Miroir mon beau miroir - l'Eglise de l'ultime rédemption ( Oskar & Asma)
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Oskar
Jeu 9 Mai - 21:17
Floyd Forrest ou Eiji Watanabe
J'ai 33 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, j'ai étudié la comptabilité mais je suis en fait... prêtre ? gourou ? et je m'en sors remarquablement bien). Sinon, je suis unis à tous mes initiés avec lesquels je communie, y compris charnellement... et je le vis plutôt bien. FC : Tony Thornburg - Copyright ? pris sur Tumblr Il y a quelques années, j'ai crée de toutes pièces l'Eglise de l'ultime rédemption, partant du principe que les religions existantes passent plus de temps à lister les défauts dont les individus doivent se défaire pour s'amender et atteindre un hypothétique paradis, nirvana ou autre appellation fumeuse...
Notre culte lui, accepte chacun comme il est, il demande simplement pour être accueilli dignement dans l'autre monde de subir autant et exactement la même chose que ce que l'on fait subir aux autres.
Je n'y croyais pas, mais j'ai aujourd'hui après cinq ans d'exercice de mon sacerdoce plus de deux cent adeptes et presque autant de sympathisants... Le péché est comme il est dit ailleurs universel... la rédemption aussi, et le prix à payer n'est que justice.
Miroir, mon beau miroir L'église de l'ultime Rédemption
Quand je ne joue pas le rôle de ma vie, que je ne suis pas Kyuseïshu, j'ai tendance à perdre patience rapidement... Après tout, que suis-je - au naturel- un sale petit escroc doué de dons de mentaliste qui l'ont vachement aidé dans sa vie ! Je n'ai pas choisi Isamu comme partenaire à l'aveuglette, charmé par l'exotisme des Yakuzas, je sais ce qu'ils sont, mon grand-père les avait en horreur et les craignait plus que tout, ce n'est pas faute d'avoir été instruit et documenté que j'ai l'un d'eux -un paria, un apostat, certes, mais un homme qui a vécu du crime de son adolescence à très récemment- à mes côtés. Le délire qui m'entoure commence à me taper sur les nerfs ! J'ignore quel est l'imbécile génial qui a monté ce canular mais à n'en pas douter je ne laisserai pas cela impuni... Est-ce Riley ? Est-ce pour cette raison qu'elle me colle au train ?
Je n'aime pas les sangsues... Dans mon … sacerdoce... je suis un être pacifique, tolérant et d'une patience d'ange, mais si je donne je n'accepte pas qu'on m'impose une relation. J'ai approché Riley parce qu'elle est hautement décorative et aussi intelligente que jolie, elle en jette comme diraient certains, sa silhouette a la prestance, le charisme que je souhaitais trouver pour incarner les « yeux » ou le « cœur » du maître... Calista ayant refusé le plus honorifique de ce titre, il se trouve donc libre... Mais cela ne veut pas dire qu'elle peut me piéger et me forcer à lui donner la place. JE décide de tout, ELLE ne ferait qu'obéir, dans un premier temps pour me prouver qu'elle était digne de l'honneur qui lui était fait, et accessoirement de toucher un pourcentage de l'affaire... Je ne sais pourquoi, Isamu a des doutes. Il en avait sur Calista et la vie lui a donné raison, il déclare « ne pas sentir » la demoiselle, trop évasive, trop mystérieuse ? J'avoue que sa perception a fait naître mes interrogations et que plus que tout autre je l'observe sans le montrer. Qui est-elle ? Son passé est trop clean pour être « vrai », elle aurait fabriqué une identité à partir du rêve américain qu'elle ne serait pas différente ? Après, mon existence tourmentée et dramatique me fait peut-être voir des zones d'ombre et de la fausseté là où il n'y a que de la banalité. C'est juste que les gens heureux n'ont pas d'histoire dit-on, et n'échouent donc pas dans notre congrégation. Si Riley est ce qu'elle dit être, pourquoi est-elle là ? Pour se faire peur ? Parce qu'elle se voudrait différente ? Moins lisse ? Moins « normale » ? Les motivations des membres de l'église sont si diverses...
Là n'est pas la question. J'ai traversé un miroir posé je ne sais par qui dans la salle de bain attenant à ma chambre, traversé un long couloir d'hôpital puis une enfilade de boyaux dignes du film Shining, pour me retrouver dans une bibliothèque puis sur une plage peuplée de spectres de femmes que j'ai presque toutes connues et enfin ça ! Que faisons-nous là ? Quel est cet endroit ? Convaincu que Calista n'est pas la cause de cet embrouillamini je m'en désintéresse désormais.
Il est temps de cesser cette plaisanterie, les meilleures sont toujours les plus courtes !
J'en étais là de mes réflexions quand les pas se sont précipités, plusieurs personnes, combien ? Je l'ignore, elles viennent vers nous et ma compagne a la même réaction que moi, il n'est pas utile d'attendre de voir, mieux vaut filer et se planquer, essayer de définir qui nous course. S'ils nous coursent et ne tentent pas d'échapper à quelque chose qui viendrait dans notre direction... Ce qui, somme toute, revient au même ? Que nous ayons affaire à des poursuivants ou à des poursuivis, cette cavalcade effrénée est synonyme de danger ?
Dans l'instant j'accepte la main tendue de Riley sans me poser de question, elle m'entraîne de couloirs en passages dérobés, puis fait jouer un panneau qui nous propulse dans un réduit dont la porte est si bien dissimulée que je doute que nos suiveurs la détectent ? Je bénis le ciel d'être sportif et entraîné, me fait la remarque que l'athlétique jeune femme qui m'accompagne l'est aussi. Plus cette farce avance et moins je vois en elle une fragile et jolie donzelle avide de toucher le maître de près ? Puis, notre progression dans ce labyrinthe me jette à la figure une évidence : elle connaît l'endroit ! Comment aurait-elle, sans cela, trouvé cette cachette ? Rien ne l'indique, même au plus perspicace des individus.
- Où sommes-nous ? Que faisons-nous là ? Pourquoi sommes-nous tous les deux ?
J'ai murmuré, dans le couloir des voix dépitées et furieuses constatent notre disparition ! Je continue, toujours dans un souffle pour n'être pas entendu :
- Qui ont-ils ? Que nous veulent-ils ? Est-ce que j'ai bien vu Calista ? Ils la tiennent ? Ils veulent s'en servir ? Et ces femmes ?
Je ne sais pas pourquoi elle aurait les réponses, après tout, c'est chez moi que ce fichu miroir s'est matérialisé ? Isamu y est-il pour quelque chose ? À qui puis-je me fier ? À travers la cloison j'entends parler une langue inconnue, ils cherchent, espérons qu'ils ne sont pas experts en passages secrets !
Puis, en anglais j'entends « Mon père a envoyé Ralitza ! Je n'y retournerai pas ! Je ne veux plus qu'on m'enferme comme une gamine bornée ! Kyuseïshu va me sauver ! Je te jure ! Je deviendrais la femme de sa vie ! Il me donnera le pouvoir que ma famille me refuse ! »
Je connais cette voix, comme Lisa elle s'est évaporée un jour, disparue sans laisser de traces ! Qu'est-ce que cette foire d'empoigne ? Qui me vole mes adeptes ? Où vont-elles, celles qui du jour au lendemain manquent à l'appel, sans la moindre explication ni justification ?
Une autre voix connue lui répond, une tessiture grave et chaude, un accent légèrement marqué mi-latino mi-black... « Ton père est plus sensé que toi ! Floyd n'est pas ce qu'il semble être ! »
La première femme, Denise avait-elle dit quand elle s'est présentée articule avec surprise « Floyd ? Qui est Floyd ? Je te parle d'Eiji ! » Calista ne dit plus rien, je l'entends soupirer ! Une troisième femme prend la parole, elle aussi m'est connue, c'est Lisa, la Lisa qui accrochait la cheville de Riley avec une telle force, au point de presque la trancher de ses griffes « Je lui ferai payer ! Je ne voulais pas ! Qui suis-je dans son idée ? Personne ne peut disposer de moi ainsi ! » Je ne comprends rien à ses dires, Lisa n'a même pas partagé ma couche deux fois mais elle était parfaitement d'accord ? Je n'abuse jamais de personne ? Elle semblerait dire que je l'ai forcée ? Est-cela ou mon manque d'intérêt qu'elle me reproche ? Ou bien -cela s'impose à moi dans un flash de compréhension- ne suis-je pas l'objet de sa hargne ? Si je me pense impliqué c'est qu'elle a parlé après Calista qui m'accusait d'être un menteur ?
Pourquoi des femmes ? Pourquoi CES femmes ? Toutes les trois étaient membres de l'église, Calista pas vraiment encore mais je l'y voyais haut placée ! Qui veut détruire mon œuvre, que leur a-t-on dit ou fait pour qu'elles me poursuivent ? Me croient-elles coupable ? Je regarde Riley... Elle aussi est femme, qui sait si elle ne m'a pas attiré ici parce qu'elles sont de mèche ? Il lui suffirait de dire à ses complices où nous sommes ?
Je deviens franchement parano !
Dés, PIF PAF POUF ? Tu dis ? :
C'est vrai que POUF ressort souvent...
Dans tous les cas, le couloir est terminé par un grand miroir aux dorures baroques qui luit d'une lumière surnaturelle !
Pif – Conscience coupable ? Ce fameux « burn out » qu'il évoquait plus tôt ? Le réduit dans lequel ils sont réfugiés est équipé d'un judas dissimulé qui donne sur le couloir et dehors... il n'y a personne ! Peut-être même Riley n'a-t-elle rien entendu, ou pas la même chose que lui ?
Paf – Dehors, le trio est bien là, une alliance étrange et improbable, Calista la brune danseuse exotique, Denise ou pour Riley « Denitza » à demi-nue pour s'être enfuie en pyjama de la prison dorée dans laquelle son père la retenait... Comment a-t-elle fait pour s'enfuir et surtout pour revenir ? Et Lisa, étudiante en robe torride, moulante au décolleté vertigineux. Elles cherchent quelque chose ou quelqu'un du regard, elles portent toutes les trois... un couteau de commando. Mais à bien les regarder, elles sont « translucides » comme si elles n'étaient pas là elles-mêmes ? Des hologrammes ?
Pouf – Le miroir et rien que le miroir. Eiji devient-il fou ? Dans le couloir, la seule présence visible est celle d'un énorme chien de garde qui renifle le sol et les murs... Pas franchement une bête engageante, mais elle ne semble pas être accompagnée d'un humain ? Par contre, elle est plantée devant le miroir et en barre l'accès. Mais les voix elles, sont bien réelles...
Etat de progression : 1er jour – Etape 3/3 - Restera une journée pour conclure !
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Asma
Sam 11 Mai - 9:17
Riley Avery (a.k.a. Ralitza Avramova)
J'ai 28 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, en raison de mon travail, je suis célibataire. A la demande de son patron, Ralitza conduit actuellement une mission d'infiltration aux Etats-Unis, au sein de l'Eglise de l'ultime rédemption, sous une fausse identité, dans le but de détuire son gourou.En savoir plus.
(fc) Angelica Anderson
Il enchaîne les questions sans interruption. C’est d’ailleurs peut-être ce qui me sauve, parce que la première, d’emblée, me prend au dépourvu. Je crois n’avoir pas articulé le moindre mot depuis que j’ai passé le premier miroir. En même temps, mes seules interactions avec lui ont consisté en une succession d’interrogations de sa part auxquelles je suis incapable de répondre.
Comment lui expliquer raisonnablement que je connais cet endroit alors que j’ai raconté à mon initiation que je n’avais jamais quitté la Californie de ma vie, si ce n’était pour me rendre à quelques reprises dans le Nevada. Pire encore, comment j’ai réussi à mettre la main sur cette alcôve secrète. Je sens mon visage s’enflammer de lointains souvenirs que j’essaie d’enfouir profondément avant qu’ils ne me trahissent. J’ai le souffle court. Heureusement que je suis essoufflée du sprint dans les couloirs qui me servira aisément d’alibi sur ce point.
Je secoue la tête tandis que l’interrogatoire se poursuit et soudain, me pétrifie quand je reconnais la voix et plus encore, la langue dans laquelle elle vient de s’exprimer. Du bulgare. Statue de marbre, je m’efforce de ne rien laisser paraître. Heureusement, Eiji est plus préoccupé par son propre nombril que par l’éclat horrifié qui a momentanément traversé mon regard. La voix passe en anglais et j’entends cette petite conne de Denitza balancer mon nom en pâture. Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ? Elle n’a jamais mis un pied ici. Elle était en énième cure de désintox. En Suisse. Ou au Luxembourg. Ou que sais-je. J’ai fini par en prendre le compte à force. Et de quoi se plaint-elle, cette sale peste ? Le pouvoir que sa famille lui refuse ? J’enrage intérieurement. Elle s’en est fermé les portes toute seule le jour où elle a remplacé l’herbe par l’aiguille. C’est une addict, et de la pire espèce. Elle a le cerveau complètement mité par la meth et les autres saloperies qu’elle a pu s’injecter. Plus rien à sauver. Plus rien à en tirer. C’est déjà incompréhensible que son père s’acharne à ce point à chaque fois à vouloir la récupérer. Et me colle à chaque fois aux opérations de sauvetage. Je ne suis pas sa putain de baby-sitter. Mais je n’étais pas en position de lui dire non. Soyons honnête, je n’aurais jamais pu lui dire non.
Quel pouvoir veut-elle ? Et pourquoi faire ? Le pouvoir de continuer à ruiner sa propre existence ? Elle a déjà bien réussi jusque-là ? Celui de pourrir celle des autres ? Quand je vois où je me trouve, et à quoi faire, je me dis qu’elle a aussi réussi son coup, la garce. Alors quoi ? Être la princesse chérie d’un ponte comme Konstantin ne lui suffit-il pas ? Toute cette attention à laquelle elle a droit et ses attentes irréalistes me rendent encore plus dingue. Quand je pense à ce que je dois faire, moi. Je ne me leurre pas. Moi aussi, je ne suis qu’un « consommable » dans le système. Si demain je disparais, je serai aussitôt remplacée. Une petite part de moi espère néanmoins ne pas être oubliée. N’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous, quelque part ? Même lui là, occupé à ruminer les foldingues qui conspirent de l’autre côté de la cloison.
Je ne reconnais pas les deux autres voix, mais à la façon dont ses yeux s’arrondissent – d’horreur ? de rage, peut-être ? – il sait, lui. Eiji. Floyd. Je ne suis même pas surprise d’entendre ce nom. J’ai bien fait mon boulot. Je connais cet avatar. Mais peu dans son entourage le connaissent. Ses plus proches « collaborateurs ». Sa copine ? Callista ? Ce serait elle, encore, juste derrière ?
Les éclats de voix se poursuivent, chacune d’entre elles semblant camper sur ses positions. Je me retourne et mon regard se pose sur la lueur qui semble se refléter au bout du couloir. Encore un miroir. Encore un de ces foutus miroirs. Celui-là nous ramènera-t-il enfin à la maison ? J’esquisse un pas en avant quand deux yeux rouge brillant m’arrêtent dans mon élan.
Un molosse. Un clébard aux épaules aussi larges que les miennes. Pour l’instant, l’animal ne semble pas s’intéresser à nous. Ça tombe bien, je n’ai rien pour nous défendre. Nous ? Je veux dire « me ». Attends, ai-je eu l’instinct de vouloir le défendre lui aussi ? S’il devait crever là, serait-ce vraiment un problème ? Oui, ce n’est pas le plan. Le plan est de le détruire, pas simplement de le tuer. Sinon, il y a bien longtemps que j’en aurais fini et que je serais rentrée au bercail. Oui, c’est ça. C’est certainement pour ça. Il faut que je sauve sa peau en plus de la mienne. Parce que c’est mon boulot. Pas parce que… pas.
Le temps que je tergiverse, le clebs a fini de renifler le sol et lève ses yeux terrifiants sur nous. Je recule lentement, sans quitter du regard la bête qui dévoile deux belles rangées de dents bien blanches qui semblent briller dans la semi-pénombre des lieux. J’attrape Eiji par le colback et tire pour le faire reculer avec moi. Je le tiens fermement, qu’il ne lui prenne pas l’envie de détaler comme un lapin. Calme, sans quitter l’animal des yeux, je continue à reculer. Bientôt, nous voilà de retour contre la cloison qui nous sépare des trois hystériques occupées à piailler.
J’ai suffisamment vu ce genre de bestioles à l’œuvre pour savoir désormais repérer les signes, guetter chaque détail. La façon dont les muscles de ses pattes postérieures se contractent subrepticement, et dont son derrière s’affaisse légèrement pour indiquer qu’il s’apprête à bondir. Je respire lentement.
Au moment où le molosse attaque, je pousse Eiji au mur et tire la porte secrète, envoyant la bête en rogne débouler littéralement comme un chien au milieu d’un jeu de quille parmi les trois minettes de l’autre côté. Je m’empresse de refermer derrière moi tandis que des hurlements remplacent les débats. Des gargouillements humides. Un yap yap désespéré. Merde. Sont-elles armées ? Un grognement terrifiant suivi d’un craquement d’os sinistre. Un nouveau hurlement. Mi-panique, mi-souffrance. Puis un autre son que je ne saurais qualifier. Impossible de dire qui de la bête ou des trois femmes a le dessus. Je n’ai certainement pas l’intention de rouvrir pour le savoir. Je n’ai pas non plus l’intention d’attendre la fin de ce combat pour savoir qui va le gagner. Il faut qu’on se barre de là.
- Eiji, on y va ! je souffle urgemment.
Celui-ci n’a pas l’air de vouloir bouger d’un poil. A la façon dont ses pupilles s’agitent dans ses orbites, il est en proie à des réflexions intérieures dont la teneur m’échappe. Mais je n’ai pas le temps de m’en préoccuper maintenant. Alors je fais le premier truc qui me vient. Je lui balance une grande gifle – elle me fait du bien, celle-là, admettons-le – qui semble lui remettre les idées en place. Du moins, il me voit, maintenant.
- Eiji, on bouge, je répète.
Sitôt dit, je me dirige vers le bout du couloir où est apparu le chien un peu plus tôt, là où se trouvait le miroir. Je ne me précipite pas. Après tout, je n’ai aucune idée d’où est apparu ce clebs. A qui appartient-il ? Et surtout, comment s’est-il retrouvé là ? Est-ce qu’il y a un autre chien dans le coin ? Son maître ?
Spoiler:
Pile : Le miroir est encore là. Je pousse un soupir de soulagement. Pourtant, je n’ai aucune certitude sur la suite. Qu’est-ce qui nous attend de l’autre côté ? Entre ça et ce qu’il y a à l’autre extrémité, le choix est vite vu. J’attrape Eiji et le pousse devant moi, avant de m’engouffrer à sa suite dans le miroir.
Pile 2 : A peine traversé, je pile aussi sec. Je crois que je viens de comprendre d’où est arrivé le chien…
Face 2 : Nous voilà atterris dans une pièce circulaire aux murs recouverts d’une succession de miroirs identiques. Quoi ?! Hum…. Elle est où, la sortie ?
Face : Le miroir n’y est plus. Je suis pourtant sûre que c’est lui que j’ai vu là, tout à l’heure. Derrière le chien. Je ne suis pas folle. Pourtant, face à moi, il n’y a plus rien d’autre qu’un mur de pierre irrégulière. Le bout de ce couloir n’a plus rien de l’endroit que j’ai connu. Ce n’était qu’une alcôve secrète. Le genre d’endroit qui servait à épier ce qui se passait dans les pièces principales. Alors je ne sais pas vraiment ce que je cherche. Je passe mes mains sur la surface rugueuse et froide, espérant déclencher un nouveau mécanisme, faire reparaître le miroir. Quelque chose.
Pile 2 : Je tâtonne à l’aveugle, à m’en écorcher le bout des doigts sur la pierre dont je vérifie chaque interstice. Jusqu’à ce que soudain, un déclic sonore se fasse entendre. Une autre sortie ! Mais quoi derrière ?
Spoiler:
Face 2 : Je tâtonne à l’aveugle mais en vain. Ce n’est rien d’autre qu’un mur tout ce qu’il y a de plus normal. Nous sommes dans un cul-de-sac. Il ne nous reste qu’une seule échappatoire. La porte par laquelle nous sommes entrés.
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Sam 11 Mai - 9:17
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Mar 28 Mai - 0:31
Floyd Forrest ou Eiji Watanabe
J'ai 33 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, j'ai étudié la comptabilité mais je suis en fait... prêtre ? gourou ? et je m'en sors remarquablement bien). Sinon, je suis unis à tous mes initiés avec lesquels je communie, y compris charnellement... et je le vis plutôt bien.
Il y a quelques années, j'ai crée de toutes pièces l'Eglise de l'ultime rédemption, partant du principe que les religions existantes passent plus de temps à lister les défauts dont les individus doivent se défaire pour s'amender et atteindre un hypothétique paradis, nirvana ou autre appellation fumeuse...
Notre culte lui, accepte chacun comme il est, il demande simplement pour être accueilli dignement dans l'autre monde de subir autant et exactement la même chose que ce que l'on fait subir aux autres.
Je n'y croyais pas, mais j'ai aujourd'hui après cinq ans d'exercice de mon sacerdoce plus de deux cent adeptes et presque autant de sympathisants... Le péché est comme il est dit ailleurs universel... la rédemption aussi, et le prix à payer n'est que justice.
Miroir, mon beau miroir L'église de l'ultime Rédemption
Plus cette fumisterie avance et plus j'ai le sentiment de rêver. Soyons clair, je ne suis visionnaire que lorsqu'il s'agit de coller deux zéros de plus derrière un nombre déjà confortable... Je fais de 100 dollars 10 000 avec facilité, le don des chiffres, je n'ai pas étudié la comptabilité pour rien, pour le reste, j'amalgame le folklore, les légendes, la religion, les romans, la littérature fantasy et même certains jeux vidéos pour créer un univers... et ça marche. Mes « visions » ressemblent autant à des morceaux de mythes qu'à d'excellents films d'action ou à des jeux de rôle, elles sont construites pour ça, allier le merveilleux à l'épique. L'apocalypse n'était que le premier récit d'un genre désormais prisé de beaucoup, on y trouve l'horreur, le macabre, le châtiment, et malgré tout l'espoir... Combien d'ouvrages modernes ont revisité les quatre cavaliers ? Les grimant de toutes les manières possibles ? Si je suis un bon auteur, je ne suis en rien « habité » par l'univers que j'ai fabriqué brique après brique, mot après mot. Je sais, parfaitement, que rien n'est réel, qu'il n'est que l'habillage des peurs, des doutes, des malaises, des dégoûts qu'ont les hommes d'eux mêmes... Le génie dont j'ai fait preuve a simplement été de leur dire : vous êtes vous-même, personne ne peut vous juger, même l'Eternel n'a pas ce droit, restez-vous mêmes, soyez conscients des horreurs que vous avez commises ou des erreurs qui sont vôtres, et faites en sorte d'en être victimes à votre tour ! Ainsi, vous aurez payé le prix, et l'enfer qui s'ouvrira à vous ne sera en rien pire que votre vécu, au contraire...
Quelle bande de débiles ! Que ne ferait l'homme pour continuer sur le chemin bien agréable du péché tel que le citent tant de religions et de philosophies... Il est dur de changer mais si simple de continuer sans le faire. Je suis l'homme qui leur a dit : je suis l'ambassadeur d'un Dieu qui vous prend comme vous êtes et ne vous punira pas. Je suis : Le Sauveur, Kyusheïshu.
Cela ne veut pas dire que je suis prêt, moi, à vivre leurs délires ! Et cette histoire de miroir commence à me gonfler. Vulgaire ? Certes, je le suis, mais de qui se moque-t-on !
Je suis le seul de cette assemblée de malades mentaux à ne jamais me droguer, à ne pas boire plus que de raison, j'ai besoin de mon contrôle en toute circonstance ! Alors si je passe à travers des miroirs, vois des personnes disparues depuis des mois, suis des couloirs mouvants, suis retenu par des mains enfouies qui me tiennent les chevilles, tout droit sorties de statues de sable, si je me retrouve dans ce château avec une fort jolie femme que je ne connais que très peu, c'est que :
Je rêve.
C'est l'unique solution logique au problème. Je rêve, un de ces rêves stupides et entêtants où tu rêves que tu rêves et où chaque réveil n'est en fait qu'un autre épisode du même rêve ! Et c'est pour ça que je vois Calista et que je l'entends m'appeler Floyd, dire que je ne suis pas ce que j'ai l'air d'être, c'est la dernière phrase que ses lèvres m'ont dite, elle m'a mis en garde contre la dérive de ma vie, contre ma facilité à leurrer les autres... Et je me retrouve dans ce fatras de couloirs, de pièces, d'édifices, différents ? À croiser des gens qu'en son temps j'ai remarqué comme cette Denise si jeune, si riche, et si exagérément ruinée... Aurais-je pu faire quelque chose pour cette gosse ? Je ne le pense pas, et puis... pourquoi elle et pas d'autres ? Lisa elle me voulait à son tableau de chasse, elle était beaucoup moins détruite, plus lucide, elle avait fait son petit calcul d'arriviste, elle se voulait au sommet. L'ennui pour elle est que je mets au sommet qui je choisis et que je n'avais pas assez confiance en elle et en ses capacités pour l'y propulser, alors elle est partie, tout simplement ? Quelle autre explication ? Comme Denise a fini par perdre le chemin de la maison, l'esprit si embrumé qu'elle a dû finir par s'arrêter en route, vaincue par son vice.
Reste Calista ? Calista, je l'ai aimée, sa présence est naturelle dans un de mes rêves. Calista en ennemie ? Logique. Elle est partie, outrée par le sens que je donnais à ma vie et par le souhait émis de l'y inclure. Calista honnête ? À qui connaît sa vie c'est presque risible mais ne dit-on pas que les plus grandes pécheresses deviennent les meilleures nonnes ?
Bref, je rêve ! Et je dois me réveiller, la présence de Riley dans ce rêve me dérange. J'ai certes beaucoup d'admiration autant pour son physique si atypique et attirant que pour son mental fort et son sens pratique, mais que fiche-t-elle dans ma tête !
Une fois cette certitude acquise, voir le mur s'ouvrir pour dévoiler un énième passage étrange ne m'émeut pas plus que ça. Un passage secret ? Il y a tout pour transformer ce rêve ridicule en une vision homérique ! La symbolique du miroir, les femmes perdues qui appellent à l'aide, le chien des enfers, tandis que ma compagne me tire en criant qu'il faut bouger, je regarde autour de moi, le décor a changé encore une fois... le château du XVIIIe siècle est devenus une espèce de donjon médiéval de carton pâte, grossièrement imité, le boyau dévoilé par le mur ouvert est sombre, étroit, glissant... l'archétype du passage secret de film à petit budget... J'avance, totalement détaché, je ne risque rien : je dors ! J'en suis certain.
Pour m'amuser je compte mes pas, j'ai entendu le mur se refermer, tiens je sais à quoi ça me fait penser, à un de ces parcours dans la maison des horreurs si bien orchestrés par des vendeurs de sensations, ou à de l'urbex... J'en suis à deux cent trente-six pas quand tout à coup le sol change, ce n'est plus de la pierre gluante d'humidité et glissante mais du sable, bien sec. Autour, tout est encore sombre et on n'arrive pas à se voir à plus de deux ou trois mètres, encore ne voit-on qu'une silhouette. Je suivais le mur d'une main, il n'y a plus que du vide... La porte que j'avais cru voir matérialisée à la fin du boyau s'est évaporée, nous passons d'une minuscule veine souterraine à un immense espace sans transition.
L'air est glacé, des sortes de tourbillons de vent froid m'enveloppent, je cherche Riley du regard et peinant à habituer mes yeux à la pénombre plus profonde encore je chuchote. Pourquoi ? Si comme je le pense -non j'en suis sûr ! presque ? - c'est un rêve, pourquoi ne pas hurler ? De qui pourrais-je bien attirer l'attention ? Tout ce qui m'entoure n'est qu'une fabrication de mon imagination nocturne !
- Riley ?
Je suis prêt à ajouter « Tu vois quelque chose ? » parce que l'obscurité me paraît plus lourde encore qu'à l'arrivée ? Ma voix a rebondi sur des parois créant comme un écho ce qui indiquerait une structure énorme ?
Tout à coup, je frôle quelque chose qui pend du plafond et m'écarte avec écœurement. Cela m'a semblé gluant, soyeux et collant ? Une toile d'araignée ?
Soudainement, je me dis que la preuve que c'est un rêve tient en ces changements brutaux d'environnement et de « figurants ». L'énorme chien a disparu, les trois donzelles qui se lamentaient et refaisaient le monde aussi, il me semble avoir entendu leurs voix quelques temps encore après être entré dans le tunnel... mais il est possible que je refasse le monde à posteriori.
Dés, PIF PAF POUF ? Histoire de voir si c'est vraiment ... ? :
On reprend pif paf pouf allez ! Soyons confiant.
J'espère ne pas avoir touché une phobie ? ça s'est imposé, si ça te pose problème je peux réécrire dans une autre direction. Il ne l'a pas encore compris mais le tunnel sombre et humide les a mené dans une gigantesque grotte, peut être une champignonnière abandonnée ou encore une carrière dont l'exploitation a cessé. En tout cas une très grande bulle sous terre, entourée de murs de pierre brute, sans porte ou fenêtre visible,
Pif – J'avance encore après avoir évité un premier obstacle non identifié. J'ai eu l'impression de toucher comme un polochon duveteux accroché au plafond. Un ou deux pas plus loin, un autre obstacle du même type me heurte et je manque tomber en arrière en sentant également quelque chose de vivant qui se projette en l'air... Un bruit de glissement, un peu comme celui d'un alpiniste descendant en rappel au bout d'une corde accompagne le mouvement, je me redresse et avance de nouveau, appelant à mi-vois « Riley ? Où es-tu ? ». On n'y voit goutte, un troisième punching-ball accroché au plafond me renverse cette fois-ci ! Le cherchant pour m'y accrocher malgré mon malaise, afin de me relever, je saisis... une main !
Paf – Ayant évité par réflexe la chose fixée au plafond je sens tout à coup sous mes pieds un mouvement, un grouillement, comme des nuées de créatures de taille réduite qui se déplacent toutes dans le même sens. Si je ne sens rien sur mes chaussures, le bas de mon pantalon est froissé de pattes innombrables qui s'y accrochent pour le fuir aussi vite. Malgré l'obscurité, ce mouvement de masse ondule comme une sorte de voile balancé par un vent fort. Je fronce le nez et les lèvres de dégoûts, il ne manquait plus que ce rêve débile se mue en cauchemar digne d'un mauvais livre d'aventure ! Je revois Indiana Jones et des imitateurs moins célèbres marcher sur des monceaux d'insectes... Pas de ça dans mes rêves ! C'est tout bonnement ridicule ! Je peux encore décider de ce que je dont je veux « instruire » mes fidèles ?! Quitte à perdre la boule, soyons au moins cohérent ! Cherchant à éviter les créatures qui grouillent au sol, je rentre dans un cocon qui pend du ciel : Lisa ! Entoilée comme dans un navet du pire cinéma d'aventure !
Pouf – J'avance péniblement. Soudain mon sens de l'équilibre est chahuté par le vide autour de mon corps jusqu'alors guidé par les parois très proches l'une de l'autre du tunnel. Ma « verticalité » en souffre, je peine à marcher droit. J'essaie de voir Riley qui était quelques pas devant mais n'y parviens pas. Tout à coup, j'ai l'impression d'une paroi nouvelle, faite de masses espacées mais bien alignées. J'essaie de tâter et retrouve cette matière sentie par hasard quand j'ai heurté l'une d'elle, c'est solide, soyeux, comme « sirupeux », légèrement collant ? Puis, le miroir apparaît au bout de la salle immense, très loin mais frappé d'une lumière jaillie de nulle part. Sur des dizaines de rangées, espacées d'environ un mètre l'une de l'autre, des colonnes blanchâtres pendent, suspendues par des cordes étranges, ça ressemble à un abattoir avec des carcasses accrochées à des crocs, je ne sais pourquoi cette image me vient, il n'y a rien de sanglant, ni d'horrible, juste des cocons blancs, d'environ un mètre de circonférence et deux mètres de haut ?
Si c'est le hasard, c'est quand même suspect... Je m'en tiendrai à pile ou face désormais.
Etat de progression : 2e jour – Etape 1/3 – Restent 2 posts pour conclure !