Au contact de l’eau froide, tous les muscles de Nate s’étaient contractés. Il n’avait jamais trop aimé ça, avoir froid. Pour ça, Los Angeles c’était parfait. Il n’avait jamais froid. Mais la mer de nuit, ça n’avait pas loupé. Il s’était calmé au contact de Matt. Son corps contre le sien, sa peau sur la sienne. « Merci. » qu’il avait soufflé en fermant les yeux pour mieux profiter de cette étreinte. Matt avait relevé sa tête pour venir l’embrasser ensuite, Nate avait frissonné en lui rendant sa passion. Après toutes ces années, il ne s’était encore jamais lassé. Jamais. Au contraire, il semblait en avoir besoin toujours plus. Il était l’amour de sa vie. Le seul. « Tu te rends compte ? Ça va être si bien de se retrouver tous les jours, tous les deux… » qu’il souffla en retrouvant ses lèvres, de manière un peu plus appuyée cette fois. Ils avaient beaucoup de temps à rattraper tous les deux et ils étaient si bien ici, à l’abri des regards…

- Ca ne nous est jamais arrivé ça. On a vécu ensemble mais jamais plus de quelques jours, des moments volés... Tu crois que tu vas réussir à me supporter?

Je riais légèrement en disant ça. Je n'étais pas sérieux, enfin pas totalement. C'était évidemment une possibilité, que notre vie à deux ne fonctionne pas. On n'avait jamais vraiment vécu ensemble, quelques jours ça ne comptait pas. Et je n'avais jamais vécu avec personne, si on enlevait mon père. Mais ce n'était pas la même chose que de vivre en couple et de vivre avec son père. Lui il avait l'expérience de la vie de couple avec sa femme, mais pour moi c'était totalement nouveau. J'allais devoir découvrir ça. Je n'allais plus pouvoir laisser trainer mon bordel partout dans la maison, en me disant que de toute façon personne n'était là pour le voir. Je rangerais si quelqu'un devait venir. Là ça ne serait plus possible. J'allais devoir apprendre à vivre à deux.

Mais je sentais que ça allait bien se passer. C'était Nate après tout. Je l'aimais, ça faisait déjà beaucoup. J'avais envie de faire des efforts pour lui. Et je savais que ce n'était pas le mec le plus chiant à vivre. Je serais davantage plus chiant que lui. C'était lui qui risquait d'en avoir marre de moi.

- Tu n'as pas trop froid dans l'eau?

Je me collais un peu plus contre lui, caressant doucement son dos, descendant par moment sur ses fesses.

- Ou.... on peut se réchauffer d'une autre façon?

Je n'arrivais pas à me lasser de lui. Sur ce côté là au moins, je savais que notre cohabitation avait toutes les chances de marcher.