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LE TEMPS D'UN RP

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18]

Nemo
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Nemo
Dim 10 Sep - 12:20
je vais bien
Rowan Myers
33 ans
Main armée du gang des Black Mamba
Memphis, USA
Fiancé contre son gré

Hanté par des voix lointaines, je ne remarque pas la présence d’une autre âme perdue qui vient s’échouer sur mon banc. Sa proximité ne me dérange pas, chose qui m’aurait tout-à-fait énervé d’habitude. Je ne bouge pas, elle non plus. Perdu dans mes pensées et dans mon passé, je ne sens presque plus sa présence à mes côtés. Seule l’odeur de tabac s’accroche à mes narines pour me faire rester sur Terre.

Je ne sais pas combien de temps s’écoule et mes doigts jouent toujours avec mon alliance, rare souvenir d’elle. Soudainement, un froid glacial m’envahit les tripes. Mes paupières battent et mes yeux se posent sur le corps chaud de ma voisine de dérive qui s’en va. Sans réfléchir, j’attrape d’une main presque tremblante la sienne, ressentant à nouveau sa chaleur vivante parsemer mon corps mortifié. Elle se retourne et son regard timide plonge dans le mien, sans vie. C’est seulement à cet instant que je me rends compte que depuis tout ce temps, il s’agit de Rose. Je crois que j’aurais sourit si je n’avais pas été un zombie. Elle qui a la maladresse de toujours se retrouver dans les parages, est à nouveau ici, à me tenir compagnie. Mes traits ne bougent pas et je reste de marbre. Un corps de pierre glacé.

Rose se rassoit près de moi et la chaleur qui m’avait quitté revient doucement. Je ferme à nouveau les paupières sans lâcher sa main. « Reste. S’il te plaît. » Je ne veux pas expliquer ce que je ressens, ce qu’il se passe en moi à cet instant. Tout est trop compliqué, mettre des mots dans l’ordre demande un effort terrible et je ne m’en sens absolument pas capable.

Nous restons ainsi durant quelques longues minutes, bercés par le silence. La douleur lancinante de mon cœur est toujours présente mais amoindrie par la présence de Rose. Je ne comprends pas pourquoi, mais actuellement, tout ce que je veux c’est profiter. J’y réfléchirai plus tard. Quand je serre sa main un peu plus fort, un souvenir me revient. Ce n’est pas la première fois que nous avons ce contact, sa main dans la mienne, elle qui m’offre sa chaleur. Je tourne la tête et la regarde de mes yeux vides. Lèvres pincées, je soupire longuement et desserre ma poigne, quittant cette chaleur pourtant si agréable. « Pourquoi t’es venue ce soir-là, à mon appartement ? » Ma sœur m’avait dit qu’elle s’en faisait pour moi, mais pourquoi ? Je l’ai traitée comme une personne horrible qui ne voulait rien d’autre que faire du mal à ma famille. Je fronce les sourcils, complètement perdu. Pourquoi voulait-elle que j’aille bien ? « Pourquoi t’es ici, avec moi ? » Je lui ai demandé de rester, mais pas de venir. Est-ce qu’elle me cherchait ? S’en fait-elle vraiment pour moi ? Il n’y a pas de quoi, je vais bien. Je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie, ça se voit, non ?
Je soupire avec toute l’envie de crever du monde.
« Je vais bien, t’en fais pas. »
Mon regard se perd dans le ciel étoilé, essayant de camoufler les larmes qui perlent à mes yeux.
Je veux qu’elle s’en aille, maintenant.
@ Nemo


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Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Jeu 26 Oct - 19:32

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18] - Page 3 SourUnconsciousAfghanhound-size_restricted


J'ai été la première surprise à voir que Rowan me retenait par la main. Le pauvre, il avait l'air de se retenir à moi comme si sa vie en dépendait. Vraiment, le voir dans cet état est un crève-cœur. Il est tellement grand et costaud, que de le voir si ratatiné sur lui-même… ça me fait vraiment mal comme si on m'avait mis un énorme coup de poing au fond des entrailles.
Je me rassois à côté de lui, le cœur serré comme jamais. Je me blottis discrètement contre lui, espérant lui apporter un peu de chaleur et de réconfort comme cela. Il me demande de rester et j'en rougis de plus belle. En silence, je hoche la tête pour lui signaler que je ne bougerais plus…

Je laisse ma main dans la sienne. Sa main est tremblante, tandis que la mienne est douce et chaude en comparaison. Nous restâmes assis en silence un long moment. J'ai donc compris qu'il n'avait pas forcément besoin de parler, mais peut-être plus d'une présence rassurante. Il a peut-être juste besoin de sentir que physiquement, il a encore un pied sur terre ? Je vais tenter de faire de mon mieux pour lui apporter cette chaleur et cette sécurité qu'il recherche, au moins l'espace d'un instant.
C'est donc avec la plus grande tendresse et douceur que je commence à caresser sa main avec mon pouce. Ensuite, lentement, histoire de ne pas le brusquer et de ne pas éclater cette bulle d'intimité qui malgré nous se forme autour de nous, je pose ma tête contre son épaule. Je me blottis encore un peu plus contre lui, prenant son bras pour l'enlacer.
D'ordinaire, je ne me serais jamais montrée aussi tactile avec qui que ce soit et encore moins Grizzly. Mais regardez autour de nous, est-ce que cette situation vous semble ordinaire ?! Je suis une jeune femme de bonne famille, qui a été élevée à la campagne dans un environnement assez pieu. Je suis pas une sainte, mais je ne suis clairement pas une fille de la ville. Me retrouver sur un banc, la nuit avec un quasi inconnu… pour moi, c'était encore inimaginable y'a encore quelques mois ! Et pourtant, je suis bel et bien là. Assise sur un banc, au beau milieu de la nuit, avec un quasi inconnu… et le pire, c'est que je ne regrette absolument rien ! Ma mère en aurait fait une syncope !

Je reste silencieuse, déjà que je me fais un poil envahissante, je ne veux pas être bruyante. Je veux le laisser faire ce qui lui plait, s'il a envie de parler, je l'écouterais, s'il a envie de rester dans un silence de mort, ça me va aussi. Je......Il ne le mérite sans doute pas mais... encore une fois, j'ai été bien élevée, qu'il le mérite ou non, je ne peux pas le laisser en souffrance… Donc, je suis là, à essayant, vraiment du fond du cœur, de lui insuffler des ondes positives, de la chaleur et de la tendresse. Parce que oui, je suis sincère, je voudrais vraiment qu'il reprenne un peu de poil de la bête. Qu'il se réveille un peu de cette léthargie dans laquelle il s'est enfermé...

Rowan serre un peu plus fort ma main dans la sienne et je le regarde faire avec incrédulité. Est-ce que ma présence lui fait vraiment du bien ou est-ce simplement un contact humain et chaleureux qui l'apaise ? Il....Il aurait été peut-être mieux en compagnie de sa sœur. Dol aurait su quoi lui dire, quoi faire pour le débloquer. Moi, je me contente d'être là et d'attendre...

Finalement, surement à cause de mon inutilité, il finit par relâcher la pression de ma main et commence à parler, en plongeant son regard vide de toute émotion vers moi. Bon… l'heure des vérités a sonné… J'inspire profondément puis j'expire en me détachant de lui jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment d'espace entre nous pour qu'un enfant puisse s'asseoir. Je regarde droit devant moi en essayant d'ignorer les battements de mon cœur qui m'encouragent à fuir cette conversation et tous les sentiments que cela pourrait engendrer chez l'un ou chez l'autre… Soupire. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas simplement me lever et partir sans lui répondre. Aussi… Je tente de réfléchir à mes mots pour être la plus honnête possible tout en essayant de rester calme sans me laisser aller à mes émotions.

"Je...." Commence par le début, Rose. "...Quand j'ai vu qu'il se passait quelque chose de pas net chez vous, j'ai couru vous avertir parce que… J'en sais rien, je suis une bonne personne, une honnête citoyenne et surtout, je crois que je vous apprécie. Enfin, surtout Dol et son mari..." Dis-je en rougissant, mais en réalité je les apprécie tous, du plus vieux au plus jeune. "...Du coup, ça m'a semblé normal et logique de venir vous avertir... Je ne doute pas que Dol aurait fait la même chose pour moi..." Tu t'éternises Rose… "... Puis quand on est arrivé en bas de l'immeuble..." Mes mains se crispent sur le rebord du banc jusqu'à blanchir mes phalanges... "...On t'a vu sur le balcon, t'étais en piteux état... Mais pire que tout..." Ça y est, ma voix commence à dérailler... putain.... "....J'ai eu l'impression que tu étais prêt à accepter ton sort. Que t'étais prêt à mourir, ici, devant ta famille ! Tu....Tu n'avais plus l'air de vouloir te battre !" Cette fois je laisse exploser ma tristesse, ma peur et ma colère ! Des larmes inondent mes joues tandis que je me lève pour faire les cent pas devant Rowan, c'est la seule chose qui m'empêche de me rouler en boule et de pleurer comme un bébé… Je continue ma tirade dans de grands gestes théâtraux. "Franchement Rowan, quand tu m'as vu la première fois, t'as été le pire des connards alors que je ne t'avais rien fait ! Mais quand des types viennent pour te péter la gueule, tu restes gentiment là à te laisser tabasser jusqu'à ce que mort s'ensuive ?!" Je suis tellement dans ma bulle de sentiment, qu'à vrai dire, qu'il soit là ou pas, ça n'a plus d'importance. "Je suis tellement en colère ! Parce que même si j'ai toujours pensé que t'étais un connard sans coeur, je n'ai jamais douté que tu es la personne la plus forte que j'ai jamais rencontrée ! Putain, Rowan, à quoi te servent tous ces muscles si ce n'est pas pour défendre et défendre les gens que tu aimes ?! Parce que tu crois que ces types se seraient contenté de toi ? Qu'est-ce qui te fait croire qu'ils ne seraient pas descendus pour tous nous buter ?! Mais noooooon monsieur préfère jouer les martyrs, parce qu'il en a marre de vivre, parce qu'il en trop bavé, donc il abandonne !!!" Ouais, je suis vraiment en colère. C'est la phase 1. "Tu veux un scoop, TOUT LE MONDE est malheureux dans sa vie, Rowan, a des degrés différents, c'est sûr, mais tout le monde est malheureux. Peu importe ce que tu as vécu, des gens ont vécu la même chose et peut-être même pire. Sauf que dans ce genre de cas, il n'y a que deux catégories d'individus : ceux qui tentent de s'en sortir et prouver à leur chienne de vie qu'elle ne les abattra pas. Et ceux qui admettent leur défaite et attendent tout simplement la mort. Jamais j'aurais pensé que tu étais du genre à abandonner la vie, ta famille, l'air dans tes poumons !" Je tape mes poings l'un contre l'autre de frustration. "Je suis tellement en colère !" Puis je soupire, les images de cette nuit me revenant en tête, parce qu'après tout, on parlait de ça. Du coup, j'entre en phase 2, la peur. Je pose mes mains sur mes bras pour y trouver du réconfort. "Mais la colère ça ne dure pas longtemps. Le pire de tout, ç'a été la peur. La peur que tu meures là, devant mes yeux. Peur que la dernière chose que je t'ai dite soit une vacherie. Peur de devoir voir le visage de Dol au moment où elle t'aurait vu mort… Toute cette souffrance que tu aurais engendrée autour de toi… J'avais vraiment peur de la vivre…" Mes genoux commencent à flageoler et je retourne m'asseoir sur le banc, encore plus loin de lui que tout à l'heure. Phase 3, la tristesse. "J'ai tellement prié pour toi....Si tu savais... J'ai prié pour que tu t'en sortes, j'ai prié pour que ta famille n'ait pas à connaitre un sort aussi funeste, j'ai prié de tout mon cœur, Rowan." J'essuie mes larmes d'un revers de manche, comme si de toute façon, tout le monde s'en fichait. "Tu dois sans doute te dire que je suis folle de ressentir ça pour un inconnu ou pour sa famille, bla bla bla. Mais quand on a un cœur et de la compassion, c'est ce qui arrive. J'ai pas grandi dans un épisode de Game of Throne, toute ma vie ne s'est pas résumé à la trahison et le sang...." Je hausse les épaules, je suis comme je suis… C'est pas terrible, mais je vis avec. "Je suis restée dehors à prier toute la nuit..." Soupire. "...Puis je suis allée à ton chevet où j'ai prié aussi. Je ne savais pas quoi faire d'autre, même le médecin ne savait pas si tu allais t'en sortir... J...J'ai voulu rester près de toi jusqu'à ce que je sois sûre que tu serais encore vivant…Je....Je n'arrivais pas à partir et me dire que peut être pendant que je monterais mes putains d'escalier, toi, tu serais...en...en train de...."

Je n'arrive pas à finir ma phrase, je suis prise d'un sanglot incontrôlable. Sur le banc, je rabats mes genoux contre ma poitrine pour me recroqueviller sur moi-même. Cherchant du réconfort dans la boule humaine que je suis devenue. C'est trop horrible de repenser à tout ça. Ça fait un mois que je suis dans cette ville et j'ai déjà l'impression d'être si proche d'eux… Je suis trop sensible, tandis que lui a oublié depuis longtemps ce que ce mot signifie...

Je finis par me calmer au bout de quelques minutes et Rowan me demande pourquoi je suis ici avec lui. Je hausse les épaules en séchant mes larmes avec mon sweat.

"J'avais besoin de prendre l'air et mes pas m'ont conduit ici. C'est simplement une coïncidence."

Je suis sûre qu'il ne sera pas convaincu, mais j'en ai rien à foutre. Vraiment, là pour le coup, ses histoires de complotisme et d'espionnage, je m'en tamponne le coquillage. Je soupire pour évacuer tous mes sentiments négatifs. Quand il dit qu'il va bien, j'arque un sourcil en le regardant avec des yeux noirs.

"Parfait. Puisque tu vas bien. Je peux rentrer l'esprit léger."

Lui dis-je avec amertume avant de me lever du banc et de m'en aller sans me retourner. Cette fois, je lui ai dit tout ce que j'avais à lui dire. C'est toujours moi qui suis le destin pour qu'il me conduise à lui et je me fais toujours rembarrer comme une moins que rien. Il a envie de rester tout seul ? Parfait. Je le comprends tout à fait. J'ai assez donné de mon temps, de mon énergie et de mes larmes pour Rowan Myers. S'il veut me voir, il n'a qu'à laisser le destin le conduire à moi. Ou tout simplement, il sait où j'habite.
Nemo
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Nemo
Lun 30 Oct - 16:13
tempête
Rowan Myers
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Fiancé contre son gré

Si j’avais su qu’une simple question allait provoquer autant d’étincelles, je me serais bien gardé de la poser. Mon esprit a du mal à se concentrer sur ce qu’elle dit, elle parle trop vite et je ne vois en elle qu’une langue qui remue en lâchant des mots à la suite. Je la regarde du coin de l’œil alors qu’elle enflamme mon tympan gauche.
C’est lorsqu’elle finit par se lever et faire des allers retours comme une folle devant moi que je me dis qu’il faut peut-être que j’essaie de me concentrer sur ce qu’elle me dit. Parce qu’elle a l’air en colère. Et triste. Pourquoi elle pleure, d’ailleurs ? Aurais-je loupé quelque chose ?
Je fronce les sourcils légèrement, rendant mon regard un peu plus vivant. Pourtant je ne bouge pas, les doigts se baladant pour l’éternité sur mon alliance rouillée par les souvenirs.

Lorsqu’elle pointe du doigt le fait que je me suis laissé aller face à mes adversaires, je ressens une lueur de colère monter en moi -pourtant trop faible pour qu’elle éclate au grand jour. Il semblerait que nous n'ayons pas vécu la même soirée : j’ai terminé deux hommes armés alors que je sortais de la douche. Certes, le troisième aurait pu me tuer, et j’étais résigné. Mais je me suis bien battu.
Les mots éclatent à une vitesse folle, pourtant je n’en perds pas un seul, cette fois. Je ressens sa douleur, sans pouvoir trouver d’explication logique à celle-ci. On ne se connaît que depuis un mois, pourquoi s’en fait-elle autant pour ma personne, qu’elle juge elle-même de piètre connard ? C’est Dol, ou Max qui devraient se trouver là, à sa place, pas elle. Je ne comprends pas ce qu’il se passe et ma petite colère qui montait se transforme soudainement en tristesse infinie menaçant de sortir à tout instant. Je ne veux pas craquer devant elle.

Plus les secondes passent, plus ses mots résonnent dans mon esprit et mon visage se décompose davantage. Les lèvres pincées, les sourcils froncés, les larmes perlant dans mes yeux, je la regarde se déhancher et me jeter les reproches, sa misère et celle de toute ma famille à la gueule. Je comprends à ses mots que je ne mérite que ça. Je ne suis rien d’autre qu’un bon à rien.
Tu entends Rowan ? Des tas d’autres gens sont malheureux et vivent des trucs pas chouettes dans leur vie. Et pourtant eux, ils n’en font pas tout un cinéma. Tu sais pourquoi ? Parce qu’ils sont forts et toi tu n’es qu’un lâche, un faible, un bon à rien. Tu ne sais faire que souffrir ta famille sans le voir. Et de toute façon ta tristesse est totalement infondée, tu as juste perdu à jamais celle que tu aimais le plus au monde et ta fille, ton sang, ta chair. Tu as simplement perdu la moitié de ton âme, alors que la seconde va se faire voler par une personne totalement abjecte avec qui tu devras rester le reste de ta vie. Alors, pas de quoi en faire tout un cinéma, hein ?

J’ai envie de hurler, d’exploser, de la frapper contre le sol pour la faire taire, mais je ne fais rien, et les coups reprennent à vive allure. L’ouragan de pensées qui déferle en moi me scarifie.
Tu te rends compte que tu es prêt à abandonner ta famille, ceux qui t’aiment ? Tu n’es qu’un lâche sans cœur. Tu penses à ce qu’ils peuvent ressentir, eux ? Tu veux leur faire éprouver la même douleur que tu as ressenti toi ? Imagine un peu si Dol venait à mourir, tu en crèverais, non ? Tu veux qu’elle ressente cette abominable sensation ? Sois un homme, bats-toi, relève-toi, pour elle. Pour Max. Pour Leo. Et puis pour Rose, si elle le souhaite vraiment.
J’ai envie de lui crier « À quoi bon ? » et de m’enfuir pour me jeter d’une falaise. Elle ne comprend pas, elle ne sait pas ce que je ressens, je veux que cette douleur disparaisse, qu’elle ne fasse plus partie de moi. Je suis mort avec elles, ce jour-là, je ne suis plus qu’une coquille vide manquant de se briser à chaque pas. Pourquoi devrais-je survivre ? Pourquoi ?!

Je suis paralysé, alors que mon cerveau hurle à Rose de lui demander des explications, mon corps ne réagit pas. Et puis, la tempête de son côté semble s’atténuer, le calme aidant mon esprit à se taire lui aussi. Je tourne ma tête dans un grincement quand elle revient à mes côtés. Elle est triste. Elle est en colère. Elle a peur que je parte pour toujours ? Pourquoi ? Si elle pense toutes ces choses de moi, pourquoi… ? Un soupçon de chaleur flambe dans mon corps mou et las quand je l’écoute dire qu’elle tient à moi. Je quitte son visage, ravale difficilement ma tristesse et plonge mes yeux cernés dans l’obscurité qui me fait face.
Je vais bien. Je vais bien. Je peux aller bien pour quelqu’un qui tient encore un peu à moi, non ? Oui, je peux.

Je le dis, illustrant ma volonté. Mais le dire ne suffit pas, apparemment. Rose ne le comprend pas comme ça. Elle se lève le corps plein d’amertume. Son regard me transperce l’échine et me déchire en deux. Son ton ironique me fracasse le crâne et ses mots me frappent encore plus fort que le connard du balcon. Elle s’en va, emportant avec elle la chaleur réconfortante qui m’avait apaisée. Arraché violemment à ce réconfort, l’envie instantanée de quitter cette Terre fait son retour au grand galop. J’écoute cette envie qui m’emporte, qui me fait presque chavirer. Mais celle-ci est repoussée par les mots glaçants de Rose. Alors me voilà perdu, sans savoir où j’en suis.
Je regarde mes paumes tremblantes devant mes yeux humides. Je suis si pathétique.
Elles se plaquent contre mes oreilles et ma tête vient se cacher entre mes genoux en un gémissement rauque. Je ne veux plus rien entendre, laissez-moi tranquille.

Je me fais sortir de ma torpeur par un cri presque animal qui doit résonner dans tout le quartier, réveillant les chiens et les bébés. Il me faut quelques instants pour me calmer et comprendre que c’est moi, qui hurle à la mort. Les joues badigeonnées de larmes, je contemple le paysage qui m’entoure sans savoir où je suis.
Dans un réflexe, j’attrape mon téléphone portable dans la poche de mon jogging et compose le numéro de ma sœur. Elle ne décroche pas, elle doit dormir. Je renifle et essuie mon visage sale, avant d’enfin me lever du banc. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis le départ de Rose, une heure, deux heures, peut-être trois ? En tout cas, la nuit est déjà bien avancée et la Lune brille au-dessus de ma tête.

Mes pas me mènent devant chez moi mais avant de rentrer, je jette un regard vers la porte de ma si étrange voisine, l’âme froide, au plus bas. J’ai l’impression de me sentir mieux à ses côtés, même si sa bouche parle sans cesse, même si ses mots sont blessants, elle a cette chaleur qui m’apaise que même ma sœur n’a pas. J’en ai besoin.
Alors, sans y réfléchir davantage, je fais demi-tour et traverse la route qui sépare les deux bâtiments. Je passe devant la porte d’Olivia et arrive sur le palier de celle que je cherche désespérément. Mon corps hésite quelques secondes, le regard vide collé sur le bois de la porte. Sans toquer ni sonner, j’ouvre le battant qui n’avait pas été fermé à clé. Comme si Rose m’invitait à rentrer de moi-même.
Sans bruit, j’entre chez elle, accueilli par l’obscurité et la douce sensation de sommeil. Je ne m’aventure pas trop loin dans l’appartement et m’assois sur le canapé, ressentant la faible chaleur qui m’avait quitté au parc. Je m’allonge en position de fœtus et plonge rapidement dans un sommeil sans rêve, encore secoué par moment par quelques tremblements.
@ Nemo


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