Ayden s’était éveillé comme tous les jours, ce jour-là. Elle avait ouvert un œil, se demandant si elle allait être à nouveau la capitaine de son équipe de pompon girl. Point d’université et d’histoire d’adolescente pour elle, elle faisait de l’équipe officielle de soutien de l’équipe de football de la ville. Ouais, c’était elle qui se déplacer en jupette courte et croc top à paillette devant les supporters pour leur faire attendre la mi-temps. C’était aussi elle qui pouvait draguer et flirter avec des capitaines d’équipe de toutes les villes, ou pays, qui venaient chercher querelle à la sienne.

Pas qu’Ayden soit particulièrement fan du football américain. Si elle devait tout avouer, elle s’en fichait pas mal. Elle ne connaissait pas réellement toutes les règles. Et elle ne connaissait les équipes qu’à cause de la fréquentation qu’elle se devait d’avoir avec son statut. Son père était le coach de l’équipe de Miami. Sa mère était la coach des cheerleaders. Logique donc qu’elle soit la capitaine et la plus motivée à chaque rencontre.

Bref.

Ce jour-là, elle s’en souvient, elle s’était réveillé comme tous les matins. Dans son lit de soie rose, parce qu’elle aimait le rose, elle avait ouvert ses yeux avant de s’étirer. Elle n’avait pas compris que quelque chose cloché. Au début. Ni quand elle avait « pris une douche », ni quand elle était venu « prendre un petit déjeuner ». Le genre de mouvement qu’elle faisait tous les jours, avec une régularité étrange. Elle ne se souvient pas de les avoir fait, mais elle avait pu juré avoir eu l’impression de le faire. Non. Elle n’avait pas compris tout de suite être morte. Il avait fallu descendre dans la maison pour y voir une centaine de personne tout de noir vêtu en train de pleurer.

Elle était en pleine journée, ce jour-là. Elle s’était éveillée à la lumière du zénith alors même qu’elle se réveillait normalement tous les matins à six heures pétantes. Là, il était midi passé, on pleurait et surtout on ne lui répondait pas. Le pompon sur la Garonne fut quand, alors qu’elle essayait d’avoir l’attention de sa mère, sa petite sœur la traversa en hurlant.

- Ce n’est pas vrai ! CE N’EST PAS VRAI ! ELLE N’EST PAS MORTE. AYDEN N’EST PAS MORTE. VOUS DITES DE LA MERDE !

Son père gifla sa fille et un silence avait suivi. Mais Ayden se souvient d’avoir compris. Comme un spasme, elle avait porté la main à son ventre et elle se souvient.

- L’éventreur de Miami, souffla-t-elle.

Avant de se réveiller, pour elle la veille mais il était passé une semaine entre ce réveil et sa mort, un tueur en série avait fait son apparition à Miami. L’éventreur. Il attrapait des femmes, les garder prisonnier quelque part pendant deux à six jours, puis il laissait son corps éventrer avec l’ablation de plusieurs organes dans les poubelles. Comme si elle ne comptait pas. Ayden avait disparu ce jour-là.

Elle était plusieurs fois revenue alors que le temps continuait de tourner. Il y avait eu une autre découverte de cadavre. La personne tuait après elle, une blonde tout comme elle, assez populaire au lycée, avait été gardé pendant une semaine et trois jours. Ayden, qui écoutait toujours les informations en se volant à côté des policiers, avait appris qu’il se serait vengé. D’elle. Parce qu’Ayden n’avait pas été retrouvé dans les poubelles, elle. Elle avait fui alors qu’il l’avait éventré. Elle avait réussi à fuir. Bon, elle était tout de même morte. Mais c’était le bon côté des choses. Elle avait fui, au moins. Elle n’était pas restée pour devenir comme les autres. Elle apparaissait et disparaissait sans vraiment de régularité, ce qui l’agaça. Elle n’avait pour le moment vue aucune photo d’elle, morte. Elle ne se souvenait plus de sa mort.

- Bon, reprenons, fit-elle alors qu’elle était assise sur une table dans un café, clairement pas le genre de position qu’un vivant pourrait prendre, je suis morte il y a deux semaines maintenant. Mon corps a été retrouvé prés de la route, parce que j’ai fui… et … Mhhh … Je n’ai plus aucun souvenir de quoi de comment. Ce qui est stupide, tu en penses quoi ?

Elle se tourna vers le poisson rouge qui était dans un bocal juste devant la fenêtre du petit café dans lequel elle se trouvait. Sa mère le tenait avec une amie. Deux grandes meilleures amies qui s’étaient connu à la danse. Ayden, elle, n’avait pas d’amis comme ça. Elle soupira. Elle avait envie de trouver quelqu’un, n’importe qui, qui puisse l’aider à trouver le salaud qui l’avait tué pour lui faire bouffer ses testicules ! Alors qu’elle se leva d’un bond, elle se tourna vers un groupe qui semblait vouloir harceler un garçon qui ne disait rien. Elle s’approche. Et elle jurerait que le garçon l’avait regardé. Elle était toujours habillée de sa tenue jaune et noir de cheerleader. Elle était remarquable, oui, mais morte. Avant que quiconque puisse parler dans l’assemblée de stupide, elle utilisa toute son énergie « fantômatique » (c’est elle la fantôme elle nomme les choses comme elle veut) pour faire tomber le Caramel Machhiato du chef des stupides et qu’ils se reculent tous pour pas éclabousser leurs godasses. Si le mec pouvait l’avoir, il était à elle. Les autres, ouste. Elle en fit tomber plusieurs autres et tout le monde parti avant qu’elle ne se retourne pour mettre son visage à trois centimètres et demi de celui de l’homme. Nez contre Nez.

- Tu me vois, n’est-ce pas ? Non. En faite, pas la peine de répondre, je sais que tu me vois parce que si proche de toi, tu as louché, donc tu me vois. Je suis morte, salut. Tu veux bien m’aider à trouver l’homme qui m’a tuer pour que je puisse lui faire bouffer ses couilles, rajouta-t-elle en se glissant à ses côtés. Oh, j’oubliais, y a plein de gens donc tu ne peux pas me répondre, logique. Tu devrais mettre des écouteurs et faire style de répondre à un appel. Je t’attends.

Et elle comptait bien faire exactement ce qu’elle venait de dire. L’attendre. La vengeance avait toujours été un art pour Ayden. Pour une œil, les deux yeux. Pour une dent, toute la gueule. Et puisqu’on l’avait tué… Elle comptait bien tuer l’homme au moins deux fois.  

Il y a des endroits que des personnes évitent, il y a des endroits ou si l'on retrouve du monde, c'est parce que se son des personnes qui ont besoin de calme et de solitude. Il y a des endroits ou l'on n'aime pas se rendre, mais nous y allons quand même, car une autre personne s'y trouve ... Ou pas ... Le cimetière était un lieu, non je dirais plutôt sanctuaire pour moi. En faite, je connaissais surtout l'existence des cimetière depuis l'âge de six ans, l'âge ou un cercueil avait été mis en terre, laissant une tombe avec le nom de mon père. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas ... Oui je l'avais vue pendu, j'avais hurler à l'aide, puis que ma mère était arrivé, me disant alors de partir ... Bien tout semblait devenir noir. Il y avait eu cette cérémonie, un cercueil mais je voyais mon père, il était bien la, à faire l'idiot derrière le prêtre ce qui m'avait bien fait rire. Alors en voyant ce cercueil être mis en terre, pour moi mon père n'était pas dedans, d'ailleurs, je le voyais même à la maison, alors pourquoi me dire qu'il était mort ? Puis il y avait eu ce séjour à l'hôpital psychiatrique, on m'avait parler de deuil, de cesser de dire que mon père était présent, il était mort ... Puis était venu les âmes ... Un véritable tourbillon de voix, il mettait juste impossible de rester concentrer, voir de me faire des amis, car qui me disait que ce n'était pas des âmes ? On me trouvé aussi bien trop bizarre, je pouvais me rappeler des chuchotements à l'école, lorsque j'arrivais près d'un groupe, j'avais bien compris que je n'avais pas ma place avec eux ... Je n'avais pas ma place avec les vivants ... Mais les morts venaient me voir, quelque part, je n'étais pas si seul ... Enfin c'était quelque chose qui resté lourd, c'était pesant, et de plus, je devais me taire, ne le dire à personne, car les morts ne viennent pas donner des messages, c'était faux, j'étais juste un gamin perturbé.
J'eu un soupire, tout en restant la, regardant autour de moi, en faite, je regardais sans voir. Cet endroit familier, comme une seconde maison, même si c'était assez macabre de penser ainsi. Il y avait y avait eu un nouveau meurtre ... J'eu un soupire, toujours la même chose, les vêtements noirs, les larmes, les pleures, les cris, de la rage et des hurlements ... J'étais souvent présent, m'obligant à regarder, mais pourquoi ? Finalement je parti du cimetière, pour aller dans un petit café, ou j'avais l'habitude d'aller. Le barman m'avait parfois virer, il n'aimait pas quand je commencé à parler seul, mais qui lui disait que j'étais seul ? Qu'est ce qui me disait que j'étais seul ? C'était à en perdre la tête, c'était juste épuisant, alors je me contentais de commander une bière, l'alcool, un petit réconfort. Il y avait une mère en deuil, sans doute la mère de la nouvelle victime de ce tueur en série. Baissant la tête vers ma bière, j'entendais rire derrière moi ... Oui j'avais aussi ma petite réputation, j'étais le gamin fou du quartier et c'était assez amusant de me le rappeler, comme quoi, même si les morts pouvaient être agaçants, bien les vivants aussi. Tout en buvant une gorgée de ma bière, j'eu un frisson en reconnaissant cette fille ... Oui ... La dernière victime ... Non, impossible ... Impossible, c'était dans ma tête. J'eu de nouveau un frisson lorsqu'elle se rapprocha ... Dans ma tête, c'était ce que je devais me dire, c'était ce qu'on m'avait dit de me dire, mais quelque chose de fort, une aura, fit tout renverser, faisant même peur au groupe, qui prenait un malin plaisir à me rappeler que j'étais "fou".  Lorsque la jeune femme fut en face de moi, je voulus fermer les yeux ... Non je ne rêvais pas, c'était elle qui avait fait ça ? Ou c'était dans ma tête ? J'étais en train de dormir, j'eu alors envi de rire, j'étais complètement fou. Seulement aux paroles de la jeune femme, je repoussais ma bière, secouant la tête, déglutissant difficilement, je pris une profonde inspirations "Dans ta tête, dans ta tête, dans ta tête" , j'ouvris les yeux elle était toujours la, je fini par poser un billet sur la table, je devais fuir cet endroit, et c'est ce que je fis, car je parti très rapidement, me prenant la tête entre les mains.

Non … mais … elle rêve là ? Le mec, il était en train de l’ignorer. Dans sa tête, ça ne voulait pas dire « parle dans ma tête », parce qu’elle ne pouvait pas faire ça, elle le savait…. Donc elle était en train de se faire ignorer par le seul mec de miami qui pouvait la voir ? Pendant que l’homme ferme les yeux, elle le regarde. Inconnu au bataillon. Elle ne le reconnaissait pas du tout. Elle n’était même pas sur de se connaître elle-même parfois. Bon, un petit regard dans une vitre et elle remarque son accoutrement jaune et noir, et elle se souvient de son passé … Mais bref. Elle ne le reconnait pas. Elle ne croit pas qu’il puisse avoir été un amoureux, ou un supporter. Elle connaissait l’un comme l’autre. La plupart des gens était proche des cheerleaders. Donc, le mec était un inconnu au bataillon fermant les yeux devant un fantôme.

Le vilain.

Et en plus, quand il osa ouvrir à nouveau les yeux, il s’enfuit. Pas elle vivante. Ou plutôt pas elle morte. Il était hors de question qu’elle le laisse s’échapper alors qu’il pouvait littéralement la voir. Il était hors de question qu’il pense pouvoir s’en sortir comme ça. Elle poussa un très fort « hé » qui aurait fait se retourner la plupart des gens dans la rue. Mais elle était morte. Et la seule personne qui pouvait la voir n’était qu’un abruti qui était en train de fuir.

Elle le poursuivit alors aussi simplement que ça. Elle observa sa position alors qu’il s’arrêta. La tête dans ses mains. C’était la première fois qu’il voyait une morte ? Peut-être ? Elle devrait être plus gentille… Ouais mais elle n’avait pas le temps de faire ami-ami avec monsieur Mélinda Gordon. Il devait l’aider, maintenant, à buter l’autre petit fils de pute qui l’avait tué pour éviter un autre meurtre. Non mais… oh. Elle s’approcha pour se mettre devant lui.

- Désolée. Je suis vraiment désolée de t’effrayer ainsi, ce n’est pas comme si je n’avais pas le temps pour faire un tricot avec toi, en vrai. Je suis morte. Donc j’ai le temps de faire ce putain de tricot, mais pas tant que ça. Tu me vois. Je suis réelle, même si je ne sais pas réellement comment je pourrais te le prouver. Oh, si ! Je peux te dire des secrets que tu ne connais pas, qui ne peuvent pas être dans ta tête, mais que moi je connais. Et si je te dis des secrets que tu ne connais pas, même pas dans ta tête, alors forcément que je ne suis pas dans ta tête, tu en penses quoi ?

Elle parlait tellement … mais aussi, ça faisait un moment qu’elle n’en avait plus eu l’occasion pour une autre personne. Machinalement, elle posa sa main fantomatique sur son épaule.

(HRP – Je te propose, si ça te tente, qu’il puisse sentir sa main. Genre, comme elle n’est pas vraiment morte, il peut la sentir physiquement. Si ça te tente).

C'était toujours les mêmes paroles, les mêmes cachets, des voix, des silhouettes, des insomnies ... Depuis que mon père était mort, j'étais comme ça, enfin disons que je vivais ainsi, seulement voila, on me disait que c'était faux ... Que faire ? Surtout quand ça insiste ? C'était à se cogner la tête contre un mur, puis combien de fois j'avais voulut aider, passer un dernier message, avant de me faire tabasser par la famille ... Je soupirais ... Dans ma tête et pourtant, il y avait des détails ... J'avais de nouveau fini en hôpital psychiatrique pour un long séjour, j'avais dit oui au médecin pour qu'on me laisse tranquille, j'avais été gaver de médicaments sans rien dire, et maintenant que j'étais dehors, je ne voulais pas y retourner ! c'était dans ma tête, dans ma tête ... Alors oui, je fuyais cette jeune femme, non elle n'était pas la, non ce n'était pas vrai ... Pourtant j'avais reconnu son visage, je l'avais vue dans le journal ... Voila pourquoi je devais halluciner ! j'avais vue sa photo dans le journal, il y avait eu un nouveau meurtre, alors je devais imaginer des choses ... En entendant un "hé", je ne pouvais que accélérer, me passant une main dans les cheveux, c'était une crise, c'était sans doute ça, marcher me ferait du bien. Mais c'était sans compter sur la détermination de la jeune femme. Tout en ayant accélérer le pas, je ne voulais pas l'écouter, je voulais me boucher les oreilles, puis finalement j'eu un soupire. Me retournant vers la blonde, je pouvais lire dans son regard du desespoir, dans ma tête, il y avait toujours le "et si ?" peut-être que dans le fonds je n'étais pas fou ? Mais j'étais sans remis en question, et au bout d'un moment, je ne savais plus vers qui me tourner. "Tu ne m'a pas fais peur ... Mais ... C'est peut-être dans ma tête, peut-être que j'imagine tout ça parce que je t'ai vue dans le journal et ..." j'eu un rire nerveux "Je suis en train de parler tout seul ... Pour tout le monde je parle seul, je suis le gars du quartier complètement fou qui attends des voix, qui dit qu'il est messager, ce n'est jamais bon pour moi" dis je tout en secouant la tête, comme ci je voulais chasser l'image de la jeune femme en face de moi, croire jusqu'au bout, que c'était dans ma tête.

C’était mignon. Il était mignon, le bichon. Elle avait presque envie de faire un pat-pat sur la tête. Mignon petite chose effrayé. Elle aurait dû le rencontrer en vie, elle aurait pu en profiter … De cette tête toute … Oh… elle avait envie de l’embêter. Elle eut un petit sourire de pur sadisme. Elle était le genre d’amie comme ça… qui taquine et tape où ça fait mal. Elle secoua à peine la tête. Elle aurait le temps de le pousser d’un coup de bâton plus tard. Très bientôt. Elle avait envie de s’amuser … Non. Bon. Tout à l’heure. Elle regarde ce petit chiot.

- Ce n’est pas dans ta tête. Cela ne l’a jamais été. Fin, pour moi. Je peux te faire des preuves, tout ce que tu veux. Je peux aller voir la couleur de la culotte de la fille là-bas, si tu veux. Pas que j’aime bien voir les culottes des filles, mais tu n’as pas l’air d’être le genre de personne à regarder la culotte des filles sous leur jupe ? Comment tu pourrais savoir la couleur sans le voir, hein ?

Elle réalise qu’elle parle trop. Arrête de montrer la fille du doigt et se retourne vers la bouille en cœur de l’inconnu. Bouh. Elle avait vraiment envie de lui tirer les joues. Toujours un peu plus de tactile. Elle avait envie de le toucher… encore. Bon. Faut qu’elle arrête. Elle se tourne doucement vers lui, sourit avec toutes ses dents parfaitement alignées.

- On peut aller quelque part, si tu veux. Pour que tu puisses parler sans avoir l’impression que tout le monde te prends pour un fou. Mais bon, je t’ai aussi proposé de faire comme si tu étais au téléphone, hein. Tu n’es pas obligé de mater mon corps de compète pour me parler. Quoi que tu as le droit de mater, mais je ne peux pas faire de strip. Je suis coincé dans les vêtements de ma mort, et je suis morte comme ça.

Elle sourit, se penche, lui montre sa poitrine dans son croc-top. Sa poitrine était bien tenue, et ferme, dans son haut jaune à paillette. Elle rigole, étire son sourire encore. Elle savait qu’elle était belle. Elle savait qu’elle était bien formé et qu’elle pouvait faire fantasmer tellement de monde … Alors si le gars veut mater pour l’aider, elle accepte. Mais elle n’a pas besoin de le faire dans la rue. Ils peuvent le faire dans une chambre pour le faire se sentir bien. Et comme ça, il pourra parler tout seul, tout le monde en aura rien à foutre … niark niark.

J'étais fou, c'était dans ma tête, pourtant non, il y avait des choses ... Oui, il y avait des choses, des personnes, que j'avais connu alors qu'elles étaient mortes ... Oui j'en étais sur ... Pourtant on me disait non, en même temps, pourquoi croire quelqu'un qui peut voir les morts ? ça n'existe pas ! on ne peut pas voir les morts et pourtant ... Pourtant j'avais toujours ce doute, et c'était horrible de vivre avec. Folie ? Vérité ? C'était à se cogner la tête contre un mur, alors je continué de me défoncer avec mon traitement, le tout doser avec de l'alcool, oh oui, bien arroser d'alcool pour m'embrouiller l'esprit, jusqu'à ce que je puisse enfin dormir et cesser de penser.

Continuant de regarder la jeune femme ... Un fantôme ? J'eu un soupire, non, non, je devais arrêter de me tourmenter ainsi, je pris une profonde inspiration, et je me dis que je devais au moins écouter cette jeune femme, je l'avais déjà fait par le passé ... Bon, ça ne m'avait attirer que des ennuis, mais visiblement, elle n'était pas du genre à lâcher facilement, et p*tain de merde, je serais à sa place, je ferais pareil ! mais ... Il y avait toujours ce mais ... Puis tout en l'écoutant, cette fois-ci j'eu un soupire. Regarder des culottes ? D'accord, mon esprit était en train de se foutre de moi. Me contentant de rouler des yeux, mais ce qu'elle fit ensuite, eu au moins le dont de me faire reculer ... Mais ... Mais ... Qu'est ce qui était en train d'arriver la ? Soupirant une nouvelle fois, je me retournais pour reprendre ma route, enfin plutôt mon errance et alors que j'étais en train de poursuivre ma route, je repris la parole. "Tu es sans aucun doute une revenante ou je ne sais quoi, la plus déjantée que j'ai rencontré jusque la ... Tu ... Non je ne veux même pas penser à ce que tu cherche me montrer, puis tu n'es peut-être même pas la, j'ai du voir ta photo dans le journal, puis j'ai penser à cette scolarité de m*rde que je n'ai jamais eu !" , je repris à nouveau une profonde inspiration avant de fermer les yeux, fouillant dans mes poches, je sortis une boite de pilule et j'en pris quelque unes ... Contre les crises d'anxiété, j'avais envi de rire, rien que de penser, que des simples petites pilules pouvaient m'aider, d'ailleurs, arroser d'une bière ça pourrait sans doute mieux passer. "Bon tu as étais tué, qu'est ce que tu veux que je fasse ? Un message à ta famille ? J'aurais sans doute le droit à un bon cassage de gu*ule mais j'ai l'habitude, une vengeance ? Trouver le coupable ? Je ne suis pas enquêteur" même si oui, j'avais déjà essayer, mais j'avais juste gagner un séjour en hôpital psychiatrique.

Ce qu’il était mignon ce bout de chou. Elle avait vraiment envie de lui tirer les joues… ou de le taquiner. Oh. C’était marrant de pouvoir taquiner un homme avec son corps, surtout quand on était morte et que personne ne pouvait plus lui donner une réputation de trainée. Qui irait le dire qu’elle s’amuse à montrer sa poitrine pour attirer le médium dans son « lit » de morte. Hihi. Cela l’amuse. Oh… Dommage qu’elle ne puisse pas se déshabiller en tant que morte. Cela serait tellement drôle, encore plus. Mais bon. Apparemment, cela suffit pour le gêner, ou le faire prendre pour une folle. Elle pose sa main devant sa bouche et rit un peu.

- La plus déjanté, et la plus sexy. Et je suis morte. Je peux bien te faire plaisir en dansant si ça peut te faire me regarder et m’écouter, j’ai aucune honte.

Elle faisait des danses sensuelles pour ses copains. Fin. Elle n’avait toujours eu qu’un copain à la fois, hein, mais elle pouvait leur faire autant de danse préliminaire que désirer parce qu’elle connaissait son corps. Elle était souple, et sexy. Il ne fallait pas oublier qu’elle l’était. Alors elle ne voyait pas de raison de ne pas faire profiter de son corps la seule personne dans les environs qui continue de pouvoir la voir. Non. Clairement. Zéro honte. Pas la moindre petite et minuscule petite honte. Même pas un peu. Elle le suit.

- Si tu veux, je peux te montrer un petit grain de beauté que j’ai sous la poitrine, fin te dire qu’il se retrouve là, et tu demanderas à un de mes ex-copains. Quoi que … non. Ils n’ont certainement jamais remarqué parce qu’ils ne sont pas les truites les plus oxygénés de l’étang… C’est si dommage que je ne puisse pas me mettre toute nue.

Elle fit une grimace. Elle continua de marcher à ses côtés. Ouais. Elle a été tuée. Elle se sentait bien vivante mais bon, elle avait été enterrée et maintenant son corps devait être en train d’être mangé par les vers et les machins choses qui se trouvent dans le sol. Elle penche la tête.

- Je veux le trouver, le buter, qu’il devienne un fantôme et passer le reste de l’éternité à lui faire regretter de m’avoir tué à ce gros batard, cracha-t-elle avant de se reprendre pour se remettre devant lui, oh, s’il te plait ! Je ferais n’importe quoi pour pouvoir être celle qui nique la vie de ce fils de pute. Je veux lui faire cracher ses burnes par la bouche !

Elle se stoppe, pince ses lèvres de jaune coloré, et l’observe à nouveau en relevant les yeux vers elle.

- Je suis peut-être un peu vulgaire. Peut-être. Ok. Je le suis, et normalement je fais un effort. Mais, je rappelle que je suis morte, que j’ai apparemment été violé et torturé … Ce qui n’est clairement pas le genre de chose qui fait apprécier un homme.

Elle le suit encore, elle le suivrait n’importe où, là tout de suite, elle le suivrait jusqu’au bout du monde pour avoir de l’aide.

- Je suis le genre un peu connasse, tu verras, mais je sais être reconnaissante aussi. Pitié, aide-moi.  

Soit je devenais complètement dingue, soit on avait ajouter quelque chose de fort dans ma bière, ou alors j'étais vraiment face, à unr fantôme tout ce qu'il y a de plus déjantée, c'était le cas de le dire. J'imagine que de son vivant, elle serait sans aucun doute, passée à côté de moi soit en se moquant, ou en ne me calculant même pas. Ayden était le genre de jeune femme, dont tout le monde veut être l'ami. Très belle, bien dans sa peau, avec un caractère de feu, ça faisait d'elle une leadeuse parfaite ! enfin le genre d'ami que je n'aurais jamais eu, car justement, j'étais plutôt la cible de moquerie, quand je croisais ce genre de personne. J'étais juste le gars fou, celui qui avait enchaîner les séjours dans les hôpitaux psychiatrique, d'ailleurs, j'étais peut-être fou, alors j'en avais que faire. Je roulais des yeux aux paroles de la blonde, j'avais l'habitude des fantômes, ou des hallucinations peu importe ... Ce n'était pas la première, et se serait encore moins la dernière ... Continuant d'avancer les mains dans les poches, je ne faisais plus attention à Ayden, si elle voulait danser pour capter mon attention, bien disons qu'elle risquée de surtout de me faire fuir ... Je n'ai jamais eu le temps de m'intéresser aux courbes féminines, et je n'avais pas envi de commencer à m'y intéresser maintenant, je voulais juste rentrer chez moi, dormir, me reposer, puis continuer de "non vivre", de errer, d'attendre avant la prochaine crise, qui me ferait finir dans un hôpital, psychiatrique ou pas. "Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu es à la limite de vendre ton corps, après si tu étais comme ça de ton vivant, pas étonnant que tu ai croiser la route d'un psychopathe" , oui je pouvais aussi être méchant quand je le voulais bien, je n'avais pas peur de dire ma façon de penser, puis au points ou j'en étais, comme je devais "subir" des présences fantomatiques, pourquoi je n'aurais pas le droit de donner mon avis ? Elle critiquée ses ex petits copains, le genre qui ne devait pas être très intélligents, la j'étais d'accord avec elle ... Mais disons que ça devait être de même pour elle. D'accord, d'accord, elle venait d'être tuée, elle risquée de rapidement tomber de haut ... Se serait sans doute très douloureux, mais encore une fois, ce n'était pas mon problème. Passons plutôt aux choses sérieuses, qu'est ce qu'elle voulait au juste ? A nouveau je levais les yeux à ses paroles, voila, elle voulait le retrouver, et lui faire regretter. "Bien écoute, vas-y, enquête, va le trouver, tu as l'éternité pour le faire" dis je tout en continuant ma route et j'eu un rire, peu importe le regards des passants "Oh oui tu es vulgaire, tu étais la proie facile, et maintenant tu n'a plus personne, alors je dois retrouver ce type avec toi c'est ça ? Et ma vie ? Puis reconnaissante en quoi ? Tu va encore me faire tes danses sensuelles ? Si je le fais ... Se serait vraiment parce que j'ai envi de t'aider, et crois moi la, j'en n'ai aucune envi" , je voulais m'enfermer chez moi et boire, boire, jusqu'à tomber dans un profond sommeil, même si oui, dans le fond, j'avais bien envi de savoir qui était ce salopard.

Le culot, deux points ouvrez les guillemets. Ce mec avait du culot. Mais ça n’empêche pas la jeune femme de se planter sur la route et de le regarder de manière interdite. Il était … quoi ? Elle se mit à courir pour se mettre devant lui, planta son doigt dans son torse.

- Tu t’écoutes, trouduc ?! Est-ce que tu viens de dire à une fille qui a été tué et violé par un connard que ce n’était pas étonnant parce qu’elle était bien dans sa peau ? Même si je me trimballe à poil en dansant sur un lampadaire, je ne méritais PAS ce qu’on m’a fait subir !

Personne ne le mérite. Personne. Ayden était beaucoup de chose, en effet. Belle, talentueuse, intelligente, sportive. Mais elle était aussi une amie, et une fervente defentrice de la justice. Lui ? Elle l’aurait protégé contre les connards, parce qu’elle était comme ça, Ayden. Et elle ne supportait pas qu’on accepte les viols pour une apparence. Qu’on dise « mais elle avait dit oui au début » ou « ça va, c’est un mec il était content de se faire toucher par sa babysitter ». Non. Elle ne supportait pas ce genre de propos de connard. Son corps était son corps. Elle le donnait quand elle en avait envie. Elle l’offrait. Elle se faisait du bien avec, seul ou avec un partenaire. Et elle n’avait pas à en avoir honte. Un mec voulait lorgner sur sa poitrine, regarder sa culotte quand elle danse, et alors ? Qu’ils le fassent, mais pas touche. Et elle trouvait cela honteux que le seul homme qui puisse la voir soit un trou du cul qui se permette ce genre de …

- Argh, putain ! J’y crois pas ! Tu es mignonne mais tu es un connard, ça y a pas de doute. Je te propose de me voir danser parce que je ne sais faire que ça, et que je sais que ça plait. Et tu crois vraiment que je n’ai pas essayé toute seule ? Parce que je te ferais dire qu’une fille de plus est morte. Tu vas dire qu’elle aussi elle le méritait ?

Elle se sent vibrer, rapproche sa main de son visage avant de lâcher un gros soupir. Il était le seul à pouvoir la voir. Elle vibre de colère sur sa connerie, mais elle ne pouvait pas le gifler et le laisser comme ça. Il fallait absolument qu’elle puisse rester calme.

- J’aurais dû te laisser tabasser par les autres idiots pour ce genre de propos. Bon, souffla-t-elle, tu es mon dernier espoir même si tu me déteste ou que tu trouves que je le mérite, alors qu’est-ce que je dois faire pour que tu acceptes de m’aider ? Avoir envie ?

Non… Mais elle avait toujours envie de le gifler. Elle ne se souvenait plus de son viol, ou de son meurtre… elle ne se souvient plus de rien sauf des flashs douloureux et souffrant… Mais … elle ne le méritait pas.

- Je ne méritais pas ça, souffla-t-elle en tournant la tête pour attendre le reste de ses paroles.

Elle n’avait jamais mérité ça. Elle avait toujours été gentille. Elle n’était pas la petite connasse populaire. Elle était au maximum juste. Bien sûr qu’elle ignorait l’existence d’une partie de son entourage, mais parce que c’était ainsi que l’on vit. Elle n’avait pas à connaître tout le monde. Personne ne connaissait tout le monde. Elle n’était qu’une fourmi dans la fourmilière, pas la reine, juste une fourmi, et elle était comme elle peut. Elle était décomplexée sur son corps. Elle appréciait de voir le désir dans le regard des hommes. Et elle appréciait avoir le contrôle. Elle aimait rappeler qu’elle le voulait. Que c’était parce qu’elle en avait donné le droit. Et elle ne méritait pas ce genre de putain de commentaire sur sa mort. Elle sentit les larmes monter à ses yeux et se détourna. Elle avait besoin d’aide pour arrêter ce connard. Par vengeance, oui, mais aussi pour protéger les femmes de cette ville… Ses autres pompons girls ne méritaient pas plus ça. Même Eliza qui était encore plus ouverte sexuellement que ce qu’avait pu l’être Ayden.