Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18]

Nemo
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Univers fétiche : Réel - fantastique - futuriste
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NEMO
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Nemo
Sam 10 Fév - 17:30
demain est un autre jour
Rowan Myers
33 ans
Main armée du gang des Black Mamba
Memphis, USA
Fiancé contre son gré

À nouveau, ses caresses et sa proximité m’ensevelissent sous un sentiment de presque bien-être. Décidément, à croire que c’est une magicienne, ou une nécromancienne, à réveiller les morts comme ça.
Elle me demande ce que je veux.
Un flingue ?
Une corde ?
Une machine à remonter le temps.
Je soupire avant de me dire que je vais rester sur le câlin réconfortant avec elle. Heureusement que je suis chez elle, vu toutes les armes que j’ai chez moi, je pense que ma conscience ne m’aurait pas laissé le choix, à cet instant.

Elle me prend la tête entre ses petites mains et pose son front contre le mien. Wow. Pas si prêt… J’ai trop besoin de réconfort et je sais que ça… Ça m’aiderait beaucoup… Mais je ne veux pas passer pour un ignoble pervers aux yeux de Rose, déjà que je passe pour un taré psychopathe, évitons d’ajouter le terme pervers, que je ne suis d’ailleurs pas du tout, dans son vocabulaire pour me caractériser. Si elle m’apprécie, autant en profiter et ne pas tout gâcher. Mais dans cette position, cette proximité, ses lèvres roses qui remuent devant les miennes… Je ferme les yeux et expire brutalement en fronçant les sourcils. Mes mains s’accrochent à ses poignets et je l’éloigne de mon visage en soupirant.

- Rose, je t’ai dit que je sais plus trop ce que je fais. Évite de faire ça… Ou tu risques de me mettre rapidement à la porte.

Je pense que c’est assez clair pour qu’elle comprenne ce que je veux dire. Et si ça ne la dérange pas alors… tant mieux pour moi.

- Je te garantis que me laisser tranquille serait la pire chose que tu pourrais faire, vu ce qui m’attend demain. J’ai trop d’armes chez moi, faut surtout pas que je rentre chez moi, Rose. Je suis beaucoup trop lâche pour survivre à ça.

Encore un message assez compréhensible qui veut tout dire. Je sais exactement ce que je compte faire si je rentre chez moi seul. Mais je refuse de faire encore plus de mal à ma famille qui dérive déjà bien assez par ma faute. Alors me voilà, le cul entre deux chaises. Être enfin libre en brisant ceux que j’aime, ou souffrir en les laissant saufs ? Le choix aurait été d’une simplicité déconcertante quelques mois auparavant. Aujourd’hui, égoïstement, il l’est beaucoup moins.

- Tu peux pas faire grand chose, tu sais… T’y peux rien. Tu débarques ici et je mets le fardeau que je suis sur tes épaules, t’en fais déjà beaucoup. Alors ça suffira. Je soupire. Je vais devoir m’en aller demain. Mais d’ici là, je veux bien ta chaleur, si ça ne te dérange pas…

Je m’installe plus confortablement, à ses côtés et je joue avec sa main, qu’elle a si petite comparée à la mienne. C’est un moment à la fois intime et tellement innocent que l’on partage. Je ne sais pas comment nous ressortirons de tout cela, mais je m’en fous.
Après quelques minutes de silence reposant, ma voix murmure dans l’appartement.

- C’était le chef d’un gang opposé avec qui nous nous sommes alliés. Expliqué-je en parlant d’Alexei. Mon oncle et lui ont décidé d’un commun accord de renforcer l’alliance avec un mariage. Je suis l’heureux élu. J’ai pas eu le choix. Et elle, t’as dû la voir au Moody, il y a quelques jours. Elle a fait un cirque pas possible. C’est une… Je cherche mes mots mais je ne parviens pas à trouver un terme poli pour la décrire. … connasse qui se prend pour la reine d’Angleterre à qui tout le monde devrait tout. On s’est rencontré le lendemain de ma première visite chez toi à l’improviste, quand je l’ai appris je me suis mis une sacrée murge, c’est pour ça que j’étais pas dans mon état normal. Encore désolé d’ailleurs, j’ai dû te foutre les jetons. J’étais encore bien saoul quand on s’est vu, du coup j’ai pas réussi à cacher ma joie, dis-je ironiquement. Je lui ai écrasé le pied volontairement alors qu’elle menaçait ma famille entière. Je tourne la tête vers Rose avec un sourire triste. Alors, t’en dis quoi de ce merveilleux mariage ?

Je me stoppe quelques minutes pour digérer les informations que je viens d’énoncer, comme si je ne les connaissais pas déjà.

- Elle sera là demain. Je vais me la coltiner pendant plusieurs jours. Je vais devoir me retenir de l’étrangler, ça va être un sacré défi. Il va falloir que je donne mes flingues à Max sinon je risque de faire une énorme connerie.

La buter ou me buter, dans tous les cas ce serait une connerie.
Je ne sais pas vraiment la raison pour laquelle je me livre autant, je crois que ça me fait du bien de lâcher du leste. Et je sais qu’elle m’écoute. Cette soirée est étrange mais diablement bienfaitrice. La dernière remonte à une éternité.

- Du coup si t’entends gueuler demain, ne t’en fais pas trop.

Lorsque mes yeux se posent sur mon alliance, un goût âcre remonte dans ma gorge. C’est à elle. Elle et elle seule que revient ce droit d’appartenance. Et je vais pourtant devoir lui dire adieu, et remplacer ce véritable amour par un arrangement dégueulasse et foireux.

- Mais peu importe tout ça. Ce sera pour demain. Pour le moment je suis ici avec toi et c’est tout ce qui compte.

Cette phrase sonnerait presque romantique, pensé-je, amusé.
@ Nemo


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Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Sam 10 Fév - 23:09

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

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Finalement, Rowan finit par retirer mes mains de son visage en me faisant comprendre que si je continue à mettre de la proximité entre lui et moi, il risque de déraper..... Je rougis comme une tomate en m'éloignant un peu de lui. Je n'ose plus trop le regarder maintenant, tant que mes rougeurs sont encore visibles ! Et puis, il dit ça juste parce qu'il est triste et déboussolé, demain ça lui sera passé. C'est noble de sa part de ne pas vouloir profiter de moi ou de la situation. J'aimerais lui offrir un sourire, mais je suis encore morte de honte à l'idée qu'on aurait pu s'embrasser il y a encore quelques minutes. Il vaut mieux que j'arrête d'y penser si je veux arrêter de rougir un jour !

À ses paroles, j'ai comme le sentiment d'avoir reçu un coup de poing dans le ventre. Les armes sont quelque chose qui me répugne, mais qu'il en parle comme s'il pouvait les utiliser contre lui-même.... Ça me donne envie de vomir et de pleurer. Je fronce les sourcils en m'éloignant clairement de lui puis en remettant des cheveux derrière une oreille.

"Je ne voulais pas dire te laisser rentrer chez toi, mais juste… Est-ce que tu veux que je te laisse un peu plus d'espace." Je soupire. Sa réflexion me fait beaucoup de mal, je n'aime pas savoir qu'il pense à ce genre de chose. "Je te l'ai dit, tu peux rester ici autant de temps que tu veux."

Finalement, je reprends une place assise sur le canapé et bois quelques gorgées de mon verre. Je ne sais pas vraiment quoi faire pour le faire aller mieux, pour chasser toutes ces idées noires de son esprit. Je me sens totalement démunie. Comment pourrais-je arriver là où sa propre famille à échouer ? Peut-être que Rowan ne peut pas être sauvé ?.... Je refuse de le croire mais… peut-être que ça n'en reste pas moins vrai…

De nouveau, je l'écoute attentivement, puis quand il me réclame ma chaleur, de nouveau, je rougis comme une tomate, mais j'arrive à prendre sur moi. Au moins pour lui. J'ouvre grand mes bras et le laisse retomber dedans. Une main sur son torse, l'autre dans ses cheveux, je le garde confortablement installé dans le creux de mes petits bras. Je le laisse jouer avec une de mes mains en silence. En réalité, je me rends compte que nous n'avons pas forcément besoin de parler pour que l'on se sente bien. Je ferme les yeux pour savourer cet instant. Celui où il est bien au chaud, blottis dans mes bras, à comparer la taille de nos mains comme un enfant. J'en souris en posant ma joue contre sa tête. Quoi qu'il puisse arriver ensuite, personne ne pourra nous enlever cet instant de tranquillité que l'on vient de connaitre.

La réalité finit par nous rattraper quand Rowan se met à parler à cœur ouvert. Bien sûr, il sait qu'il n'est pas obligé de me raconter tout ça, c'est pour cela que j'en suis d'autant plus touchée. Je le laisse finir de vider son sac.

"J'en dis que, pourquoi c'est tombé sur toi ? Je veux dire... C'est elle qui t'a choisi ? Parce que si ce n'est pas le cas, pourquoi toi ?! Il doit bien y avoir de quelqu'un de plus… disposé à l'épouser dans ton gang ?" Je hausse les épaules, mais je suis sérieuse, non pas que je veuille tout savoir sur le fonctionnement de la bande organisé mais… si je peux l'aider à trouver des solutions à ses problèmes, alors, je veux bien tout savoir ! "Et qu'en dit-elle elle ? Elle est vraiment prête à sacrifier pour être ton épouse ? Si elle ne t'aime pas et que tu ne l'aimes pas non plus, alors pourquoi est-ce qu'elle accepte tout ça ?!" Je baisse la tête, me sentant aussi insignifiante qu'une petite souris. "Je...Je l'ai vu, oui et..... je dois dire qu'elle pourrait avoir l'embarras du choix, alors pourquoi est-ce qu'elle accepte cet arrangement ?"

Je hausse les épaules. Si elle était folle amoureuse de Rowan, je pourrais comprendre, mais si ce n'est pas le cas, comment peut-elle accepter de sacrifier sa vie dans un mariage sans amour, sans avenir, sans rien. À uniquement attendre que la mort les sépare… C'est horrible ! N'a-t-elle pas envie de se marier par amour ? M'enfin ce que j'en dis. Je ne la connais pas. Peut-être qu'elle s'acclimate très bien de son rôle et de son destin. Je n'en sais rien. Mais une chose est sûre, ce n'est pas le cas de Rowan qui lui a l'impression de voir sa vie lui glisser entre les doigts. Cela me brise d'autant plus le cœur.

"Tu veux bien passer plus de cinq minutes sans me parler de tes flingues ?!"

Je roule des yeux avant de glisser mes doigts entre les siens. Peu importe que cette conversation soit agréable pour l'un ou pour l'autre, je veux qu'il sache que je suis à ses côtés. Je veux qu'il le ressente aussi je referme mes doigts sur sa main et les garde ainsi enlacées.
Je fronce les sourcils quand il me dit que je risque d'entendre gueuler demain, je n'aime pas ça, je n'aime pas la perspective de son avenir. Personne ne devrait être pris au piège de cette façon !

"Tu ne peux vraiment rien faire pour empêcher ça ? Je sais bien que si tu avais pu le faire, tu l'aurais fait, mais réfléchis… Il doit bien y avoir quelque chose qui pourrait empêcher ce mariage ou en tout cas d'y mettre un terme s'il est trop tard pour retarder la noce ?"

Je soupire quand il me dit qu'il ne souhaite plus en parler pour l'instant. Il a raison, mieux vaut qu'on profite encore un peu de cette tranquillité tant qu'elle dure, car quelque chose me dit que le vent risque de tourner…

***

Allongée sur le canapé, Rowan est allongé entre mes jambes, la tête posée sur ma poitrine. Je lui caresse les cheveux, la joue, le cou, ça dépend. Je fais cela depuis un moment déjà et il a l'air de se détendre un petit peu, c'est toujours ça. On est resté sur le documentaire animalier, car ça évite de trop réfléchir à des choses qui fâchent.

"Regarde ce bébé pingouin, il est trop mignon ! S'il sort des jambes de sa mère, il va mourir, il fait trop froid ! Le pôle Nord, c'est vraiment un autre monde, je ne tiendrais pas cinq minutes ! Je suis trop frileuse !" Je le regarde en souriant. "Et toi, Grizzly, t'es frileux ?"

Nous papotons de tout et de rien, des fois, il m'arrive de rire ou de m'attendrir devant la télé. J'ai fumé quelques cigarettes et lui en ai proposé. J'ai bu soda et mangé des chips, puis je finis par voir l'heure sur mon téléphone.

"Il est presque minuit, tu veux aller te coucher ou bien tu veux qu'on continue de regarder la télé ?" Je souris avant de lui pincer la joue pour rigoler. "Parce qu'au cas où t'avais pas compris mon seuil de pauvreté, t'es en train de regarder ma seule et unique télé."

Je ris gentiment avant de le garder encore plus contre moi, repliant mes jambes sur son ventre comme si je le ligotais de mon corps. Au début je pensais le laisser dormir sur le canapé mais il est bien trop grand il va finir par avoir mal partout. Puis nous sommes des adultes, il peut très bien dormir avec moi sans qu'il ne se passe rien. Au moins, il pourra continuer à profiter de ma chaleur sans se bousiller le dos.
Nemo
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Dim 11 Fév - 19:21
légèreté
Rowan Myers
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Sans la regarder, je l’écoute, touché par ses tentatives de trouver une solution à cette mascarade. C’est touchant de voir à quel point la vie loin de celle que mène les Myers est beaucoup plus simple, plus normale. Ici, on vit encore comme au moyen âge parfois. Si le chef de famille en a décidé ainsi, c’est comme ça.
Je glousse lorsqu’elle se renfrogne à l’entente de mes armes à feu. Elle pourrait presque paraître mignonne quand elle s’énerve.

- Les flingues c’est ma vie, je me suis servi du premier à mes douze ans et ça m’a valu ça, dis-je en désignant la cicatrice sur ma joue, première d’une longue lignée. Mais j’te jure que j’en ai pas sur moi là. Alors rassure-toi.

Ses doigts enlacés entre les miens me torturent autant qu’ils me rassurent. J’essaie d’occulter la première sensation pour me concentrer sur la deuxième. Je ne veux que du positif, que du bon… Je secoue la tête négativement en soupirant. Je ne sais pas si elle pourra le comprendre, c’est comme une toute autre culture.

- Si tu penses que j’ai pas pensé à tout, tu te trompes. Je porte mon annulaire droit à ses yeux. T’as dû la remarquer… Me marier à nouveau signifie divorcer et je préférerai crever plutôt que de le faire. Pourtant je vais le faire parce que je n’ai pas le choix. C’est comme une… autre culture. Dans une famille comme la mienne, on ne dit pas non au chef de famille, c’est impossible. Notre famille est bâtie sur la loyauté. Mon oncle en a décidé ainsi, et même si j’aurai envie de le voir se faire piétiner par un troupeau de chevaux, même si je sais qu’il ne prend pas les bonnes décisions, je n’ai rien à dire. Parce que je me dois de lui obéir. Et c’est la même chose du côté d’Elena. D’autant que c’est une fille à papa, elle ferait tout pour combler son père, même si c’est se marier à un mec comme moi. Je soupire à nouveau. Quant au choix… J’ai bien essayé de leur refourguer John mais ça n’a pas marché.

Je hausse les épaules et finit par dire que j’ai envie de passer à autre chose. Ce genre de sujet a tendance à me mettre de mauvais poil ou de m’enfoncer encore un peu plus dans ma léthargie. Et j’y pense déjà assez comme ça sans avoir à en parler.

*

Un peu plus et je tombe dans les bras de Morphée. Emmêlés comme nous sommes, bercé par ses respirations, apaisé par ses caresses sur mon crâne, il ne m’en faut pas beaucoup plus pour finir par m’endormir en l’écrasant. Elle me sort de ma léthargie de sa voix douce. Si c’est comme ça, ça ne me dérange pas.

- Toi, frileuse ? C’pas possible. T’es un radiateur ambulant. D’ailleurs je décrète que tu seras mon radiateur attitré. Je blague en lui rendant son sourire. En ce moment j’ai tout le temps froid. Sinon normalement non. Si un jour on se retrouve au milieu des pingouins je te réchaufferai alors.

Je referme les paupières dans un soupir de bien-être. J’ai l’impression d’être redevenu enfant, loin des soucis de la vie. Les papouilles et cet échange me rappellent les soirées que je passais dans la chambre de ma sœur, quand nous étions petits. Cette époque me manque tellement…

Le surnom que Rose m’a donné me revient soudainement à l’esprit.

- Grizzly ? Tu trouves que je ressemble à un ours ? Je fronce les sourcils avant de m’en imager un dans mon esprit. C’est balèze un ours, et c’est solitaire. Finalement ça me correspond. Ah oui, j’comprends, ma force, mes muscles tout ça. T’as raison, mais j’aurais peut-être préféré un lion quand même.

Nous parlons pendant une bonne heure encore, échangeons des fumées de tabac et il m’arrive même de rire à certains moments. Une bulle de bien-être que j’aimerais ne jamais quitter. La réalité de la situation me revient en tête et je pouffe de rire en lui expirant la fumée de ma cigarette volontairement dans la tronche.

- Si on m’avait décrit cette soirée le jour où je t’ai vue, je crois que je me serai explosé par terre de rire. Sale espionne.

D’ailleurs mes doutes ce sont totalement estompés depuis. J’avais tord, ça m’arrive, pas de quoi en crever. Ou en tout cas, si c’en est vraiment une alors elle joue sacrément bien son rôle. Et je serai très malheureux. Parce que, malgré tout ce que je pouvais penser, je pense que ce soir, je me suis pris d’affection pour cette gamine. Jamais j’aurais cru la chose encore possible… Sacrée sorcière…

Surpris quand j’entends l’heure qu’il est, je grogne de désapprobation. Ça signifie que tout ça se terminera bientôt.

- Je t’avoue que je commence vraiment à m’endormir. Mais j’ai pas envie de bouger.

C’est dommage parce que j’ai vraiment envie de pisser. Je me redresse, illustrant l’inverse de ce que je viens de dire. Je lui dit que je reviens et m’éclipse faire ma petite affaire. La chaleur que j’avais et la sensation de bien-être s’évasent un peu et je redoute le mal que ça va me faire demain. D’un autre côté, je ne devrais pas m’imposer ainsi.
En revenant vers le salon, je passe vers la chambre et aperçoit le lit de Rose. Je soupire, m’imaginant dormir contre elle, comme un bébé. Le pied. Peut-être que je vais m’imposer encore un peu, rien qu’un peu… Je me stoppe au milieu du salon, les mains dans les poches de mon jogging. Je dois avoir une sacrée tronche avec les cheveux ébouriffés…

- Euuh… Est-ce que je peux dormir avec toi ? Je fronce les sourcils et me reprends pour effacer toute mauvaise interprétation. Pas pour… Juste pour dormir. Je comprends si tu veux pas.

Franchement, j’ai pas la tête à ça. Et puis je n’oserai pas, pas après cette soirée pleine de légèreté. Il ne se passera rien.
Enfin, sauf si elle me refout sa bouche non loin de la mienne…
@ Nemo


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Dim 11 Fév - 21:39

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

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Je fronce les sourcils en secouant la tête quand il parle de sa relation avec les armes à feux. Je n'aime vraiment pas ça.

"Super, on devrait s'en doute s'estimer heureux que tu n'aies pas perdu un œil !" Je plante un regard sévère dans le sien. "J'espère bien ! Promets-moi de ne jamais faire entrer ces saloperies chez moi !" Je n'emploie pas souvent de gros mots en public, mais je le pense, ce sont réellement des saloperies ! "Aller, promets-le-moi !"

Mon appartement est un havre de paix et je tiens à ce qu'il le reste. Je ne veux pas qu'il apporte de la violence et du sang dans ce lieu où visiblement, il aime venir se ressourcer. Les armes à feu me donnent tout simplement envie de vomir et je refuserais de l'accueillir en sachant qu'il en porte une... Pour le coup, c'est bien la première fois que je me montre aussi ferme le concernant. Mais c'est chez moi, alors ce sont mes règles.

Nous changeons rapidement de sujet et il m'explique comment ça se passe dans son monde et pourquoi il ne peut pas faire autrement. Ni lui, ni elle apparemment. Je soupire en gardant encore plus sa main dans la mienne. Je suis désolée de ne pas pouvoir l'aider plus que cela. Je pose mon front contre le sien quelques secondes, en espérant qu'il perçoive vraiment toutes les ondes positives que j'essaye de lui envoyer.

***

Allongés sur le canapé, je sens que Rowan est en train de se détendre. Nous parlons de tout et de rien et je le surprends même à rire par moment. C'est une douce mélodie qui berce mon cœur. Je ne pensais pas l'entendre rire de si tôt. Je suis tellement contente ! Mais je ne le montre pas, je ne veux pas le perturber. Je veux que rien ne perturbe ce pur moment de sérénité.

Quand il décrète que je suis son radiateur dorénavant, je rougis comme une tomate en souriant comme une idiote.

"Ah oui ? Et qu'est-ce que tu attends de moi, que je te suive partout durant l'hiver ?" Je pouffe de rire, de bon cœur, avant de lui ébouriffer les cheveux. Puis quand il dit qu'il me réchauffera si jamais j'ai froid, je rougis d'autant plus. "Je....Merci, c'est rassurant de savoir que je pourrais compter sur toi."

Je lui offre mon plus joli sourire avant de caresser sa joue de mon pouce avec tendresse. Le temps continue de défiler devant la télé jusqu'au moment où il s'attarde sur le surnom que je lui ai trouvé et qui lui va comme un gant, quoi qu'il en pense.

"Les lions sont surcotés." Je lui tire la langue pour le taquiner. "Et puis tu peux toujours essayer de croire que t'es un lion ou un aigle majestueux, mais non, la dure réalité fait de toi un ours mal léché, c'est tout !" Je joue des sourcils avant de lui offrir un sourire victorieux.

Laissant l'euphorie retomber, je rougis légèrement un tentant de reprendre un peu plus de sérieux. Je range une mèche de cheveux derrière mon oreille puis je lui dis d'une petite voix.

"Je...Je trouve que tu es un ours depuis le tout premier jour."

Mon ours.

Je souris et hausse les épaules pour chasser toutes ces pensées et faire comme si tout cela n'avait pas véritablement d'importance. Je fais mine de me concentrer sur la télé pour mettre un terme à la conversation.

Finalement, on se remet vite à parler de tout et de rien, on se taquine par moment. Je dois dire qu'il est très doué dans ce domaine. Il m'aura fait rougir plus d'une fois et froncé les sourcils un nombre incalculable de fois, mais tout ce qui compte, ce sont les sourires que j'ai vu naitre sur son visage. Il finit par me dire qu'il est plus surpris qu'il ne l'espérait de cette soirée et ça me réchauffe le cœur.

"Oh, mais ce n'est pas fini, tu n'es pas encore totalement tombé dans mon piège, je ne connais pas encore tous tes sombres secrets que j'irai rapporter au Boss ! Mouhahahahaha"

Dis-je en prenant une voix de méchant de dessin animé puis je finis par réellement rire de ma bêtise.

"Mais c'est vrai que si lors de notre première rencontre, on m'avait dit que tu serais allongé sur mon canapé, je ne l'aurais jamais cru ! Je pense même que j'en aurais avalé ma cigarette !"

Je suis contente que Rowan ait changé d'avis me concernant et qu'il commence doucement, mais surement à me faire confiance. Quelle idée, moi, une espionne… Je souris, attendrie, en lui caressant les cheveux.

"Jamais, je ne te ferai de mal..."

Dis-je dans un murmure sans vraiment m'en rendre compte, c'était une pensée que je pensais avoir gardé dans ma tête.

***

Au bout d'un moment, je me rends compte que le temps défile à une allure folle. Il est déjà presque minuit. J'en informe Rowan qui me signale qu'il est fatigué. Il se lève pour aller aux toilettes et j'en fais autant. Je m'étire et en profite pour aller dans ma chambre récupérer mon pyjama. Quand je sors de la chambre, il sort des toilettes. Je le regarde en penchant la tête sur le côté, on dirait un ourson qui a perdu sa maman, mais qui n'ose pas le dire. Je souris, résistant à l'envie de le prendre dans mes bras.

"Je....heu....Ce....Ce n'est pas dans mes habitudes de faire ce genre de chose mais....n…. nous sommes des adultes alors oui....oui, tu peux." Je serre mon pyjama contre ma poitrine, commençant à avoir chaud tout à coup. "Et puis si jamais tu dérapes, je....je te montrerais que je n'ai pas besoin d'une arme pour me défendre !"

Dis-je en levant un poing en guise d'avertissement. Puis je souris et me dirige vers la salle de bain.

"Je te laisse choisir le côté du lit qui te convient le mieux, je vais faire une petite douche et j'arrive."

Sans attendre sa réponse, je m'enferme dans la salle de bain. Je me déshabille rapidement et balance mes fringues dans la panière de linge salle, j'entre dans la cabine de douche et y reste qu'une petite dizaine de minutes. Je sors, me sèche et enfile mon pyjama. Un vieux t-shirt trop large et un pantalon en pilou pilou............... Je pensais pas avoir quelqu'un avec qui partager mon lit ! Tant pis, au moins c'est la vraie moi.

Je me sèche encore un peu les cheveux avant de finalement sortir et regagner ma chambre. Rowan est déjà installé et pas encore totalement endormi.

"Je peux éteindre ?"

Dis-je avant de le faire, je me glisse dans les couvertures et lui offre une nouvelle fois mes bras.

"Aller vient, je vais te papouiller jusqu'à ce que tu t'endormes en espérant que cela te fasse faire de beaux rêves." Sans surprise, Nounours ne se fait pas prier. Je lui papouille donc les cheveux. "Bonne nuit."

Je me penche pour lui embrasser le front avec toute la tendresse dont je suis capable. Je caresse sa joue, son cou ou son torse jusqu'à ce qu'il finisse par s'endormir puis moi ensuite.

***

Le lendemain matin, je pensais retrouver Rowan dans mes bras, mais en réalité, c'est moi qui suis confortablement installée sur son torse. Le corps à moitié sur lui, je me réveille doucement et constate que ma tête était lovée dans le creux de son cou. Je rougis comme une tomate en sortant peu à peu de mon coma. Je me frotte les yeux et le regarde dormir. Il a l'air aussi apaisé qu'il l'était hier. Tant mieux, je voudrais qu'il le reste toujours, mais je sais qu'il retrouvera son visage d'ours mal léché quand il se sera réveillé... Je soupire et me penche pour lui offrir un nouveau baiser, au coin des lèvres. Après tout, s'il ne le sait pas, je n'ai pas de raison d'en avoir honte !

Je sors du lit discrètement et referme la porte de la chambre derrière moi pour ne pas le déranger. Dans la cuisine, je m'étire et ouvre le frigo pour en sortir du jus. Je mets en route la cafetière et me demande ce qui pourrait lui faire plaisir. J'ai un peu de pain rassi, pourquoi pas faire du pain perdu. Je m'attelle donc à la tâche et très vite une bonne odeur de beurre et de sucre envahissent la cuisine et le salon.

Tandis que le café coule dans la cafetière, j'entends quelqu'un qui tape à la porte. Je fronce les sourcils avant d'entrouvrir la porte. Quelle ne fut pas ma surprise de voir Dol et son frère de l'autre côté.

"D...Dol ?!" Je m'en serais presque pissé dessus ! "Je...heu....Bonjour...." Je suis profondément pétrifiée ! Ce qui ne semble pas être son cas. Elle se permet d'entrer, voyant que de mon côté, je ne bouge pas d'un iota et me demande où est Rowan. "Heu...je....il est....heu..."

J'ai envie de disparaitre, de m'évaporer, de me dissoudre, peu importe ! Je voudrais partir loin et que plus jamais on ne me revoit ! Je baisse la tête honteusement. Je....Je sais que je ne devrais avoir honte de rien, après tout, je n'ai rien fait de mal et en 2024 je pense qu'il n'est pas surprenant de trouver un homme et une femme dans le même appartement… Mais…Je n'ai pas été élevée comme ça ok, j'ai fait du catéchisme ! Alors forcément, on m'a appris que l'image qu'on les autres est très importante !

"Heu....Je....Vous....Vous voulez vous asseoir ?" Dis-je en tentant de rester digne même si je n'ai qu'une envie c'est de fuir en pleurant. "Je...Vous voulez du café ? E....Et j'ai fait du pain perdu…"

Qu'est-ce que je dois leur dire ? Que Rowan dort encore ? Si ça ne tenait qu'à moi, je les aurais plantés là, j'aurais pris mon manteau et serait partie de chez moi en silence. Je ne serais plus jamais revenue et me serait fait livrer mes affaires par la poste ! Mais je suppose que ce n'est pas une option envisageable.....

Pour me débarrasser de ce moment gênant, je retourne dans la cuisine pour préparer des tasses à café, en priant tous les dieux pour que Rowan se réveille genre, maintenant !
Nemo
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Lun 12 Fév - 0:04
voyeurs
Rowan Myers
33 ans
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Fiancé contre son gré

Elle accepte que je dorme avec elle et je sens le soulagement perler en moi. J’ai envie de la remercier rien que pour ça, mais le rire double cette intention. Serait-ce une menace ? Je trouve ça vraiment adorable.

- Oh c’que j’aimerais voir ça ! Je me moque en l’imaginant me mettre ses petits poings dans mon torse. Nan, sérieusement, promis.

J’entre dans la chambre et m’installe dans le lit sans vraiment choisir un côté ou l’autre du lit. Le milieu c’est bien. De toute façon, elle sera aussi au milieu avec moi. Je soupire de satisfaction en ressentant le bienfait qu’un matelas moelleux peut avoir sur un homme. Mes paupières se ferment en attendant Rose.

Lorsqu’elle arrive, je hoche la tête à sa question et elle éteints la lumière, nous laissant dans une douce pénombre.
Je ne me fais pas prier et fonds dans ses bras ouverts, l’accueillant dans les miens au même moment.
Si elle savait à quel point je risque de passer l’une des meilleures nuits… Sans cauchemar, sans rêve, rien que du sommeil.

Elle s’approche de mon visage et je me recule légèrement par précaution. Sérieusement, elle veut vraiment ou quoi ?
Elle m’embrasse sur le front avec une tendresse qui me fait absolument fondre. Mon cœur devient la guimauve la plus guimauve que la ville ait jamais connue. Sans y réfléchir, je pose ma main sur sa joue. Toute la tendresse qu’elle m’a transmise via son baiser, je la transfère au travers de mes doigts sur sa peau. Mon visage s’approche du sien jusqu’à ce que nos respirations se mélangent, et mes lèvres se posent sur les siennes, avec toute la légèreté de notre relation naissante. La chaleur explose dans ma poitrine et se répand partout dans mon corps. Je ne peux empêcher un sourire se former sur mes lèvres lorsque je quitte les siennes.

- Bonne nuit. Je murmure en plongeant mon nez contre sa peau, en y laissant un second baiser.

*

C’est au milieu d’une odeur particulièrement accueillante que je me réveille de mon coma réparateur. Comme je l’avais espéré, j’ai dormi sans interruption et je me sens beaucoup moins fatigué que tous ces derniers jours. Je me lève en m’étirant et sors de la chambre les yeux encore plein de sommeil. Je mets quelques secondes avant de m’accommoder à la lumière du jour qui traverse les volets à demi-fermés mais finis par découvrir que Rose n’est pas seule dans son salon.

- Bonjour belle au bois dormant… Me lance Max d’un ton enjôleur.

- Bien dormi…? Réplique Dol sur le même ton.

J’ouvre la bouche mais rien n’en sors. Putain c’est pas vrai… Je les connais comme si je les avais fait. Ceci est le premier acte d’une pièce infernale tournée contre moi.
Je me frotte la tête pour me réveiller de ce cauchemar mais rien y fait.

- C’est pas vrai… Je peux pas être tranquille, qu’est-ce que vous foutez là ? À deux en plus ? Je grogne en m’asseillant sur l’un des tabourets.

Je ne manque pas de lancer un sourire à Rose qui me semble toute gênée, la pauvre. De toute façon il ne s’est rien passé entre nous, alors il n’y a pas à être gêné. Et même si c’était le cas, il n’y avait pas à être gêné non plus. Je prends un bout de pain perdu avant de le porter à ma bouche, alors que deux paires d’yeux ne me quittent pas, chacun ayant un sourire totalement infernal.

- Attends tu manges ? Mon dieu, Rose, qu’est-ce que tu lui as fait ?

Je lève les yeux au ciel en croquant dans le pain sucré. Dol m’ébouriffe les cheveux, sans doute pour les remettre en place, avec un regard inquisiteur en coin.

- Ah oui d’accord. Vous avez décidé de m’emmerder. J’ai compris. Je soupire, littéralement agacé. Vous pouvez vous barrer maintenant ?

Alors qu’ils finissent tout deux leur tasse de café, Dol reprend un ton un peu plus sérieux.

- Excuse-nous Rose, on ne va pas t’embêter plus longtemps. Row, chéri, je suis désolée, vraiment… Mais elle t’attend.
- C’est bien, qu’elle m’attende, ça lui fera les pieds à cette connasse. Je mange là, tu vois.
- Je suis d’accord avec toi, mais la connaissant, elle va finir par appeler son père et quand il viendra, ça sera pas la même rengaine.
- Laissez-moi dix minutes, dites-lui que j’arrive, démerdez-vous. Dis-je en soupirant. Voyant que ni l’un ni l’autre ne bouge, je hausse la voix. J’connais le chemin, pas besoin de me tenir la patte, fichez le camp d’ici !

Ils s’exécutent en se gardant d’enlever leur sourire insupportable de leur face. Après un signe de main à Rose, la porte se referme, nous laissant à nouveau seuls.
Je me tourne vers elle, le visage las.

- Excuse-les, j’sais pas ce qu’ils ont.

Je me lève et la prends délicatement dans mes bras.

- Merci pour tout Rose. T’as été une bulle de fraîcheur au moment où j’en avais le plus besoin. Je lui souris et l’embrasse sur le front.

De la chaleur et la douceur, je vais passer à un cœur de pierre glacial. La chute risque d’être douloureuse.
@ Nemo


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Lun 12 Fév - 10:32

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18] - Page 4 Tumblr_inline_pmjx6tbtCZ1uwoa5z_250

Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18] - Page 4 SourUnconsciousAfghanhound-size_restricted


Il m'a embrassé... Je ne m'y attendais pas… J'ai rougi comme une tomate et je me suis laissé faire. C'était tellement agréable... Sa main à la fois douce et rugueuse, nos souffles ne faisant qu'un, l'espace d'un instant… Oui, c'était vraiment agréable.
Puis j'ai veillé sur lui jusqu'à ce qu'il s'endorme et enfin, j'ai fini par m'endormir également.

***

Le lendemain matin, alors que j'étais en train de préparer le petit déjeuner, j'étais loin de me douter que j'attendrais de la visite. Et quelle visite… Le frère et la sœur de Rowan.... Je suis morte de honte, je crois même que j'évite leur regard ! Je leur apporte du café puis je retourne me réfugier dans la cuisine en essayant de me faire toute petite. J'ai pas envie qu'ils me parlent et franchement, je ne souhaite pas les voir rester plus longtemps, en fait, je voudrais que quand ils quitteront cet appartement, ils oublient totalement mon existence… Mais je suppose que c'est impossible... Je soupire en me servant une tasse de café.

Rowan finit par pointer le bout de son et je constate qu'il est aussi surpris que moi. Pas gêné, mais juste surpris, peut-être même agacé.
J'ai encore du mal à croire qu'ils soient tous les trois dans mon salon… Aussi, quand Max tente de plaisanter avec moi, la seule chose qui sort de ma bouche c'est :

"Heu....je...je..."

Peine perdue… Ça me gêne que l'on puisse croire que Rowan et moi ayons pu faire quelque chose d'inconvenant alors qu'il est malheureux comme les pierres et fiancé… Je ne suis pas comme ça. S'il....S'il avait dû se passer quelque chose, ç'aurait sûrement été dans un moment plus opportun que celui-là ! Mais de toute façon, il ne se passera rien. Il va se marier avec une fille de gang russe et mener une vie triste et malheureuse… Et si je ne veux pas que la mienne se raccourcisse, je ferais mieux de ne pas m'en mêler…

Pourtant, cette décision me laisse un gout amer dans la bouche… Tellement, que j'en pose ma tasse de café. Je n'ai pas envie de me résoudre à le laisser malheureux… J'ai envie d'être son amie, enfin, d'être quelqu'un sur qui il peut compter, qui le fasse rire et qui lui remonte le moral. Je....J'ai envie de croire au fait que même s'il est marié, il peut avoir une amie, ainsi, peut-être ne sera-t-il pas malheureux toute sa vie…

Je soupire en constatant que c'est malheureusement la seule solution qui soit actuellement à ma portée.
Je finis par sortir de mes pensées quand Dol m'annonce qu'ils vont partir. Tant mieux. Je crois que j'ai besoin de me retrouver un peu seule pour digérer ces dernières vingt-quatre heures et pour accepter la dure réalité de la vie…

Je souris poliment à Dol ainsi qu'à Max en les reconduisant à la porte que je referme derrière eux. Je lance un regard profondément triste à Rowan à l'idée qu'il s'en aille affronter son destin.
Il me prend dans ses bras et je dois admettre que je me précipite presque dedans. Je le serre fort en cachant mon visage contre son torse.

"Je donnerais n'importe quoi si je pouvais éviter tout ça...."

Car c'est un sort bien cruel qui l'attend… Il ne le mérite pas et bien que je ne connaisse pas sa fiancée (qui n'a pas super commode) je ne pense pas qu'elle le mérite non plus. C'est tellement injuste. C'est dans ce genre de cas que je voudrais que la police fasse son travail ! Pas qu'elle arrête les Myers, seulement les russes… Je...Je sais que ça ne serait pas juste non plus, mais que faire... le regarder partir ?

Je le serre encore plus fort comme si cela pouvait empêcher l'inévitable... Mon cœur tambourine si fort contre ma poitrine que j'ai peur qu'il le sente. Le visage toujours caché contre lui, je lui demande :

"Tu....Tu crois qu'une fois marié…On ne pourra plus se voir ? Je...Je veux dire…Comme des amis ?" Je rougis comme une tomate et enfonce encore plus mon visage entre ses pectoraux ! "Parce que si tu as besoin de moi, tu sais que je serai toujours là ! Je ne veux pas te savoir seul et malheureux..... Alors je...j'ai....j'ai eu une idée..." Je soupire pour trouver mon courage à deux mains et je relève la tête pour le regarder, ne le lâchant pas pour autant. "... Je me suis dit que si nous communiquions par téléphone, elle finirait bien par s'en rendre compte. Ma...Mais nous sommes voisins ! Et des voisins assez proche vu qu'il n'y a qu'une rue qui nous sépare ! La communication devrait être facile !" Je caresse tendrement sa joue tant que je le peux encore. "Écoute mon idée, elle est géniale ! Si tu veux me parler, il te suffira d'aller sur la terrasse et moi, j'irais sur le toit, je pourrais t'écrire et toi, tu pourrais me répondre avec des signes ? Par exemple, tenir ta cigarette de ta main droite pour me dire oui et gauche pour me dire non ?" Je souris malicieusement comme si mon invention était tellement géniale qu'elle en était diabolique ! "Et pour me signaler ton humeur, tu pourrais arriver en fumant pour me dire que tu es heureux, en buvant pour me dire que tu es triste et les deux ça voudrait dire que tu es en colère ! Qu'est-ce que tu en penses ?"

J'ai peur qu'il trouve cela trop enfantin et qu'il refuse catégoriquement de se prêter au jeu.... Pourtant, je pense que même si cela est vraiment puéril, ça pourrait lui faire du bien de faire quelque chose qui change totalement de son quotidien ! Sans compter que ça sera sans doute la seule façon que nous aurons pour communiquer… Qui sait combien de temps, elle va rester et elle ne voudra surement pas passer ses journées au resto… Je lève la tête pour le regarder en attendant de voir ce qu'il en pense. Je n'ai pas envie de le lâcher…
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Nemo
Lun 12 Fév - 18:32
erreur de casting
Rowan Myers
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J’essaie de ne pas penser à ce qui va m’attendre dans les prochaines heures. Ma concentration repose uniquement sur le contact que j’ai avec Rose, nos bras entremêlés, sa tête contre moi. Sa voix douce à mes oreilles. Je l’observe, sourire en coin alors qu’elle se cache dans mon t-shirt pour cacher ses joues rouges, que j’ai bien repérées.
Je l’écoute avant de répondre, curieux de connaître son idée qui lui donne cet air si malicieux.

J’enfouis mon visage dans ses cheveux, une de mes mains sur son crâne, comme pour la recoller à moi. Son idée n’est pas si mal… Ça pourrait me changer les idées. Mais rien que d’imaginer être chez moi me répugne et me donne envie de commater dans mon lit.

- Ok. Je murmure, dans ses cheveux. Alors je vais passer ma vie sur mon balcon, j’te préviens. Une fois… marié, je serai maître de mes mouvements, on pourra passer autant de temps que l’on veut ensemble. Elle n’aura plus rien à dire, l’arrangement sera fait. Mais en attendant… Tant qu’elle est là… Je soupire. Hors de question que j’te mette en danger. Alors, je suis désolé, mais je vais devoir être distant. Si jamais elle te considère comme une gêne… Je me stoppe, ne souhaitant pas penser aux conséquences que cela pourrait engendrer. Je la serre un peu plus fort. Mais si jamais ça arrive, je te promets qu’il ne t’arrivera rien.

J’en mourrai.
Nous restons ainsi pendant quelques instants, avant que je me détache avec tout le courage que je peux avoir.

- Il faut que j’y aille.

C’est déchirant, j’ai l’impression de jeter le réconfort que j’avais retrouvé durant ces quelques heures. Je sens déjà la tristesse et la colère revenir à grands pas, dès que j’aurais posé le pied en dehors de son appartement.
Si ça ne tenait qu’à moi, je lancerai un gros fuck à tout le monde et j’emménagerai ici. Mais ça ne tient pas qu’à moi, malheureusement.

Je lui prends la tête entre mes mains, posant mon front contre le sien. Je soupire toute la misère du monde et lui dépose un baiser sur le coin des lèvres avant de me détacher complètement d’elle.

Je ne prends que mon portable et mes chaussures, et laisse mes autres affaires, comme pour lui faire comprendre que je reviendrai. Après un dernier coup d’œil, je passe la porte et mon regard s’éteint.

*

Le froid m’envahit alors que je descends les escaliers et traverse la rue. Je ne regarde pas la fenêtre de Rose, je sais que j’aurais trop envie d’y retourner. Arrivé dans l’immeuble d’en face, j’entends la voix criarde de l’autre dégénérée, qui n’a apparemment pas l’habitude qu’on la fasse attendre à ce point. Mon cœur se glace encore plus et mon regard s’assombrit. Alors que je monte les escaliers, chaque marche est une épreuve. Je croise finalement Max qui descend. Il me lance une mine triste et me pose une main se voulant réconfortante sur mon épaule.

- Je te souhaite tout le courage du monde. Dit-il, encore abasourdi de s’être fait envoyer paître. Essaie de ne pas la tuer.
- Tu devrais prendre mes flingues alors.
- C’est fait p’tit frère. Depuis longtemps. Tu me crois irresponsable au point de laisser des armes dans l’appartement de mon frangin suicidaire ?
- Bien vu.

Parfait, je regrette presque d’avoir un frère aussi intelligent. Il faudra que je me contente de l’étrangler à mort. Ou de la jeter par la fenêtre. Ou la pousser dans les escaliers. Finalement, tout n’est pas encore perdu…
Max me check délicatement l’épaule pour m’envoyer son courage et son amour dans la gueule. C’est comme ça qu’il a toujours fait, il est assez pudique à ce niveau là. Au moins ça contraste avec Dol qui elle pourrait me sauter dessus et m’embrasser partout sans aucune gêne. Tout ou rien…
Max s’en va et je continue de monter vers la source de mes futurs cauchemars. Quand j’arrive enfin sur le palier, Dol soupire de soulagement. Elle se précipite sur moi et me saute au cou (tiens, qu’est-ce que je disais…), alors que l’autre patiente, les bras croisés. Ma sœur m’embrasse sur la joue et me chuchote quelques paroles à l’oreille.

- Je suis contente de t’avoir vu ce matin, j’ai l’impression qu’elle te fait du bien, Rose.
- Et me revoilà ici, sans elle et les mêmes envies qu’il y a deux jours.
- Je suis sûre que non. Pense à Rose et tout ira mieux. Je ne sais pas vraiment ce qu’il y a entre vous, mais ça te fait du bien, alors je suis heureuse. Elle n’est là que pour quelques jours, prends sur toi et tout ira bien.

Je soupire en baissant les yeux au sol. Dol me lâche et me sourit.

- Je t’aime.

Je ne lui dis rien mais lui rends son sourire. Elle recule, les yeux pétillants et s’en va.
Voilà que je me retrouve en tête à tête avec la princesse russe, chose qui n’était encore jamais arrivé. Je m’approche d’elle et constate les dégâts de ma porte d’entrée avant de la pousser et d’entrer chez moi. Elle laisse ses iris glaciales coincées sur moi, et la sensation que cela me procure est tout-à-fait insupportable.

- Quoi ? Dis-je en soupirant.

Et voilà, elle explose, encore campée dans l’encadrement de la porte.

- Comment ça quoi ?! J’attends dans ce taudis depuis presque trente minutes ! Et vous ne daignez même pas me saluer, ni m’inviter.
- Tu peux entrer. Dis-je en m’affalant dans le canapé. Elle s’exécute en fermant la porte derrière elle.
- On se tutoie en plus ?
- On va se marier Princesse. Tu peux arrêter les ronds de jambes et les manières. Ça fera rien d’autre que m’faire chier.

Elle se renfrogne mais semble accepter la situation, avec aussi peu d’entrain que moi. Elle s’installe dans le canapé à mes côtés. Je me décale un peu, histoire de ne pas la toucher. Elle n’a pas l’air de s’en contrarier.

- Vous auriez… Tu aurais pu faire un effort quand même, te voilà à ton premier rendez-vous en vieux jogging, t-shirt débraillé et cheveux complètement décoiffés.
- Pourquoi faire ? Dis-je en allumant une cigarette. Elle s’éloigne encore plus. Putain me dit pas que t’aimes pas l’odeur du tabac, je sens que je vais passer un super bon moment.
- Cette odeur est tout bonnement répugnante. Et en plus de ça tu finiras dans la tombe bien plus rapidement que les autres.
- Ah parce que la vie de gangster est pas déjà assez dangereuse comme ça ?

Elle se tait et se contente de regarder aux alentours, examinant chaque recoin afin de trouver la moindre imperfection à notifier.

- Je m’excuse pour la dernière fois. C’était très peu digne de moi. Mais il faut dire que tu ne m’as pas facilité la tâche.
- Des excuses presque parfaites, dis-je en riant jaune. J’étais pas dans mon assiette et je t’avoue que te voir me hurler dessus a pas aidé. J’aurais pu te claquer au sol et je l’ai pas fait, alors estime-toi heureuse.
- Pourquoi tu étais au plus bas ?

Cette fois je ris vraiment et me relève brutalement, pour me rapprocher de la baie vitrée, les yeux fixés sur l’appartement de Rose. Je ne vais pas sur le balcon, pas encore.

- Non non. On va pas jouer à ce jeu là. Je vais t’expliquer ce qu’il va se passer. Pendant les quelques jours où tu seras là, tu ne me parles pas, tu ne me touches pas, tu ne me poses pas de question. Tu dormiras dans mon lit, je dormirai sur le canapé. On sortira quelques fois pour montrer à tout le monde que l’on se côtoie et pour faire bonne impression à ton père. Et en rentrant tu lui diras que c’était vraiment bien.
- Et si j’ai envie de te connaître ? Répliqua-t-elle, sèchement.
- T’as pas envie d’me connaître, Elena. T’as envie de faire plaisir à ton père. Tu peux pas me saquer et c’est réciproque.
- Très bien.

Voilà qui annonce des jours glorieux et apaisants.
Bon dieu Rose, si seulement je pouvais échanger vos rôles…
@ Nemo


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Mar 12 Mar - 18:52

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

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Tandis que nous restions dans les bras l'un de l'autre, j'essayais de ne pas penser à la suite des évènements..... Ou en tout cas, j'essayais de penser à des choses plus réjouissantes que la tristesse et le désespoir..... C'est là que me vint une idée que je partageais timidement avec Rowan.

Finalement, sa réponse fut positive et je n'ai pu m'empêcher de sourire ! Je suis à la fois contente et excitée à l'idée d'être un secret conjugal. Je rougis légèrement à cette idée aussi bête que gênante puis finalement, je frotte le bout de mon nez entre ses pecs pour éviter qu'il ne puisse lire dans mon regard. J'écoute ce qu'il me dit et comme on peut lire en moi comme dans un livre ouvert, mon visage trahit instantanément ce que je ressens au moment où je le ressens…
Et...Je dois admettre que l'idée qu'il puisse se montrer distant envers moi ne me ravi pas tant que ça.... Puis.... Il me fait peur à me dire que quelque chose pourrait potentiellement m'arriver… Je fronce les sourcils. Mais… Quand il me dit qu'il veillera à ce qu'il ne m'arrive rien, je finis par afficher un petit sourire rassuré. Je pose mon front contre le sien pour qu'il puisse sentir à quel point je lui fais confiance.

"J'en suis sûre."

Je caresse l'arrière de sa tête tendrement en me hissant sur la pointe des pieds. Je finis par décoller mon front du sien au moment où il finit par détacher nos corps. Je hoche la tête en guise de réponse. Rowan me prend le visage entre ses mains et je rougis. Est....Est-ce qu'il va m'embrasser ?! Mon cœur commence à palpiter au fur et à mesure que je vois ses lèvres s'approcher de mon visage. Il me dépose un baiser au coin des lèvres et c'est suffisamment pour me faire rater un battement de cœur.
C'est étrange, je n'aurais jamais pensé que Rowan puisse un jour se comporter… comme ça, avec moi. Il finit par prendre son portable et ses chaussures avant de s'en aller. Je le raccompagne à la porte et le regarde partir jusqu'à ce que ses cheveux disparaissent dans la cage d'escalier. Je referme la porte et remarque qu'il a laissé le reste de ses affaires.

Je souris contre la porte avant de ranger mon appartement. Aujourd'hui, j'ai ma journée de libre et je n'ai pas envie de la passer à pleurer ou à soupirer en attendant un signe de Rowan. Je ne dois pas laisser cette histoire me bouffer. Mon empathie me perdra.

"Aller ma fille, du nerf !"

Je m'attèle donc au ménage et à toutes les tâches ménages nulles et chiantes qu'on doit se farcir quotidiennement. Une fois débarrassée de tout ça, je file à la douche avant de me préparer rapidement. Vu le temps, je pense qu'un jean serré et un t-shirt feront l'affaire. Je n'en ai pas pour longtemps, aussi, j'opte pour le sans soutif. Un bonnet noir qui dit Fuck Off et je me sens prête à sortir, bien à l'aise dans mes baskets.

C'est évidemment au moment où je m'apprête à passer le pas de la porte, que mon téléphone se met à sonner. Soupire.

"Allo ?"
"Coucou ma chérie, comment vas-tu ?"

Je roule des yeux.... C'est ma mère.

"Ça va.... Je suis désolée de ne pas t'avoir appelé ces derniers jours, je dois avouer que j'ai été pas mal fatiguée à cause du boulot."
"Ah ? J'espère que ce n'est pas un endroit mal fréquenté et qu'ils t'obligent à travailler toute la nuit !"
"Je travaille dans un bar restaurant maman, pas dans une taverne du Moyen Âge...."
"Mouais, si tu le dis. Enfin bon, je ne t'appelle pas pour ça, je voulais seulement te prévenir que nous arriverons demain."

Je fronce les sourcils en stoppant net tout mouvement pour essayer de comprendre ce qu'était en train de me raconter ma pauvre mère.

"Quoi ?!"

Elle parut surprise.

"Et bien quoi, tu as oublié que nous venons te voir demain ? Nous avions prévu cela depuis un moment déjà…"

Ah oui, c'est vrai ! Mes parents doivent venir me voir, voir l'appart', la ville dans laquelle je vis etc.... En gros, ma mère veut faire sa mère poule et s'assurer que je ne suis pas devenue une prostituée bourrée au crack et à la bière pas chère.

"Je....Je n'ai pas oublié, c'est juste que j'ai beaucoup de travail et..."
"Rose, nous avons déjà nos billets de train."
"Oui, je sais maman, mais c'est petit chez moi et..."
"Bien, je te passe ton père et tu pourras lui faire part de tes arguments."

Je soupire encore plus. Elle m'énerve quand elle l'utilise mon père contre moi.

"Ok, ok. Et combien de temps est-ce que vous restez ?"
"Une semaine, cela fait longtemps que nous ne t'avons pas vu... Tu nous manques..."
"Vous aussi, vous me manquez. Comment vont les Sparks ?"

Je finis par sortir de chez moi, verrouille la porte et continue cette conversation sur le chemin de la papeterie.

"Oh, tu sais, Billy demande souvent de tes nouvelles. Le pauvre, je pense qu'il a toujours l'espoir de t'inviter au bal de promo !"
"Maman, ça fait un bail qu'on a quitté le lycée, Billy a juste un peu... lent."
"Mais il est si gentil..."
"L'un n'empêche pas l'autre." Soupire, je n'aime pas être méchante, mais ma mère pense que la vie est un conte de fée et que si j'embrasse Billy il se transformera peut-être au prince charmant qu'il est à l'intérieur. "Mais il est très gentil, c'est vrai."

Je finis par acheter tout ce dont j'avais besoin, ma mère continue de me parler de tous les habitants de notre patelin. Qui s'est marié, qui est tombée enceinte, qui est mort, etc. Toujours les mêmes histoires avec régularité déconcertante.
Maintenant que je sais que mes parents vont arriver, je dois aussi aller faire des courses. Génial ! Je passe également au supermarché, puis chez le fleuriste, un petit bouquet de tulipes me remontera le moral. Je rentre ensuite à la maison tout en raccrochant avec ma mère.

Non loin de notre rue, je vois ma voisine, madame Higgins qui tourne au coin de la rue, je la salue puisqu'elle regarde dans ma direction. Elle me répond simplement par son visage sans expression et par un hochement de tête qui je l'espère se voulait chaleureux.....

"Elle me déteste, j'en suis sûre…"

Me dis-je en me renfrognant, tandis que je sors les clefs de l'immeuble. J'entre puis commence à monter les escaliers. Une fois arrivée, j'entre chez moi et range mes courses. La vie est vraiment pas drôle… Quand ce n'est pas à cause du ménage, c'est les courses, sinon c'est le taf et quand, jours heureux, ce n'est rien de tout ça et bien ce sont les aléas de la vie qui nous rattrapent. Long soupiiiiiiiire. Une fois que tout est fini, je me prends une bière à la framboise dans le frigo, mon paquet de cigarette, mes feuilles et mon feutre pour monter sur le toit. Le soleil va se coucher dans quelques minutes, c'est le meilleur moment pour profiter des derniers rayons de chaleur de la journée. J'adore flâner en regardant les nuages et le ciel changer de couleur. Je serais montée, même si ça n'avait pas été pour Rowan.

Je prends une feuille et écris en gros " Test 1. 2. Test. Est-ce que ça fonctionne ?" Puis je pose la feuille sur le dossier de la chaise en direction des fenêtres de Rowan en espérant qu'il finisse par le voir. En attendant, j'allume une cigarette et profite du temps en passant nonchalamment une main dans mes cheveux. Je me demande si ça n'a pas été trop dur sa première journée avec elle. J'espère qu'il n'a pas été trop méchant et qu'il ne s'attire pas d'ennuis. Je soupire en réalisant que c'était comme espérer que les poules se mettent à voler…
Nemo
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Nemo
Mar 9 Avr - 13:10
pas si pire
Rowan Myers
33 ans
Main armée du gang des Black Mamba
Memphis, USA
Fiancé contre son gré

- Mais c’est pas possible, tu es à ce point incapable d’attendre deux minutes ?!

Je plonge mon visage dans ma main qui ne tient pas la cigarette qui se consume. Adossé à la fenêtre du balcon, je regarde le plafond de mes yeux vides. Elena m’a proposé que l’on sorte, pour une promenade dans le parc. J’ai accepté sans trop d’engouement. L’idée d’une balade pseudo romantique avec elle comme compagne ne m’enchante absolument pas, mais je pense que rester calfeutré dans cet appartement que je peux de moins en moins blairer, avec elle en mode lion en cage est mille fois pire. Alors voilà, j’ai dit oui, comme un pauvre petit chien qui suivrait sa maîtresse partout où elle va. C’était il y a au moins vingt minutes. Jamais je n’aurais pensé qu’une nana puisse mettre autant de temps pour faire je ne sais quoi, uniquement dans le but de sortir dans le parc pour quelques dizaines de minutes. Elle sort enfin, maquillée et parfumée comme si on allait à l’opéra. Je la regarde de haut en bas, un sourcil en l’air et marche vers la porte d’entrée toujours défoncée par les bras musclés de ma sœur démoniaque.

- Eh bien ? Aucune réaction ?

Oh non, pitié… Je lève les yeux au ciel, n’ayant pas la moindre force ni pour la confronter, ni pour me mettre en colère. Je me retourne vers elle, mime des yeux exorbités face à la tenue d’Elena et prononce un « Waaaaa » qui veut tout dire. Son visage se ferme, elle empoigne son sac à main et me bouscule sans gêne en sortant de mon appartement. Oh, il me semble que je l’ai littéralement vexée… Aurait-elle un vrai coeur derrière son armure d’acier ? De toute manière, elle sait à quoi s’attendre. Elle n’avait qu’à pas accepter la requête saugrenue de son papa chéri.
Elle se mue d’un sourire étonnement bien fait dès que nous passons près de gens quelconques, montrant à la perfection à quel point nous nous aimons et que ce mariage sera fabuleux. De mon côté, je n’ai pas la force qu’elle a et ne parviens qu’à amoindrir mon faciès de mec qui a envie d’en finir avec la vie. Pour le coup, Elena m’étonne. Peut-être que je me trompe un peu sur son compte, après tout elle aussi est en train de foutre sa vie de famille en l’air, pour elle aussi il s’agit d’un mariage arrangé. Et à elle aussi, on ne lui a pas offert un époux en or. Loin de là.

Alors qu’elle empoigne mon bras comme si sa vie en dépendait, ce qui au passage m’envoie des frissons désagréables dans la totalité de mon corps, elle montre du doigt un banc au fin fond du parc, devant un petit ruisseau. Je n’ai pas beaucoup d’autre choix de la suivre, vu qu’elle est tout-à-fait accrochée à moi. Je respire à nouveau lorsqu’elle me lâche et s’assoit sur le banc, comme une princesse. Elle n’a pas été élevée à la légère.

- Le son des oiseaux et du ruisseau me rappellerait presque mon jardin, dit-elle dans un soupir nostalgique.

Je ne réponds rien, me contentant de fermer les paupières et de profiter du silence peu fréquent depuis ce matin. Je rêverai de revenir en arrière et de revivre la journée d’hier, chez Rose. C’était si apaisant. La chaleur que j’avais su apprivoiser me manque terriblement et un frisson glacé me transperce le dos. Je frissonne et croise les bras sur mon torse. Elena me regarde, un tas de questions dans ses yeux.

- Tu as froid ?

Encore une fois, je ne réponds pas face à cette question plus que stupide. Je frissonne, c’est plutôt compliqué de donner davantage de preuves. Elle soupire face à mon silence et croise elle aussi les bras, mais pas pour la même raison. Elle boude, du haut de son air hautain.

- Tu sais que le temps passerait moins lentement si nous nous faisions la discussion. Je ne te comprends pas. Tu es aussi froid que la glace et aussi fermé qu’un coffre en acier. J’aimerais te rendre la vie moins dure, mais tu sais bien que je ne peux pas. Je veux bien accepter que l’on ne se touche pas et que l’on fasse semblant, mais je t’avoue que si tous les prochains jours ressemblent à celui-ci, je ne garantis pas que je vais tenir longtemps. Et tu sais ce qu’il se passera si mon père l’apprend.

Je ferme les paupières en soupirant. Je n’ai aucun argument qui viendrait à l’encontre de tout ce qu’elle vient de dire. Alors je prends sur moi, encore une fois.

- Pourquoi t’as dis oui à ton père à la base ? On aurait pu s’éviter ça, toi comme moi.

- Parce que tu crois que j’ai une quelconque autorité sur lui ? Elle lâche un rire affable. Je ferai tout pour lui plaire, comme tu ferais tout pour plaire à ton oncle. Il aurait été capable de m’enfermer dans ma chambre pendant plusieurs jours si je lui avais dit non.

- Compare pas ton père à mon oncle. Il y en a un des deux qui est beaucoup plus respectable que l’autre et tu serais très surprise d’entendre de qui je parle. Je me contrefous de lui déplaire. Je fais ça pour ma famille et lui n’en fait clairement pas partie.

Aucun de nous deux ne reprend la conversation, réfléchissant tout deux à ce que l’autre vient d’annoncer. Quelques minutes passent dans un silence un peu moins pesant. Elle a raison, délier les langues n’est pas si affreux.

- Je suis désolé que tu sois tombé sur un mec comme moi. Sous tes airs de princesse et de meuf hautaine, je suis certain que tu es une jolie personne.

Elle me regarde, complètement sur le cul. Je pense qu’elle n’aurait jamais cru que je dise ça un jour. Peut-être même qu’elle se pince le bras pour vérifier qu’elle ne rêve pas.

- Merci, dit-elle finalement après quelques longues secondes. Je t’avoue que je cherche quelque chose de gentil à dire pour te retourner le compliment, mais je ne trouve pas. Violent, désagréable, froid, silencieux, vulgaire, détestable, alcoolique… Je ne sais pas si j’aurais pu tomber sur pire. Elle me regarde, un soupçon de sourire en coin. Au moins tu n’es pas si mal physiquement, continue-t-elle en rougissant.

Merci pour le compliment chère Elena mais tu n’auras jamais l’occasion de toucher à ce corps, pauvre de toi. Je reflète cette phrase sur un sourire mi-figue mi-raisin alors que je me lève, les mains dans les poches.

- Partons, je me les caille.

*

La fin de journée pointe le bout de son nez et la brise fraîche me fait du bien. Après avoir enfilé un pull au-dessus de celui que j’avais déjà, je sors sur le balcon et pose mes coudes sur le rebord. Je ne peux m’empêcher de contempler la trace sombre de mon sang mêlé à celui de mon agresseur sur le béton. Trace qui ne partira jamais, tout comme celle qui a été gravée dans mon esprit. Du mouvement en face m’attire l’œil et je remarque que Rose est rentrée, concentrée dans sa cuisine. Et dire que j’étais là-bas hier, dans un endroit tellement plus apaisant, tellement plus positif que celui dans lequel je suis actuellement. Là-bas il n’y avait aucun tracas, aucune violence, juste de la légèreté. Je me sens arraché de tout ça quand Elena m’appelle de sa voix nasillarde. Je grogne et la rejoint, clope au bec.

- Non ! Pas de tabac à l’intérieur, ça sent extrêmement mauvais ! Tu n’as jamais entendu parler du tabagisme passif ?  

- Casse-moi pas les couilles Elena. T’es chez moi pas l’inverse.

Je lui montre où sont rangés les différents aliments qu’elle cherche avant de repartir au calme sur le balcon. J’aperçois Rose, une clope et une bière à la main, posée sur son transat. Je ne peux m’empêcher de sourire face à cette vision. À ses côtés, une feuille est installée sur une chaise.
Test 1. 2. Test. Est-ce que ça fonctionne ?
Je lâche un petit rire en essayant de me souvenir du fameux code. Je siffle un petit air pour attraper son attention et lui montre ma cigarette dans ma main gauche. « Non. » Eh ouais, je suis un petit blagueur.

Nous continuons une conversation minime pendant quelques minutes, et ça suffit à me réchauffer le coeur. Le délicat fumet qui sort de la cuisine me fait me retourner, surpris des dons cachés d’Elena. Elle n’a pas des servantes pour lui faire à manger ? Je me détourne un peu de Rose pour aller voir rapidement ce qu’elle prépare avant de revenir me ressourcer auprès de ma voisine préférée. J’aimerais bien lui dire « Elle est insupportable et agaçante mais au moins elle a l’air de cuisiner hyper bien. » mais nous n’avons pas défini de code pour ce genre de phrase. Tant pis.
J’aimerai bien lui dire des choses mais il n’y a qu’elle qui peut écrire ce qu’elle pense. Le faire serait beaucoup trop risqué. Alors qu’un blanc semble apparaître entre nous, je lui envoie un baiser de ma main, repensant à notre soirée de la veille, le coeur léger et chaud.
Je me ferai démonter par Dol, si elle savait.
@ Nemo


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