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LE TEMPS D'UN RP

"Il n'y a qu'une personne qui me donne l'impression d'avoir des ailes et de planer, et c'est toi." - Ft Charly

Charly
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Charly
Ven 28 Oct - 22:44

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Elle n’appréciait pas qu’il juge Caleb sans le connaitre. Même s’ils s’étaient rencontrés, Judy avait bien du mal à les imaginer sympathiser ou boire un café. Elle le fixa du regard presque désolée du constat : « -oui… certainement… » avoua la jeune femme. « -j’aurai cherché à comprendre, à trouver des solutions, je me serais remise en question parce que je tenais à nous. A notre couple. Je t’aimais. Et quand tu es partie tu m’as arraché le cœur Jeffrey. » elle voulait vraiment qu’il prenne conscience de ce qu’il lui avait fait subir. Elle était peut être plus sur d’elle, plus confiante, mais elle gardait les même réaction visiblement. Pardonner… Oui, il avait raison, elle ne parvenait pas à en vouloir à Caleb. Elle tenait d’abord à lui laisser une chance de s’expliquer.

« -arrêtes. » lui demanda Judy. « -j’ai fais un gros travail sur moi pour réapprendre à sourire et à aimer la vie. J’ai également fais des efforts pour faire le deuil de notre relation sans avoir la moindre explication à ta disparition. » ce qu’il ajouta à propos de Caleb fut presque une gifle. Elle serra les dents en le fixant du regard. « -et bien apprends à vivre avec. » avait elle ajouté avant de quitter le café. Elle s’éloigna rapidement jusqu’à trouver un coin de rue où prendre de grandes inspirations. Et s’il avait raison ? Si Caleb lui avait déjà menti ? Elle envoya un message rapide : j’ai besoin de te parle et sauta dans le premier taxi venu, laissant la vitre ouverte afin de parvenir à retrouver un peu d’air et de calme.

Pour la première fois elle utilisa la clé qu’il lui avait donné. Sans frapper, sans attendre. Elle entra chez Caleb, l’esprit confus, ayant un besoin urgent de le voir et de lui parler. Elle avait besoin de réponse. Elle ne voulait pas laisser les paroles de Jeffrey germer dans sa tête. Mais elle resta figé sur place en voyant une belle brune assise dans le canapé. « -pardon… je… je… » son regard passa de la femme à son ventre rond. Puis elle regarda Caleb. « -excusez-moi… je… je repasserais. » Judy fit demi-tour, la porte claquant derrière elle. Le voisin sortie en criant, mais elle courrait dans les escaliers. Est-ce que… cette femme… elle l’avait déjà vu. Caleb lui avait montré son visage bien avant qu’ils ne se ensemble. C’était la journaliste. Il avait eu une aventure avec elle… alors… Judy eut soudainement la nausée.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 29 Oct - 10:13

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Sophie assise dans le canapé en cuir de son appartement, Caleb restait en retrait, les bras croisés comme s’il s’enlaçait. Il avait fait plusieurs fois les cent pas devant la journaliste, en posant les habituelles questions : Comment ça a pu arriver ? La journaliste avait eu envie de se moquer de lui en cet instant, mais elle sentait bien qu’il était angoissé, paniqué face à l’annonce de sa grossesse. Elle n’était pas certaine qu’il soit le père. Elle avait été transparente sur ce point dès le départ. Il n’y avait pas que lui dans sa vie à l’époque. Sophie était sans attache, et aimait s’aventurer dans le lit de certains inconnus lorsqu’elle en éprouvait l’envie. Avec Caleb, ça avait été un peu différent. Il n’était pas un inconnu comme les autres. Une certaine stabilité s’était construite entre eux deux, sans pour autant qu’elle éprouve le moindre sentiment amoureux à son égard. Ça relevait plus de l’affection entre amis. Quant au beau brun, cela faisait beaucoup en une seule matinée… Judy s’apprêtait à partir faire le tour du monde d’ici la fin de semaine, et ça le faisait souffrir le martyr que d’imaginer un quotidien sans elle à ses côtés, et maintenant son ex-amante qui lui envoie un message au saut du lit en lui disant qu’elle était à Seattle et qu’elle devait lui parler de toute urgence. Caleb avait accepté. Ils avaient mis fin à leur relation, si l’on pouvait appeler ça ainsi, dans une entente cordiale. Sophie avait compris qu’il était tombé amoureux de sa cliente, et elle lui avait souhaité tout le bonheur du monde… Sans se douter qu’un petit être grandissait en elle en attendant. Maintenant, ils étaient dans son appartement, une certaine distance s’était imposée naturellement entre eux. Caleb tentait de trouver une explication logique à cet accident « On s’est toujours protégé… ». Un silence, puis Sophie répondit « Pas toujours. Il y a eu deux fois où on a été pris par l’envie du moment. La première fois, on buvait un verre de vin dans la cuisine et tu m’as prise sur le comptoir, et l’autre, c’était durant la nuit ». Il se mit à réfléchir, à se remémorer ces moments-ci avant d’hocher simplement de la tête. Intérieurement, il se maudissait. Puis il pensa à Judy… Elle allait le tuer… Et quand on parle du loup… La porte s’ouvrit et il comprit alors que c’était la jolie rousse qui utilisait sa clef pour la première fois. Il aurait pu être heureux, si ça n’avait pas été dans ce contexte. Interdit, il posa regard sur sa petite-amie, puis suivit le chemin de ses prunelles claires qui se posa sur le ventre arrondie de Sophie et comprit, au moment de croiser son regard, que le chemin s’était fait naturellement dans son esprit…

Caleb ne s’excusa pas auprès de la journaliste et se mit à courir derrière Judy, ignorant les jérémiades du voisin pour dévaler les marches à toute vitesse jusqu’en bas de son immeuble et la rattrapa, l’attirant à lui « Judy … Non, attends ! Je t’en supplie ! » et posa ses mains sur son visage « Respire… » et la serra tout contre lui « Respire profondément », puis se recula « Je sais déjà que tu as un nombre incalculable de scénarios qui te passent en tête et je peux t’assurer qu’il en est de même pour moi en te voyant partir. Laisse-moi t’expliquer, je t’en prie » et attendit une seconde « Tu me laisses t’expliquer ? » répliqua-t-il calmement, mais non sans crainte qu’elle ne prenne ses jambes à son cou. « Sophie m’a envoyé un message ce matin en me disant qu’elle arrivait en ville et qu’elle devait me parler de toute urgence. Tu as deviné l’urgence… Elle est enceinte, et elle veut s’assurer que je ne sois pas le père » et ajouta « Écoute-moi Judy, je ne veux pas de cet enfant. C’est toi que je veux et si je dois être papa un jour, je veux que TU portes mon enfant » et posa sa main sur sa joue « On n’a pas non plus eu d’aventure depuis que nous deux, nous sommes ensemble tous les deux, si jamais tu te posais la question ». Il se recula d’un pas, se passant les mains sur le visage, et tourna sur lui-même un instant « Je suis paniqué, tu n’as pas idée à quel point ! Enfin si… » rétorqua-t-il en voyant bien que sa petite-amie n’était pas au mieux de sa forme… Puis la regarda « Tu n’avais pas des rendez-vous ce matin ? » en se rendant compte que Judy avait un planning chargé aujourd’hui et que, pourtant, elle était venue chez lui pour lui faire une surprise… Ou pas.

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Sam 29 Oct - 12:33

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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La conversation avec Jeffrey, le voir ainsi surgir du passé. Et maintenant tomber sur Sophie… Oui c’était ça son nom… cette femme dans l’appartement de Caleb. C’était… c’était un peu trop pour Judy. Trop d’un seul coup. Trop là maintenant alors qu’elle angoissait déjà bien assez de partir loin de lui. Alors qu’elle craignait que leur couple récent ne survivre pas à la distance. Voilà qu’elle apprenait qu’il lui avait menti, qu’il était courant pour Jeffrey et Amélia et qu’il était peut être le père de l’enfant que portait la journaliste. Son cerveau avait fait le rapprochement bien assez vite. Et voilà qu’elle prenait la fuite, en quête de cette air qui lui manquait. Elle avait chaud, elle était complètement en crise d’angoisse. Alors elle ne parvint pas à atteindre le rez-de-chaussée avant que Caleb ne la rattrapa. Elle s’était peut être reconstruite, mais tout cela restait fragile. Caleb était son point d’ancrage et elle avait la sensation de ne plus pouvoir s’y accrocher.

Lorsque Caleb l’obligea à lui faire face, elle était incapable d’aller plus loin. Ses jambes tremblaient et elle était en hyper ventilation. Elle suivit cependant les conseils de son petit ami, respirant avec lenteur, ses mains accrochés à ses bras, son regard rivé dans le sien. « -j’ai… j’ai besoin de m’asseoir… » souffla la jolie rousse en n’écoutant pas ce que Caleb lui disait. Elle prit encore quelques minutes pour calmer sa respiration, avant de regarder Caleb en hochant la tête. Oui, d’accord… elle l’écoutait. Elle ferma les paupières tout en serrant les dents lorsqu’il parla de la probable paternité. « -tout était trop beau… » souffla elle à moitié en larmes. Puis elle le regarda à nouveau, assise à côté de lui sur les marches de l’escalier. Elle retira ses mains des siennes pour croiser ses bras autour d’elle-même. Elle en avait besoin. Puis elle fixa le sol : « -quoi ? Pourquoi tu… je ne me suis jamais posé de question sur ta fidélité. » maintenant qu’il en parlait forcement qu’elle flippait ! « -et si c’est toi le père ? » souffla la jeune femme. Il pouvait ne pas vouloir de cet enfant, si c’était lui le père, il allait bien devoir l’assumer ?!

Lorsqu’il tourna sur lui-même, Judy eut du mal à prendre conscience qu’il n’était pas bien non plus. Auto centrée, elle ferma les yeux avec force pour tenter de reprendre le contrôle. Stop ! Elle se passa les deux mains sur le visage, leur faisant terminer leur course dans ses cheveux. Une grande inspiration avant de répondre à sa question : « -si… mais… j’ai croisé Jeffrey… » elle déglutit avec beaucoup de difficulté. « -par le plus grand des hasard… et hum… il m’a invité à boire à café. » elle se mis à se tordre les doigts entre eux : « -j’étais tellement sous le choc, j’ai pas réussi à dire non. Mais… mais je me suis reprise et maintenant j’ai mes réponses… » enfin pas toutes…

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 29 Oct - 14:26

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Cinq mois auparavant, la porte avait claqué de la même manière parce que Caleb ne parvenait pas à dire à Judy qu’il était en train de tomber amoureux de lui, que son esprit et son cœur s’embrouillaient depuis quelques semaines déjà. Ce jour-là, il avait bien failli la perdre. Aujourd’hui, la porte claqua et Caleb fut pris d’une sensation de déjà-vu, le ramenant cinq mois dans le passé. Alors, comme la fois dernière, il n’écouta que son cœur et se hâta jusqu’à elle, dévalant les marches à vitesse grand V dans l’espoir de la rattraper avant qu’il ne soit trop tard. Quand il la retrouva en bas de son immeuble, elle était en pleine crise d’angoisse. La conversation allait attendre encore un peu. Il lui demanda de respirer, puis l’aida à s’asseoir à sa demande, prenant place à ses côtés « Continue de respirer profondément » et se mit à parler, peut-être un peu trop vite, peut-être parce qu’il avait l’impression d’être dans une situation d’urgence, que s’il ne disait pas tout ce qu’il avait à dire en un moment donné, il la perdrait. Ce qu’elle rétorqua le fit angoisser bien davantage « Judy… Ne dit pas des choses comme ça… S’il te plaît ». Caleb était paniqué par la visite de Sophie et de son ventre arrondi, mais encore bien plus d’entendre de telles paroles dans la bouche de la jolie rousse. Il continua de parler, encore et encore, et le seul détail qu’elle trouva bon de retenir concernait cette fidélité. Cela le perturba, le faisant bégayer un instant, surpris qu’elle ne retienne que ce point dans tout son monologue « Il y a une femme enceinte dans mon appartement, alors j’ai trouvé légitime que tu t’interroges sur ce point au vu de mon passif sentimental… » et la regarda fixement « Je ne t’ai jamais trompé Judy » répliqua-t-il avec aplomb pour qu’elle comprenne qu’il était sincère, et qu’aucun doute ne germe dans son esprit. Et puis voici la question tant redoutée et qu’il se répétait en boucle… Et s’il était le père… Un regard pour Judy, puis poussa un long soupir tout en regardant la rue. Il avait les mains tremblantes et une angoisse qui ne cessait de croitre au fond de l’estomac « Je n’en ai pas la moindre idée » un nouveau soupir, la tête baissée, et la tourna légèrement vers Judy « Tout ce qui me préoccupe, c’est de savoir si tu comptes me quitter si je suis le père ? Parce que pour moi, rien ne changera. C’est toi que j'aime et c’est avec toi que je veux ma faire ma vie ». Il ne voyait pas la vie autrement qu’avec elle.

Caleb finit par se lever pour tenter d’apaiser son angoisse, tournant sur lui-même tel un lion en cage, se frottant les mains par nervosité. Il était paniqué. Angoissé. Il s’arrêta de faire les cent pas devant Judy en entendant le prénom de Jeffrey… Elle l’avait croisé. Il resta interdit face au mur de son immeuble, puis se retourna lentement vers la jeune femme « Il t’a dit qu’on s’était rencontré il y a quelques semaines je suppose… Et actuellement, tu te demandes pourquoi je ne t’ai rien dit ? ». C’était le thérapeute qui parlait plus que l’homme derrière. Il s’agenouilla devant elle, ses mains sur les cuisses de la jeune femme « Je ne voulais pas te détruire plus qu’il ne l’avait fait déjà. J’ai voulu te protéger. J’ai conscience que mentir n’est pas une solution, mais … » et se décala pour s’asseoir à côté d’elle sur les marches « J’ai vu comment Jeffrey t’avait détruit, j’ai été témoin, avec Trish, des conséquences que l’infidélité pouvait engendrer sur un être humain, et je voulais juste protéger la femme que j’aime, à défaut d’avoir pu le faire avec ma sœur il y a vingt ans… » répliqua-t-il en fixant un point invisible au sol. Il releva ses yeux bleus sur elle, attendant la sentence qui serait sûrement sans appel « Je comprendrais que tu ne l’acceptes pas. Ça fait beaucoup pour une seule personne en si peu de temps… ».


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Sam 29 Oct - 15:03

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Comment ne pas dire cela ? Bien sur que tout était trop beau pour être vrai ! Il y a forcement à hic à quelque part. Pourquoi est ce qu’ils auraient pu être ensemble et avoir un heureux pour toujours. Elle n’était pas en train de délirer ou de faire une crise de nerf. C’était seulement l’angoisse d’une femme qui était passée par la dépression. Elle avait la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds et qu’elle allait sombrer de nouveau. Comme si ce n’était qu’un cercle vicieux, un éternel recommencement. Il y avait une femme enceinte dans l’appartement de l’homme qu’elle aimait. Une femme qui ne savait pas s’il était le père de son enfant parce qu’elle avait passé son temps à s’envoyer en l’air avec n’importe qui ! « -j’ai vu qu’il y avait une femme enceinte dans ton appartement. » précisa Judy en parlant en même temps que lui. Elle secoua la tête et ajouta : « -non, je n’ai pas douté de toi. Je sais qu’elle fait partie de ton passé et je… » elle arrêta de parler. Elle le croyait. Elle n’avait jamais douté de lui. Le souci n’était pas là. Vu le ventre de Sophie, la grossesse ne datait pas d’hier. Elle posa alors la question. Qu’allait il faire si cet enfant était de lui. Parce que le fond du problème était là. « -je n’ai pas l’intention de te quitter Caleb. » répliqua Judy en comprenait qu’il était tout autant paniqué qu’elle. « -je… on en a jamais parlé, enfin si peut être au tout début, mais ça ne nous concernait pas nous en tant que couple. Je ne veux pas d’enfant. Je viens d’avoir 35ans et je n’ai pas envi de ça. Alors si tu… si de ton côté tu en veux, et bien ça sera ta seule chance. Parce que ça ne se fera pas avec moi. » elle était vraiment en train de le pousser vers Sophie ?! Ils n’avaient même pas la certitude de la paternité.

Judy évoqua ensuite Jeffrey et la discussion qu’elle avait eut avec lui. Evitant de dire qu’il avait avoué avoir rencontré Caleb. Elle hocha la tête avec lenteur lorsque Caleb fit le constat lui-même. Elle l’écouta avec attention et ce qu’elle pensa lui fit mal. Tellement mal. « -donc… tu as pensé que j’étais incapable d’encaisser le fait qu’il m’ait trompé avec Amélia. Que ça aurait un réel impact malgré le temps passé, malgré le travail sur moi-même et malgré nous ? » en gros il l’avait prise pour une petite chose fragile alors qu’il passait son temps à la pousser en avant et à aimer lui dire qu’elle changeait. Après s’être pincé les lèvres, elle leva son regard triste sur lui : « -j’aurai préféré ta sincérité et la vérité…. » maintenant elle avait une autre question : « -est ce que… est ce que tu m’as déjà menti sur autre chose ? J’ai besoin de savoir… » elle voulait ainsi pouvoir déraciner la graine de doute que Jeffrey avait semer dans sa tête en l’espace d’à peine une demi-heure.

Manhattan Redlish
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Sam 29 Oct - 15:26

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Pourquoi s’était-il levé de son lit ce matin ? Pendant une fraction de seconde, cette pensée lui traversa l’esprit parce que depuis qu’il avait posé le pied au sol quelques heures plus tôt, il avait l’impression que tout son monde s’écroulait peu à peu, le poussant à s’interroger sur ce qu’il restera de sa vie à l’issue de cette journée … Judy venait de faire une crise de panique en bas de chez lui en voyant son ex-amante enceinte dans son salon, et voilà que maintenant, elle parlait en même temps que lui « Judy, s'il te plaît» répliqua-t-il calmement pour ne pas envenimer la situation déjà bien compliquée. Il ne comptait pas ajouter à cela une dispute. Il fut soulagé de voir que la confiance qu’elle avait en lui ne s’était pas effritée en l’espace de quelques minutes et qu’elle le savait fidèle « C’est tout ce que je voulais entendre » souffla-t-il en levant ses yeux bleus sur elle. Il voulait juste savoir qu’elle ne doutait pas de lui sur ce point. Quand Judy lui demanda ce qui allait faire vis-à-vis de cet enfant si c’était le sien, Caleb n’avait pas la réponse. Tout ce qui préoccupait le beau brun était de savoir si elle le quittait… Un long regard pour la jolie rousse et répliqua un « Ok » presque soulagé. Presque, parce qu’il restait tout de même angoissé face à la grosse soudaine de Sophie. Il croisa ses mains derrière sa nuque, les coudes sur les genoux et la tête baissée, il tourna la tête vers Judy, laissant retomber ses mains dans le vide « Je ne veux pas d’enfants ». Sa réponse était sans appel. « J’ai dit que si ça venait à se produire, je voudrais que ça soit avec toi » et non avec une journaliste pour qui il n’éprouvait pas le moindre sentiment. Qui n’avait été qu’une aventure d’un soir… plutôt quatre ou cinq. Mais là n’était pas la question.

L’entremetteur finit par se lever, ne supportant plus de rester inerte sur les marches de l’escalier et se mit à tourner comme un lion en cage jusqu’au moment où la jeune femme évoqua Jeffrey. Pas besoin d’être devin pour se douter que ce dernier lui avait fait part de leur précédente rencontre quelques semaines auparavant. Il prit place à ses côtés en se justifiant sur son mensonge, et elle ne le comprit pas. Elle lui en voulait même d’avoir pensé ainsi… « Ta réaction me dit que j’avais raison de penser ainsi… » répliqua-t-il, blessé de voir la manière dont elle interprétait son mensonge « Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que ça ne t’a pas fait mal quand il te l’a appris ? ». Son ton ne montait pas. Il n'en avait pas la force de toute manière. Ce qu’elle ajouta lui fit mal. « Je suis désolé de ne pas l’avoir été. J’avais… » un soupir « Je voulais seulement te préserver » et baissa la tête. Au vu de la tournure de leur conversation, il craignait le pire pour la suite. Son regard sur la rue, il resta interdit quelques secondes avant de tourner la tête vers elle. Son silence donnait déjà la réponse. Il finit tout de même par prendre la parole « Quatre fois depuis notre rencontre. J’ai continué à coucher avec des femmes mariées. Ton père ne s’est jamais excusé, mais je ne voulais pas que tu t’éloignes de lui parce qu’il ne supporte pas ma couleur de peau. Pas maintenant que ta mère est malade… J’ai menti sur Jeffrey et j’ai menti en te disant que j’avais trop de travail durant trois jours. J’avais seulement besoin de temps pour encaisser l’infidélité de Jeffrey et trouver la meilleure marche à suivre envers toi » et ajouta « Quatre fois. Ne crois pas que j’y ai pris du plaisir… En dehors du premier qui, à mon sens, n’a aucune valeur car nous n’étions pas ensemble à cette époque-là, chacun ont été fait pour te protéger toi et uniquement pour cela. Je te l’ai déjà dit, je suis un profane en matière de relation de couple. J’ai encore quelques ajustements à faire… ». Mais il commençait à se dire qu’il n’en aurait pas vraiment l’occasion au vu de la tournure de leur conversation.


Charly
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Charly
Sam 29 Oct - 16:02

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Il ne voulait pas d’enfant… Etrangement cela fit baisser d’un cran la tension chez Judy. « -d’accord… » souffla t elle alors, en hochant la tête avec lenteur. Bon… alors cette question là était à mettre entre parenthèse. Ce dont elle était certaine, c’était qu’elle ne désirait pas le chasser de sa vie. Elle l’aimait et elle était heureuse avec lui. Elle ne voulait pas d’un autre homme. Elle ne voulait pas le perdre. Mais elle devait également lui parler de Jeffrey et du mensonge. Chose qu’elle fit. Caleb comprit tout seul ce qui s’était passé. Elle le regarda alors dans les yeux comme à sa demande : « -bien sur que ça m’a fait mal ! Je ne vais pas dire le contraire. » elle ne s’emportait pas, essayant de garder une certain calme pour qu’ils parviennent à parler. Puisque c’était ce qu’elle prônant en matière de couple. La communication ! « -Aujourd’hui ça n’a plus la moindre espèce d’importance. Sauf que je vais chasser Amélia de ma vie et lui dire ses quatre vérités. C’est peut être même salutaire de savoir enfin ! Je peux vraiment clôturer ça dans ma tête. » elle baissa les yeux alors qu’il s’excusait. C’était une sorte de faux pas. Tout monde faisait des erreurs non ?

Pourtant elle voulu avoir l’autre réponse. Elle en avait besoin. Caleb ne répondit pas tout de suite. Ça voulait dire qu’il y avait eut d’autres mensonges. « -combien ? et pourquoi ? » demanda Judy en le regardant toujours avec douleur. Sa voix demandait seulement de explications, rien avoir avec le ton employé pour parler à Jeffrey une heure plus tôt. Elle voyait bien que Caleb souffrait autant qu’elle à cet instant. Elle détestait ça. Alors elle l’écouta la tête légèrement penchée pour le regarder, là assis à côté d’elle. Elle plissa les yeux pour le premier mais n’osa pas l’interrompre. Il avait parlé depuis le début de leur relation. Alors elle évita soigneusement de se faire des films. Donc… son père… Jeffrey… et trois jours pour réfléchir… Elle se redressa légèrement à la fin de sa phrase. Sans vraiment savoir pourquoi, son cœur se gonflait d’amour pour cet homme. Alors elle entoura son visage de ses mains et colla son front contre le sien : « -je t’aime… » avant de l’embrasser avec douceur. « -je voulais savoir… tu as répondu… je comprends… » elle recula son visage de quelques centimètres : « -mais ne le fais plus, je t’en prie. Je veux qu’on soit sincère l’un envers l’autre. Même si ça fait mal, dit le… je viendrais pleurer dans tes bras, plutôt que cela te ronge. » elle l’embrassa à nouveau avec douceur et amour.

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Sam 29 Oct - 16:31

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Durant les cinq mois de relation qu’ils avaient partagé, le sujet des enfants ne s’était jamais posé ou imposé à eux jusqu’à aujourd’hui. Judy n’en voulait et il en était de même pour lui. Il aimait dédier son temps à la femme qu’il aimait, à son travail et à ses loisirs, sans la moindre contrainte. Il voulait que son manque de sommeil soit dû aux caresses de Judy et non aux pleurs d’un nouveau-né. Il voulait que la purée sur son pull résulte d’une bataille dans la cuisine en pleine préparation du dîner avec celle qu’il aimait et non parce que son enfant n’aurait pas apprécié le repas. « J’aime notre vie comme elle est. Rien que nous deux » souffla Caleb avec douceur, parce que c’était ce qu’il pensait sincèrement. Il espérait de tout cœur que l’enfant que portait Sophie n’était pas le sien, tout simplement parce qu’il n’était pas certain de vouloir assumer son rôle de père, et serait considérer comme un salaud aux yeux de tout le monde. Comme celui qui avait pris son pied, mais qui n’assumait pas les conséquences de ses actes… Mais pour le moment, le beau brun ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas imaginer un monde fait de devoirs après l’école, de gardes alternées et de pension alimentaire. Il voulait imaginer un futur avec Judy et rien qu’avec elle… Même si au vu de leur conversation, il commençait à se demander s’il y en aurait un… « C’est pour ça que je n’ai rien voulu te dire. Pour que tu n’ait pas mal Judy. Que tu n’aies plus mal. Parce que je me souviens encore de cette femme que j’ai rencontré il y a un peu plus d’un an et qui a été détruite par l’homme qu’elle aimait. Une femme qui n’acceptait pas qu’on lui dise qu’elle était désirable et belle… Je ne voulais pas que cette femme-là revienne à cause de lui… ». Voilà pourquoi il lui avait menti sur sa rencontre avec Jeffrey et sur les véritables raisons qui avait poussé ce dernier à la quitter du jour au lendemain sans explication. « Je n’ai pas encore confronté Amélia à ses erreurs… » parce qu’il savait sûrement que tôt ou tard, elle l’apprendrait et que c’était à Judy de lui dire ses quatre vérités pour qu’elle puisse enfin tourner la page.

Lorsque la jeune femme l’interrogea sur ses mensonges, il resta silencieux. Elle lui posa la question autrement, sachant d’ores et déjà que ça s’était produit. Il finit par tout avouer, du premier au dernier mensonge. Il avait tout dit. Plus aucun secret pour la jolie rousse qui, contre toute attente, entoura son visage de ses mains et déposa son front contre le sien. Caleb ferma alors les yeux, posa sa main sur la cuisse de Judy et il sentit toute la pression qui venait de s’accumuler redescendre de quelques crans en entendant ces trois petits mots. Il lui rendit son baiser avant de lui souffler « Je t’aime aussi… » et l’écouta. Elle comprenait. Son visage à peine éloigné de celui de la jeune femme, il hocha lentement de la tête en soufflant un « Promis ». Lui qui ne promettait jamais, ça signifiait beaucoup. Il lui rendit son baiser et la serra dans ses bras, son visage niché dans son cou. Un besoin de sentir son parfum, de la sentir dans ses bras. Il se recula « J’ai vraiment cru que tu allais me quitter… » finit-il par avouer « Je veux accepter la grossesse de Sophie, ton départ dimanche, mais que tu me quittes… » et sa gorge se serra. C’était l’effet de toutes ces nouvelles en si peu de temps qui eut raison des nerfs de Caleb. Le départ de Judy qui approchait, la venue soudaine de Sophie pour lui annoncer qu’elle attendait peut-être son enfant, le retour de Jeffrey et la peur que ses mensonges n’aient raison de sa relation avec la jolie rousse… Il enfouit son visage entre ses mains tout en inspirant profondément, retenant ses larmes « Une minute… » souffla-t-il et leva la tête au ciel « Ça fait beaucoup en peu de temps. Je suis désolé » et finit par se lever des marches, tendant la main à Judy pour qu’elle le suive « Sophie doit m’attendre et j’ai besoin que tu sois là aujourd’hui ». Ils gravirent les marches jusqu’à son appartement. Sophie s’était finalement servie un café et profitait du beau temps dehors. Il la regarda au loin et se tourna vers la jeune femme et l’embrassa « Tout ira bien. Tout va bien se passer, n’est-ce pas ? » et hocha lentement de la tête et se dirigea vers le balcon « Désolé Sophie de t’avoir abandonné. Je te présente Judy, ma petite-amie. Judy, je te présente Sophie » « Il m’a beaucoup parlé de vous » répliqua la journaliste qui caressa son ventre « Vous savez, je n’ai jamais voulu de ça » en désignant son ventre « Mais c’est fait. A cette époque-là, je ne voyais que deux hommes. Caleb et Kyle, un collègue de travail… Encore trois petits mois et on saura tous… » puis tourna la tête vers l’entremetteur « Je suis sincèrement désolé Cal’. Je ne voulais pas te… vous causer de soucis à tous les deux. Je dois y aller, j’ai un rendez-vous dans une demi-heure. Je t’appelle » et déposa un baiser sur la joue de ce dernier, puis salua la jolie rousse d’un signe de main « Attends Sophie » et retourna dans son appartement « Si c’est le mien, j’assumerais ». Elle lui sourit avec douceur « Je le sais » et quitta l’appartement. Le beau brun retourna sur le balcon et se laissa tomber sur la chaise, croisa ses bras sur le rebord de la table et cacha son visage entre ces derniers.  



Charly
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Sam 29 Oct - 20:32

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Judy bougea la tête de gauche à droite avant d’insister avec douceur : « -je ne suis plus cette femme Caleb et c’est grâce à toi… » elle avait l’impression qu’il avait peur que celle qu’elle était aujourd’hui ne soit qu’une façade. C’était faux. Elle avait changé, elle avait évolué. Elle avait fait son deuil de cette histoire avec Jeffrey. Bien avant d’être en couple avec Caleb d’ailleurs. Et c’était lui qui l’avait aidé dans tout ça. C’était un peu comme ne pas croire en son travail. « - je comprends que tu es voulu me protéger. Mais… le mensonge ce n’est pas la bonne solution. Parce que… Jeffrey a raison sur ce coup-là, un mensonge en entraine un autre. Et je ne veux pas de ça entre toi et moi… Parce que lui c’est ce qu’il a fait. Et il est parti en me laissant avec mes yeux pour pleurer. » elle espérait qu’il comprenait ce qu’elle était en train de lui dire. Plus de mensonge. C’était important. « -je ne veux pas que tu lui donnes raison. » avait elle ajouté dans un souffle.

« -tant mieux parce que c’est à moi de le faire. » en écoutant la suite, Judy était totalement incapable d’en vouloir à Caleb. Alors après l’avoir embrassé et rassuré sur le fait qu’elle l’aimait, elle ajouta : « - Je n’ai pas besoin d’un ange gardien Caleb. J’ai besoin de pouvoir compter sur l’homme que j’aime. De savoir qu’il est sincère et me respect assez pour me dire la vérité, même une douloureuse ou qui dérange. Parce que… » elle se pinça les lèvres et ajouta : « -parce que toi et moi c’est différent de mon ancienne histoire. Que tu es différent de lui. Alors je t’en prie plus de mensonge même par protection. » elle se retrouva bien vite dans le creux de bras de Caleb et cela lui fit un bien fou. « -on ne quitte pas l’amour de sa vie aussi facilement. » lui répondit Judy avec douceur. « -hey viens là… » souffla la jeune femme en le voyant à deux doigts du craquage nerveux. Elle l’attira à elle : « -je suis là… je ne vais nulle part. ça va mon amour… ça va… » elle caressa sa joue avec tendresse, le berçant presque pour qu’il s’apaise.

Glissant sa main dans la sienne, elle l’accompagna jusque chez lui, afin de rencontrer Sophie. Un doux baiser et elle souffla : « -tant qu’on est tous les deux, tout ira bien… » elle croyait en ces mots. Judy avança vers Sophie, et elle fit de son mieux pour repousser son complexe d’infériorité qui revenait parfois au grand galop. Lorsqu’elle voyait ce genre de femme, elle se demandait encore ce que Caleb pouvait lui trouver. Mais elle ne dit rien, pensant seulement : heureusement qu’il n’y en avait que deux ! ça réduit la liste des possibles. Dommage que Caleb en face parti. Elle regarda partir Sophie, avant de fermer la porte à clé. Elle s’accorda quelques secondes pour souffler, le dos contre la porte. Ça faisait beaucoup… D’un pas lent et silencieux, elle vint s’installer contre l’encadrement de la porte du balcon, observant Caleb qui semblait désespéré. « -il est de Kyle… j’en suis certaine… » souffla Judy avant de lui adresser un sourire qui se voulait rassurant.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 29 Oct - 21:10

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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C’était parce qu’il ne connaissait que trop bien les ravages qu’avaient causé le départ précipité de Jeffrey sur la jeune femme que Caleb avait choisi de lui mentir sur la véritable raison de son départ précipité sept ans plus tôt. Parce que même si elle allait mieux, il avait toujours cette crainte que l’ancienne Judy refasse surface en apprenant que son ex-petit-ami, celui qu’elle avait sûrement vu comme l’homme de sa vie, avait eu une aventure avec son amie. Finalement, il s’était fourvoyé sur toute la ligne. La jeune femme était guérie de cet homme et cette confiance retrouvée, l’était définitivement et c’était grâce à lui… « Ça veut dire que je ne suis pas si nul que ça en tant que petit-ami ? » en tentant une touche d’humour alors qu’en réalité, il était angoissé par tout ce qui était en train de se dérouler aujourd’hui. « Tu sais que je ne te laisserais jamais Judy… » répliqua-t-il comme par crainte qu’elle n’en prenne pas conscience « Je ne te mentirais plus, pour toi, et parce que je n’ai pas envie de donner raison à ce connard ». Il n’était pas familier des insultes, mais c’était le seul terme qu’il avait trouvé pour désigner l’ex de Judy en cet instant. Il en avait un aussi pour désigner Amélia, mais ce n’était pas à lui de gérer cela, mais bel et bien à Judy « Je sais » souffla-t-il alors. Ils finirent finalement par se réconcilier. Un baiser, ces trois petits mots. C’était tout ce qu’avait besoin d’entendre Caleb qui avait cru la perdre, une fois encore. Il hocha lentement de la tête « Est-ce que je suis autorisé à mettre les formes quand je t’annoncerais des vérités déplaisantes ? » demanda-t-il avec un bref sourire « Tu peux me faire confiance. J’ai appris de mes erreurs… » parce qu’il avait eu peur, l’espace de quelques minutes, que la jeune femme ne décide de clôturer leur histoire pour ne pas retourner dans le cercle vicieux qu’elle avait connu avec Jeffrey. Le beau brun la serra tout contre lui et sourit à ses mots « L’amour de ta vie… J’aime ça » et embrassa son cou avant de se décaler, prenant une minute pour lui alors que l’émotion le submergea. Un trop de tout. Il se laissa attirer dans les bras de la jeune femme, se laissant bercer par cette dernière.

Caleb s’autorisa quelques minutes dans les bras de sa moitié avant de reprendre contenance. Une grande inspiration et se leva des marches de son immeuble, glissa sa main dans celle de la jolie rousse et montèrent jusqu’à son appartement. Il avait besoin d’elle à ses côtés, de l’entendre lui dire que tout irait bien. Il savoura son baiser tout autant que ses mots « Merci » souffla-t-il avant de se rendre sur le balcon où Sophie se trouvait. L’échange fut bref et elle quitta l’appartement après quelques minutes, les laissant seul, avec cette Épée de Damoclès au-dessus de la tête. Il tourna la tête vers Judy « Je l’espère de tout mon cœur » et s’approcha d’elle, entourant sa taille de ses bras « Je n’avais pas imaginé notre dernière semaine ensemble de la sorte » et ajouta « Je me disais qu’on pourrait préparer ton départ cet après-midi, tu ferais tes valises et tu viendrais ici ou je viendrais chez toi pour passer les derniers jours ensemble. Je cuisinerais pour toi, je masserais tes muscles pour qu’ils soient parfaitement reposés pour le jour J, puis je te ferais également l’amour, on regarderait des séries débiles à la télévision… Enfin tu vois » rétorqua-t-il en souriant « On pourrait également inviter tes parents à dîner. Ton père fera bien l’effort, non ? ». Il voulait que les derniers jours en compagnie de Judy soient tout bonnement parfait pour qu’ils puissent se remémorer ces moments-là lorsqu’ils seraient loin l’un de l’autre.


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