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LE TEMPS D'UN RP

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka

Sparka
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Sparka
Lun 7 Juin - 15:31
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Alicia
Lockwood

J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

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Il prend le temps de lui répondre, comme si cette réponse lui coûtait. C'est un effort qui paraît surhumain de prononcer le nom qui sort de ses lèvres et pourtant, il le sort. Les poils se hérissent dans le dos de celle qui ne connaît le Darkling que de nom et de réputation. La légende dit qu'il est mort, la légende dit qu'il vit et se nourrit de l'ombre des esprits pour renaître plus puissant encore. Les légendes ne sont rien d'autre que des histoires, des fables qui permettent aux parents d'endormir leurs enfants. Mais l'histoire du Darkling est de celles qu'on ne raconte pas aux gamins. Elle est de celles qui ne servent pas à vous faire dormir la nuit. Au contraire. Alors, la belle ne répond rien. Car elle a le sentiment de jouer avec des feux qu'elle ne maîtrise pas. Au lieu de cela, elle se laisse entraîner par l'homme et par son sentiment qu'ils seront mieux à la surface, là où elle est dans son élément. Le soleil frappe avec la même véhémence que son camarade. Sans douceur, l'astre ainsi que l'homme des ténèbres l'assaillent de leur volonté. L'un veut lécher son épiderme de sa chaleur cancérigène, l'autre se fait poison pour la demander en mariage de la plus étrange des manières. Et Alicia obtempère. A sa façon, à ses conditions, elle ne peut qu'accepter. Le baiser échangé suffit comme toujours à lui ôter une partie de sa raison. Et comme sous le joug d'une hypnose qu'elle connaît trop peu, elle se sent défaillir alors qu'il l'accuse de vouloir troquer sa loyauté contre des informations. "Je ne veux rien en échange. Mais si je me donne à toi dans une union pareille, je veux le même engagement de ta part." Elle confirme malgré elle ce qu'il vient de dire. Elle attend qu'il se livre, qu'il lui parle, qu'il délivre les secrets enfouis, ceux qui font qu'elle se méfie de lui. Sans plus attendre, il saisit sa main et entre eux, une étincelle sans feu se crée. Liés par ce contact qu'ils n'ont pas fini de déguster, elle est ensevelie dans un monde qu'elle ne connaît pas. Ce ne sont pas ses souvenirs qu'elle survole mais les siens, à lui. Sous ses yeux, la brutalité des chasseurs se développe et un haut le coeur violent la prend quand elle comprend que celui qu'elle voit au sol, sous le joug des instruments profanes, n'est autre qu'Aleks. Un gémissement inaudible se loge dans sa gorge tandis qu'elle assiste impuissante aux scènes qui s'ensuivent. Elle a cru voir au tout début le visage d'une femme mais son immersion était encore trop nouvelle et fragile. C'est un flou qui lui reste dans l'âme alors que leur échange se rompt. Impressionnée par ce partage auquel elle ne songeait pas, Alicia est contrainte de se questionner : est-elle à l'origine de cette infiltration ou est-ce lui qui lui a ouvert son esprit? Alors qu'elle se débat avec ses émotions, Aleks l'attrape contre lui et l'embrasse à nouveau. La douleur ressentie est toujours là, amère, sur le bout de sa langue. Incapable de le repousser, elle est tout aussi incapable de penser. Happée dans le tourbillon que génère leur proximité, c'est toute une vie qui se dessine dans leur étreinte. Une vie qu'elle s'apprête à lui céder. "Aleks, tu veux te venger." Sa réponse est formulée sous l'intonation d'une question mais elle n'en est pas une. Ses yeux plongent dans ceux ténébreux de celui qui insiste pour que leur union soit bien perpétrée. "Je ne peux pas te juger. Mais si je recherche la même chose que toi..." Ses yeux tombent au sol, gênés. "... ma cible est tout à l'opposé." Elle se revoit adolescente paumée, avec sur les bras un père dégénéré, une mère qui pleure et elle... déboussolée. Elle se revoit dans Londres, errer sans but jusqu'à ce que John la trouve, l'aime, lui enseigne tout du monde dans lequel elle vit et qu'elle découvre que ses maux sont dûs à une mauvaise utilisation de la magie. Les sorciers lui ont volé son existence. Comment pourrait-elle aujourd'hui se battre pour eux? Son regard remonte sur celui qu'elle devrait refuser, pénètre ses pupilles et elle est frappée par l'intensité qu'elle y trouve. Repousse-moi. Pars. Déloge-moi de mes envies funestes. Mais aucun ne bouge. C'est l'éternité qui s'installe entre eux. L'éternité et la conviction que peu importe la cause défendue, elle le sera mieux à deux. L'étreinte manuelle s'inverse quand les phalanges de la jeune femme se posent sur le poignet d'Aleksander. Elle n'ira pas fouiner sans sa permission mais elle meurt d'envie d'en voir plus, de revoir ce début qu'elle n'a pas vraiment saisi. "Tu l'as tuée?" Il n'y a ni peur ni jugement dans sa question. Un soupir s'échappe de ses lippes tandis qu'elle serre plus fort le poignet retenu dans sa main. "Aleks, promets-moi que ce que j'ai vu c'est tout ce que j'ai besoin de voir. Aleks..." Une larme perle au coin de ses yeux, sans qu'elle ne comprenne exactement pourquoi. Il lui faut un moment pour se ressaisir, pour contenir tout ce qu'elle ressent, encore bouleversée par par tout ce qu'elle a vu au travers des souvenirs de son fiancé. Mens. Mens-moi effrontément. Car je sens sous mes doigts ton pouls qui me parle pour toi. Je sens ton sang qui me délivre des secrets que je n'entends qu'à moitié mais qui me préviennent du danger que nous sommes l'un pour l'autre. Je... Son corps se rapproche de lui et elle le serre contre elle. "Nous courons à notre perte, tu en es conscient je suppose." Lasse, elle capitule. Ses mains s'agrippent à son dos, remonte sur ses épaules tandis qu'elle savoure ce contact entre leurs bustes. Nous courons à notre perte. Pas juste celle d'Alicia. Bien qu'elle cède, bien qu'elle sache qu'il ne lui dira pas tout, bien qu'elle sente les abysses qui s'ouvrent sous ses pieds... elle ne perd pas de vue qu'il est aussi à la merci de ses volontés à elle. Alicia n'est pas un chaton sans défense. Et le moment venu, quand au sein de leur mariage, leurs forces chercheront à se consumer, elle livrera bataille, elle le sait. Mais en ce moment, son seul combat est contre elle. Et l'envie de lutter a déserté. Ce qu'elle a vu a suffi à lui rappeler à quel point ce qu'elle ressentait pour lui était fort, noble, impressionnant.
Callian
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Callian
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le Darkling, le général des hérétiques, ces sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont les pans les plus sombres ne me sont pas connus. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : sous mon pouvoir, les ténèbres se matérialisent et si je le souhaite, je peux les transformer jusqu'à ce qu'ils tranchent la chair de mes ennemis. On nomme ce pouvoir la Fêlure. Illusions et absorption de souvenirs : je peux devenir autre sous les yeux de mes proies, ou bien leur faire apparaître des mirages. Lorsque je les touche, je peux m'approprier certains de leurs souvenirs pour m'en servir. Amplification des pouvoirs : si j'entre en contact avec un autre sorcier, je peux amplifier considérablement son pouvoir. Si j'insiste trop cependant, ou que la communion est totale, mes ténèbres finissent par détruire le pouvoir qu'il porte pour finalement tuer son porteur. Une nature rare mais qui demeure secrète, car qui me tuerait saurait alors amplifier ses pouvoirs définitivement. L'on raconte que certains animaux revêtent les mêmes aptitudes, et les chasseurs les traquent depuis des années afin de continuer à expérimenter sur leurs victimes. Profanation des âmes : je sais relever les morts sur le champ de bataille en m'accaparant leurs âmes, ce qui m'affaiblit considérablement, mais donne des soldats qui ne peuvent presque jamais être tués. C'est ce pouvoir qui me vaut ma réputation la plus sombre auprès de mes détracteurs.

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Il ressent l'effet de son titre, de sa véritable identité sur elle et une part de lui se rengorge de cette peur viscérale qu'il a toujours inspirée et qu'il continue d'inspirer dans le coeur de ses ennemis. Mais quelque part, qu'elle puisse le craindre ouvre une faille supplémentaire que le désespoir emprunte aussitôt, creusant plus profondément encore qu'elle ne saurait le faire par de simples mots. Plusieurs fois il a l'envie de la provoquer à ce sujet, de jouer sur des craintes pour la confronter ou bien au moins pour apprendre ce qu'elle connaît de cet alter-ego qui n'a pas su trouver la paix dans la tombe. Une autre fois… quand il sera trop tard pour continuer de se cacher. Car il le sait, il ne pourra encore longtemps lui masquer une partie de la vérité, Alicia est intuitive, et surtout elle le connait mieux que quiconque, malgré sa mémoire défaillante. Si bien que ce qu'il évoque de lui, ce qu'il abandonne au creux sulfureux du contact, plus intime encore que leur étreinte ne le fut, lui semble une juste restitution de ce qui leur manque. Le passé peut-être ne leur sera jamais rendu mais il aimerait à son tour comprendre la femme qu'il a en face de lui, celle qu'il convoite, celle qu'il désire. Celle qu'il… Sous l'influx des souvenirs empoisonnés, ce sentiment profond qu'il lui voue ne suffit pas à le protéger de la tourmente, le voyage est aussi désagréable qu'il est nécessaire et s'il l'interrompt pour conserver en lui son avantage quant à ce qu'il est devenu ensuite, il sait que certains fragments lui furent arrachés et qu'il les lui abandonne volontiers. C'est un partage presque infamant tant il est renvoyé à une image de lui qu'il a soigneusement maquillée pour n'apparaître jamais faible, et surtout jamais mortel. Comme elle l'a exigé il s'est donné plus qu'il ne le fit jamais et la tristesse demeure ancrée dans l'écrin de ce regard qu'il lui voue. C'est une prière, silencieuse, sentencieuse aussi, de ces silences qui avouent bien plus que des mots. Il sait que les cauchemars reviendront cette nuit, il sait qu'il sera hanté par l'odeur âcre du sang qui traînait comme incrusté dans le sol de la cellule où il était détenu. Son sang, et celui de bien d'autres… Le gémissement qu'elle a élevé face à cette douleur partagée le cueille, le ravage également, il demeure en écho à ses cauchemars, comme si elle avait été là, avec lui, dans l'enfer de cette prison, et peut-être que dans les moments les pires qui furent, c'est elle qu'il convoqua, en songes, alors que la souffrance ramenait une image floue de quelqu'un qu'il avait su aimer, bien plus que Maeve. Était-ce elle alors ? Était-ce toi, Koroleva ? Le baiser vient lui promettre de ne jamais permettre qu'il lui arrive cela, jamais. Une promesse qui résonne en lui sans qu'il n'ait à la porter. Il la respire, il la vénère, et se raccroche à elle, le désespoir naviguant encore sur ses nerfs. Il soupire lorsqu'elle le découvre sans aucun effort et il ne la contredit pas, il n'a plus la force de le faire après ça. Pas uniquement, Alicia. Une promesse de bien plus qui lui donne des airs impériaux, de celui qui a l'habitude de ployer le destin entre son poing serré. L'aveu les poursuit cependant et les navre l'un et l'autre, car la vérité fait qu'ils ne cherchent pas à façonner leur monde de la même manière et qu'ils ont deux combats qui finiront par immanquablement s'opposer. Aleks en est bien conscient mais il continue d'espérer la gagner à sa cause, un espoir déviant qui lui vaudrait bien des réactions négatives de la part de ceux qui le suivent aujourd'hui. Je sais. Mais je te veux quand même à mes côtés. Je ne te demanderai rien de plus. Je ne te demande pas de t'aveugler. Qu'il s'agisse de cette envie de dominer ce monde ou bien de cette inclination qui le manipule dès qu'il se trouve en sa présence, il souhaite lui laisser le temps de comprendre tout ce qu'il envisage. Dans son regard alors, autant absolu que d'aigreur de se savoir pris au piège, tout comme elle. Car ça n'a pas de sens. S'il continue dans cette voie alors que lui faudra-t-il faire quand elle se détournera de lui, lorsqu'elle saura ? Peut-il seulement lui permettre de continuer à entrer dans sa vie alors qu'elle pourrait le défier voire le dominer à son tour ? Ses doigts sur sa peau, il se laisse faire, emporter par une nouvelle impression, par la honte d'un crime qu'il continue de porter, quoiqu'il en dise. Sous son contact, les tendons saillent et c'est à lui de détourner les yeux, observant l'écorce de l'arbre sous lequel ils ont trouvé refuge. Je suis coupable de bien plus que ce crime là. Sa gorge se serre et il affronte ses yeux en ajoutant doucement alors que la peine brûle au fond de ses iris noires. C'est tout ce que tu as besoin de savoir. Pour l'instant. Et en tremblant quelque peu, son pouce vient cueillir cette larme qui n'aura pas su couler. Il lui ment, avec autant de passion et de fascination. Il lui ment. Je suis désolé, j'aimerais tout te dire, j'aimerais tout t'avouer mais je ne peux pas. Je ne peux pas. Je sais alors que tu me prendrais pour ton ennemi alors que la vérité est plus trouble que cela. Et sous ses doigts qui se sont figés sur son poignet, les ténèbres murmurent leur aria funeste qui pénètre en eux comme ce linceul qu'ils surent tisser lorsqu'ils se sont quittés. Il l'étreint à son tour et love délicatement son visage dans le creux de son cou, caressant ses cheveux, alors qu'il statue très doucement : Et alors, Koroleva, si c'est notre destinée ? Il la serre plus fort après cela, affrontant l'avenir incertain qu'il tient entre ses mains, qu'il pourrait dessiner pour elle si elle se laissait faire. Mais il est loin de se fourvoyer à son endroit, Alicia est fière, elle est forte et elle a survécu à bien des drames, tout comme lui. Ça n'est plus qu'un murmure, alors que le vent s'engouffre dans les feuillages et chante pour eux. Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Quand tu m'as oublié, dis-moi ? Est-ce que tu l'as rencontré lui ? Ça n'est pas une parole pleine de vindicte, même sa main cherche son poignet et le caresse fiévreusement. Leurs armes sont émoussées pour un temps, et tout ce qu'il souhaite, c'est la bercer encore longtemps ainsi. Sans qu'ils ne le voient encore pourtant, leur intimité s'est vue trahie par l'intermédiaire d'un objectif. Les journalistes prennent des photos du couple qui s'est enfui de l'arène, et ajouteront à la une de demain combien leur rapprochement est loin de respecter la coutume des chasseurs.
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Sparka
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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

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L'air est suffoquant. Le temps s'arrête. Ils sont tous deux enveloppés dans des confins trop sombres pour laisser les âmes intactes. Leurs coeurs battent à l'unisson devant la souffrance de l'un d'autre eux, preuve inégalable de ce lien qui les enserre. Alicia sait tant de choses sur lui, sans en savoir aucune. Les minutes défilent à une vitesse trop rapide, happant dans leur sillage tout le bon sens qui les anime habituellement. Proies des sentiments qu'ils ne contrôlent pas, ils se laissent subjuguer par les besoins de l'autre. Car si elle demande une vérité, une vérité nécessaire pour se condamner à vivre à ses côtés, Aleks a lui besoin de se protéger. Plus il révèle des pans de son histoire, plus sa belle comprend que leurs destins ne devraient pas ainsi se combiner. S'ils se croisent, une seule issue serait probable et logique. L'évidence frappe à petit coups, s'installant dans l'esprit de celle qui cherche à comprendre avant de se laisser embarquer dans une histoire qui ne lui correspond pas. Il ne veut pas uniquement se venger. L'affirmation est encore plus funeste qu'il n'y paraît. Car elle devine dans le ton employé qu'il ne pense pas à la rédemption d'un peuple, qu'il n'évoque pas ainsi des désirs de salvation pour ses semblables. Non, il y a une autre flamme qui anime son brasier. Sans qu'il n'ait besoin d'aller plus loin, sa compagne ressent qu'il y a bien plus que ce qu'il n'admettra. Et elle se confronte à un choix cornélien, un choix d'autant plus difficile à effectuer quand on ne sait exactement ce que l'on s'engage à accepter. Lui non plus n'est plus maître du jeu. Et cela lui semble égal en ce moment. Car les rayons du soleil tapent sans discrétion sur eux, mettant en évidence la disproportion cachée dans leurs divers enjeux. Alicia n'a de cesse de vouloir repousser l'inévitable. Une question laisse place à une autre. Une réponse imparfaite en appelle une incomplète. Et pourtant, la future mariée ne peut que se sentir flattée de voir qu'on la désire à n'importe quel prix. Tu ne me demandes pas de m'aveugler. Et pourtant, il me faut être totalement aveugle pour ne pas réaliser que l'on court au drame. Tous deux sur le bord du précipice, l'issue la plus probable est la plus fatale. L'un de nous tombera indubitablement. Et il y a fort à parier que le premier à chuter, accrochera l'autre dans sa descente aux enfers. Froide, elle a la tête sur les épaules. Mais les yeux plongés dans ceux de son amant d'une nuit, elle sait qu'elle va céder. C'est une question de secondes avant qu'elle ne lui offre tout sur un plateau d'argent. Parce que c'est lui. Et parce qu'étrangement, il est une partie d'elle. "Jure que tu ne me demanderas rien de plus. " Tout son être la freine et lui indique de mettre entre eux des barrières. Mais les mots sont déjà inutiles et ils le savent. Alicia Lockwood, femme aux dons émérites, figure de proue de l'intelligence féminine de son siècle, a déjà fait son choix. "Parce que je te jure de ne rien te donner de plus." Mais ce que je te donne, c'est déjà tellement. C'est bien plus que ce que je n'ai jamais donné. En quelques jours, tu as su voler ce que d'autres ont convoité pendant des années. En quelques jours, tu as tout changé. Tu m'as fait m'éloigner de mes convictions et tu m'as rapprochée de... d'une femme que je ne connais qu'à moitié, une femme que je sens vibrer au fond de moi mais que je ne reconnais pas. Et si elle ne se reconnaît pas, elle ne peut que constater que lui non plus, elle ne sait toujours pas qui il est. Plus d'un crime. Il admet ainsi avoir été l'assassin de ce fantôme présent dans sa mémoire. Alicia déteste celle silhouette aperçue dans les confins de son esprit. Jalouse, elle sent que cette idylle était importante à ses yeux. Et l'idée qu'elle puisse concourir avec une morte lui déplaît fortement. Et cette possessivité qui ne lui ressemble pas écarte le véritable danger dans cette tempête de tracas : d'autres crimes. Elle ne les entend pas. Ou plutôt, elle préfère qu'il en reste là. En ne le se les représentant pas, en les occultant, c'est comme s'ils n'existaient pas. Comme si.

Notre destinée. Son esprit se morcèle tandis qu'une voix inconnue lui annonce "C'est votre destinée." Alicia serre sa main sur le poignet d'Aleks afin de ne pas tomber sous ce flash auditif qui ressort de sa mémoire. Quel est ce mal que tu ravives de ton touché? De tes mots? Et de ta personne? Son sang pulse dans ses veines et son coeur bat à vive allure, l'alertant d'une menace imminente. Mais elle ne sait mettre un doigt sur ce dont il s'agit. Ses yeux verts s'accrochent à celui qui profite de leur étreinte pour la sonder. Alicia sourit faiblement. Elle n'a pas la force de se séparer de lui pour lui parler directement. Son visage va de gauche à droite avec tristesse. "C'était juste un homme... Mais c'était le premier. Le premier à donner du sens au drame que j'avais vécu. Le premier à donner un sens à ma souffrance. Le premier à me donner le sentiment d'exister." Ce n'était pas de l'amour. Mais elle n'arrive pas à dire cela car elle trahirait la mémoire de celui qui lui a tant donné. Mort sur le champ de bataille, c'est comme si elle lui devait d'honorer le même combat. Alors qu'elle veut lui retourner la question, sa puce s'active pour empêcher son pouvoir de détecter la lumière qui se dirige vers eux. Cependant, c'est un temps trop tard, Alicia relève son visage à temps pour détecter un flash dissimulé par la force du jour. Elle soupire, lasse. "Nous sommes suivis." annonce-t-elle avec dégoût. Vedette malgré elle, l'enfant chérie du peuple sait que la presse va la propulser en première page pour éventer son absence dans l'arène et son goût prononcé pour les escapades en compagnie de son fiancé. Le désir de les éblouir tous au point de les aveugler la transperce pendant une fraction de secondes avant qu'elle ne soit horrifiée par cette pulsion qui lui ressemble si peu. Cette soif noire ne se présente jamais... jamais qu'en la présence d'Aleks. Prenant conscience de ce détail, elle devrait faire marche-arrière avant qu'il ne la dénature plus en avant. Mais au contraire, elle s'agrippe à sa main et laisse ses lèvres caresser ses oreilles dans un murmure déterminé "Epouse-moi maintenant." Je ne veux plus attendre. Je ne veux plus hésiter. Prends-moi de force s'il le faut. Mais fais-le avant qu'il ne soit trop tard, avant que je ne recouvre la raison. Sois mon erreur, sois mes défauts. Mais sois. Sois. Sois là où je n'ai jamais été. Sois ce que j'ai toujours désiré. Le bon, le mal, la totalité.
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le Darkling, le général des hérétiques, ces sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont les pans les plus sombres ne me sont pas connus. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : sous mon pouvoir, les ténèbres se matérialisent et si je le souhaite, je peux les transformer jusqu'à ce qu'ils tranchent la chair de mes ennemis. On nomme ce pouvoir la Fêlure. Illusions et absorption de souvenirs : je peux devenir autre sous les yeux de mes proies, ou bien leur faire apparaître des mirages. Lorsque je les touche, je peux m'approprier certains de leurs souvenirs pour m'en servir. Amplification des pouvoirs : si j'entre en contact avec un autre sorcier, je peux amplifier considérablement son pouvoir. Si j'insiste trop cependant, ou que la communion est totale, mes ténèbres finissent par détruire le pouvoir qu'il porte pour finalement tuer son porteur. Une nature rare mais qui demeure secrète, car qui me tuerait saurait alors amplifier ses pouvoirs définitivement. L'on raconte que certains animaux revêtent les mêmes aptitudes, et les chasseurs les traquent depuis des années afin de continuer à expérimenter sur leurs victimes. Profanation des âmes : je sais relever les morts sur le champ de bataille en m'accaparant leurs âmes, ce qui m'affaiblit considérablement, mais donne des soldats qui ne peuvent presque jamais être tués. C'est ce pouvoir qui me vaut ma réputation la plus sombre auprès de mes détracteurs.

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Il lui parle. Il lui parle sans doute pour la première fois, il lui avoue certaines hontes qui continuent de parfois le traîner dans des ombres qui n’ont pas la même étoffe que celles qui sont son habitat. Il y a des dangers dans les ténèbres amères, dans l’angoisse qui y surnage encore, de cette avidité qui rampait sous sa peau alors qu’il chérissait son amante, dans l’écrin du cri étranglé, qu’elle a poussé, et qui résonne encore pour accompagner de nombreux cauchemars. Longtemps, longtemps il a cru que les murs entre lesquels on l’avait enfermé, cette prison qui revêtait pour lui quelques enfers, c’était ce qu’il méritait. Il le méritait pour son crime, il le méritait parce qu’il avait honte de l’avoir tuée, parce qu’il pleurait encore sa vie arrachée, il le méritait pour porter un pouvoir qu’il avait oublié, un pouvoir qui lui apparaissait diabolique, tant il semblait se manifester pour nuire à ceux qui n’aspiraient qu’à vivre normalement. Il crevait d’être normal, c’était cela, de passer au milieu des autres et de n’attirer aucun regard sur lui. Ses semblables le craignaient aussi, et la solitude qu’il recevait là-bas était sans doute la pire de toutes, car il n’appartenait plus à rien, ni à ces humains qu’il croyait être ses frères, ni à ces sorciers qui lui apparaissaient tels des monstres. Puis, à force de souffrir sous la main de ses tortionnaires, à force de ressentir son pouvoir le consumer, à force de haïr ceux qui le rejettaient, il a su s’enfuir, et s’il s’est libéré, le camp est tombé peu après, lorsqu’il est revenu se venger. Des innocents sont morts ce jour-là, ceux qui le connaissaient aussi, lors de ces mois de détention. Il ne restait plus que ceux qui étaient aveuglés par la même colère que lui, et qui l’ont peu à peu suivi. Au fil des années, plus personne n’a relié ce garçon chétif et pâle, qui hurlait sous la lame des chasseurs la nuit à celui que l’on nomma le Darkling. Personne. Une légende était née, et celui qu’il avait été était mort parmi les autres. Alors qui est-il devant Alicia ? Qui est-il ? N’est-il qu’un menteur ou bien celui qui pourrait s’agenouiller devant elle et lui promettre de toujours la protéger, de ceux qui voudront la tuer, et aussi de lui-même ? Est-il uniquement un meurtrier, celui qui s’est baigné dans le sang des chasseurs, sans doute de certains de ses amis, ou bien celui qui pourrait l’aider à tous les sauver d’une autre tyrannie ? Est-il celui qu’on couronnera, comme le prétend la prophétie ? Est-elle l’ennemie de lumière qu’il devra abattre pour y parvenir ? Rien que d’y songer, il la serre plus fort dans ses bras, et fait ce serment de trouver un autre moyen que de l’affronter. Même s’il faut mentir encore, même s’il faut souffrir pour y arriver. Même s’il faut qu’elle souffre quelque peu pour savoir le subir, plutôt que de périr. Le plan, son plan, était si simple avant qu’il ne s’attache à elle ? Electra l’a ressenti dès qu’il est revenu de leur premier rendez-vous, mais comment pourrait-il être coupable de cet écho d’un passé qui les relie à jamais ? Comment pourrait-il être coupable de ce sentiment qui continue de le manipuler ? Cela, aujourd’hui, alors qu’ils se confient, il ne veut pas le combattre non plus. Il trouvera bien un moyen de réconcilier ce qu’il s’est juré de faire pour détruire l’ordre des chasseurs, et aussi tous les soutiens de Stevenson tout en conservant Alicia auprès de lui. Tout en lui faisant comprendre que c’est la seule solution qui soit. Quelque part, en lui, l’autre ricane de ces mensonges que le garçon continue de se raconter, risibles petites fables qu’il finira par écrouler. Non, non, ma jolie, je n’attends pas seulement ma vengeance, je veux le pouvoir, le pouvoir sur cette nation et c’est toi qui me l’offrira. Car toi seule et ta foutue famille influente sont suffisamment en odeur de sainteté pour approcher les archives des chasseurs, et surtout le Ministère de la Paix qui verrouille tous les camps de la capitale. La froideur de deux êtres se confronte à l’envie de posséder, de se posséder l’un l’autre, et dans les regards d’Alicia il comprend que s’il ne parvient pas à mettre au point ses complots, il aura au moins su contaminer l’enfant du peuple, celle que chacun considère comme une sainte guerrière, et que jamais elle ne pourra le défier jusqu’à la mort. Juste que tu sois à moi, Alicia, je te le jure. À moi. Entre mes mains, tout contre mon désir de te posséder toi et tous les autres. Que tu fasses partie de moi, comme je fais partie de toi depuis si longtemps. Abandonne tes craintes, mon amour, abandonne-les ici et maintenant et accepte l’alliance qui brûlera ta peau. Il sait dorénavant, et ce depuis quelques jours seulement, que l’Union connecte les époux d’une façon si profonde que le retour en arrière n’est guère permis, et que de deux entités, les époux ne font plus qu’un, et que ça n’a rien à voir avec une métaphore. Ils ont su torturer un couple de chasseurs pour l’apprendre, et il a arraché dans leur mémoire l’ensemble de la cérémonie. Il connaît les mots, les gestes, et depuis il a de plus en plus de mal à attendre que l’échéance n’arrive. Ils ont ôté la puce aux deux chasseurs qui les suppliaient, mais rien, ça n’a rien changé, à cette fusion de l’esprit qu’ils semblaient avoir, comme un fil tendu entre leurs âmes mêmes. S’il obtient une telle emprise sur l’âme d’Alicia, il sera capable de bien des choses, surtout que son pouvoir répond à cela, à l’âme, à la connexion, à l’appel viscéral. Deux magies connectées, il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit sorcière mais aujourd’hui il lui est capable de repousser toutes les limites, oubliant les mises en garde de la vieille quand il s’est lancé dans cette croisade. Quand elle lui dit qu’il n’aura rien de plus, dans son regard, le monstre apparaît indistinctement, et il a l’outrecuidance de penser : Mais tu me donneras tout, ma reine, tu me donneras tout ce que j’exigerai. Le garçon amoureux, lui, répond doucement. Rien de plus. Les souvenirs, pourtant, c’est déjà ce qu’il demande, c’est ce qu’il veut pour savoir si son empire sur elle est total, ou s’il devra le disputer avec ce chasseur décédé, celui qu’on disait convaincu par les idées brutales de sa caste, et qui soutenait profondément Stevenson dans son ascension. Il ne répond pas, mais l’aigreur verse sa brûlure dans sa gorge, alors qu’elle en parle comme le “premier”. Premier, pour elle, en elle, dans son esprit et dans son corps, c’est cette place qu’il n’aura jamais, et son orgueil s’en voit froissé. Mais il ne dit rien de cela, il embrasse ses cheveux, et rêve de lui arracher chaque souvenir qui porte encore le nom de John, tremblant quelque peu de concevoir ce châtiment alors que justement, Alicia souffre d’avoir déjà été amputée de ses souvenirs. Un instant il s’imagine caresser plus avant son poignet, et quérir les bribes de cette mémoire dévolue à leur rencontre, pour s’approprier quelque chose qu’on ne lui a pas offert, mais il se retient. Un sens à sa souffrance… Il a dû être seul pour forger un sens à la sienne, Electra peut se raconter que sa façon aveugle de le suivre, ou de le louer, est ce socle sur lequel il repose, mais ce ne sera jamais la vérité. Il la sacrifierait sans sourciller s’il le fallait. C’est ce qu’il est, c’est qui il est. Sans doute bien loin des idéaux de John. Il voudrait en savoir bien plus mais ils sont interrompus par ces intrus qu’il distingue bientôt sans mal, et il se force à se désentrelacer à elle, la fulgurance de son envie de les tuer passant un instant sur son visage. Mais elle le retient, et son murmure verse en lui bien plus qu’un projet, cette évidence qui continue de les emmener. Maintenant alors. Et il l’emporte, au delà de la bordure formée par les arbres, à l’opposée de ceux qui les épient, gardant sa main dans la sienne, retenant ce pouvoir qui la veut, qui la veut de plus en plus, au fur et à mesure que ce contact peau à peau se prolonge. Mais il peut tenir encore. Ils enjambent un muret, et Aleksander prend sa décision au moment où il l’emmène vers la Tamise. Il sait qu’il prend un risque considérable… Mais elle le vaut. Elle les vaut tous. Puis, il a peur du temps qui pourrait la faire changer d'avis, peur de se voir repoussé, ou bien trahi dans cet élan viscéral. Aucun officiant chasseur n’acceptera de les recevoir au débotté, surtout pas eux, qui plus est. Alors qu’ils marchent en direction des quais, il porte son téléphone à son oreille et dit sans préambule. Sois dans vingt minutes au carrefour, et emmène Sebastian avec toi. Il a travaillé sur l’incantation n’est-ce pas ? Quelques secondes de stupeur, Electra semble comprendre soudain ce qu’Aleksander est en train d’impliquer mais elle sait qu'il lui faut s'exécuter. Bien. Il coupe la communication, et avant de s’arrêter devant un escalier, il tourne la tête vers Alicia : Là où je t’emmène, quelqu’un saura nous marier. Un… ami. Il inspire longuement puis ajoute, avec douceur, ne comprenant pas pourquoi il la met en garde, et pourtant, c’est ce qu’il fait. Ça ne ressemblera pas à ton monde, moya Koroleva. Ça ne ressemblera en rien à ce qu’ils souhaitent pour nous. La lumière, la renommée, la médiatisation de deux pantins dévoués. Il n’attend pas qu’elle consente cependant, et la traîne à sa suite, alors qu’un Materialki aux aguets déverrouille la porte de fer pour lui. En toute discrétion, les voilà dans les souterrains, sous la capitale, et les quelques lueurs qui parviennent du jour les abandonnent. Ils sont deux, dans le noir, et la main d’Alicia est toujours dans la sienne, alors qu’ils avancent vers un destin qu’ils sont prêts de forger. La porte se referme, et le verrou claque. Il n'y a pas de retour en arrière.


~ i'm just a man of no consequence...
Sparka
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Sparka
Mar 8 Juin - 19:09
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Alicia
Lockwood

J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka - Page 12 Eect
Des serments qui profanent l'atmosphère. Des promesses qui s'en vont les défaire. Unis par des mots qui annoncent les tréfonds de leurs âmes déjà bien trop soudées, ils savent qu'ils seront désunis par ces mêmes mots une fois qu'ils seront bafoués. Car si l'un jure sans pitié, sans remord, l'autre sait qu'elle n'obtient cela que parce qu'elle offre en échange, bien plus que son corps. L'autre nuit, c'était elle qu'elle élevait dans les airs. L'autre nuit, c'était une parcelle physique qu'elle lui offrait. Désormais, c'est bien plus qu'elle s'apprête à céder. Et pour cela, l'apprentie sorcière, a besoin de se berner d'illusions. La mention du passé est pénible en ces temps où ils provoquent le futur. John. Un prénom qui grave son présent d'une douleur incertaine. En s'alliant avec Aleksander, elle trahit celui qui lui a dit le premier "je t'aime." Et comment aurait-il pu ne pas l'aimer? Elle, la fougue du printemps, la férocité de l'été et de l'hiver, la ténacité. Elle qui sans tout comprendre, était prête à lutter corps et âme afin de rétablir la justice ici bas. Elle qui malgré ses déboires était demeurée si forte, si capable de distinguer le bien du mal. Elle que le défunt avait juré d'entraîner au combat, d'entraîner à la survie, de l'amener là où règnent les rois. John et elle étaient fiancés, eux aussi. Mais la guerre avait privé Alicia de celui qu'on voulait lui faire épouser. C'était un choix de coeur autant qu'un de raison. Et à l'époque, elle pensait vraiment être digne de l'amour du chasseur. Mais aujourd'hui, alors qu'elle souffre à l'évoquer, la question ne peut que se poser L'ai-je vraiment aimé? Terrible sentence que de se prendre la réponse en pleine face alors qu'elle dévisage Aleksander et que son coeur se serre. Ce qu'elle éprouvait pour John n'était en rien comparable. Ce qu'elle éprouvait pour lui était doux, délicat, noble. Alors que ce qui anime son âme en ce moment est à l'opposé : violent, sombre et virulent. Il n'y a pas de paisibilité dans les sentiments qui l'agitent depuis qu'ils se sont rencontrés. Il n'y a plus de possible tranquillité depuis qu'ils se sont retrouvés. Alors s'il me faut souffrir de ce que tu crées en moi, s'il me faut subir cette passion et ce désarroi... Autant te lier à mon être afin que si je me détruis, tu te détruises avec moi. Voilà la réalité horrible qui pousse ce mariage à la précipitation. Consciente du précipice dans lequel elle se jette à chaque baiser qu'elle lui donne, à chaque touché qu'ils partagent, à chaque battement de coeur qu'elle lui destine, elle doit le condamner avec elle. Le mariage entre chasseurs est de l'ordre des contes de fées. Ils ont trouvé une façon de braver leur horreur de la magie pour créer quelque chose de fort avec les moyens qu'ils avaient à bord. Ils ont trouvé une façon de sceller les vies de deux personnes qui s'engageaient à lutter sur un même front afin qu'ils puissent rayonner plus fort, plus longtemps. Cette science ne s'applique d'habitude qu'aux chasseurs. Et le danger est dans l'inconnu. Qu'est-ce que ce mariage pourrait générer entre deux sorciers? Alicia ne s'est pas posée la question. Et maintenant qu'ils se détournent de l'office officiel, elle pense qu'il n'y a plus à se la poser. L'enfant est loin de se douter que son amant n'a pas renoncé à ce mariage qui défie les lois de la nature et qu'au téléphone, c'est cela qu'il est en train d'arranger. Elle le suit sans rien craindre, absorbée par l'adrénaline de son acte dangereux. Que diront Stevenson et sa mère quand ils apprendront qu'on leur a coupé l'herbe sous le pied? Alicia ne peut réprimer un sourire de satisfaction à l'idée de leur déplaire. Sa mère a toujours été une adorable créature, un élément fidèle et dévoué. Mais la belle plante dont elle a hérité les gênes est aussi superficielle et trop attachée au statut et aux honneurs que sa famille a trop facilement gagnés.

Le futur marié raccroche et sa promise le contemple avant d'oser demander. "L'incantation?" Qui a besoin d'une incantation pour se marier? Qui dans le cercle d'Aleks est d'accord pour la faire? Où l'entraîne-t-il au juste? Des milliers de questions se succèdent dans son esprit tandis qu'elle le suit dans un endroit qui lui semble plus qu'interdit. C'est tout simplement de la folie. Un ami. Elle fronce les sourcils sans rien ajouter. Veut-elle savoir ? La réponse est évidente. Non. Dans ses songes, elle lui a demandé de ne plus retarder cette union, de la prendre de force avant qu'elle ne change d'avis. Alors, c'est à elle de prendre sur elle pendant qu'ils descendent et de ne pas le freiner. Pourtant, dans cette descente qui ressemble à une descente aux enfers, elle devine que ce qui l'attend ici bas ne va pas lui plaire. Aleks tente de la rassurer mais elle ne se concentre que sur son appellation tendre, consciente qu'elle doit faire abstraction du reste si elle ne veut pas partir en courant. Si ce n'est pas mon monde, alors... est-ce le tien? Les lumières sont absorbées par une force qu'elle ne voit pas. Les souterrains la font frissonner tandis qu'ils avancent pendant plusieurs minutes. Arrivés dans une pièce froide, elle baisse les yeux sur ses pieds et sourit. Voilà donc ma tenue de jeune mariée. Elle qui devait arborer une robe dessinée sur mesure, elle dont la blancheur devait frapper les journalistes fous, la voilà réduite à une tenue de répétition dont les tons sont éminemment sombres. Pour déplaire à Stevenson, il est clair que cette tenue va lui déplaire. Son sourire se meurt quand elle croise le regard d'une femme dont les yeux sont électriques. L'animosité se lit sur son visage et Alicia se renferme instantanément, sentant sans l'ombre d'un doute qu'elle est face à une rivale. La puce dans son cou grésille avec force tant elle meurt d'envie d'illuminer la pièce d'un coup de poignet. Ce n'est pas la pièce que je veux griller mais cette femme qui semble vouloir me voir réduite à néant, cette... Et là, son coeur manque un nouveau battement tandis qu'elle réalise. ...sorcière. Que fait-elle ici en présence des ennemis? Sa main serre violemment celle d'Aleks et sans qu'elle ne puisse se contrôler, la lumière jaillit d'elle, accaparant son hôte involontaire. Aleks semble la canaliser et provoquer une intensité nettement supérieure sans qu'Alicia ne puisse rien faire. Au travers de ce contact, elle sent ses pensées qui fusent et traversent l'espace, comme si elles se connectaient à celle de son fiancé. Qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce qui m'arrive? Aleks, Aleks, pourquoi ai-je le sentiment que tu m'as trahie? Je... Elle comprend soudain qu'il peut entendre ce qu'elle pense et se bloque pour ne plus le laisser partager sa transe. Sa main se détache péniblement d'Aleks avant de s'écarter de lui. Elle a envie de hurler mais ce serait se condamner. Les deux hommes et la femme sont des "amis". Ils sont sorciers, tous les trois. L'idée qu'elle aussi ne lui vient pas. Alicia se sent juste comme une étrangère que l'on a capturé sur un camp ennemi. Mais se clamer dans l'adversité ce serait la pire des tactiques à adopter. Si je tente de m'enfuir, c'en est dit de moi. C'en est dit de... Et son coeur se morcèle en réalisant ce qui suit. ... de nous. Elle se sent alors sacrifiée entre ses idéaux et ses dernières résolutions. Il a juré de ne demander d'elle que son attachement à sa personne, rien d'autre. Peut-être que ces sorciers ne sont que des sorciers comme lui, des ... gentils. Son moi intérieur se moque d'elle, chassant cette idée saugrenue. Il n'y a pas de gentils. S'ils n'étaient pas ce que tu crains qu'ils soient, tu ne serais pas dans un tel état. Elle fait un pas vers Aleks et murmure pour lui, bien qu'elle sache que tous l'entendent. "Je te fais confiance." C'est une supplique. C'est un mensonge. C'est la menace d'un amour qu'elle lui donne pour bientôt le lui retirer. C'est sa dernière arme dans ces sous-sols d'où elle ne repartira qu'en tant que femme mariée.
Callian
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Callian
Mar 8 Juin - 21:08
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le Darkling, le général des hérétiques, ces sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont les pans les plus sombres ne me sont pas connus. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : sous mon pouvoir, les ténèbres se matérialisent et si je le souhaite, je peux les transformer jusqu'à ce qu'ils tranchent la chair de mes ennemis. On nomme ce pouvoir la Fêlure. Illusions et absorption de souvenirs : je peux devenir autre sous les yeux de mes proies, ou bien leur faire apparaître des mirages. Lorsque je les touche, je peux m'approprier certains de leurs souvenirs pour m'en servir. Amplification des pouvoirs : si j'entre en contact avec un autre sorcier, je peux amplifier considérablement son pouvoir. Si j'insiste trop cependant, ou que la communion est totale, mes ténèbres finissent par détruire le pouvoir qu'il porte pour finalement tuer son porteur. Une nature rare mais qui demeure secrète, car qui me tuerait saurait alors amplifier ses pouvoirs définitivement. L'on raconte que certains animaux revêtent les mêmes aptitudes, et les chasseurs les traquent depuis des années afin de continuer à expérimenter sur leurs victimes. Profanation des âmes : je sais relever les morts sur le champ de bataille en m'accaparant leurs âmes, ce qui m'affaiblit considérablement, mais donne des soldats qui ne peuvent presque jamais être tués. C'est ce pouvoir qui me vaut ma réputation la plus sombre auprès de mes détracteurs.

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Les mains reliées, les mains menottées, déjà ce fil tendu entre eux qu’ils s’apprêtent à tresser à leur chair définitivement. Une évidence c’est vrai, et pourtant à chaque pas, Aleksander combat l’envie de dénouer ce qui les attend de celle qui le pousserait à tout lui révéler. Dans la lumière encore, il sait pourtant qu’Alicia avance les yeux bandés, et qu’il l’attire en des lieux profanes que les chasseurs ne craignent plus en les croyant depuis longtemps abandonnés. Révéler leur position, révéler certains de leur visage, c’est jouer cartes sur table tout en gardant la plupart de ses atouts dans sa manche, c’est continuer de promettre ce qu’il sait qu’il ne pourra jamais tenir. Ce qu’il voudrait tenir sans avoir le choix que de finalement trahir, les gestes, les mots, et les songes. Une part du garçon se replie, essaye d’échapper à la tyrannie d’un homme qui n’a plus rien à perdre aujourd’hui, et qui se voit prêt à sacrifier une vie en la reliant à la sienne de la plus définitive des manières. Morrigan et lui en ont longuement parlé, lorsqu’il a pour la première fois esquissé ce plan empli de folie, et elle l’a mis en garde quant à ce rituel de mariage qu’utilisent les chasseurs. Comme si elle en connaissait les aboutissants sans pour autant vouloir tout lui dévoiler. Avec la pythie, depuis toujours, depuis qu’il est un jeune adulte paumé sous sa houlette, c’est la même chose, sans discontinuer. Ce sont des pans morcelés d’une vérité qu’elle ne lui montre jamais entièrement. Un trait de caractère qui les rend semblables, à bien y songer. Tu ne sais pas ce que peut produire un tel rituel sur toi. C’est quelque chose qu’ils ont inventé pour s’assurer la loyauté des époux l’un à l’autre, pourquoi voudrais-tu risquer quelque chose d’aussi fort envers une parfaite inconnue ? Ton pouvoir pourrait très bien s’en trouver entièrement corrompu… Ou elle pourrait comprendre aussitôt qui tu es. Mais Aleksander avait balayé les quelques peurs esquissées d’un revers de la main, comme toujours lorsqu’il se sent prêt à jouer le tout pour le tout, et où seul son objectif semble compter. De l’orgueil encore une fois, car il part du principe que si un sorcier peut subir ce rituel et l’appréhender jusqu’à en faire une arme, c’est lui. Car il n’y a personne à sa mesure ici bas… Jusqu’à elle. Jusqu’à Alicia. Le pouvoir qu’elle renferme est immense, il l’a ressenti dès la première fois. Alors quelqu’un de sensé devrait rebrousser chemin, et prétendre que cette précipitation est on ne peut plus ridicule. Mais il n’en fait rien, parce que sa main dans la sienne, il y a une certitude qui se grave en lui. La certitude de la vouloir, ainsi relié à lui, pour que les sentiments soient élevés envers le visage des dieux eux-mêmes, et qu’ils pâlissent d’imaginer seulement deux êtres prompts à régner. Il la veut, il veut ce qu’elle détient, il veut savoir ce qu’elle saura lui offrir au bout du chemin. Plus rien n’a d’importance après cela, ni le cadavre de sa première amante, cette pauvre Maeve qui sentit les ténèbres s’infiltrer en elle, fouailler sa chair, jusqu’à s’insinuer dans son coeur et le brûler, ni le timbre contrarié d’Electra qui comprend que ce mariage absurde aura bel et bien lieu. Il sourit à l’enfant, qui le suit au sacrifice en posant des questions, et répond, tout en continuant de marcher à ses côtés. Oui, le mariage de deux chasseurs requiert un rituel, visiblement. Il se garde bien de lui expliquer de quelle manière il a fini par le savoir, cette explication lui semblant suffisante même si le sourire atermoie bientôt en une sorte de mépris qui s’inscrit sur ses lèvres. Envers ceux qui s’arrogent le droit de s’inventer magiciens quand ils manipulent une science qu’ils sont loin de maîtriser. Les souterrains atténuent chaque bruit, leurs pas, leurs souffles, même la civilisation semble disparaître peu à peu, et lorsque la grille se ferme, le pouvoir du Darkling semble régner en ces lieux, comme si les ténèbres se trouvaient partout, sa magie imprégnée dans ce domaine qui ressemble à sa déchéance. Quelques flambeaux bravent ça et là dans les galeries l'opacité, et leurs ombres s’allongent sur le mur opposé, reliées elles aussi. La fraîcheur humide les accueille lorsque dans une salle en forme de croix, ils retrouvent Sebastian et Electra. Le premier porte des habits absolument communs et salue Alicia avec un léger sourire, avant d’incliner la nuque plus profondément pour Aleksander. Electra oublie ses devoirs tant son regard bleu acier est rivé sur la silhouette de cette étrangère qui pénètre en ces lieux, son animosité palpable dans l’air qui crépite autour d’eux. Electra. Son timbre est très bas, et c’est sous la douceur la fêlure d’une mise en garde. Sa seconde détourne ses yeux, serrant la mâchoire, offrant son profil guindé, alors qu’elle porte des habits aussi austères que son maître, contrastant avec ses cheveux blonds tressés en une longue natte. Le pouce d’Aleks abandonne une caresse dans la paume de la main de sa promise comme pour la rassurer, mais les émotions conjuguées à ce contact prolongé ont fini d’achever les maigres barrières offertes par la puce, et l’appel profond de l’amplification se libère, sous la violence des ressentis d’Alicia. Alentour, la lumière jaillit, aveuglant un instant le sorcier sous l’aplomb du pouvoir qui semble plus radieux que jamais. C’est une nouvelle communion pour eux, et sans le prévoir, il la sent fouiller dans ses songes, ses pensées, sa mémoire. Pourquoi ? Pourquoi voudrais-tu partir ? Pourquoi voudrais-tu me quitter ? Jamais je ne te laisserai faire. Jamais. Les ténèbres retombent telles un couperet, brusquement, tandis que des mots qui ne lui appartiennent pas résonnent dans sa tête, sur un ton de détresse immense, et se fondent dans des souvenirs qu'il appréhende difficilement. Son coeur palpite, cogne, combat la désertion qu’elle semble opérer, si ce n’est de corps, au moins d’esprit, comme si son âme était prompte à lui échapper, et le contact se rompt au moment où elle lui lâche la main. Aleks est un instant perdu et recompose son allure, tout en continuant de l’observer : s’être nimbé dans sa lumière a été pour lui aussi absolu que dangereux, et sa peau semble la réclamer, son désir gravant une autre profondeur dans ses iris, à côté de quelque chose de plus farouche encore. Alicia… Son timbre est rocailleux avant qu’il ne se racle la gorge. Sebastian est bouche bée devant le pouvoir que la jeune femme vient de dévoiler, et Electra semble bien plus pâle. Je te présente Sebastian, qui va officier et voici Electra, qui sera notre témoin. Il hausse un sourcil racé pour sa seconde, comme s’il la provoquait d’oser seulement objecter. Sebastian est nerveux, ou bien complètement ravi d’être sous les feux des projecteurs et il avance vers le couple qui se tient presque mal à l’aise, dans une proximité perturbée par l’expérience qui s’est produite. Leurs yeux s’interrogent un instant et Aleks répond doucement, si doucement à ce constat qu’elle élance vers lui, comme si la peine chantait pour elle, comme pour la bercer au milieu de la houle. Non, mais ça n’est pas grave, ça viendra, n’est-ce pas ? Il lui sourit, la mélancolie donnant à son visage sans doute une beauté moins venimeuse qu’à l’accoutumée, puis il laisse Sebastian prendre les choses en main. Le garçon parle très vite, presque trop vite. “Bien, ça n’est pas compliqué, même s’il est dit qu’il faut que le mariage soit, eh bien, consenti. Bon ça n’est pas comme si… vous étiez forcée, ou quoique ce soit, je suis désolé, je ne vois pas pourquoi je dis ça. Mais le consentement, c’est important pour le rituel, et aussi, je vais devoir vous couper, juste un peu, rien de bien dangereux, mais c’est pour le lien. Je dirai quelques mots pendant la cérémonie et puis ce sera terminé, bel et bien terminé, parce que ça ne peut pas se faire deux fois.” Aleks roule des yeux, visiblement habitué à la logorrhée du sorcier, mais demeure silencieux, faisant face à Alicia, et Sebastian se gratte le crâne, dérangeant ses cheveux déjà copieusement en vrac. “Bon. Tu bouges ou tu continues de la regarder dans le blanc des yeux.” Sous le charme, voilà ce qu’il est, et Aleksander ne peut guère lui en tenir rigueur, par contre, Electra semble goûter moyennement la plaisanterie. Plus de retour en arrière. Ca n’est pas une question, ça n’est plus une mise en garde à ce stade, c’est l’évidence qui continue de le fasciner, alors qu'il relève la manche de sa veste. Sur son bras courent les tatouages en volutes, qui dessinent comme des veines, et il prend de nouveau sa main dans la sienne, la porte jusqu’à ses lèvres tout en gardant ses yeux dans les siens. Sebastian commence à incanter : “L’union de deux âmes, pour renforcer l’Union. Si je me donne à toi, c’est pour que tu sois mienne. Si je me confie à tes soins, c’est pour tu sois mien. Je te veux dans l’éternité du jour, et dans la pâleur de la nuit qui suivra.” Il hésite, cherchant à quérir l’avant bras d’Aleksander sans le toucher, gardant sa paume contre son vêtement pour inciser son poignet. Puis il fait de même avec Alicia, tremblant bien plus comme s’il craignait de la blesser. Enfin, il appose leurs blessures, et les doigts d’Aleks se referment sur le bras de la belle, poignée fraternelle, amoureuse, le lien symbolisé comme l’infini, tandis que leurs sangs se mêlent et que Sebastian continue. “Rendre le jour à la nuit, et la nuit au jour, dans le combat que je poursuis, je serai ton bouclier, et tu seras ma lame. A jamais dans la vie, et liés après la mort.” Aleksander la regarde, et il ressent soudain, provenant de la blessure, la magie qui opère son étrange avancée, comme si un cri ancien s’élevait en lui, pourfendait tous ses muscles en lui arrachant un simple soupir, quand il s’agirait d’élever la douleur dans un hurlement de concert. Il se retient à elle, elle se retient à lui. La souffrance l’embrasse, perturbant son visage, rendant à sa mémoire un écho profond, qui jaillit en des images fragmentaires, où elle est, partout, autrefois, aujourd’hui, et demain, bien après. Il la voit sourire, il la voit rire, il la voit le séduire, le rencontrer la première fois, l’embrasser. Il la voit partir également, il ne comprend pas. Passé, présent, ou futur, tout s’emmêle sous ses yeux qui continuent de la fixer, et la peur danse dans ses prunelles, ses paupières s'écarquillent. Il la voit dans ses bras, il la voit enchevêtrée à lui, il la ressent dans sa chair, vivre, jouir, puis mourir. Une sorte de murmure douloureux lui échappe, et il n’entend plus Sebastian répéter, inlassablement les mots qui les unissent, la chaîne brûlant la peau, la chair, les pensées, l’idéal élevé par la guerre se voit ravagé par l’infini de deux pouvoirs qui se trouvent, et s’apprivoisent, avant de s’abandonner. Dans le jour, l’immensité de la nuit qui l’embrasse. Au creux de la nuit, l’iridescence du jour qui l’enlace. “Je te veux dans l’éternité.” Et il comprend, non, il ressent qu’il lui faut le dire à son tour, comme si quelqu’un d’autre parlait à travers lui. Je te veux dans l’éternité. Dans le combat que je poursuis, je serai ton bouclier et tu seras ma lame.


~ i'm just a man of no consequence...
Sparka
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Alicia
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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka - Page 12 Eect
Le mariage entre chasseurs requiert un rituel spécial. Il le lui apprend sans détour. C'est un sujet dont elle n'avait jamais discuté avec John ni avec personne d'autre au sein de l'Union. Pourtant, étant donné les liens particuliers que le couple matrimonial crée, elle se doutait qu'il y avait quelque chose de différent. Cependant, elle ne sait toujours pas quoi. Aleks semble plus au courant et être celle qui en sait le moins ne lui plaît pas. En infériorité de savoir, elle se sait défavorisée. Le danger la poursuit à chaque pas qu'elle fait. Et plus elle avance dans les ténèbres vaguement éclairées par des torches brûlantes, plus elle réalise qu'elle n'est pas à sa place. Son compagnon semble connaître les lieux. Il se repère sans mal, laissant la lourde porte se fermer derrière eux et sceller leur destin. Il n'y a plus d'issue possible, plus de retour en arrière permis. Les deux personnes qui les attendent pourraient apparaître comme banales, surtout l'homme. Alicia les analyse sans cérémonie, inclinant faiblement son visage en direction de celui qui la salue poliment. Electra. Son fiancé prononce le prénom de la blonde qui la scrute comme une bête de foire détestable et Alicia sent ses poumons se contracter. L'air vient à manquer. Quelque part, elle a déjà entendu ce prénom. La certitude naît sans difficultés tandis qu'elle se souvient d'où est né le souvenir de la femme qu'elle ne connaît pourtant pas. C'est dans la tête d'Aleks qu'elle l'y a déjà entrevue. Ses entrailles grognent à l'idée d'être en présence d'une concurrente et bien qu'elle soit là pour marquer définitivement son territoire sur Aleks, le démon de la jalousie la prend aux tripes sans aucune gêne. C'est un tout trop énigmatique, trop intense, trop inattendu pour une fin d'après-midi qui provoque la décharge de lumière qui émane de l'invocatrice. Elle ne connaît pas encore son pouvoir qu'il se déchaîne malgré elle, inondant la pièce de sa force, imposant le respect à ceux qui sont prêts à le lui donner ainsi qu'à ceux qui la défient encore. Aleks communique avec elle malgré lui. Et elle saisit cette férocité dans l'intention, cette véhémence qui l'obnubile et la détruit en même temps. Jamais. Elle ne devrait pas et pourtant, elle se sent rassurée. Car elle veut qu'il soit le plus fort d'entre eux quand elle sera soumise au doute. Il la présente officiellement et elle sourit à celui des deux qui semble le plus à même de la tolérer. La femme est à son tour nommée, une seconde fois, et Alicia retire son sourire de son visage. Tu comptes vraiment m'imposer une de tes catins comme témoin de notre mariage? Elle retient sa question sur le bout de ses lèvres mais la rage est visible sur ses traits affamés. La lumière est à deux doigts de jaillir à nouveau, cherchant à casser la suffisance qu'elle lit encore sur Electra. La tentative de manipulation d'Alicia échoue quand son prétendu bien-aimé se défend de croire qu'elle puisse avoir confiance en lui. Trop malin pour céder à cet aveu qui ressemble presque à une déclaration d'amour, il préfère demander à ce que ces mots ne soient pas toujours vains. S'ils signifient un jour une vérité, ce sera déjà un grand pas pour eux. Elle sourit faiblement et le regarde droit dans les yeux. Peut-être. Et pourtant. Si je ne te faisais pas confiance... serais-je vraiment là, à damner mon âme pour me lier à toi? Mais il est trop tôt pour qu'elle reconnaisse pareille faiblesse. Elle se contente de ce sourire en guise de promesse voilée. La promesse qu'un jour, dans leurs noces, ils pourront cesser de se combattre et l'un sur l'autre se reposer. Un jour, mais pas aujourd'hui. "Plus de retour en arrière." Et elle jette un regard discret à celle qui subit la cérémonie sans rien pouvoir dire. Quel est donc son ascendant sur toi pauvre créature? Il t'impose le supplice de cette union alors qu'il est évident que tu préférerais mourir que de le voir m'appartenir. Et pourtant, tu le laisses te torturer, t'imposer ce spectacle dramatique sans ciller. Tu le laisses faire, comme craintive de ce qu'il pourrait t'arriver si tu osais dire le fond de ta pensée. Mais il est trop tard pour encore s'interroger et se demander si elle agit bien, si elle ne devrait pas partir. Le rituel a commencé et le dénommé Sebastian s'est rapproché d'eux. Leurs mains sont scellées dans une étreinte qui donne des frissons à Alicia. Elle se concentre sur leurs poignets qui se frôlent et de drôles d'images lui viennent en tête. Ce ne sont pas des souvenirs, ce sont des songes. Ce sont les élucubrations d'une jeunesse qu'elle n'a pas vécue. Le fantasme s'installe dans son esprit avec une profondeur douce amère tandis qu'elle se souvient avoir rêvé de s'unir à lui. Sur un lit recouvert d'un édredon rempli de plumes d'oies, elle voit un journal d'adolescente. Les initiales "A+A" entourées d'un coeur dans une écriture féminine qui lui appartient et son reflet tandis qu'elle dépose sur ses cheveux un rideau en dentelle blanc en souriant d'un sourire plein d'éclat. Le rire qui échappe à la gamine de 15 ans est sans appel : elle est amoureuse. Elle tourne sur elle-même, elle se regarde dans la glace et l'on entend au rez-de-chaussée la sonnette d'entrée. Les joues empourprées, elle se rue sur le cahier ouvert sur son lit pour le reclaper et ôte le fin rideau de sa tête pour le cacher sous ses draps. L'illusion se brise et Alicia se retrouve dans cette pièce sombre et froide où les paroles de Sebastian la rendent si confuse. Perdue dans les yeux de son presque époux, elle comprend qu'ils sont en train de communier d'une façon trop forte pour être maîtrisée. Une décharge électrique la parcourt et elle entend à nouveau cette voix inconnue l'avertir ou la menacer C'est votre destinée. Alicia sent la douleur la traverser de part et d'autre. La puce est en train de la consumer toute entière et son corps convulse intérieurement. Le sang qui est partagé entre eux par cette entaille que l'officiant leur fait s'agglutine comme s'il savait qu'il était programmé pour ne faire qu'un. Aleks répète les mots du prêtre improvisé et elle entend enfin les paroles qui sont depuis quelques minutes inlassablement répétées. La belle comprend que c'est à son tour de prononcer le serment. "Tu es et seras mon éternité comme tu l'as toujours été. Quels que soient nos combats, tu seras mien et je serai tienne. Quel que soit notre chemin, tu seras ma voie et je serai ta boussole. Car je suis ta lame et tu es mon bouclier." La phrase est adaptée sans qu'elle ne le veuille. C'est instinctif, les mots sortent malgré elle. Et derrière eux, le mécontentement du témoin se sent sans même qu'ils n'aient à rompre le contact visuel mais Alicia sait et sent que ses mots ont un effet encore plus puissant que ceux prévus initialement. Car ce n'est pas la chasseuse qui a parlé. C'est plus fort, plus loin, intrinsèque à son âme. C'est sa lumière qui s'est manifestée. C'est ainsi que son regard se pose sur le sceau qui se crée sur leurs épidermes tandis que les tatouages sombres d'une peau se propagent vers celle d'Alicia et qu'ils s'enlacent dans une danse macabre où ombres et lumières s'enlacent. Subjuguée par cette magie nouvelle, Alicia observe comme les cicatrices encrées de son époux sont en train de battre en retraite sur son bras, pour s'éclaircir dans une fumée qui ressemble à un halo incandescent. Fascinée, elle touche le tatouage qui est en train de se former à l'identique sur eux et par ce contact, fige l'image dessinée sur leurs peaux. Des lettres se dessinent alors sur sa peau à elle et elle sait que c'est son oeuvre, son talent. Un latin qu'elle n'avait pas conscience de maîtriser lui revient à l'esprit tandis qu'elle puise dans la pénombre d'Aleks pour graver dans sa peau les mots "omnia vincit amor". (littéralement, l'amour triomphe de tout). Alors elle lève les yeux vers lui comme pour lui demander l'autorisation de terminer son travail sur lui. Ses veines frappent dans ses tempes tant elle a besoin qu'il la laisse faire, qu'il la laisse marquer son territoire sur lui et qu'il se lie encore et encore à elle. Sa main passe donc vers son poignet et commence à graver lentement la fin de cette phrase qui annonce déjà la tragédie de leur histoire. "et nos cedamus amori". (et nous cédons à l'Amour.) Les yeux d'une femme sévère et austère s'imposent à son esprit. Elle secoue la tête en guise de mécontentement, comme si cette femme du passé savait ce qui était en train de se passer. Mais Alicia la chasse, incapable de laisser qui que ce soit gâcher ce moment unique. Sebastian les regarde, interdit, dépassé par ces actes qui n'étaient pas prévus dans la cérémonie. "Que cela soit dans l'ombre, dans la lumière, dans les ténèbres ou dans les lueurs qui vous vénèrent, vous serez désormais unis, tant dans votre mort que dans votre vie." Electra applaudit comme si elle voulait féliciter les deux nouveaux mariés mais Alicia sent qu'elle cherche surtout à briser la tension électrique qui existe sur place. Elle baisse les yeux et sourit quand Sebastian ajoute "Vous pouvez embrasser la mariée." Mal à l'aise, elle fuit Aleks des yeux, incapable de dire s'ils sont vraiment mariés. Ca y est? Nous sommes mariés? Elle n'y croit pas. Elle ne comprend pas. Et pourtant, il y a en elle une intensité qui la traverse toute entière. Elle sait qu'il ne manque que ce baiser pour déclencher le dernier élément qui les unira pour... l'éternité. Alors elle le regarde et attend. Embrasse-moi, enlace-moi, emprisonne-moi. Et tu me délivreras.
Callian
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Callian
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le Darkling, le général des hérétiques, ces sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont les pans les plus sombres ne me sont pas connus. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : sous mon pouvoir, les ténèbres se matérialisent et si je le souhaite, je peux les transformer jusqu'à ce qu'ils tranchent la chair de mes ennemis. On nomme ce pouvoir la Fêlure. Illusions et absorption de souvenirs : je peux devenir autre sous les yeux de mes proies, ou bien leur faire apparaître des mirages. Lorsque je les touche, je peux m'approprier certains de leurs souvenirs pour m'en servir. Amplification des pouvoirs : si j'entre en contact avec un autre sorcier, je peux amplifier considérablement son pouvoir. Si j'insiste trop cependant, ou que la communion est totale, mes ténèbres finissent par détruire le pouvoir qu'il porte pour finalement tuer son porteur. Une nature rare mais qui demeure secrète, car qui me tuerait saurait alors amplifier ses pouvoirs définitivement. L'on raconte que certains animaux revêtent les mêmes aptitudes, et les chasseurs les traquent depuis des années afin de continuer à expérimenter sur leurs victimes. Profanation des âmes : je sais relever les morts sur le champ de bataille en m'accaparant leurs âmes, ce qui m'affaiblit considérablement, mais donne des soldats qui ne peuvent presque jamais être tués. C'est ce pouvoir qui me vaut ma réputation la plus sombre auprès de mes détracteurs.

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A mesure qu’il la mène dans les méandres de son domaine, à chaque pas, il est plus sûr de son choix. De cette envie qui frôle l’obsession, et qui devient à la fois un but et une délivrance esquissée dans cet avenir si proche qu’il pourrait l’imaginer se dévoiler sous ses yeux devenus entièrement noirs. Sous la faveur des ténèbres qui rampent ici, il se fond dans l’harmonie de la nuit, il y retrouve sa place ainsi que cette noblesse qui module sa voix lorsqu’il s’adresse à ceux qui sont sous ses ordres. Qui sont ses sujets, car il est bien question d’une allégeance quasiment aveugle. Dans les yeux de Sebastian, il y a plus que du respect, il y a cette crainte de celui qu’il considère comme son maître et comme son roi. Qu’il sert depuis des années, avec passion et avec fureur dès lors que les projets fleurissent dans leurs esprits compliqués. Sebastian était là avant la chute, et il demeura auprès d’Aleksander bien après, ce qui vaut pour le jeune homme une place de choix aujourd’hui que les événements se précipitent et qu’il se voit prêt à les magnifier auprès de celui qui lui donna bien plus qu’un but autrefois. Une raison de vivre et une raison d’espérer, voilà ce qui les lie, voilà ce qui empêche à jamais la désunion entre les deux hommes. Pour Electra, bien entendu, c’est différent, l’allégeance est bien là, mais ce qui l’aveugle et emplit son souffle de fureur quand elle voit sa rivale, c’est bien ces sentiments qui sont venus s’apposer avec brutalité sur ses convictions. Aleksander ne lui a jamais rien promis, mais ça ne l’a jamais empêchée de continuer à espérer. A espérer qu’il lui revienne un jour, qu’il abandonne ses désirs de vengeance pour se consacrer à leur combat, en s’unissant à elle plutôt qu’à cette femme qu’elle voit comme une usurpatrice. Elle n’a rien à faire là, c’est tout ce que sa posture et son expression trahissent de ses pensées acerbes. Elle n’a rien à faire ici, auprès d’eux, à le toucher, à lui parler ainsi, à le regarder. A devenir cette autre qui sera pour lui plus qu’une simple épouse, elle en est persuadée. Sur le visage d’Alicia, Aleksander lit sans trop de peine cette jalousie qu’elle arbore, c’est sans doute pourquoi lorsqu’elle invoque comme pour créer une démonstration de force, il se propose immédiatement en support de son pouvoir, l’élevant instinctivement au niveau du sien. C’est une vague aussi intense que dangereuse, et il s’y noie, la contemplant un instant nimbée de lumière, telle un être céleste. Le visage d’une sainte quand il ne pourrait apparaître que tel un démon. Et pourtant, pourtant, le démon n’a qu’une seule envie, c’est de captiver la lumière pour s’y baigner encore, pour appartenir à son tour à la fresque palpitante de la vie. La fausse promesse est un préambule à la cérémonie, car si les mots ne signifient pas exactement ce qu’elle voudrait lui dire, il sait que la vérité s’y camoufle quoiqu’il prétende. Car si elle ne lui fait pas confiance aujourd’hui, elle a dû, dans ses plus jeunes années, le croire avec opiniâtreté pour se retrouver à s’enchaîner ainsi, à celui qu’il fut comme à celui qu’il est devenu. Le monde entier disparaît après cela, Electra et son amertume, Sebastian et sa précipitation à expliquer le sort qui les unira, les projets de puissance et de grandeur qui deviennent presque plats, désormais qu’elle est là, sa peau en communion avec la sienne, leurs sangs en contact, ses yeux perdus dans les siens, à explorer un avenir qu’il pourrait lire. Lire et arracher pour mieux le dessiner sous l’aplomb de sa volonté. Les échos d’une tragédie qui les concerne se précipitent en lui, et la douleur, et la peur viscérale qui étreignent son coeur lui font serrer un peu plus fort l’avant-bras d’Alicia. Il est bouleversé par l’expérience, tant elle semble puiser dans des sensations et des sentiments mis à nus. Les ténèbres convolent avec la lumière, se manifestant sous les tatouages, suivant leurs lignes, commençant à dessiner des volutes supplémentaires, une brûlure à blanc qui éclate dans ses iris qui la sondent. Il la sent contre lui, il la sent à l’intérieur de lui, elle. L’évidence, depuis toujours, depuis l’aube des âges et jusqu’à la fin des temps. Elle. Alicia. Koroleva, je t’ai toujours désirée, je t’ai toujours convoitée, mais c’était bien plus que cela n’est-ce pas ? Cela ne pourrait se dire, cela ne pourrait s’entendre ou se comprendre… Jamais je ne te laisserai m’échapper. Les paroles qu’elle prononce à son tour lui répondent, et la puce d’Aleksander s’éteint doucement, vibrant sous la voracité d’un pouvoir qui dépasse la piètre technologie des chasseurs, l’éternité se dessinant au fur et à mesure que les mots quittent la bouche d’Alicia, l’éternité se dessine sur leurs peaux, elle est la plume et il est l’encre dont elle se sert, elle grave ce qu’il pense, et elle pense ce qu’il ressent. Au moment où ombres et lumière s’inscrivent sur leurs peaux, il lui est délicat de distinguer son propre corps, son propre esprit, tant le lien vibre et se tend entre eux pour leur destiner une harmonie passionnelle et dangereuse. Il a peur soudain que son pouvoir soit en train de la corrompre, soit en train de braver ses veines pour s’y insinuer aussi profondément que possible, mais les volutes noires se modulent bientôt, et l’éclaircie se tatoue sur leurs peaux, le lever de soleil clame sa marque sur les ténèbres. Marque inversée qu’il la laisse apposer sur sa propre peau, sa phrase transitant entre eux sans avoir le besoin de la prononcer. Marque-moi, Koroleva, marque-moi et je t’appartiendrai. Et tu m’appartiendras à ton tour. La phrase court, d’elle à lui, l’espoir puis la tragédie, et il baisse les yeux pour regarder l’espoir défaillir, sans que quelque part il ne puisse s’empêcher d’y croire à son tour. Son coeur est étreint d’une émotion qui laisse ses yeux s’emplir de larmes qu’il ne versera pas, et alors que la dernière lettre s’abandonne sur son épiderme, il caresse à son tour la peau d’Alicia. Le lever de soleil se cercle de noir, les ténèbres y pénètrent doucement, l’écho de sa marque, l’eclipse qui débute doucement. Sur l’avant-bras d’Aleks cependant, les éclats du soleil pénètrent les ténèbres, les repoussent ou les habitent, il ne sait pas. L’un et l’autre, l’un par l’autre. Les applaudissements sont saccadés, une scansion artificielle et il peine à revenir parmi les vivants. Il tient encore son bras entre sa main, tremble de contenir un pouvoir désormais libéré de la puce. Elle tente de se réveiller de nouveau, dans une timidité sans équivoque, noyée dans la magie qui s’éprend du corps du sorcier. Ses doigts descendent la ligne de son bras, caressant, adulant le tatouage, ainsi que la blessure qui ne tardera pas à se refermer. Il garde sa main dans la sienne, et de l’autre, vient relever le menton de la belle pour qu’elle le regarde, puis avec délicatesse d’abord, il rejoint ses lèvres et l’embrasse, tenaillant la passion qui cherche tant à s’exprimer à cet instant-là, ses mains d’abord précautionneuses finissent par cerner son corps pour l’enlacer entièrement, et le baiser se prolonge, alors que la communion s’achève, dans leurs esprits qui désormais se font écho, tout comme leurs corps. Et il ressent, Aleksander, la joie, la peur, la peine. La douleur de se sentir entier, enfin, désormais qu’elle est sienne. Il sent les contours de la lumière, il pourrait la saisir et la modeler. Il rencogne son avidité en son être mais lorsqu’il se détache d’elle enfin pour la regarder, la passion éclate dans le creux de ses yeux. Il aurait l’envie de lui dire tant de choses, tant d’hérésie, dans le secret de son oreille. Il aimerait l’emporter avec elle, les masquer à la vie pour s’enfuir un instant. Un instant éternel où il la chérirait encore, et encore. La promesse charnelle s’éprend de ses prunelles qui s’apposent sur elle, dans une sensualité indécente. Il n’y a plus un mot dans la pièce sombre, Electra est mal à l’aise, et Sebastian n’ose rien interrompre de cette magie ancestrale qui palpite dans l’éther autour d’eux. Tu es mienne, et j’aimerais ravager ta peau et ton corps pour que tu ne l’oublies jamais. Un songe qui s’imprime en lui et navigue vers l’esprit d’Alicia, et il papillonne des yeux surpris de cette communion qui se poursuit entre eux juste par sa volonté. Relié à elle, jusqu’à quel point se demande-t-il ? Pourrait-il la ressentir, s’insinuer dans ses songes même à distance désormais ? Aleksander est perdu au milieu d’une perspective qu’il commence à peine à distinguer, et il porte sa main au visage d’Alicia comme pour le cajoler, avant que son geste ne soit interrompu par cette voix qui claque tel un fouet. “Qu’est-ce que tu as fait, pauvre fou ?” La vieille, Morrigan, s’avance dans la salle, regarde Aleksander avec défiance et il semble ceindre celle qu’il aime avec plus de ferveur, comme pour la protéger. Rien que je ne puisse regretter. La pythie le dédaigne d’un haussement d’épaule, et ajoute sombrement : “Ah oui ? Et elle, tu crois qu’elle ne le regrettera pas ?” Énigmatique, la vieille sorcière se tait, avant de regarder l’enfant du peuple, la reconnaissant sans aucun mal pour celle qu’elle chassa il y a des années. Le destin a un cruel sens de l’humour, mais elle sait qu’aujourd’hui, elle ne peut rien révéler sans craindre les foudres de celui qui est devenu son maître. Pas encore tout du moins.
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J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis chasseuse de sorciers et sorcières. Pourtant, je suis moi-même un être de lumière, une sorcière aux pouvoirs en expansion. Mais je me suis ôtée la mémoire il y a des années, alors que je n'avais que 15 ans pour obulier les tourments de mon coeur et pour ne pas déchaîner les fureurs de ma destinée. L'oubli nous a peut-être sauvés mais il m'a aussi enchaînée à un nouveau sort : celui de vouloir me venger de la race des sorciers, seule responsable de ce qui nous était arrivés. Sans le savoir, je suis donc une invocatrice de lumière Mon pouvoir se manifeste grâce à la manipulation des ondes lumineuses et s'étend dans un vaste champ. Je peux modifier l'apparence de ce qui m'entoure via quelques inflexions, je peux aveugler le regard ou lui redonner la vue, je peux insérer la lumière dans une mémoire ou l'y forcer au point qu'elle vous tue. Mais de toutes ces choses, j'ai à peine conscience. J'ai réalisé récemment que j'étais dotée de pouvoirs mais je refuse de les exploiter et je vis dans le secret de ce que je suis. Je suis fiancée à un autre chasseur et j'ai l'espoir que cette union parvienne à m'aider à me canaliser pour mener à bien mes missions. Car ce qui anime aujourd'hui ma quête est le désir de sauver l'humanité de la race dont je fais partie malgré moi, et la vengeance.

Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka - Page 12 Eect
Le mal sera fait lorsque le bien semblera accompli. Le mal réside dans la certitude de vos coeurs. Le mal provient de cet état de plénitude qui vous comblera, qui vous anesthésiera pour ensuite vous paralyser de douleur quand vous comprendrez... que vous vous êtes enchaînés à la mauvaise personne, au mauvais pédigrée. Le mal triomphe toujours quand la lumière se cède aux ténèbres. La fin sera funeste pour l'un et pour l'autre. Le final ne connaîtra rien d'heureux. Et pourtant, vos débuts vous sembleront des plus merveilleux.

La prophétie oubliée ne parvient pas à revenir en mémoire à temps. Elle est extirpée de l'âme de celle qui a tout fait pour que ce mal dont on l'a mise en garde ne survienne jamais. Et aujourd'hui, alors que son sang se jetait contre les parois de ses veines pour lui indiquer de ne pas accomplir le rituel jusqu'au bout, elle s'est condamnée. Les mots cérémoniels ont été prononcés. Plus encore, Alicia a mis du sien dans cet accouplement, elle a donné de sa personne en s'unissant avec une magie unique, personnelle, inédite. Leurs corps se sont vus attachés par une énergie encore inconnue des deux époux. Et leurs peaux se sont vues infliger des marques qui scellent à jamais leur appartenance. Le latin comme langue morte pour un ancrage qui prédit leur mort, à eux aussi, bientôt. La mort de leur loyauté à qui que ce soit d'autre qu'à son partenaire. Alicia se laisse porter par le sentiment d'incroyable liberté que les lèvres d'Aleks lui procurent. Ce baiser est doux et intense. Il clôt le cérémonial et en elle, la lumière vrille comme subjuguée par la pénombre qu'on lui offre en cadeau de noce. C'est son coeur lumineux qui se fragmente pour que les ténèbres viennent colmater les brèches, comblant les morcellements, rendant l'âme de la quasi pucelle du domaine totalement nouvelle.

Un regard se pose sur l'étrangère qui vient leur annoncer un sombre présage. Cette voix éveille un sentiment désagréable en Alicia. Plus éreinté, ce ton lui est pourtant familier. La vieille femme ne la regarde pas et préfère concentrer ses reproches sur Aleksander. Mais Alicia ne parvient pas à décrocher ses yeux de cette peau ridée et pourtant si belle qui abrite un esprit qu'elle devine très puissant. Qui es-tu? Et pourquoi te voir m'enveloppe-t-il d'une triste culpabilité? Aleks proclame qu'il ne regrettera rien de ce qu'il vient de faire et Alicia se rapproche de lui comme pour confirmer qu'elle partage cette opinion. Pourtant, ils savent tous deux qu'ils ont souillé leurs convictions personnelles, qu'ils se sont détruits mutuellement. "Elle, elle peut parler en son nom. Et que je regrette ou pas, je ne vois pas en quoi cela vous concerne." Sèche, elle défend son homme, son roi, comme s'il s'agissait d'elle. Des éclairs proviennent de l'aura d'Electra. La jalousie entre les deux femmes ne s'est pas encore atténuée mais la blonde n'est plus au centre de la préoccupation d'Alicia. "Aleks, il serait peut-être temps qu'on bouge." L'idée de prolonger leur séjour dans ce qui ressemble à des catacombes à ses yeux la dérange. Mais surtout, elle a remarqué que sa puce ne grésille quasiment plus. Si son intuition est correcte, le rituel de ce mariage a fait disjoncter le dispositif. Et si c'est vrai, alors les chasseurs commenceront à les chercher en remontant au dernier endroit où ils ont été repérés. Alicia préférerait que ce mariage secret demeure secret pour l'instant. Peut-être devrions-nous nous séparer afin de n'éveiller aucun soupçon. Et alors qu'elle se dit qu'elle devrait communiquer le fond de sa pensée à Aleks, un regard dans sa direction lui apprend qu'il n'est pas besoin de formuler cela à voix haute. Tu m'as entendue. Elle a un mouvement de sursaut que nul ne peut s'expliquer, nul autre que eux deux. Quel est cet enchantement? Elle le lui demande sans pouvoir croire qu'il pourra à nouveau saisir le fond de ses pensées. Et pourtant, elle sait que c'est le cas. Effrayée par cette intimité dont elle craint d'être totalement privée, Alicia se sent désemparée. Mais une autre pensée l'anime et elle ne peut la cacher. S'il entend mes pensées, alors... il ne pourra me cacher les siennes. Elle rougit instantanément, incertaine qu'il ait saisi cette dernière onde qui s'est posée dans sa tête. Elle ne sait ce qui provoque le fil connecteur entre eux.
Callian
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Callian
Mer 9 Juin - 18:23
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Aleksander Morozova
J'ai 38 ans et je vis à Londres, en Angleterre. Dans la vie, je suis le Darkling, le général des hérétiques, ces sorciers dissidents qui refusent de se plier aux lois oppressives du gouvernement. Après un attentat particulièrement sanglant, on me croit mort et je me suis infiltré dans les rangs des chasseurs afin de faire tomber leur famille la plus influente. Je suis promis à leur fille aînée et je compte l'utiliser dans ma soif de vengeance. Je manie le seul pouvoir de niveau 5, et je suis invocateur de ténèbres. Une prophétie prédit mon arrivée à la tête du pays et mon ambition me porte à chercher le meilleur moyen de l'accomplir. J'ignore encore que celle à qui je dois m'unir est ma destinée et que je la connais depuis l'enfance : elle est l'invocatrice de lumière qui a fui autrefois loin de moi à cause de la prophétie dont les pans les plus sombres ne me sont pas connus. Elle m'a alors ôté tous les souvenirs de notre enfance et de nos amours.

Invocation de ténèbres : sous mon pouvoir, les ténèbres se matérialisent et si je le souhaite, je peux les transformer jusqu'à ce qu'ils tranchent la chair de mes ennemis. On nomme ce pouvoir la Fêlure. Illusions et absorption de souvenirs : je peux devenir autre sous les yeux de mes proies, ou bien leur faire apparaître des mirages. Lorsque je les touche, je peux m'approprier certains de leurs souvenirs pour m'en servir. Amplification des pouvoirs : si j'entre en contact avec un autre sorcier, je peux amplifier considérablement son pouvoir. Si j'insiste trop cependant, ou que la communion est totale, mes ténèbres finissent par détruire le pouvoir qu'il porte pour finalement tuer son porteur. Une nature rare mais qui demeure secrète, car qui me tuerait saurait alors amplifier ses pouvoirs définitivement. L'on raconte que certains animaux revêtent les mêmes aptitudes, et les chasseurs les traquent depuis des années afin de continuer à expérimenter sur leurs victimes. Profanation des âmes : je sais relever les morts sur le champ de bataille en m'accaparant leurs âmes, ce qui m'affaiblit considérablement, mais donne des soldats qui ne peuvent presque jamais être tués. C'est ce pouvoir qui me vaut ma réputation la plus sombre auprès de mes détracteurs.

avatar(c)jenesaispas
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Le final ne connaîtra rien d’heureux. Et pourtant, vos débuts vous sembleront des plus merveilleux. Car la lumière cherchera toujours à percer mortellement les ténèbres. Et les ténèbres chercheront à la dévorer. Si cela advient, alors le monde connu basculera dans l’abîme. L’abîme que vous aurez creusé.

Il ne se souvient pas des mots qui furent dits alors, il a depuis cette prophétie tronquée, que Morrigan lui a enseignée, celle qui masque la funeste fin pour seulement dessiner un avenir où il régnera en maître. L’abîme est remplacé par l’éternité, et il sait que le combat contre la lumière, il devra le gagner. Jusqu’alors, il croyait à une métaphore de son existence même, mais désormais qu’Alicia est là, à ses côtés, il se doute que le combat la concerne aussi, et il recule déjà devant l’ambition qui l’a depuis toujours nourri. Tu seras seul, Aleksander, toujours seul. Car ils ne sont pas comme toi. Il en est donc persuadé, malgré la fusion de leurs âmes qui le remplit tout entier, un jour viendra où il faudra recouvrer cette solitude qui agrippe entre ses serres sa destinée. Nous courrons à notre perte, c’est ce qu’elle a dit, et elle a bien raison. Il cherche tout simplement à se raconter encore un peu qu’ils y marchent, côte à côte, à petits pas. Et qu’ils pourraient se perdre en chemin. Il a l’envie de se perdre avec elle. La vieille qui lui sert de mère de substitution vient toutefois briser l’instant qu’ils partagent, la communion se rompt, physiquement du moins. Il garde Alicia tout contre lui, et sourit comme un mauvais garçon lorsqu’elle rabroue celle qui veut la faire douter de ses choix. Morrigan ne s’en laisse pas compter pour autant, elle hausse un sourcil, si semblable aux expressions d’Aleksander avant d’objecter : “Alors la fille est aveuglée par son amour. Et le garçon, aveuglé par son ambition.” Un présage qu’elle leur abandonne comme un très indigne présent de mariage, qui semble convenir à Electra qui se détend un peu sous l’attaque ouverte quant au couple nouvellement formé. Si la pythie les voit comme l’abomination qu’ils semblent être, alors leur union ne durera pas, malgré le rituel et toutes les fadaises qui l’entourent. Aleks se désintéresse totalement des témoins de son aventure cependant, son regard couve son épouse comme si elle était le seul intérêt dans tout son univers. Partons. Il n’a pas un coup d’oeil pour ses affidés, et prend la main d’Alicia pour lui faire rebrousser patiemment chemin, bercé par des pensées qu’il capte sans effort. Son sourire est plus entier, alors qu’il expérimente quelque peu, ne formulant pas de phrase dans sa tête mais lui communiquant plutôt son assentiment quant à ce qu’elle résout. Avant d’ajouter dans le silence de leur procession. Je t’entends parfaitement, Alicia. C’est le velours des ténèbres qui portent sa voix, et il se demande s’il ne pourrait pas alors délivrer des images directement dans l’esprit de sa moitié. Cependant, il comprend qu’il pourrait également délivrer par erreur bien plus qu’il ne le devrait, et c’est là aussi inattendu qu’une contrariété. Il fronce légèrement les sourcils quand il ressent la dualité de ses songes et il serre sa main un peu plus fort, tandis que le Materialki à l’entrée déverrouille la grille et qu’ils retrouvent l’air extérieur. Revenus des abîmes, c’est dans les bras de la nuit qu’ils se jettent. Aleksander les éloigne de l’entrée des souterrains et il fait un geste envers le sorcier, qui dissimule l’entrée aussitôt, et elle arbore désormais un mur de pierres parfait. Il remâche ce qu’il a surpris de celle qui continue à se défier de lui, et il ajoute, patiemment, notant la rougeur qu’elle porte soudain, s’en amusant même. Certaines de mes pensées n’intéressent que moi, Koroleva. Et tu devras maquiller les tiennes, apprendre à le faire du moins. Et il continue, cette fois-ci dans sa tête. Je peux te l’apprendre, tu sais, ma proposition tient toujours, mon amour. C'est inné chez lui ou disons que cela fait plus de quinze ans qu'il manie son pouvoir et qu'il sait comment braver des aptitudes qui dépassent les plus communs des sorciers. Il élève sa main vers sa bouche, avant de la retourner pour exposer le tatouage qu’elle porte désormais comme une marque indélébile. Leur marque. Il l’embrasse avec douceur, tout en gardant ses yeux dans les siens. Le frisson le convoite, mais il sait qu’elle a raison et qu’ils doivent se quitter là, autant pour se remettre des émotions qui furent leurs, que pour éviter que la puce ne continue de griller entièrement sous l’inflexion de leurs jeux enchantés. Tu me manqueras. Ajoute-t-il, tandis qu’il s’éloigne d’elle, avant de tourner les talons, et de la laisser là, dans les bras de la nuit, dans les bras de leur nuit. Cette nuit qu’ils ne peuvent se risquer à consumer, il en est bien conscient. Et à des heures indues, alors qu’il a encore les yeux grands ouverts, et qu’il songe à elle, dans l’intimité de son appartement, il s’invite dans ses rêves d’alors, et y abandonne des mots supplémentaires. Pour toute l’éternité, Koroleva. Qu’importe la distance entre eux, il a l'impression pendant des heures de la serrer tout contre lui, avant que le sommeil ne l'enlève à son tour et ne le rende à l'inconscience.
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Et au creux des ténèbres, fleurira la lumière _ Sparka
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