Celian est un jeune homme assez spécial, aux troubles psychiatriques nombreux. Il ne vit pas une vie simple, se faisant traiter comme un simple esclave par sa mère et son beau-père. Il ne comprend pas réellement ce qui lui arrive et est persuadé d'être possédé par plusieurs démons. Milo est une jeune femme volatile et sans attache : la cible parfaite pour un kidnappeur. Mais qui est vraiment ce dernier ? Que lui veut-il ?
Contexte provenant de l'esprit taré de Cheval
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Mon alarme résonne dans la pièce lugubre dans laquelle je me retrouve toutes les nuits. C'est un carré construit de planches en bois, une paillasse peu confortable, un carton retourné sur lequel est posé une lampe de chevet jaunit par le temps. Des dizaines de feuilles de papier sont éparpillées au sol, fruit de mes diverses angoisses et envies de tout poser sur papier. Je me lève rapidement en grognant et en me grattant le crâne violemment. J'ai toujours eu cette sensation de ne pas appartenir à mon corps et de devoir gratter et érafler la coquille pour que je puisse m'en libérer. Il ne faut pas que je traîne : le petit-déjeuner doit impérativement être préparé avant que maman et Kyle ne se lèvent. Je sors de la grange sans prendre la peine de regarder dans la pièce principale que je traverse.
*
Quelques heures plus tard, je me fais à nouveau congédier dans le carré froid au fond du jardin. Je suis assez rassuré, car pour une fois tout s'est bien déroulé. Je n'ai reçu aucun coup, aucune insulte, aucun regard désobligeant. Simplement l'ignorance habituelle de ma mère et le dédain de Kyle : tout ceci annonce une bonne journée en perspective. Mais j'aurais dû m'en douter, cela cachait forcément quelque chose. Rien ne se passe comme je le souhaiterais, sinon je ne serais plus là depuis bien longtemps. Ce que je n'avais pas vu en sortant de la grange me fait désormais face quand j'y entre. Sur un matelas en piteux état se trouve une jeune femme, pieds et mains attachés. Sa bouche est recouverte d'un scotch gris métallique, elle ne me lâche pas des yeux. Mille questions se bousculent dans mon esprit. Qui est-elle ? Que fait-elle ici ? Est-ce que Kyle est taré au point de kidnapper une fille et de la séquestrer avec son beau fils dans une grange miteuse ? Mes tics commencent tout doucement à apparaître. Je ferme la porte à clé, je fais les cent pas dans la longueur de la petite pièce et commence à me tirer les cheveux de stress. « P-Pourquoi il fait ça, je suis gentil avec lui… » Kyle m'a toujours haï mais jamais au point de m'enfermer avec une personne inconnue. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Je ne veux pas l'approcher. Elle risquerait de se mettre très en colère, encore pire que maman. Elle doit avoir très peur, mais je pense être effrayé davantage. Mon corps s'affaisse jusqu'au sol et je me mets en boule, réfléchissant la tête entre mes mains moites.
Qu'est-ce que je fais ? Il faut la détacher. Mais si elle crie ? Est-ce qu'elle va me dénoncer ? Il faut que j'aille voir Kyle, ou maman. Non mauvaise idée, elle me traiterait de fou et me jetterait des insultes à la figure. Je ne veux pas de ça. Alors qu'est-ce que je dois faire ? Appeler moi-même la police ? Mais s'ils pensent que c'est de ma faute ? Comment pourrais-je m'en sortir après ça ? Je ne veux pas causer de soucis à maman. Il faut que je la détache. Non elle restera attachée, comme ça elle ne pourra pas s'enfuir et dénoncer ma famille. Je vais au moins lui enlever ce scotch. Je ne veux pas l'approcher.
Mes discussions intra personnelles ne menant à rien du tout, les larmes commencent à monter. Je ne suis qu'un bon à rien, je ne peux aider personne. Je décide alors de ne rien faire et m'allonge en boule près de la porte fermée à clé. « Je veux pas. Je veux pas. » Pourquoi continuer à vivre ? Il vaudrait mieux que je crève, ça ferait de la place dans ce bas monde. Tout commence à devenir flou et je m'endors doucement.
Josh.
Je me lève après quelques secondes de silence, j'essuie mes joues et époussette mon pantalon plein de poussière. La discussion n'était vraiment pas facile, mais finalement j'ai su prendre les choses en main. Cette jeune fille ne sortira pas d'ici, elle ne peut pas. En tout cas pas tout de suite. Je m'approche d'elle doucement et me pose en tailleur à ses côtés, le visage habillé de mon plus grand sourire.
« Bonjour ! Je suis désolé de te voir comme ça, et que tu ai dû voir tout ça, c'est… faut pas y faire attention. Écoute, je suis un peu paumé là. Je comprends pas grand chose à ce qu'il se passe. Tu vas peut-être pouvoir m'aider ? Si je t'enlève le scotch, tu cries pas ? Les bruits forts, on aime pas trop ça, ça pourrait faire sortir quelqu'un de moins sympa que moi. Ok ? »
Je n'attends pas forcément de réponse et lui enlève d'un coup sec ce qui la rendait muette. En la regardant de plus près, je lui trouve quelque chose de très charmant. Elle est jolie la dame. Je lève les yeux au ciel en souriant de plus belle.
« Alors, que s'est-il passé ? »
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Cheval de Troie
Lun 7 Aoû - 14:50
Milo Evans
J'ai 19 ans et je vis à Dallas. Dans la vie, je suis pas grand chose et aussi un peu de tout. Je suis célibataire et je m'en sors plutôt bien jusqu'à ce qu'un taré décide d'entrer dans ma vie.
Milo a grandi dans les foyers d'accueils. Elle a été retrouvée devant une église quand elle était un bébé, les sœurs de l'église voulaient la garder mais les services sociaux sont rapidement venus récupérer le nourrisson. Trimballée d'une ville à l'autre, d'un foyer tout aussi merdique que le précédent, c'est à quinze ans que Milo décida qu'il était temps pour elle de prendre sa vie en main. Quitte à vivre l'enfer, autant qu'elle choisisse celui dans lequel elle voudrait vivre. C'est donc naturellement qu'elle s'est tournée vers la rue et bien qu'elle y ait connu des galères, elle y trouva aussi ce qui se rapprocha le plus pour elle d'une famille. Seulement, le jour où Milo va disparaitre, personne ne va la chercher, ceux qu'elle considérait comme sa famille, se diront qu'elle a simplement dû partir pour de nouvelles aventures... Entre les mains de ce taré, Milo ne sait pas ce qui l'attend, si elle va s'en sortir, pourquoi est-ce qu'il lui veut du mal ? Toutes ces questions qui resteront sans réponse et qui lui feront remettre en doute son envie de s'en sortir. Après tout, peut-être a-t-elle mérité tout ce qui lui arrive ?
Je me réveille aux premières lueurs du soleil avec un horrible mal de tête. Ma vision est trouble et j'ai du mal à percevoir les sons. Mon corps est tout engourdis et mes articulations me font terriblement mal. Je peine à bouger et je comprends rapidement que je suis entravée. Quand j'essaye de me souvenir de ce qu'il s'est passé, ma tête me fait encore plus mal. Je n'arrive pas à aligner deux pensées cohérentes et je suis bien obligée d'agir par instinct et non par raison. Mon corps passe en revu les différentes parties pour voir si je n'ai pas été blessée dans la nuit. À part les blessures dû à mon ligotage et sans doute à mon transport, je n'ai rien de cassé. Je…Je serre mes jambes pour voir si… elles auraient été forcées, mais non. Je n'ai pas l'impression que mes orifices aient subi de dommage. Alors si je n'ai pas été ni blessée, ni violée… Pourquoi est-ce qu'on m'a kidnappée ?!
Un faible grognement, c'est la seule chose qui sort de ma bouche. Je me redresse et c'est là que je le vois ! Le garçon qui m'a enlevé ! J'essaye de hurler, mais je remarque que j'ai du scotch sur la bouche ! Bordel, je suis encore si engourdie que je ne remarque des choses bien plus tard ! Putain, mais où est-ce que je suis ! J'ai envie de regarder tout autour de moi, mais mon regard ne lâche pas l'homme qui est allongé sur de la paille et qui est visiblement en train de dormir.
Son réveil se met à sonner et je me tétanise ! Mon sang ne fait qu'un tour et sur le matelas crasseux sur lequel je suis installée, je tente de m'éloigner encore plus de lui. Peut-être qu'il ne m'a rien fait hier parce qu'il était fatigué, mais qu'il compte me régler mon compte maintenant ! Il a carrément mis une alarme pour être sûr de ne pas dormir trop longtemps ! Putain de merde… je peux pas finir ma vie comme ça ! Je ne me rappelle même pas de comment cet enfoiré à réussi à m'avoir ! Oh si…Je....Je crois que des flashs me reviennent... (Flash back : Je me penche au-dessus de la vitre d'une voiture. L'homme à l'intérieur a l'air étrange, mais est très mignon. "Salut mon mignon, tu veux qu'on s'amuse tous les deux ?") C'est la seule chose que je lui ai dit avant de me réveiller ici. Je n'arrive plus à me souvenir de la couleur de la voiture, ni même de si j'ai vu sa plaque. Putain ! J'ai réussi à me faire avoir dans la rue !
J'ai envie de lui péter la gueule, mais je suis également morte de trouille ! Ma vie a toujours été de la merde, mais j'étais loin de me douter qu'elle achèverait entre les mains d'un psychopathe ! Mais merde quoi, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?! J'ai pas de familles, pas d'argent, pas de maison et maintenant même ma propre vie, vous la voulez ! Aller vous faire foutre ! Dieu, l'Univers ou peu importe !
Ma respiration s'accélère et de la sueur commence à perler sur mon front, signe que je suis en train de paniquer et de me fatiguer pour rien. Quand je vois l'homme bouger et se réveiller, j'arrête même de respirer, le regardant avec des yeux écarquillés. Ça y est, il va s'en prendre à moi ? Tout se passa à échelle humaine et pourtant j'ai eu l'impression que le temps avait subitement ralenti et que toute cette scène avait duré une éternité, peut-être même deux. Je le revois s'élancer vers la sortie de, maintenant que j'ai pu en voir davantage grâce au faisceau de lumière qui s'est infiltré grâce à la porte, la grange. Il s'en va et me laisse seule ici pendant plusieurs heures.
La première chose à faire est de garder son calme et d'essayer de repérer tout ce qui pourrait m'aider dans ma fuite ou dans ma recherche. C'est pas con ! Si jamais une recherche est lancée sur moi, je devrais laisser des indices. Je ne suis pas vraiment une experte en criminologie, mais on a tous déjà vu un épisode des Experts, ou NCIS ou une connerie du genre. Aussi, ma seule option dans ma positon, c'est de secouer la tête. Je secoue ma tête de toutes mes forces en espérant faire voler dans l'air des cheveux qui se poseront un peu partout autour de moi. Si je dois mourir, j'espère que grâce à ça, justice sera faite pour moi.
Cette idée m'horrifie et si je pouvais je me serais mise une gifle ! Non mais ça va pas ! Je ne vais pas mourir ici ! Hors de question ! Je ne dois pas perdre espoir ! Je dois continuer de croire que je vais pouvoir m'échapper d'ici, au moins ça. Je...Je n'en sortirai peut-être pas indemne. Je vais peut-être connaitre l'enfer, le vrai, ici... mais en tout cas, je ne mourrais pas ici, ça, c'est une promesse.
Au moment où je prends la résolution de me battre pour ma survie, le ravisseur finit par faire son entrée dans la grange. Quand je le vois entrer, je me recroqueville sur moi-même comme pour protéger mon corps des sévices qu'il s'apprête à me faire. Sauf qu'au lieu de lire un plaisir malsain sur son visage, je n'y vois que de la stupéfaction et de la peur. C'...C'est incompréhensible. C'est lui que j'ai vu hier dans la voiture, j'en suis certaine ! Pourtant, lui, agit comme s'il ne me reconnaissait pas. E...Est-ce que mon visage est méconnaissable ? Est-ce qu'il m'a frappé et je ne m'en suis pas rendu compte ?! No..non impossible, je commencerais à sentir de la douleur ou... ou à me sentir enflée, mais je ne sens rien de tout ça. Le plus étrange dans toute cette histoire, c'est vraiment le fait que j'ai l'air de ne pas avoir été trainée ici par force ou sans ménagement, je n'ai pas été maltraitée d'aucune façon que ce soit… Alors encore une fois, pourquoi suis-je ici ?! E...Est-ce qu'il y aurait eu erreur sur la personne ? Et si c'est le cas, alors c'est sûr que je vais mourir ? Il ne me laissera jamais repartir de peur que je le dénonce...
Seulement, contrairement à ce que j'aurais pu croire, mon ravisseur ne se jette pas sur moi, au contraire, il a l'air très perturbé. J'arque un sourcil d'incompréhension en essayant de ne pas bouger. Je ne voudrais pas que soudainement ce fou pète les plombs et se rappelle mon existence. Je ne suis pas allée à l'école et je n'ai pas une grande connaissance de ces conneries psychiatriques ou psychologiques, mais pour avoir côtoyé pas mal de taré avec différents problèmes, dans la rue, je sais maintenant qu'il ne faut pas les déranger quand ils sont dans leur espèce de crise. Croyez-moi, c'est mieux pour vous. Aussi, je tente d'appliquer mon conseil et de ne plus bouger ni même respirer tant qu'il a l'air de péter les plombs. Puis bizarrement, il se roule en boule par terre comme un être véritablement apeuré. Je fronce les sourcils, c'est quoi encore ces conneries…
Puis quand il se redresse tout à coup, c'est tellement spontané et différent du comportement qu'il avait y'a encore quelques secondes, que je sursaute et me recule encore plus. Cette fois, je ne pourrais plus y échapper. L'homme plante son regard droit dans le mien et se dirige vers moi. Il a l'air bien trop gentil pour être honnête et je décide de me méfier de lui. Je l'écoute me parler et hoche la tête pour lui signifier que je ne crierais pas. De toute façon, pour avoir vu des films de peur, c'est jamais une bonne idée de faire le contraire de ce qu'on te demande dans ce genre de situation. Aussi, même quand il me retire le scotch sans ménagement, je pousse même pas un soupir. Je le toise du regard, mais hausse les épaules quand il me parle.
"Je n'en sais rien, je n'ai pas de souvenir. Je....Je crois que vous...vous étiez de mes clients puis…plus rien... Et quand je me suis réveillée ce matin, j'étais ici."
Comment peut-il ne pas se souvenir de ce qu'il s'est passé hier !! Est-ce qu'il était sous l'influence d'une substance. Pour être une sacrée droguée, je sais que certaine drogue peuvent même nous transformer en zombie cannibale ! Alors la perte de mémoire, c'est du pipi de chat comme effet d'une drogue. Pourtant, non, parce que s'il avait été sous l'influence de quelque chose, il aurait la même gueule que moi actuellement. Des cernes, des lèvres extrêmement sèches et des spasmes nerveux liés au manque… Non, Monsieur Je Ressemble à Ted Bundy a l'air d'avoir pris ou d'être dans un état bien plus… intense, que la simple consommation de drogue. Ma seule chance de m'en sortir, c'est de faire en sorte qu'il ne me déshumanise pas. Si...Si j'arrive à faire en sorte qu'il ressente de la peine ou de l'empathie pour moi, peut-être qu'il ne me tuera pas. En tout cas ça ne coute rien d'essayer. Aussi, tremblant comme une feuille de peur et avec une voix rauque et cassante de ne pas avoir parlé ni bu depuis presque 24h, je lui dis :
"Je....Je m'appelle Milo. J'ai sûrement dû te dire que je m'appelais Stormy hier.... mais ce n'est pas vrai, c'est seulement mon nom de pute. Je m'appelle Milo en vrai."
Bon et bien voilà, Milo, on vient de planter les graines de la compassion, y'a plus qu'à attendre de voir si ça fonctionne.
Je lève un sourcil sans la quitter du regard, un peu décontenancé. Je garde néanmoins mon sourire, qui pourrait devenir complètement malsain dans ce genre de circonstances. Je hausse les épaules. « C’était pas moi hier soir, et je suis vraiment pas du genre à rechercher ce genre de… service. Moi c’est Josh. » Alors qui était-ce ? Ce n’est pas le genre de Celian non plus. Pas du tout même. Le gamin, n’en parlons pas. Je soupire en baissant la tête. Comment va-t-on se sortir de ce pétrin ? « C’est dommage, si tu t’étais souvenue de quoique ce soit, on aurait pu faire avancer les choses. » Quel dommage. Toujours le sourire aux lèvres, je me lève et m’éloigne vers la sortie de la grange. S’il s’avère que ce n’est pas nous, il faut à tout pris que j’aille confronter ce connard de Kyle.
Quand j’entre dans la maison, ma mère ne me jette même pas un regard. J’y suis habitué, alors ça ne me touche pas. Elle est affalée sur le canapé, dans les bras de Kyle. Celui-ci tient une bière à la main et son ventre bedonnant dépasse de son short déchiré à la vue de tous. Je plisse le nez de dégoût face à cette vision d’horreur. Il en aurait été capable lui, pour sûr. C’est certain que c’est sa faute, ce n’est pas l’un de nous. « Alors comme ça on va voir les putes, le soir ? » L’œil brillant, je guette sa réaction avec envie. Il quitte les yeux de la télévision, éberlué. « Non mais tu t’fous d’ma gueule ? T’es qui pour me dire ça, bon à rien ? Tu veux que j’t’en colle une ? » Il se redresse alors que je ne réponds pas, les sourcils froncés. « C’est quoi ton problème ? Tu m’accuses de ça pour fermer ta gueule juste après ?! » Sa voix se transforme bientôt en cri. En moi, je ressens le défaillement de plusieurs d’entre nous, et j’ai du mal à m’en séparer, à rester droit sur mes appuis, face à ce monstre. Je me racle la gorge, essayant de me grandir autant que lui. « C’est pas bien ce que tu fais. Elle a rien fait et tu la prends en otage ? T’es vraiment un gros con. » Sa main s’abat sur ma joue comme une massue. Je m’écroule au sol et tout s’embrouille.
Ana.
Laisse-moi la place, connard. Je vais m’le faire, je vais m’le faire. Je me redresse à toute vitesse, attrape la bouteille de bière que le gros lard tient fermement dans sa main et l’éclate par terre. Il veut me tuer de ses propres mains, son regard noir le hurle. La mère, sur le canapé, boit sa bière en regardant la télé sans ciller. Quelle famille de malades. Alors qu’il s’apprête à sauter sur moi pour m’en mettre plein la tête, j’esquive et attrape le téléphone fixe de la maison. « Tu recules où j’appelle les flics et je leur raconte tout. » Il fulmine. « Dégage, gros lard ! » La femme daigne enfin sortir de sa léthargie et se tourne vers nous. « Laisse-le Kyle. Viens t'asseoir. » L’œil mauvais, il crache au sol et retourne s’étaler sur le canapé. « Nettoie cette merde ou je t’éclate la gueule. Et ramène-moi une bière. » Je claque la langue contre mon palais et lui lance un doigt d’honneur avant de sortir de la maison. Il gueule à nouveau mais je m’en contre fou. Ma joue me fait mal, je vais encore avoir un gros bleu.
Je retourne dans la grange, prête à me laver à nouveau et changer ces fringues que je ne supporte pas. Celian a toujours le don de ne prêter aucune attention à ce qu’il porte et ça me gonfle. Mais en entrant dans la grange, mon regard se fige. Une jeune femme est attachée sur un matelas miteux. J’ouvre la bouche sans que rien ne sorte et me gélifie. « Oh putain, qu’est-ce que vous avez foutu, bande d’enfoirés… » Dans ma tête, ça se bouscule, mais je passe outre. Je chasse le vacarme d’un coup de pied. Je m’approche de la malheureuse, sans trop savoir comment réagir. « Je suis désolée, bordel. Qu’est-ce qu’ils t’ont fait… » Je plaque mes mains contre mes tempes et ferme les yeux, désemparée. « On va aller en prison avec vos conneries !! » Je me ronge les ongles, n’osant pas la regarder et fais des allers et venues devant elle. Il faut que je la libère. Je n’ai pas d’autre choix ! On ne peut pas décemment détenir quelqu’un contre son gré dans ces conditions ! Je vais parler avec elle, pour qu’elle ne nous inculpe pas. On pourra dire que c’est la faute des deux connards là-bas ! Oui, c’est ça !! Tout sourire, j’accours vers elle et pose mes mains sur ses poignets pour la détacher. « Je vais te sortir de là. T’en fais pas. » Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Je fronce les sourcils en essayant de passer outre l’écho de mon esprit. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. Fais pas ça. L’écho se transforme en tonnerre et je ferme les yeux brutalement. Ils essaient de reprendre le contrôle et mes mains se bloquent sans que j’aie eu le temps de faire quoique ce soit. Je me recule, le regard bas. « Je ne peux pas. Je suis désolée. »
@ Nemo
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Cheval de Troie
Dim 20 Aoû - 17:30
Milo Evans
J'ai 19 ans et je vis à Dallas. Dans la vie, je suis pas grand chose et aussi un peu de tout. Je suis célibataire et je m'en sors plutôt bien jusqu'à ce qu'un taré décide d'entrer dans ma vie.
Milo a grandi dans les foyers d'accueils. Elle a été retrouvée devant une église quand elle était un bébé, les sœurs de l'église voulaient la garder mais les services sociaux sont rapidement venus récupérer le nourrisson. Trimballée d'une ville à l'autre, d'un foyer tout aussi merdique que le précédent, c'est à quinze ans que Milo décida qu'il était temps pour elle de prendre sa vie en main. Quitte à vivre l'enfer, autant qu'elle choisisse celui dans lequel elle voudrait vivre. C'est donc naturellement qu'elle s'est tournée vers la rue et bien qu'elle y ait connu des galères, elle y trouva aussi ce qui se rapprocha le plus pour elle d'une famille. Seulement, le jour où Milo va disparaitre, personne ne va la chercher, ceux qu'elle considérait comme sa famille, se diront qu'elle a simplement dû partir pour de nouvelles aventures... Entre les mains de ce taré, Milo ne sait pas ce qui l'attend, si elle va s'en sortir, pourquoi est-ce qu'il lui veut du mal ? Toutes ces questions qui resteront sans réponse et qui lui feront remettre en doute son envie de s'en sortir. Après tout, peut-être a-t-elle mérité tout ce qui lui arrive ?
Quand je finis par lui dire que mon dernier souvenir, c'est de lui dans une voiture et de moi l'accostant, il n'a pas l'air convaincu… Mais c'est quel genre de tarer ?! Il se souvient vraiment pas m'avoir enlevé ?! Pourtant, il a sûrement dû user de quelque chose pour m'endormir et même ça il ne s'en souvient pas ? C'est beaucoup trop effrayant pour moi… Je ne sais pas s'il est sérieux ou s'il se fout de moi. Et pour rajouter un peu de glauque à cette histoire, il n'arrête pas de me sourire..... Je ne vois pas ce que cette situation peut avoir d'amusante ?! Je fronce légèrement les sourcils malgré moi.
Il finit par m'assurer que ça ne pouvait pas être lui et je reste muette. C'est lui, j'en suis sûre. Je m'en souviens parce que la première chose que je m'étais dite, c'était qu'il était bien trop mignon pour chercher ce genre de compagnie… Un physique comme le sien, il aurait pu tomber n'importe quelle nana dans un bar. Pas besoin de payer pour ça. Il finit par me dire que c'est dommage et il se lève… De nouveau, je fais un mouvement de recul en me recroquevillant sur moi-même de peur qu'il ne me violente... Mais au lieu de ça, sans un mot et sans un regard, il me laisse planter là...
Ok, bon, faut vraiment que j'arrive à me sortir d'ici ! C'est une grange, je vais bien finir par trouver quelque chose pour trancher mes liens..... Je cherche du regard puis je vois à une vingtaine de mètres de moi ce qui ressemble à un petit atelier. Il doit y avoir des outils ! Le problème, c'est que je suis pieds et poings liés… Me rendre là-bas ne sera pas une mince à faire et s'il revient et me surprend à essayer de m'enfuir, il ne sera peut-être plus aussi patient… Le mieux c'est que je tente de reste calme jusqu'au bon moment… Il finira bien par s'absenter un long moment… Peut-être pour aller bosser ? Ou j'en sais rien moi… mais il faut bien que cette occasion se présente, sinon qu'adviendra-t-il de moi ?!
***
Au bout d'un temps qui me semble être une éternité, il finit par revenir dans la grange. Et une fois encore, comme la dernière fois, il avait l'air surpris de me voir… Est-ce qu'il a un problème de mémoire ?! J'ai entendu dire qu'il y a des gens qui ont ce genre de trouble... Perso, je pensais que c'était un mythe, qu'on pouvait pas réellement faire un truc, sortir d'une pièce et oublier ce qu'on vient de faire..... Enfin, pas avant d'avoir un certain âge ! J'arque un sourcil, cette fois, je suis presque vexée et agacée qu'il me fasse le même coup à chaque fois.
Sauf que cette fois, il a l'air beaucoup plus.... Inquiet ? Il s'approche de moi et pour la première fois, je n'ai pas de mouvement de recul. Il a l'air vraiment effrayé par la situation et au fond de ses yeux, j'ai vraiment l'impression qu'il veut m'aider… C'est incompréhensible… Celui que j'ai vu tout à l'heure, avait l'air de se vouloir gentil, mais pas enclin à m'aider pour un sou.... Et là, voilà qu'il est prêt à retirer mes liens et à me laisser partir ?! Puis il n'arrête pas de dire "ils".... Mais qui sont ces "ils" dont il parle ?! Je n'ai vu que lui jusqu'à présent… Je le regarde intensément sans dire un mot. Encore une fois, mon instinct me dit que c'est la meilleure chose à faire...
Je ne me suis pas trompée… À peine avait il commencé à me détacher qu'il finit par se figer en se tenant la tête puis plus rien… Il s'arrête.... Je....Je crois que je commence à comprendre que ce mec a de sérieux problèmes psychologique…non...Je crois que son cas est psychiatrique..... J'écarquille les yeux en le regardant... Quoi, c'est un genre de schizophrène ?! Putain, mais c'est une blague ?! Ma vie est tellement merdique que même mon kidnappeur doit être un foutu ?!
Si je le pouvais, je me fracasserais la tête contre un mur pour me débarrasser cette vie de merde qui ne cesse de se foutre de ma gueule… Je soupire avant de dire simplement :
"Ce n'est rien....Tu sais, dans le fond, tu peux faire ce que tu veux de moi, ça ne changera la vie de personne..."
Et je le pense sincèrement parce que ce n'est que la cruelle vérité. Si j'étais amenée à mourir ici et maintenant, personne ne s'en rendrait compte, personne ne me chercherait… je serais une anonyme parmi tant d'autre qui aurait disparu du décor de beaucoup de personne sans qu'elles s' en rendent compte... Je me mords la lèvre pour étouffer la boule de sanglot qui envahit mon cœur. Manquerait plus que je me mette à chialer, non mais c'est le pompon.... Pourtant, ma voix était triste, mais surtout sincère. Finalement, mon destin était peut-être d'assouvir les désirs tordus d'un taré pour éviter qu'il s'en prenne à une personne bien meilleure que moi ? Soupire. Je me renfrogne sur le matelas crasseux sur lequel je suis, plus dépitée que jamais.
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Nemo
Ven 15 Sep - 14:39
Qui a fait le coup ?
Celian Lemke
30 ans Sans emploi, atteint d’un trouble dissociatif de l’identité Dallas, USA Vit chez sa mère et son beau-père violent
Les sourcils froncés, je m’assois sur le matelas en tailleur, face à elle. C’est vrai que sa position n’est pas des plus avantageuses, elle est même loin de l’être. Mais comment peut-elle abandonner aussi vite ? Je ressens l’envie de la secouer, d’ailleurs je m’approche d’elle un peu brusquement pour la réveiller, mais une chaleur douce me retient. Elle est fragile, on lui fait déjà assez peur comme ça, arrête. Je lève les yeux au ciel et me remets à ma place. Je déteste quand l’un des autres est avec moi. Je ne suis plus totalement maîtresse de mes mouvements. Le corps se contrôle à plusieurs et c’est une sensation infernale. C’est fou à quel point j’ai envie de partir, ils me font tous chier. L’autre en moi se fait de plus en plus présent et finit par complètement avaler ma colère et ma frustration. Je hausse les épaules en souriant. « Dis pas ça enfin, je suis sûre que quelqu’un t’attends quelque part. Enfin… » Je ris nerveusement en attrapant une mèche invisible. J’ai tendance à oublier que ce corps n’a pas de longs cheveux. « J’espère pas finalement… On va être dans la merde sinon… »
Sa mine résignée me tend au plus haut point. Si j’étais seule, je lui cracherais au visage en lui gueulant de se battre. Les faibles dans son genre me répugnent. C’est quoi ces manières de tout abandonner aussi rapidement ? Je ne connais pas sa vie, mais il me semble que n’importe laquelle vaut la peine d’être vécue. Et si quelqu’un l’emmerde au point de vouloir en finir, qu’elle se venge et qu’elle le pende par la peau des couilles. Mes yeux lui envoient des éclairs, mais encore une fois, c’est comme si des bras me retenaient. Je suis trop faible face à eux. Un jour, c’est toute cette bande d’ingrats que je pendrais. Je lève mon index vers le plafond et murmure entre mes dents serrées : « Deux minutes. » Mon regard se pose sur un point invisible et s’éteint. Tout se passe à l’intérieur, maintenant.
Vous commencez sérieusement à me faire chier. Cette meuf ne vaut pas un clou et elle vient de me dire que ça la dérangeait pas qu’on lui fasse n’importe quoi. Elle est complètement tarée. J’ai envie de lui coller mon poing dans la tronche, laissez-moi faire bordel ! Calme-toi… La violence ne résout rien. Il faut qu’on se mette d’accord sur ce qu’on va faire d’elle. On ne peut pas la libérer, elle irait nous dénoncer à la police et je ne pense pas que Celian serait en capacité de survivre en prison. Il est où ce bon à rien d’ailleurs ? En boule, là-bas. Comme d'habitude, il refuse de comprendre qu’on est réel. Bon… La première question à se poser est : qui a fait ça ? Ana ? Tu t’fous d’ma gueule ? Je veux me barrer d’ici, pas être enfermée dans un merdier sans nom ! C’est toi, du coup ? Je pense pas en être capable. Alors c’est qui ? Celian ? Le concerné lève des yeux de chien battu en couinant et en se tenant la tête. Ana soupire et regarde les deux autres. Le gamin on va même pas se poser la question… Sören… c’est toi alors ?! Ana s’approche dangereusement du jeune homme et le lève par le col de son t-shirt. Il la regarde sans montrer la moindre émotion. Lâche-le Ana ! Tu sais bien que ça peut pas être lui, c’est une coquille vide ! Il faut expliquer à cette pauvre fille ce qu’on est en train de vivre. Elle pourra peut-être nous aider à trouver qui a fait le coup. Elle va nous prendre pour des tarés. Le corps est en pause depuis deux minutes devant elle, tu crois que c’est déjà pas le cas ?! Putain ! Vas-y toi, je vais la niquer si je croise son regard de poulpe encore une fois.
Josh.
Je cligne des yeux pendant quelques secondes et mets un peu de temps avant de reprendre possession de mon corps. Évidemment, comme Milo est attachée, elle est toujours là. La pauvre semble effrayée. Je décide de ne pas bouger, pour ne pas paraître encore plus fou qu’elle ne doit le penser. « Hum… Milo, j’ai besoin de ton aide. En fait… C’est compliqué à expliquer. Tu dois sans doute me prendre pour un fou mais je te jure que je suis sain d’esprit. Moi en tout cas, les autres je sais pas… » Je ris pour tenter de détendre l’atmosphère, sans savoir que ça peut paraître encore pire. Je me racle la gorge et reprends mon sérieux. « Bon… La question peut paraître étrange mais… Est-ce que quand je t’ai rencontré, je me suis présenté ? Est-ce que j’avais une manière de m’exprimer atypique, un tempérament qui t'a paru étrange ? » Si par miracle elle ne me prenait pas encore pour un fou, avec ces questions c’est fini.
@ Nemo
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Cheval de Troie
Dim 24 Déc - 12:05
Milo Evans
J'ai 19 ans et je vis à Dallas. Dans la vie, je suis pas grand chose et aussi un peu de tout. Je suis célibataire et je m'en sors plutôt bien jusqu'à ce qu'un taré décide d'entrer dans ma vie.
Milo a grandi dans les foyers d'accueils. Elle a été retrouvée devant une église quand elle était un bébé, les sœurs de l'église voulaient la garder mais les services sociaux sont rapidement venus récupérer le nourrisson. Trimballée d'une ville à l'autre, d'un foyer tout aussi merdique que le précédent, c'est à quinze ans que Milo décida qu'il était temps pour elle de prendre sa vie en main. Quitte à vivre l'enfer, autant qu'elle choisisse celui dans lequel elle voudrait vivre. C'est donc naturellement qu'elle s'est tournée vers la rue et bien qu'elle y ait connu des galères, elle y trouva aussi ce qui se rapprocha le plus pour elle d'une famille. Seulement, le jour où Milo va disparaitre, personne ne va la chercher, ceux qu'elle considérait comme sa famille, se diront qu'elle a simplement dû partir pour de nouvelles aventures... Entre les mains de ce taré, Milo ne sait pas ce qui l'attend, si elle va s'en sortir, pourquoi est-ce qu'il lui veut du mal ? Toutes ces questions qui resteront sans réponse et qui lui feront remettre en doute son envie de s'en sortir. Après tout, peut-être a-t-elle mérité tout ce qui lui arrive ?
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En face de moi, j'ai une personne dont le comportement ne va pas avec ses dires et son regard. Je dois dire qu'il est plutôt calme, assit face à moi. Pas du genre à se balancer d'une fesse à l'autre ou à se triturer les mains. Non, il est véritablement calme, sa voix laisse sous-entendre qu'il a de l'empathie pour moi pourtant..... Son regard est méchant, presque violent. Comme s'il m'en voulait de quelque chose. J'arque un sourcil. Est-ce que c'est pour ça que je suis là ? Parce que je lui aurais fait quelque chose ? Pourtant.....Pourtant je suis persuadée que c'est bien la première fois que je le vois ! O...Ou peut-être pas ? J'en sais rien, je suis une junkie qui se prostitue, des gens, j'en vois tout le temps ! Je déglutis péniblement en me disant que si nos chemins se sont vraiment croisés dans le passé, alors, je suppose que je mérite d'être ici. J'ai surement dû lui faire une crasse ou quelque chose dans le genre… C'est bien mon style. Soupire.
La personne en face de moi me demande de patienter et une fois encore, j'arque un sourcil. Je ne sais pas sur quel genre de personne, je suis tombée, mais je suppose que ç'aurait pu être pire… dans les séries policières, je serais déjà morte depuis longtemps ! Alors, je suppose que je devrais m'estimer heureuse que ce taré n'est pas encore décidé de me découper en rondelle !
Plus je l'observe et plus j'ai l'impression que le gars s'est mis en mode veille… Je veux dire… Il m'a dit de patienter, je pensais que c'est parce qu'il allait partir et revenir, mais non… Il est toujours là, en face de moi, pourtant, je vois dans son regard que son esprit est ailleurs. Je...J'ai eu la désagréable sensation de n'avoir en face de moi qu'une coquille vide. J'avais le sentiment qu'il suffisait que je lui souffle dessus pour faire tomber cet amas de chaire et d'os sur le sol. C... C'est vraiment étrange. Il est étrange.
Finalement, ses cils se remettent à papillonner et son visage reprend doucement des couleurs. La vie regagne ses pupilles et il se remet à bouger. C'est vraiment, vraiment étrange. Tout à coup, il se met à me parler d'un ton calme, qui se veut presque rassurant. Je fronce les sourcils. Je....Je ne sais pas combien de personnalité, il a, ni combien ils sont dans sa tête. Enfin, je suppose que c'est ça pas vrai ? Je suis avec un taré qui n'a pas la lumière à tous les étages ?! Ou peut-être que justement, je suis avec un taré qui a trop de lumière à tous les étages ?! Peu importe. En tout cas, on devine de suite qu'il n'est pas comme tout le monde. Et si jusqu'à présent, toutes les fois où je lui ai parlé, j'avais droit à des personnalités différentes, alors celle que j'ai en face de moi n'est clairement pas ma préférée.
Celle d'avant, était méchante et violente, mais honnête et spontanée. La personne qui se tient devant moi se veut gentille et bienveillante, mais je ne sais pas si je peux véritablement lui faire confiance… Les gens trop gentils ont tendance à bien cacher leur jeu. Le fait qu'il tente de plaisanter en essayant de me faire comprendre qu'il est le seul sain d'esprit de toute leur clique de taré, me pousse à recroqueviller un peu plus sur moi-même. Je vous le dis, ce gars n'est pas net. Si je me trompe, bhein tant mieux, si je ne me trompe pas, au moins je saurai à quoi m'attendre.
Alors que lui ricane de ce qui se voulait être une blague, je me contente de relever un sourcil interrogateur. Finalement, il finit par me demander comment s'est passé notre rencontre. S'il s'était passé quelque chose qui sort de l'ordinaire dont j'aurais pu me souvenir. Seulement, j'ai beau me refaire le film dans ma tête, tout est allé si vite que je m'en souviens à peine.
"Heu...je....n....non. Non pas que je sache."
Je fronce les sourcils en me triturant le bout des doigts avant de lui décrire la scène telle que, je m'en souviens.
"Je...Il faisait nuit et j'étais postée dans ma rue habituelle. Je venais de parler avec d'autres filles qui me disaient de rester prudente, car de plus en plus de fille se faisaient agresser ces jours-ci. Je..." Je ferme les yeux pour que le souvenir devienne plus clair. "... Je me revois leur dire de ne pas s'inquiéter et c'est à ce moment que ta voiture m'a klaxonné. J'ai dit au revoir aux filles et je me suis approchée de la voiture. Tu as baissé la vitre et tu m'as demandé une cigarette. Je t'ai dit que je pouvais te donner plus que ça et ensuite plus rien… Je sens une odeur se répandre dans mon nez puis c'est le noir total, je ne me souviens plus de rien jusqu'à mon réveil ici…"
Je rouvre les yeux et... ce n'était pas un mauvais rêve, je suis vraiment dans une grande avec un inconnu. Raconter mon souvenir m'a fait l'effet d'un rêve éveillé. Le souvenir des filles rigolant et jouant avec leurs cheveux est si vif dans mon esprit que j'ai l'impression d'entendre encore leur jolie voix fluette. Je n'ai jamais aimé ma vie merdique et je suppose que c'est réciproque, sinon je ne serai pas dans une grange, mais... malgré tout, je ne pensais pas que tout ça me manquerait. Je veux dire... Si je suis vouée à ne plus jamais sortir d'ici, alors oui, je dois reconnaitre que les filles vont me manquer. Les rues bondées de Dallas vont me manquer... Finis les bagels à trois heures du matin, finis les bottes de cow boys et finis les concours de rodéos pour gagner de la bière gratos... Je me renfrogne sur moi-même, même si pour l'instant il ne m'a fait aucun mal, je ne suis pas sûre qu'il me laissera partir pour autant… Je ne me suis jamais vraiment sentie vivante, mais pour l'heure, je ne suis pas totalement morte non plus. Pour l'instant, il est mon seul contact avec l'extérieur, la seule chose qui me rappelle que tout ça n'est pas un horrible cauchemar...
En parlant d'extérieur, du bruit se fait entendre dehors. Mon regard s'affole mais ce n'est rien en comparaison du sien. Aussi, devant l'air paniqué qu'il affiche, je commence à redouter le pire.
"E...Est-ce qu'on va me faire du mal ?"
Dis-je en chuchotant de peur qu'on nous entende. Si y'a bien quelque chose que j'ai remarqué, c'est que si ce taré me fait peur, lui, a peur de quelque chose d'autre… de quelque chose qui se veut bien plus terrifiant qu'être enfermée dans une grange par un inconnu. Je ne sais pas de quoi il a peur et silencieusement, je prie pour ne jamais avoir à le découvrir.
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Nemo
Jeu 8 Fév - 18:57
Ricochets
Celian Lemke
30 ans Sans emploi, atteint d’un trouble dissociatif de l’identité Dallas, USA Vit chez sa mère et son beau-père violent
J’écoute attentivement le récit de la pauvre jeune femme alors que les voix s’agglutinent dans ma tête. Je fronce les sourcils, décontenancé. Une cigarette ? Il n’y a que moi qui fume, et encore ça reste très rare. Merde.
- Une cigarette ? Nan, ça devait être une technique d’approche. Tu ne m’as pas vu fumer, de toute façon. Je contemple son visage apeuré et ne me déride pas. Et puis qui irait faire ça, aller chercher ce genre de… service ? Pas moi en tout cas !
Un bruit à l’extérieur me sort de mes pensées et c’est l’hécatombe dans mon esprit. L’image d’une foule de personnes qui se bousculent entre eux pour atteindre la seule fenêtre accessible vers l’extérieur, voilà tout-à-fait ce que je ressens à cet instant. L’un d’eux se fait plus persistant, faisant de sa peur une arme redoutable. Je fronce les sourcils en résistant comme je peux.
- Celian, reste en retrait, je m’en occupe. Tu ne sauras pas quoi faire ! Je murmure entre mes dents.
Dehors, j’entends ce con de Kyle beugler. Il s’approche dangereusement de la porte de la grange et mon sang ne fait qu’un tour. Si jamais il découvre qu’une fille est attachée dans la grange de son beau-fils qu’il déteste, il sautera sur l’occasion pour enfin se débarrasser de nous. Il ne faut pas qu’il remarque Milo. Surtout pas.
Je m’empare du vieux matelas sur lequel elle repose et le tire vers moi dans le but de la faire tomber sur le sol. Une fois fait, je positionne le matelas plus ou moins sur elle, de sorte qu’on ne la voit pas.
- Si tu restes pas silencieuse et qu’il te voit, alors oui, ce sera pire qu’avec nous. Dis-je en lui mentant sans aucune gêne.
Au contraire, si Kyle la voyait, il la libérerait directement. À moins qu’il profite du fait qu’elle soit attachée pour lui faire des saletés ? C’est tellement un porc que ça ne me surprendrait pas. Au final, mieux vaut pour elle qu’elle reste là où elle est et qu’elle ne fasse pas un bruit.
Lorsque la porte cède et s’ouvre à la volée, je m’écroule, la conscience totalement évaporée par la frayeur de Celian qui prend les devants.
Celian.
Roulé en boule sur le parquet sale de la grange, je me protège la tête de mes mains car je sais pertinemment ce qui m’attend. Je ne sais pas ce que j’ai fait, ou ce que je n’ai pas fait, mais s’il est furieux au point de se déplacer jusqu’à moi…
Il ne prend d’ailleurs même pas la peine de s’expliquer et s’empresse de me soulever par le col de mon haut. Il me crache au visage et je vois toute la haine dans son regard se déverser dans ses poings. Dans ma tête, je me transforme en eau et assimile les coups à des ricochets sur ma surface. Ce n’est rien, juste des remous, des petites vagues. Les larmes commencent à déborder et je l’entends rire et me traiter de mauviette. Il finit par se lasser et me lâche, me laissant m’écrouler sur le sol. Il quitte la grange dans un courant d’air, dans un rire gras et je me remets en boule, sanglotant entre mes cuisses. J’ai mal.
Un bruit me fait sursauter et je me retourne vivement, faisant face au matelas et à la jeune femme attachée. Je recule sur mes fesses jusqu’au mur, terrifié. Elle était là tout à l’heure, mais je ne me souviens plus du tout de ce qu’il s’est passé après ! Est-ce qu’elle m’a fait quelque chose ? Non, c’est elle qui est attachée, pas moi. Des voix étranges me crient des choses dans mon esprit et je me frotte brutalement les tempes pour les faire taire, bloquant sans le savoir tout contact avec les autres que je n’assimile pas.
- Pourquoi t’es là ? Parviens-je à murmurer, d’une voix tremblante. C’est lui ? Je demande en parlant de Kyle. C’est lui qui t’a amené là ? Il veut me punir. Il veut me punir. Mais j’ai rien fait, j’te jure que j’ai rien fait. Je suis un brave garçon, c’est maman qui l’a dit.
Mes yeux se posent sur mon t-shirt, déchiré au niveau du col. Kyle n’y est vraiment pas allé de main morte. À nouveau terrifié par la situation, je l’enlève maladroitement et essaye de le recoller, évidemment sans succès.
- Non ! Non ! Il est tout déchiré, Maman va me gronder… Je sanglote à nouveau, comme un enfant.
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Cheval de Troie
Mer 3 Avr - 14:12
Milo Evans
J'ai 19 ans et je vis à Dallas. Dans la vie, je suis pas grand chose et aussi un peu de tout. Je suis célibataire et je m'en sors plutôt bien jusqu'à ce qu'un taré décide d'entrer dans ma vie.
Milo a grandi dans les foyers d'accueils. Elle a été retrouvée devant une église quand elle était un bébé, les sœurs de l'église voulaient la garder mais les services sociaux sont rapidement venus récupérer le nourrisson. Trimballée d'une ville à l'autre, d'un foyer tout aussi merdique que le précédent, c'est à quinze ans que Milo décida qu'il était temps pour elle de prendre sa vie en main. Quitte à vivre l'enfer, autant qu'elle choisisse celui dans lequel elle voudrait vivre. C'est donc naturellement qu'elle s'est tournée vers la rue et bien qu'elle y ait connu des galères, elle y trouva aussi ce qui se rapprocha le plus pour elle d'une famille. Seulement, le jour où Milo va disparaitre, personne ne va la chercher, ceux qu'elle considérait comme sa famille, se diront qu'elle a simplement dû partir pour de nouvelles aventures... Entre les mains de ce taré, Milo ne sait pas ce qui l'attend, si elle va s'en sortir, pourquoi est-ce qu'il lui veut du mal ? Toutes ces questions qui resteront sans réponse et qui lui feront remettre en doute son envie de s'en sortir. Après tout, peut-être a-t-elle mérité tout ce qui lui arrive ?
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Le plus perturbant dans cette histoire, c'est qu'ils n'arrêtent pas de me demander ce qu'il s'est passé et quand je leur donne ma version, ils n'ont pas l'air satisfaits de l'entendre. Je…Je ne sais pas vraiment à combien de personnes différentes, j'ai pu parler depuis mon arrivée, mais je dirais qu'il y en a au moins deux. J'en sais rien… Je dois dire que je dois lutter contre le manque de nicotine et de drogue. J'ai faim, j'ai soif, j'ai mal partout et malgré tout, je dois quand même réfléchir à la psychologie de mon ravisseur pour avoir une chance de pas finir sur le Darknet. Psychologiquement, c'est éprouvant, je suis fatiguant et j'ai de plus en plus de mal à réfléchir, mais je tiens bon, puisqu'il en va de ma survie.
"Tu m'as demandé ce qu'il s'est passé, voilà ma réponse." Je fronce légèrement les sourcils, il a beau se montrer calme et raisonné, il ne m'inspire absolument pas confiance. "Je… Non, c'est vrai, je.... Je ne crois pas t'avoir vu fumer, mais je ne m'en souviens peut-être pas parce que j'ai très vite était endormie."
Je ne prends même pas la peine de relever sa remarque. Des types comme lui, j'en vois des dizaines chaque jour qui viennent quémander mes services. Certains sont même prêts à payer le double rien que pour en avoir une en particulier plutôt qu'une autre. Alors qu'il ne vienne pas me faire que monsieur est au-dessus de tout ça, parce que je suis sûre que la plupart de mes clients doivent également faire croire à leur femme qu'ils sont au-dessus de tout ça.
Un bruit provenant de l'extérieur nous stoppent lui et moi dans nos pensées et pour le coup, nous avons tourné tous les deux la tête au même moment en direction de la sortie. Bien que le garçon en face de moi ne semblait pas particulièrement paniqué, son regard lui était affolé comme si toutes ses pensées étaient en train de littéralement se bousculer dans sa tête. C'est encore plus étrange. Encore une fois, mon corps adopte naturellement une position de défense au cas où.
Le garçon s'empare du matelas sur lequel j'étais ligotée et le tire pour m'en faire tomber. Je pousse un petit hoquet de surprise puis le laisse me recouvrir dudit matelas. Sur le coup, je ne savais pas si je devais prendre ses menaces au sérieux ou non… mais tout compte fait, quand je vois l'état d'affolement que le bruit de dehors a mis dans son esprit, je pense qu'effectivement, je ferais mieux de me tenir tranquille…
C'est ce que je fis… Quand la porte s'ouvrit et que j'entendis des pas lourds s'avancer, je me recroqueville si fort sur moi-même que j'espérais pouvoir disparaitre. Je me retiens même de respirer et je prie pour que ça marche. J'entends un homme, presque sauvage, s'en prendre au garçon qui était en face de moi. J'ai grandi dans la violence, j'ai reçu des coups et j'en ai donné, car la vie est ainsi faite. Manger ou être mangé. Mais là… J'avais envie de me boucher les oreilles… Quand le supplice prit fin et que je fus totalement sûre qu'il n'y avait plus que moi et lui, je donne un coup de pied pour m'extirper du matelas. Je regarde autour de moi et quand le garçon croise mon regard, il s'affole de nouveau comme un enfant apeuré. J'écarquille les yeux. C'est une blague..... Est-ce qu'il peut vraiment se comporter comme un enfant, comme si c'était normal ? Mais.....Ils sont combien dans sa tête. De fatigue et sans doute aussi un peu de compassion, je commence à pleurer et d'une voix rauque, je tente de le rassurer. En réalité, je tente également de me rassurer parce que je commence à être au bout de mes ressources.
"Hey....Ça va aller, d'accord ?" Mais il est toujours aussi affolé. "Je...Je ne sais pas pourquoi je suis ici, mais je sais que ce n'est pas à cause de toi, calme-toi d'accord. Ce n'est pas de ta faute." Dis-je le plus calmement dont je suis capable, entre deux sanglots. "Ce n'est pas…Kyle non plus qui m'a emmené ici, d'accord. Personne ne veut te punir, tu n'as rien fait de mal." Je hoche la tête en souriant doucement en espérant que ça parvienne un peu à le calmer.
Mais quand il s'aperçoit que son t-shirt est déchiré, il recommence à piquer une crise d'hystérie qui me fait avoir un mouvement de recul. Je fronce les sourcils en me rendant compte qu'il se comporte vraiment comme un enfant traumatisé par des sévices parentaux...
"Calme-toi, calme-toi !" J'attends de capter un peu son attention. "Ta maman ne va pas te gronder d'accord ? Je....Je vais le réparer et elle ne va pas te gronder !" Je fais quelques pas vers lui sur les genoux pour tenter de gagner sa confiance. "Si....si tu me donnes un peu de fil et une aiguille, je pourrais tenter de le réparer. Il....Il ne sera pas parfait, mais il ne sera plus déchiré. Est-...Est-ce que tu penses que ta maman sera moins fâchée comme ça ?"
Je lui offre mon plus beau sourire. Enfin, j'espère que c'était mon plus beau sourire que j'ai affiché sur mon visage, je me sens tellement faible que je ne sais plus trop. Mais quand je prends le temps de m'attarder sur son visage, je remarque à quel point il s'est fait amocher.
"Tu saignes ! Tu devrais te nettoyer le visage et passer du désinfectant sur les plaies…"
J'avoue, j'essaye de l'amadouer pour tenter de me sauver d'ici ! Dès l'instant où il m'aura libéré, je partirais sans me retourner ! Mais.... Malgré tout, je pense quand même ce que je dis... Une partie de lui, me fait de la peine… Je sais pas… J'ai pas vraiment envie de le laisser souffrir de la sorte. Même si je me rappelle que je ne peux rien faire pour lui, il m'a enlevé, je ne sais même pas où je suis ! Si ça se trouve, je ne suis même pas dans la même ville ! Alors, je commence à paniquer.
"Dis...E..Est-ce que tu peux au moins me dire dans quelle ville on est ? E...Est-ce que tu le sais ?"
Je dois profiter de cette personnalité coute que coute avant qu'il ne change encore… Je me sens coupable d'abuser d'un enfant, mais je n'ai pas le choix. C'est ce que je me répète. Je n'ai pas le choix.
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Nemo
Dim 21 Avr - 12:49
je t’aime bien toi
Celian Lemke
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Mes oreilles entendent les mots de la jeune femme mais mon cerveau refuse tout bonnement de l’écouter. Complètement hermétique à ce qu’il se passe autour de moi, je me concentre sur mon haut déchiré au niveau du col. Je sanglote, convaincu que je vais me faire gronder et frapper davantage. D’autres sanglots attirent mon attention et mon regard se pose sur la jeune femme attachée. Elle semble triste, sans doute parce qu’elle n’est pas ici de son plein gré. Mais qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Je ne comprends plus rien. Malgré sa tristesse et ses pleurs, elle s’évertue à me réconforter d’une voix douce, et je dois dire que ça fonctionne plutôt bien. La douceur et le silence m’apaisent, alors que les bruits forts, les cris et la colère m’angoissent. Elle ne me connaît pas mais semble plutôt bien savoir comment je fonctionne. C’est presque terrifiant pour moi qui suis fragile à souhait. C’est pas moi qui le dit ça, c’est Kyle, et maman. Et les autres, dans ma tête. Mes démons.
Je l’observe, mi-curieux, mi- inquiet, alors qu’elle parle et qu’elle me rassure. Elle tente de trouver des solutions, et j’aime bien. Je ne lui donnerai pas ma confiance, mais je l’aime bien. Sans lui répondre, je peine à me relever et pars fouiller dans mes affaires, dans un recoin où trône mon matelas sale. Des affaires, je n’en ai pas beaucoup. Mais je sais que je dois avoir des aiguilles et du matériel pour recoudre. Chez moi, ce n’est pas maman qui s’occupe des tâches comme recoudre les vêtements troués, c’est moi. Comme toutes les autres tâches finalement. J’ai plutôt l’habitude de le faire, mais ce t-shirt là est vraiment fichu. Bon à jeter. Néanmoins, je décide de croire la fille et lui tends mon haut et le petit kit de couture déjà bien usé. Je m’assois devant elle -pas trop près- en tailleur et observe ses mains. Je ne la regarde jamais dans les yeux. Si je fais ça, généralement, je me fais taper dessus.
- T’es gentille. Je t’aime bien. Mais tu sais, c’est pas la peine de me parler comme à un bébé, je suis grand, j’ai trente ans. Je fronce les sourcils, comme un enfant mécontent. Bien sûr que je sais où on est, je suis pas idiot. On est à Dallas, au Texas, pas loin de Lancaster. Ici c’est la grange, c’est là où je vis et à côté, y’a maman et Kyle, mais je dois y aller que pour faire le ménage et quand ils ont besoin de moi. Je suis jamais sorti ailleurs qu’ici.
Mes yeux vont et viennent tout autour d’elle sans la regarder, assez brutalement, comme si je suivais un insecte inexistant.
- Dis, tu fais quoi ici ? Pourquoi t’es attachée ? T’es mon amie ? Je… Je soupire et mes yeux se remplissent à nouveau de larmes. Je m’souviens plus. C’est dur de se souvenir, les Voix, là-dedans, elles veulent pas s’arrêter. Elles veulent toujours prendre le dessus, mais je suis plus fort, je les ai bloquées, tu vois. Là y’a que moi. Mais ils sont pas contents, vraiment. J’ai peur…
Je ne me rends absolument pas compte d’à quel point je peux sembler fou et incompréhensible, car j’ai toujours été ainsi. Mais elle, je l’aime bien, vraiment. Je suis sûre qu’elle sera gentille avec moi.
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