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LE TEMPS D'UN RP

Pride and Prejudice ! {Cheval de Troie & Nash}

Nash
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Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Tournesol
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Nash
Lun 14 Aoû - 20:42
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Dans l'ombre ténue d'un destin capricieux, deux âmes disparates se sont trouvées enchevêtrées, unies par le fil ténu d'une colocation fortuite. Leurs chemins semblaient se déployer dans des directions diamétralement opposées, chaque facette de leur être résonnant dans un accord dissonant.

Pourtant, à travers les jours qui s'égraineront comme des grains de sable doré, leurs regards captureront des instants fugaces de vulnérabilité, des fragments d'émotions brutes. Spectateur et spectatrice d'un monde qui leur est étranger, leur univers pourrait s'entrechoquer... Comme des danseurs se mouvant au rythme d'une mélodie mystérieuse, s'entrelaçant dans les tréfonds de leurs vies contrastées. Des gestes simples, presque insaisissables, tisseront un lien invisible entre leurs mondes divergents. La colocation, au départ un simple partage de toit, se muera en un ballet dont la mélodie deviendra de plus en plus familière.. Et qu'un jour, ils comprendront sur quel pied danser l'un avec l'autre.

Dans cette alchimie délicate de vies qui se croisent, peut-être, seulement peut-être, que les cœurs, comme des pétales fragiles, s'ouvriront un jour à des émotions insoupçonnées... Ou peut-être que finalement, aucune fleur n'est censée éclore dans leur cœur en présence de l'autre...


Nash
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Nash
Mar 22 Aoû - 21:29

Alan Gold
J'ai 22 ans et je vis dans un appartement mis à disposition des étudiants dans le campus que je loue, je n'y vis pas seul d'ailleurs, en Amérique du Nord. Dans la vie, je suis étudiant universitaire pour devenir ingénieur en nanotechnologie et je m'en sors magistralement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibatard ou presque et je le vis plutôt bien.

Une nouvelle année scolaire débute, un mois s'est déjà écoulé depuis la rentrée des classes. Et avec cela, une nouvelle colocation. Commençant un master, j'ai dû changer d'appartement. J'aimais bien mes colocataires, ils ne faisaient aucun commentaire quand j'amenais une fille différente toutes les semaines dans mon plumard ou quand je faisais un bruit monstre en répétant dans ma chambre un morceau que j'avais composé à la guitare électrique. Ils emmenaient pas large non plus en vérité. Ils sont... Aussi bruyants que moi. Ils ont été surpris d'apprendre cela de moi, après tout, à l'université, je suis loin d'être quelqu'un de très voyant. Au contraire, je suis plutôt invisible. Les seules personnes qui m'abordent sont celles qui savent qui est mon père, connu sous le pseudonyme de M.Gold. Or, je ne le crie pas sur tous les toits. Des Gold, il y en a pas beaucoup aux Etats-Unis okay, mais quand je rencontre quelqu'un, je me nomme Alan Murphy, le nom de famille de ma mère. Je me fais discret, je ne cherche nullement l'attention. Je ne fais partie d'aucun club. Mais ça, c'est à l'université... Quand je sors, c'est simplement pour me noyer dans la forêt de bourbon. Quand je rentre, je pue l'effort physique... Intime. Ou si ce n'est pas le cas, cela ne saurait tarder. Je suis un fantôme dans cette société qu'est l'université, mais je change de comportement quand je suis en boîte de nuit. Je suis différent. Parfois, je me demande quelle est ma vraie nature. Le fêtard ou l'invisible ? Les deux ne peuvent se marier ensemble. Et c'est vrai, je suis l'un ou je suis l'autre. Je ne peux être les deux. Je suis assez contradictoire, le jour, je ne désire qu'une seule chose : me fondre dans la masse. Mais la nuit... Je souhaite l'inverse. Devenir une lumière si brillante que personne ne pourra regarder ailleurs, que cela soit pour les bonnes raisons... Comme les mauvaises. Je pars la nuit, je rentre à 5h du matin, puis je me réveille à 8h30, la gueule de bois, une fille dont j'ai déjà oublié le nom -le lui ai-je même demande ?- dans mon lit. Je la regarde même pas. Parce qu'elle ne m'intéresse pas. Puis si elle dort, je la laisse là. Si elle est réveillée, je la regarde puis part sans rien dire. Elle pourrait me voler. Elle pourrait. Mais bon, dois-je préciser que je suis riche ? Alors qu'est-ce que ça peut me faire qu'un truc disparaisse de ma vie ? Tout est voué à disparaître de toute manière. Autant m'y faire. Puis je suis les cours, les premières heures, j'ai mal au crâne mais personne ne s'en soucie. Enfin personne sauf... Rosalie. Ma meilleure amie depuis... Longtemps. Et je sais qu'elle est amoureuse de moi. Elle me l'a déjà dit. Comment notre amitié a tenu après le refus que je lui ai asséné ? J'en sais rien. Sûrement s'accroche-t-elle ? Je me demande si ma coloc -je crois que c'est une fille, mais pas sûr- la connait ? Rosalie, c'est la fille que tout le monde apprécie. Jolie, gentille, joyeuse, souriante, visible. C'est peut-être pas la plus populaire, mais elle est pas loin. Elle est authentique, elle demande pas à ce qu'on la voit. En comparaison, je fais sûrement pathétique. Parce que moi, je m'efface et je lui laisse toute la place. Mais la nuit, je l'efface elle et je prends tout l'espace. Cela a toujours été comme ça entre nous. Je crois que je l'aime aussi. Mais je ne suis pas sûr. Et bon, faut l'avouer que je le montre très mal si c'est le cas. Peut-être que je cherche à la faire fuir au final. 

Puis une fois la journée terminée, je rentre dans l'appartement. Et je joue à la play, je fais tout sauf travailler. Comment puis-je réussir dans ce cas ? Deux choses : ma mémoire eidétique et mon argent. Enfin, celui de mon père. La somme qu'il a donné en "remerciement" à l'apprentissage que l'université m'octroie, c'en est à gerber. Mais bon, c'est le directeur lui-même qui accepte. Quoique... Personne ne peut refuser quoique ce soit à mon père. 

Aujourd'hui soir, je n'ai aucune sortie, aucune conquête, rien. C'est le néant. Je m'ennuie. C'est pourquoi, je branche ma guitare électrique, je mets le son au maximum et... Je commence à gratter. Heureusement que je sais bien y jouer, parce que sinon, je casserai doublement les oreilles de tout le monde. J'entends des gens râler, et un doux sourire se dessine sur mes lèvres. Je l'ai dit. La nuit, je désire être le centre d'attention, que cela soit pour le bien que je fais ou le mal que je cause. D'ailleurs, je me demande comment ma coloc -je ne sais toujours pas si c'est une fille ou non- a réussi à supporter ça ? Cela fait quand même un mois... On verra si aujourd'hui n'est pas le jour de trop... 
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Jeu 24 Aoû - 18:53

Elvira Mills
Je suis née à New-York et j'ai 20 ans. Je suis un cas désespéré... Malgré tout je suis en couple et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal....


Evi est une jeune femme qui n'a jamais eu de repaire. Sa mère est morte en couche et son père n'a jamais été capable de l'élever vu que la seule relation sérieuse qu'il a eue après la mort de sa femme, c'était avec sa cellule de prison… Agression, homicide et encore agression… Il était entré en prison pour une simple bagarre qui avait mal tourné et n'en est plus sorti à cause de tout ce qu'il a commit alors même qu'il était derrière les barreaux… Bref, son père n'est clairement pas sorti de l'auberge. C'est donc une assistante sociale qui s'occupe d'Evi depuis toujours, elle la ballote de maison d'accueil en maison d'accueil jusqu'à ce que plus personne ne veuille d'elle.... Après une série de délits mineurs, Elvira s'est retrouvée maison de correction où elle y a passé quelque mois après le vol d'une voiture alors qu'elle n'a même pas le permis…
Heureusement, elle peut compter sur Lisa, son assistante sociale qui ne l'a jamais abandonné... C'est elle qui a réussi à ce qu'elle sorte de maison de correction, elle lui a trouvé une école et un même une colocation… Maintenant, Evi a toutes les cartes en main pour essayer de s'en sortir, espérons qu'elle ne passe pas à côté de sa chance.  


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Maggie Lindemann :copyright:️ Google

Ça ne fait qu'un mois que je suis obligée de retourner à l'école et ça me fait déjà bien chier… Devoir me réveiller, me préparer pour aller suivre des cours dont je me carre complètement le cul.... C'est de la torture ! Le matin, j'ai encore les yeux qui collent, j'ai sommeil, j'ai pas du tout envie de devoir prendre le bus pour aller à l'autre bout de la ville afin de suivre mes cours........ vous voyez où je veux en venir ?! Bhein oui, je sèche ! Et plutôt deux fois qu'une !
Ce n'est pas que je n'aime pas ce que je fais, cette fois, Lisa s'est surpassée… Elle a réussi à me trouver une place dans une école de maquillage pour effets spéciaux. Alors c'est pas le top du top niveau école, mais c'est toujours ça. Puis c'est pas tous les établissements qui se bousculent pour avoir quelqu'un avec un casier pour mineur..... Soupire… Ça me fait chier de penser à tout ça.... Aussi, enfermée dans ma chambre, je commence à me rouler un joint. Je le fume en mettant mes écouteurs pour écouter du rock tout en rangeant ma chambre.

Je vis en colocation, mais je vois tellement jamais mon coloc que j'en viens à oublier que je ne suis pas seule. Par exemple, plus d'une fois, il m'est arrivé de rentrer à la maison et de le voir......... et d'être surprise de le voir en mode "mais qu'est-ce que tu fais ici ?!". Il est très rare que l'on passe du temps ensemble. Nous n'avons absolument pas les mêmes centres d'intérêt, le même mode de vie ou le même genre de fréquentation. Je suppose qu'il doit être un fils à papa tout ce qu'il y a de plus correct, qui doit se mettre une grosse pression sur les épaules pour être à la fois beau, populaire et intelligent. Prenant un malin plaisir à se taper les étudiantes de sa fac, parce que c'est facile et parce que c'est ce qu'on attend du quarterback, n'est-ce pas ?! Pathétique.
Si je supporte sa présence, c'est uniquement pour ne pas décevoir Lisa et parce que..... faut pas se mentir, papa lui paye un putain d'appartement ! Tous les étudiants de notre âge ne peuvent pas en dire autant. D'ailleurs, je me demande pourquoi il a accepté de me louer une chambre........ Ce n'est même pas moi qu'il a rencontré en premier, c'est Lisa qui a fait les recherches et qui a fait les visites avant de parler de moi… Autrement dit, ce mec savait que j'étais suivi par une assistante sociale avant même de me voir..... Et pourtant, il a accepté… Il doit avoir un pet au cas, le gosse de riche…

C'est Lisa qui paye ma part du loyer… Enfin, je suppose que ça doit être l'état ? Ou pas.... J'en sais rien en fait. Faudrait que je lui demande, j'ai pas envie qu'elle sacrifie son argent pour moi… C'est plus qu'elle n'est censée faire et ça me met mal à l'aise qu'elle se donne autant de mal pour moi alors que je le mérite pas.....
Je pense à tout ça en continuant de ranger ma chambre, tandis que System Of a Down continue de tourner dans mes écouteurs. Je continue de fumer mon joint tandis que l'odeur se répand dans ma chambre. Personnellement, j'aime bien l'odeur de la beuh, je comprends pas les gens qui n'aiment pas ça ! Je chantonne et me trémousse dans ma chambre toute la journée puis quand j'ai enfin fini de ranger toutes les affaires qu'avait finies de m'apporter Lisa ces derniers jours, je pouvais enfin dire que cette chambre était à moi !

Bon comme vous pouvez vous en douter, j'ai repeint les murs en noir et ma déco est tout droit sorti d'un film glauque de Tim Burton, mais c'est dans cette ambiance que je me sens vraiment moi-même...... Puis Gosse de Riche a dit que je pouvais la décorer comme bon me semble..... Je ne sais même pas comment il s'appelle..... Je sais qu'il me l'a dit… Lisa aussi… Mais impossible de me souvenir de son nom.....
Je suppose que pour la plupart des gens, ça serait bizarre, mais je vous ai dit, nous, on se parle à peine. Je pense qu'il ne doit pas savoir comment je m'appelle non plus. Et c'est pas plus mal…

Ce soir, j'avais prévu de passer la soirée avec mon mec. Ouais, ça me fait bizarre de dire ça, c'est lui qui a voulu qu'on se colle cette étiquette de merde. Peut-être une façon pour lui de se rassurer pour que je n'aille pas voir ailleurs. Sauf que je baise avec qui je veux quand je veux. Ash reste quand même mignon, c'est d'ailleurs pour cette raison que je l'ai laissé me prendre la première fois. Je sais plus trop où est-ce qu'on s'est rencontré… Une fête d'étudiant sans doute. Le genre qui ferait flipper vos parents et les associations, s'ils se retrouvaient dans ce genre de soirée de débauches. Entre sexe, drogue et alcool, je ne savais plus où donner de la tête. Je l'avais aperçu dans la foule, il m'a offert un joint et on a partagé un fond de bouteille de vodka. Mon souvenir suivant, on était en train de s'embrasser dans un placard, car toutes les pièces de la maison étaient devenues des baisodromes… Ensuite, on a continué à se croiser en soirée jusqu'à ce qu'il me présente à un pote à lui comme étant sa copine......... Eurk..... Alors sous prétexte qu'on a couché ensemble deux ou trois fois, tu crois qu'on est ensemble ?! Perso, je m'en branle de comment il veut nous appeler tant qu'il continue de faire son taf au lit..... Seulement, en ce moment, il est vraiment chiant… Toujours sur mon dos à me demander ce que je fais, avec qui je suis etc.... Non, mais je rêve, voilà que j'ai des comptes à lui rendre maintenant ?! Et du fait que je ne réponde jamais à ses crises de paranoïas, il en devient fou de rage. Non mais vraiment, qu'est-ce qui tourne pas rond dans la tête des mecs ?!

Je balance mon téléphone sur le lit en retirant mes écouteurs. J'ignore l'appel de Ash qui va sans doute me demander ce que je fais, bla bla bla..... L'angoisse ! Je décide d'aller me faire un sandwich dans la cuisine, je porte un t-shirt large et noir avec une culotte en dessous. Je profite d'être toute seule pour me mettre à l'aise, car cette chaleur est étouffante. On a beau être en automne, j'ai l'impression que l'été s'éternise. Je suppose que c'est ça le fameux été indien...
Je passe une main sur mon front en sueur avant de sortir du Coca du frigo, je me sers un verre puis j'enchaine sur mon sandwich.
Quand je retourne dans ma chambre, Ash essaye encore de m'appeler. Je roule des yeux. Je décide de lui envoyer un SMS :

"Je mange."
"Tu te fous de ma gueule, il est 17h !!!"
"Et alors, j'ai pas le droit de manger ?!"
"Je comprends pas, Evi, on devait se voir ce soir, t'as changé d'avis ?! Pourquoi tu m'ignores ?..."
"Parce que tu me fais chier..... J'arrête pas de te dire d'arrêter de m'harceler !"
"Putain, mais je tiens à toi, c'est tout ! C'est pas difficile à comprendre !"
"Moi, j'ai besoin de respirer, on ferait mieux de se voir demain finalement."
"T'es sérieuse ?! Tu vas me laisser là comme ça ?!"
"T'as qu'à te branler, fais pas comme si c'était la première fois."
"Evi..... Réponds au téléphone, putain !"


Je mets mon téléphone en silencieux et soupire à l'idée que je vais devoir l'ignorer toute la soirée..... Si je le bloquais, il serait capable de débarquer sous ma fenêtre… La honte. Donc, je préfère encore l'ignorer.

Une heure plus tard, Gosse de Riche fait son apparition. J'entends la porte d'entrée qui se referme. Bizarrement, il ne fonce pas dans la salle de bain pour se laver en vue d'une de ces soirées MST dont il a le secret. Je roule des yeux. Étant privée de téléphone, vu qu'Ash est bien décidé à me harceler encore un moment, je prends un bouquin pour lire tranquillement sur mon lit. Je réfléchis également à ce que je pourrais bien faire cette nuit. J'ai encore des bombes de peintures… Je pourrais toujours aller faire des graffitis si je me fais trop chier.

Je l'entends qui joue à la play.... À bhein bravo le fils prodige..... Sa chambre est juste à côté de la mienne, je crois même, qu'on a choisi le même mur pour y mettre nos lits. Alors non, bande de pervers détraquer, Gosse de Riche laisse un de ses t-shirts pendre à sa fenêtre quand il est avec une fille, pour me signaler de pas rentrer tout de suite… Et j'en fais de même quand je suis avec Ash...
C'est bizarre, car lui et moi, on ne se parle jamais, pourtant, on communique assez bien…
C'est lui qui a eu l'idée du t-shirt..... Je....Je crois qu'un jour, il m'a surpris en train de sortir par les escaliers, de sortir de la fenêtre plutôt que par la porte d'entrée. Ouais, quand je venais d'arriver, je faisais ABSOLUMENT TOUT pour ne pas le croiser...... J'entrais et sortais par ma fenêtre et les escaliers de secours...... Je crois qu'un jour, il a dû me voir faire le mur..... À mon retour, y'avait un t-shirt qui pendait à sa fenêtre, il volait au vent comme un drapeau ! Intriguée, je monte quand même par les escaliers et une fois arrivée dans ma chambre........... J'entends la voix de quelqu'un dans le salon..... La voix s'est déplacée vers la chambre de Gosse de Riche, j'ai à peine eu le temps de comprendre la situation que je me suis barrée en quatrième vitesse ! Depuis, le t-shirt à la fenêtre est devenu notre code.

Je finis par sortir de mes souvenirs en tentant de rester concentrée sur le bouquin que je lis, mais très vite, de la musique commence à résonner dans tout l'appartement. Je roule des yeux devant la nouvelle séance de démonstration de mon coloc. À croire que l'argent de papa n'aura pas toujours été gaspillé. Il sait quand même se débrouiller… Pourtant, il serait peut-être temps qu'il révise ses classiques. Parce que sa musique de charot souleveur de gonzesse, ça va cinq minutes.....
Je tente de rester patiente, mais après seulement vingt minutes de sa dobe commerciale, je commence à perdre patience…

"Putain, mais il est pas fichu d'écouter de la vraie musique ?!"

Aussi, histoire de lui donner un aperçu, j'allume mon enceinte et fait péter du Nirvana à fond. Je commence avec le basique SmellS Like Teen Spirit puis j'enchaine sur quelques tubes jusqu'à Where Did You Sleep Last Night... Je joue de l'air guitare en me laissant plonger dans les musiques. Je danse et joue la rockeuse en sautant sur mon lit. Finalement, je voulais lui donner une leçon de musique et je me retrouve à véritablement m'enjailler dans ma chambre.

Maintenant que j'y pense… L'expression deux salles, deux ambiances n'aura jamais été aussi vraie… Tout ce qui se trouve de l'autre côté de ce mur qui nous sépare, est l'exact opposé de tout ce que je suis..... Comment est-ce qu'une cohabitation peut-elle exister ? Q....Qu'est-ce qu'on aurait à se dire ?! D'un coup, je penche la tête sur le côté en regardant le mur qui nous sépare, j'y ai collé pleins de posters en tout genre... Mais de l'autre côté, y'a un gars dont je connais même pas le nom, qui mange, dort et se lave à quelques mètres de moi et pourtant j'ignore tout de sa vie comme il ignore tout de la mienne...... Franchement, j'ai l'impression que même les camarades de cellules, en prison, se connaissent mieux…
Au moment où je me faisais cette réflexion, la magnifique voix de Kurt toujours en train d'emplir l'appartement, j'entends qu'on tape dans le mur. Un sourire malicieux se dessine malgré moi sur mon visage et décide de ne pas jeter de l'huile sur le feu. Aussi, montrant que je peux également faire des compromis, je décide de baisser le son de ma musique…

Quelques minutes après, je l'entends qui recommence à gratter de sa guitare, je roule des yeux, mais soudain, je regarde le mur comme si j'espérais pouvoir voir à travers. Il ne joue plus la même musique que tout à l'heure..... pour mon plus grand plaisir et celui de mes oreilles, il a fini par changer de registre musical… Pour la peine, je sors par la fenêtre pour me poser sur les escaliers de secours. On partage les mêmes escaliers de secours, alors de là où je suis, je peux le voir dans sa chambre. Je le regarde jouer de la guitare en commençant à me rouler un joint.

"C'est pas bientôt fini ce boucan !"

Hurle le voisin du troisième.

"Oh ta gueule, gros lard, y'a pas que McDo dans la vie ! Apprécie la bonne musique, merde !"

Puis plus un bruit. J'ai pu continuer à écouter Gosse de Riche jouer de la musique tout en fumant mon pet.
Nash
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Nash
Ven 25 Aoû - 19:37

Alan Gold
J'ai 22 ans et je vis dans un appartement mis à disposition des étudiants dans le campus que je loue, je n'y vis pas seul d'ailleurs, en Amérique du Nord. Dans la vie, je suis étudiant universitaire pour devenir ingénieur en nanotechnologie et je m'en sors magistralement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibatard ou presque et je le vis plutôt bien.

Je sais, je sais. Y'a un truc qui colle pas avec mon background. Comment ça se fait qu'un gosse de riche tel que moi doive partager son appart' avec quelqu'un qui a un casier judiciaire ? En vrai, c'est une dame qui m'a demandé si j'étais ok pour une colocation avec son/sa protégé qui a un casier pour mineur et qui est suivie par elle, une assistante sociale. Je l'ai regardé avec un air blasé et j'ai juste dit... Ok. Elle avait l'air étonné que je cherche pas à débattre plus que ça. Mais en vérité, je m'en foutais. Au contraire, je savais que ça allait faire rager le daron parce que j'osais vivre sous le même toit qu'une racaille. Je me demande combien de temps il lui faudrait pour que le paternel le remarque. Y'a pas qu'à l'université que je suis invisible, à ses yeux, je suis pas sûr d'avoir déjà existé. Puis elle a parlé de loyer ! Rhalala, le sujet qui fâche. J'ai dit à la meuf -Lise je crois ?- qu'il n'y a pas besoin qu'elle paie le loyer, j'en discuterai avec mon padré. Et qu'il accepterait de l'héberger. Encore une fois, c'est un gros mytho, mon père, dès qu'il l'apprendra, il me défoncera mais c'est pas grave. Je fais pas ça par charité, non non. J'en rien à carré de la personne avec qui je vais cohabiter, c'est à peine si je la verrai, je le fais pour casser les pieds de mon père. C'est pas parce qu'il me regarde pas que je vais disparaître. C'est pas parce que je suis transparent à son regard que je vais finir par ne plus jamais le hanter. Bah il sait quoi ? Le fantôme, il l'emmerde. Gold. L'or coule dans mes veines, j'ai vécu avec des murs faits d'argent mais moi, je ne vaux rien. 'fin, je me console en disant que mon rein vaut plus que mon avenir, et ça, ça me rassure. Je me dis qu'au moins, une partie de mon corps aura une longue vie, j'ai dit ok pour donner mes organes quand je mourrai parce que vraiment, osef. J'ai plus d'ex que d'années à vivre donc bon... Je suis pas quelqu'un de superficiel. J'ai tout ce que je peux désirer avoir, si j'ai envie d'un truc, je flambe ma carte de crédit et le tour est joué. J'ai tout mais je n'ai rien, je ne suis rien, je pense que ma seule ambition, c'est qu'aux yeux d'une personne, une seule me suffira, je devienne juste... Quelqu'un et qu'à son tour, elle devienne pour moi ce que personne n'a jamais été. Ouais, je sais, c'est moi, la pute du service qui dit ça ? Hilarant. Je parle pas d'âmes soeurs hein, j'ai juste envie de me trouver "ma personne". D'amour ou d'amitié, de haine ou de rivalité, d'ambition ou de travail, homme ou femme, cela m'importe peu. Juste quelqu'un qui me permettra d'exister à travers lui. Bon, j'avoue que ça fait un peu "vivre par procuration" et alors ? C'pas mieux les gens qui matent des séries et vivent à travers des personnages qui n'existent pas. Moi, je veux vivre à travers quelqu'un de bien réel, de concret, que je le déteste ou que je l'aime n'est qu'un détail. En soi, si j'ai une émotion pour quelqu'un, c'est qu'il a trouvé sa place dans ma vie. La plupart du temps, les gens m'ennuient. Ils parlent mais j'écoute pas. Il y a des gens, j'ai l'impression qu'ils sont plus réels dans mes rêves... 

"Rha putain !" m'emportais-je à mon jeu. Formule 1, en fait. Je suis arrivé en deuxième ! Le connard m'a battu de quelques secondes ! Rageant, je jette ma manette sur la commode et éteignit la télé. Et voilà, me couchant sur mon lit, je me demandais comment j'allais faire. Je veux dire, m'occuper. J'ai quelques livres mais j'ai jamais vraiment lu, il n'y en a qu'un que j'ai lu, mais... Disons que c'est perso. Mais bon, finalement, l'idée de lire ne m'enchante pas. Dormir ? Mais ça va pas la tête ? Je dors à 5h du mat' moi, pas à 17h du soir ! Après, j'aurai un décalage horaire, non, c'est pas une bonne idée. Finalement, je prends ma guitare électrique, ça se voit que c'est un bel instrument qui vaut une petite fortune. Elle semble être neuve aussi. Mais cela fait beaucoup plus longtemps que je fais de la guitare. Ma mère m'a appris depuis que je suis jeune. Mais elle, c'était de l'acoustique, l'électrique est venu plus tard. J'ai vraiment rien à quoi m'attacher. La première guitare que j'ai reçu de ma mère, je l'ai donnée sans remord. Pourtant, elle est morte donc j'aurai pu la garder pour la forme. Mais non. J'avais pas envie de m'encombrer d'un truc pareil. J'avais aucun attachement pour cette camelote. Je suppose que le seul truc qui ma rappelle ma mère, c'est le livre que j'ai cité avant, le seul que j'ai lu. C'est elle qui l'a écrit donc je l'ai lu. Et bon, c'est pas trop mon truc. Après, je pense qu'une de mes ex m'a volé quelques livres, celui de la plume de ma mère avec. Tant pis, je l'ai déjà lu donc j'ai plus besoin. Le truc, c'est que même si j'attends 40 ans, je saurai encore avec exactitude ce qu'il y avait dans ce livre, des premiers mots aux derniers. Alors à quoi bon que ces mots s'envolent de mon étagère, vu qu'ils sont gravés dans ma mémoire ? C'est usant de se souvenir de tout. On va finir par croire que je suis intelligent. Mais moi, j'ai pas du tout l'ambition de m'illustrer dans le foot, les études ou autres. Je suis arrivé dans cette université sur la corde rouge. En fait, j'ai eu 50% lors du test d'admission, pas assez mais assez pour qu'ils acceptent que je vienne après une petite contribution. My bad. Je trouvais que c'était amusant de calculer pour que cela tombe à ce chiffre précis, comme ça, je passe mais... Sans m'illustrer. Et depuis, si on regarde bien mes examens, j'ai toujours gardé ce pourcentage, que l'interro soit difficile ou facile. Je suis l'éternel demi cent. Et cela me va. J'ai plus de mal à avoir 50% en tout qu'à avoir 100% partout. Ce qui est assez ironique, j'avoue. 

Me concentrant, je gratte, révisant mes accords. Puis ça y est, c'était parti. Je commençais par un morceau que les nanas aimaient bien, un truc bien ringard qui plait aux femmes qui courent après l'amour, voyez ? Bah c'est justement l'une de ses chansons. Par contre, moi, je chante pas. J'ai beaucoup de talents mais chanter n'en fait pas partie -bien que j'ai jamais laissé personne m'écouter chanter donc au fond, j'en sais rien- par contre j'ai déjà pensé à montrer un groupe, de vivre de la musique mais je me suis rappelé que j'avais pas d'amis pour en monter un. Je ne le dis pas ça pour faire mon malheureux, c'est juste un fait. J'ai pas d'amis. Y'a Rosélia... Ha heu Rosalie, qui est ma pote mais bon, à part faire mes dissert's, elle sert pas à grand chose. Je me demande si je devrais me la taper ? Chais pas. J'ai pas envie de lui faire un faux espoir en vrai. Bon, si jamais elle cherche à être dans mon lit, je dirai pas non, mais si elle ne me le montre pas, je vais pas lui faire de rentre dedans. Les autres meufs, si je couche avec sans remord, c'est parce qu'elles m'ont dragué en premier. Alors moi, je peux pas résister à une demoiselle qui le demande si gentiment... Puis je drague aussi, je suis pas non plus un Apollon du 21ème siècle, donc je vais les voir et tout, j'aime bien un peu de flirt puis passer direct aux choses sérieuses, si elle est d'accord avec cela, je vais la conduire sur ma moto jusqu'à chez moi ou c'est elle qui m'amène chez elle, c'est n'importe en vrai. Parfois, je les laisse même conduire -qu'elle ait le permis ou pas-, je suis pas le genre de gars qui cherche à être virile ou à faire son bonhomme avec les meufs. En vrai, je m'en fous. Si elle conduise, ça me va, si je la conduis, ça revient au même. Chais pas, y'a des mecs, ça les dérange d'être derrière pendant que leur meuf conduise leur bécane. Va savoir pourquoi. Complexe de virilité sans doute. Ils ont sans doute quelque chose à prouver. Moi, je me prends pas la tête à savoir qui entre elle ou moi a la plus longue, voyez ? 

Après une vingtaine de minutes, j'entends quelqu'un crier. A cela, je souris. Par contre, je ne sais pas si c'est ma voisine, du haut, du bas, d'à côté. Vraiment, aucune idée. Je sais juste que c'est la voix d'une femme. A cela, je n'y prête pas attention, c'est bien la quatrième qui me crie dessus. Finalement, j'entends une riposte. Je crois que celle qui vient de crier à décider de mettre de la musique encore plus fort que la mienne. Cela me rappelle mes ex colocataires. Cela me fait sourire. Tout en jouant, j'essaie de reconnaître le titre. Ha, Nirvana. Un classique. J'essaie de ne pas me déconcentrer mais j'avoue que le rythme de ma musique commence à devenir celle de l'autre. Bien qu'elle n'aie rien à voir. A la deuxième chanson, je commence à retrouver ma concentration. Puis finalement, elle baisse le volume, moi, j'entends dans ce geste "Je te défie de jouer quelque chose qui justifiera que j'ai baissé le volume de ma musique", c'est comme ça que je le vois. Comme si elle me montrait ce qu'elle aimait. Donc, m'arrêtant de jouer, réfléchissant, je jette mon dévolu sur Green Day, "Boulevard of broken dream", je me demande si elle reconnaîtra ? 

Commençant doucement, elle devient de plus en plus rythmé, rapide et complexe. La fin, mes mains bougent partout n'ayant pas le temps de faire un accord que je dois enchaîner sur un autre, je reste statique mais ma guitare bouge sans fin. J'entends quelqu'un râlé et une autre personne prendre ma défense -elle a la même voix que celle d'avant, non ? C'est moi où elle semble plus proche qu'avant ?-. M'en fous. Le plus important, c'est que le défi est réussi ! Un sourire satisfait prendre place sur mes lèvres. Grattant encore sur les cordes au point de me faire mal, une dernière pression et la dernière note raisonne. 

Je respire une bonne fois, puis j'ai cette impression que quelqu'un m'observe. Vous savez, ce genre de 6ème sens qui fait que notre regard se tourne vers un endroit, et pile à cette place, se trouve quelqu'un qui vous regarde ? Bah c'est exactement ça. Je tourne mon regard vers la fenêtre puis je vois quelqu'un habillé de noir, je ne vois pas son visage, il n'y a rien pour l'éclairer, mais je pense que c'est une femme. 

-T'es qui au juste ? Non, en fait, je m'en moque. 
Demandais-je après quelques instants dont j'ai profité pour la regarder de bas en haut et de haut en bas. 

Le truc qui me vient en la voyant, là, comme ça, c'est que c'est une voleuse. Donc, bon, fidèle à moi-même, je lui dis. 

-Si jamais, derrière ce poster, il y a un coffre dont le code est 0258, j'ai une boîte rempli d'argent liquide sous le lit et pis y'a la guitare aussi, si jamais tu veux. Donc fais-toi plaiz', évite juste de faire trop de bruit. 
Ouais, c'est moi qui dit ça. La pute qui se fout du trottoir quoi. C'est ma version à moi de "L’hôpital qui se fout de la charité", je trouve que mon expression est quand même plus percutante. 

Je vois de la fumée qui sort des mains de la demoiselle. Je dépose ma guitare contre le lit, puis me rapproche d'elle. Il n'y a absolument aucune colère en moi, rien qui n'indique que je souhaite la blesser -même si je la prends pour une voleuse-, c'est comme si je rejoignais quelqu'un que je connaissais, nonchalant mais avec un brin de séduction mêlé à de la provocation. Je passe par la fenêtre et lui dit. 

-Mais tu sais... Dans la vie... 
Sans mouvement brusque, lentement, je me rapproche, presque comme si je comptais l'embrasser mais au dernier moment, je m'empare doucement de sa main et viens à lui prendre la cigarette roulée de cannabis entre ses doigts. Ensuite, avec un sourire en coin, je l'amène à ma bouche pour tirer dessus, je finis par relâcher de la fumée. Et je termine ma phrase. 

-Il faut savoir partager.
Je termine par un clin d’œil, et sans lui rendre sa cigarette, je repasse par la fenêtre et retourne à ma chambre comme si rien ne s'était produit. Seules l'odeur et la présence de mon butin témoignent du contraire. 

Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Dim 27 Aoû - 20:54

Elvira Mills
Je suis née à New-York et j'ai 20 ans. Je suis un cas désespéré... Malgré tout je suis en couple et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal....


Evi est une jeune femme qui n'a jamais eu de repaire. Sa mère est morte en couche et son père n'a jamais été capable de l'élever vu que la seule relation sérieuse qu'il a eue après la mort de sa femme, c'était avec sa cellule de prison… Agression, homicide et encore agression… Il était entré en prison pour une simple bagarre qui avait mal tourné et n'en est plus sorti à cause de tout ce qu'il a commit alors même qu'il était derrière les barreaux… Bref, son père n'est clairement pas sorti de l'auberge. C'est donc une assistante sociale qui s'occupe d'Evi depuis toujours, elle la ballote de maison d'accueil en maison d'accueil jusqu'à ce que plus personne ne veuille d'elle.... Après une série de délits mineurs, Elvira s'est retrouvée maison de correction où elle y a passé quelque mois après le vol d'une voiture alors qu'elle n'a même pas le permis…
Heureusement, elle peut compter sur Lisa, son assistante sociale qui ne l'a jamais abandonné... C'est elle qui a réussi à ce qu'elle sorte de maison de correction, elle lui a trouvé une école et un même une colocation… Maintenant, Evi a toutes les cartes en main pour essayer de s'en sortir, espérons qu'elle ne passe pas à côté de sa chance.  


Pride and Prejudice ! {Cheval de Troie & Nash}  75c3b47f364930f75d013a7c4b57bca4


Maggie Lindemann :copyright:️ Google

Je continue de fumer tranquillement, assise sur les marches de l'escalier de secours. La fumée s'envole vers le ciel alors que je commence doucement à fredonner. Green day..... J'aurais jamais cru que Gosse de Riche connaisse Green Day. Je pensais qu'il devait sans doute écouter du Justin Bieber ou ce genre de connerie commercial qu'on trouve sur Instagram. Je dois admettre que j'ai toujours été un peu à l'écart des jeunes de mon âge. De part mon histoire, j'ai pas vraiment l'envie ou l'occasion de faire des trucs que font les enfants etc.... Du coup, les popstars toussa..... Je m'y connais pas trop. Je suis pas non plus hyper branchée réseau sociaux… Perso, les relations, je préfère les liker ou les disliker dans la vraie vie. Si j'aime pas ta gueule, je te le dirais et si je l'aime bien, je te le dirai aussi. C'est pas plus simple comme ça ?!

Je continue donc à fredonner et puis petit à petit, à force de fumer, je commence à chanter réellement. J'ai toujours aimé chanter, je n'ai pas la prétention de dire que je pourrais en faire mon métier ou que je chante bien. J'en sais rien, je chante parce que ça me fait du bien et je ne crois pas qu'on m'ait déjà dit que je chantais mal. De toute façon, je m'en fous, je chante parce que ça me vient naturellement..... Quand j'écoute une musique que j'aime et que je connais les paroles, ma langue se délie d'elle-même et je chante sans m'en rendre compte. C'est comme une espèce d'exutoire. Enfin bon, les paroles de Boulevard of the Broken Dream sorte facilement de ma bouche et je balance la tête au rythme de la musique. J'adore cette chanson.

Quand la musique s'arrête, j'entends que Gosse de Riche se demande qui je suis. J'arque un sourcil en me disant qu'il n'est pas très fut fut. Qui est-ce qu'il veut que ce soit ?! Le Père Noël ?! Je roule des yeux sans prendre la peine de répondre à cette question conne. Et de toute façon, ça n'a pas l'air de l'intéresser visiblement. Quand il me prend pour une voleuse et m'indique clairement où se trouve sa thune, cette fois, je suis certaine qu'il lui manque une case. Après, je juge pas, c'est la sélection naturelle ! Mais bon..... Au moins, maintenant que je le sais, j'éviterai de faire une tête de choquée quand il me sortira une autre connerie aussi grosse que lui.

Je roule des yeux en me disant que son père doit être sacrément riche pour avoir un fils aussi stupide. Pendant que je me dis tout ça, je ne fais pas trop attention au fait qu'il dépose sa guitare et quand je me reconcentre sur lui, il est plus près de moi. Puisqu'il est en face de moi, il cache la lumière qui provient de sa chambre, me plongeant d'autant plus dans l'obscurité.
Depuis que Gosse de Riche avait commencé à ouvrir la bouche pour n'en sortir que de la merde, je n'avais pas dit un mot. Pourquoi gaspiller ma salive dans ce genre de situation. Perdre mon temps à lui expliquer que son sentiment de supériorité n'a d'égal que sa connerie ?! Non, flemme. S'il est heureux comme ça, qui suis-je pour le faire dégringoler de son petit nuage ?!

Je continue de fumer alors que j'ai l'impression qu'il me dévisage de haut en bas. Je dois dire que je crois bien que c'est la première fois qu'on se voit vraiment, qu'on se tient aussi proche l'un de l'autre.... Et je crois bien que c'est la première fois qu'il m'a adressé autant de mots dans une même phrase...... On vit ensemble et pourtant on est réellement de parfait inconnu...

Je tiens mon pétard de ma main droite. Quand il s'approche de moi, j'ai tout de suite un mouvement de recul et je serre mon poing gauche, prête à en découdre si en plus d'être bête, c'est aussi un pervers ! Sauf que contre toute attente, ce malade, prend mon pet et le fume sans aucune gêne...... Alors oui, je sais que le but même du joint, c'est qu'il soit partagé... mais pas avec n'importe qui ! Non mais c'est un fou !
Alors là, je vois rouge ! Comment cette sous-merde pouvait se croire tout permis à ce point ! C'est donc ça qu'on apprend aux gosses dans les maisons de riches ?! À prendre tout ce qu'ils veulent même si ça appartient à autrui ?! Pour moi qui n'ai jamais vraiment rien eu à moi, je n'accepte absolument pas qu'on touche à mes affaires !

Je le suis comme une furie et à peine a-t-il eu le temps de me faire face que je le pousse contre la porte de sa chambre de toutes mes forces, récupérant ce qui m'appartient au passage.

"Alors écoute bien parce que je ne le répèterais pas. Je ne sais pas qui tu es ni pour qui tu te prends ! Si ton numéro d'abrutis condescendant marche avec ta clique de bourgeoises en chaleurs, avec moi tu vas apprendre à mieux me parler. Touche encore à mes affaires et je te garantis que la prochaine fois que t'ouvrira ta sale bouche de merdeux, ça sera pour cracher tes dents !"

Dis-je avant de cendrer par terre et de repasser par la fenêtre.

"Connard !"

C'était plus fort que moi. Je retourne dans ma chambre et claque la fenêtre violemment. Je suis bien énervée putain !

***

Au bout d'un quart d'heure, je ne décolère pas. Putain, mais j'aurais dû lui en envoyer une en plein dans la tronche ! Mais.... Je ne veux pas décevoir Lisa… Soupiiiiiiiiiire. Putain de connard de merde ! Je pense que je vais sortir pour me changer les idées. Ça me fera du bien et je reviendrais quand je serai calmée.
Aussi, je décide de préparer un sac à dos. Dedans j'y mets des bombes de peintures, de quoi grignoter et une moitié de bouteille de vodka qu'Ash avait laissé y'a quelques jours. Je prends aussi mon matos pour rouler mes joints et mon enceinte. Munie de mon skateboard, je passe par la fenêtre et descends les escaliers pour me barrer d'ici, ma musique sortant à fond de mon enceinte. Rien à foutre qu'il fasse nuit et que ça dérange peut-être les voisins.
Alors que je commence à rouler dans le quartier, ma musique résonne encore.

Finalement, j'ai passé toute la soirée à fumer, boire et faire des graffitis dans les quatre coins de la ville. J'ai failli me faire surprendre par un agent en patrouille, mais ça, je m'en suis tirée de justesse. En même temps, cette ville n'a pas de secret pour moi… La rue était ma seule amie en réalité.

Vers une heure du matin, je finis par rentrer. J'ai l'impression que Sale Connard de Riche s'est endormi, en tout cas, sa lumière est éteinte. Je fronce les sourcils, pas de t-shirt à la fenêtre donc soit il dort, soit il est sorti. Dans tous les cas, ça ne change rien à ma vie.
Une fois dans ma chambre, je range mes affaires puis j'ouvre la porte de ma chambre pour voir s'il ne serait pas dans le salon. Non, personne. Je soupire de soulagement avant de me rendre dans la cuisine pour me faire un big sandwich, car j'ai super faim. J'avoue ne faire aucun effort pour le bruit, j'en ai rien à foutre. Au contraire, je prie pour qu'il dorme et que mon boucan le réveil en sursaut au point qu'il en ait des sueurs froides et le cœur qui tremble à mort ! Ouais, j'avoue que j'ai beaucoup de haine dans le cœur..... Mais en même temps, moi, je lui ai jamais rien fait ok ?! C'est lui qui a commencé ! C'est lui le méchant, pas moi !

En essayant de prendre un verre sur le bord de l'évier, je fais tomber une casserole en fer. Oupsy. Le bruit a dû résonner dans tout l'immeuble. Je hausse les épaules comme si ce n'était rien, je la ramasse et la repose bruyamment à sa place. La porte du frigo s'ouvre et se ferme sans ménagement et finis même par fredonner une musique avant de m'installer devant la télé du salon. Encore une fois, je fais aucun effort pour le bruit. Je mange mon sandwich en riant devant ma série, puis je me lève pour prendre une bière dans le frigo, je me roule un joint, je fume tranquillement jusqu'à ce que j'entende une porte s'ouvrir. Sur le coup, je me demande si c'est celle de sa chambre, ou celle de la maison..... Roooooooooh flemme de le croiser..... Mais je jure que si jamais il me parle encore comme si j'avais élevé les cochons de sa maison de campagne, je lui enverrais mon meilleur crochet du droit !
Nash
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Nash
Lun 28 Aoû - 15:36

Alan Gold
J'ai 22 ans et je vis dans un appartement mis à disposition des étudiants dans le campus que je loue, je n'y vis pas seul d'ailleurs, en Amérique du Nord. Dans la vie, je suis étudiant universitaire pour devenir ingénieur en nanotechnologie et je m'en sors magistralement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibatard ou presque et je le vis plutôt bien.

Boulevard des rêves brisés... Y'a plus joyeux, je le conçois. Pourtant, moi, je l'apprécie. Elle est belle, elle est simple pourtant elle dégage une vérité indéniable. Nous ne sommes pas seuls à être seuls. N'est-ce pas ironique ? Que parfois, nous nous noyons à côté d'un parce qu'il ne voit pas en nous la détresse, parce que la sienne lui semble d'autant plus importante ? N'est-ce pas injuste ? Mon père dit que je creuse ma propre tombe mais il ne sait pas... Que c'est lui qui l'a commencé. Il a pris une pelle et a pénétré la terre profondément en me disant "Cela sera ton nouveau chez toi alors aide-moi". Et je l'ai aidé. J'ai continué son dessein pour moi. Parce qu'en vérité, je m'attendais pas grand chose de sa part. Je n'ai jamais été le préféré. Je me suis fait une raison. Alors avant qu'il désire me renier, je m'enterre si loin dans le sol qu'il ne pourra plus me retrouver, j'aurai atteint le point de non retour. Là, il ne verra pas que nul n'aura pleuré plus loin que moi... Nul n'aura pleuré plus bas que moi. Il ne le verra pas... Parce que je serai mort. Cette dernière, je ne la désire pas, évidemment. Je la cherche inconsciemment en me risquant à des idioties sans pareil. Et que dira-t-on ? "Ha bah ça, les gosses de riche... Faut pas s'attendre à grand chose de leur part ! Je dirai même que c'est mérité". Ha ! Comme si j'étais le responsable de leur malheur. Que j'étais celui qui les avait ruiné. Mais bien qu'ils crèvent tous, ils ne pourront goûter au fruit de l'arbre que mon père a battit. Il dit qu'il pourrait aider certains à planter une arbre... Mais que s'il le fait, il finira par ne plus avoir de place pour nos racines... Y'en a-t-il jamais eu ? N'ont-elles pas fini par pourrir ? Rongées par les doutes, la haine, la déception... Que reste-t-il de ce nous qui nous caractérisait ? Qu'une coquille vide. L'indifférence mêlée à la douleur de n'être plus qu'un amas de poussières aux yeux de l'autre. Parce que oui, autant que je suis mort à ses yeux, il l'est également. Le pardon n'est pas permis dans cette situation. Ha ! Pourquoi est-ce que je pense à cela ? J'ai l'impression de me réveiller alors que je n'avais même pas fermer les yeux. J'ai eu une altercation avec la mademoiselle noire. Je lui ai simplement répondu, alors qu'elle me plaquait au sol sans cérémonie. 

-Okay, je ne toucherai plus à tes affaires sans ton autorisation mais fais-en de même. 
Avais-je dit en lui prenant les poignets et l'éloignant de moi, bah quoi ? Elle touchait les vêtements qui sont sur moi donc ce sont mes affaires. Je n'ai pas été violent, vraiment, j'ai été assez doux. Je ne veux blesser personne. J'ai juste été un peu... Connard, ouais. Je crois qu'elle est partie. Elle est partie telle une furie après ça. Les filles, j'vous jure, des vraies énigmes ! Mais je l'aime bien ! Elle est assez amusante. 


Par contre, elle a parlé de cliques de bourgeois... Huh ? Peu de personnes savent qui je suis, enfin quel "fils de" je suis. Et ceux qui le savent sont d'une gentillesse aussi fausse que leur être tout entier. Masqué derrière des mensonges et des faux semblants. Je me demande parfois... Qui sont-ils réellement ? Puis l'idée s'évapore parce que j'en ai rien à foutre en fait. J'ai parfois ce genre de lubie qui m'arrive mais cela ne dure jamais. Je me fous de tout, quitte à me foutre en l'air. Je suis indifférent de tout, même des touches que l'on m'accorde, des gestes que l'on me tend. Parce que les filles cherchent à ce que je la leur tende. Parce qu'elles désirent juste le pouvoir, l'argent, la popularité. J'étais déjà en couple, avant. Une meuf que j'ai aimé, vraiment. Mais elle m'a demandé de révéler mon identité aux gens du campus. J'ai dit non. Elle a voulu me faire un ultimatum à la con "Fais-le pour moi ou je te quitte. Si tu m'aimes vraiment, tu peux faire ça ?". Finalement, elle ne m'a pas quitté. C'est moi qui l'aie fait. Étonnamment, elle n'a jamais dit que je suis le fils de M.Gold... Ha ! Aussi, dire qu'elle s'est faite plaquer par le fils du très connu Gold, sa popularité en prendrait un coup. Donc elle a dit à tous qu'elle m'a plaqué et moi, franchement, je m'en fous. Si ça lui fait plaiz', cela ne changera pas ma vie.  Mais donc, elle ne s'habille pas en noir et elle parle pas comme ça non plus... Huuum. Il ne reste qu'une possibilité, ma coloc. Cela expliquerait ce qu'elle foutait dans l'escalier de secours. J'aurai dû y penser plus tôt. Hum. Tant pis. Par contre, à son "Connard", là, j'ai véritablement éclaté de rire. On a pensé la même chose ! Elle est drôle, cette fille. Décidément, elle n'est pas comme les autres. 

***

Finalement, à 22h, j'ai été mis au courant qu'une fête se donnait ! Un peu loin de chez moi mais tant pis, ça me va ! Je vais vite me laver et ensuite, sur ma moto, je pars à l'endroit que l'on m'a indiqué. Sans casque, sans rien. J'ai juste de l'argent liquide dans ma poche. Cette nuit, je vais bien me bourrer la gueule. Ceux qui boivent le font souvent pour deux choses : oublier ou prouver quelque chose. Moi, j'en sais rien. Peut-être pour oublier. Mais quoi ? J'en sais rien, j'ai déjà pris quelques verres, l'alcool a sûrement du faire effet. Et voilà que maintenant, je monte sur la table et commence à enlever mon T-shirt rythmé par la musique. Putain. Si là, je fais pas pute, je comprends plus rien. Bon, après, je l'aimais pas ce haut, mais quand même. Je vais avoir froid dehors moi. pff. Qu'importe, je descends de la table et je commence à danser sensuellement avec quelqu'un. Voyez, le genre où on se colle bien alors qu'on pue la transpi', parce qu'en fait, on est tellement bourrés qu'on sent plus rien. Encore moins notre odeur nauséabonde, ni notre aura d'alcool qui nous entoure sur des kilomètres. Ha ouais, je sais, ça donne envie. Mais moi, je suis genre comme ça depuis... Longtemps. Je ne sais plus quand est-ce que j'ai commencé à me noyer dans l'alcool, en espérer ne jamais m'en remettre. Je dirai depuis que j'ai cessé de croire. Ouais, c'est ça. Depuis que j'ai cessé d'espérer. Mais quoi ? Quand je bois, je me souviens encore en fait. Je dis que non, mais ma super mémoire de merde reste en activité. Juste les mots refusent de sortir. Comme si faire semblant, ça m'allait. Je suis pas mieux que ces bourgeois qui me tournent autour finalement. Moi aussi, je fais semblant d'appartenir au monde de la nuit alors que c'est faux. Je suis bien le fils de mon père. Parce que si cela n'avait pas été le cas, je serai déjà parti depuis longtemps. Depuis... Toujours en fait. Hé bien que mon esprit le désire, mes pieds restent ancrée à ma terre natale. De peur que si je bouge, elle m'engouffre encore plus... Ha, j'ai vraiment pas envie de penser. Jouer les imbéciles, je le fais si bien, pourquoi changer ? J'ai pas besoin de réflexion intense quand je cherche juste à juste rester l'idiot que je suis. Ou selon ma colloc -j'ai appris que c'était une meuf tiens- le "Connard" que je suis ! Elle a pas tord. Connard, cela doit être dans mes gênes. Du côté paternel. Ma mère, elle n'était pas une connasse, juste une pute. Non, mais je l'insulte pas, c'est ce qu'elle était. Une catin, une putain, une prostituée. 'fin, vous avez capté. C'pour ça, quand on me dit que ma mère est une pute, je réponds tout simplement "Oui, et ?". Mon histoire familiale craint. J'étais une erreur, mais voilà que, finalement... Je suis devenu plus que le fils d'une travailleuse de la nuit ! Mon père m'a enlevé à elle alors qu'il ne voulait même pas de moi. Tss. Jusqu'à mes 14 ans, j'ai grandi avec elle et j'étais heureux. Triste de la voir devoir faire ça pour moi, pour me payer mes affaires scolaires, mes journées extra-scolaires... Alors je bossais dur, je voulais devenir quelqu'un pour qu'elle ne manque de rien. Je voulais lui rendre ce qu'elle m'avait donné, sa vie, tout l'argent du monde, tout l'amour de l'univers. Mais non, le con est arrivé et il y eu une lutte pour obtenir ma garde. Moi, j'avais pas mon mot à dire. Pour le juge, c'est logique ! Une femme qui baise à gauche et à droite pour nourrir son fils ou un homme qui pourrait lui offrir tout ce qu'il désire... Le choix fut vite fait. Il a gagné, muni de ses 3 avocats... Ma mère n'avait que pour sa défense... Qu'elle-même. Elle n'avait pas les moyens de se permettre un avocat. Alors voilà, j'étais arrivé avec maman, j'ai fini par repartir avec le géniteur. J'avais encore le droit de la voir mais ce n'était plus pareil... J'ai déjà fugué pour la rejoindre. Je crois que tout est parti de là. Ce fut le point de départ. La mèche s'est allumé mais elle n'a pas encore fait exploser la bombe... 

D'habitude, je reste plus longtemps. Mais là, je n'ai plus le cœur à faire la fête. Moi, quand je me sens pas ouf, je conduis. Loin, très loin. Mais j'avoue que là, je rentre chez moi parce que j'ai froid. Il est 2h du matin et vraiment, j'ai plus de T-shirt. J'ouvre la porte en entendant un boucan monstre, je me dis que pour une fois que c'est pas moi ! Cela change. Je ferme la porte sans plus de cérémonial, je file reprendre une douche. Je me suis renversé de la vodka sur mon torse, c'est pas ouf. Je change de vêtements aussi parce que tout mon corps est imbibé de bière, vodka, et tout un tas d'autres alcools. Finalement, je reviens voir ma colloc, j'en déduis que c'est elle, vu que... Bah elle porte les mêmes vêtements, tout de noir, dans une dégaine très "je m'en foutiste" et bon, vu qu'elle est chez moi, c'est pas comme si je pourrai la confondre avec quelqu'un d'autre. 

-Cela te dit un tour en moto ? 
Fis-je en lui montrant les clefs, mon épaule sur le mur qui donne sur le salon, là où elle est.

-Je te laisse conduire, si tu veux. 
Et là, je lui lance les clefs. Faut bien vérifier ses réflexes. Et ça va, j'y suis pas allé comme un joueur de Baseball hein. Enfin, là, je viens avec elle pour lui apprendre comment ça marche mais je suppose qu'après elle pourra y aller seule. On va dire que c'est pour enterrer la hache de guerre. J'ai envie qu'on s'entende un minimum.  
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Sam 9 Sep - 14:20

Elvira Mills
Je suis née à New-York et j'ai 20 ans. Je suis un cas désespéré... Malgré tout je suis en couple et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal....


Evi est une jeune femme qui n'a jamais eu de repaire. Sa mère est morte en couche et son père n'a jamais été capable de l'élever vu que la seule relation sérieuse qu'il a eue après la mort de sa femme, c'était avec sa cellule de prison… Agression, homicide et encore agression… Il était entré en prison pour une simple bagarre qui avait mal tourné et n'en est plus sorti à cause de tout ce qu'il a commit alors même qu'il était derrière les barreaux… Bref, son père n'est clairement pas sorti de l'auberge. C'est donc une assistante sociale qui s'occupe d'Evi depuis toujours, elle la ballote de maison d'accueil en maison d'accueil jusqu'à ce que plus personne ne veuille d'elle.... Après une série de délits mineurs, Elvira s'est retrouvée maison de correction où elle y a passé quelque mois après le vol d'une voiture alors qu'elle n'a même pas le permis…
Heureusement, elle peut compter sur Lisa, son assistante sociale qui ne l'a jamais abandonné... C'est elle qui a réussi à ce qu'elle sorte de maison de correction, elle lui a trouvé une école et un même une colocation… Maintenant, Evi a toutes les cartes en main pour essayer de s'en sortir, espérons qu'elle ne passe pas à côté de sa chance.  


Pride and Prejudice ! {Cheval de Troie & Nash}  75c3b47f364930f75d013a7c4b57bca4


Maggie Lindemann :copyright:️ Google

Bon bhein c'est fichu, il vient de rentrer. Je soupire sans aucune gêne quand il rentre à la maison sans dire un mot. Ça ne change pas de d'habitude, on n'est pas du genre à s'envoyer des politesses et encore moins à engager une conversation. Il finit par se diriger vers la salle de bain où j'entends qu'il prend une douche. Je pouffe d'un rire sarcastique en me disant que tout le savon du monde ne lui feront pas enlever le parfum de ses pouffes. M'enfin.
Je continue de fumer mon joint en buvant ma bière, toujours confortablement installée sur le canapé. Je ne fais pas attention à lui quand il finit par sortir de la salle de bain pour aller dans sa chambre. Il en sort quelques minutes plus tard et se poste à côté de moi, appuyé contre le mur du salon. J'arque un sourcil en le regardant. Je pense que c'est la première fois qu'on se voit vraiment lui et moi. Il n'est pas si laid pour un gosse de riche qui ne réfléchit qu'avec la carte bleue de son père et sa queue.

Quand il me propose un tour à moto, je fronce tout de suite les sourcils. Est-ce qu'il pense que le coup de la balade à moto ça va marcher ?! Et puis quoi, ensuite au moment de rentrer, il me fera le coup de la panne ?! Non mais soit il profondément stupide, soit il me prend réellement pour la dernière des filles faciles. Celle qu'on ramène en fin de soirée parce qu'il y a que ça. Non mais c'est une blague ?! Je me retiens de lui dire d'aller bien se faire voir ailleurs, mais finalement, j'ai eu une meilleure idée. Il veut que je conduise sa bécane ? Je vais la conduire, et je vais bien l'exploser contre un mur. Puisqu'il me prend pour une de ses cruches, je vais lui montrer ce qu'il en coute.

J'affiche un sourire diabolique et calculateur sans même m'en rendre compte, tant l'idée de lui faire ravaler sa façon qu'il a de me regarder est si forte. Je voudrais pouvoir changer l'image qu'il a de moi. Quelle qu'elle soit. Elle est surement mauvaise. Je veux qu'il me voie comme je suis réellement, une chauve souris qui n'a pas besoin qu'on vienne lui parler. Non. Mieux. Je voudrais qu'il ne me voie pas du tout.

Il m'envoie les clefs et je les rattrape facilement. Inutile de préciser que quand on doit se débrouiller dans la vie, vaut mieux avoir de bons réflexes.

"Ok."

Je hausse les épaules pour essayer de ne pas trahir mes plans diaboliques puis je retourne dans ma chambre pour prendre mon sac à dos avec tout ce dont j'ai besoin à l'intérieur. Mon matos pour fumer, une fin de bouteille et des bombes de peintures, parce que..... pourquoi pas ? J'ai pas besoin d'argent, de toute façon, je n'en ai pas. C'est Lisa qui me donne de l'argent une fois par semaine histoire que je puisse vivre un peu, mais sinon.... Je n'ai pas de revenu. Perso, ça ne m'a jamais empêché d'avoir ce que je veux. Déjà parce que le vol n'est pas un de mes commandements, sorry not sorry, mais aussi parce qu'il est tellement facile d'avoir ce que je veux avec un beau sourire que ça en devient aussi gerbant que perturbant.

Je retourne dans le salon, fin prête puis on s'en va. Une fois en bas de notre immeuble, je vois sa bécane et..... y'a pas à dire, celui qui dit que l'argent ne fait pas le bonheur, est un putain trou du cul qui doit sûrement être en train de bruler dans les flammes de l'enfer pour avoir sorti une connerie pareille ! Je roule des yeux, sans surprise de voir que Gosse de Riche a un superbe engin. Je tourne la tête en me disant qu'heureusement que j'ai gardé cette tournure de phrase pour moi..... la honte.

Bref. Finis de s'émerveiller, j'enjambe la bécane pour me mettre au volant et laisse Gosse de Riche s'installer derrière.

"Me colle pas. Et si tu sens que tu vas tomber, bhein...... accepte ton destin."

Lui dis-je calmement mais le plus sérieusement du monde. Je n'ai besoin d'aucune instruction pour réussir à la faire marcher. Après tout, Ash était déjà venu me chercher avec le même genre d'engin. Il l'avait volé bien sûr, mais j'avais eu le plaisir de la conduire un peu avant qu'on l'abandonne dans une rue déserte. On avait passé une chouette journée, ce jour-là. On ne s'était pas disputé, on avait bien rigolé et on avait même fini par baiser sur la bécane. Ouaip, chouette journée. Mais bon, pourquoi faut-il que ce trou du cul, se comporte toujours comme un trou du cul ! C'est fou…

Je soupire en repensant à tout ça avant de quitter la rue à toute vitesse. J'avoue que les limitations de vitesse ne sont que des lucioles qui passent à côté de moi. Je ne suis pas dangereuse au volant, au contraire, même Ash a avoué que je suis plutôt une pilote, le genre de personne qu'on voudrait avoir le jour d'un braquage ! Mais bon. J'ai beau être une pilote, slalomer entre les voitures à plus de 110km/h ça reste dangereux. MAIS BON, on va tous mourir de quelque chose, pas vrai. Putain, je donnerais tout pour voir la tête de Gosse de Riche en ce moment. J'espère qu'il se chie dessus. Mon sourire diabolique s'élargit encore plus alors qu'au feu orange, j'accélère de nouveau, grillant le feu rouge sans l'ombre d'une hésitation. J'avoue, j'essaye de le faire flipper un peu. Le fait d'avoir sa vie entre mes mains m'excite légèrement. Mais c'est juste une façon pour moi de me venger, de le punir et de tout simplement m'amuser. Qu'il se pisse dessus serait vraiment la crème de la crème de ma soirée. Mais bon. J'en demande peut-être un peu trop. Une bonne petite frayeur fera l'affaire.

Je roule sans m'arrêter et à cette allure, on ne tarde pas à voir les limites de la ville, mais ça m'est égal. Je roule encore et encore jusqu'à ce qu'on commence à prendre des petites routes qui doivent conduire dans les banlieues vertes à l'extérieur de la ville. Ici, on sera tranquille. Je connais un endroit plus loin où il y n'y a que des champs et un ancien bassin abandonné. Je pourrais fumer sans risque de se faire chopper.

C'est donc au beau milieu de ce champ, pas loin du bassin, qu'après quarante ou quarante-cinq minutes de conduite intense, je m'arrête enfin.
Je coupe le contact, mais laisse les clefs sur le tableau de bord, après tout personne ne risque de venir nous voler ici. Nous tuer et nous découper, pourquoi pas, mais pas nous voler.

"Terminus, on descend, Gosse de Riche."

Oupsy....C'est sorti tout seul… Baaaaaah en même temps, je ne connais pas son nom. Alexandre ?! Alois ? Peu importe. Gosse de Riche, ça lui va très bien. Je hausse les épaules pour lui signaler que ça m'est sorti tout seul et que j'en suis pas désolée, si jamais ça l'a vexé. Je pense avoir subi suffisamment de raillerie dans ma vie pour me permettre de donner des sobriquets. Puis ça lui va bien alors, foutez-moi la paix !

Mon sac à dos vissé sur l'épaule, je m'assois sur le bord du bassin et sors ma bouteille et mon matos. Je commence à rouler un joint en regardant devant moi. C'était un décor tout ce qu'il y a de plus creepy. On dirait braiment le décor d'un épisode d'Esprit Criminel. Mais bon, je me sens bien dans ce genre d'endroit parce que justement, il n'y a personne. Je peux réfléchir, faire ce qui me plait, personne ne peut me juger ou se moquer de moi.....

Gosse de Riche finit par me rejoindre et nous restâmes silencieux un long moment. J'avoue que je ne sais pas quoi lui dire. Et je sais que si j'ouvre la bouche la première, ça sera sûrement pour lui balancer une vacherie… Aussi.... J'ai l'impression qu'il n'a pas le cœur à ça et être méchante, c'est cool, mais l'être sans raison, c'est pas terrible… Aussi, je préfère qu'il me donne une raison de l'être. Je préfère attendre qu'il commence à parler..... Enfin s'il en a envie. Je ne sais même pas pourquoi on est là ?! Je veux dire… Il avait pas autre chose à faire ?! Une pute à soulever ou sa pote à aller voir ?! Ou être avec ces débiles de la fac qui le suivent comme des groupies, tout ça pour son argent ?! Je hausse les épaules à mes propres pensées. Tout ce que je dis, c'est que quand on est Gosse de Riche, on doit sûrement avoir mieux à faire que passer du temps avec...... moi.
Nash
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Nash
Ven 22 Sep - 22:07

Alan Gold
J'ai 22 ans et je vis dans un appartement mis à disposition des étudiants dans le campus que je loue, je n'y vis pas seul d'ailleurs, en Amérique du Nord. Dans la vie, je suis étudiant universitaire pour devenir ingénieur en nanotechnologie et je m'en sors magistralement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibatard ou presque et je le vis plutôt bien.

L'enfant est l'ignorance. Il sait qu'il ne sait pas. Il a tout à apprendre. Il en est heureux. L'adulte est soi-disant un savant. Il croit qu'il sait. Il a tout à perdre. J'ai pleuré la connaissance lorsque j'ai perdu l'ignorance... Je lui en ai voulu. Lorsque la désillusion s'est effrité et qu'il ne reste plus de nous qu'un morceau de vérité, de celle qui bousille une vie, qui flingue une personne, qui sali un nom... Mais finalement, je me suis rendu compte que... J'ai tellement cru en son mensonge qu'il en était devenu une vérité que personne ne pouvait contester... Je fus sot. Je fus idiot. La vérité, au final, n'est-elle pas le mensonge que nous trouvons le plus beau ? Je me le demande parfois. Je l'avoue, je souffre d'un mal dont je suis certain, si la médecine se penche sur mon cas désespéré, elle verrait que je suis allergique à tout ! Je fais de l'allergie universelle... Allergique de tout... Y compris de moi. Je ne trouve rien d’attrayant. Tout me répugne. Vivre me provoque des démangeaisons. Respirer met mes nerfs en pelote. Observer les humains me filait la gerbe. Subir leur conversation rend ma peau irritable et remplie de boutons. Approcher leur laideur me secoue de frissons... Les fréquenter, j'en ai le souffle coupé ! Je leur voue un mépris au delà des limites. Mais je ne les déteste pas. Je ne les connais pas, même ceux que je devrai savoir. Ce dégout de la vie, peut-être est-ce dû au fait que peu importe qui je regarde, c'est la même personne que la précédente ? Peu importe à quel point je peux coucher avec une femme, à quel point je peux la connaître dans les moindres détails... Je dois réfléchir pour m'assurer qu'elle soit bien celle que j'ai aimé, même si c'est le temps d'un mois. Le plus ironique ? Avant, je parlais d'amour, je lisais des textes d'amour, j'écrivais des lettres d'amour, des déclarations, des aveux, des confessions, je pleurais l'amour parfois... Mais jamais, je ne le faisais ! L'argent m'a rendu méprisant et méprisable. Ai-je succombé pour ce vice que l'on nomme sous l'un des 7 pêchés capitaux : l'avarice ? Est-ce que je serai devenu cet homme qui se fait passer pour mon père ? Je n'ai pas choisi d'avoir cet argent... Can I clear my conscience ? If I'm different from the rest. Do I have to run and hide ? I never said that I want this. This burden came to me. And it's made it's home inside...
Traduction:
Imagine Dragons, "Monster", un classique hein ? L'argent est devenu mon fardeau et ce mal rare dont je suis en train de souffrir, n'est rien d'autres qu'une de ses conséquences. A force d'avoir tout eu, je n'ai finalement plus rien, aucun attrait. Je suis une poupée de cire, une belle poupée. Qu'on utilise. Qu'on use. Qu'importe, je ne suis que l'objet de convoitise, je ne suis qu'objet. Je me souviens... Ma mère me disait "Ce que tu donnes, Al, c'est à toi pour toujours mais ce que tu gardes, c'est perdu à jamais !". Je me suis longtemps demandé de quoi elle parlait. Intégrité ? Fierté ? Force ? Bonheur ? Argent ? Rien de tout cela. Elle parlait d'amour. Et non, ce n'est pas ça qui m'a donné envie de sauter tout ce qui bougeait. J'ai bien compris que ma mère a beau être une pute, elle parlait d'amour, du vrai, pas de celui qu'on fait mais de celui qu'on ressent. Mais que savais-je de l'amour mis à part celui que je lui porte ? Tel l'enfant qui affectionne sa mère. C'est de l'amour mais elle ne me parlait pas de celui-là. Elle parlait de sentiments, de tripe. D'au delà de nos entrailles. Mais moi, je n'en savais rien. Elle me disait "Je suis une succube. Je suis une démone au cœur tendre, au cœur amoureux à l'idée d'aimer... Et je l'ai trouvé, cet amour, en t'aimant, toi, en te trouvant toi. Mais j'aimerai aussi trouver cet homme qui m'aimera mais qui t'aimerai autant que moi également. Si je couche avec cet inconnu... C'est parce que je cherche mon âme soeur, et c'est seulement quand je sentirai chaque parcelle de lui, quand je le connaîtrais plus que je me connais que je saurai s'il est ma moitié... Ou non." Je me demande si elle le pensait réellement ou est-ce que c'était pour ne pas m'avouer qu'elle se tapait ces hommes pour moi ? Peut-être un peu des deux. La vérité n'est que le mensonge que nous trouvons le plus beau. Ha... Dans ce cas, je préfère rester dans l'ignorance. Car la vérité m'a toujours fait regretté l'incertitude.

Je secoue la tête, je ne devrai plus penser à cela. Je vais près de ma colloc. Je me demande à quoi elle ressemble. Je lui demande si elle veut venir faire un tour en moto avec moi. Je la dévisage. Je lui lance les clefs en lui disant que j'ai la flemme. Je la dévisage. Je me dis qu'elle a de bons réflexes. Je la dévisage. Je finis par faire un petit "Tss" irrité, comme si j'avais vu quelque chose que je n'appréciais pas. Et en fait, c'était le cas, je n'aime pas son visage. Du moins, son manque de visage. Mais je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Même moi, si ma tête n'était pas fixée sur mon épaules, je ne pourrai pas me reconnaître... Si j'arrive à me taper autant de meufs, je dois au moins être décent, non ? Je m'en vais sans l'attendre plus longtemps, elle me suit ou non, m'en fous. Si elle ne vient pas, je continuerai à pieds. J'irai... Ailleurs. Où ? Je verrai où mes pieds me porteront. Elle me suit, je l'entends, ses pas. Je vais en direction de ma moto pour que je lui montre où je l'ai garée. Elle monte dessus avec aisance. Elle ne met pas de casque, enfin, elle me le demande pas, vu qu'en vrai, j'en ai pas en fait. J'ai même pas de plaques d’immatriculation. Comme ça, si je me fais flasher, aucun soucis. Et si la police me poursuit ? Très simple. Suffit de les semer, non ? Je baille et je finis par m’asseoir derrière elle. J'aime quand quelqu'un est dos à moi. Je ne le vois pas flou au moins... Je le vois net. Personne n'est plus concret pour moi que lorsqu'il est dos à moi. Au final, je prends garde à pas toucher de manière indécente cette demoiselle. Je ne doute pas qu'elle m'abandonne sur l'autoroute si jamais je lâche, mais au final, je ne fais que hausser les épaules à ses paroles. Je soupire. Je mets une main sur son épaule et une autre en dessous de mon siège. Je m'apprête à lui dire comment cela fonctionne jusqu'à ce que j'entende ma bécane ronronner. Je ferme de suite ma gueule, je vois qu'elle gère, c'est le principal. Je me détends plus, j'ai affaire à une pro ! Enfin, me "détendre", j'ai jamais été tendu quand quelqu'un prend le volent mais je me dis qu'avec celle-là, au moins, y'aura un peu plus d'action ! Peut-être une course poursuite avec la police ? Ce serait cool ! J'en frissonne déjà. Si j'étais pas sur une moto avec une meuf qui peut pas me saquer, je crois que j'aurai bandé rien qu'en pensant à cette scène ! Enfin, c'est pas vraiment un détail qui est indispensable de savoir, j'avoue. Bah tant pis. Ce qui est dit est dit. Je fais en sorte de ne pas la coller, il y a un centimètre facile entre elle et moi. J'aime le frisson, l'adrénaline, je crois que c'est la seule chose qui n'est pas encore contaminée par mon allergie universelle... Puis nous démarrons, doucement mais très vite, la vitesse s'accélère... J'ai envie de sourire ! Que dis-je ? De rire ! Mais je n'en fais rien, alors que nous venons de griller un feu, je lève ma main de son épaule et ma main du dessous du siège, et après avoir fait un doigt d'honneur à un mec qui râle, je crie un "Houuuhouuu ! ALLEZ VOUS FAIRE ENCULE BANDE DE PD !". J'espère qu'ils vont écouter mon conseil, faudrait pas qu'ils se prolifèrent, ces cons. Je lâche mes mains, je les lève au dessus de moi, faisant des fucks à tous ceux que je croise, non sans faire une grimace en plus. Je reste bien fixé sur le siège grâce à mes pieds et jambes bien accrochés, plaqués sur les parois de la moto. J'ai eu à deux reprises crus que j'allais me rétamer, mais j'ai réussi à me rattraper sans utiliser mes bras ! Après tout, si je tombe, je dois accepter mon sort, non ?

Après un temps qui me parait tellement court, nous arrivons à un endroit que j'ai jamais connu. Bon, c'est pas comme si je connaissais autre chose que les bars, les concerts ou les lieux de soirées tendances moi. Je me suis bien enjaillé sur la moto mais le temps est venu de descendre. Je flirte avec la mort, je flirte avec la police... Mais bon, est-ce vraiment étonnant pour un dragueur ?

-Ok, Colloc.
Fis-je juste, sans me préoccuper davantage de ce qu'elle dit, elle ne peut pas avoir plus tord et raison à la fois. Pour une qui me donne un surnom aussi peu personnel -bon, je peux pas juger pour le coup-, je me demande pourquoi elle s'est pas barré sans moi ? Elle aurait pu démarrer avant que je ne monte. Bah, je vais pas me plaindre. Elle avait sans doute ses raisons. J'aime bien son côté sans filtre. Elle est rafraîchissante, cette meuf. Je me demande pourquoi elle nous a amené ici ? Pour m'enterrer peut-être ? Perso, cela ne me fait ni chaud ni froid, je trouve l'endroit propice à la chose. Elle est assez douée. J'ai rien pris, j'ai juste un T-shirt, un jeans et une paire de basket, le tout étant évidemment plus cher que le salaire d'un travailleur moyen dans ce pays... Bah, je vais pas m'excuser d'être riche. Comme je ne me suis jamais plaint de la précarité. J'ai vécu les deux extrêmes, je sais ce que c'est. La richesse, la pauvreté. Dans les deux cas, pour moi, il y a un manque. Le physique contre le psychique. Je suis en soif d'amour, mais je ne récolte que la haine. Parce qu'au fond, je la réclame, je la demande. Je le hais. Je suis en soif d'argent mais je ne récolte que la poussière. Parce qu'au fond, j'ai beau réclamer, personne n'accède à ma demande. Je le hais.

Je soupire et suis la fille, je ne sais pas pour elle, mais je finis par m'allonger à même le sol. Je regarde le ciel nocturne. C'est beau. J'attends qu'elle me dise un truc. Je sais pas moi, pourquoi je suis ici ? Cela semble être son sanctuaire. Ai-je le droit de venir ici ? Bon, si elle m'y a invité, c'est que c'est pas si mal. Finalement, commençant à faire le premier pas, je lui dis, simplement.

-C'est la Grande Ourse, là.
Je trace les étoiles de mon doigts, les reliant les unes aux autres sans véritablement le faire de manière physique, à la fin, cela forme... La grande ourse. Je souris. Je cherche la petite ourse. De mes doigts, je fais un espace et je descends un peu et un peu et... Ha ! Trouvé. Salut, petite ourse. Je t'ai trouvée. Elle est en face de la grande ourse mais vu que je suis sur le côté, j'ai l'impression que les astres ne sont pas mis de la bonne manière, enfin pas comme dans les catalogues quoi.

-J'ai trouvé Petite Ourse.

Puis je laisse un moment de silence, fermant les yeux, mettant les bras le long de mon corps. Hum... Je me réveille quelques instants après, ouvrant brusquement mes yeux. Je me serai endormi ici ? Sur ce sol humide ? Certainement rempli d'insecte... Alors pourquoi ai-je l'impression que ces quelques minutes furent les plus réparatrices que j'ai jamais eues ?

-Pourquoi tu nous as amené ici au fait ? C'est quoi, une sorte de jardin secret ?
Je demande, sans relever que j'ai failli m'endormir sur place, mais si elle me parle, je resterai conscient alors je me permets de fermer une nouvelle fois les yeux.
Cheval de Troie
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Mer 25 Oct - 1:59

Elvira Mills
Je suis née à New-York et j'ai 20 ans. Je suis un cas désespéré... Malgré tout je suis en couple et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal....


Evi est une jeune femme qui n'a jamais eu de repaire. Sa mère est morte en couche et son père n'a jamais été capable de l'élever vu que la seule relation sérieuse qu'il a eue après la mort de sa femme, c'était avec sa cellule de prison… Agression, homicide et encore agression… Il était entré en prison pour une simple bagarre qui avait mal tourné et n'en est plus sorti à cause de tout ce qu'il a commit alors même qu'il était derrière les barreaux… Bref, son père n'est clairement pas sorti de l'auberge. C'est donc une assistante sociale qui s'occupe d'Evi depuis toujours, elle la ballote de maison d'accueil en maison d'accueil jusqu'à ce que plus personne ne veuille d'elle.... Après une série de délits mineurs, Elvira s'est retrouvée maison de correction où elle y a passé quelque mois après le vol d'une voiture alors qu'elle n'a même pas le permis…
Heureusement, elle peut compter sur Lisa, son assistante sociale qui ne l'a jamais abandonné... C'est elle qui a réussi à ce qu'elle sorte de maison de correction, elle lui a trouvé une école et un même une colocation… Maintenant, Evi a toutes les cartes en main pour essayer de s'en sortir, espérons qu'elle ne passe pas à côté de sa chance.  


Pride and Prejudice ! {Cheval de Troie & Nash}  75c3b47f364930f75d013a7c4b57bca4


Maggie Lindemann :copyright:️ Google

Bon. Je dois admettre que je ne m'attendais pas à ce qu'il..... s'amuse. Je veux dire... Je ne l'ai jamais vu rire. Je crois même ne l'avoir jamais vu sourire. Il n'a jamais montré aucune émotion positive. Non pas que je sois la mieux placée pour exprimer le bonheur #LAMEUFQUISHABILLEQUENNOIR mais bon... il m'arrive de sourire. Genre quand je vois des gosses se rétamer la gueule sur le sol, je souris, voire même, je rigole suivant l'intensité de la chute. Mais lui, du gosse qui chiale au plus beau cadeau du monde, il ne montre jamais rien. C'est pas que ça m'intéresse, c'est juste que je trouve ça culotté d'avoir tout ce qu'il pourrait souhaiter sur un plateau et de ne pas en remercier la vie avec au moins un sourire. Décidément, les riches sont vraiment les personnes les plus égoïstes et ingrates qui soient. L'argent ne fait pas le bonheur, qu'ils ont le culot de te dire en plus. C'est clair que quand on voit la gueule de Gosse de Riche, on pourrait réellement croire que l'argent ne fait pas le bonheur. Mais je ne suis pas dupe. C'est juste un gosse qui s'ennuie parce qu'il ne sait plus quoi faire de son argent. Perso, j'ai toujours été nourri à coup de coupon de réduction et de subvention de l'État, alors si j'avais un dixième de ce qu'il possédait, je serais la plus heureuse sur terre. C'est justement parce que la vie n'a même pas voulu me donner de parents que je peux me permettre de maudire cette existence de merde. Contre quoi peut-il se permettre d'être en colère ?! De ne pas avoir eu son argent de poche à l'heure ?! D'avoir eu une Tesla à la place d'une BMW ?! J'avoue, je ne connais pas sa vie. Et si ça se trouve, admettons, il a vraiment souffert et galéré dans la vie. Le problème, c'est que j'y crois tellement pas que j'ai même pas envie d'essayer d'apprendre à le connaitre pour le découvrir. Ça m'étonnerait qu'avec l'habitude de blasé prétentieux qu'il se trimballe, il ait déjà connu ce qu'est la faim. Je pense pas que Gosse de Riche ait déjà eu à bouffer les restes de qui que ce soit.

Soupire. J'accélère tandis que lui prend son pied à l'arrière. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça et je ne sais pas pourquoi je suis autant en colère contre lui et contre tout ce qu'il représente. Je... Ce n'est pas vraiment de la jalousie. Je ne suis pas jalouse de sa richesse, j'en ai rien à foutre, je mange à ma faim et je suis en bonne santé. Puis maintenant, je suis suffisamment grande pour me procurer ce que je veux par mes propres moyens. En fait, je crois que je suis juste en colère de la façon dont il vit sa vie. Ce qui est encore pire. Parce que si je disais ça à quelqu'un, il me prendrait sans doute pour une tarée bonne à enfermer. Je...Je ne saurai même pas expliquer pourquoi je ressens ça et ça m'énerve putain. J'ai qu'une envie, c'est de l'abandonner sur la route pour le punir de me faire ressentir ça..... Y'a vraiment quelque chose qui tourne pas rond. Inspire. Expire. Je dois apaiser mon cœur. Au moins pour ce soir, il n'a pas l'air dans son assiette. Je veux dire, on dirait que quelque chose le mine. Enfin. Moi, ce que j'en dis. Je dois sûrement me tromper. Je ne sais pas comment je peux avoir l'audace de prétendre savoir ce qu'il ressent quand je ne connais même pas son nom. Soupire. Putain, la nuit va être longue.

Je finis par me garer près d'un calage que j'ai l'habitude de fréquenter. Je l'informe qu'on est arrivé et on finit par descendre de la bécane. Il m'appelle "coloc" et je hausse les épaules, franchement, je m'en carre le cul. Je suppose que lui aussi ignore comment je m'appelle. Super, je vois qu'on est sur la même longueur d'onde !

Je me dirige vers le bord de ce qui était jadis une grande et belle piscine et qui ressemble maintenant au décor de film d'horreur. Je laisse mes pieds pendre dans le vide en m'asseyant au bord. Je sors une bouteille d'alcool et commence à rouler un joint que j'allume rapidement. Si je dois me taper ses pleurs, ses malheurs ou que sais-je, il vaut mieux que je sois défoncée sinon j'aurais sans doute envie de le massacrer. Tout le monde met la weed dans le panier de la drogue au même titre que la cocaïne ou le crack, bande d'ignare sans cervelle ! Remerciez le ciel chaque jour pour avoir apporté la weed sur terre parce que je peux vous assurer que sans ça, ça fait un bail que j'aurais rejoint mon connard de père en taule pour meurtre ! Les gens me sont moins insupportables quand je suis défoncée. Et ça fait moins de ravage dans mon corps que l'alcool, donc entre noyer mon chagrin ou fumer ma colère, y'a pas photo. Enfin bref. Finalement Gosse de riche finit par s'allonger sur le bord de la piscine qui est parsemé d'herbe ici et là. Les dalles de pierre qui formaient avant les limites du bassin, sont fendues à certains endroits et on voit de la végétation sortir des failles.

Il finit par m'indiquer la Grande Ourse. Je fronce les sourcils en ne répondant rien. Je suppose qu'il pense qu'une cassos comme moi ne saurait pas reconnaitre la Grande Ourse.... Je fume sur mon pétard avant d'ouvrir la bouteille et de boire une longue gorgée d'alcool qui me brule si fort la gorge que j'en grimace. Mais mieux vaut ça qu'écouter ses conneries. Je soupire, malgré moi, montrant ainsi mon exaspération. Encore une fois, je ne sais pas pourquoi je lui en veux autant à ce moment-là. Juste parce qu'il étale sa science à la pauvre petite gueuse illettrée qui a la chance de vivre sous son toit ?! J'en sais rien. Pourtant..... J'ai l'impression qu'il fait des efforts… Et comme je l'ai dit, je n'aime pas être méchante sans raison. S'il fait un pas vers moi, je dois me mordre la langue jusqu'au sang pour tenter de faire un pas vers lui. Sinon, je ne vaudrai pas mieux que toutes ces personnes que je déteste. Putain de merde, pourquoi est-ce qu'il a fallu que je me retrouve dans cette situation ?! On pouvait pas juste continuer à communiquer avec nos chaussettes ?! Soupire.

Finalement, quand je décide de tourner la tête vers lui, je vois qu'il s'est endormi. Assoupi ? Peu importe. En tout cas, il n'a pas juste fermé les yeux. Je le sais parce que j'ai tenté de bouger un peu sa jambe pour voir si j'allais avoir une réaction et je n'en ai pas eu, du coup, j'en ai conclu qu'il avait dû au moins s'assoupir. Je le regarde un instant, il avait l'air un peu plus serein. Je ne saurais pas dire s'il est en train de penser à quelque chose d'agréable, mais en tout cas, il a l'air moins blasé et renfrogné que d'habitude. Je secoue la tête avant de fumer en silence en profitant du petit air frais et du silence de la nuit. Je vois des chauves souris passer devant nous par moment et je souris. Ce sont des créatures que j'aime bien, j'aimerais bien en avoir une toute petite que je verrais pendue tête en bas dans le coin de ma chambre. Une petite créature nocturne et sombre, comme moi, que j'apprendrais à aimer et qui sait, qui m'aimera en retour ? Je soupire à cette idée. Si y'avait quelqu'un qui m'aimait sur cette Terre, ça se saurait. Mon père m'a aimé fut un temps, je crois maintenant que je ne suis plus qu'un lointain souvenir pour lui… Je le sais parce que la dernière fois que j'ai eu le courage d'aller le voir, il ne m'a pas reconnu. Enfin, pas tout de suite vu que j'ai grandi depuis. Il pensait qu'on lui faisait une mauvaise blague puis quand je lui ai prouvé que c'était moi, il a eu l'air plus apaisé, mais il ne me voyait pas vraiment, pour lui j'étais encore une enfant, il s'adressait à moi comme on parle à une enfant... Je crois bien avoir définitivement perdu le seul parent qui me restait. Quant à Lisa... Je crois qu'elle m'aime ? J'en sais rien. Elle a de l'affection pour moi, c'est sûr, sinon elle ne m'aurait jamais aidé comme elle l'a fait..... Même si… Je dois avouer que c'est aussi et surtout son travail. Donc..... J'en sais rien. Je ne peux pas savoir si elle m'aime vraiment ou si elle fait juste bien son travail… Voilà, on a fait le tour des gens qui auraient pu m'aimer. Soupire. Ça fait pas grand monde. Je ne sais pas ce que ça fait d'être vraiment importante pour quelqu'un. Qu'une personne ne conçoive plus sa vie sans moi, qu'elle n'ait plus le même gout sans moi... Oh merde ! J'ai oublié Ash ! Putain de loser... C'est pas de l'amour qu'il a pour moi, c'est juste une possessivité mal placée et toxique. Il croit m'aimer donc il veut me garder enchainée à lui pour pas que quelqu'un d'autre puisse réellement m'aimer. Ou pire, que je ne puisse pas aimer quelqu'un d'autre. Connard de merde. Heureusement que c'est pas trop mal au lit avec lui, sinon je l'aurais largué depuis longtemps. M'enfin, je dis ça, mais il m'a quand même bien aidé. Je dois dire que les jours n'ont pas toujours été faciles… Avant de vivre avec Gosse de Riche, je n'avais pas de domicile fixe et Ash aura été d'un grand secours pendant cette période… Soupire. Putain, c'est justement pour ne pas avoir à ressentir ce genre de chose ou à me poser ce genre de question que je préfère ne dépendre de personne, n'avoir besoin de personne et ne compter sur personne.

Un bruit me sort de mes pensées, c'est Gosse de Riche qui finit par revenir dans notre monde.

"Parce que j'avais envie de venir ici et que j'allais pas prendre ta moto et te laisser sur le trottoir. Si je dois te voler quelque chose, ça sera dans les règles de l'art : sous ton nez et à ton insu." Je hausse les épaules pour confirmer que j'étais sérieuse. Le jour où je déciderai de lui prendre quelque chose, ce sera sous son nez et il ne s'en rendra même pas compte. C'est ça être un vrai voleur. "Mouais si tu veux. C'est ici que je viens pour baiser, fumer et taguer des trucs parce que c'est marrant de se défoncer à la weed et aux vapeurs de peintures." De nouveaux, je hausse les épaules pour montrer que je suis sérieuse. Je bois une nouvelle gorgée d'alcool et commence à avoir légèrement la tête qui tourne. Cool, ça rendra ce merdier plus agréable. "Puis de toute façon, je comptais plus y retourner, j'ai trouvé un nouvel endroit où me détendre. Alors, je me suis dit pourquoi pas." Ok. C'était gratuit. Mais.... Je crois que c'est la plus longue conversation qu'on ait jamais eu....Je....Je ne sais pas vraiment comment on fait pour parler aux gens... normalement, je veux dire. "Bref. Et toi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?" Je tire une nouvelle taffe avant d'expulser la fumée dans un cercle parfait. "Et s't'plait, épargne-moi le moment où tu vas me dire que tu n'as rien, où je vais te dire que je sens bien qu'il y a quelque chose bla bla bla. Si t'as pas envie de parler, le fait pas, si tu veux en parler, vide ton sac, mais me fait pas perdre mon temps. Ou en tout cas, gâche pas la beauté du silence inutilement."

Je trouve que je m'en sors pas si mal ! Bhein quoi ?! Je lui ai tendu la main ! Mais si ! Je lui ai dit que j'avais remarqué qu'il n'allait pas bien et que s'il voulait en parler, je suis là pour l'écouter ! Bon. Ok. Je ne lui ai pas dit comme ça, mais le message et le même. Mieux que ça, je ne peux pas. Sans compter que je fais déjà de gros efforts pour écouter les pleurnicheries d'un gosse de riche. Donc, je suis définitivement la gentille de cette histoire. Je crois même que je fais des efforts depuis le moment où il m'a tendu ses clefs. Perso, je suis fière de moi.

Je hausse les épaules comme pour confirmer ce que je pense de moi puis je tends mon joint à Gosse de Riche. J'ai absolument horreur de partager mes pétards..... C'était rigolo à 15 ans, ça l'est moins à mon âge. Je préfère mille fois donner un morceau à quelqu'un et qu'il roule son joint, plutôt que le partager… MAIS BON... comme la vie, c'est de la merde, faut bien qu'elle nous mette dans des situations désagréables ! En l'occurrence, je commence à avoir salement la tête qui tourne, j'ai chaud la flemme d'en rouler un autre, là tout de suite. Je suis pas certaine que Gosse de Riche ait déjà roulé autre chose que des burritos dans sa vie........ Du coup… ma seule option de l'autoriser à poser sa bouche syphilitique sur mon joint......Super. Malgré tout... Si ça pouvait l'aider à aller mieux alors.......................Je veux bien me sacrifier. Même si ce putain d'égoïste ingrat ne doit pas se douter une seule seconde de l'honorable sacrifice dont je fais preuve.

Je hausse les épaules avant de lui demander, comme ça :

"Au fait, pourquoi t'es pas allé voir ta pote qui attend que tu la soulèves ? Et qui d'ailleurs doit se demander pourquoi tu soulèves toutes les tchoins de la ville sauf elle !"

Je hausse les épaules. Perso, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je ne l'ai croisé que brièvement et j'ai ressenti deux choses : à quel point elle me méprisait et à quel point elle était à fond sur lui. C'était presque gerbant de me retrouver à côté de cette fanatique. C'est le genre de personne à se glisser dans son lit quand il n'est pas là, j'en suis sûre. Puis un jour, elle viendra dans ma chambre pour me voler un cheveu...... Je rigole de ma connerie et comme je suis défoncée, ce n'est pas un petit rire discret, c'est un fou rire incontrôlable qui s'accentue à mesure que j'imagine cette tarée faire des trucs de psychopathe. Sauf que là tout de suite, c'est moi qui dois avoir l'air d'une folle !
Nash
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Nash
Sam 2 Déc - 22:30

Alan Gold
J'ai 22 ans et je vis dans un appartement mis à disposition des étudiants dans le campus que je loue, je n'y vis pas seul d'ailleurs, en Amérique du Nord. Dans la vie, je suis étudiant universitaire pour devenir ingénieur en nanotechnologie et je m'en sors magistralement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibatard ou presque et je le vis plutôt bien.

J'étais joyeux, quand j'étais gamin. Je veux dire, je souriais à ma mère, je bougeais partout. Courant, sautant, sautillant, je riais quand elle avait de la glace sur le menton ou quand elle mettait ses pâtes à terre en voulant les manger. J'avais beaucoup d'imagination à l'époque. Beaucoup trop en fin de compte. Je pouvais, d'un bout de bois, créer un serpent que je devais combattre à une épée magique et ensorcelée qui m'aidera à lutter contre le Roi des Sapins ! Ou encore à une baguette de sorcière dont la magie s'opérait dans un lieu que je ne connaissais pas. Des fourmis, j'en faisais des soldats du royaume d'Astragon que je devais infiltrer alors je les suivais, discrètement, en rampant, et j'arrivais à trouver leur repère. Puis je donnais tout ce que je savais à Inspecteur Blanchard. Une peluche en forme de mouton que j'avais. Il portait des lunettes et une veste en cuir noir. Rien à voir aux autres inspecteurs, M.Blanchard était sans aucun doute un Homme d'honneur qui n'était corrompu par rien ni personne. Sauf... 

Sauf l'argent. Et par cet homme qui se nommait Père. Blanchard, c'était mon doudou, le seul jouet que ma mère m'avait offert à l'âge de mes cinq ans. Et depuis cette rencontre, l'Inspecteur Blanchard a été corrompu. Il ne m'a plus jamais aidé dans mes missions, c'est pourquoi j'ai fini par abandonner. Et cet ennemi n'attendait que cela, car ensuite, pour sa loyauté, Blanchard a été trahi et remplacé par d'autres, du plus beau au plus extraordinaire, du plus onéreux au plus mécanisé, du plus extravagant au plus fabuleux... Et je crois que c'est depuis ce jour que j'ai cessé de sourire. J'avais tout, oui. C'est vrai. J'avais tout. Mais en fin de compte, je n'avais plus rien. Tout mon monde s'était écroulé pour ne laisser place qu'à une terre d'inconnus qui ne comptent l'importance d'une personne que par l'argent qu'il débourse en des choses plus futiles les unes que les autres. J'étais passé d'un monde authentique, de ce monde que je chéris et dont je suis toujours en deuil, à cet enfer qui se fait passer pour un paradis. Mon père avait voulu m'appeler "Eden". Comme le jardin d'Eve et d'Adam, au Paradis, oui... Quelle ironie ! Mais cela me va. Adam et Eve exploitent l'Eden qui a été offert sur un plateau par Dieu. Moi, on n'a jamais cessé de m'exploiter. Pour que je sois parfait, pour que je sois à la hauteur. Pour une caresse, pour une parole douce, pour un compliment, pour un sourire. Mais je n'ai plus le cœur à rire. Mon cœur m'a été enlevé le jour où elle a disparu de ma vie. Il le savait. Et il n'a rien fait. Ils n'ont rien fait. Ils ne m'ont même pas laissé faire le deuil de mon amour... Comme si cela avait été un affront. Ce qui était peut-être le cas à leurs yeux. J'aimais la pauvreté, la décadence, le vulgaire à la richesse, à la sophistication, au soutenu. 

Mais ma mère n'était pas vulgaire. Ma mère avait quelque chose en elle qui offensait le vulgaire mais elle ne l'était pas. Ma mère n'était pas pudique, elle n'avait peur de rien. Enfin si, d'une chose. Me perdre. Et malheureusement, c'est arrivé. Nous avons tous les deux perdus. Pour quelle victoire ? La victoire d'un homme, seul, mal aimé. Malgré mes efforts, je n'ai jamais réussi à voir en lui un père. Un bourreau, le mien et celui de ma mère, oui. Une banque, à la rigueur. Ou une aide, celle qu'il me tend malgré toutes mes conneries, bêtises, délits... Il couvre chacune de mes bévues... Mais je n'ai jamais pu l'aimer. Le respecter, oui, comme je respecte tout le monde, c'est-à-dire avec un je-m'en-foutiste désarmant et décapant. Je savais tout l'amour qu'il éprouvait pour moi et qu'il a, un jour, éprouvé pour ma mère. Ce n'était pas suffisant. Pour ce qu'il m'a fait, rien ne serait suffisant. Il pouvait remplir une piscine de compétition rien qu'avec des billets verts, rien n'y changerait, je n'aurai aucune réaction sur le visage. Car si je souriais à ses gestes, à ses cadeaux, à son luxe, cela voudrait dire qu'il aurait fini par m'acheter... Et moi, je ne désire rien. Je n'ai plus rien à désirer. C'est pourquoi je ne ris pas, je ne souris pas. Je dis "Merci", il me demande si cela me plait, je hausse les épaules et je m'en vais. Parfois je prends le cadeau, parfois pas. Je le rends malheureux, j'en suis bien conscient. Sans doute est-ce ma vengeance pour ce qu'il nous a fait. Je le sais, c'est lui qui l'a tué à petit feu, en la privant de moi et il m'a tué une fois, lorsqu'elle est morte. Puis cet amour qu'il avait pour moi... Non, ce n'était pas de l'amour. C'était de l'espoir. Cet espoir qu'il entrevoyait en moi a fini par disparaître pour laisser place à... Je ne sais pas. De la haine ? De la honte ? Du désespoir ? Bah, cela pourrait aussi bien être un peu de tout cela à la fois. Je sais qu'il m'a aimé mais cela n'a pas duré. Je n'ai jamais été son préféré. Et je ne le serai jamais. Après tout, il est difficile pour les vivants de combattre un mort... Un souvenir. Un fantôme. Parce que oui, je remplace l'irremplaçable. Mon père voit en moi l'être perdu, l'être aimé. Il m'a aimé parce qu'en voyant mes yeux, il le voyait, cet être qui lui était cher. Puis il m'a détesté. Parce qu'il a compris que cette vérité que je lui renvoyais bien malgré moi... Elle était fausse. C'est pour cela qu'il me haït. Il aurait préféré que de nous deux, le mort, ce soit moi. Cela ne me dérange pas. Parce qu'il y a autant de haine que d'amour dans son regard. Tant de tristesse... Et cela me fait plaisir. Parce que ce regard... Depuis qu'il l'aborde... C'était la première fois que je pensais que nous nous ressemblons finalement. 

Je dois sembler bien pathétique. 

Il a tout perdu. 
La femme qu'il aimait, sa femme, son fils également. 

Il m'a tout pris.
Ma mère, ma vie, mes jours paisibles. 

Il m'a tout donné.
L'argent, l'amour, la haine, la gloire, la notoriété, la popularité, l’immunité totale face à la justice, la protection, tout ce que je voulais. 

Ce qui échappe aux autres qui voient ma situation. C'est que...

Il ne m'a rien rendu. 

Mais il ne faut tout de même pas oublier que... 

Je lui ai tout pris. 
Son souvenir, son passé, son visage, son identité, son nom, son caractère, sa vie, sa famille... Celle qui lui restait en tous les cas. 

Je lui ai donné la haine. 
Il m'était étranger. Un inconnu parmi tant d'autre mais à aucun moment, je ne lui ai laissé sa chance. 

Je lui aurais bien rendu ce que je lui avais pris. 
Mais je ne peux pas. Parce que... 

Il ne peut plus rien recevoir de ma part. 
Ou celle des autres. 

Je me réveille. Tiens, je m'étais endormi ? 

Je me souviens lui avoir parlé des étoiles mais elle ne semblait pas très intéressée. Pourtant, moi, j'adore les étoiles. J'ai l'impression que ma mère se trouve dans le creux de l'une d'elles. Elle me disait "L'univers, pour chaque déséquilibre qui se produit en son sein entraîne une action pour rééquilibrer la balance qui s'était mise à pencher. C'est pourquoi je crois que pour chaque personne qui disparaît, une étoile naît". Une façon à elle de me dire qu'elle se trouve dans les étoiles, qu'elle veille sur moi, où qu'elle soit. Puis la partie pessimiste de moi me dit que pour qu'une étoile qui vient à peine de naître puisse être vue par la Terre, il faut des millions d'années... Je ne risque pas de la revoir à nouveau hein ? Pas très juste ce rééquilibrage. Je soupire. 

Je me permets donc de lui poser la question de pourquoi nous sommes en ces lieux. Elle me répond, un sourire en coin vient pointer sur le bout de mes lèvres, et je murmure simplement. 

-Bonne chance. 
Comme si c'était mission impossible. Ce qui est le cas. Je contiens un rire derrière un sourire en coin. Il n'y aura rien qu'elle puisse me voler sans que je ne le sache... Dès que j'entre dans ma chambre, je sais voir s'il y a quelque chose de bouger d'un minimètre près. En plus, puisque je suis parano, je mets un bout de feuille contre le côté qui s'ouvre de la porte et un bout de bois ridiculement petit entre les fixations et la porte. Ainsi, je sais si quelqu'un est entré dans ma chambre puisque le papier tombe et que le bout de bois est brisé. Je ne le fais que lorsque je pars. Autant dire que j'ai un stock ridiculement élevé de bouts de bois ridiculement petit dans une boîte de ma chambre, bien planqué de sorte à ce que personne ne puisse les trouver. C'est déconcertant. Je cache avec plus d'ingéniosité des bouts de bois que des montres en or... J'ai demandé ces bouts de bois à mon père et il a accepté sans me poser de questions. Bref, tout cela pour dire que vu que je me souviens de tout, elle ne risque pas de me voler quoique ce soit sans que je ne le sache directement. 

-Quand on reviendra dans l'appartement, j'aurai un défi pour toi. Si tu gagnes, tu pourras me demander ce que tu veux. De l'achat d'un objet à un comportement ou un habit que je devrais adopter pour le temps que tu voudras, tant que c'est défini et non indéfini. Tu pourras me demander n'importe quoi. Même t'acheter une moto si tu le désires. Et dans le cas où je gagne... J'en sais rien, j'ai pas encore réfléchi à tout. Disons que si je gagne, tu seras mon chauffeur pendant une semaine. Marché conclu ? 
Dis-je calmement. 

-Mais tu sais, cela ne m'aurait pas dérangé que tu me voles ma moto sous mes yeux. J'en aurai simplement commandé une nouvelle. Celle-là commence à être trop démodé. 
Oui, je suis sérieux. Je dis cela comme si je parlais de la pluie et du beau temps. Un truc de riche ça, non ? Changer de moto, bagniole toutes les deux semaines ? Bon, celle-là, je l'ai depuis trois mois donc elle commence à être... Obsolète. 

-Je vois. 
Bah 'coute, c'est pas moi qui vais juger. 

C'est là qu'elle me demande ce qui ne va pas. J'ouvre les yeux. Je m'attendais pas à de un, qu'elle remarque que je ne vais pas bien -je veux dire, tirer la tronche, c'est un peu mon visage de tous les jours donc cette question n'a pas lieu d'être- et de deux, qu'elle me le demande tout court. J'avais cette impression qu'elle était pas du genre à poser des questions si profondes à quelqu'un qu'elle ne connait pas. Elle dit ça par politesse donc je vais juste dire que je vais bien, un point c'est tout. Après tout, c'est typiquement le genre de truc que quand on dit "non", on emmerde tout le monde. J'ouvre donc ma bouche pour dire ce que chacun aurait dit à ma place. Mais elle m'arrête presque aussitôt. Je me disais aussi qu'elle n'avait pas de temps à perdre cette meuf. 

-Il n'y a rien que tu ne doives savoir. 

Puis je marmonne pour moi, frustré.  

-Putain, je parle comme lui... 
Lui étant mon père. J'aurai pu dire "Pas tes affaires" ou "Rien qui ne te concerne" ou "Je n'ai pas envie d'en parler" ou "Pas intéressé de vider mon sac". Mais non, il a fallu que je dise un truc qu'il dirait. Il m'a bien formé hein ? Un vrai petit clone... Fuck. 

Ainsi, je ne gâche pas la beauté du silence inutilement. 

Je sens qu'elle se déplace. J'ouvre les yeux, curieux et là, elle me tend un joint... ? Etrange. Elle m'a dézingué tout à l'heure pour en avoir pris un. Bon, je ne lui avais pas demandé son avis non plus. C'est vrai. Bah allez, cela ne pourra pas me faire de mal. Je prends une bouffée et là, elle me pose la dernière des questions que j'aurai pu imaginer sortir de sa bouche. D'ailleurs, elle me prend tellement de court que je commence à tousser, ayant aspiré le joint, ça fait un mal de chien. Qu'est-ce qui lui prend tout à coup de s'intéresser à ma vie sexuelle et sentimentale ? Puis avant que je ne puisse lui répondre, elle rigole. Doucement au début puis très fort ensuite. Est-ce parce que j'ai toussé ? 

-Qu'est-ce qui te fait rire ? 
Si j'avais eu l'occasion de finir le joint avant de tousser, je crois que j'aurai ris avec elle... Mais finalement non. Je ne ris pas si facilement, même défoncé.
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