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LE TEMPS D'UN RP

La lune hurle aussi, mais le loup ne l'a jamais su • Ezvana [+18/!\]

Ezvana
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Ezvana
Lun 16 Oct - 22:04

Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.
Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer.

Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.


Une satisfaction agréable réchauffa le creux de son estomac alors que son travail est approuvé par sa supérieure. C'était toujours plaisant de bien faire les choses, quand il devait effectuer une mission il avait toujours la boule dans la gorge à s'évertuer à effectuer son travail correctement. Un travail bâclé pouvait entraîner des conséquences dramatiques quand on était mercenaire et qu'il n'y avait pas vraiment de limite dans ses interdits. Certes, ici, c'était beaucoup plus simple dans l'acte, le rangement lui permettait en même temps d'ordonner ses propres pensées. Mais il ne pourrait pas supporter la déception dans le regard de celle qui l'accueillait les bras ouverts.

Le reste de la journée passa lentement et le manque d'activité lui donnait des fourmillements dans le bout des doigts. D'habitude toujours en action, avoir du temps pour soi était une nouveauté. Il ne savait pas quoi faire de ses mains, tournant en rond dans la maison sans savoir comment se poser. Tel un Loup en cage, il cherchait comment s'échapper de cet ennui. C'est avec un geste presque rageur qu'il récupéra le livre de la veille pour le continuer. Il fallait vraiment qu'il apprenne à prendre soin de lui et à se reposer quand il en avait l'opportunité.
Le soir il parle peu, se contente de laisser Héléna travaillait comme elle l'entend sans la déranger. La nuit fut plus longue que la veille, la fatigue le rattrapant et lui permettant de s'évader un peu dans les bras de Morphée.

Après le petit-déjeuner il réceptionne le fameux carnet et se met à le feuilleter rapidement pour se ternir informer de tous ce qu'il possédait en son cœur. Quand Héléna lui parle d'une difficulté supérieure la semaine prochaine, il se contente de hocher la tête en la rassurant d'un regard. Il n'était pas quelqu'un qui se défilait devant une épreuve et il comptait bien le lui prouver quand il réceptionne les nombreux colis et qu'il se met à s'atteler à la conséquente tâche de tout trier.
Pendant plusieurs heures il vérifie le contenu de tous les cartons, retient qu'une perruque est arrivée de la mauvaise couleur et en dégainant son téléphone et en se présentant comme l'assistant d'Héléna, il appelle directement l'envoyeur qui accepte de rembourser l'article. Méléän est courtois mais ferme, demande à ce que l'on renvoi un article comme demandé dans les plus brefs délais car c'était urgent et sans frais supplémentaire. Il obtient gain de cause en jouant subtilement sur la réputation que l'entreprise devait tenir pour fournir pour les shootings professionnels.

Un autre article était abimé à la réception, une palette de maquillage qui tacha ses doigts de paillettes multi couleurs. Retrouver le site grâce à la marque sur l'emballage, chercher les identifiant pour retrouver l'historique de commande et en prendre une nouvelle en envoyant des photos pour preuve et se faire rembourser.
Ayant fait le trie du dressing au préalable, il lui fut évident de trouver les doublons et de garder celui qui était en meilleur état. Ce qui était le plus compliqué c'était de savoir ce qu'il fallait avoir en plusieurs exemplaires ou non, complètement novice dans l'organisation d'un shooting, tout en prenant des décisions en mettant de côté ce qu'il considérait comme en trop mauvais état.
Alors qu'il finissait il entendit du bruit à l'extérieur et bien qu'Héléna lui avait rappelé la soirée film, la tension monte d'un cran et ses muscles se tendent. Se collant au mur il regarde par une fenêtre pour apercevoir qui était là. Un soupir alors qu'il reconnait la silhouette de Will. Se décoller du mur, jouer avec ses doigts qui c'étaient serrés par prévention et se diriger vers le salon où il arrive d'un pas tranquille, cachant parfaitement sa montée d'adrénaline en entendant Héléna l'appeler.

Léger sourire pour accueillir les deux hommes, venir attraper quelques boîtes à pizza pour soulager Pietro. Se présenter vaguement même si visiblement il connaissait son prénom. Méléän reste en périphérie, aide à remplir les coupoles, découpe les couvercles en cartons des pizzas pour faciliter le travail tout en restant silencieux pour ne pas perturber l'effervescence des jeunes autour de lui. Pietro semblait être un bouchon de champagne sur le point de péter et Héléna suivait le mouvement avec le naturel de l'habitude. Cela le faisait sourire intérieurement, certes peu habitué à toute cette énergie gravitant autour de lui mais appréciant tout de même la vie qui animait les Loups. Il agissait avec calme, discrètement tout en participant. Il laissa les autres s'installer tout en analysant l'espace qu'il lui restait. Prendre appuie sur l'accoudoir du canapé comme pour fuir un contact rapproché. C'était un Homme qui ne savait plus comment interagir avec d'autre personne, trop habitué aux vêtements déchirés par les étreintes nocturnes, ponctué de soupir et de râle ou de devoir s'approcher de quelqu'un pour lui faire du mal et le neutraliser rapidement. D'ordinaire on le repousse où on l'accule et vivre normalement avec d'autre personne était devenu un compte qu'il essayait de se remémorer pendant ses rêves perturbants. Et surtout il ne voulait pas gêner les autres par sa présence. Ego bien trop rabaisser qui n'a plus le bon équilibre des choses.

On l'interpelle, mais il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre que cela dégénère en une dispute enfantine. Un regard échangé avec Will alors qu'il hausse un sourcil amusé, un sourire mutuel naissant sur leurs lèvres.

- Heureux également de pouvoir te revoir. Je ne pourrais pas être mieux accueillis.

Un autre aurait pu rougir dans l'élan de l'honnêteté, cette voix grave qui annonce avec une sincérité troublante sa reconnaissance intérieure. Il trouvait Will particulier, tout aussi unique que sa cousine. Il était empreint d'une douceur qu'il ne connaissait plus depuis bien trop longtemps et c'était un baume pour son esprit compressé par l'urgence. De survivre, de tenir, de combattre. Avec lui il trouvait une paix dont il ne reconnaissait pas l'odeur.

Demander une bière qu'il trinque avec le Loup aux yeux d'Améthyste, boire une gorgée en écoutant les deux autres continuer de se chamailler.

- Et si je vous dis un film d'aventure ? Comme ça on sera encore plus perdu. Et pour les pizzas à l'ananas, c'est délicieux. Un des meilleurs sucré-salé que je connaisse.

Pincer ses lèvres d'amusement devant la mine déconfite face à lui. Boire une nouvelle gorgée pour étouffer le rire dans sa large poitrine. Sortir son téléphone de sa poche en indiquant qu'il avait une solution pour trancher et choisir la thématique du film. Lancer une application pour choisir au hasard un chiffre et cela tombe sur Pietro. Il montre le résultat en continuant d'afficher un sourire narquois. Pour ce qui était du film en lui-même il les laissa choisir, n'étant pas cinéphile il ne connaissait rien et pouvait se laisser tenter par un peu tout.
Quand le film se lance, Méléän fait attention à ne pas faire crisser ses couverts sur son assiette, mange de façon inconfortable ses parts de pizza et manque plusieurs fois de tâcher son pantalon par une mauvaise manipulation. Quand cela l'irrita il prit la décision de tout poser pour s'installer dans la place vacante sur le canapé déplié, essayant tant bien que mal malgré sa large carrure de se glisser sans déranger les deux autres Loups.

Boire une gorgée pour oublier le fait qu'il touchait l'épaule de Will malgré le fait qu'il essayait de se faire le plus petit possible. Ce n'était pas ce rapprochement qui le mettait mal à l'aise, mais plutôt l'idée une nouvelle fois de déranger. Mais plutôt que de s'intoxiquer de pensées négatives il se laisse plonger dans le film qui n'avait certes pas une histoire incroyable, mais des scènes d'actions intéressantes. Des courses poursuites à moto, des combats rapprochés percutants, des tirs bien trop précis pour l'arme utilisée. C'était un bon film pour déposer son cerveau et ne pas réfléchir.
Quand il fut terminé, Méléän profite de l'animation des autres pour reprendre de la nourriture et caler son estomac qui ne cessait de grommeler. Vu que cela partait à nouveau sur une décision à prendre pour un autre film, il ressort son application et montre le chiffre sur l'écran. C'était un film d'animation cette fois-ci. Vu que c'était vendredi soir, ils avaient la nuit devant eux pour apprécier chacun à leur tour une thématique choisie.
Méléän savoure chaque minute comme si c'était la dernière.
Léolyne
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Léolyne
Lun 16 Oct - 23:22
Pour Héléna, Mélëan était une agréable surprise. Il s'était révélé redoutablement efficace dès son premier jour, à l'opposé totale des quelques personnes qu'elle avait pu embaucher par le passé. Peut-être était-il la perle qu'elle espérait tant ? Mais elle n'était pas dupe, il ne s'épanouirait probablement pas dans ce travail... Quoiqu'il en soi, en voyant à quel point il était professionnel, elle comptait bien profiter de lui autant qu'elle le pouvait. En deux jours à peine, il avait montré qu'il méritait bien plus son salaire sans même avoir les diplômes adéquates que bien d'autres.

Lorsqu'ils étaient ensemble, Pietro et Héléna avait tendance à se disputer sans cesse à la manière d'un frère et d'une soeur. La comédie parce que l'un avait un verre plus rempli que l'autre ? C'était assez courant. S'il arrivait fréquemment à Will de participer à ses petites chamailleries, il restait tout de même un peu plus distant. Ce n'était pas tant une question d'âge, cela tenait plus au fait qu'il ait pratiquement élevé Héléna et qu'il ait vu grandir Pietro. C'était ses meilleurs amis, et en même temps il les voyait encore parfois comme les enfants qu'il devait protéger. À bien y réfléchir, peu de loups étaient très âgés dans la meute, les quelques qui se trouvaient plus vieux que lui étaient généralement tout sauf des amis... Son oncle mis à part, bien sûr. Mais Alan n'était plus que l'ombre de lui-même depuis la mort de son épouse, il passait la majorité de son temps reclus chez lui, à s'occuper de sa serre ou de sa plus jeune fille. Will appréciait le calme de leur invité, ainsi que la douceur du sourire qu'il lui adressait présentement.

"Nous faisons de notre mieux pour être de bons hôtes, surtout lorsque nous souhaitons voir nos invités rester un peu plus longtemps."

Il lui adressa un clin d'œil amusé tout en lui tendant une bière, trinquant avec plaisir. Lorsque le loup proposa un film d'aventure, les trois cousins échangèrent un regard amusé, notamment les plus jeunes qui venaient de trouver un nouveau terrain de mésentente. Néanmoins, lorsqu'il dévoila apprécier l'ananas sur sa pizza, l'italien eut une mine outrée. Il prit une pose faussement dramatique en implorant les cieux de pardonner Méléän pour sa méconnaissance du monde, avant de se laisser théâtralement tomber de son fauteuil sous les petits rires de ses cousins.

"Ah bah voilà, il nous l'a cassé...
-Avec un peu de chance, on passera une soirée tranquille comme ça.
-Hé, je vous entends je vous signale !
Pietro se redressa en jetant un regard accusateur à ses cousins, reprenant sa place assise non sans enfourner un peu de chips au passage. Ah, tous mes espoirs reposaient sur toi Mél... Et me voilà trahi, fustigé sur la place public, baf-...
Il n'eut pas le temps de terminer qu'un coussin crème lui atterrit sur le coin de la tête, déclenchant l'hilarité d'Héléna alors que le lanceur observait son cousin avec un sourire mi-amusé, mi-fier de sa bêtise.
-Tu sais que si tu m'attaques et renverses quelque chose au passage, tu signeras ton arrêt de mort."

Ils avaient le droit de se battre dehors, mais Héléna tenait trop à son mobilier pour les laisser se chamailler trop brutalement ici. Elle-même avait traîné Pietro plusieurs fois à l'extérieur pour lui mettre une pâtée, toujours avec le sourire, mais ce soir ils n'étaient pas seuls. L'italien s'avoua vaincu et se mit à rire, mais attendit tout de même qu'Héléna détourne le regard pour retourner le coussin à l'envoyeur qui le réceptionna sans problème. Will donna le projectile à Méléän comme s'il s'agissait d'une sorte de zone neutre, puis l'observa utiliser son téléphone pour trancher la question du film. Ravi par le hasard, Pietro exprima sa joie dans sa langue natale avant de se jeter sur l'ordinateur à la recherche de quelque chose à lancer. Ils avaient vu beaucoup de films depuis le temps, si bien qu'il fallait toujours chercher un peu pour trouver quelque chose de nouveau à visionner.
Finalement, ils se retrouvèrent à dîner pendant leur visionnage, Mél s'étant installé proche de Will qui lui sourit pour le rassurer. Il s'était décalé vers Héléna pour lui laisser un peu de place, cette dernière s'était mise de travers et étalait ses jambes sur son cousin sans le moindre scrupule. Lorsque Pietro et Héléna commencèrent à échanger à voix basse sur ce qu'il voyait, le loup aux yeux d'améthyste réalisa qu'il avait prêté bien plus d'attention à celui qui se tenait à sa droite qu'au film qu'il était censé regarder. Il finit par détourner les yeux en espérant ne pas avoir été pris sur le fait, mais il se laissa légèrement tomber sur le côté, juste assez pour appuyer un peu plus son épaule contre celle de Méléän un bref instant. Il espérait lui faire comprendre que sa présence ne le dérangeait pas, qu'il n'avait pas à faire attention à la place qu'il pouvait prendre. Le premier film se termina et ce fut au tour de Will de proposer quelque chose, au grand déplaisir d'Héléna qui n'était étrangement pas très fan de ce genre précis. Elle en avait profité pour partir quelques instants histoire de ramener de nouvelles choses à grignoter, rapporter des boissons plus fraîches et faire une partie de la vaisselle. L'application désigna Méléän pour le troisième visionnage, ils le laissèrent choisir ce qui l'inspirait le plus. Héléna, fatiguée par sa semaine, passa son tour par la suite. Elle leur souhaita une bonne nuit et partit se coucher après avoir saluer les trois hommes dans son salon, permettant à Will de se décaler pour faire un peu de place à Mél. Pietro lança une playlist de jazz avant de se mettre à picorer des bonbons.

"Désolé si je suis trop bruyant Mél, j'essaie de faire attention !
-C'est vrai, tu n'as pas chanté ni dansé ce soir...
-Si Héléna n'était pas au lit, je le ferai rien que pour t'embêter.
-Par l'Esprit, non ! Tu chantes effroyablement mal et tu le sais."


Pour toute réponse, l'italien tira la langue en riant. Will se tourna vers Mél.

"Dis moi quand tu veux aller te coucher, au fait."
Ezvana
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Dim 29 Oct - 2:10

Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.
Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer.

Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre lou avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.


Une aura de chaleur diffuse s'insinuait dans son épaule, douce et agréable et qui lui manquait depuis bien longtemps. C'était comme un vieux souvenir tendre que l'on gardait précieusement même s'il était un peu flou, un peu trop lointain. Pour un Loup tel que lui, c'était des gestes anodins qui avaient le plus d'importance, un naturel qui était un baume pour ses plaies invisibles.
Méléän faisait comme s'il ne se rendait compte de rien, sirote sa bière qui se terminait bien trop vite à son goût. C'était comme une ancre pour ne pas se détourner du film et observer du coin de l'œil le Loup aux yeux d'Améthyste. Il se contentait d'humer son odeur, cette odeur d'humus typique de leurs races, les notes épicés tel du vent portant le pollen des sous-bois, il flattait ses sinus et son palais de cette odeur qui était aussi étrange qu'agréable.

Il récupère l'arme en tissus que lui tends Will, il l'entoure de ses bras tel une forteresse de chair. Une façon de ne pas laisser trainer ses mains pour sentir un peu plus cette chaleur si espérée. Curieusement sa faim fut vite oublié et mise de côté au profit d'une concentration intense pour essayer de chasser ses sens en ébullition.
Se pencher en avant, piocher une friandise pour monopoliser son odorat. Parfois être un Loup pouvait être inconfortable. Et quand Will demande d'une voix douce quand ils devaient aller se coucher, il ne bouge plus pendant quelque seconde, ayant effacé cela de sa mémoire. Se coucher ensemble ? Il n'avait pas fait cela depuis combien d'années ?
Rien que d'imaginer les bulles olfactives qui se dégageront de cette pièce il s'en mord la joue. Se contenter de hocher la tête avec un léger sourire, attrapant la perche tendue par Pietro.

- Je ne suis guère habitué à ce genre de soirée. Cela ne me dérange pas du tout.

Un franc sourire, de celui qui dévoile un peu plus les quatre canines aiguisées. Au contraire, de l’animation lui était agréable lui si solitaire. A se croire si loin de toute personne qui ne pouvait plus aimer la cohabitation avec d’autre individus, c’était presque graver dans le granit, des paroles qu’il a lues et relut des centaines de fois pour essayer de se convaincre. Mais il était difficile de rester in-sensible à la jovialité et la générosité de cette famille et même lui qui était un vieil aigrie de la vie sentait ses murs s’abaissaient un à un. C’était pour cela que la proximité avec Will lui faisait clignoter ses sens de milles couleurs.
Comme s’il pouvait entendre ses pensées, ; celui-ci s’éloigne alors que Héléna part se coucher. Lui souhaiter une bonne nuit, faire fuir aussitôt la moindre pensée nocive.
On lui demande de choisir le film et il mit en quête de trouver quelque chose avec une fausse bonhomie. Ne pas vouloir se faire avaler par le vide qui semblait le menacer dans son cœur, de ces mur-mures de banshees qui lui susurrent qu’il devrait fuir tout le monde de toute façon. Maintenant, dans quelques jours, dans quelques mois. La solitude lui colle à la peau comme un manteau sombre à l’odeur de pluie.
N’ayant aucune notion de ce que pouvait donner chaque film, il inspecte vaguement l’ordinateur portable, en prend un peu au hasard.
Piocher un autre truc à grignoter pour apaiser les spasmes qui lui font grincer des dents. C’était sans compter sur le choix du film, sur la thématique d’une conquête spatial avec une rencontre d’une race extraterrestre.
L'espace, cette immensité noire lui faisait peur. Même si on devait le payer pour y aller, lui fauché comme les blés, il refuserait tout net. Rien n'était mieux que d'avoir les pieds sur Terre, quitte à être à moitié crevé dans un fossé. Cela l'emplissait d'un mal-être qui lui nouait l'estomac, ce vide interstellaire, cette étendue morte qui les entouraient tous, eux qui n'étaient même pas des fourmis à l'état de la galaxie.
Comme si c'était le reflet de son propre isolement. Il pouvait crier, personne ne serait là pour l'entendre et le soutenir.

Fermer les yeux. Chasser ces images qui lui mal derrière les paupières closes. Mais inlassablement lui venait d'autres mirages, aux reflets violets qui le hantaient. Des yeux d'une couleur magnifique qui l'hypnotisent et l'intriguent, comme s'il était épié alors que lui était dans la contemplation.
Méléän sort de sa rêverie les yeux grands ouverts pour ne pas ciller et dévoiler une partie de ses pensées. Il avait vraiment passé trop de temps en leurs compagnies pour se laisser aller ainsi et devenir rêveur. Cela l'agace, mais il ne s'en formalise pas. Il ne voulait pas se complaire dans cette colère éternelle, celle qui l'anime depuis la Grande Guerre, redevenir ce Loup solitaire qui préfère mordre chaque main tendue plutôt que de se laisser approcher. Il sentait bien que ce qu'il vivait depuis ces derniers jours étaient une bénédiction qu'il ne devait pas gâcher. Pour une fois qu'on préfère l'aider plutôt que de le détruire, il fallait qu'il se gave de toutes ces bonnes choses quitte à en être écœuré.
Et pourtant la peur de tout perdre et donc de souffrir une nouvelle fois est toujours présente.

A force d'être dans ses pensées le temps passe et le film est presque à sa fin. Le Loup avait peu suivi le film tout compte fait. Se concentrer pour la fin pour être au moins capable d'avoir une conversion sur ce film. Une fois terminé il sirote un verre d'eau fraîche et finalement la pression de ce qu'ils ont visionné s'évapore. Pietro monopolisa la conversation, s'extasiant sur tel effet critiquant tel morceau du scénario. Avec une telle personne c'était facile de rester silencieux dans son coin. Méléän ne put s'empêcher de sourire devant l'énergie de ce jeune qui parlait avec les mains. Il hoche la tête, appuie un argument, participe à la conversation. Alors que la fièvre redescend, il se penche vers Will, s'approche de son oreille sans le toucher pour autant.

- Je vais prendre une douche et je vais me coucher.

Ne rien ajouter de plus pour ne pas être maladroit. Rejoins-moi ? Cela aurait pu être un sous-entendu graveleux. Prend ton temps ? Non, il croirait qu'il ne voulait pas de sa présence. Vous pouvez regarder un autre film si vous voulez ? Évidemment qu'il était libre de faire ce qu'il voulait.
Mais quand il croise le regard de Will, le doute s'évapore un instant, tel une bulle protectrice il plonge dans ce violet vibrant et se perd quelques secondes dans un tourbillon coloré.
Un sourire en coin vient cette bouche boudeuse alors qu'un imperceptible hochement de tête met un terme à cet échange. S'éloigner, sortir de ce courant qui ne pouvait que perdre. Au passage il attrape des plats et des assiettes, met le tout dans le lave-vaisselle pour ne pas qu'ils aient à tout faire à une heure tardive.
Sans faire de bruit il va chercher son pyjama et va dans la salle de bain qu'il ferme plus pour se rassurer que par nécessité. Retirer d'un mouvement sec le pansement, inspecter rapidement la plaie qui était saine. La douche il la prend brûlante, de celle qui recouvre le miroir de vapeur et fait rougir la peau. Il était plus habitué aux douches froides voir glaciale, celle qui réveille les nerfs et clarifie les pensées. Mais il voulait détendre ses muscles noués, faire comprendre à son corps qu'il pouvait enfin se reposer même la journée ne fût pas mouvementée.

Sortir enfin, le corps fumant en se craquant la nuque. S'essuyer enfiler sa tenue, ce jogging noir qui tombait sur ses hanches, ce tee-shirt trop grand qui flottait autour de son corps massif. Laisser la plaie respirer.
Il entre dans la chambre en se mordillant la lèvre inférieure, mais Will n'était pas encore présent. Tant mieux. Il renifle essai de voir si son odeur n'avait pas trop imprégné l'espace. Il ne voulait pas que le Loup se sente mal à l'aise à l'idée d'avoir l'odeur d'un presque inconnu dans sa tanière.
Se glisser dans les draps alors qu'il avait l'impression d'avoir le corps en fusion. Il dégageait une chaleur notable et même lui s'en rendait compte, tel une machine qui ne désire pas cesser de fonctionner.
Avec un marmonnement agacé il attrape le livre entamé et commence à parcourir les lignes pour penser à autre chose. La lumière était éteinte, le reflet de la nuit par la fenêtre lui était suffisante pour lire, ses yeux miroitants tel ceux des chats.
Et sans s'en rendre compte, il attendait l'autre Loup.

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Léolyne
Ven 24 Nov - 1:28
La famille Kwanita était peut-être dysfonctionnelle, problématique et même étouffante pour certains, elle n'en restait pas moins solide. Ils étaient liés par le sang, la crainte et l'amour. D'aucun dirait que cela n'était pas bien sain, à raison, néanmoins il y avait toujours quelqu'un pour vous soutenir, vous épauler en cas de problème. Will s'était déjà retrouvé au fond du gouffre, en proie à sa propre solitude, mais elle n'avait jamais été réelle. Au plus profond de son enfer, quelqu'un avait attrapé sa main pour l'aider à s'en extirper. Méléän n'avait pas cette chance, et le loup aux yeux d'améthyste souffrait rien que d'imaginer ce qu'il pouvait ressentir chaque fois qu'il s'endormait seul quelque part, chaque fois qu'il se retrouver à panser ses propres blessures, à ne compter que sur lui-même pour survivre lorsqu'un groupe l'attaquait... Une part de lui avait presque envie de le prendre dans ses bras, de lui assurer qu'ici, il n'était pas tout seul, mais la décence exigeait bien d'autres choses. S'il avait l'occasion de se Changer en sa compagnie, cependant, il ne réfrénerait pas les instincts de sa bête intérieure. Il ne prolongea pas le contact de crainte de mettre son invité mal à l'aise, s'empêcha de le détailler du coin de l'œil. Il voulait qu'il profite de la soirée, qu'il s'amuse un peu en leur compagnie.

Héléna était partie se coucher, laissant les trois hommes en compagnie du téléviseur. À nouveau le loup étranger avait été incité à choisir pour éviter tout désaccord familial ; Pietro avait paru fasciné par le film au point de se taire, Will n'était pas particulièrement intéressé et donnait plus d'importance à l'écran de son téléphone. Il avait fini par percevoir quelque chose, une forme de malaise dont il trouva la source à ses côtés. Mél était très doué pour dissimuler ses sentiments, mais Will était trop proche -et trop attentif- pour ne pas finir par s'en rendre compte. Il l'avait détaillé sans un mot, décalé juste assez sa jambe pour que leurs genoux se frôlent. Juste pour rappeler qu'il était là. Il mourrait d'envie d'arrêter le film et de lui demander s'il allait bien, mais il avait conscience que mettre ainsi en lumière son malaise ne serait pas très sympathique. L'italien attendit à peine le début du générique de fin pour commencer à monologuer sur le film, amusant son cousin qui lui répondait laconiquement, montrant clairement qu'il n'avait pas été très intéressé mais qu'il écoutait sincèrement son opinion.

"J'aide Pietro à ranger et je te rejoins.
-Bonne nuit Mél !"


Will lui avait adressé un grand sourire, mais celui de Pietro était plus large encore. Les cousins avaient discuté encore quelques minutes avant de se mettre en branle pour ranger l'endroit : les restes au frigo, la vaisselle dans la machine, les tables nettoyés, et même un petit coup de balais au cas où. Le plus âgé avait préparé le canapé-lit tandis que le plus jeune remettait l'ordinateur à sa place, puis ils s'étaient souhaité une bonne nuit avant que Will ne retourne dans sa chambre. Il entra sans frapper, la force de l'habitude, et s'arrêta un instant sur le seuil pour contempler la scène : sa tanière habitée par un autre loup, qui attendait dans son lit, un livre à la main. Sa Bête s'agita légèrement, plus par curiosité que par mécontentement. Il lui fallut moins de trois secondes pour déterminer que la présence de Méléän en ces lieux était tout sauf dérangeant. Il retira ses vêtements pour ne rester qu'en simple boxer et plia soigneusement sa tenue sur le bureau, puis extirpa de l'un des tiroirs un carnet accompagné d'une petite trousse qu'il prit avec lui. Sans un mot, il vint prendre place dans le lit réchauffé par la présence d'un autre, s'armant d'un crayon de bois tout en ouvrant son carnet. Tout comme Mél, l'éclat de la lune était suffisant pour qu'il dessine. Il jeta tout de même un coup d'œil au livre à ses côtés, puis au loup directement.

"Tu es fatigué, ou tu as seulement besoin de calme ?"

Lui-même n'était pas bien sûr de sa réponse, son esprit était bourré d'images en vrac qu'il avait besoin de coucher sur papier avant de pouvoir se reposer. Mécaniquement, il se surprit à croquer le Loup en train de lire sans même le regarder, comme s'il avait déjà imprimé cette image dans son esprit. Il ne chercha pas à dissimuler son oeuvre et posa le carnet en équilibre sur sa cuisse dans l'espoir d'un peu plus de stabilité.

"Ce n'est sans doute pas très délicat de ma part mais... Depuis combien de temps tu n'avais pas eu ce genre de moments ?"

L'importance de sa question l'incita à cesser de dessiner. En fait, il décida même de poser le carnet et le crayon sur la petite table de chevet et de se glisser sous les couvertures, couché sur le flan pour être tourné du côté du loup. Will se rendit compte à cet instant qu'il ne savait pas très bien ce qu'il voulait : il avait envie de toucher Méléän, mais il était incapable de dire si cela tenait de la simple attirance physique ou du besoin animal de veiller sur celui qu'il avait décidé de recueillir. Son loup était sans doute l'un des plus dominants de la meute, et il était pour sûr le plus protecteur, au point de passer outre son instinct de conservation pour aider un prédateur inconnu au lieu de mettre fin à sa vie comme tant d'autres l'auraient fait. Mél l'intriguait, il souhaitait apprendre à le connaître et lui permettre, au minimum, de se reposer aussi longtemps qu'il le désirait parmi eux. Il voulait également le réconforter en lui signifiant sa présence physiquement, mais il n'avait aucune idée du niveau de dominance du loup ni de sa tolérance à ce genre de choses. Mél était beaucoup plus âgé, il en avait parfaitement conscience, et sa vie avait dû le rendre capable de dissimuler sa nature première au profit de la survie ; Will ne voulait pas faire de faux-pas avec lui.

Ezvana
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Ezvana
Dim 10 Déc - 21:25

Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.
Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer.

Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.


La silhouette était allongée dans le lit, une jambe par-dessus la couverture pour réguler la chaleur émanant de son corps trop bouillant pour être au repos. Une apparence de calme alors que ses yeux miroitants parcours les lignes du livre, sans vraiment en comprend le sens alors que ses sens sont en éveil, aux aguets du moindre signe de vie en dehors de cette chambre qui n'était pas la sienne. Et alors que des bruits de pas se font entendre, les doigts se crispent, une longue expiration se fait entendre. La porte s'ouvre d'un seul coup et l'autre Loup entre, laissant dans son sillage son odeur parfumé.

Impossible de ne pas le dévorer du regard, d'un coup d'œil en biais, faisant semblant d'être absorbé par son livre qui ne portait plus de nom en cet instant. Comment détourner le regard d'un corps si finement dessiné ? Sous les rayons lunaires, la peau semblait être fait d'ambre duveteuse. A se demander si la peau avait un goût sucré. Pourtant Méléän se contient, force ses billes chaudes à dévaler les pages noircit d'encre et ne pas se focaliser sur ce tatouage qui dévore l'épiderme de Will. Il ne voulait pas mettre mal à l'aise son compagnon de fortune.

Il en avait vu des corps agréables à la rétine, depuis la Grande Guerre cela pullulait. La beauté des immortelles, cette jeunesse éternelle, ces corps fait pour être puissant et fonctionnel. Lui-même était d'une beauté rugueuse, celle de l'homme accomplit et sûr de lui, cette maturité qui ne laisse pas indifférent dans ce monde d'angelot. Mais là, c'était Will. Pour une raison qu'il ignorait, c'était particulier parce que c'était lui.
Mensonge. Il savait très bien. Will était le premier qu'il rencontrait avec cette attitude. Parce que ce Loup avait un regard hypnotique et un sourire séduisant. Il était charmé, tout simplement.

Un froncement de sourcil, Méléän s'agite sur place alors qui desserre sa mâchoire contractée. La voix de Will l'arrache à ses réflexions.

- Non, faut juste que je me calme, ce n'est rien.

Un reniflement alors qu'il tente d'apaiser ses pensées qui fusent en tout sens, met à mal son calme apparent. Il avait l'impression d'être un adolescent qui à les hormones en ébullitions et qui est incapable de gérer ses pulsions et cela l'agace. Ce n'était pas lui, ce n'était pas représentatif de sa personnalité.
Un coup d'œil sur le côté et il voit le dessin commencé par le Loup et curieusement cela l'apaise. Un mince sourire étire ses lèvres, alors qu'il se dit qu'il n'avait vraiment rien d'un modèle mais que cette famille avait déjà une idée en tête. Pendant quelques secondes il observe les traits apparaître sur la feuille, admire le tracé parfois trop précis ou trop incertains. A n'en pas douter, Will avait l'habitude de transmettre ses pensées sur papier et cela se ressentait.
La deuxième question le prend par surprise, mais il ne le prend pas mal. Il referme son livre et le met sous son oreiller pour ne pas l'abîmer, passe ses bras sous sa nuque alors qu'il sent le corps du Loup se tourner vers lui.

- Ce genre de moment ? Tu parles d'être aux côtés d'un bel homme très attirant dans un lit ? Ou d'avoir l'impression de ressentir de l'affection véritable ?

Un semblant de rire, un peu rauque, pour dédramatiser la situation.

- Pour la première option, il y a quelques semaines, j'ai partagé ma couche avec quelqu'un. Un fantôme qui est parti une fois l'affaire terminée, rien de plus. Pour la seconde option…

Un silence alors qu'il essaie de se remémorer la dernière fois qu'il a senti l'éclat doucereux d'une flammèche protectrice. Cette petite boule chaude réconfortante qui permet de tenir à chaque nouvelle épreuve de la vie.

- Cela fait des années. Peut être des décennies.

Nulle douleur dans sa voix, seulement une mélancolie sincère. Un battement de cil et dans un mouvement qu'il peine à retenir il se retourne, se met face à Will dans la même position. Les courbes du corps du Loup étaient illuminés par la lumière nocturne, ses yeux violets semblaient prendre vie. Devant cette vision presque féérique, Mel se demande comment il pouvait être seul, une beauté physique et de cœur asse rare dans ce monde pourtant paré de vison doucereuse.
Une main veineuse s'approche de se corps et avec la délicatesse d'un souffle de vent, Méléän repousse une mèche sombre derrière une épaule, effleure la peau de la pulpe de ses doigts en une caresse presque invisible.

- Depuis la mort de mon partenaire de vie il y a de cela des siècles, je suis seul. J'étais un Humain. Rien qu'un simple Humain. Militaire. Et quand la Grande Guerre a débuté j'ai dû prendre les armes contre les êtres surnaturels.

Une voix douce, presque un murmure. Comme pour ne pas attirer les fantômes du passé qui ne cessent de lui ronger l'esprit de chuchotis tel des Banshees. Il n'avait pas le regard fuyant, au contraire, il fixait son allier dans les yeux ou pouvait se lire les émotions fugaces mais dévastatrices qui passaient tel des éclairs brillants.

- Je l'ai perdu à ce moment-là. Ma ville a été rasé. On m'a emmené de force dans les camps de force tenue par mes anciens ennemis. J'ai été mordu dans une rébellion. Et malgré ma nouvelle condition, je n'ai jamais trouvé de meute.

Il se tait. Pour reprendre le contrôle de sa respiration, pour ne pas laisser apercevoir l'émotion trop violente qui lui nouait l'estomac. Les yeux se plissent alors que la douleur reste malgré tout, un sourire étire ses lèvres alors qu'il retrouve cette sensation qu'il a toujours essayé de dissimuler depuis ce moment fatidique.

- Comment aurais-je pu ? Je me suis haï comme j'ai haï ceux de notre espèce. J'ai dû errer dans un monde complètement transformer, j'ai dû accepter cette paix construite sur des ruines fumantes et sur mon histoire brisée. J'ai dû tout apprendre sans mentor. Ma première transformation… Je m'en souviendrais toute ma vie. Ce fut l'horreur et le plaisir à l'état pur. J'ai embrassé ma nouvelle condition. Et depuis mon cœur veut appeler ses semblables. Mais je ne le pouvais toujours pas.

Un soupir, ce tic de se gratter la barbe poivre et sel d'un geste nerveux qu'il n'arrivait pas à contrôler.

- C'est puéril peut-être. Mais j'étais un combattant et je le suis toujours. Cela s'est même exacerbé depuis que je suis devenu un Lycan. Mon côté protecteur aussi. Je n'ai aucun mal à obéir à des ordres, mais je ne supporte pas l'injustice. C'est mon côté rebelle.

Un sourire qui dévoile l'éclat brillant de ses dents, un léger rire alors qu'il passe une main sur son visage comme si la gène pouvait se lire sur son visage.

- Je ne m'entends donc pas avec beaucoup de monde et encore moins ceux de mon espèce. Personne ne me comprend car je suis une boule de furie sur le point de péter à tout moment et je garde tout pour moi. Et fermer sa gueule et se museler pour obéir aveuglément, je ne peux pas. Donc j'erre depuis ce temps-là. Je fais des petits boulots, je me salis les mains à la place des autres. Mais au moins, je survis.

Un haussement d'épaule pour adoucir et arrondir la dureté de ses paroles.

- Alors parfois, pour alléger ma peine et ma solitude, je retrouve les bras de personnes qui sont capables de m'accepter pour une nuit, parfois pour quelques semaines. Mais je ne m'attache pas. Je le veux, je le souhaite, mais je me l'interdis. Je fais suffisamment de mal autour de moi.

La voix se brise alors que la gorge se noue. Un raclement pour rattraper ce moment d'émotion qui se glisse dans le brun de son regard. Il venait de délivrer l'histoire sombre d'une âme solitaire qui ne désir pourtant que connaître le bonheur qu'il avait perdu il y a trop longtemps. Horreur indicible dans le parcours d'un Loup qui ne devrait pas vivre sans compagnon, amputé d'une partie de lui, arraché à sa nature profonde.

- Navré de débiter autant, ce n'est pas dans mes habitudes. Mais je me dis que vous méritez de le savoir, de savoir ce que vous logez sous votre toit.

Détourner son regard pour fuir ce qui pouvait potentiellement se lire dans les yeux d'améthyste. Dégoût, rejet, colère ? Il le méritait, mais dans ses beaux yeux cela lui ferait mal au cœur.
Palpitant qui bat sourdement dans ses oreilles, comme s'il s'attendait à tout moment d'entendre un profond rejet.
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Léolyne
Lun 11 Déc - 0:05
Il y avait quelque chose d'étonnement réconfortant à l'idée de partager sa nuit en belle compagnie, alors qu'il s'attendait à se sentir nerveux, au moins un tant soit peu. Cela faisait de bien longues années qu'une telle occasion n'avait pas eu lieu, pas chez lui du moins. Là, il partageait sa tanière avec un autre, et bizarrement n'éprouvait qu'un certain plaisir mêlé d'impatience. Il mourrait d'envie de contempler son interlocuteur afin d'imprimer les moindres détails de son apparence dans son esprit, quand bien même il en avait déjà une bonne idée ; c'était simplement le désir de couler son regard sur la moindre de ses courbes, de savourer sa présence par l'ouïe, l'odorat et la vue, au minimum. Il pouvait ressentir le trouble qu'il causait chez Méléän, sans pouvoir en définir le sens pour autant. Il avait tout de même la délicatesse de ne pas montrer qu'il percevait son agitation, préférant au contraire rester calme et posé, plus que d'ordinaire d'ailleurs. Tourné vers le Loup, il laisse son regard courir sur sa peau jusqu'à la jonction entre cette dernière et la couverture qui dissimule le reste de son corps, avant de lever les yeux vers son visage, le détail de sa mâchoire, la coloration de ses cheveux... avant de se laisser aller à la contemplation du dehors, au défilement des esprits que lui seul percevait, et celui des petites créatures de la forêt vivant proche de la maison ; un écureuil agité, des oiseaux endormis dans leur nid... Finalement, la première réponse donnée lui arracha un sourire, il se reconcentra sur la discussion. Qu'il soit si seul lui brisait le coeur, sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Il l'écouta sagement, frissonna de plaisir en sentant enfin un contact, soutint son regard tandis qu'il se livrait.

Seul un idiot n'aurait pas compris qu'il n'avait sans doute jamais livré ce récit auparavant, ou à si peu de personnes que chaque mot était un poids dont il se lestait peu à peu. Machinalement, Will vint poser sa main sur celle qui l'avait touché pour la maintenir contre lui, entrelaçant même ses doigts à ceux du loup, en témoignage de son écoute, de son soutien. Lui n'avait connu aucune guerre, il savait se battre mais n'était pas un soldat, ni-même un commandant. Si l'on devait interroger les personnes qui le connaissaient le mieux, toutes répondraient qu'il serait un excellent espion. "Tu as toujours été trop Loup pour les Hommes, et trop Homme pour les Loups.". Son ventre se contracta au souvenir de cette voix légère, du sourire qu'il pouvait entendre à défaut de l'avoir vu. Il ne pouvait que compatir à ce qu'avait vécu Mél sans pouvoir se l'imaginer, hormis pour une chose. Il savait ce que représentait la perte d'un compagnon, et admirait le loup d'avoir eu le courage de vivre après ça. De vivre encore, d'ailleurs. Il possédait une force tout à fait enviable, et il se sentit fier de pouvoir partager un moment avec un homme tel que lui. Quelques secondes de silence accompagnèrent la fin de son récit. Will bougea légèrement, juste pour se rapprocher un peu plus, et de sa main libre vint glisser un doigt sur sa joue pour l'inciter à tourner la tête vers lui. Son regard d'améthyste luisait un peu plus que d'ordinaire, et lorsqu'il s'exprima ce fut sa voix, mêlée à celle de sa Bête, qui se fit entendre.

"Nous logeons un ami."

Il ne voyait pas plus Méléän comme un monstre maintenant que lorsqu'il l'avait trouvé dans la forêt. Il ne le verrait jamais de cette façon, peu importe son passé. Will sentit la Bête retourner au fond de son esprit, satisfaite d'avoir délivrée son message. Il esquissa un sourire tout en se raclant la gorge, reprenant son ton habituel.

"Tu auras toujours un refuge, désormais, quelqu'un qui te tende la main parmi nous."

Il aurait aimé lui dire qu'il pouvait s'établir ici, mais cela aurait été un pieu mensonge. Un jour, oui... Mais pas tant que l'Alpha ne changeait pas. Méléän aurait trop à y perdre, mais il pourrait finir par devenir une motivation suffisante pour que Will précipite un changement ou deux. Il finit par englober sa joue de sa paume, caressant distraitement sa pommette avec la pulpe de son pouce.

"J'aurais vraiment beaucoup de choses à te dire en retour, tu t'es ouvert à moi et tu mérites que j'en fasse de même mais très pour être honnête, je ne pense à rien d'autre qu'à t'embrasser pour le moment."

L'embrasser, le prendre dans ses bras, le toucher. Will voulait lui prouver qu'il n'était plus seul, le réconforter d'une manière ou d'une autre et, plus égoïstement, savourer le contact de leurs chairs, découvrir tout ce que la couverture dissimulait encore...
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Jeu 14 Déc - 18:06

Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour.
Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer.

Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.



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Jeu 28 Mar - 19:31

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Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer.

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