Toutes les histoires ont leur histoire - ft. Clionestra
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Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 6 Juin - 0:17
Stefan Hartol (Whistledown)
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché. → Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu. → Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années. → Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille. → Il est ne sait pas montrer ses émotions.
Sa respiration est saccadée. Il avait dû mal à revenir à lui alors que la jeune femme l’embrasse après le moment le plus intime qu’il eut de sa vie. Jamais, auparavant, n’avait-il ressenti un lien aussi tangible entre sa partenaire et lui. Il avait sentit son corps se courber, s’arquer, demandant plus encore de son serviteur. Et il avait sentit, au fond de lui, qu’il ne pourrait jamais se lasser de ce moment, de cette sensation nouvelle et grisante. Celle d’avoir une partie de lui qui se comble. Comme si un trou avait été percé un jour, oublié mais toujours présent, remplit de moisissure et de merde… et que la jeune femme venait de lui apporter un coup de chiffon. Il avait encore le cœur battant de ce simple ébat. S’il était au bord du gouffre d’un simple baiser intime, comment serait-il une fois qu’il la pénètrerait sans équivoque. Elle était sienne. Sa Madeleine. Sa chipie. Son insupportable lady qui refuse la bienséance. Son corps est encore tendu de ne pas avoir pu assouvir la plus simple besogne. Il sait que cela aller arriver… Dans la calèche, d’abord, s’offrant une caresse de la bouche de la jeune femme qu’une lady ne devrait même pas connaître. Il ne sait pas comment elle sait tout ça, il s’en fiche. Il sait que ça lui plait. Elle est heureuse aussi. Et ça lui fait étrange que ne toujours pas lui avoir dit « Je t’aime ». Il ne pouvait simplement pas lui dire. L’amour était quelque chose de bien trop compliqué quand les pulsions animales étaient logiques et sans complexité.
Elle était à lui.
Voilà ce que l’animal disait alors qu’il caressait ses cheveux mouillés de transpiration. Elle le supplie encore et il laisse échapper un rictus entendu. Il finit par remonter un doigt le long du visage de la jeune femme pour lui tapoter le bout du nez.
- N’oublions pas, ma chipie, que nous sommes des invités et que les personnes qui nous ont invités mérite notre respect.
D’un mouvement, il se leva et l’emprisonna dans ses bras. Il devrait demander à Ethan de brûler ce canapé, mais il ne pouvait sans lui expliquer la terrible et incroyable situation dont il avait le témoin. Il se recule à peine de la jeune femme pour remonter sa robe et l’arrangeait. Il entend un clic, d’une porte que l’on déverrouille, et un sourire apparu. Ils allaient pouvoir partir, et vite. Il garde la jeune femme dans ses bras une longue seconde, avant de se pencher pour ceuillir ses lèvres dans un baiser simple et rapide. Puis, il la pousse et le majordome revient.
Avec une efficacité rapide, il nettoya le canapé, sans même donner l’impression d’être émoustiller par l’odeur, puis il prends les livres et les replace exactement à leur place. Il avait eu le temps de noter la place de chaque ouvrage pendant qu’il parlait à Ethan. Le verre de whisky à l’abandon fut attraper, avaler, reposer là où on le trouvera pour être laver. Il remit en place la doublure du tissus sur l’accoudoir, il replaça le divan à sa place première, -ils l’avaient déplacé dans leur ébat- et observa son travail. Il n’y avait aucune preuve de leur ébat. Il pose un regard sur la jeune femme. Elle avait les lèvres gonflées des baisers, une marque rouge sur son coup d’un mordillement trop prononcé ainsi que les cheveux en pagaille. Il n’était pas mieux avec sa chemise déchiré. Il attrapa sa veste, qu’il passa sur lui, les boutons de sa chemise dans sa poche. Il s’approche d’elle, et, incapable de s’en empêcher, il l’embrasse à nouveau.
- Ethan a certainement du donner une excuse pour notre disparition, partons par la porte de service.
Il ne répondrait à aucune question si elle se demande pourquoi il parle ainsi familièrement d'un frère de duc... Ni qui était l'homme du bal. Il fit le geste de se taire avant de revenir dans le couloir désert. Même avec la veste fermée, on pouvait voir que sa chemise était mal placée. Il avait réussi, avec un effort surhumain à calmer son érection… qui revenait au pas de charge dès qu’il pensait à ce qu’ils allaient faire dans la calèche. Il arriva dans la cuisine, où on ne les remarqua même pas, trop occupé à servir des convives au bal. Il entendu une fille pleurait en disant qu’elle n’avait plus aucune chance, parce que le regard de son aimé était porté sur une autre, mais Stefan s’en ficha. Il laissa les effluves de chaleurs et de viandes mijotant derrière lui pour arriver sur la chaleur étouffante de la nuit. Il ne restait plus qu’à trouver un moyen de transport, il ne pouvait pas prendre la calèche de Katherine. Déjà, parce qu’elle en aurait besoin pour rentrer. Et surtout, parce qu’il comptait faire des choses indécentes à la jeune femme et n’aurait pas le courage de nettoyer une seconde fois si elle n’arrive pas à tout garder en bouche. Il se fige à cette pensée, lâche un juron. Dehors, dans la nuit, il la plaque contre le mur sans rien lui demander avant de l’embrasser rageusement. C’était de sa faute s’il ne pouvait plus penser correctement ! Alors qu’il allait approfondir le baiser de cette même rage, il entendit le bruit des chevaux. Un homme arriva alors que Stefan avait déjà reprit son masque de cire.
- C’EST VOUS QUI AVEZ DEMANDER UNE CALECHE ? cria l’homme ce qui obligea Stefan à faire un pas de recul. - Oui. - PARLEZ PLUS FORT MON BRAVE, JE NE SUIS PLUS DE TOUTE JEUNESSE.
L’homme était clairement vieux, et la manière dont il avait de hurler prouver qu’il avait du mal à s’entendre parler. Stefan resta stoïque, mais à l’intérieur un diable se mit à rire. Il allait pouvoir faire crier la jeune femme de frustration, encore, et le seul témoin n’en saura rien. Il finit par affirmer de la tête et lui indiquer sur une carte là où ils devaient se rendre. Il fit rentrer la jeune femme dans l’habitacle et attendit après avoir frappé que le véhicule démarre. Ce qui ne fut pas le cas. Frustré, il sortit par la fenêtre pour frapper la jambe du cocher qui finit par partir. Il se remit en place, avant d’attraper la jeune femme pour la positionner sur ses jambes et l’embrasser.
- Tu devrais me montrer très vite tes talents, ma chipie, je n’ai pas pu demander au cocher de faire des tours, ainsi va-t-il prendre le chemin le plus court…, il mit sa tête dans ses cheveux pour en humer l’air et profiter de leur douceur, et une fois à la maison je ne te laisserais plus me toucher.
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente. - Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française - Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société - Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique - Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Madeleine flottait sur un nuage. Elle était encore loin, très loin de la bibliothèque dans laquelle Stefan l'avait honoré de ses lèvres. Elle éprouvait une grande difficulté à réguler son souffle, tant le plaisir qu'elle avait ressenti avait bouleversé tout ce qu'elle croyait connaitre. Cette expérience avec lui n'était en rien comparable à ses expériences solitaires, cachées sous le duvet de son lit. Oui, la jeune femme n'avait jamais éprouvé un désir aussi étouffant quant à la jouissance que lui avait procurée Stefan... cela l'avait transcendé. Elle doutait même de ressentir à nouveau ce sentiment de plénitude, un jour. Si faire l'amour avec Stefan était d'autant plus intense et superbe, elle en perdrait l'esprit. Elle ne serait plus que désir et ne souhaiterait jamais quitter son lit. Non, c'était impossible, ce plaisir serait inégalé... n'est-ce pas ?
Elle le regarda du coin de l'œil, le souffle court tandis qu'il la berçait de ses bras. Par tous les saints, elle n'aurait jamais pu imaginer que l'impassible Stefan soit un amant aussi fougueux. Elle n'y aurait pas cru. Elle caresse sa joue d'un doigt curieux, savoure la sensation de ses doigts à travers ses cheveux trempés et cilla en le sentant tapoter son nez avec douceur. Le cœur de Madeleine s'emballa en l'entendant la nommer affectueusement ma chipie. Un surnom, rien que pour elle. Elle le gratifia d'un sourire stellaire et nicha son visage dans le creux de son cou en sentant des papillons revenir à la charge au niveau de son bas-ventre. Vilains papillons, non.
Stefan se leva et l'attira à lui. Elle le laissa faire volontiers, parce qu'elle le désirait et était encore pantelante, ses cuisses semblables à du coton. Elle avait bien du mal à tenir debout. Elle ne dit rien en le sentant remonter sa robe sur ses épaules pour ensuite en renouer les nœuds, mais elle ne peut s'empêcher de faire la moue. Elle ne voulait pas arrêter. Stefan lui avait promis monts et merveilles. Néanmoins, elle rit en le sentant l'embrasser et recule pour admirer le majordome en pleine action.
Ce masque en verre qu'il portait constamment avant sa rencontre avec Madeleine avait été chauffé à blanc par cette dernière. Oui, elle avait mis ses nerfs à rude épreuve cette semaine, mais elle n'avait aucun regret. Elle recommencerait encore et encore jusqu'à ce qu'il craque et se révèle à elle comme il venait de le faire — et comme il allait ENCORE le faire.
Elle n'avait même pas remarqué que le fauteuil s'était déplacé pendant leur étreinte, bien trop obnubilée par Stefan et ses lèvres avides... Elle rougit, une main posée sur sa bouche alors qu'elle le regarde. Il était beau, tellement beau que sa bouche s'assécha en l'observant. Elle caresse d'un air absent la morsure présente dans son cou et recoiffe un tant soit peu ses cheveux. Elle voulait partir d'ici au plus vite, elle voulait déjà être dans la minuscule cabine les menant chez Katherine. Non, mieux, elle voulait déjà être dans le lit de Stefan — pour peu qu'ils l'atteignent avant qu'un élan de désir furieux ne les arrête dans leur course.
Madeleine adresse un sourire narquois à Stefan et sa main glisse dans sa poche pour lui voler un bouton lorsqu'il s'approche d'elle pour lui voler un baiser. Elle l'embrasse de tout son cœur et soulève le bouton entre ses doigts victorieux en murmurant contre ses lèvres. "Un souvenir, pour moi seule."
Elle lui poserait des questions, oui. Plus tard. Demain, après-demain, dans une semaine... Mais pas maintenant, elle n'en avait que faire que Stefan parle d'un noble comme si ce dernier était son ami. Elle ne pensait pas du tout à tout ça pour le moment. Pas-du-tout.
Elle le suivit en silence et ria en tirant sur sa chemise arrachée qui dépassait de sa veste pour se moquer de lui. Elle gloussa lorsqu'il posa un doigt devant ses lèvres, lui intimant de se taire, mais hocha la tête. Elle ne voulait pas le contrarier... quoique si Stefan réagissait à ses provocations comme il venait de le faire dans la bibliothèque... Elle n'en fit rien, mais trouva cette idée extrêmement tentante.
Elle ne pouvait pas voir le désir de Stefan de là où elle se trouvait et elle n'avait de cesse de se demander s'ils comptaient s'arrêter en si bon chemin. Ils traversèrent le couloir, les cuisines et parvinrent à sortir par la porte de service sans se faire remarquer. Elle leva un visage serein vers les étoiles et tourna sur elle-même en riant, embrassant la chaleur étouffante de la nuit avec insouciance. Elle tourne un visage intrigué vers lui en l'entendant jurer et étouffe un cri de surprise lorsqu'il fond sur elle pour la plaquer contre un mur en pierre. Elle ouvrit la bouche pour parler et gémit en le sentant prendre d'assaut ses lèvres encore gonflées de leurs précédents échanges. Ici ? Dehors, à la vue de n'importe quel domestique sortant ou entrant chez les Berrygreen ? Pourquoi pas, après tout. Oui, n'importe où, tant qu'il ne se séparait plus d'elle. Madeleine remonta une jambe le long de son flanc en sentant la langue de Stefan contre ses lèvres, mais il s'éloigna en lançant un regard rageur sur le côté. Elle cilla, suivit son regard et Stefan, le majordome, se tenait à ses côtés désormais.
Elle pouffa en entendant le vieil homme sourd comme un pot et détourna la tête pour qu'il ne le remarque pas. Elle pénétra dans l'habitacle de la calèche et ria en voyant Stefan sortir à moitié pour donner l'aval de leur départ au cocher. Elle s'assit sur ses genoux avec un gloussement qui s'évapora aussitôt que Stefan reprit possession de ses lèvres.
Dieu merci, il ne semblait pas être dans l'optique de la ramener sagement à la maison, elle ne l'aurait pas supporté.
Il était de nouveau là, devant elle, le Stefan dominant et ô combien obscène. Elle rougit en l'entendant parler et les muscles de ses cuisses se contractèrent délicieusement. Il était grand temps qu'elle lui rende la faveur qu'il lui avait faite plus tôt, surtout s'il comptait l'empêcher de le toucher en rentrant.
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Clionestra
Jeu 6 Juin - 22:14
Stefan Hartol (Whistledown)
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché. → Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu. → Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années. → Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille. → Il est ne sait pas montrer ses émotions.
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente. - Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française - Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société - Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique - Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
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Ven 7 Juin - 19:41
Stefan Hartol (Whistledown)
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J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente. - Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française - Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société - Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique - Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
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Ven 7 Juin - 23:20
Stefan Hartol (Whistledown)
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché. → Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu. → Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années. → Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille. → Il est ne sait pas montrer ses émotions.
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente. - Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française - Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société - Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique - Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
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Clionestra
Sam 8 Juin - 1:49
Stefan Hartol (Whistledown)
J'ai 25 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis majordome et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma malchance, mon père a essayé de me tuer à l'âge de 10 ans, et je me cache depuis. Je suis l'héritier d'un duché. → Il est particulièrement doué en mathématique et retient absolument tout ce qu'on lui dit. Il a la mémoire absolu. → Il a une petite soeur qu'il n'a pas vue depuis des années. → Et on lui a demandé d'être le chaperon / l'aide pour une fille. → Il est ne sait pas montrer ses émotions.
Elle va bien. Cette idée le rassure et le petit mais audible soupir qu’il fait l’atteste. Il ne lui a pas fait mal. Enfin, si. Le sang l’atteste. Il avait au moins déchiré une chose qui avait fait couler son sang… Mais, ce n’était rien comparer à la parfaite harmonie qu’il y avait eu dans leur deux corps épris. Il y avait un fil rouge le reliant, comme cette légende chinoise dont il ignore la provenance. Elle était sa destinée. S’il avait souffert autant, c’était pour se retrouver sur son chemin, ce jour, et qu’il l’embrase autant qu’elle l’embrasse. Elle était faite pour lui, les plies intimes se rencontrant et s’emboitant parfaitement, ses seins qui allaient parfaitement dans ses mains, sa bouche qui l’accueil et joue sans avoir besoin de réfléchir.
Alors, quand elle reprend, il la soutient. Il n’aime pas particulièrement qu’une femme soit sur lui, mais c’était elle. Pour une fois, il faisait l’exception et il ne remarquait même pas tout ce qu’il y avait d’exceptionnel à ça. Il sourit, plongeant la tête dans son cou pour en mordre la peau tendre et douce.
- Une promesse est une promesse, ma douche Madeleine.
Alors, il se met à lui mordre la peau et reprends ses caresses et ses coups pour la faire gémir et transpirer dans ses mains. Il l’empêchera de dormir jusqu’à son maximum. Il allait lui faire du bien jusqu’à ce que cette journée reste gravée dans son âme à tout jamais. Celle où elle avait vendu son âme au diable et avec plaisir. Il soutient la jeune femme, essayant tout de même d’être doux dans cette action. Il lui fit l’amour, lui rappelant qu’il la désire, qu’elle était une femme belle et noble, dans le cœur et dans le sang. Ils n’eurent que deux positions mais à chaque fois, il réussi à la faire jouir. Une femme ayant la capacité, quand elle s’éclate, de jouir bien plus souvent qu’un homme, il se fit un plaisir à la prendre jusqu’à la voir abdiquer et supplier. Il lui laissait parfois quelques secondes de calme, pour qu’elle reprenne son souffle après un orgasme plus violent que les autres, mais il reprenait vite à la toucher, la caresser, la cajoler et la dorloter d’amour. Il jouit plusieurs fois en elle, chaque fois attendant d’elle un crie de bien être avant de continuer ses coups. Il lui rappela les envies qu’il avait, piano, bureau, contre un arbre, attaché au lit. Il lui rappela qu’elle était une lady, malgré tout et qu’elle était belle et digne, et qu’elle n’avait aucun droit de se critiquer. Oh, une personne mal avisé pourrait croire qu’il lui faisait une leçon en plein milieux d’une partie de jambe en l’air, mais ce n’était pas le cas. Il disait des vulgarités, lui expliquant comment il aimerait se glisser sous sa robe bien serré pour la faire jouir de ses doigts juste avant qu’elle ne parte pour un quelconque rendez-vous. Il lui parla des choses qu’il aimerait lui faire. Mais dans tout ça, pas une fois il lui dit qu’il l’aimait.
Quand il la prise une nouvelle fois, remontant ses jambes à son cou dans une position proche de celle qu’ils avaient mais aussi puissante, il la sentit jouir et se contracter avant que ses jambes ne tremblent et ne se relâchent. Comme après plusieurs de ses orgasmes, il la laissa respirer, mais cette fois-ci, elle s’endormit. Il sourit en se retirant. Il se sentait anormalement froid. Il tourna la tête pour voir l’aube pointait le bout de son nez à travers le rideau qu’il n’avait pas tirer. Il sourit d’autant plus. Elle avait une bonne endurance pour avoir supporter ce sport toute la nuit. Il se releva, nu comme un ver et observa la femme suante dans son lit. Elle était magnifique. Pas seulement son corps, même son visage endormi dont des cheveux trempés par l’effort faisait une auréole autour d’elle. Elle était parfaite. Alors, doucement, il s’approcha d’elle et embrasser ses lèvres dans un chaste baiser avant de se raviser. Il ne faisait pas ce genre de caresses puériles et stupides. Il prit un bac d’eau et se mit à la nettoyer. Elle dormait si bien qu’elle ne le sentit pas faire les draps et passer un chiffon mouillé sur son corps. Quand elle gémit dans son sommeil, il fut à deux doigts de la posséder à nouveau avant de se raviser. Il l’avait assez fait saigner. Il finit de tout nettoyer, la laissant dormir avant d’arpenter la chambre de gauche à droite comme un lion en cage. Il ne pouvait pas laisser ça comme ça, il allait devoir s’occuper de son père avant l’heure.
*
Deux heures plus tard, il était propre, autant qu’il le peut avec une bassine et un linge mouillé. Il avait fait revêtir à la jeune femme une chemise à lui, un moyen comme un autre d’asseoir son appartenance, et il était propre et frais. Il allait devoir demander de l’aide à des gens bien plus haut placé que lui. En commençant par Ethan Berrygreen. Alors qu’il sortit de la chambre, Katherine arriva.
- Stefan Hartol, menaça-t-elle en montrant du doigt le jeune homme avant de pointer la chambre, si je trouve ma nièce dans ta chambre, j’espère bien que tu vas prendre tes responsabilités et l’épouser !
Quiconque serait passé aurait pu voir le petit sourire plein de triomphe de Katherine. Stefan ne le loupa pas… et il su que la réponse allait faire sourire la vieille femme plus que de raison. Après tout, elle avait tout prévu depuis le début, non ?
- Non. Cette femme mérite mieux qu’un simple majordome.
Et il tourna les talons. Il l’avait toujours dit, cette femme mérite un duc, pas un simple employé. Elle mérite d’avoir un duché à s’occuper, des personnes à ses petits soins et désireux de lui plaire. Cette femme méritait qu’on la place enfin dans sa noblesse. Son père, à la jeune femme, l’avait amputé de ce droit de naissance par son manque de délicatesse. Son père, à lui, l’avait amputé de son titre par paranoïa. Mais c’était fini. Stefan Hartol allait retourner dans la rue qui l’avait vue naître, et Stefan Whistledown comptait bien ramener une place à la femme qui fait chavirer son corps, et son cœur mais ça il ne l’accepte pas encore.
*
Kyle jubile. S’il y avait deux choses qu’il aimait dans la vie, c’était la tranquillité, d’un côté, et le fait de mettre un gros coup de pied dans une fourmilière. Rajouter à cela que, deux jours auparavant, pendant le bal de Berrygreen, il avait volé un baiser tout à fait charmant et remplit de promesse à une femme délicieuse, sa future femme, il était content. Assis dans le premier rang de la chambre des Lords, entouré de plus de coq que ce qu’il ne le désire, il tapote sur la table avec une hâte incommensurable.
Il pouvait voir le duc de Berrygreen, habillé d’un vêtement beaucoup trop chère et donnant l’impression qu’il était le plus riche de l’assemblée, à ses côtés le marquis de Middletown, et Kyle n’avait aucune envie de savoir pour les deux s’accoquiner. Plus loin, il y avait plusieurs autres nobles dont le nom et le titre le dépasse, Kyle n’était clairement pas le genre à retenir ça, puisqu’il évite la chambre des Lords comme la peste d’ordinaire.
Mais pas cette fois. Cette fois, il y était, et il jubilait d’y être. En réalité, on lui aurait interdit de venir qu’il aurait été fort déçu. Comme chaque fois, quelqu’un préside l’assemblée pour parler de problème de société à régler mais sans en apporter aucune solution. Mais Kyle n’en écoute pas une bile, comme toujours. De toute façon, les hommes de l’assemblée étaient tous ses petits airs mal dégrossi et incapables de voir dans le futur. Kyle imaginait le futur, et il l’imaginait de mieux en mieux. Mais pour une fois, à nouveau… il n’imaginait pas le futur bien loin. Il imaginait le futur dans un « sous peu » qui le fait se tortiller sur sa chaise et mal cacher un ricanement. Quand on donne un coup de pied dans la fourmilière, les fourmis les moins utiles finissent écraser et les plus nobles sont sauves.
*
Quand l’assemblé toucha à sa fin, Stefan, habillé d’un costume sobre mais très clairement noble avec une montre à gousset prêté par Kyle et qui rehaussait sans mal sa noblesse, apparu. Tout le monde se tourna vers cet homme inconnu qui osait importuner un sacré sainte réunion. Stefan n’était pas certain, mais il cru entendre un ricanement mauvais de la part de son acolyte, Kyle Stanford. Il n’aurait jamais pensé qu’un type qui était doublement duc pourrait prendre partit pour le petit et innocent enfant qu’il était. Mais en plus d’avoir été de son côté et outré de ce que son père avait fait, il avait été l’investigateur de l’idée la plus saugrenue et étrange qui soit, le panache et l’élégance dans un moment choc mais chic. Ce plan avait été approuvé par Ethan, qui faisait confiance à Kyle quand il s’agissait de foutre le bordel dans les mœurs établis. Ainsi, il se retrouve devant l’assemblé des ducs, comtes, marquis, baron et deux trois employés servant à remplir le verre de vin de ses messieurs qui ne peuvent se déplacer ou manquer de boire à l’œil.
- Messires ! Je suis venu devant vous pour accuser mon père, le duc de Whistledown, de tentative de meurtre sur sa progéniture, seul fils qu’il eut de son sang et dans les liens du mariage, Stefan Francis Whistledown. Moi-même. - C’est absurde ! cria le concerné, mon fils est mort dans un accident il y a quinze ans ! - Ce n’était pas un accident. Vous avez tenté de me tuer en me laissant dans cette calèche, mon père. - Vous n’êtes pas mon fils ! - Vous êtes sûr ? Stefan eu un sourire mauvais avant de montrer la mèche blanche dans ses longs cheveux, la même que son père.
Et ils se ressemblaient, même si ce n’était qu’une ressemblance bénigne. Alors, tout le monde se mit à crier, à parler en même temps. Certains prenant tout de suite partirent pour le jeune Stefan, d’autres pour le vieux. D’ailleurs, les jeunes se rangèrent facilement du côté de Stefan sans rien avoir demandé. Comme si tout le monde savait déjà que la noblesse vieillissante devait être changée. Un bruit de chaise qui se crispe sur le sol fit se taire tout le monde. Un homme à la haute stature, grand et fier, observa un instant Stefan pour poser les yeux sur son frère.
- Duc de Whistledown, vous êtes mis en arrêt jusqu’à nouvel ordre.
Et le prince, qui avait été appelé par la reine pour lui rendre un service, qui était en réalité un service pour Kyle, partit. Tout le monde eut à nouveau son commentaire alors que le duc de Whistledown fut envoyé dans une pièce pour y être interrogé. En sortant de là, il trouva une femme qui vendait des fleurs dans la rue. Les mêmes qu’il avait arraché de sa tige pour mettre dans l’oreille de la jeune femme à l’époque où elle n’était que Mademoiselle Radcliffe. Il paya la petite marchande une somme indue pour qu’elle aille toutes les livrer chez Lady Katherine pour Mademoiselle Radcliffe avec un petit message « Désolé, ça prendre encore un peu de temps ». Il ignore que la jeune fleuriste oublierait la fin du message, et repart dans l’appartement qui avait été prêté par le duc McCammon, qui n’avait pas pu assister à tout ça mais aurait apprécié.
*
Deux nouveaux jours plus tard, après avoir passé son temps dans le palais au côté de la reine et de Kyle, qui jubilait toujours chaque fois que la reine avait le dos tournée, Stefan en vain à deux conclusions. Un : il était heureux d’avoir Kyle comme allié. Deux : il ne voulait jamais avoir Kyle comme ennemi. Le jeune homme avait tout de suite demandé à être appelé par son prénom, mais la proximité avec la reine lui faisait comprendre qu’elle le considérait plus comme un fils qu’un simple duc. D’ailleurs, quand l’idée qu’il puisse être l’héritier si les trois princes venaient à mourir sans descendant fit grincer des dents Kyle, les sept fois où la reine ramena le sujet sur le tapis.
La nouvelle tomba enfin alors que le second jour après son coup d’éclat, et le quatrième depuis qu’il avait quitté la chambre de Madeleine et sa chaleur. Il se rendit compte que Madeleine lui manquait horriblement. Comme si quelqu’un s’amusait à mettre un tisonnier chauffé à blanc sur son cœur. Et il savait la douleur d’une telle arme. Il en avait encore des marques. Son père était accusé de tentative de meurtre. Etant un duc, tout de même, la couronne ne veut pas le condamné à la potence. Cependant, face à l’intérêt, la grandeur et l’intelligence de Stefan, qui avait montré toutes ses capacités à la reine pendant ses deux jours, la couronne décida qu’il avait le droit au titre, au duché, et à la tutelle de sa sœur, sans délais. Son père aurait le droit à un appartement dans Londres, mais la couronne ne lui conseillait évidement pas de rester aussi proche de la rumeur et du débâcle qui allait lui tomber dessus. Enfin.
*
Pendant deux jours, il resta avec sa sœur. Il fit livrer des quantités astronomiques de fleurs à lady Katherine mais ne pouvait se permettre de négligé la personne qui comptait pour lui. Sa sœur avait toujours été dans son cœur. Et il tuerait quiconque oserait la traiter comme il avait traité les femmes… comme il avait traité Madeleine. Mon Dieu, il s’en voulait terriblement. Il savait pouvoir être bien plus, et ses pulsions le poussaient à vouloir bien plus… mais il ne supportait pas son visage dans un miroir en imaginant ce qu’il avait fait. Il avait pris la jeune femme à la société, et il ne comptait pas l’y rendre. D’ailleurs, pendant les six jours passaient loin d’elle, il avait réussi à trouver une dispense de ban… En menaçant de frapper à mort le prêtre… Oui. Bon. Il n’avait pas été patient quand l’homme d’église avait sous entendu qu’une dispense signifier une faute de la part de la femme. La seule personne à avoir fauté était lui. Il avait, bien évidemment, prévenu Madeleine dès qu’il eut un peu de temps. Il ne savait juste pas que Katherine avait subtilisé la lettre pour la lire et ne dire à Madeleine que ce qui l’arrange pour attiser le feu de la convoitise et du manque dans le cœur de la jeune femme. Et il avait bien évidemment parler à sa sœur de Madeleine, celle qui deviendrait la femme de la maison, mais il ne doutait pas qu’elles seront grandes amies.
Il reçu une lettre, dans cette journée qu’il passa à parler avec sa sœur de tout ce qu’il s’était passé, passant très rapidement sur ses années dans la rue, de faim, de froid et de torture qu’il avait eu avant de devenir un monstre. Il n’allait pas lui dire ça. La pauvre passait d’un père psychopathe à un frère sociopathe. Mais il allait l’aider et tout donner pour qu’elle soit heureuse à son tour. Surtout que maintenant, il avait Kyle dans ses papiers, et ça c’était comme avoir la couronne pour allié. La lettre, donc, prévenait Stefan que Madeleine serait au bal avec une robe d’un rouge écarlate, comme le bout de tissu glissé dans la lettre, et que Katherine espère qu’il avait un costume qui aille avec cette teinte. Elle laissa aussi entendre qu’il n’avait pas le choix. Il sourit de toutes ses dents. Kyle l’avait prévenu qu’il y avait un souci avec la famille Berrygreen, mais que son concours n’était pas demandé, tout comme avec Tristan Middletown qui était en prison pour meurtre. Stefan avait proposé son aide, qui avait été repoussé, il pouvait donc se permettre d’aller au bal des Lockwood. Organisé par la mère de l’actuel duc, la duchesse douanière Lockwood. Il prévient sa sœur et l’aida à se préparer… après tout, si leur père avait été trop naze pour lui proposer une entrée dans le monde, Stefan n’était pas de cette avis.
*
Il arriva donc le lendemain soir dans un costume parfaitement coupé sur lui, d’un rouge écarlate pour le veston mais qui donner des notes sauvages à ses yeux. Sa sœur à son bras avait revêtu une robe blanche comme le voulait la coutume pour les jeunes femmes à marier. Derrière eux, il n’y avait pas moins de trois chaperons pour sa petite sœur. Il avait expliqué, avant même qu’elle ne râle, qu’il était au combien au courant de ce qui pouvait arriver à une femme dans un bal sans surveillance… et qu’il devait aller récupérer sa femme.
Il la remarqua tout de suite. Dans son rouge écarlate, elle était la seule femme visible dans la pièce pour lui. Elle le remarqua aussi, surprise d’abord, puis en colère, puis triste et jalouse de le voir aux bras d’une jeune femme. Il sourit, de ce sourire mauvais qu’il avait quand il faisait le mauvais garçon. Il ne sait pas lui, que personne n’avait expliqué à Madeleine. Il s’avança vers elle, remarquant un homme qui vient se présenter à Madeleine et commença à lui parler.
- Mademoiselle Radcliffe, je suis… - Demandé ailleurs, le coupa Stefan d’un regard noir. - Et vous êtes ? Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton ! - Je suis le nouveau duc de Whistledown. Dégagez avant que je ne vous botte le cul. - Je ne vous permets pas ! Je parlais à Mademoiselle Radcliffe ! - Elle ne sera plus Mademoiselle Radcliffe d’ici demain, alors ne perdez pas votre temps, elle est à moi.
L’homme partit outré en tapant du pied. Sa sœur eu un petit sourire qu’elle cacha. Elle fit un bisou sur la joue de son frère, observa la fille et décida de ne pas expliquer le quiproquo pour le moment. Elle trouva des amies et les rejoint, flanqué des trois chaperons qui lui firent lever les yeux au ciel. Stefan se rapproche de la jeune femme, pose sa main sur sa hanche pour la rapprocher de lui, qui était bien peu convenable mais il s’en fiche, demain elle sera sa femme.
- Tu es à moi. Aurais-je l’honneur d’une danse ?
Sachant que si personne ne voulait de meurtre, il valait mieux que pour les autres danses de la jeune femme, on lui demande d’abord à lui s’il accepte de prêter son précieux… sinon, il mord. Dans le bal, tout le monde savait que le nouveau duc allait apparaître, celui qui venait tout juste de prendre son titre, même si la rumeur de la raison n’était pas encore devenue un scandale. Après tout, aucun noble n’a envie de parler de l’effroyable manque de cœur de l’ancien duc de Whistledown, ni de la survie plus que providentiel de son fils. Si la reine et le prince n’avaient pas décidé et pris parti pour lui, tout le monde l’aurait accusé de trahison, de mensonges et de calomnies. Mais la vérité avait triomphé.
J'ai 20 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis un électron libre et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, car ce beau majordome ne me laisse pas indifférente. - Elle est la fille illégitime de son père et d'une prostituée française - Elle n'a que faire de l'étiquette et du protocole et vit à contre-courant de la société - Elle aime la poésie mais déteste l'arithmétique - Elle n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche et elle n'hésite pas à en venir aux mains, elle est d'ailleurs très fière de son crochet du droit
Madeleine Radcliffe avait passé une nuit divine dans les bras de Stefan Hartol. Ils avaient fait l'amour, encore et encore, le majordome guidant la jeune femme à travers les méandres d'un plaisir jusqu'ici inexploré. Elle s'était abandonnée à lui et lui avait tout cédé.
Son corps. Son cœur. Son âme.
Oui, Madeleine appartenait entièrement à Stefan, et elle ne souhaitait qu'une chose : qu'il lui appartienne aussi. Stefan ne lui avait jamais répondu qu'il l'aimait lui aussi et cela avait dérangé la jeune femme. Il paraissait pourtant l'adorer. Non, il semblait la vénérer. Pourquoi ne pas lui exprimer son affection autrement qu'avec son corps ? Avec des mots ? Était-il timide ? Madeleine était une femme honnête et spontanée, elle, car elle lui avait déjà dit plusieurs fois qu'elle était amoureuse de lui. Il l'avait embrassé avec passion, il l'avait possédé avec ferveur, mais il n'avait jamais répondu à ses déclarations. Qu'à cela ne tienne, elle avait l'intime conviction qu'il le lui dirait un jour. Ils avaient tout le temps du monde après tout, non ?
Chacun de ses orgasmes l'avait dévastée, toujours un peu plus, avant de la précipiter dans un gouffre dont elle n'aurait aimé ne jamais ressortir vivante. Oui, elle était amoureuse de lui, car tout cela allait bien plus au-delà que le plaisir que son corps lui procurait. Cela n'aurait pas été pareil avec un autre homme. Non, Stefan n'avait pas son égal, Madeleine en était certaine.
Elle ne se sentit pas plonger dans les bras de Morphée alors que l'aube se levait. La jeune femme était épuisée, consumée par le feu ardent que Stefan n'avait eu de cesse d'attiser en elle ces dernières heures. Elle crut avoir la vague sensation de ses mains l'épongeant tendrement, et lorsqu'il s'appliqua à nettoyer une zone particulièrement sensible, elle se cabra sous lui instinctivement et gémit. Elle n'avait pourtant plus aucune endurance et aurait été bien incapable de l'accueillir une nouvelle fois en son sein en tout état d'âme. Elle se blottit contre le matelas, qui sentait étonnamment bon au vu de leurs ébats endiablés. Venait-il de changer les draps ? Elle sourit dans son sommeil, cet homme était vraiment épatant.
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Le bruit de l'eau dans une bassine la tira d'un sommeil léger et elle tira les draps sur sa tête. Madeleine grimaça en se retournant dans le lit de Stefan et son entrejambe se rappela à elle avec une douleur lancinante. Aïe. Pour autant, elle sourit et embrassa cette douleur qui rendait la nuit dernière bien réelle. Oui, Stefan et elle s'étaient abandonnés l'un à l'autre — ou presque. Madeleine lui avait tout donné, sans regret, et elle voulait qu'il se couche à côté d'elle pour qu'elle puisse plonger dans ses bras et dormir contre lui. Quand il sortit doucement de la chambre, elle se demanda vaguement s'il comptait leur apporter de quoi manger. Tout cela lui avait ouvert l'appétit, elle devait bien l'avouer : elle mourrait de faim et la fatigue intense qu'elle ressentait ne l'aidait pas à avoir les idées très claires.
Elle distingua la voix de Katherine derrière la porte et se releva d'un bond, un gémissement de douleur la rappelant à l'ordre afin qu'elle y aille un peu plus lentement. Elle rougit, prenant pleinement conscience que personne dans le manoir n'avait pu ignorer leurs ébats, et elle pria pour que Kate vienne à peine de rentrer. Elle se leva sur la pointe des pieds, curieuse, et elle eut du mal à franchir les quelques pas qui la séparaient de la porte. Elle colla son oreille contre le bois et n'eut aucun scrupule à écouter leur conversation.
Prendre ses responsabilités. L'épouser. Elle cilla, l'air confus. Elle avait presque oublié que la bienséance exigeait d'un homme ayant arraché sa vertu à une femme de l'épouser pour l'honorer. Elle l'avait déjà dit à Stefan, l'épouser ne la dérangerait absolument pas. Au diable, les titres. Au diable, le statut social. Au diable, la société. Seul lui comptait.
Non.
La voix de Stefan sonna aussi clair que du cristal et le cœur de Madeleine se fissura dangereusement. Comment ça, non ? Elle ne voulait pas mieux qu'un majordome, nom d'une pipe. Elle le voulait, lui, et personne d'autre ! Aucun conte, aucun duc, aucun prince n'aurait pu la faire changer d'avis. Elle ouvrit la porte d'un geste vif, paniquée et furieuse, mais Stefan était parti.
Katherine cilla devant la tenue débraillée de sa nièce et cacha un sourire en coin. "Je suis navrée, ma chérie, Stefan Hartol vient de m'annoncer sa démission." Madeleine observa l'espace vide où se tenait Stefan une minute plus tôt. Elle fronça les sourcils, le chercha du regard en réajustant la chemise trop grande avec laquelle il l'avait habillé, et elle posa un regard sur Katherine. La vieille femme lui ouvrait des bras réconfortants et Madeleine pleura. Elle fondit dans son étreinte et pleura jusqu'à en perdre haleine. Stefan l'avait conquise, puis il était parti, sans plus de cérémonie. Elle suffoqua quand cette idée s'imposa à elle. Cet enfoiré de Stefan Hartol lui avait brisé le cœur.
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"Madeleine, il faut que tu manges un peu, je t'en prie." Clarence ne savait plus que faire pour remonter le moral de son amie. Madeleine était restée prostrée dans sa chambre à la suite de la découverte de l'abandon de Stefan, et elle refusait de manger. Elle n'avait pas faim, pas du tout, Stefan l'avait dépossédé de toutes ses émotions et elle ne ressentait pas le besoin de s'alimenter.
Clarence avait pleuré en entendant Stefan Hartol conquérir Madeleine. Elle avait pleuré à chaque fois que Madeleine avait gémi d'extase, et elle avait maudit Stefan Hartol de tout son être. Une haine viscérale lui déchirait les entrailles. Il l'avait bafoué et s'était tiré. La domestique pensa que les hommes étaient décidément tous pareils et qu'ils ne reculaient devant aucun vice quand ils désiraient une femme. La jolie rousse n'avait pas quitté le chevet de la blonde. Elle l'avait guidé jusqu'à sa chambre et avait demandé à ce que la chambre de Stefan Hartol soit nettoyée de fond en comble avant d'être condamnée. Il ne devait plus rien rester de cette horrible nuit. Elle aurait même brûlé l'intégralité de la demeure pour Madeleine si cela la soulageait.
Mais Madeleine ne disait rien. Elle avait pleuré des heures durant, et puis elle avait simplement arrêté de monter le moindre état d'âme. Elle regardait par la fenêtre, l'air las. Elle étouffait. Elle voulait fuir loin d'ici et oublier.
Katherine lui rendait visite tous les jours et sa gaieté habituelle ne suffisait pas à ramener un sourire sur les lèvres de la jolie blonde. Pourquoi être si joviale ? À chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle voyait Stefan. Elle le sentait encore partout autour d'elle, sur elle, en elle, et cela la torturait. Elle ne prêta aucune attention à Katherine qui parlait beaucoup trop du nouveau duc de Whistledown. Quelle importance ? Madeleine n'en avait strictement rien à faire des derniers potins de la haute société. Ce nouveau duc de Whistledown pouvait bien pourrir en enfer.
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Clarence refusa de faire porter les fleurs de Stefan à Madeleine et Katherine lui caressa les cheveux d'un air compatissant. La pauvre domestique haïssait le duc, car il était devenu duc, qui lui avait volé son premier amour.
La vieille dame les lui porta donc elle-même, en espérant que ce geste pourrait apaiser le cœur de Madeleine. Le regard vitreux de sa nièce s'éclaircit un instant quand Kate lui indiqua que ce bouquet provenait de Stefan, et elle regarda à peine les fleurs en se saisissant de l'enveloppe, au sein du bouquet, d'un geste prompt.
Sa main trembla lorsqu'elle lut le mot qui lui était adressé. Un seul petit et unique petit mot. Désolé. C'était tout ? Désolé ? Pour l'avoir abandonné ? Ne méritait-elle pas mieux que ça après leur nuit passionnée ? N'était-elle qu'une femme naïve parmi tant d'autres qui se contenteraient d'un simple désolé avant de tourner la page ? Elle jeta les fleurs au sol et les piétina. En sortant en trombe de sa chambre, elle déchira le papier et le jeta au feu. L'enfoiré. Le putain d'enfoiré. Il paierait. Elle enfila ses bottes couvertes de terre, le regard brûlant d'une colère dévastatrice. Elle avait grand besoin d'air. Alors, elle adressa un regard ardent à Clarence, qui enfila ses chaussures à la hâte, et les jeunes femmes partirent en courant en direction de la campagne.
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Madeleine courut à travers les champs. Ses bottes dans une main, elle savourait la sensation humide de la terre contre ses pieds et s'en délectait. Elle dansa avec Clarence au milieu des immenses plaines de verdure, tressa ses cheveux roux avant d'y parsemer un millier de fleurs. Elle n'offrirait plus jamais son cœur à un homme. Plus jamais. Qu'ils aillent tous au diable. Elle agirait comme eux : elle s'abandonnerait aux hommes la nuit et partirait au lever du petit jour, rassasiée, sans attache aucune.
Elles avaient dansé jusqu'au bout de la nuit et riaient à en perdre haleine. Là, autour de ce feu de fortune, entourés de leurs amis, tous ravis de revoir Madeleine. Ils avaient bu plus que de raison et ils avaient chanté en jouant de leurs instruments de fortune. Grands dieux, cela lui avait manqué, elle se sentait vivante et emmerdait Stefan Hartol et sa gueule d'ange.
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Katherine Smith avait jugé utile de ne plus faire monter le moindre bouquet de fleurs à sa nièce. Cela l'amusait grandement, elle avait l'impression qu'un véritable roman romantique se dévoilait sous ses yeux. Oh oui, elle avait remarqué les regards des deux épris dès qu'ils avaient mis un pied dans le petit salon, le lendemain de l'arrivée de Madeleine. Elle savait que Stefan ne se serait jamais donné autant de mal pour une femme qui ne faisait pas battre son cœur. Madeleine avait éveillé en lui de l'intérêt plus que de la passion et Katherine s'en réjouissait. Il était parti depuis plusieurs jours et elle avait déjà eu écho de l'énorme coup dans la fourmilière grouillante qu'il avait asséné en dévoilant sa véritable identité. Bientôt, très bientôt, il viendrait lui ravir Madeleine à tout jamais. Dans une lettre adressée à sa nièce, il écrivait qu'il allait l'épouser et la ramènerait ensuite dans son duché. Leur duché. Elle jubilait et voulait que le monde entier assiste à la passion qui les unissait. Non, elle ne dirait rien à Madeleine, elle ne l'aurait pas cru de toute manière. La jeune femme avait besoin d'entendre tout ça de la bouche de Stefan, pas de la sienne.
Alors, quand une invitation à un bal organisé par la famille Lockwood atterrit sur son bureau, elle esquissa un sourire carnassier. Toute la haute société serait présente, c'était parfait. Elle saisit sa plus belle plume, exigea qu'on la laisse seule et adressa une lettre à Stefan qu'elle lui fit porter immédiatement.
Madeleine partait à l'aube et rentrait tard au beau milieu de la nuit. Katherine la savait en sécurité, cependant, car Clarence ne la lâchait pas d'une semelle.
Après une autre nuit à danser jusqu'à ce que ses pieds exigent un repos bien mérité, elle dormait quand Katherine fut celle qui tira les rideaux de sa chambre. "Bien le bonjour, ma chérie ! Une bien belle journée, ne trouves-tu pas ?" Madeleine grimaça et grogna, Kate la tirait d'un sommeil réconfortant. "Kate..." La vieille dame ria à gorge déployée. Grands dieux, sa voix portait. "Nous allons à un bal, ce soir, ma chère. Lord Lockwood t'y convie et je pense que tu as tout intérêt à t'y rendre. Tsk, tsk, tsk, il n'y a pas de mais, cette invitation est une obligation, Madeleine." Elle prit un air théâtral et ses lèvres tremblèrent quand elle annonça d'un ton larmoyant. "Je serais tout bonnement humiliée si tu n'honores pas cette invitation. Les Lockwood sont bien trop influents pour que nous puissions nous permettre de refuser." Bordel. Qui aurait à cœur de refuser une telle faveur à cette vieille femme ? Kate l'hébergeait et la traitait avec beaucoup d'égard. Sa nièce ne pouvait pas se comporter comme une enfant égoïste. Elle était loin de l'être, après tout.
Madeleine s'assit dans son lit, cernée et grogna en hochant la tête. "S'il en va de ta réputation, j'imagine que nous n'avons pas le choix..." Katherine sauta de joie et appela Clarence. "Magnifique ! Clarence, ma chère enfant, écoute-moi très attentivement..." La domestique aux boucles rousses hocha la tête, solennelle. "Madeleine doit être d'une beauté à couper le souffle, ce soir. Je veux que tous les yeux soient braqués sur elle. Elle doit être absolument divine." Elle adressa un sourire carnassier à sa nièce qui sentait qu'une migraine affreuse la guettait. Elle sortit de la pièce en chantonnant, mais revint à la charge en ajoutant. "Oh, elle doit absolument porter du rouge !" Madeleine geint et Clarence acquiesça d'un air ahuri. Elle s'appliqua à respecter les consignes de sa maitresse à la lettre et passa la journée entière à préparer sa pauvre amie.
-
Madeleine Radcliffe avait mal aux pieds et maudissait ses talons hauts. Sa robe rouge attirait tous les regards et elle maudissait Katherine d'avoir eu une idée pareille. Pourquoi diable devait-elle porter une couleur aussi criarde quand tout le monde s'en était tenu à des tons bien plus sobres ? Elle monta les escaliers en granit du domaine et grimaça en sentant le feu qui mordait ses pieds. Elle avait bien trop dansé ces dernières nuits et l'idée de valser avec des pompeux ne la séduisait absolument pas.
On lui proposa un verre de champagne, qu'elle refusa. Plus d'alcool, plus jamais, et encore moins ici avec tout ce beau monde. Son corset était si serré qu'elle avait un mal de chien à respirer. Pourquoi Katherine avait autant insisté pour que Clarence serre autant ? Elle jura et son regard balaya la salle d'un air las. Des jeunes filles s'extasiaient et observaient les célibataires potentiels avec des étoiles dans les yeux. Elle remarqua l'hôte de la soirée, qu'elle salua d'une révérence parfaite, bien qu'elle n'en avait guère envie. Tout ça, elle le faisait uniquement pour Katherine. Elle danserait une fois ou deux, tout au plus, et s'éclipserait ensuite.
Au loin, un tissu aussi criard que le sien attira son regard et elle ne put s'empêcher d'arrêter ses yeux sur l'homme ayant eu la même idée saugrenue qu'elle : venir vêtu de rouge. Elle l'observa un instant, plissa le nez et ses pupilles se dilatèrent.
Stefan.
Madeleine s'immobilisa un instant, le cœur sur la main, et son regard s'arrêta sur lui. Il était beau et fier. Il dégageait une prestance qui éclipsait celle de tous les autres nobles de la salle. Les jeunes femmes célibataires gloussèrent et s'éventèrent doucement devant lui. Les autres hommes le regardèrent de haut, avant de poser un regard ardent sur la jeune femme à son bras.
La quoi ? Madeleine se renfrogna en observant la magnifique créature à son bras. Stefan n'avait visiblement pas perdu son temps. Elle le fusilla du regard et l'injuria silencieusement de sombre connard quand il lui adressa un sourire mauvais. Le même que celui qu'il avait eu quand il l'avait entendu le supplier de la posséder encore, et encore. Elle s'empourpra, honteuse, et eut un mouvement de recul en les voyant se diriger vers elle. Elle devait fuir, vite. Elle ne voulait pas de cette confrontation, elle allait exploser. Elle se retourna précipitamment mais fut stoppée dans sa course par un homme lui baisant la main. Elle cilla, agacée, et la voix de Stefan la fit sursauter. Elle le regarda par-dessus son épaule d'un air furieux, pourquoi s'amusait-il à la torturer ainsi ? Elle écouta la conversation, son regard voyageant entre celui de l'inconnu et Stefan, le nouveau duc de Whistledown.
Et après ? Grand bien lui en fasse, elle n'avait que faire qu'il soit duc, roi, ou même Dieu. Il n'était plus que le sombre enfoiré qui s'était joué d'elle. Son air suffisant l'irritait grandement. Il ne botterait le cul de personne, et encore moins le sien, elle se le jura. Sa main la démangeait furieusement, elle l'aurait giflé si la réputation de Katherine n'était pas en jeu.
Ses yeux faillirent sortir de leurs orbites quand il réaffirma son droit de possession sur elle et elle leva les yeux au ciel d'un air exaspéré. Ne poussait-il pas la blague un peu trop loin ? Elle allait lui botter le cul.
Son regard fustigea la demoiselle qui embrassa la joue de Stefan et son cœur saigna. Elle la regarda s'éloigner, quand Stefan l'empoigna par la hanche pour l'attirer à elle, elle hoqueta avant de le repousser avec véhémence, indignée qu'il semble si sûr de lui. "Je ne suis pas un objet que tu peux prendre et jeter à ta guise, Stefan !" Au diable, les convenances. Elle tourna les talons, furieuse et repoussa à coup d'épaule les personnes sur son chemin. Elle avait besoin d'air. Désespérément besoin d'air, mais aussi de s'éloigner de lui.
Mais Stefan Whistledown était un homme borné, passionné et possessif.
Dehors, elle se débarrassa rageusement de ses talons hauts et les envoya valser à coup de pieds. Ils disparurent dans la pénombre. Ses pieds saignaient. Elle descendit les escaliers en granit à la hâte, il n'y avait personne dehors, la fête battait son plein à l'intérieur tandis que Madeleine s'éloignait, furieuse. Elle siffla entre ses dents en l'entendant courir derrière elle et le toisa d'un air mauvais quand il attrapa son poignet pour l'arrêter. "Lâche-moi, salopard !" Elle pleurait, il était bien trop cruel. Elle lui fit face et le repoussa pour se dégager de lui. "Tu es parti !" l'accusa-t-elle avant de lever une main rageuse vers lui pour le gifler. "Tu m'as laissé toute seule, tu m'as abandonné !" Elle s'arrêta, néanmoins, elle n'avait pas le cœur assez dur pour le frapper. Elle suffoquait, les joues trempées de larmes. "Et je devrais t'appartenir ?! Alors que tu m'as abandonnée après m'avoir prise dans ton lit ? Je devrais t'appartenir alors que tu te présentes à moi avec une autre femme à ton bras ? Ta mesquinerie n'a-t-elle donc aucune limite, Stefan ?" Elle se tenait la poitrine, souffrante de douleurs invisibles. "Comment as-tu pu croire que des fleurs et un désolé de toi suffiraient à m'apaiser ?! Je croyais que-" Elle secoua la tête avant d'enfouir son visage dans sa main, appuyée contre un magnifique saule pleureur dont les guirlandes de feuilles les cachaient à la vue de tous. Elle appuya son dos contre le tronc avant de le toiser du regard. "Tu es devenu duc, mes félicitations, à toi la grande vie." Elle n'avait que faire de son statut, elle l'avait toujours aimé pour ce qu'il était et pour rien d'autre. Elle le lui avait répété suffisamment de fois, mais il avait refusé de l'entendre. "J'imagine que la jeune femme à ton bras est ta future promise ? Quelqu'un digne de toi, à n'en point douter." Sa voix se brisa et Madeleine enlaça ses frêles épaules secouées de sanglots. "Va-t'en, Stefan, je t'en prie..."
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