Je ne cessais de penser à elle, à cette soirée, à comment j'avais foutu la merde dans sa vie. Elle avait perdu son boulot à cause de moi. Parce qu'elle était beaucoup trop adorable pour continuer à travailler pour un connard qui m'avait insulté. Mais le résultat restait le même, elle se retrouvait sans boulot par ma faute.

Alors je pris sur moi et je fis ce que je n'avais pas fait depuis tellement longtemps. Je pris mon téléphone.

J'attendis le coeur battant que la standardiste décroche, je lui donnais le nom de la personne avec qui je voulais parler avant d'attendre encore. Puis je l'entendis, toujours la même voix, toujours le même ton râleur alors qu'il décrochait. Je savais qu'il détestait ça, qu'il était en plein stress pour le bouclage. Mais je n'avais pas le choix, si je ne le faisais pas maintenant je ne le ferais jamais. Alors je subis en souriant son "Ouais qu'est ce vous avez à venir me faire chier putain?"

- Oh mais tu sais que t'emmerder a toujours été une de mes raisons de vivre Marcus.

Je ris doucement en entendant la surprise, non même pas, le choc même qui transperçait dans sa voix.

"Oh saloperie Nath c'est toi? Qu'est ce qui se passe? Pourquoi tu m'appelles en plein bouclage? Tu reviens c'est ça?!! T'as enfin compris que tu gâchais ton talent à corriger les merdes que pondent les autres? Oh pitié dis moi que c'est vrai. Je suis à deux doigts de virer l'abruti qui a couvert le dernier meeting du maire et qui a osé lui demander comment se portait sa femme. Déjà tout le monde s'en branle, on est pas un magazine people. Et même sans être un de ces torchons on sait tous que sa femme vient de se tirer avec sa prof de yoga. Pitié sauve moi de ce fouteur de merde."

J'éclatais de rire en l'entendant. Je me rendais compte à quel point mon chef m'avait manqué. Il avait été un vrai mentor pour moi à une époque. Il avait vu quelque chose en moi, persuadé que j'avais du potentiel et que je pourrais être un bon journaliste. Même si il avait un caractère de cochon, qu'il passait son temps à jurer et à raler, c'était un mec adorable quand on prenait le temps de le connaitre.

- Non désolé. C'est pas encore d'actualité.

Je poussais un léger soupir. Il me torturait. Bien sur que j'avais envie de reprendre mon boulot. Ca me manquait de ne plus être sur le terrain, de ne plus écrire. Mais je savais aussi que m'exposer avec... mon physique actuel c'était trop dur.

- Je t'appelle parce que j'ai besoin d'un service. Une amie vient de quitter son boulot. Elle bossait pour un connard qui lui faisait des avances. Est ce que tu n'aurais pas un petit quelque chose pour elle?

"Justement! Je viens de virer ma précédente assistante."

Je laissais échapper un petit rire.

- Tu lui as fait quoi encore à celle là?

Je le connaissais. Je savais qu'il n'était pas méchant mais il avait une façon de parler un peu... rustre qui faisait fuir ses assistantes, sans compter qu'il n'avait que peu de patience avec celles qu'il trouvait un peu trop cruche.

"Mais rien du tout!! Je lui ai juste fait remarquer que sa jupe était trop courte et qu'elle était entrain de chauffer le petit con de stagiaire."

- C'était peut être le but tu sais?

"Peu importe. Elle s'est vexée et elle est partie. Donc si ta copine est intéressée, qu'elle sait faire un café correcte, répondre au téléphone et prendre des notes elle a le poste. Je l'attends demain à dix heures trente au bureau. Et qu'elle n'aille pas draguer le stagiaire!! Il est là pour bosser ce fainéant pas reluquer mon assistante."

Je ris à nouveau avant de lui promettre qu'elle n'en ferait rien. Je le remerciais une dernière fois, l'écoutais à nouveau me dire à quel point il me regrettait avec un pincement au coeur. Je raccrochais, me sentant un peu plus mal qu'avant.

Je pris mon téléphone pour lui envoyer un message.

Nath a écrit:

Alors déjà, ton ex patron est un connard, pardon de le dire. Je n'ai jamais apprécié de savoir qu'il te faisait des avances. Oui parce que je n'aime pas l'idée qu'on te drague mais aussi parce que je trouve ça déplacé dans le contexte du travail. Je sais très bien pourquoi il t'a dit pour moi. Je le dégoute, je dégoute tout le monde. Alors il a du se demander encore plus pourquoi tu me préférais moi plutôt que lui. Il espérait surement réussir à te dégouter assez pour que tu me lâches.

Je sais que tu ne m'as pas demandé de sortir. Je l'ai fait grâce à toi. Parce qu'être avec toi ça me donne la force d'aller plus loin, d'essayer de vivre à nouveau. Mais ce qu'il m'a dit... ça m'a juste renvoyé en arrière, au pourquoi j'ai arrêté de sortir de chez moi. Parce que c'était trop dur de voir les regards dégoutés, d'entendre les remarques...

Je ne veux pas être séparé de toi Yzia. Tu es celle qui m'aide à revivre, qui me donne envie de me dépasser. J'ai besoin de toi. Et je te promets que je continuerais de faire des efforts, que j'arriverais à faire taire cette voix en moi qui a peur.... peur que tu me repousses. Je sais tu vas me dire que non, que tu t'en fous que j'ai la tête de deadpool ( en moins étendu quand même ). Mais cette peur est là quand même et il faudra du temps pour qu'elle parte complètement. Tu as déjà bien aidé à la calmer.

Sinon... je culpabilise quand même de t'avoir fait perdre ton travail. Si tu es d'accord, je t'en ai trouvé un autre. Assistante de mon rédacteur en chef, Marcus. Il est sympa quand on apprend à le connaitre. Mais bon au premier abord il est un peu... ours mal léché, du genre à raler facilement et qui adore jurer à tout va. Il m'a dit que si tu savais faire du café buvable, répondre au téléphone et prendre des notes, le poste était à toi. Ah et... évite les jupes. La précédente assistante vient de partir parce qu'il lui a dit que sa jupe était trop courte et qu'elle aguichait le stagiaire... Pour te dresser un peu le portrait du personnage. Mais il a un coeur en or. Il m'a beaucoup aidé quand j'étais journaliste. T'as le droit de dire non mais si ça te tente tu es attendue au siège du journal demain à 10h30 pour un rendez vous avec Marcus Wright.

Et.... si tu es toujours d'accord... j'aimerais beaucoup qu'on se fasse quand même ce pique nique sur la plage samedi.

Je t'embrasse ma Yzia, un jour pour de vrai je l'espère.

Nath

Le reste de la journée passe lentement, je suis dans mon lit, recroquevillée en boule à pleurer à chaudes larmes. Pour aucune raison précise, j'ai juste besoin d'évacuer. Je pleure pendant un bon moment avant de trouver la force de me trainer dans le salon pour m'affaler sur le canapé. J'ai dans l'espoir que les aventures de la plus célèbre famille d'Amérique seront me réconforter mais même les bêtises de Bart Simpsons n'arrivent pas à me redonner le sourire. Je soupire longuement avant de me remettre à pleurer.

Enfin bon, je vous passe les détails de mon chagrin. J'ai fini la journée en faisant ma douche pour me détendre et me faisant un hamburger, j'avais envie d'une salade mais j'ai changé d'avis à la dernière minute, quand j'ai commencé à sentir mes yeux s'humidifier. Je mange devant la télé puis quand la curiosité devient trop forte, c'est le moment que je choisi pour consulter mon téléphone. Quelques notifications, un message de Connor qui veut prendre de mes nouvelles, un message de Ben, de Lucy et de Nath.... Mon cœur se sert. Je me mordille la lèvre avant d'ouvrir le texto.

Je le lis lentement et plusieurs fois pour être sûre de tout bien comprendre. Parfois, mes sourcils se fronces et parfois mon visage se détend et un sourire apparait enfin sur mes lèvres. Je l'aime tellement fort, c'est plus fort que moi. À chaque fois, il suffit d'un rien pour que je recraque pour lui.... Puis la fin de son message.... Comme une adolescente, je sens mon cœur irradier de bonheur et des papillons danser dans mon ventre. Je me sens un peu mieux mais j'attends un peu avant de lui répondre. Je dois prendre le temps de la réflexion pour sa proposition. Travailler dans son journal c'est bien mais... Ça serait un grand pas dans son monde, j'ai envie d'apprendre à le connaitre mais... Et si je ne me montre pas à la hauteur ? Et si je le déçois ? Je dois vraiment réfléchir à cette décision, je ne pourrais pas faire machine arrière aussi facilement.

Je commence à douter de mes capacités et... Il n'y a qu'une seule personne qui pourra me rassurer.

Yzia a écrit:

Déjà, bien sûr que c'est un connard ! Il savait que je suis amoureuse de toi et pourtant ça ne l'a pas empêché de me faire des avances ou de vouloir m'éloigner de toi ! C'est dingue ce comportement ! Parce que je lui ai dit non, il a voulu pourrir ton bonheur et le mien par la même occasion ! Quel genre de psychopathe fait ce genre de chose ?! Je ne veux plus jamais le revoir ! Il devrait aller faire des soirées avec Max à se raconter leur histoire de cul parce que visiblement, ce mec doit être bon qu'à ça sous ses faux airs de bon garçon. Bref ! Son plan a échoué, il a sous estimé mon amour et ma loyauté envers toi et il ne fera plus jamais cette erreur.

Je suis heureuse de t'être utile.... C'est ma plus grande crainte, qu'un jour tu te rendes comptes que tu n'as pas besoin de moi....
Quoi qu'il en soit, je suis toujours prête à t'aider à faire un pas après l'autre si c'est ce que tu veux mais je te le dis et te le répète, ne te force à rien et fait les choses quand tu en as envie. Rester cloitrée chez toi, ça me va très bien aussi, je veux juste être avec toi alors si ça veut dire se voir chez toi pendant un temps et bien d'accord ! Je te suivrais partout Nath.... Je sais que ça fait assez pathétique dis comme ça mais je sais... je sens, que mon cœur ne pourrait être vraiment heureux que s'il est près du tiens alors je n'ai pas le choix, je suis bien obligée de te suivre partout ! ^^

On se fiche du regard des gens, des gens qui auront toujours quelque chose à redire en plus ! Rien ne sera jamais assez bien pour eux ! Alors pour commencer, contente-toi de mon regard... Et à mes yeux tu es la meilleure personne que je connaisse, mieux encore que Deadpool !
Je t'aiderai dans tes efforts, je te soutiendrai toujours Nathaniel. Je serais la Marge de ton Homère !
Je ne t'ai jamais repoussé, toi en revanche, tu le fais sans cesse, et au final ? Je suis toujours celle qui frappe à ta porte. Je sais que faire confiance aux gens est dur et je sais que tu risques bien plus que moi à prendre ce risque mais.... fais-moi confiance.

Je ne sais pas si c'est une bonne idée.... J'ai peur de ne pas me montrer à la hauteur... J'ai peur de te décevoir alors que tu auras eu des attentes envers moi.... Je ne sais pas Nath.... Et si je n'y arrivais pas ? Pas à être une bonne assistante mais... Je ne sais pas... J'ai peur... Je doute de moi, je ne supporterai pas de te décevoir....

Je suis toujours d'accord, seulement à la condition que ce soit moi qui prépare le pique-nique !

Je t'embrasse aussi mon Nathaniel, n'espère plus, ça arrivera, je te le garantis.

J'envoie le message et j'attends sa réponse avec impatience. Dix heures et demie.... Il faut que je réfléchisse à ma tenue. Je pense que je vais opter pour un slim et un chemisier d'été et une paire de sandale. Je reste jolie sans être un aimant à hormones pour jeune stagiaire en chaleur. Les mâles en rutes j'ai eu ma dose. Je voudrais pouvoir être invisible pour tout les hommes sauf mon Nath !
Mais bon, je ne sais pas encore si je vais y aller...