La lune hurle aussi, mais le loup ne l'a jamais su • Ezvana [+18/!\]
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Ezvana
Ven 15 Sep - 0:48
Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour. Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer. Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.
L'histoire est passionnante, dévorante, vivante. Méléän se retient bien de l'interrompre, écoutant d'une oreille attentive et avec un silence respectueux. Souvent les créatures étaient pudiques sur leurs histoires, leurs passés, comme un trésor qu'il avait gardé aux yeux des Humains en secret au fin fond des mers, des grottes et des forêts. C'était un héritage ancestral qui étaient parfois la chose la plus précieuse qu'ils gardaient. Et étrangement ce partage lui serre la gorge d'émotion.
Lui-même avait un passé qu'il gardait généralement pour lui, mais il n'avait pas un patrimoine à partager ou à serrer contre son cœur. Un ancien Humain devenu Loup malgré lui. Que raconter de plus ?
Jamais seul. Son visage s'assombrit, il détourne la tête pour que l'on ne puisse pas lire sur les traits de son visage la tristesse qui lui étreint le cœur et le rend douloureux. Une main qui se pose sur le large poitrail et vient le frotter pour faire passer la souffrance muette. Il n'aimait pas que l'on puisse lire en lui ainsi, maîtrisant certains aspects de sa vie et de ses réactions pour les masques qu'il a dû mettre tout au long de ses années. Son affliction était personnelle et il ne voulait pas que quelqu'un puisse en profiter ou même vouloir prendre un peu de sa douleur sur ses épaules.
Oh, il connait bien trop bien cette sensation. On veut tendre la main, on veut aider, soutenir, soulager. On s'attache à une personne et l'horizon semble différent, les possibilités deviennent infinies. Méléän a voulu agir pour le bien, il a voulu s'attacher à des personnes. Il a fait de son mieux mais cela n'a jamais suffi. Ils ont tous disparut de sa vie. Alors à quoi bon ? Il n'y avait plus personne. Quand il hurlait à la lune, il n'y avait personne pour lui répondre.
- Je suis seul. Je n'ai plus de famille, pas d'amis, pas d'amant. C'est ainsi depuis de longues années. Il n'y a que des feux follets pour égayer mes nuits trop longues.
Se racler la gorge alors que la voix est rocailleuse. Des empoignades, des râles et des soupirs, parfois des morsures, des corps qui s'échauffent. Soulager le besoin de contact par des nuits torrides qui laissent au petit matin le lit vide et puant la clope froide.
- C'est gentil, mais je ne me fais pas d'idée. Je ne suis que de passage et je ne fais pas partie de votre meute.
Il ne voulait pas être irrespectueux ou agressif. Seulement c'était la stricte vérité. Il c'était paumé sur leur territoire, blessé et ils avaient juste accepter de le soigner. Cela s'arrêtait là, malgré la généreuse proposition d'Héléna pour un travail. Il avait réfléchi et il voudrait bien l'aider dans son travail, être modèle était une autre question. Cela avait l'air beaucoup plus sain que tous les contrats qu'on lui confie habituellement. Quelque chose de normal ou le sang ne coulerait pas pour une fois. Mais c'était tout. Un jour ou l'autre, il partirait et perdrait de vu ces deux Loups. La vie était ainsi, la sienne en tout cas. Soit il perdrait leurs confiances, il se ferait chasser ou alors de lui-même il s'éloignerait pour ne pas que la souffrance les rattrapes et blesse les cœurs.
Se rapprocher d'Héléna alors que naturellement il s'était éloigné comme une protection instinctive. Il préférait fuir les problèmes, les pensées vagabondes, les douleurs. Fâcheuse tendance à s'occuper constamment pour ne pas avoir à réfléchir et donc à se mortifier de sa situation. Un homme qui s'occupe, comble un besoin frénétique qui le laisse parfois haletant. Courir de contrat en contrat, Loup moderne qui dévale le béton. Devenir le méchant des comptes, l'Ombre, celui qu'on appelait pour faire le sale boulot. Bien loin de cette vie plus douce au milieu d'une forêt protégé par ces ancêtres.
- Puis-je me permettre une question ? Regrettes-tu d'avoir perdu tes pouvoirs de chaman ?
Lui ne connaissait pas cette branche, les rituels et ce que cela pouvait impliquer. Mais c'était dans leur sang, une chanson transmise dont tout l'héritier connaissait la mélodie. C'étaient des chamans depuis toujours. Mais à ses yeux, elle était une Louve à part entière, belle et redoutable comme tous ceux de leur espèce. Il se demandait alors si elle n'était pas divisée, partagé entre la passion et la raison. Une vibration qui résonne dans l'air, un soupir qui filtre entre les lèvres de la femme.
- Si je peux t'aider d'une quelconque manière pour ton travail, n'hésite surtout pas. Cela me soulagerait. Car je présume que tu as des choses à faire de ton côté.
Un sourire pour apaiser la situation. Le sentiment d'être redevable pesait de plus en plus lourdement sur ses épaules au fur et à mesure que le temps passait.
Ainsi, cela pourrait être bénéfique pour eux deux.
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Léolyne
Ven 15 Sep - 1:29
"Libre à toi de laisser ta situation évoluer ou non. Ton passage ici a déjà laissé des traces, tu ne seras pas oublié."
La dernière fois qu'un étranger avait foulé leur territoire, la meute avait perdu l'un de ses membres. Amara, qui était pourtant l'une des personnes les plus attachées à sa famille et à son enseignement chamanique, avait décidé de tout envoyer valser pour suivre un forain itinérant à travers le monde. Héléna avait appris à se contenter de laisser les choses suivre leur cours et à s'adapter en fonction plutôt que de présumer d'une chose ou d'une autre. Méléän lui avait fait don d'un oiseau de bois qu'elle garderait à jamais, et si l'intérêt qu'elle avait cru percevoir chez son cousin persistait, alors il l'avait déjà marqué lui aussi. Dans tous les cas, Héléna laisserait toujours la porte ouverte pour le loup, elle n'avait pas besoin de le connaître pour ça, c'était simplement dans sa nature.
Elle releva la tête lorsqu'il se rapprocha, et resta un instant crispée face à sa question. Finalement, elle haussa les épaules avant de lui répondre.
"Je n'en ai jamais eu, en réalité. C'était difficile quand j'étais petite, à l'école mon métissage combiné à mon vitiligo me valaient pas mal de problèmes, et ici c'était mon absence de sensibilité aux esprits qui m'excluait d'à peu près tout. Mais j'ai la chance d'avoir eu des parents très présents, sans compter Will et Amara qui ont toujours veillé sur moi comme leur petite soeur. Ma mère disait que je n'avais pas de pouvoirs parce que j'étais une louve avant tout, et qu'elle était fière de moi. J'ai décidé de la croire et de Changer assez tôt, et je dois admettre que je ne me suis jamais sentie aussi heureuse que depuis ce moment-là. Et puis être une paria me permet de vivre ma vie comme je l'entends, contrairement aux autres qui subissent une pression énorme au quotidien."
Au point de vouloir mourir. Son coeur se serra à cette idée, le flash d'un souvenir lui donnant une migraine soudaine. Will n'avait peut-être pas perdu ses pouvoirs, mais Sierra lui en avait voulu d'avoir Changé... Alors-même qu'elle en était la cause. Héléna et Amara étaient présentes ce jour-là. La métisse se souvenait du moment précis où elle avait aperçut son cousin, perché sur le toit du manoir, en train de faire un pas dans le vide. Un frisson la parcourut alors qu'elle secouait la tête comme pour chasser ses pensées. Elle retrouva son sourire chaleureux à l'intention de Méléän, et finit par se relever tout en époussetant ses vêtements.
"Si tu es partant, je tiens à te faire un contrat en bonne et due forme et à te verser un salaire. J'ai conscience que tu n'es pas parti pour t'installer dans le coin, alors je te laisse réfléchir à combien de temps tu souhaiterais rester. Et ça pourra toujours être prolongé plus tard. L'hébergement et la nourriture en feront partie, mais sache que je suis assez maniaque sur la propreté, je compte sur toi pour m'aider à la maison. Est-ce que tu as des affaires quelque part, ou est-ce que tu as plutôt besoin de faire les magasins pour te trouver quelques tenues à la bonne taille ?"
Maniaque était un terme assez léger pour la définir, Will lui préférait le mot psychorigide. Elle se tourna à nouveau pour contempler la statue, avant de laisser son regard porter jusqu'au manoir. Chaque fois qu'elle le regardait de façon un peu trop prolongée, elle ne pensait plus qu'à Will sautant du toit. Il méritait mieux que cette vie, bien qu'il assurait du contraire.
"Le travail consisterait principalement à me servir d'assistant. Déplacer des affaires, aller me chercher ce qu'il me manque, récupérer des commandes, s'assurer que les mannequins aient les bonnes tenues et qu'ils restent hydratés... Les tâches pourront évoluer si tu restes assez longtemps. Il est possible que tu te retrouves à faire quelques courses pour Will aussi, je me bats corps et âme pour qu'il s'investisse dans son art notamment en le faisant travailler pour moi, donc je lui fournis le matériel nécessaire. Tu peux te balader ici comme tu l'entends, mais je te conseille d'éviter le manoir. Et d'éviter au possible Sierra et le loup allemand. Oh, et d'ici quelques jours la deuxième chambre d'ami sera déblayée, donc tu pourras t'installer dans un endroit plus neutre."
Elle l'appelait la chambre d'Amara parce qu'elle l'avait prévue pour elle, mais cette dernière avait quitté la meute avant qu'Héléna ne s'installe toute seule au fond des bois. Elle l'utilisait donc comme une chambre disponible pour tous ou pour ses shootings, bien qu'elle espérait secrètement qu'un jour sa cousine revienne à la maison... Mais elle ne se faisait pas d'illusions, pas tant que Sierra était l'Alpha de la famille. Son téléphone vibra à nouveau et elle grogna en regardant le message. Elle n'aimait pas son banquier par principe, mais également parce que c'était un véritable connard et que la procédure pour changer d'interlocuteur prenait un peu trop de temps à son goût. Elle lui répondit rapidement avant d'éteindre carrément son mobile, ayant décrété qu'elle s'occuperait de Méléän en priorité aujourd'hui. Lui faire un contrat, lui trouver des vêtements, organiser son planning du mieux qu'elle le pouvait... Et le tout sans oublier la soirée du lendemain avec ses amis. Elle jeta un bref coup d'oeil au loup, réalisant qu'elle ne s'était pas occupée de son bandage ce matin...
"J'ai une trousse à pharmacie dans la voiture, on va changer ton pansement avant de faire quoi que ce soit. Je cours beaucoup moins vite que Will,avoua-t-elle en étouffant un rire.
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Ezvana
Sam 16 Sep - 21:58
Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour. Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer. Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.
Au moment où il pose la question il voit la tension tendre les épaules d'Héléna, l'arc de son cou se rigidifier. Alors il comprend qu'il a été maladroit ou malpoli et cela le fait grimacer, il souffle du nez, croise les bras.
- Je suis navré de ma question, je ne voulais pas être indiscret ou te blesser d'une quelconque manière.
Baisser son regard vers la jeune femme et plonger son regard dans le sien comme s'il pouvait ainsi fouiller son être intérieur.
- Je ne suis pas chaman, je ne suis pas de ta famille. Mais tu n'as aucune honte à avoir. Tu es belle de corps et de cœur. En toi bat une âme de Louve, symbole de liberté. Tout ceux capable d'ouvrir les yeux peuvent le remarquer. Et ceux qui font des commentaires sur ton physique ne sont que des moins que rien qui ne peuvent t'égaler.
C'était bien un principe qu'il n'a jamais compris, même il y a des siècles quand il n'était qu'un humain. La différence n'était pas une mauvaise chose, c'était une richesse à cultiver. Avant la Grande Guerre, il ne trouvait pas que la présence des êtres fantastiques puissent être néfaste, c'était étrange, un peu effrayant, mais ils foulaient cette planète comme eux. Malheureusement, comme tout être persécuté, il y eu des conséquences et la révolte à grondait. Il a pris les armes pour défendre sa ville, militaire dans l'âme qui devait répondre aux ordres. Bien que plus nombreux, comment combattre des êtres aussi puissants ?
Oh, il a bien eu de la rancœur quand il fût incarcéré en tant qu'esclave, il a haï ces êtres capables de le réduire à l'état de déchet. Il s'est détesté de tout son être quand il fut devenu l'un d'entre eux. Un combat intérieur fait de griffes et de crocs, d'une furie bouillonnante qui même aujourd'hui avait du mal à s'apaiser. Il a appris à embrasser sa nouvelle nature, à vivre avec d'autres créatures. Mais depuis couvait en lui une colère sourde qui jamais ne s'éteignait. Quelque chose remue en lui, des souvenirs oubliés qui ravivent des images floues. Une peau aux sous ton jaune, des yeux en amande, des cheveux noirs. Un sourire alors qu'il lui caresse la joue, un repas partagé dans un grand canapé devant la télé.
Méléän vacille, laisse ses bras retomber alors qu'il cache ses yeux d'une main. Venir frotter son visage pour chasser ces morceaux de miroirs brisés pour revenir à la réalité. Frotter sa barbe qui commençait à devenir trop longue et réfléchir à ce que pouvait lui proposer Héléna.
- Je ne sais pas combien de temps je resterais. Je… C'est nouveau pour moi. Je n'ai jamais été la bienvenue chez moi nulle part depuis très longtemps. Mais je... Je veux bien rester si possible. Tant que je ne te dérange pas. Et non je n'ai pas d'affaire à disposition.
Un demi-mensonge. Il avait bien quelques vielles loques dans des coins portant son odeur, mais rien de bien seyant. La honte lui chauffe les joues alors que son regard se perd dans le décor. Après-tout, il était un sans domicile fixe, ayant un petit appartement sous-loué par un Contractant de temps en temps quand il était disponible. Méléän était toujours d'une propreté irréprochable, même quand son environnement sentait les poubelles et l'urine, il ne supportait pas que cette odeur puisse lui coller à la peau, trahissant sa condition. Mais ces vêtements pouvaient être tachés, rapiécés, usés par le temps. Et il ne souhaitait pas être ainsi perçus par Will et Héléna, comme une étiquette qui jamais ne partira. Le travail me convient. Je n'ai jamais fait ça de ma vie mais je veux bien essayer.
Un petit sourire, un rire qui résonne dans sa poitrine. Se frotter les cheveux en un geste nerveux. Méléän retient le détail du « loup allemand ». Elle ne l'avait pas appelé par son nom, contrairement aux autres, ce qui montrait un désaccord. Et si Héléna avait une réticence, c'était mauvais signe. Bien éviter ce Loup.
Un regard vers son pansement aux bords quelque peu malmené par la nuit passée. Il n’eut pas le temps de répliquer qu'elle était déjà entrain de lui proposer un changement. Il n'y avait pas vraiment besoin de surplus de soins, ayant recousu la veille, le pansement était plus là pour cacher aux yeux de tous la blessure encore un peu boursouflée. Mais cela devait la rassurer, aussi il acquiesça. Et quand elle se dirige vers la voiture, il la suit plus lentement. Il était mal à l'aise à l'idée de rester seul dans cet endroit, notamment devant le manoir ou pouvait se trouver les Alphas.
S'appuyer contre la voiture d'une épaule et tendre son bras quand elle le lui demande. En retirant le pansement on y voit le fil profondément enfoncé dans la chair, la blessure et encore rouge et sensible mais il y avait une amélioration depuis la veille. Heureusement que les Loups avaient une régénération très rapide au vu des nombreux conflits dû au caractère inhérent à leur espèce, les bagarres de Loups sont souvent violentes mais rapide. Un os brisé pouvait se replacer à une vitesse fulgurante. Car le corps devait être prêt à combattre, à chasser de nouveau, tel le poulain qui née et doit savoir galoper au bout de quelques heures. Alors qu'elle y applique les soins, Méléän regarde aux alentours, renifle l'air pur de la forêt. Cela faisait du bien loin des miasmes de la ville.
- Comment sont choisis les pièces rapportées ? Les partenaires des membres de la meute. J'image qu'il y a certains critères pour pouvoir faire partie du clan, surtout si on veut éviter la consanguinité.
C'était bien beau de vouloir rester entre eux, mais il devait obligatoirement ouvrir leurs horizons pour ce genre de situation.
- J'imagine que cela doit être difficile si on fait venir quelqu'un qui ne correspond pas aux valeurs de la meute. J'ai cru comprendre qu'il y avait un Renard chez vous ? Mais y-a t-il d'autres espèces ? Vampire, Elfe, sirène ? Arrête-moi si mes questions sont trop indiscrètes.
Jamais encore il n'avait entendu parler d'une telle organisation de meute. C'était déroutant et très intéressant, surtout par un homme solitaire comme lui.
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Léolyne
Sam 16 Sep - 23:12
Comme le loup s'excusait de quelque chose qu'elle ne se voyait pas lui reprocher, elle se contenta de répondre d'un vague signe de main l'air de dire "ce n'est rien". Si elle s'était posée la question plus jeune, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'inquiétait plus de son absence de pouvoirs. Ses questions étaient légitimes, elle avait conscience que leur famille n'avait rien d'habituel et s'il devait rester ici un moment, autant qu'il comprenne le plus de choses possibles sur leur fonctionnement. Et puis il lui avait dit quelque chose qu'elle n'avait pas entendu depuis longtemps, surtout de la part d'étrangers. Un large sourire étira ses lèvres pleines alors qu'elle acquiesçait en silence, touchée par ses mots. Elle perçut par la suite le vacillement du loup, mais il s'était déjà repris qu'elle se relevait à peine. Elle avait déjà vu ça chez quelques membres de la meute, les plus âgés en général, et supputait qu'il s'agissait de souvenirs difficiles ou de déjà-vus malaisants. Elle préféra ne pas poser de questions. Elle laisserait d'abord Méléän apprendre à les connaître et à leur faire confiance avant de lui porter un intérêt équivalent, histoire de ne pas lui donner de raisons de fuir trop tôt.
"Prends le temps d'y réfléchir, rien ne presse. Je te propose de profiter du reste de la matinée pour faire les magasins, tu es un peu plus grand et plus massif que les standards, je vois bien que le pantalon est trop court et le t-shirt à peine juste. Considère ça comme une avance sur salaire."
Elle n'était pas certaine qu'il accepterait qu'elle lui offre quoi que ce soit, de toute façon. Héléna travaillait sur plusieurs fronts en même temps, ce qui était chronophage et fatiguant, mais lui permettait d'avoir un bon revenu mensuel... Sans compter qu'elle n'avait pas de crédit à payer pour sa maison, et qu'une partie de sa nourriture était gratuite ou à moindre prix ; l'avantage de la vie en communauté. Héléna guida Méléän jusqu'à la voiture tranquillement, puis elle se mit à farfouiller dans le bazar de son coffre jusqu'à retrouver une trousse à pharmacie qu'elle exhiba, victorieuse. Après s'être désinfectée les mains, elle s'approcha du loup pour venir changer son pansement, constatant avec un fin sourire que la plaie allait beaucoup mieux. Avoir pu manger à sa faim et dormir dans un véritable lit devait l'avoir bien aidé à guérir, bien qu'elle ne se permettrait pas d'en faire la réflexion. Elle songea qu'il guérissait plus rapidement qu'elle, et se demanda un instant si cela était dû à la même anomalie qui faisait d'elle une sans-pouvoir.
"Un peu comme les mariages royaux ou bourgeois des anciens temps. Déjà, il y a deux possibilités : la reproduction ou l'union. Le père de Will est l'ancien mari de sa mère, il avait été choisi parce qu'il descendait d'une lignée de sorciers assez puissants, même si lui n'avait aucun pouvoir. Il est mort, et quelques années plus tard Sierra a négocié un cessez-le-feu avec un vieil ennemi. Il était contre le mariage, alors elle lui a demandé de simplement faire un enfant à sa fille. C'est une histoire de politique et d'argent, globalement, mais je ne sais pas par quels moyens elle communique avec d'autres meutes pour ça. C'est aussi pour ça que j'ai décidé de Changer très tôt, je ne voulais pas devenir une poule pondeuse comme Tasha."
La bonne nouvelle, c'était que Sierra ne souhaitait pas avoir trop de personnes à la fois sur le territoire. Plus il y avait de monde, plus il était compliqué de les maîtriser. C'était sans doute pour cela que Will arrivait encore à échapper au mariage, bien qu'elle ait commencé à lui présenter quelques prétendantes récemment... En même temps, Sierra devenait âgée malgré son apparence, et comptait faire de lui son remplaçant. Héléna termina son pansement en un temps record puis plaça les déchets dans un petit sac plastique dédié, histoire de jeter ça de retour à la maison. Elle invita ensuite son interlocuteur à s'installer dans la voiture pendant qu'elle poursuivait.
"Non, Caleb était une exception. C'était une manière pour Tasha de se révolter car elle ne supportait plus de n'être vue que comme une assistante ou un bon parti, alors elle a fait l'une des choses que Sierra déteste le plus : adopter un enfant. Elle ne s'en est pas occupée pour autant, il a été élevé comme les autres par mon père. Il y a quelques adoptés, mais ce sont tous des humains... Sauf peut-être Willow. Je ne la connais pas car elle fait partie des trois bannis qui vivent encore plus profond dans la forêt, mais il me semble que c'est une sorcière. Même si elle ne les aime pas, Sierra les voit d'une façon pratique : ce sont de potentiels reproducteurs qui ne partagent pas notre sang, donc qu'elle peut attribuer à n'importe qui... Ils sont encore jeunes, alors pour l'instant elle ne s'en préoccupe pas vraiment."
Quoique, cela pourrait-il vraiment déranger Sierra de marier des adolescents ? Rien n'était moins sûr. La louve démarra son véhicule avant de reprendre le chemin de l'allé. Plutôt que d'aller à la ville la plus proche, elle avait rebroussé chemin jusqu'à chez elle pour atteindre la cité à l'opposé, comme si elle ne pouvait pas partager celle qui était liée au territoire principal.
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Ezvana
Dim 17 Sep - 5:26
Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour. Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer. Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.
Un froncement de sourcil vient rider le front de Méléän. Il n'appréciait pas du tout ce qu'il entendait. Depuis longtemps déjà il était heureux de porter un appareil génital masculin, bien loin de tous ces dictât étrange et masculiniste qui parent la vie de toute femelle. Humaine, Louve, Vampire, toutes sont sujette à des lois morales contraignante. S'il avait été une femelle, il serait surement prisonnier d'un mâle avide, ou enfermer pour la reproduction. Si on avait quelque qualité recherchée par une meute, on pouvait vite tomber dans les bas-fonds. Toute espèce avait ses torts, personne n'était à l'abri. Méléän a vu de ses propres yeux des combats à mort pour une Louve en période de chaleur, bien malgré elle se dégageait un parfum entêtant, un shot d'hormone qui avait fait tourner les têtes. Lui-même s'était fait agresser de nombreuses fois par des êtres avides d'une furie sauvage à dompter pour une nuit, pour gouter à sang pour savoir si lui aussi portait des notes boisées.
Chasser les images de ces soirées ou il a dû mettre une vraie muselière pour l'empêcher de mordre, ce collier de cuir qui l'étrangle alors que des mains le touchent, le caressent, dévalent son corps seulement parce qu'ils avaient payer pour l'utiliser à leur bon vouloir. Et dans tout ce malheur, cette terrible découverte d'être au stade de vendre son corps et sa dignité pour survivre, il avait eu la chance de ne pas être une femme. Il était très grand de son mètre 90, large. Un corps qui montrait qu'il pouvait se défendre même une Louve pouvait faire beaucoup de dégât. Pas de risque de tomber enceinte, pas de règle ou de chaleur. Il en a vu, il s'en souviendrait toute sa vie. De sa chevelure grise, de ses beaux yeux d'un vert profond. Il n'avait rien put faire, partageant seulement une longue nuit de râle et de soupir, de douleur et de gémissement. Après cela, les chemins se séparèrent pour ne jamais se recroiser.
- Tu as eu raison d'agir ainsi. Personne ne devrait porter ce poids sur ces épaules. Personne.
Sa voix est rauque, profonde. Une colère suintait de son corps qu'il essayait vainement de retenir. C'était remanié comme si c'était noble d'agir ainsi, comme l'ancien temps avec les rois qui forçaient les alliances. Cela n'avait rien de beau, rien de morale. Un mariage sans amour n'avait pas lieu d'être. Pire, la reproduction juste pour faire perdurer une lignée était détestable. A l'époque actuelle cela lui paraissait invraisemblable d'encore exister. Cela le révoltait du plus profond de son être, lui si attaché à sa liberté. Il avait fait des choses terribles, mais personne ne lui à obliger à le faire. C'était certes de la survie, mais personne n'est venu lui mettre un canon sur la tempe. Parfois c'était difficile de s'en rendre compte, de réaliser que tous ces malheurs étaient de sa propre faute. Une longue pente glissante ou il n'a fait que chuter de plus en plus loin dans les ténèbres.
Monter dans la voiture en reniflant. Méléän ne voulait pas être jugeant mais c'était difficile pour lui. Après tout, les deux Loups étaient des personnes de bons cœurs, avec des principes et des valeurs. Il n'y avait pas des miasmes à l'odeur nauséabonde dans toute cette histoire. Pendant quelque seconde il se demanda si Will avait déjà eu des propositions et ce qu'il pensait de cette façon de procéder. De ce qu'il avait compris, il avait un certain post dans la meute. Écouter la suite, le regard se perdant dans les méandres de la forêt comme s'il cherchait des ombres, des mirages, des espoirs passés.
- Pourtant, adopter un enfant, c'est beau.
Presque un murmure alors qu'il continue de regarder par la vitre. Il se souvient d'une époque, d'un enfant. Des souvenirs, des bribes qui resteront dans son esprit et le reste s'étioleras comme le fût son ancien conjoint. C'était presque un secret, quelque chose d'intime et de secret. Cette envie de transmettre, d'enseigner les choses de la vie. De voir une existence se développer, grandir et parcourir sa destinée. Le Loup n'était pas à l'aise avec les enfants car il n'en a presque jamais côtoyé. Il ne connaissait pas les codes et pouvait paraître brusque avec eux. Mais ils étaient précieux et fragiles et il protégerait tous ceux qu'il pouvait aider.
Sortant de ces brumeuses pensées il remarque qu'ils retournent vers la maison d'Héléna. Il ne fit aucun commentaire, cela devait être un problème de territoire et de la place de la Louve. Pour lui cela n'avait aucune importance. Un silence s'installe dans l'habitable, mais pas celui qui est pesant et lourd à soutenir. C'était plutôt celui de deux personnes qui respectent le mutisme de l'autre et garde ses pensées pour soi. C'est ainsi qu'ils arrivent en ville, grouillante. Méléän lui donne une adresse, une boutique de vêtement qu'il connaissait et qui faisait sa taille sans être onéreuse. Dans son esprit, il restait une personne sans ressource qui devait tout économiser.
Une fois dans le magasin il ne cherche pas à batifoler dans les rayons. Aller à l'essentiel. Au niveau des tee-shirts il en sélectionne trois, un blanc, un gris, un noir. Quand on habitait dans les coins reclus des villes on perdait vite l'habitude d'avoir des couleurs chatoyante et pleine de vie. Il fallait être discret, se fondre dans le décor. Et dans son corps de métier, il y avait souvent du sang. Des vêtements sombres étaient préférables. Alors qu'il se dirige vers les pantalons, une vendeuse s'approche, affichant un grand sourire sur sa peau caramel, ajustant une mèche brune derrière une oreille.
- Mr Hastros ! Cela faisait un moment que je ne vous ai pas vu.
Son air mutin était accentué par sa petite taille. Face au Loup, elle était menue, presque chétive. Celui-ci se tourne vers elle et affiche un sourire chaleureux.
- Vous recherchez un pantalon, je présume ?
Elle jette un coup d’œil en biais vers Héléna, très surprise de le voir accompagné surtout d’une femme. Puis elle dévisage de haut en bas la tenue inhabituelle de Méléän. D’un geste mécanique elle remonte ses lunettes en essayant de cacher son étonnement et les questions qui visiblement fourmillaient derrière ses yeux. Le Loup acquiesce et se dirige vers une large gamme de jean de toutes les tailles. La vendeuse le conseille, sort des pantalons qui pourrait lui convenir, se permet de coller ces trouvailles directement sur lui en appuyant ses commentaires de claquement de langue. Il ne dit rien, reste d’une grande patience face à la petite chose qui a un trop-plein d’énergie, un peu trop envahissante. C’était une gamme bon marché, il ne pouvait pas envoyer sur les roses les commerçants de ce type et puis il la connaissait depuis quelques années. Elle l’avait toujours bien conseillé.
Prendre deux jeans ajustés à ses longues jambes. Dans le coin des ceintures, il en prend une brune, en cuir. Il l’enroule autour de sa paume, la fait claquer, le son résonne autour d’eux. Pour les chaussures, il n’en avait pas besoin, les baskets à sa taille lui conviendront. Un jour il allait devoir retrouver ses vêtements enterrés au bord du territoire des Loups, il y trouverait ses chaussures de sécurité renforcée ainsi que son inestimable blouson en cuir qu’il portait depuis des années. Au moment d’aller à la caisse, il était mal à l’aise. Il dû laisser la place à Héléna qui paya à sa place et il se sentit honteux d’ainsi dépendre de quelqu’un d’autre. La frustration assombrit son regard, pourtant il offre une dernière demie sourire à la vendeuse, hoche la tête pour la saluer. Héléna avait intérêt à prélever ça de son salaire, quel qu’il soit. Mais il ne savait pas comment l’exprimer sans être abrupte et sec. De plus il n’avait toujours signé aucun contrat, théoriquement, il n’avait pas de revenue. En sortant de la boutique il se frotte une nouvelle fois l’arrière de son crâne, fait tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche pour modeler ses propos.
- Merci.
Il ne pouvait que dire ceci, aucun autre mot ne lui semblait asse fort pour décrire ce qu’il ressentait.
- Tu as d’autres choses à faire en ville ?
Détourner l’intention sur autre chose. C’était comme un pansement que l’on arrache d’un coup sec, cela faisait mal sur le moment mais ça passerait.
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Léolyne
Dim 17 Sep - 13:58
Au ton de sa voix, elle sentit qu'il n'approuvait pas du tout le fonctionnement de leur meute. Elle trouvait cela plutôt rassurant, et mécaniquement elle se retrouva proche de lui, son épaule frôlant presque la sienne. Qu'elle agisse ainsi pour le réconforter lui ou elle, elle n'en avait aucune idée.
"Pendant longtemps, j'ai cru que notre avenir était tracé, que nous ne pouvions rien y faire. Je me suis rendue compte que nous avions toujours eu plusieurs choix, même s'il n'y en a aucun d'idéal. J'ai fait le mien, et je vis en paix avec ça."
Ils pouvaient partir. S'ils le désiraient vraiment, Sierra ne pourrait pas les retenir auprès d'elle, elle n'était pas une louve quoiqu'en dise son statut. Mais partir était prendre le risque de perdre ses capacités, l'assurance d'avoir un toit sur la tête et de la nourriture en quantité, les liens avec leurs proches si ceux-ci ne suivaient pas... La seule chose qui les enchaînait réellement ici était leur peur, Héléna l'avait compris quand Amara avait tout plaqué par amour. Elle avait pris un risque énorme, perdu ses dons, changé contre son gré et depuis peu, elle avait perdu l'homme pour lequel elle avait tout lâché. Mais elle tenait bon... Elle était libre. Héléna avait également choisi de rester, et ce malgré son statut de paria qui lui apportait pourtant toute la liberté dont elle avait besoin. Chaque option avait ses risques et nécessitait plus ou moins de sacrifices, ils faisaient tous le leur. Will choisissait de rester afin d'améliorer les choses, bien qu'Héléna aurait aimé qu'il soit plus égoïste pour son propre bien. Il était déjà d'un naturel protecteur, mais son Changement n'avait fait qu'accentuer ce trait. C'était sans doute le loup le plus dominant de la meute, et n'importe où ailleurs il aurait naturellement été élevé au rang d'Alpha. Pas ici, et cela tenait du miracle qu'il puisse le supporter.
Dans la voiture, la remarque du loup la fit sourire.
"Quand c'est fait avec le coeur, oui. Ce qui pose problème à Sierra avec les adoptés c'est qu'ils ne partagent pas notre sang, donc ils lui sont relativement inutiles, ce qui veut dire qu'elle entretient en grande partie des créatures pour lesquelles elle n'a pas de retour sur investissement, si je puis dire. C'est la même chose qui lui fait rejeter les relations homosexuelles : en soi, elle s'en fiche, mais ici c'est tabou car ça va à l'encontre de ses projets."
Une nouvelle fois, elle se souvint de Will sur le toit de ce fichu manoir. De pourquoi il y était. Même si elle en voulait à mort à Sierra, elle se souvenait qu'elle n'était pas la seule responsable : tout comme chacun d'eux, Ethan avait eu le choix. L'amour que Will lui portait n'était vraisemblablement pas réciproque, du moins pas suffisamment. Elle secoua la tête pour ne plus y penser, et suivit les indications données par son nouvel employé pour le mener là où il le désirait. Elle le suivit à l'intérieur avec une sincère curiosité, observant la façon dont les employés se comportaient -apparemment, il était un habitué des lieux, mais également les pièces et services proposés. C'était assez simple et relativement peu onéreux, mais cela faisait parfaitement son travail. Elle surprit le regard que la vendeuse posa sur elle et se demanda un instant si celle-ci avait un quelconque intérêt pour son client, ou si elle était simplement surprise qu'il ne soit pas seul -ou un peu des deux, qui sait ? En tout cas, Héléna lui adressa un franc sourire sans rien ajouter. Elle le rejoignit à la caisse quand il eut terminé, paya rapidement car elle sentait sans mal son malaise. Les loups et l'égo... Une fois dehors, elle se retourna avec un grand sourire et lui adressa un clin d'oeil amusé.
"Ne me remercie pas trop vite, tu es de corvée de ménage après-demain. Pietro est... Une véritable tornade, et tu auras probablement envie de l'étrangler en voyant le bordel qu'il peut mettre en quelques heures. Sans compter qu'il est somnambule... Enfin bref, disons qu'au moins il cuisine bien."
Même s'ils se chamaillaient sans cesse, elle adorait Pietro et il le lui rendait bien. Mais il était étourdi au possible et peu soigneux, elle avait pris l'habitude de planquer les affaires un peu trop fragile lorsqu'il venait à la maison. Non content d'avoir le sommeil agité, ses transformations pouvaient l'être : elle l'avait déjà vu Changer en dormant et se coucher dans le salon comme un chien auprès du canapé, probablement parce qu'il l'avait rêvé. Heureusement il ne s'approchait pas des chambres, donc il était cantonné à dormir sur le canapé tandis que les autres pouvaient se permettre un sommeil tranquille à partir du moment où leur porte était fermée. Ce qui lui rappela qu'avec Méléän et la chambre d'Amara occupée, elle n'avait pas de place pour loger Will... Pas seul, en tout cas.
"Non, et même si c'était le cas je n'ai pas forcément le temps. On va rentrer manger, s'occuper de ton contrat et je vais devoir refaire tout un planning en t'incluant dedans. J'ai aussi rendez-vous à la banque en fin d'après-midi. Dis-moi, je suppose que dormir avec quelqu'un d'autre ne t'enchanterait pas beaucoup, je me trompe ?"
Elle lui fit un sourire contrit. Elle ne voulait pas que Méléän soit celui qu'on déplace, de peur de le faire sentir comme étant en trop, mais elle n'avait pas non plus envie de dormir avec Will qui aimait peindre tard dans la nuit alors qu'elle ne supportait pas la moindre lueur dans sa chambre, et elle ne le détestait pas assez pour le contraindre à partager le canapé avec Pietro. Et puis elle savait que son cousin comprendrait sans problème. De retour à la voiture, Héléna laissa Mél charger ses affaires puis monter avant de repartir en direction de la maison. Une fois là-bas elle se dirigea à la cuisine pour préparer des tacos pendant qu'il s'occupait de ranger ses affaires, et l'appela une fois que tout fut prêt.
"Je réfléchis à ton contrat, je pense t'en faire un d'un mois dans un premier temps, est-ce que ça t'irait ?"
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Ezvana
Sam 23 Sep - 20:35
Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour. Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer. Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.
Méléän hausse un sourcil alors qu'ils marchaient dans la ruelle. Il ne savait pas qui était Pietro, ni quel âge il pouvait avoir. Espoir que cela ne soit pas un enfant trop jeune, leur tempérament et leur vision des choses étaient diamétralement opposées de la sienne. Difficile de savoir tempérer le feu quand on était soi-même une boule de lave qui n'attendait qu'un claquement de doigt pour se rallumer. C'était le fruit de décennies de travail. Les jeunes étaient des braises volantes qui parcouraient le monde sans se soucier des conséquences, quitte à embraser tout sur leurs chemins. Mais cela ne le dérangeait pas de devoir nettoyer. Si c'était une condition, il l'acceptait sans rechigner. C'était bien loin d'être la pire mission qu'on lui a donnée, c'était même bon enfant.
- Cela ne me dérange pas de dormir avec quelqu'un.
Un haussement d'épaule. Après tout ce temps, il pouvait dormir avec n'importe quelle espèce tant qu'il avait un minimum confiance. Sinon il ne dormait pas de la nuit, les yeux grands ouvert, prêt à bondir au moindre bruit suspect. Mais à partir du moment où il connait la personne, il n'était pas dérangé par la présence de l'autre. Il n'y avait que les Loups qui pouvaient poser problèmes avec leurs transformations nocturnes au cours d'un rêve, mais heureusement il était de nature solide.
Le voyage se fit dans le silence et il remercie intérieurement Héléna. Ce n'était pas dans ses habitudes de parler avec quelqu'un, d'ordinaire il se contente d'échanger deux ou trois phrases avant de s'éloigner de lui-même. Les relations sociales puisaient dans sa réserve d'énergie et le laisser sans force en fin de journée, la patience à zéro et à fleur de peau. Le Loup n'était pas forcément facile à comprendre et essayer de se retransmettre ses émotions qui pouvaient être sujet à interprétation lui mettait les nerfs à rude épreuve. Fâcheuse tendance à ronger le même os pendant des années, quitte à être malade et au bord de l'implosion.
Une fois arrivé, il va pour ranger ses affaires et se retrouve avec la question bête de savoir ou ranger tout ça. Ce n'était pas chez lui, ce n'était pas sa chambre. Qu'est-ce qui serait le moins mal prit ? Il ne voulait pas donner l'impression d'empiéter sur le territoire de Will. Il aurait pissé contre la commode, cela aurait donné le même résultat.
Il se contente donc de laisser tout dans le sac qu'il pose prêt du lit. Rester debout devant cette scène, à faire une grimace en sortant de la chambre. C'était pour ça qu'il se tenait éloigner des habitations des autres. C'était trop de questions, trop de problèmes.
Se diriger vers la cuisine ou les odeurs chatouillaient ses narines. Décidément ici ils aimaient bien bien manger. C'était toujours diversifier, toujours différents de la veille, avec des épices qui flattent les papilles et des quantités pour satisfaire son appétit d'ogre. Lui avait plus l'habitude des boîtes de conserve ou des repas à bas prix ou même des fast-foods. C'était bourré de sucre, de gras, mais il n'avait pas le choix. Quand on vivait en sursit constant on faisait comme on pouvait. Dans cette maison il avait l'impression de se requinquer comme s'il gonflait à vue d'œil.
D'ailleurs toutes cette énergie accumulée lui donnait envie de faire du sport, cela lui manquait. Un coup d'œil vers son avant-bras alors qu'il croque dans un tacos. Cette blessure ne devrait pas le gêner s'il devait prendre sa forme lupine, d'ici demain ou le lendemain.
- Oui, cela est parfait.
Finir sa bouchée en mastiquant rapidement. Un mauvais réflexe d’une vie à courir après le temps. Il mangeait très vite, en grande quantité, de quoi fournir à son corps de quoi l’alimenter et tenir toute la journée tout en ne perdant pas une minute. S’essuyer la bouche et relever la tête.
- Plus vite il sera fait, plus vite il sera signé. Comme ça je peux t’aider au plus tôt. J’avoue être curieux de voir les coulisses d’un shooting.
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Léolyne
Sam 23 Sep - 22:30
Un bref sourire étira les lèvres de la demoiselle, apparemment ravie qu'il ne soit pas gêné par une présence nocturne. Elle envoya instantanément un message à son cousin pour le prévenir, attendant sa confirmation avant d'en parler à Méléän. Connaître Will par coeur et avoir la capacité de prédire ses réponses ne l'autorisaient pas à faire preuve d'impolitesse... la plupart du temps, du moins.
De retour à la maison, Héléna s'était investie dans la préparation du dîner. Cuisiner était loin d'être son activité favorite mais elle adorait manger, ce qui nécessitait un minimum d'investissement. Elle aurait pu faire les yeux doux à son cousin favori pour qu'il lui prépare de bons petits plats d'avance, mais elle était trop gourmande pour attendre de manger. Elle s'appliquait à toujours faire ses repas quand elle avait faim plutôt qu'en amont, de peur d'écouter cette petite voix qui lui soufflait qu'un plat réchauffé était toujours moins bon. En outre, lorsqu'elle avait de quoi grignoter, elle se découvrait toujours de très bonnes raisons de céder à ses envies. Elle s'accordait tout de même quelques douceurs de façon régulière, notamment parce que son travail était prenant, souvent aléatoire, et qu'elle avait besoin de ses shoots sucrés pour avoir l'énergie suffisante en cas de rush. Elle se contrôlait bien mieux quand il s'agissait de chocolat que lorsqu'elle pouvait tremper ses pommes de terre dans la sauce d'un poulet rôti. Habituée à servir des loups, elle avait préparé deux assiettes chargées de nourriture qu'elle déposa sur la table pile au moment où son colocataire réapparaissait. Elle ne fit pas de commentaire sur sa rapidité d'absorbation qu'elle devinait dû à un quotidien bien moins tranquille, mais elle prit son temps pour son propre repas. Elle évitait de trop se presser quand elle pouvait l'éviter.
"C'est beaucoup d'improvisations et pas mal de stress, mais ça a un côté presque grisant,elle sourit.Déjà, tu dois savoir que contrairement à beaucoup de photographes je ne me suis pas cantonnée à une seule spécialité. D'un côté il y a les photoshoots que je fais pour moi, en tant qu'artiste, pour être exposée et vendue dans des galeries agrées. Ensuite il y a tout ce qui a trait à la commande : photos pour un magasine, une enseigne... Jamais pour des évènements cependant. Parfois il y a aussi des collaborations artistiques, et également des cas où je suis modèle plutôt que photographe, mais dans ce cas c'est uniquement artistique, je ne pose pas pour des pubs. Ah, et je ne photographie que des gens, pas de bâtiments ou de produits, par contre je fais régulièrement des mises en scène, d'où le bazar que j'entrepose ici ou dans la voiture. C'est un métier très social car tout se fait à plusieurs, et plus ton travail dépend d'autres personnes que toi, plus le risque d'imprévus est élevé. Il y a toujours un accessoire qui manque, une tâche de café sur la robe, quelqu'un qui a abîmé une lampe ou les maquilleurs qui sont coincés dans les bouchons alors qu'on a deux shootings prévus à la suite qui ne peuvent pas être reportés... C'est pour tout ça que j'ai besoin de toi : de quelqu'un qui vérifie que tout se déroule comme prévu et en cas de besoin, qui aille chercher ce qui manque, histoire que je me concentre davantage sur le reste. À part ce qui trait à la partie artistique personnelle, je n'ai pas forcément besoin d'être là à toutes les étapes. Si par exemple j'ai besoin de costumes de sirènes pour un contrat, tu pourrais être amené à devoir en chercher pour moi selon certaines spécificités, et ça me libère du temps pour retoucher les photos que j'ai déjà faite -ce qui prend un temps monstre-, pour la paperasse, ce genre de choses. Et évidemment, il y a tout ce qui est prise de rendez-vous et gestion de planning aussi. Qu'est-ce que tu en penses, tu t'en sens capable ?"
Héléna avait l'habitude de travailler seule. S'il lui disait non, elle éviterait de trop lui en demander d'un coup -rien que faire le ménage et courir à la boulangerie la plus proche pour acheter de quoi petit-déjeuner à un modèle qui s'évanouissait presque après avoir zappé son repas l'aiderait énormément. Elle avala une nouvelle bouchée de tacos lorsqu'elle sentit son téléphone vibrer, et sourit légèrement en voyant la réponse de son cousin.
"Bon, si tu n'y vois pas d'inconvénient, Will dormira avec toi demain. Il lui arrive de se relever en pleine nuit pour peindre un rêve qu'il a eu, mais il promet de faire de son mieux pour ne pas te déranger."
Une délicate attention qu'il n'avait plus pour sa cousine depuis bien longtemps. Le proximité fraternelle avait affranchi pas mal de barrières, notamment celles qui impliquaient de toujours prendre sur soi pour le bien-être de l'autre. C'était parce qu'ils s'aimaient et se faisaient sincèrement confiance qu'ils se permettaient de se montrer égoïstes parfois, notamment lorsqu'il s'agissait pour Will de peindre un rêve, et pour Héléna de bien dormir. Ils n'avaient jamais réussi à faire de concessions sur ce sujet, mais pour un inconnu Will ferait des efforts... Autant que possible, au moins.
"Si tu trouvais le temps de trier tout le bazar que j'entasse et de le ranger... J'admets que ce serait vraiment incroyable. Je peux te laisser débarrasser, s'il te plaît ? Je vais préparer un contrat."
La louve vérifia l'heure, constata que le moment fatidique de retrouver son banquier approchait, mais elle avait encore du temps. Elle avait terminé son assiette mais n'avait pas pris de dessert, préférant boire un grand verre de jus de fruits tout en pianotant sur son ordinateur. Au bout d'une dizaine de minutes, elle lança l'impression en deux exemplaires du contrat et en tendit un au loup pour qu'il puisse le lire. Elle avait noté seulement son prénom et l'avait domicilié chez elle. Le contrat était un C.D.D d'un mois en tant qu'assistant de manager, avec une liste relativement exhaustive des tâches possibles : prises de rendez-vous, créations de planning, achats pour l'entreprise, gestion des produits et du courrier, relation-client... Le salaire n'était pas beaucoup plus élevé que le minimum légal, mais le contrat stipulait que Méléän verrait sa prime de fin d'embauche doublée, et que le contrat pouvait être prolongé ou passé en C.D.I. Il stipulait également que le gîte et le couvert étaient pris en charge par Héléna, ainsi que de possibles achats de fonction, sans précision de ce que cela était. Héléna avait déjà paraphé et signé les deux exemplaires, attendant sagement qu'il se décide.
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Lun 2 Oct - 18:54
Méléän Hastros
Je suis un loup-garou, vivant entre la ville et les forêts. Je n'ai pas d'attache, plus de famille, pas d'amis, pas de meute. Je suis un solitaire mais cette situation me pèse. Aucun loup ne choisit d'être un solitaire. C'est juste qu'il n'a pas trouver de compagnon, ou de meute pour l’accueillir. Un renégat. Moi, j'ai du me sacrifier pour pouvoir vivre. Je suis un mercenaire et je survis au jour le jour. Après tant d'année, je rêve de trouver une âme avec qui errer. Après des années d'errance, je veut trouver une meute, un autre loup avec qui être. Je ne sais qui cela pourrait être, je ne sais pas comment faire. Mais un jour, alors que je me suis perdu, quelqu'un m'a trouvé.
Nouveau morceau qu'il enfourne dans sa bouche, faisant attention à ne pas en mettre partout en dehors de l'assiette. Et alors qu'Héléna lui parle du contrat il repose son repas dans l'assiette et finit de mâcher.
- Cela m'a l'air bien plus complexe que ce que j'imaginais. Mais tant que j'ai des consignes claires, cela ne me pose pas de problème. Par exemple si je dois aller chercher un objet quelque part, j'ai besoin d'une description simple et précise d'où il se situe et a quoi il ressemble. Cela évitera que je me retrouve à revenir en arrière et de me sentir con parce que je n'ai pas compris correctement. Moi je suis partant.
Ainsi il dormirait avec Will. Il espérait qu'il arriverait à fermer l'œil de la nuit au vu de la fatigue qui commençait à s'accumuler. Lui, il n'aurait jamais pu peindre ses rêves. Les toiles seraient rouges et noires, trop sombre pour être peinte et être gardé tel un souvenir que l'on chéri. Non, lui il préférait tout oublier plutôt que d'exposer ses démons intérieurs. C'était à se demander ce que Will pouvait avoir dans la tête. Méléän espère que son ciel était clair et parsemé d'étoile. Hocher la tête quand il entend la demande de la jeune femme. Sans se presser il vient ranger la table, range les condiments à leurs places, mets la vaisselle dans le lave-vaisselle et lance un nettoyage. Une éponge pour nettoyer la table derrière eux, se laver les mains rigoureusement. Et déjà Héléna revient avec un contrat fraîchement imprimé.
Il inspecte les lignes avec attention et comprend très vite qu'elle avait été bien trop gentille avec lui. C'était une offre de choix, un post qui nécessite des diplômes et des conditions alléchantes. Le Loup fronce légèrement des sourcils, mal à l'aise. C'était trop, bien trop. Lui qui avait l'habitude d'être rémunéré au lance pierre et considéré comme un moins que rien, il avait l'impression de voler le travail de quelqu'un. Intérieurement une boule de stress se forme et pèse lourdement dans le creux de son estomac. S'il signait ce contrat, il allait devoir être efficace, lui d'habitude si rigoureux dans son travail allait devoir être plus affuté qu'une lame de rasoir. Il ne pouvait pas se permettre de mettre Héléna dans une position délicate par son inexpérience ou son incapacité à réagir promptement. Il prenait très au sérieux sa nouvelle situation. D'une main preste il vient signer les contrats et les tendres vers la jeune femme avec un léger sourire en coin pour camoufler son angoisse.
- Je me mets au travail maintenant.
Face au dressing il pousse un léger soupir, c'était un véritable capharnaüm. Tout avait été entassé pèle mêle dans l'attente d'un futur rangement. Mais cela ne décourageait pas Méléän qui avait fait tellement plus terrible dans sa vie. Il commence par tout sortir dans le couloir, une partie dans la chambre de Will, commençant par des gros tas qui au fur et à mesure du temps s'amenuise jusqu'à ce qu'il précise l'utilité de chaque objet. Nombre de perruque, de vêtements de toutes les couleurs, des pots de fleur ou encore des décorations se sont accumulées, certains ayant besoin d'un petit nettoyage.
Enjambant ces petits volcans d'affaires, il va demander à Héléna l'endroit où se trouvait les produits de nettoyage. Une fois équipé et ayant vider tout le dressing, il nettoie chaque étage, chaque porte, chaque étagère ou portant. Méticuleux dans son travail il ne se ménage pas dans l'effort. Puis il édifie un plan dans son esprit pour savoir comment ranger tout ce qui traînait en dehors de la pièce. Il plie les affaires proprement, mets les robes et les chemises sensibles sur des portants. Les décorations lumineuses dans un coin, les accessoires de maquillages dans des tiroirs. Méléän recule, regarde le travail fournit. Il ne savait pas combien de temps il avait mit, n'ayant pas un temps définit.
- Héléna ?
Appeler la propriétaire des lieux pour avoir son avis. Une fois qu'il la voit arriver il désigne le dressing d'une main.
- Cela te convient ? Si besoin je peux inter-changer des affaires si tu veux.
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Léolyne
Lun 2 Oct - 20:48
"Je n'ai jamais embauché d'assistant jusque-là, mais j'ai eu quelques cousins comme stagiaires. L'un d'eux a eu la bonne idée de répertorier dans un carnet tous les contacts importants avec une brève description, les fournisseurs pour certains types de produits, les adresses des magasins dans lesquels j'ai l'habitude de me fournir et tout un tas de trucs utiles... Je le garde à jour depuis, il devrait pas mal t'aider."
La louve était étrangement confiante, sans doute parce qu'elle n'attendait pas de lui qu'il excelle. Elle préférait travailler seule, ou du moins n'avait pas encore rencontré LA personne avec laquelle elle souhaitait collaborer sur du long terme. Elle récupéra son contrat signé pour le ranger avec le reste de sa paperasse et le laissa s'atteler au rangement de son dressing -qu'elle avait repoussé des mois durant, allant s'installer sur le canapé pour travailler avec l'ordinateur. Elle ne vit pas le temps passer, absorbée par les retouches d'une série de photos à rendre pour la semaine prochaine, elle n'avait même pas penser à mettre de la musique et se contentait de suivre d'une oreille le travail de son nouvel employé. Elle le mena jusqu'à la petite buanderie où elle rangeait ses produits ménagers lorsqu'il vint le lui demander, lui glissant une ou deux recommandations pour nettoyer les choses fragiles, puis se rendit compte qu'elle allait être en retard pour son rendez-vous. Tant pis. Elle monta avec son ordinateur dans sa chambre afin d'appeler le banquier, lui proposant d'honorer leur entretien en ligne puisqu'elle serait incapable d'être à l'heure pour une rencontre physique. Il accepta, et elle perdit donc quelques heures de libertés à discuter avec l'une des personnes qu'elle détestait le plus. Méléän l'interpella quelques minutes après qu'elle eut terminé son appel. Elle le rejoignit avec un grand sourire, impatiente de découvrir le fruit de sa dure labeur. Elle devait être honnête : elle se sentait impatiente comme s'il s'agissait d'une surprise à son attention alors qu'il ne faisait que son travail. Il avait vraiment bien travaillé, elle était surprise de voir qu'elle possédait tant de choses, dont certaines en plusieurs exemplaires puisqu'elle en avait eu besoin sans jamais remettre la main sur les originaux. Se tournant vers le loup, elle le félicita pour son premier jour de boulot. Le reste de la soirée se passa tranquillement : elle prépara un dîner simple mais rapide avant de se remettre à travailler sur son ordi jusqu'à ce que Morphée la rappelle à l'ordre, et qu'elle souhaite une bonne nuit au loup pour aller se coucher.
Le lendemain, Héléna avait commencé par donner à Mél le carnet de références, une copie de son agenda et une liste de tâches éparpillée sur une dizaine de post-it de couleurs différentes, signe qu'elle n'était pas très organisée non plus. Un livreur se pointa aux alentours de dix heures et demi, lui laissant une vingtaine de colis de tailles diverses qui furent entreposés dans le salon. Elle demanda donc à Méléän de consacrer son après-midi à faire le point entre ce venait d'arriver et ses commandes en cours -après lui avoir confié une liste des sites utilisés et de ses identifiants, et sur toutes les affaires qu'elle possédait en doublons en lui demandant de garder ceux en meilleur état et de faire un carton avec le reste. Pendant ce temps, elle devait se rendre en ville pour un shooting, mais n'avait pas besoin de lui pour cette séance. Elle tentait de se montrer le plus clair possible alors qu'elle l'abreuvait d'informations et lui avoua que la semaine prochaine serait bien plus chargée, mais que pour sa première réelle journée elle voulait qu'il prenne ses marques. Elle lui rappela également que ses cousins venaient passer la soirée ici et que le repas serait donc plus tardif, mais il était libre de se servir dans le frigo. Héléna ne comptait pas les heures à proprement parler, elle se contentait de fournir une liste d'objectifs à Méléän, de lui indiquer la date butoir pour les achever, et le laissait libre de gérer son emploi du temps pour le reste. Il pouvait tout aussi bien tout faire en une nuit et dormir jusqu'à treize heures ou se fixer des horaires de travail fixes, tant que le travail était fait et qu'il respectait les horaires hebdomadaires prévus dans son contrat.
La louve ne revint pas avant la tombée de la nuit. Elle avait ingéré un nombre inavouable de sucreries pour tenter de combler la faim qui lui tenaillait le ventre, mais ce n'était pas suffisant. Elle restait malgré tout de bonne humeur, d'autant qu'une longue douche eut le mérite de la détendre. Elle redescendit pile au moment où l'on toquait à la porte, et son nez lui apprit que la nourriture était là ! Et ses cousins, accessoirement. Elle ouvrit pour laisser passer Will en premier, qui portait un pull aussi mauve que ses yeux assez fins et un jean-noir. Il tenait un sac de courses remplis de cochonneries diverses et de boisson, et était suivi de près par un homme presque aussi grand, la peau noir chocolat et de grands yeux verts plein de malices. S'il n'avait aucune ressemblance avec Will, il était impossible de louper ses traits en commun avec la propriétaire des lieux. Héléna interpella Mél pour le prévenir.
"Bonsoir. -Salut vous deux ! Mél, je te présente Pietro. -Salut ! Bon les copains c'est pas tout ça mais j'ai FAIM. -Tu as toujours faim..."
Pietro avait les bras chargés de boîte à pizzas, trois par personne si l'on faisait rapidement le calcul. Leurs réunions n'étant que mensuelles, ils pouvaient se permettre ce petit craquage... Les deux loups naviguèrent jusqu'à la cuisine avec la force de l'habitude, Héléna les laissa préparer la nourriture pendant qu'elle dépliait le canapé pour qu'ils puissent tous s'allonger, sortait plusieurs plaids et allumait raccordait l'ordinateur à la télévision pour qu'ils puissent visionner quelques films. Très vite la table basse se retrouva envahie de bouteilles alcoolisés ou non, de quatre verres, et de plusieurs coupoles de bonbons ou de biscuits. Les pizzas, toutes différentes, avait été découpées en avance et se trouvaient sur des assiettes de bonne taille, avec des couverts pour ne pas se salir les doigts -Pietro plaisanta en rappelant qu'Héléna préférerait les tuer que de salir son canapé, et elle n'avait fait que sourire sans nier. La table basse était dépliable, et avait en outre la possibilité d'être relevée pour être pile à la bonne hauteur lorsqu'on était assis sur le canapé. Will avait récupéré quelques chaises pliables qu'il disposa non loin pour s'en servir de tables d'appoints, puis ils purent s'installer comme ils l'entendaient. Pietro prit d'assaut le fauteuil ainsi qu'une part de pizza au fromage, tandis qu'Héléna et Will s'installaient sur le canapé, ce dernier laissant une place à Will qui lui permettait de partir facilement s'il le désirait.
"Alors Mél, tu es le nouvel assistant d'Héléna ? J'espère qu'elle ne te mène pas trop la vie dure. -Mais qu'est-ce que tu crois ? Que je le maltraite ? -Tu l'as bien fait avec moi ! -Toi, tu as trouvé le moyen de casser un objectif à deux mille balles dès ton premier jour ! Tout ça parce que tu n'écoutes pas les consignes qu'on te donne ! Ils commencèrent à se chamailler sous l'oeil attentif de Will qui semblait s'amuser de la situation. Pietro était particulièrement énergique, tout le contraire du loup aux yeux d'améthyste qui se tourna vers leur invité, un petit sourire aux lèvres. -Je suis content de te revoir, j'espère que tu te sens assez bien ici."
Il était parfaitement sincère. Il s'attendait à ne plus jamais le revoir, bien que cela l'aurait un peu attristé. Il n'aurait su l'expliquer mais il trouvait la présence de Méléän apaisante, d'autant plus en cet instant où les deux idiots de service se donnaient en spectacle. Il se servit une bière et lui demanda ce qu'il désirait boire pour le servir, puis se recula pour s'enfoncer un peu plus dans le canapé afin d'être mieux installé.
"En général, Pietro veut voir un film d'action, Héléna un film d'horreur, et moi j'essaie tant bien que mal de les convaincre de regarder un film d'animation. Si tu as des suggestions ou une préférence, n'hésite pas à te manifester, ce soir tu pourrais bien nous éviter de débattre pendant une heure de ce qu'on va regarder."
Il eut un petit rire, renforcé par Héléna et Pietro qui avaient complètement changé de sujet et débattaient maintenant de l'autorisation de mettre de l'ananas sur une pizza. Pietro était né et avait grandi un moment en Italie, ce qui n'était pas difficile à deviner sachant que son accent ressortait beaucoup lorsqu'il était aussi vif que ce soir là. Héléna n'aimait pas le salé-sucré, mais elle prenait toujours un malin plaisir à provoquer son cousin.
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La lune hurle aussi, mais le loup ne l'a jamais su • Ezvana [+18/!\]