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LE TEMPS D'UN RP

L'honneur des jures-guerre (feat. Cheval de Troie)

Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Lun 12 Juil - 11:30
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Eliwood
J'ai 19 ans et je vis à Fort-Davokar, en Erebor. Dans la vie, je suis un jeune Jure-Guerre et je m'en sors à peu près. Sinon, de part mes voeux, je suis célibataire et je n'ai pas le choix.

Jeune Jure-Guerre, je ne connais pas mes origines. J'ai toujours vécu dans Fort-Davokar et j'attends de trouver ma véritable cause...


Kingdom come deliverance


Face à l’immense mandibule qui se retirait à grand peine de la boue, je ne sus comment réagir. En temps normal, j’aurais combattu de toutes mes forces et jusqu’à mon dernier souffle mais quelque chose était anormal ici. Partout où mon regard se portait, je trouvai quelque chose d’effrayant et de marquant. La créature qui me faisait face était loin d’être naturelle pour les simples mortels des plaines que nous étions. Sa forme pouvait rappeler celle d’une araignée mais elle était gigantesque et possédait bien trop de pattes pour en être une… Sa surface était d’un noir impénétrable à l’exception d’un appendice facial luisant dans l’ombre. J’aurais préféré que cette bête ne soit pas porteuse de cette lumière en cela qu’elle laissait deviner la surface de la face du monstre. Elle avait plusieurs mâchoires armées de dents pareilles à des rostres tranchants, des reliefs insectoïdes et des filaments tombants du sommet de ce que l’on oserait à demi-mot appeler « sa tête » mais le plus frappant était ses yeux, deux grands globes dont la lumière ne s’échappait jamais. Un réflexe sauva ma vie quand je relevais mon bouclier car elle projeta un de ses maudits filets dans ma direction et l’attrapa à ma place pour venir s’en saisir et l’écraser au sol.

Je réalisai que je n’avais aucune chance de victoire et courus à en perdre haleine. Le sol enlisa mes bottes mais je continuai à me donner grand mal pour sauver ma misérable peau alors que je l’entendais agilement se déplacer d’arbre en arbre en tentant de me capturer à l’aide de sa soie. L’aléa fut en ma faveur en cela que je finis par trouver au loin ce qui semblait être un bâtiment en ruines. Son étendue était d’importance et je ne doutai pas de pouvoir y trouver refuge le temps de trouver une solution à cette situation désespérée. La créature sauta vivement en comprenant ma manœuvre pour venir me barrer la route. Retombant de tout son poids, la vibration manqua de me faire choir mais j’étais déterminé à survivre, aussi me rattrapai-je en m’aidant de ma lame. Un duel entre nous commença à se mettre en place. Ni elle, ni moi ne bougions d’un cil car celui qui faisait le premier mouvement risquait bien de voir sa victoire fortement compromise. Ce fut elle qui prit la responsabilité de cette estocade initiale en tentant une fois de plus de me capturer à l’aide de sa toile gluante et putride. M’aidant de mon épée, je me tins à distance de sa prise et tranchait tant bien que mal la soie. Une fois déconnectée de la créature, cette dernière tomba rapidement en un liquide verdâtre et visqueux. Je profitai de ce temps entre deux salves pour me précipiter à l’intérieur du bâtiment. Evitant aussitôt de rester en vue, j’évitai une attaque supplémentaire. Dès lors, le calme revint comme si j’avais toujours été seul ici, auprès de ce sanctuaire des profondeurs de la forêt.

Me relevant, je me mis à explorer les environs en tirant de ma besace une pierre de soleil, maigre moyen de m’éclairer mais suffisant pour discerner ce qui pouvait se cacher dans l’ombre. Je découvris la majesté des lieux dans lesquels j’avais atterri par hasard ou par chance. Des inscriptions murales, nombreuses, décoraient les murs. Le langage employé ne m’était pas familier alors je me raccrochai aux illustrations pour comprendre quelque chose de là où j’étais. Aux nombreuses scènes de la vie courante et religieuse, je compris que je devais être dans un temple ou au moins dans un lieu de rassemblement. Une fresque grandiose représentait une femme en habits colorés sur le centre d’un bâtiment rappelant une grande coupe. Elle portait un bâton rouge entre ses mains qu’elle levait vers le ciel et qui donnait lieu à une lumière grandissante, tombant du ciel à elle. Autour, des cadavres étaient accumulés par dizaines, surmontés de créatures noires de formes diverses. L’ombre autour de la femme au centre devait provenir des arbres alentours, représentés avec des visages menaçant. Je frémis en commençant à comprendre la nature de la menace dans la forêt de Symbaroum.

Je ressortis du temple pour partir à la recherche du restant du groupe. Ils ne m’avaient pas suivi et c’était tant mieux quand j’avais pu constater la puissance démentielle de ce que je commençais à appeler mentalement « les créatures de l’ombre ». Un premier problème me vint : comment les retrouver dans cette épaisse forêt où chaque direction était égale aux autres. Les arbres se jouaient de nous, je l’avais désormais compris, et ils changeaient l’aspect des lieux pour nous tromper et nous diriger vers les profondeurs de la forêt. Egalement, je me rendis compte qu’à sortir à nouveau et me promener comme si de rien n’était, je prenais le risque d’être à nouveau pris pour cible et devoir encore jouer ma survie sur un coup de chance absolu. Cela n’avait aucune logique et il valait certainement mieux que je reste dans le temple en recherche d’informations supplémentaires pour nous aider dans la suite de notre traversée.

Je m’apprêtai à tourner les talons quand j’entendis comme du mouvement proche et vis une lanterne entre les arbres, allant dans ma direction. Je repris fermement mon arme au clair en regardant avec concentration dans la direction de ce nouvel adversaire. A pas lents et légers, je me reculai également vers le temple pour finalement voir le reste du groupe arriver dans la clairière. Dans un instant de soulagement, je baissai ma garde pour aller à leur rencontre et ne remarquai pas que je mis le pied dans une dépression du terrain qui, tout de suite, s’écroula pour ne laisser qu’un vaste trou dans lequel je tombai sans avoir le temps de me rattraper. La chute dura quelques secondes durant lesquelles je fus ralenti par mousses et racines dans mon chemin. Lorsque je repris mes esprits et constatai que je n’étais pas blessé, miraculeusement, je regardai autour de moi pour ne voir qu’une obscurité, désormais plus menaçante qu’à l’accoutumée. Je ne me voyais aucun moyen aisé de remonter et me rendis à l’évidence : il allait falloir que j’explore pour trouver un moyen de m’en sortir…

- Eliwood ! Tu vas bien ?! demanda Torke en regardant du bord du trou.

- Oui, je n’ai rien de casser mais je vais avoir du mal à remonter ! Aller vous abriter dans le temple, il y a des choses dangereuses par ici ! répondis-je, vivement, taisant la peur dans mon cœur.

- D’accord ! Tu veux que quelqu’un vienne avec toi ?! demanda à son tour Ivan.

- Non, le Serment d’abord ! Je vous retrouve dès que possible !! achevai-je en allumant ma pierre de soleil.

Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Mar 27 Juil - 16:09
c87e5810.jpg
Althéa C. Reinhart
J'ai 17 ans et je vis à Erebor. Dans la vie, je suis une princesse royale et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je n'ai pas le temps ni l'envie de penser à l'amour.

Je m'appelle Althéa Cassiopée Reinhart, je suis la fille du roi Urus et de la reine Safia d'Erebor. Je suis la dernière de ma fratrie, j'ai deux frères et deux sœurs ainées. Vivre dans une fratrie de cinq n'est pas facile tous les jours. Mes parents n'ont pas beaucoup de temps à me consacrer puisque je n'accèderai jamais à un poste important. Je ne serais qu'une simple princesse toute ma vie sauf si je fais un bon mariage. À l'inverse, mon frère ainé est promis à devenir roi un jour, mon second frère à l'épauler, mes sœurs à le conseiller et à lui trouver une épouse. Chacun a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de notre royaume. Tout le monde, sauf moi. Enfin, ça, c'est ce que je croyais.




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Heureusement, notre mystérieux arrivant n’était pas un ennemi, mais bel et bien celui qu’on cherchait. À peine ai-je eu le temps de l’apercevoir que je le vois disparaitre dans les profondeurs de la terre. Nous nous élançons tous en direction du trou pour voir s’il va bien. J’ai envie de le rejoindre ! Hors de question de le laisser tout seul ! Mais.... Ce matin je me suis promis de ne pas être un boulet pour Eliwood ou même pour qui que ce soit, je ne veux pas qu’ils risquent leur vie parce que j’aurais pris une décision stupide. Aussi, je décide de me faire violence et de respecter mon propre serment.

Je me relève donc pour m’éloigner du trou histoire de ne pas faire flancher ma détermination. Une sensation étrange m’envahie et m’attire vers le temple non loin d’ici. Je me sens vraiment comme attiré physiquement par ce lieu. Un Jure-Guerre me suit à la trace, j’entends ses pas, mais je suis incapable de tourner la tête pour vérifier, ma concentration et toutes les fibres de mon corps ne sont focalisés que sur ce mystérieux temple qui dégage quelque chose d’inquiétant et de fascinant en même temps.

Une fois à l’intérieur, j’avance prudemment et c’est le Jure-Guerre qui m’éclaire munit de sa pierre soleil. (Je suis fascinée de voir un tel artefact de mes propres yeux, j’en ai seulement entendu parler dans les livres, mais je n’ai jamais eu la chance d’en voir une de mes yeux.) Les murs sont couverts de fresques en tout genre et en les examinant, j’ai le sentiment profond de les avoir déjà vu alors que je sais que c’est tout bonnement impossible. Et pourtant...
J’arrive devant la fresque d’une femme tenant un bâton. Elle a l’air de chasser la noirceur autour d’elle. Cette image dégage quelque chose de puissant et de légendaire. Je reste quelques secondes en admiration.

"Votre altesse, on devrait rejoindre les autres. Il n’est pas bon que nous restions trop longtemps écartés du groupe."

Oui, il a raison. Je hoche la tête pour lui signaler mon approbation et me mettre en route vers la sortie quand une force étrange m’attire vers les profondeurs du temple.

"Votre Altesse ?"

Je me laisse guider par cette sensation étrange qui semble m’indiquer le chemin.

"Attendons encore un peu..."

Sans plus d’explication, je me continue de marcher jusqu’à disparaître de son champ de vision. Le Jure-Guerre se hâte pour ne pas être semé tout en me rappelant que ce n’est pas une bonne idée et qu’on ne devrait pas s’éloigner.
Personnellement je l’écoute à peine, non pas que je veuille l’ignorer, c’est juste que j’ai l’impression que mon esprit est complètement embrumé et que sa voix me parvient de loin.

Arrivés au fond du temple, une grande fresque a l’air de raconter l’histoire de ces créatures monstrueuses.

"Peux-tu éclairer cette partie, je te prie ?"

Il s’exécute et je le remercie. La fresque montre ce qui semble être le chef de ce peuple maudis. Seulement, contrairement à ce que l’on a pu voir sur toutes celles du début, ces créatures ne sont pas que mauvaises. Elles sont capables de soigner et ont l’air d’avoir un lien particulier avec la nature. Je vois des enfants certains sont couverts de sang, d’autre ont l’air d’être en parfaite santé...


***


"Urus, regarde... Ça fonctionne !"

"Oui ! Elle pleure, notre fille pleure pour la première fois !"

"Elle est guérie !"

"Votre altesse, que faisons-nous de ceux là ?"

"Nous les laissons ici, comme convenu..."


***


"Votre Altesse ? Votre Altesse ? Princesse Althéa vous m’entendez ?"

"Quoi ? Pardon...Je.... Je ne sais pas ce qu’il s’est passé..."

"Vous regardiez la fresque puis vous vous êtes évanouie..."

Je me redresse, le Jure-Guerre me maintenait, mais je défais vite de son étreinte pour me relever.

"Doucement, vous vous êtes peut-être blessée, votre Altesse."

Je secoue la tête et passe en revue chaque partie de mon corps pour voir si tout va bien.

"Ne t'inquiète pas. Je vais bien. Je... sortons d'ici. "

Il hoche la tête, la panique ne quittait pas son visage. Le pauvre, c’est vrai que je lui en fais voir de toutes les couleurs. Déjà je l’oblige à me suivre quitte à être séparé du groupe, ensuite je lui fais la peur de sa vie, je m’évanouis ici... Qu’aurait-il dit aux autres s’il m’était arrivé malheur ?! Il vaut mieux retourner près du groupe avant que nous nous attirions des ennuis.

"En parlant de sortie, regardait plus loin. On dirait l’entrée d’une grotte. Je me demande si ce passage pourrait nous conduire jusqu’à Eliwood..."

Je me stoppe net dans ma marche. Retrouver Eliwood ? C’est ce que je veux plus que tout. Je fais demi-tour et me dirige vers l’entrée de la grotte.

"Votre Altesse, on devrait attendre les autres..."

Je me tourne vers lui, bien déterminée à y aller.

"Et bien va les chercher. Je t’attends ici. Presse-toi."

Je m’en veux de lui parler comme cela mais.... Je ne veux pas attendre une minute de plus. Si ça se trouve, il est blessé ! Je fais mine d’attendre sagement, le temps qu’il s’en aille puis une fois sûre qu’il soit partie, je m’engouffre dans le tunnel.

"Eliwood ? Vous m’entendez ?"

Je tends l’oreille, mais n’entends rien. Je ne me décourage pas et décide de continuer à avancer. Je ne peux pas rester inutile ou à marcher dans cette forêt perdue tout en sachant qu’il est peut-être blessé ou pire. Si ça se trouve il a réussi à trouver une sortie de l’autre côté ? Si c’est le cas et bien je le rejoindrais de l’autre côté. Ma sécurité n’est pas en danger actuellement alors personne ne rompt son serment. De toute façon ça m’est bien égal, je ne serais apaisée que lorsque je saurais s’il va bien.

Houmous
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Jeu 5 Aoû - 13:38
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Eliwood
J'ai 19 ans et je vis à Fort-Davokar, en Erebor. Dans la vie, je suis un jeune Jure-Guerre et je m'en sors à peu près. Sinon, de part mes voeux, je suis célibataire et je n'ai pas le choix.

Jeune Jure-Guerre, je ne connais pas mes origines. J'ai toujours vécu dans Fort-Davokar et j'attends de trouver ma véritable cause...


Kingdom come deliverance


Observant ce qui m’entourait à la lueur de ma pierre de soleil, je découvrais une grotte ouvragée dans un style antique et absolument inédit. Les murs, couverts d’inscriptions dans une langue oubliée, étaient accompagnés de symboles complexes et parfois même de fresques détaillées racontant peut-être des épisodes de l’histoire de ce peuple. L’obscurité absolue des lieux avaient dû largement contribuer à conserver ces morceaux d’histoire en état. Je vis notamment la présence d’un bâton rouge au milieu d’une cité gigantesque et un dôme de la même couleur la protégeant. La forêt y était vue comme verdoyante. A un autre endroit, on voyait que ce même sceptre était assimilé à un symbole royal, entre les mains d’une femme qui trônait au-dessus d’une foule en prosternation. Chacune de ces antiquités s’inscrivait dans une unité de style absolument délicate, raffinée et précise. Même sans être capable de lire les textes, on était en mesure de saisir une partie des événements relatés sur ces murs.

Avançant à tâtons, je découvris finalement des restes de squelette enfermés dans ces grottes. Les signes funestes que l’on pouvait lire çà et là évoquaient une grave catastrophe pour ce peuple. La tristesse m’envahissait à mesure que j’avançai dans les restes dévastés de cette civilisation perdue. Etait-ce les créatures qui hantaient les bois qui les avaient poussés à de si terribles extrémités ? J’avançai, frissonnant, sans avoir le moindre contrôle sur mes réactions, vers ce qui semblait être une mort à retardement. Jamais je n’avais ressenti telle frayeur en abordant une tâche qui risquait d’être la dernière pour moi. Peut-être était-ce la peur de disparaitre sans que jamais qui que ce soit ne se rappelle mon existence qui m’empreignait de pareille manière.

Mon salut apparut sous la forme d’une large pièce dans laquelle pointait de la lumière de l’extérieur par un trou au plafond. Avais-je remonté vers la surface à force d’avancer dans les caveaux sans me retourner ? Divinement baigné par le soleil, Il était là, au milieu de restes meurtris de soldats antiques. Comme pour me dire de le prendre, des reflets rougeoyants s’échappaient de sa surface lisse et parfaite, le sceptre trônait verticalement sur un promontoire. M’avançant lentement pour m’en saisir, une hésitation me permit de survivre. J’entendis juste avant de voir s’abattre devant moi une lourde masse rouillée par le temps. Je me reculais vivement pour me rendre compte que les dépouilles s’étaient ranimées pour remplir la charge qui leur incombait de leur vivant : protéger l’artefact central de leur peuple.

Je voulus me défendre, les combattre et les vaincre farouchement,  mais aucune de mes attaques ne leur faisait le moindre effet. Mes coups rebondissaient sur leurs armures lourdes et leurs frappes maladroites ne manquaient pas de m’érafler en plusieurs occasions. Lorsque l’une de mes bottes me fit perdre la possession de mon arme, et que les secrets de l’âme du sabre s’étaient avérés inutiles, je ne pus que prendre mes jambes à mon coup. Bien aussitôt poursuivi par mes mortels adversaires, je plongeai dans une pièce visiblement presque vide et en claquait la porte derrière moi. Prenant aussi vite que je le pus un gravas, je bloquais la seule entrée menant au lieu où je m’étais réfugié. Je m’asseyais alors simplement pour reprendre mon souffle et réfléchir à comment me sortir de ce guêpier jusqu’à ce que je remarque, au centre de la pièce, tout proche d’un autel et en position de prière, un chevalier en armure immobile. Je soupirai et pris une pierre assez lourde pour pouvoir attaquer cette créature avant qu’elle ne prenne l’initiative de le faire.

Une voix lointaine et imposante me fit me stopper net alors qu’elle me demandait si je me sentais réellement capable de lui faire face. Face à mon mutisme et ma stupéfaction, elle réitéra sa question avec d’un air si autoritaire que j’en sursautai et tombai à la renverse. Je lâchai ma pierre en observant un esprit vert sortir de l’armure et se tourner vers moi. C’était une femme relativement jeune mais au regard sévère qui me toisait de toute sa hauteur. Je compris à l’image de ce qu’elle était de son vivant que le reste mortifère que j’avais pu observer alors n’avait aucune commune mesure avec la magnificence de son vivant. Elle portait une lourde armure faite de grandes plaques d’un acier étincelant aux rebords dorés et un bouclier dont l’héraldique montrait simplement un arbre aux multiples racines implantées profondément. Elle s’avançait à pas légers dans ma direction, tenant une lourde lance semblable aux rayons du soleil et s’arrêta devant moi. Ses longs cheveux noirs me touchèrent presque lorsqu’elle s’inclina dans ma direction pour mieux me voir.

- Alors, jeune homme ? Qu’as-tu à dire pour ta défense ? Pourquoi vouloir faire face à l’Arbre des Origines ? s’enquit-elle.

- Des squelettes ranimés m’ont attaqué ! J’ai cru que vous seriez l’un d’entre eux…

- Que d’impudence pour un faible guerrier ! Je devrais t’abattre de ma lance pour avoir eu l’audace de croire pouvoir me combattre ! tonna-t-elle violemment en serrant sa poigne.

- Je ne voulais nullement troubler votre sommeil, croyez-moi ! Je dois rejoindre la princesse dont on m’a chargé de l’escorte ! Laissez-moi partir de cette pièce et je me débrouillerai… déclarai-je sans la moindre hésitation.

- Mmh… Tu ne manques pas de bravoure… Prouve-moi ta valeur en prenant la pierre que mon cadavre tient, ordonna-t-elle finalement.

Je me redressai alors et avançai doucement dans sa direction. Je ne savais guère si c’était là un piège ou une bénédiction, mais je me rendais compte que je mourrais si jamais je tentais de fuir. Je me saisis donc de la lourde pierre transparente que le cadavre en prosternation tenait avant de la voir briller plus fort encore que la pierre de soleil. Changeant de forme lentement, le morceau de verre se changea en une incroyable épée blanche ornée. La garde arborait un symbole qui mélangeait celui des Jure-Guerre et l’Arbre du bouclier ancien. Le spectre fut également bientôt aspiré dans la lame qui forma un long liseré verdoyant aux reflets dorés et son cadavre disparut en poussières. La garde démontrait une droiture indiscutable et un équilibrage absolument parfait.

- Je dois avouer que je suis impressionnée. Ton cœur est suffisamment pur pour recevoir la bénédiction de l’Arbre des Origines. Si telle est Sa volonté alors je t’accompagnerai dans ton voyage désormais.

Cheval de Troie
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Mer 25 Aoû - 13:54
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Althéa C. Reinhart
J'ai 17 ans et je vis à Erebor. Dans la vie, je suis une princesse royale et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je n'ai pas le temps ni l'envie de penser à l'amour.

Je m'appelle Althéa Cassiopée Reinhart, je suis la fille du roi Urus et de la reine Safia d'Erebor. Je suis la dernière de ma fratrie, j'ai deux frères et deux sœurs ainées. Vivre dans une fratrie de cinq n'est pas facile tous les jours. Mes parents n'ont pas beaucoup de temps à me consacrer puisque je n'accèderai jamais à un poste important. Je ne serais qu'une simple princesse toute ma vie sauf si je fais un bon mariage. À l'inverse, mon frère ainé est promis à devenir roi un jour, mon second frère à l'épauler, mes sœurs à le conseiller et à lui trouver une épouse. Chacun a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de notre royaume. Tout le monde, sauf moi. Enfin, ça, c'est ce que je croyais.




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Je suis tellement déterminée à retrouver Eliwood que je ne laisse même pas la peur me paralyser. En tant normal, j'ai affreusement peur du noir. Je sais que c'est ridicule à mon âge, mais c'est comme ça. Puis..... C'est une peur que je pouvais cacher facilement avant, pas une pièce de mon château n'était éclairée ou vide. C'était rassurant. Je savais qu’à n'importe quelle heure de la nuit, je pouvais me balader aisément entre les murs, car il y avait toujours un garde quelque part et des lanternes partout.

Maintenant, dans cette grotte.... Je suis toute seule et complètement dans le noir. Je n'ai pas de pierre soleil et c'est à l'instinct et à tâtons que je dois me déplacer et pourtant, ça ne m'arrête pas.

"Eliwood ? C'est Althéa, vous m'entendez ?"

Cela fait un moment que nous sommes séparés, j'ai espoir de me dire qu’il est peut-être trop loin pour m'entendre ? En aucun cas je ne veux penser au fait qu’il pourrait être blessé ou.... pire....

Cette pensée me suffit pour me faire accélérer le pas. S'il lui était arrivé malheur, il est hors de question que je le laisse tout seul ici. Peu importe que ça se passe comme ça chez les Jure-Guerre, je ne laisserai personne derrière moi, c'est une promesse, un serment que je me fais à moi-même. J'ai laissé Rheya et jamais je ne me le pardonnerai. À partir de maintenant, c'est décidé, je ne laisserai plus personne derrière moi.

Les sourcils froncés, le cœur gros et déterminée au plus haut point, j'avance dans le noir sans aucune hésitation. J'ai peur, mais ma peur n'est qu’un faible murmure dans ma tête comparé au tintouin que fait la peur de perdre Eliwood. C'est cette peur qui me donne la force d'avance et en soi, je lui suis reconnaissante. Si je n'avais pas si peur de le perdre, je serais peut-être encore en train de l'attendre dans la forêt pendant qu'il serait peut-être en danger....
Non, j'ai fait le bon choix. Tout ce que j'espère, c'est que les autres ne tarderont pas à nous rejoindre si jamais Eliwood a besoin d'aide.

Dans ces sombres galeries, je n'attends que le bruit de mes pas pressés et de ma respiration de plus en plus saccadée. Par moment, j'entends mes pieds buter contre ce que je suppose être des squelettes.... J'ai envie de pleurer et de m'enfuir, mais c'est une solution inenvisageable. Je la chasse de mon esprit à chaque fois qu'elle pointe le bout de son nez en me disant que je n'ai pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour maintenant. J'avance. Et j'avancerai jusqu’à ce que je retrouve Eliwood, c'est clair et non négociable.
C'est ce que je me répète sans cesse pour me donner du courage et plus j'avance plus je constate qu’il n'est plus si difficile de me motiver. J'ai l'impression d'être envie d'un courage caché, que je ne soupçonnais même pas ! Dire qu'il m’était impossible d'aller au petit coin sans être accompagnée de Rheya la nuit, me voilà totalement dans le noir et seule prête à aller secourir, de mes maigres moyens, un soldat sur entrainé qui est lui-même chargé de ma protection. En y réfléchissant, je ne sais pas si je suis courageuse ou inconsciente.

En tout cas j'avance, et au bout de je ne sais combien de temps, je finis par voir au loin de la lumière. Dernière ligne droite ! Je me mets donc à courir jusqu’à cette lumière qui m'éblouie au moment où je rentre dans la pièce. C'est un endroit baigné de lumière depuis le plafond. Je reste subjuguée quelques minutes en m'empreignant de l'aura de la pièce. Je ressens quelque chose de fort et de majestueux dans cette pièce. Elle a beau être abimée par le temps, je ressens tout le sacré qu'elle renferme et... Ça en devient presque lourd à porter... Si bien que je fais un pas en arrière dans la galerie. Puis c'est là que je le vois, au centre de la pièce, je me demande même comment ai je fais pour ne pas le voir plus tôt. Pourtant, il est là, un sceptre magnifique trône au milieu de la pièce. Le bois est foncé avec des reflets rouges, mais ce qui est plus captivant, c’est la pierre à son sommet. Un orbe rouge vif se trouve tout en haut du sceptre. Ça ne ressemble pas à une pierre précieuse, je ne sais pas ce que ça pourrait être. Je n'ai jamais entendu parler de ce genre de pierre. Elle ne ressemble pas à une pierre soleil ni à une pierre élémentaire. Elle a l'air unique en son genre, peut être ne vaut-elle rien, mais en tout cas, elle est magnifique. Fascinante. À peine ai-je posé les yeux sur elle que mon regard ne peut plus s'en détacher.

Comme hypnotisée, je m'approche lentement du centre de la pièce, la main tendu vers cet artéfact qui m'attire, non, qui m'appelle. Je le veux. Non pas comme un caprice de princesse, non, je le veux parce que j'ai le sentiment au plus profond de moi que je dois l'avoir. Je ne pourrais pas l'expliquer, mais j'ai l'impression que ce sceptre était ici pour qu'un jour je puisse le trouver. Ça parait ridicule dit comme ça....

Je saisis le bâton et l'espace d'une seconde, j'ai pensé à cette histoire que j'ai lu dans un livre au palais. Celle d'un roi qui aurait gagné son titre et le respect de ses habitants en délogeant une épée magique d'un rocher où elle était implantée depuis des années. J'ai eu le sentiment d'être ce roi et qu'enfin mon destin allait m'apparaitre et que je saurais quoi faire à partir de maintenant.
Je soulève le sceptre et il est vrai que j'ai senti un souffle m'envahir, c’était agréable, mais puissant, trop puissant, j'ai presque failli en perdre l'équilibre et au même moment j'entends une voix dans ma tête.

"Gloire à la reine Althéa."

En fait ce n'était pas une voix, c'était comme si des millions de voix l'avait scandés en chœurs dans ma tête. C'était effrayant. Je.... Je me sens perturbée. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir à tout ce qu'il vient de se produire, j'entends du bruit autour de moi et quand je relève enfin la tête, je vois des créatures abominables s'approcher de moi. Comme si des morts s'étaient réveillés de leur sommeil éternel, Seigneur, cela ne peut exister !

Je descends de l'autel du sceptre et me réfugie plus profondément dans la pièce sans me rendre compte que je me piège toute seule. Face au mur d'un côté et aux créatures de l'autre, je sens la panique et la peur m'envahir et encore une fois, juste à temps, je me répète mon mantra : Hors de question de laisser quelqu’un derrière. Je fronce les sourcils et brandit mon nouveau sceptre. Je retrouverais Eliwood à tout prix. Munie d'un courage naissant, je laisse exploser ma rage dans un cri d'attaque avant de courir en direction de l'ennemie. Si je dois me battre alors autant attaquer la première.

"ALLEZ-VOUS-EN !"

Hurlais-je sans hésitation ! Puis je fonce dans le tas ! POUF ! Je tombe sur le sol, car je ne bute pas contre eux, bien au contraire, je les traverse.... Un cri de surprise avant de m'écraser au sol et de m'égratigner sévèrement le bras. Ce n'est qu'un petit prix à payer pour m'être débarrassée d'eux. Bien que je ne comprenne pas ce qui c'est passé, je décide que le temps de la réflexion n'est pas encore arrivé. Je dois sortir d'ici avant l'arrivée d'une nouvelle menace, car la prochaine fois, mes ennemies ne disparaitrons peut-être pas aussi facilement. Je me relève en grimaçant et au même moment, une porte que je n'avais pas encore remarquée s'ouvre.... Je me cramponne à mon sceptre en retenant mon souffle pour ne pas faire de bruit. Si je peux avoir l'effet de surprise de mon côté alors peu importe la force de mon ennemi, j'aurais peut-être une chance.

Le corps au garde à vous comme j'ai pu l'observer en regardant Eliwood et ses compagnons lors de leur entrainement, je me positionne, les mains bien serrées sur le sceptre à une certaine distance l'une de l'autre pour pouvoir mieux le manier si je dois cogner avec. La pierre m'a l'air suffisamment résistante pour tenir contre la dureté d'un crâne.
Je....En temps normal, pensée à ce genre de chose m'aurait tout de suite causé un haut le cœur, d'ailleurs, jamais de ma vie je n'ai eu l'occasion de pensée à ce que pourrait faire une pierre contre un crâne.... Mais aujourd’hui, je ne suis plus la même personne, aujourd’hui j'ai une mission à accomplir, même si je ne réalise pas encore tout ce qu'on attend de moi, ce que je sais, c’est qu'Eliwood et les autres Jure-Guerre risquent leur vie tous les jours pour que je puisse avoir le luxe de me questionner sur mon destin, alors il est hors de question que je les laisse se sacrifier sans me battre. Et si ça veut dire devenir incollable sur le fracassage de crâne.... J'avale ma salive.... Et bien je le serais.

La personne finit par entrer dans la pièce où je me trouve. C'est le moment de vérité. J'expire doucement avant de prendre une grande inspiration et de me jeter sur le nouvel arrivant de tout mon poids. On tombe au sol et une fois que j'ai l'avantage d'être au-dessus je brandis le sceptre avec l'intention de lui refaire le portrait jusqu’à ce que je capte son visage.

"Eliwood ? Je ne pensais pas vous retrouver !"

Le soulagement me fait perdre le sceptre des mains, je l'enlace sans me soucier de la bienséance. Je me suis fait beaucoup de soucis et mes sentiments ont été plus fort que la raison. Une étreinte plus longue que ce qu'elle devrait témoigne de toute l'inquiétude que j'ai ressentie à son égard. Je finis par le relâcher en souriant, heureuse de le voir sain et sauf.

"Je n'ai pas cessé de me faire du souci pour vous. Je.... Je ne pouvais pas continuer le voyage sans vous, c'est impossible. Je.... Je refuse de laisser qui que ce soi derrière moi, dorénavant. Vous retrouver était la priorité numéro un pour moi."

Je baisse la tête en rougissant, toujours assise sur lui.

"E... Est-ce que vous m'en voulez ?"

Allait-il me faire la morale sur le fait que j'ai pris des risques ? Allait-il me reprocher d'avoir eu peur pour lui bien qu'il m'ait dit de ne pas m'inquiéter et de continuer la route ? Si c'est ça alors j'assumerais sa colère, mais je ne regrette rien.
Je finis par me relever et par retirer la poussière de mes vêtements. Mon bras écorché me fait mal et commence à me lancer, mais c'est supportable. En réalité, je ne me suis jamais vraiment blessée, je suis une princesse alors vous imaginez bien que je n'étais pas le genre d'enfant casse-cou. Aussi, je ne suis pas habituée à la douleur physique, ce qui est dommage. Je n'ai aucune conscience de ce que mon corps est capable d'encaisser ou pas. La seule douleur à laquelle je me suis habituée et celle qui me vient chaque mois dans ma condition de femme. Et en comparaison, mon bras écorché est moins douloureux.
Je ramasse le sceptre en regardant Eliwood se relever et remarque que lui aussi a un nouvel accessoire.

"Je ne vous ai jamais vu avec cette épée..."

Tentais-je de lui demander sans vouloir paraitre trop curieuse.
Houmous
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Eliwood
J'ai 19 ans et je vis à Fort-Davokar, en Erebor. Dans la vie, je suis un jeune Jure-Guerre et je m'en sors à peu près. Sinon, de part mes voeux, je suis célibataire et je n'ai pas le choix.

Jeune Jure-Guerre, je ne connais pas mes origines. J'ai toujours vécu dans Fort-Davokar et j'attends de trouver ma véritable cause...


Kingdom come deliverance


J’avais été si surpris de la réaction de la jeune princesse que je n’avais su que répondre et étais resté gêné en me relevant. Le code des frères d’arme ne prévoit pas réellement quoi que ce soit en ce qui concerne les situations où un frère est privé de son escouade. Il n’en prévoyait et n’en expliquait pas plus sur le sujet des rapports des hommes et des femmes… Chaque fois qu’un texte parlait de la vie en dehors du Fort, une seule chose ressortait et c’était l’importance du serment prêté d’accomplir sa mission. Telle était la destinée de tous les Jures Guerre qui se battaient en dehors des murs.

Je n’osais pas poser les yeux sur elle tant son regard avait été tenté d’intensité à mon égard quand elle m’avait sauté dessus quelques secondes plus tôt. Elle me rendrait chèvre si elle continuait ! Aussi murai-je mon cœur d’une muraille que j’aurais souhaité plus imperméable qu’elle ne l’était et soufflai avant de prendre la parole pour lui répondre.

- Les lieux sont dangereux, Alt-, hum… Princesse ! Des morts reviennent à la vie pour protéger le trésor que vous tenez en main. Nous devons partir au plus vite ! Je vous expliquerai pour mon arme plus tard !

Me tournant légèrement, j’eus la surprise de voir la guerrière qui habitait la lame agenouillée devant Althéa. Elle baissait la tête et adoptait une posture respectueuse et d’une soumission absolue. Je vis à l’expression de l’intéressée qu’elle ne voyait pas le spectre de cette chevalière ancienne qui avait dû combattre toute sa vie durant pour les dépositaires précédents de ce sceptre. Elle se releva finalement et se remit à flotter à côté de nous alors que nous avancions à la hâte vers la sortie. Elle semblait mal à l’aise mais son apriori à mon sujet avait changé.

- Qu’y a-t-il ? demandai-je alors, à la grande incompréhension d’Althéa qui me regarda, perplexe.

- Je ne pensais pas que vous entreteniez un lien particulier avec la couronne légitime de Symbaroum. Nous sommes plus similaires que je n’osais me l’imaginer… Il faut que vous sachiez des choses, détenteur de ma lame. Nous en parlerons ultérieurement mais j’aurai besoin de votre aide, n’étant plus capable d’interférer avec le monde directement, expliqua-t-elle, une forme de tristesse sur le visage.

Alors que nous passions rapidement d’un corridor à l’autre en direction de la sortie, nous nous perdions progressivement. Les bruits de couloir de ces maudits morts relevés me mettaient dans un état de stress important, sachant que je n’étais désormais plus seul… La panique m’atteint plus que je ne me plaisais à le croire en voyant poindre dans le couloir les ombres des monstres féroces, maitres des lieux. Je pris la main de ma princesse et la fis se mettre derrière moi, pour la protéger de mon corps, désespéré que j’étais… Peu à peu, des dizaines de ces maudites créatures nous entouraient, brandissant férocement les armes rouillées que leurs cadavres avaient depuis leur mort gardé. Le désespoir s’empara de moi, me voyant déjà mourir et faillir à ma promesse auprès de Rhéa de protéger ce qu’elle avait de plus cher.

- Eliwood ! Vous de ne devez pas vous avouer vaincu avant d’avoir donné toutes vos forces dans la lutte ! Maniez Claire-Etoile et sauvez le destin de la Régente Légitime. Brandissez-la et battez-vous pour ce qui est juste ! m’ordonna presque l’esprit de la lame, son spectre posant sa main sur la mienne.

Ses paroles raisonnèrent dans mon esprit et me firent un choc, comme si j’avais été frappé par la foudre. Je me repris en main et réalisais que je n’avais le droit à aucune erreur, l’honneur des Jures-Guerre dépendant de moi dans cette affaire. Je brandis férocement l’épée en voyant les squelettes approcher, menaçants. Posant mes deux mains sur la grande lame, je fonçai au combat, le cœur vaillant. Là où il y avait alors de la terreur et du doute, il n’y avait maintenant plus que du zèle et du courage ! La lame se mit à briller intensément, pas comme si une simple flamme y luisait paresseusement mais avec l’absolue puissance écrasante de Sol, le Dieu du Feu Eternel. Plus rapide que je n’aurais jamais pu l’être dans cette vie, j’abattais le sabre de la vengeance divine sur le crâne ricanant du premier de ces protecteurs pervertis par l’attente. En poussières, il se répandait dans la pièce, bientôt suivi d’un autre et d’un troisième. La puissance de Claire-Etoile avait de quoi faire le pain des conteurs et des hérauts de siècles à venir mais je ressentis une fatigue me frapper violemment à chaque frappe que je portai. Me retournant pour voir une autre troupe de ces légions infernales s’élancer vers la princesse, je poussai un puissant cri de rage en relevant la relique au-dessus de ma tête, celle-ci brillant plus intensément. Les rayons solaires qui s’en échappaient balayèrent les ombres de ces couloirs jusqu’à la dernière et baignèrent d’une douce chaleur les lieux qui perdirent leur air lugubre.

Je perdis connaissance juste après, avec la satisfaction d’avoir achevé ma tâche avec brio. Lorsque je rouvris les yeux, quelques secondes plus tard après à peine, j’étais si épuisé que je n’étais même pas capable de prononcer le moindre mot. J’étais tenu par la femme que j’accompagnai et celle qui avait décidé de me suivre, les deux me soutenant. Je ressentis une forme de fierté dans le regard de la chevalière qui avait pourtant été la seule et unique cause de toute ma puissance dans cette histoire.

- Vous vous êtes montré digne de m’emmener avec vous. Je ferai tout pour vous aider désormais, mon porteur. Je ne me suis pas présentée mais je suis Clarice, chevalière de Sol et de l’Arbre des Origines. J’étais la protectrice de la Reine Titania, première Reine de la dynastie Reinhardt. Laissez-moi vous aider à combattre la corruption qui s’étend lentement sur le royaume et de protéger la jeune Reine Althéa, me demanda-t-elle presque comme un marché auquel je consentis sans réserve.

Cheval de Troie
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Lun 13 Sep - 11:37
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Althéa C. Reinhart
J'ai 17 ans et je vis à Erebor. Dans la vie, je suis une princesse royale et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je n'ai pas le temps ni l'envie de penser à l'amour.

Je m'appelle Althéa Cassiopée Reinhart, je suis la fille du roi Urus et de la reine Safia d'Erebor. Je suis la dernière de ma fratrie, j'ai deux frères et deux sœurs ainées. Vivre dans une fratrie de cinq n'est pas facile tous les jours. Mes parents n'ont pas beaucoup de temps à me consacrer puisque je n'accèderai jamais à un poste important. Je ne serais qu'une simple princesse toute ma vie sauf si je fais un bon mariage. À l'inverse, mon frère ainé est promis à devenir roi un jour, mon second frère à l'épauler, mes sœurs à le conseiller et à lui trouver une épouse. Chacun a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de notre royaume. Tout le monde, sauf moi. Enfin, ça, c'est ce que je croyais.




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Une fois remise de mes émotions, je me redresse et ne peux m’empêcher de sourire en le regardant. Je suis tellement contente de l'avoir retrouvé. Lui en revanche, n'ose pas me regarder, je ne sais pas pourquoi. Alors que je commençais à m'interroger, il reprend vite son sérieux.

Pourtant, quand il a presque failli m'appeler par mon nom, mon cœur en a été agréablement surpris. Je rougis légèrement, un petit sourire aux lèvres, avant de hocher la tête. Il a raison, nous devons faire vite.

A peine commençais-je à faire un pas, que je me stoppe net. Je regarde Eliwood un peu perplexe. Il regarde le sol comme s'il y voyait quelque chose que mes yeux ne perçoivent pas. J'arque un sourcil, mais il ne fait nullement attention à moi et au bout de quelques minutes, le voilà qu’il se met à parler tout seul. Il pose une question qui ne m'est clairement pas destiné et.... Je m’inquiète de savoir s'il a obtenu une réponse....

Le sceptre en main et mon regard toujours inquiet sur le visage, je suis mon garde du corps comme son ombre. Pour le coup, il ne fait toujours pas attention à moi jusqu’à ce qu’il s'arrête dans un couloir. Je fais quelques pas devant lui avant de me rendre compte qu’il s'est arrêté.

"Qu’y a-il ?"

Je suivis son regard sans même attendre de réponse et vois les ombres approcher de nous. Très vite, je me retrouve derrière Eliwood qui me fait un bouclier de son corps. Je commence à paniquer avant de me mettre une claque mentale. Ce n'est pas le moment de paniquer, je ne ferais que le gêner. J'ai déjà fait preuve de courage et je peux le refaire. Il faut que je me montre forte, il aura besoin de mon soutien, pas d'un boulet.

J'inspire, puis j'expire. J'empoigne fermement mon sceptre dans les mains, prête à en découdre. Si je dois mourir, au moins je me serais battue jusqu’au bout. Eliwood est déjà en train de se battre comme un lion, de le voir du coin de l'œil m'emplit de courage et d'admiration. Je ne dois pas faillir, comme lui, je dois faire passer la mission avant tout.

Les sourcils froncés, plus déterminée que jamais, j'effectue un grand arc de cercle autour de moi pour tenir les monstres à distance et ça fonctionne. L'un d'entre eux c'est même pris un coup de coule de cristal dans les cotes avant de s'évaporer !
Ça me donne confiance en moi, je peux y arriver ! Mais voilà, il en arrive de partout, j'ai beau reculer, essayer de ne pas les faire avancer plus encore, je n'y arrive pas. Ils vont bientôt se jeter sur moi.... C'est la fin.

Au moment où je pensais sentir la mort glaciale venir s'abattre sur moi, une étrange chaleur envahit l'atmosphère. Trouvant le courage d'ouvrir les yeux, je distingue faiblement que cette magnifique lumière a l'air de provenir d'Eliwood. Elle est bien trop forte et je suis de nouveau obligée de fermer les yeux pour ne pas être aveuglée. Quelques secondes après, la lumière se dissipe et les ténèbres reviennent.

Je récupère le sceptre et tâtonne dans le noir.

"Eliwood ?"

Je n'entends plus rien, c'est..... c’est étrange. Mais je ne dois pas me laisser gagner par la panique, même si j'ai affreusement peur du noir. Toute seule.
Oui, mais je peux le faire, je peux le faire, je peux le faire !
Grâce au ciel, la pierre soleil d'Eliwood se met à luire faiblement dans sa poche, me permettant de le retrouver au milieu de la poussière et des ossements. Il a l'air d'avoir perdu connaissance. Je le secoue, pour tenter de le réveiller.

"Eliwood, vous m’entendez ? Je vous en prie, répondez-moi !"

Au moins, il respire, je peux en faire autant. Je soupire et regarde autour de nous. En temps normal, je me serais apitoyée sur mon sort en me demandant comment j'allais bien pouvoir sortir d'ici avec un soldat inconscient. Je me serais sans doute dit qu'on allait surement finir par mourir ici tous les deux....
Mais aujourd’hui, je ne suis plus cette princesse. Je....Je sais très exactement ce que je vais faire, je vais me retrousser les manches et je vais mettre toute mon énergie à nous sortir d'ici et si je n'y parviens pas et qu’on meurt avant d'atteindre la sortie, j'aurais au moins la fierté d'avoir essayé.

"Je ne vais pas vous laisser mourir ici. Je m'y refuse. On va s'en sortir, je vous le promets."

Oui, je vais y mettre toute mon énergie. D'ailleurs, ça commence maintenant, en essayant de le soulever. C'est dur, très dur, il pèse son poids de muscle le bougre, avec son équipement en plus...
Il m'aura fallu un peu de temps, mais j'arrive à le mettre sur ses jambes, je place un de ses bras autour de mes épaules en rougissant même si je ne me laisse pas déstabiliser pour si peu. S'il avait été conscient, peut être, mais là, ça va. Je soupire pour me remettre les idées en place puis je marche, droit devant, en m'aidant des murs pour ne pas tomber. Je n'avance pas très vite, tant pis, mais chaque pas me rapproche de la sortie. C'est ce que je me répète, même s'il est lourd, même si je commence déjà à suer sous l'effort, je tiendrais bon.

Après ce qui m'a paru être une dizaine de minutes, peut être plus ou peut être moins, Eliwood se réveille enfin. Je l'aide à s'adosser contre un mur en haletant. Je lui offre mon plus beau sourire quand il émerge avant de m'asseoir un instant et d'éponger mon front d'un revers de main. J'ai réussi, aussi éprouvant que ces minutes ont été, j'ai réussi à veiller sur lui tout en nous rapprochant de la sortie. Je...Je n'ai pas été inutile. Je me sens fière de moi, je n'arrive pas à décrocher mon sourire.

Une fois que j'ai repris mon souffle, je lui prends le bras pour l'aider à marcher si besoin et par chance, la sortie se profila à l'horizon une centaine de mètres plus loin.

***

À peine avons-nous mis un pied en dehors de l'obscurité que mes yeux ont été attaqués par les rayons du soleil. Une fois ma vision revenue à la normale, je vois toute l'équipe d'Eliwood se précipiter vers nous pour voir si tout va bien.

"Princesse ! Vous nous avez inquiété ! Vous n'auriez jamais dû partir toute seule !"

C'est la première fois que je vois Torke aussi inquiet... J'en rougis de honte en baissant la tête. Je ne voulais pas leur causer du souci.

"Je suis désolée....Je...Je ne pouvais pas attendre que vous arriviez tous, je...je m'inquiétais pour Eliwood."

Torke se contente de soupirer en guise de réponse avant de s'occuper de nous.
Les Jure-Guerres, restent entre hommes, ils se s'occupent d'Eliwood, lui apporte à boire et à manger pour qu'il reprenne des forces.
Je ne me joins pas à eux tout de suite, j'ai besoin de me reposer d'abord. Je me suis assoupie quelques minutes sur ma paillasse et à mon réveil, Torke était près de moi, il me veillait et m'avait apporté à boire à manger.

"Je suis désolé de vous avoir crié dessus, c'est un comportement inacceptable envers la couronne. Pardonnez-moi."

J'écarquille les yeux, ne sachant plus où me mettre.

"Je...heu.... Vous n'avez pas à vous excuser. Vous aviez raison et...J'apprécie votre honnêteté. Ne soyez jamais désolé d'être honnête envers moi, d'accord ?"

Il sourit, bien qu'il paraisse encore un peu désolé.

"Bien, alors pour être parfaitement honnête, cela fait une semaine que vous ne vous êtes plus entrainée à l'arc. Si vous ne voulez pas perdre le peu de connaissance que vous avez assimilé, il va falloir s'y remettre plus vite que ça."

Il me dit ça avec tellement d'assurance que j'en reste choquée. Je ris aux éclats avant de me lever.

"Oui maitre ! Reprenons la leçon !"

Et c'est ce qu'on a fait, j'imagine que ça a été notre façon d'enterrer cette journée stressante. On s'est entrainé jusqu’à ce que le soleil se couche et il n'a pas été tendre avec moi ! Il m'a poussé dans mes derniers retranchements, j'en avais les larmes aux yeux. Mais à la fin, il m'a dit que je n'avais jamais progressé aussi vite et qu'il pensait que j'étais sur la bonne voie.

Le soir, nous avons mangés tous ensemble. J'ai écouté les Jure-Guerre plaisanter, s'embêter et se questionner sur ce qu'on allait faire ensuite. Il a été conclu que dès demain nous quitterions cette forêt.
J'ai attendu que tout le monde parte se coucher pour me retrouver seule avec Eliwood.

"Je....Tout à l'heure, dans la pièce où on s'est retrouvé..... Je.... Vous.... vous avez parlé...tout seul..."

Je lève un regard interrogateur vers lui. Je me demande à qui il parlait.

"Et cette épée ?"

M'inquiéter pour lui me pousse à être trop curieuse, je n'en ai pas conscience, car je ne le fais pas exprès. Je veux juste être certaine que tout va bien pour lui. Il est à présent mon seul pilier dans la vie alors c'est peut-être pour ça que je m'inquiète autant pour lui.

Je range une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de baisser le regard vers le sceptre dont la pierre irradie à coté du feu de camp.

"Je crois que vous et moi avons mis la main sur plus que de simples trésors.....Je....Je pense qu'il s'agit de relique...."

Et sûrement même de reliques magiques... Est-ce qu'elles nous étaient destinées ? Surement, sinon pourquoi nous les aurions trouvés, depuis le temps qu'elles reposaient ici, il a fallu qu'Eliwood et moi mettions la main dessus au moment où le royaume est en pleine implosion. Je....Ce n'est surement pas le fruit du hasard.... Ça doit sans doute faire partie de notre destin...

Houmous
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Eliwood
J'ai 19 ans et je vis à Fort-Davokar, en Erebor. Dans la vie, je suis un jeune Jure-Guerre et je m'en sors à peu près. Sinon, de part mes voeux, je suis célibataire et je n'ai pas le choix.

Jeune Jure-Guerre, je ne connais pas mes origines. J'ai toujours vécu dans Fort-Davokar et j'attends de trouver ma véritable cause...


Kingdom come deliverance


J’avais du mal à y croire mais je me retrouvais enfin sorti de ces catacombes maudits où même la mort n’avait pu se rendre. Laissant derrière moi les ombres du passé, je mis le pied dans le temple, battu par le soleil entre les arbres, avec celle dont j’avais la garde. La fierté d’avoir pu continuer à accomplir mon devoir m’emplit la poitrine et je me laissai aller à être soutenu par mes amis. Blake, le plus fort d’entre nous, me porta pour venir me déposer à côté du feu du campement qu’ils avaient mis en place pendant ce temps. Il me glissa même que tout le monde avait eu tant confiance en moi qu’ils avaient préféré préparer notre retour triomphal avant la nuit.

Corin était un frère un peu différent des autres. Il était absolument fait pour devenir un archiviste, ayant reçu toute la formation pour permettre de soigner une vaste quantité de blessures différentes. D’un caractère plus taciturne et calme que les autres, c’était quelqu’un sur qui on pouvait se reposer lorsque le doute nous habitait car sa sagesse et ses connaissances étaient grandes pour quelqu’un de son âge. Il prit le temps de venir m’examiner bien vite pour éviter que mon état ne s’aggrave par manque de rigueur.

- Par la grâce d’Ymir, tes blessures sont très superficielles. Tu es surtout fatigué dans l’ensemble… Il n’y a que cette marque circulaire autour de ton bras droit qui m’inquiète. Tu t’es fait enserrer par l’une de ces créatures ? demanda-t-il pour pouvoir avancer ses conjectures.

- Non, j’ai juste été projeté par une attaque et ai roulé au sol un instant. La seule chose étrange, c’est que j’ai utilisé cette arme et qu’elle m’a semblé… différente…

- Différente ? Elle est mal équilibrée ? Elle est trop lourde ? Elle a une forme anormale ? proposa Blake, écoutant mon récit.

- Non… Elle… Je ne sais pas, elle m’a semblé être capable de choses qu’une épée ne peut faire d’habitude. Elle peut briller et elle a chassé les démons des souterrains, expliquai-je.

- Mmh… Tu me fais penser à quelque chose que j’avais lu quelque part… Dans les temps jadis, des techniques secrètes permettaient de créer des armes vivantes pour ainsi dire. Porteuses de leur propre volonté, elles étaient capables de se lier avec certaines personnes et de leur offrir un moyen d’éveiller une énergie vitale au travers. Cette lumière dont tu nous parles, c’est la tienne, exactement comme pour les pierres de soleil, suggéra Corin finalement.

- Mais, tu veux dire que c’est une arme aussi puissante que l’épée d’Hildilau lui-même ?! sursauta Ivan qui laissait son oreille trainer alors qu’il montait la garde, légèrement à l’extérieur du camp. C’est exceptionnel ! Si seulement je pouvais moi aussi éveiller mon artefact, nous deviendrions invincibles et nous pourrions sauver tous nos frères faits prisonniers !!

Nous nous regardions les uns les autres d’un air très sérieux. Nous n’avions pas besoin de parler pour savoir que tous nous prêtions le serment de sauver les frères restants de notre ordre dès que nous ne serions plus tenus aux côtés de Dame Reinhardt.

Rapidement, le soir vint et nous mangions joyeusement un reste de ration que nous avions encore autour du feu. Le moment était particulièrement agréable pour nous deux qui pensions notre heure venue. La détente de savoir que nous avions survécu à un moment si grave et que nous allions pouvoir atteindre la capitale était un soulagement véritable. Malgré le fait que nous avions confiance en le fait de sortir de la forêt impénétrable de Symbaroum, bien d’autres luttes nous attendaient encore. Nous savions que la ville était en effet aux mains de Baal et de Claudia, le frère et la sœur de la princesse qui étaient en passe de remporter la guerre de succession. Nous n’arriverions certainement pas en terrain allié. Retrouver le maitre Io était notre plus grande priorité pour le moment.

Plus tard, alors que j’allais me mettre en marge du groupe pour me reposer, Althéa vint à ma rencontre pour m’entretenir au sujet de l’épée et de mon attitude étrange. Elle sembla troublée, elle-même, de venir me parler et m’interroger à mon sujet avec autant d’insistance.

- Eliwood, je suis navré mais il est trop tôt pour lui parler de moi. Rassurez-la et laissez-lui d’abord le temps d’éveiller le pouvoir qui sommeille dans le Sceptre Primordial avec un cœur pur et libre de ce genre d’idées. Une fois qu’elle aura reçu la force de son ancêtre, il ne sera plus nécessaire de lui cacher, déclara avec force Clarice.

Je jetai un coup d’œil aux alentours pour remarquer que nous étions les seuls encore debout et la pris simplement dans mes bras pour l’amener à s’allonger à mes côtés, dans ma couchette. Mon cœur battant la chamade, je la regardai dans les yeux et déclarai : « Tout va bien, Althéa. Je vais te mener sur le trône, quoi qu’il en coûte et je serai ton premier chevalier. ». Je me sentis mal à l’aise de parler de la sorte mais je voulais me plier au mieux aux idées de la guerrière pour son bien. Je la pris rapidement contre moi avant qu’elle ne s’interroge ou ne fasse une remarque.

Durant les jours qui suivirent, nous ne parlions guère plus de cette nuit où je lui avais fait une promesse. Nous n’en avions pas exactement le temps après tout car la route était longue pour atteindre notre objectif. De plus, nous n’avions pas l’occasion d’être seuls après cette nuit-là, les camps que nous montions par après étant plus resserrés pour garantir nos défenses plus facilement. Malgré cette ambiance de marche forcée, nous arrivions finalement en bordure de la forêt dans de vastes plaines verdoyantes où on lisait ça et là un village ou une ferme. Ces paysages devaient bien rappeler à Althéa sa maison et son palais bien plus qu’à nous mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir un certain malaise à voir ces paysans travailler avec une mine dure sur le visage.

Au loin, Lancieu, la capitale du royaume d’Erebor, se dessinait. A vrai dire, c’était plutôt le haut pic central, demeure naturelle du clergé de Sol, que l’on lisait dans l’horizon. Toute la cité était construite sous son égide imposante, comme signe de soumission au pouvoir supérieur de l’église. J’avais déjà entendu parler des merveilles et des dangers que comportait la plus grande ville du royaume, tout comme les autres membres de l’ordre, et je devais avouer avoir une certaine hâte à découvrir ses rues sinueuses, ses demeures de maitre et les odeurs d’épices du marché à ciel ouvert. Malgré le fait qu’il soit peut-être malvenu de le faire, j’avais dans l’idée d’aller observer le palais royal des Reinhardt, maison d’Althéa. J’avais peur qu’elle ne supporte pas bien de devoir loger ailleurs que chez elle alors qu’elle en serait si près. Après tout, elle devait rêver de retrouver sa vie d’avant qu’elle ne se retrouve trainée dans notre fort, loin au nord-est d’ici. J’observai un peu ses réactions pour me rendre compte de ce qu’elle en pensait.

Cheval de Troie
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Althéa C. Reinhart
J'ai 17 ans et je vis à Erebor. Dans la vie, je suis une princesse royale et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je n'ai pas le temps ni l'envie de penser à l'amour.

Je m'appelle Althéa Cassiopée Reinhart, je suis la fille du roi Urus et de la reine Safia d'Erebor. Je suis la dernière de ma fratrie, j'ai deux frères et deux sœurs ainées. Vivre dans une fratrie de cinq n'est pas facile tous les jours. Mes parents n'ont pas beaucoup de temps à me consacrer puisque je n'accèderai jamais à un poste important. Je ne serais qu'une simple princesse toute ma vie sauf si je fais un bon mariage. À l'inverse, mon frère ainé est promis à devenir roi un jour, mon second frère à l'épauler, mes sœurs à le conseiller et à lui trouver une épouse. Chacun a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de notre royaume. Tout le monde, sauf moi. Enfin, ça, c'est ce que je croyais.




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Une fois sur le camp, tout le monde s'inquiète du bien être d'Eliwood et écoute ses péripéties. Je me contente de les observer de loin, je n'ai pas envie de les déranger. Je pense au fait que j'aimerais faire un brin de toilette, mais je suppose que ça ne me sera pas possible tout de suite. Soupire, tant pis.
Ah, ils ont fini ! Quand les garçons finissent par se disperser, je me rapproche de celui qui s'est occupé d'Eliwood.

"Pardonnez-moi, je ne veux pas vous déranger mais... vous serait-il possible d'examiner mon bras, s'il vous plait ?"

Le Jure-Guerre écarquille les yeux avant de prendre un linge et de l'alcool.

"Votre altesse, que vous est-il arrivé ?!!"

Je lui fais signe de baisser le son ! Je regarde autour de moi, rapidement pour voir si quelqu’un l'a entendu. Je n'ai pas envie que tout le monde s'inquiète d'une simple égratignure.

"Ce n'est rien, je suis tombée et je me suis éraflée le bras. Je n'ai déjà plus mal."

Il secoue la tête avant d'appliquer le linge sur ma blessure et j'ai dû serrer les dents pour ne pas couiner de douleur. À voir ma tête, il me dit :

"Ce n'est pas qu'une simple éraflure, vous vous êtes bien écorchée !"

"Je ferais plus attention la prochaine fois."

Je n'ai pas envie que l'on s'éternise sur mon bras. Je ne suis pas non plus en sucre. Il me passe un bandage avant de me donner quelques consignes.

"Gardez le bandage un jour ou deux, ensuite vous pourrez le retirer."

Je le remercie poliment avant de rejoindre Torke pour une leçon de tir jusqu’au coucher du soleil.
J'ai remarqué que tirer à l'arc me détendait vraiment l'esprit. Quand je me concentre pour viser, pour être sûre de bien tenir ma flèche, puis quand je la relâche en espère avoir fait le bon mouvement pour qu'elle se plante directement dans la cible, je ne pense à rien d'autre.

Une fois le soir venu, nous avons soupé dans une bonne ambiance ce qui a permis de faire retomber notre stress à Eliwood et moi. Le sourire a gagné toutes les lèvres et il y a même eu des éclats de rire. C'était une bonne soirée et c'est agréable, vraiment.
Malgré ça, il fallait quand même que je parle à Eliwood de ce qu'il s'est passé dans les catacombes. Je voulais en savoir plus sur son comportement que j'ai trouvé plus que curieux. Et puis.... Le fait qu'il se soit évanoui.... Ça aussi ça m'inquiète et je me dis que c'est sûrement lié à cette mystérieuse épée.

Mon jeune protecteur laisse planer le silence quelques secondes avant de me prendre dans ses bras. Mon cœur en rata un battement et mon visage s'empourpre instantanément. Je.....Je ne m'y attendais pas du tout..... Je....Je suis agréablement surprise, mais je suis tellement stupéfaite que je n'arrive même pas à réagir. Je me laisse embarquer sur sa couchette, blottis contre lui.......
Olalalalala...... Je rougis tellement que je commence à avoir chaud, mes yeux brillent d'une lueur nouvelle quand je le regarde, si près de moi.... Sa voix résonne dans ma tête alors qu'il me fait une promesse qui elle, résonne dans mon cœur. Je.... J'ai l'impression qu'on vient de franchir un seuil d'intimité auquel je ne m'attendais pas... Je ne suis pas contre, mais je....je ne sais pas comment réagir, ni ce que je dois faire. J'ai envie de lui dire de rester près de moi toute sa vie, que je ne m'imagine pas diriger sans lui à mes côtés pour me prodiguer ses conseils ou assurer ma sécurité. Je... Je n'imagine plus ma vie sans qu'il soit près de moi. Mais.... les mots restent coincés dans ma gorge. La timidité ? Le stress ? Le manque d'expérience ? Je ne sais pas, en tout cas ma bouche s'est retrouvée incapable d'exprimer les désirs de mon cœur.

En guise de réponse à cette promesse, je me blottis contre lui, une main sur son cœur avant de lui offrir mon tout premier et chaste baiser sur la joue. Rheya en aurait fait une crise cardiaque de me voir ainsi ! Le protocole, la bienséance, qu'elle hurlerait ! Mais je m'en fiche, je me sens tellement bien que je n'échangerais ce moment pour rien au monde.
Les bras d'Eliwood fermement refermés autour de moi, je commence à m'endormir, laissant notre conversation de ce soir en suspend. C'est vrai que je n'y pense plus du tout, je me berce en essayant de me remémorer ce qu’on m'avait appris sur les relations entre les hommes et les femmes. En tant que princesse, on m'a toujours appris à bien me tenir, me comporter et parler en société. Mais étant la cinquième, je n'ai jamais été promise à un grand mariage. Pour autant, je devais agir de la même façon que mes sœurs ainées, car sait-on jamais qu'un héritier finisse par jeter son dévolu sur moi. J'ai déjà été courtisée durant les bals, mais rien de plus et puis je suis moins.... facile... dira-t-on que ma sœur Claudia et moins jolie que Léna, alors il n'y a jamais vraiment eu foule devant ma porte. J'en ai pris l'habitude. Rheya me consolait en me disant qu'au moins je serais pure jusqu’au jour de mon mariage, à l'inverse de mes sœurs, et que c'est une chose dont je pouvais être fière.
Alors mis à part quelques danses ennuyantes, je n'ai aucune expérience du badinage entre hommes et femmes. Et c'est en me rendant compte de cela que je finis par m'endormir profondément.

***

Nous avons marché durant plusieurs jours avant d'atteindre la capitale d'Erebor.... C'est étrange d'être si proche du palais et de m'en sentir pourtant si loin. Dire qu'il y a quelques semaines, ma vie de princesse me manquait. Je ne voulais qu'une chose, que la vie redevienne comme avant, que je retourne dans ma grande chambre où je n'étais que l'ombre de moi-même. Maintenant, c’est tellement différent, j'ai l'impression que c'était il y a des lustres ! J'ai grandi et pris en maturité, être une princesse décorative ne m'intéresse plus. J'ai appris la confiance en soi, l'esprit d'équipe, la discipline, la peur, le courage, la douleur, la joie... Tout ça sont des choses que je vis et découvre avec des soldats. Des hommes qui n'ont aucun lien de parenté, mais qui pourtant auront su être le meilleur exemple de famille que je n'ai jamais eu.

Quand nous avons quitté la forêt, je me suis sentie rassurée. Je ne ressentais plus cette étrange sensation d'être constamment observée. Et puis plus on s'avançait plus j'avais l'impression d'entendre des murmures, des ricanements, de voir des ombres passer... Je n'en ai pas parlé, ne voulant pas effrayer les Jure-Guerre. Je pense que comme moi, ils avaient hâte de quitter cette forêt maudite.

Depuis la nuit de la promesse, Eliwood et moi n'avons pas eu l'occasion de nous retrouver seuls.... Je n'ai donc pas pu le questionner sur l'épée ou... sur son soudain câlin nocturne. Non, en réalité, je n'aurais jamais eu le courage de lui demander ce que signifiait ce geste pour lui..... Rien que d'y penser, j'en rougis et je baisse la tête en marchant pour ne pas qu'un compagnon le remarque.

En passant devant chaque ferme et chaque maison, je ne peux que remarquer le dur travaille des habitants. Ils se tuent à la tâche pour entretenir leur terre, ce que je ne comprends pas puisque nous avons eu une récolte plus que prospère. Pourquoi est-ce qu'ils se tuent tous autant à la tâche ?!
J'ose poser la question à celui qui se nomme Corin :

"Pourquoi tous les fermiers labourent-ils aussi durement la terre ? Je croyais que le royaume était assuré de ne pas connaitre de crise de famine cette année ?"

Il me regarde surpris que je ne sois pas au courant.

"Une grande partie du blé est confisqué par votre frère. Il tente d'affaiblir la population pour la pousser à la soumission."

Je fronce les sourcils, profondément consternée.

"Il les affame volontairement ? Quel monstre ! Je ne pensais pas qu'il puisse être capable de telle atrocité !"

Une haine phénoménale nait en moi. Je le déteste. Oh oui, je le déteste profondément. Baal n'a toujours été qu'un égoïste ! Jaloux et envieux d'Ugo qui a toujours eu tout pour lui. Grrrrrr sale serpent ! Il faut absolument l'empêcher de continuer à faire du mal aux gens. Je ne peux le supporter. Mon père et nos ancêtres n'ont jamais voulu que nos habitants soient traités de la sorte. C'est eux qui ont bâti la grandeur de notre royaume, c'est grâce à leur sueur que la table du palais est toujours pleine... Je m'en rends compte maintenant.

Nous continuâmes notre route en longeant la ville, le palais se dessine au loin et je ne peux m'empêcher de le regarder. Mes yeux ne peuvent le quitter. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut être que je culpabilise d'avoir vécu dans l'ignorance et la naïveté toutes ces années. Oui, c'est ça. Je me sens coupable et je me répugne d'avoir grandis dans l'opulence et de m'être plainte un nombre incalculable de fois à Rheya que mes biscuits n'étaient pas cuits à ma convenance.... Honte à moi. Je... Je ne pourrais jamais retourner dans ce palais tant que je ne serais pas digne de mon peuple.

Un regard vers Eliwood m'indique qu'il m'observe, et ce, depuis un moment sans doute. Je lui offre un petit sourire avant de hausser les épaules.

"Ca va aller.... Je...Je me rends compte d'à quel point je vivais dans un monde éloigné de celui ci. Je....J'ai toujours cru que si j'avais tout ce que je voulais, c’est que notre royaume pouvait se le permettre. Mais.... Maintenant je me demande.... Est-ce que pour que mes frères et moi puissions manger du sanglier rôtis, il a fallu qu'une famille de fermier trime plus ou se prive de repas dans deux semaines ? Si c'est ça alors je ne pourrais plus jamais me regarder dans une glace. Je.... Comment toutes les personnes du palais peuvent vivre en ignorant ceux qui souffrent ? Et a chaque fois que je me pose cette question, je me dégoute en me rendant compte que j'ai toujours été une de ces personnes...."

Je soupire de lassitude.

"Je....Je veux vraiment changer les choses."

Je marche de façon si déterminée que j'en viens presque à ouvrir la marche devant eux. Le sceptre toujours en main, je ne m'en sépare jamais. Plus je le tiens et plus il me parait léger, fais pour moi et de plus en plus facile à manier. Je pensais la pierre au sommet fragile, mais elle est bien plus coriace qui n'y parait.

Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Mer 15 Sep - 9:21
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Eliwood
J'ai 19 ans et je vis à Fort-Davokar, en Erebor. Dans la vie, je suis un jeune Jure-Guerre et je m'en sors à peu près. Sinon, de part mes voeux, je suis célibataire et je n'ai pas le choix.

Jeune Jure-Guerre, je ne connais pas mes origines. J'ai toujours vécu dans Fort-Davokar et j'attends de trouver ma véritable cause...


Kingdom come deliverance


Nous étions presque au bout de notre périple. Qui aurait cru qu’un groupe de jeunes frères parviendrait à remplir son devoir ? Certes la traversée de la forêt avait été dangereuse mais nous avions su donner tout ce qu’on avait au moment où il était nécessaire de le faire. La princesse était en un seul morceau et nous comptions bien continuer de la sorte. Vêtue comme elle était, comme une dame des terres de Fort-Davokar, elle ne ressemblait guère à quelqu’un de son rang. Il ne manquait plus qu’à cacher son visage en la faisant porter une capuche et lui faire retirer ses bijoux. Ce fut Corin qui suggéra qu’elle prenne la cape de Blake dans ce but. Ce dernier trait de déguisement effectué, nous étions parés à arriver en ville…

Dès que nous arrivions en vue des portes, un mauvais pressentiment nous frappa tous. Nous nous regardions un instant car nous avions tous remarqué la garde importante et la foule plus écrasante encore. Peut-être aurions-nous des difficultés à entrer mais en toute logique, nous ne risquions pas grand-chose. Au sein de cette marée humaine qui attendait à pénétrer dans la capitale fortifiée, je demandais à un paysan la raison de toute cette agitation.

- Ben c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de voir une princesse se faire exécuter alors bon… rétorqua-t-il dans une nonchalance qui balançait avec l’horreur de son propos.

Entendant cela, je fus stupéfait. Léna avait été capturée et elle était sur le point d’être mise à mort en place publique ! Je fis signe à tout le monde de se dépêcher. Nous ne pouvions malheureusement pas y faire grand-chose et ma priorité majeure était de mettre Althéa en sécurité pour le moment. Avec le maitre Io, il serait peut-être possible de faire quelque chose. Je me demandais d’ailleurs si le peuple était satisfait de cette sentence et ce qui avait pu mener la plus grande des sœurs à risquer de perdre la tête. Elle s’était enfuie et avait donc renoncé à prendre part à la guerre de succession donc pourquoi était-elle poursuivie par le pouvoir en place de manière transitoire ? L’empire du Wisland devait souhaiter s’allier avec le régime de Baal et de Claudia… C’était une terrible nouvelle car toute influence extérieure sur le royaume d’Erebor ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : une lente prise de pouvoir sur notre peuple… Les enseignements d’Hildilau nous avaient appris une chose plus importante encore que la valeur d’un serment : la défense de ses terres et des gens qui nous sont chers.

Le passage de la garde surchargée de travail se fit sans accroc. Pas le moindre homme d’armes ne releva un sourcil en voyant passer Althéa sous sa capuche ou l’un des membres de notre expédition. A vrai dire, ils ne nous firent pas la moindre remarque concernant les armes que nous avions avec nous. Ils devaient nous prendre pour des chasseurs ou nous considérer comme trop jeunes pour être une menace réelle à l’ordre public. Ils avaient tort, certainement, mais nous ne pouvions nous attarder sur ce genre de considérations. Sauver Léna était une chose bien plus importante actuellement.

Malgré ma tentative de nous écarter du flot de paysans et de bonnes gens du peuple en quête de sang bleu, nous atterrissions malgré nous sur la grande place centrale de Lancieu, au pied du pic monacal du Temple de Sol. Toutes les ruelles qui auraient pu nous mener à fuir avaient été bloquées par des barrières et des membres de la milice locale. Sur le parvis de la plus sainte des églises, une estrade bien grande était en place, avec au milieu plusieurs hommes cagoulés de rouge sang. Les bourreaux de l’ordre du temple étaient présents et prêts à accomplir leur devoir assurément… Je frémis à l’idée d’infliger à Althéa ce spectacle mais n’eus pas réellement le choix. La masse humaine nous empêchait de prendre la fuite et je me rendis d’ailleurs compte que nous avions été séparés de nos amis durant le mouvement de foule qui nous avait menés jusqu’ici. Faute de mieux, je me saisis de sa main et la regarda avec un sourire désolé.

- Surtout, ne regardez que moi… Ce sera vite terminé, soupirai-je.

Une femme en haillons fut menée sur l’estrade, trainée par plusieurs bourreaux. Elle semblait émaciée et affaiblie par la violence d’un traitement carcéral inhumain. Peu après, une autre noble, qui ressemblait très vaguement à l’image que l’on pouvait se faire de la royauté, arriva avec un parchemin en main. Les bonnes gens firent silence à l’approche du décret royal.

- Par la présente, Nous, Claudia Reinhardt, en Notre vertu de Vice-Reine d’Erebor et d’Archiduchesse de Brévie et de Férémie, et par les pouvoirs qui Nous sommes consacrés par sa majesté le Roi d’Erebor Baal Reinhardt, vous déclarons, Léna Reinhardt ici présente, coupable des crimes de lèse-majesté, d’usurpation royale, de complot régicide et de tentative de corruption des autorités de Lancieu. Pour ces crimes et votre fuite dans l’empire du Wisland, Nous vous condamnons à mort par les flammes de l’Eternel, acheva-t-elle dans sa parodie de justice. Puissiez-vous retrouver la paix et l’honneur dans Notre sentence magnanime, acheva-t-elle en la regardant avec un sourire amusé.

La grande sœur, encore frappée d’incompréhension, se mit à pleurer alors que les bourreaux se mirent à préparer un grand feu au milieu d’une sorte de vaste coupe évasée de bronze. Le silence qui s’était abattu sur la foule ne la quitta pas alors qu’ils regardaient, impuissants et estomaqués, la manière par laquelle les héritiers princiers s’accaparaient le pouvoir sans la moindre pitié. Bien sûr, certains de leurs partisans étaient en train d’essayer d’allumer une ferveur dans le cœur du peuple mais sans grand succès. Un bourreau bouscula la condamnée dans la direction du chaudron dans lequel elle devait perdre la vie violemment et cruellement mais celui-ci s’effondra peu après. La foule commença à parler, ne comprenant pas réellement ce qui se passait. Un autre bourreau non loin s’effondra à son tour mais dans ce cas-ci, on vit qu’une flèche était venue se loger dans son torse, au niveau du cœur.

La panique s’empara de la masse de badauds qui s’était accumulée et tous commencèrent à fuir en tous sens. Tout ce que je pus faire, c’était de prendre Althéa et de la mener au sol pour la protéger avec mon corps comme je le pouvais. Avec le monde qu’il y avait, elle risquait de se faire piétiner à mort. J’avais eu raison de croire en les miens car toute cette distraction était certainement le fait de mon maitre Io…

Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Jeu 16 Sep - 10:56
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Althéa C. Reinhart
J'ai 17 ans et je vis à Erebor. Dans la vie, je suis une princesse royale et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je n'ai pas le temps ni l'envie de penser à l'amour.

Je m'appelle Althéa Cassiopée Reinhart, je suis la fille du roi Urus et de la reine Safia d'Erebor. Je suis la dernière de ma fratrie, j'ai deux frères et deux sœurs ainées. Vivre dans une fratrie de cinq n'est pas facile tous les jours. Mes parents n'ont pas beaucoup de temps à me consacrer puisque je n'accèderai jamais à un poste important. Je ne serais qu'une simple princesse toute ma vie sauf si je fais un bon mariage. À l'inverse, mon frère ainé est promis à devenir roi un jour, mon second frère à l'épauler, mes sœurs à le conseiller et à lui trouver une épouse. Chacun a son rôle à jouer dans le bon fonctionnement de notre royaume. Tout le monde, sauf moi. Enfin, ça, c'est ce que je croyais.




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Plus on se rapproche de la ville et plus mon cœur pèse lourd. J'ai l'impression que chaque pas devient de plus en plus difficile. Ma gorge se sèche et je deviens étrangement muette. Les Jures-Guerre commencent à me m’informer de la marche à suivre, apparemment, il va falloir que je passe encore plus inaperçu que je ne le suis déjà. Je hoche simplement la tête en guise d'approbation. Celui que tout le monde appelle Blake, s'approche de moi et me tend sa cape. Je le remercie avant de l'enfiler. L'odeur qui s'en dégage est forte, elle appartient à un mâle il n'y a aucun doute là-dessus. Je plisse le nez au début, mais l'odorat étant le sens qui s'habitue le plus rapidement, ce fut vite de l'histoire ancienne.
En tout cas, sa cape est parfaite, tellement grande qu’elle me couvre tout le corps. Quant à la capuche, si je baisse trop la tête, je disparais en dessous.
On me demanda également de retirer mes bijoux. Je n'en ai pas beaucoup, mais chacun représente quelque chose d'important pour moi. J'ai beaucoup hésité avant de les retirer, mais puisqu’il le faut.... Je les ai rangés dans une petite bourse en cuir que j'ai confié à Eliwood pour qu’on ne la vole pas. J’ai peur de la garder sur moi dans la foule, car les voleurs sont de plus jeunes et habiles. Au moins je sais qu'avec lui, ils ne risqueront rien, je plains le petit garçon qui essayera de voler la bourse d'Eliwood.

Alors que nous avancions en direction des portes, je sens tout de suite que quelque chose ne va pas et apparemment je ne suis pas la seule à l'avoir ressenti. Devant nous, des dizaines de personnes se bousculaient dans l'espoir de passer les grandes portes de la ville. Mais pourquoi tant d'effervescence ? Que se passe-t-il ? Je reste près de mon garde du corps pour ne pas me perdre ou me faire piétiner. Eliwood demande à un fermier pourquoi tout le monde est attroupé ici et ce qui lui réponds me glace tellement le sang que j'ai cru que j'allais défaillir. Je me tiens au bras du Jure-Guerre tout en réprimant un haut le cœur. Une de mes sœurs allait être exécutée..... Et je n’avais pas besoin de confirmation pour savoir qu'il s’agirait de Léna.....
Elle avait voulu fuir le pays dans l'espoir de vivre une vie paisible et incognito dans un autre royaume. Elle avait abandonné son peuple pour ne pas mourir de la main de son frère et c’est exactement ce qu'il va se passer.... La pauvre.... Il faut faire quelque chose, je ne peux pas la laisser se faire exécuter en pleine place publique comme une criminelle !

Après avoir passé la garde sans problème, les Jures-Guerre et moi nous trouvons maintenant en pleins cœur de la ville. Derrière nous, les gardes peinaient à filtrer les entrées dans la ville. Beaucoup de badauds et de fermiers avaient réussi à se frayer un chemin jusqu’à nous dans le but de voir une tête couronner, glisser sur le sol... Quelle horreur, plus j'y pense et plus j'ai envie de vomir.... Mes mains commencent à trembler et je suis obligée de les serrer l'une contre l'autre pour tenter de les arrêter.

Quand je vois tout le monde sur le parvis de l'église je suis scandalisée ! Même durant les célébrations religieuses, on n'ameutait pas autant de monde ! Mais dès qu’il s'agit de faire couler le sang..... Pourquoi se réjouissent-ils autant de ce spectacle ? Est-ce que c'est vraiment quelque chose à voir, quelqu’un qui est sur le point de se faire enlever la vie ? Et dans la foule, je vois des familles, des enfants sur les épaules de leur père, prêt à assister au spectacle....

Les bourreaux étaient prêt et bientôt Léna est amené devant la foule qui la hue. Une rage folle s'empare de moi, j'ai envie de bondir sur l'estrade pour la protéger, l'emmener avec nous et.... je ne sais pas. Mais je veux qu'elle vive !
Eliwood me prend la main et m'explique que ça ne durera pas longtemps. Je le regarde, consternée ! Je retire violemment ma main de la sienne.

"Comment pouvez vous rester sans rien faire !"

J'essaye de me frayer un chemin à travers la foule. Je veux passer, je veux rejoindre ma sœur. Mais la foule est si dense que je ne vais nulle part ! Et là, je reconnais cette voix. Quand je relève les yeux vers l'estrade, Claudia était présente. Elle portait sa plus jolie toilette et avait même une couronne sur la tête. Une couronne que je ne lui connaissais pas. Père avait fait forger une couronne unique pour chacun d'entre nous. La mienne est en or rare, un or rosé. Elle est sertie de pierre précieuse et en son centre se trouve une pierre unique m'a dit un jour mon père. Mais il ne m’a jamais dit de quelle pierre il s’agissait. Quant à la couronne de Claudia, je ne serais pas surprise qu’elle s'en soit fait faire une autre sur le dos des honnêtes travailleurs du peuple. Je ne peux plus supporter de l'entendre parler ! Je regarde autour de moi et trouve une pierre par terre. Je la ramasse et la lance de toutes mes forces en direction de l'estrade, mais je suis bien trop loin. Elle ne s'en approche même pas ! Mais au moins le geste m’aura fait du bien !

"Comment peut elle la condamner ! Il s'agit de notre sœur ! Claudia et Baal n'ont ils pas de cœur ? Pas d’âme ? Je.....Arrrrgh ! Je n'arrive pas à y croire !"

Entendre les pleurs de Léna.... Ca me brise le cœur ! Je suis obligée de me boucher les oreilles en pleurant pour ne plus l'entendre. Pitié, je ne veux plus l'entendre....
Quand je rouvre les yeux, je vois que tout le monde est dans la panique. Je retire mes mains de mes oreilles et le bruit qui m'envahit est différent de celui de tout à l'heure. Je regarde sur l'estrade, Léna est encore vivante, mais Claudia n'est plus là. Elle a sûrement dû être évacuée.

"Léna !"

Hurlais-je à plein poumon, mais je ne pense pas qu'elle ait pu m'entendre. Une fois encore, j'ai envie de me précipiter vers elle, mais Eliwood se jette sur moi pour m'en empêcher. Il nous maintient au sol pour nous éviter de nous faire écraser. J'ai peur, très peur. On pourrait mourir piétiné ou étouffé ! Au ras du sol, je ne fais qu’avaler de la poussière, ce qui me fait tousser et m'étouffer. Je me serre un peu plus contre le Jure-Guerre en priant pour que ça se finisse vite.

Une fois la foule dispersée, on se redresse et regarde autour de nous. Quasiment plus personne, des gardes qui arrivent en courant pour voir ce qui est arrivé à leur compagnon. Léna n'est plus là, le feu est éteint. Je....Je ne comprends plus rien.

"Où est Léna ? Il faut la retrouver, Eliwood."

C'est la première fois que mon ton laissait clairement plus paraitre l'ordre souverain que le service amical. ... C’est qu'il s'agit de la seule personne dans ma famille, qui a su se montrer un tant soit peu gentille avec moi, je ne peux pas l'abandonner à son triste sort.... Elle ne le mérite pas. Léna n'est pas mauvaise. C'est une bonne vivante, elle aime être une princesse, car elle se fait courtiser, elle est belle et personne ne lui résiste. Amusante, douée pour la musique, elle monte même à cheval. Léna a toujours été une fierté pour ma mère qui lui ressemble beaucoup, la blondeur de ses cheveux est bien plus joli que les miens. Elle est douce, agréable à vivre bien qu’un peu trop superficielle, mais il lui faut bien des défauts. Non. Elle ne mérite pas de finir comme ça. Je la retrouverais. Avec ou sans les Jure-Guerre ! Même si.... Je sais qu'avec leur aide, ça sera plus efficace.

Un étrange bruit d'oiseau capta notre attention. Dans une rue sombre derrière l'estrade, un homme encapuchonné nous fit discrètement signe de le rejoindre. Je regarde Eliwood qui me confirme d'un mouvement de tête, qu’on peut lui faire confiance. Je suis donc mon protecteur et cet inconnu dans son repère.
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