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LE TEMPS D'UN RP

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maioral
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maioral
Dim 19 Fév - 23:15

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Mon garde du corps avait refusé une chaise, se tenant alors derrière moi, en biais et en retrait. Sa présence échauffait mon cou et j'avais parfois cette impression qu'il m'épiait. Je tentais de ne pas en tenir rigueur, ignorant sa présence comme on éloignerait une mouche d'un mouvement de main, avec tout le mépris du monde.

J'eus le temps de lire deux fois la carte, en attendant l'arrivée de mon petit copain. Ce mot sonnait encore étrange dans mon esprit, mais je rayonnais de voir le bel homme venir à ma table. Après ses mots doux, il s'installa en face de moi. Ses mains réajustaient mécaniquement sa cravate et il m'offrit un sourire des plus radieux.

— Merci, répondis-je à son compliment.

Je joignais mes deux mains devant moi tout en observant Piotr examiner la carte. Et si ce soir était le grand soir ? Celui de nos retrouvailles, mais aussi de nos premiers ébats amoureux ? La confirmation même de notre relation... Cette pensée me trottait en tête depuis des heures, depuis l'instant même où je m'étais préparée, avec le désir d'être absolument parfaite, de la tête aux pieds.

— Qu'est-ce qu'il y a ? me demanda Piotr en surprenant mon regard.

Je me saisis presque, puis reprenais contenance en réajustant une mèche rousse derrière mon oreille.

— Rien... Je suis contente d'être là, avec toi.

C'était mièvre. Mais je le pensais, d'une certaine façon. Piotr afficha un sourire, relativement fugace.

— Tu as déjà choisi ?
— Pas vraiment, j'étais bien tentée par le menu 5 services, répondis-je en baissant les yeux momentanément.
— Moi aussi.

Sa voix pourtant manquait d'un peu de conviction, mais c'était ce que nous demandâmes au serveur lorsqu'il vint prendre notre commande. Je soupirai et offrit à Piotr un sourire un peu forcé tout en entortillant mes doigts de manière nerveuse.

— Comment va ton doigt ? s'enquit mon amoureux en me voyant faire.
— Oh !

J'eus la terrible envie de cacher mes mains sous table, mais me retint de justesse.

— C'était trois fois rien... Encore un tout petit peu sensible, mais ça disparaîtra d'ici demain.

Il avança sa main au milieu de la table, paume ouverte pour accueillir la mienne. Je la lui concédai volontiers, rassurée par ce geste.

— Et toi ? Comment vas-tu ? Comment était ton voyage ?

D'un coup, Piotr s'illumina. La machine se mit en marche et il commença à déblatérer ses histoires, heureux de parler de lui.

— Je suis descendu jusqu'en Espagne, prit le bateau jusqu'à Monaco. Là-bas, il y avait une cargaison qui nous attendait. On l'a amené jusqu'en Italie... Pouah, c'était superbe.
— Une cargaison ? fis-je en haussant un sourcil.
— Oui, ton père m'avait demandé de faire une escale là-bas pour le boulot.
— Je pensais que tu étais parti pour une formation...

Si mon père avait été à l'initiative de ce voyage, probablement Piotr aurait-il pu m'emmener avec lui. Mon père m'aurait sûrement offert des billets pour l'accompagner dans son séjour, alors je ne comprenais plus très bien, car Piotr m'avait assuré que c'était une formation assez dure et à laquelle peu de monde avait accès. Ma venue aurait clairement été de trop car je n'aurais pas pu le laisser suffisamment souffler. Au final, les quelques stories qu'il avait partagé sur instagram avaient eu l'air de prouver le contraire, et voilà que son discours changeait.

— Euh oui, mais comme j'étais sur place, ton père en a profité pour me demander ce service et... j'ai pas refusé, bien évidemment.

Je fronçais les sourcils, mais me laissais vaguement convaincre. Nous prîmes chacun un peu de notre champagne et Piotr reprit la parole.

— Je suis passé par Naples, et c'était magnifique... On devrait essayer d'y aller ensemble, une fois.

Il tentait de recoller les morceaux et cela ne m'échappait pas.

— Oui, ce serait pas mal, concédais-je avec un peu d'amertume.
— Tu y verrais la mer... Tu adorerais te prélasser sur la plage là-bas.

Je n'en doutais pas, mais un sentiment me retenait de me réjouir à cette idée. Un détail qui me chiffonnait, sans vraiment savoir mettre le doigt dessus. Piotr continua à m'expliquer ce qu'il y avait vu, m'offrant quelques beaux détails de ce qui m'y attendait, si je décidais à y aller une prochaine fois avec lui. Je lui laissais le bénéfice du doute. Il parlait, encore, encore et encore. Jusqu'à l'arrivée de notre entrée qui le fit taire momentanément.

— J'ai un stage en entreprise à faire durant le prochain semestre,  repris-je pour enfin changer de conversation.

S'il ne me posait pas de questions sur mon quotidien, je me devais bien de prendre les devants...

— Ha oui ? Tu comptes aller dans quelle entreprise ? s'enquit-il en prenant ses couverts.

Piotr n'avait pas levé les yeux vers moi une seconde, trop occupé à lorgner sur son assiette. C'était vrai que l'entrée était belle, d'un beau vert avec ses asperges et ses feuilles de salade, et sa sauce blanche onctueuse couvrant le centre. Le plat avait un goût savoureux, digne de la notoriété du restaurant. Pour autant, ma première bouchée laissait un goût amer sur mes papilles.

— Fleetcor, ils travaillent dans la finance d'entreprises, justement.
— Qui t'a trouvé ça ? demanda mon fiancé en me regardant enfin, l'expression déconcertée.

Je levai la tête vers lui, mes couverts s'immobilisèrent au-dessus de mon assiette.

— Valentina... Elle avait fait son précédent stage là-bas et me l'a conseillé. J'ai été directement prise.
— Mais qu'est-ce que cette idiote s'est mêlée de ça ? Bien sûr que tu as été prise directement ! Les finances, c'est un monde de requins, ils doivent bien être 98% d'hommes dans cette boîte et le pourcentage de femmes n'est là que pour les distraire entre deux photocopies... Tu n'y feras pas long feu, aussi jolie et sensible comme tu l'es.

Je restais abasourdie au point que ma mâchoire inférieure aurait pu en tomber. La bouche entrouverte, les mots me manquaient pour répliquer dans un premier instant.

— Tu aurais dû me le dire, à moi ou même à ton père, on t'aurait trouvé une entreprise un peu plus à...
— À ma quoi ? demandais-je froidement en voyant qu'il ne trouvait pas les mots pour terminer sa phrase.

Je clignais des yeux d'un air courroucé. Mes couverts retentirent contre mon assiette quand je les posais.

— À ta convenance, tenta-t-il.

Un silence éloquent plana à table, alors que je le fixais.

— À ma convenance ? Et qu'est-ce que tu insinues par rapport à Valentina ?
— Mais rien, ma chérie...
— Ma chérie ? répétais-je. Maintenant, je suis à nouveau ta chérie ? Tu as peur de me froisser car je suis trop sensible peut-être ? Tu parles de toi toute la soirée, sans même me prêter attention et là, soudain, tu me sors toute la panoplie des surnoms mignons ?
— Mais non, voyons ! C'est juste que... Fleetcor... Non, sérieusement... Ma belle, tu ne peux pas aller là-bas !
— Et pourquoi pas ?
— Ça s'est peut-être bien passé pour Valentina, mais... Elle a pas les mêmes atouts que toi...
— Les mêmes atouts ? m'offusquais-je.

Certes, Valentina avait un physique plus atypique. Son problème de diabète l'avait fait gonflé depuis son adolescence et la pauvre ne s'était jamais bien sentie dans son corps. Mais je ne voyais absolument aucun rapport avec mon stage et Fleetcor. Je le regardais avec les yeux presque exorbités.

— Je me suis mal exprimé, rectifia Piotr.
— Oh ça oui ! Mais c'est pas seulement ça, Piotr, lui reprochais-je. Je ne sais pas ce que tu attends de moi, mais clairement, j'en espérais beaucoup trop de toi.

Je repliais la serviette sur mes genoux, la lâchant sur la table comme du vulgaire chiffon et je me levais de ma chaise, aussi furieuse et froide que la glace. Direction : la sortie. Je ne voulais pas rester une minute de plus à cette table, dans ce restaurant avec lui. Et tant pis s'il devait payer les deux menus sans en profiter !

— Attends, Oksana ! me héla-t-il partagé entre l'envie d'hausser la voix pour se faire entendre par moi et celui de murmurer pour ne pas se faire remarquer des autres.

Piotr se leva à son tour pour attraper mon bras et me retenir.
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Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Avoir l’air désagréable faisait parti du boulot. Enfin, c’est ce que Suli s’était figuré et, à vrai dire, c’était ce qu’il y avait de plus naturel pour lui. Encore plus dans ce contexte. Assister au diner romantique entre la fille chérie Iolkine et son petit ami fort peu recommandable, c’était un peu la définition de l’enfer pour le garde du corps. Pourvu au moins qu’il puisse en tirer quelques informations intéressantes… Tant bien que mal, il essayait de se concentrer sur la conversation. Heureusement qu’ils ne murmuraient pas, il aurait eu du mal à les entendre à cette distance. Il se faisait violence pour ne pas les regarder. Il se contentait de fixer un point au loin, ses oreilles restant entièrement orientées vers eux. D’abord des mièvreries. Ensuite des banalités. Ce n’était devenu intéressant que lorsqu’ils avaient commencé à parler du voyage de Piotr. Et voilà que le petit-ami modèle mentait comme un arracheur de dents. Si seulement Oksana avait insisté. Il aurait peut-être pu en savoir plus sur cette histoire louche. Mais elle ne l’avait pas fait. Suli ne pouvait pas s’empêcher de se demander pourquoi elle se montrait si docile. Est-ce qu’elle avait peur de le contrarier ? De le perdre ? De décevoir son père ? D’un coup, la psychologie d’Oksana l’intéressait plus que cette sombre histoire de formation. Il déraillait totalement et il n’arrivait même pas à se contrôler. Ça avait été encore pire quand leur conversation avait pris le tournant d’une scène de ménage. Et quelle scène de ménage ! Bien malgré lui, Suli n’en avait pas perdu une miette se délectant un peu sadiquement de l’orage qui faisait rage chez le jeune couple. Il était tellement happé qu’il en avait presque oublié de réagir quand Oksana avait décidé de quitter les lieux. Presque. Quand son imbécile de petit-ami avait posé la main sur elle pour essayer de la retenir, le garde du corps s’était directement interposé. « Mademoiselle Iolkine souhaite s’en aller, merci de le respecter. » Le respect… Il devait pas beaucoup le connaitre, ce crétin. Suli n’en revenait pas. Penser ce qu’il avait dit, c’était déjà grave… mais avoir été assez bête pour le dire ?! « Mais tu te prends pour qui, toi ?! » Oh, ce regard méprisant… Suli commençait à en avoir marre de le voir encore et encore sur le visage des personnes qu’il côtoyait en ce moment. Pour le coup, ça lui donnait une furieuse envie de lui envoyer son poing dans la gueule. Envie qu’il réprima, évidemment. A la place, il articula d’une voix claire : « Je suis employé par monsieur Iolkine en personne pour assurer la protection de sa fille et faire respecter ses droits. » et puis en se tournant vers Oksana : « Vous me confirmez vouloir quitter les lieux, mademoiselle ? » Pourvu qu’elle ne se ravise pas.
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Jeu 23 Fév - 0:10

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Je me sentais idiote. Encore une fois, je servais de bonne poire pour cet imbécile. J'avais beau me dire qu'il y avait un petit quelque chose entre nous, je gardais espoir, j'essayais de me convaincre... Et pourtant... Tout avait l'air de me crier le contraire. Je ne comprenais, je ne comprenais rien. J'avais la furieuse envie de pleurer et de crier de rage à la fois. C'était la principale raison pour laquelle je m'étais levée à la hâte pour sortir.

Piotr attrapa mon bras. Je me tournai vivement et vit alors que mon garde du corps s'était interposé entre nous. Mon petit copain lâcha mon poignet avec un rictus mauvais contre le vigile. Et pour une fois, j'étais presque soulagée que ce dernier soit là. Véritablement.

Il prenait ma défense et sa carrure que je voyais ainsi de dos, me cachait presque du prétentieux. Cette image donnait à Shovkhalovs un air de héros titanesque, et la princesse qu'il protégeait... c'était moi.

Mon coeur battait à tout rompre alors que je voyais cette scène comme si j'étais transportée hors de mon corps. Il me fallut un fragment de seconde pour réaliser à quel point mon garde du corps avait parlé avec une telle justesse.

Quand il se tourna vers moi, je restais un instant hébétée, comme une biche prise au piège. Mes prunelles sondèrent les deux hommes, tour à tour. Il n'y avait aucune once de méchanceté dans celui de Shovkhalovs, juste le désir de prendre ma défense. Quant à Piotr... Il était décidément en colère pour cette scène qu'on offrait à tous ces clients du restaurant. Mais il n'avait clairement pas mérité ma présence en ces lieux, ni même mon pardon. Il ne reconnaissait déjà même pas ses torts. Lui poser ainsi un lapin lui donnerait de quoi réfléchir, et une bonne douche froide de surcroît. J'étais la fille de son patron, et ce n'était pas rien. Une fille de bonne famille, avec des principes, et la tête sur les épaules. Du moins, je le pensais et l'espérais.

— Oui, finis-je par dire en fixant Piotr dans les yeux.

Je soupirais avec lenteur et m'humectai les lèvres avant de reprendre :

— Tout ça m'a malheureusement coupé l'appétit...

Je me dirigeais alors vers le hall d'entrée pour récupérer mon manteau dans les vestiaires, laissant le soin à mon garde de faire passer l'envie à Piotr de nous suivre. Et je sortais. Pour respirer.

L'air frais s'engouffra dans mes poumons alors que je fermais les yeux pour me raccrocher à cette sensation. Je me devais de calmer mon émoi, ce n'était pas digne de mon rang, de me donner ainsi en spectacle ou laisser mes émotions prendre le dessus.
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Dim 26 Fév - 13:21

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Elle devait être vertigineuse, la chute, depuis son piédestal. Si Suli était mesquin, il s’en réjouirait. Elle qui lorgnait le monde entier avec un air supérieur, voilà qui devait rééquilibrer les choses. Mais Suli ne s’en réjouissait pas. Il accomplissait son rôle avec dévotion, lui-même touché par la goujaterie de son fiancé de pacotille. Il n’aimait pas ce type, il n’aimait pas son comportement. Si ça ne tenait qu’à lui, il en serait déjà venu aux mains depuis longtemps. Devant Suli, le fiancé d’Oksana avait été contraint de lâcher son poignet. Victoire. Il ne manquait plus que la jeune femme confirme qu’elle souhaite partir. Elle avait mis du temps à répondre mais le couperet était tombé : la dame n’avait plus faim et voulait quitter les lieux. Si Suli ne s’était pas réjouit de la misère d’Oksana, il s’était délecté de celle de Piotr. Si jouissif qu’il avait du mal à dissimuler un léger sourire. Le temps que l’héritière quitte les lieux, Suli était resté passivement posté devant son fiancé. Ce dernier n’avait plus rien dit, acceptant sa sentence. Avait-il seulement le choix ? Avoir des problèmes avec Oksana, c’était avoir des problèmes avec son père et ça… Il se doutait bien que le jeune homme préférait l’éviter. Avait-il peur ? Le temps d’entendre la porte d’entrée se refermer, Suli l’avait sondé du regard. Les deux hommes se toisaient ainsi avec véhémence et, après quelques secondes, Suli glissa un rapide mais sournois : « Bonne soirée. » avant de lui-même sortir du restaurant. Il était prêt à rentrer chez les Iolkine, à terminer cette soirée avec les quelques maigres informations qu’il y avait glané. Après avoir observé quelques secondes de silence auprès d’Oksana, le garde du corps s’était raclé la gorge pour dire : « Que voulez-vous faire, mademoiselle ? » Parce qu’après tout, il n’était pas à l’abri qu’elle ait envie de rejoindre des copines pour oublier ce fiasco. Ou qu’elle n’ait juste pas envie de rentrer tout de suite. Quoi qu’il en soit, il obéira. Il était payé pour ça et… elle l’avait bien mérité, non ? Suli était presque compatissant pour le coup.
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Mar 28 Fév - 14:11

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Une larme menaçait de couler depuis mes yeux. J'avais alors fermé mes paupières pour contenir cette tristesse et cette colère en moi. La refouler, l'extraire de mon être par le déni. Le vent glacial me donna une nouvelle sensation à laquelle me raccrocher : celui de mon corps frissonnant dans le froid.

Mes poings se refermaient sur les manches de ma veste que je serrais contre moi. Je reniflais, avant de frotter vivement mes narines. Foutu chagrin.

Shovkhalovs m'avait rejointe à la devanture du restaurant. Je l'ignorais un moment encore, tentant de calmer le trouble dans mon esprit. Son raclement de gorge m'irrita légèrement, rappelant à moi l'incident tout juste derrière nous. Peut-être que mon garde-du-corps avait également envie de s'en aller. Mon ventre cependant criait famine.

J'inspirai et expirai un grand coup. La question de Shovkhalovs était celle que je me posais déjà moi-même. Je baissais les yeux sur ma tenue. Je mourrais de faim, pourtant, je ne me voyais pas manger un fastfood avec une telle robe, même si c'était pour noyer mon chagrin.

— Avez-vous déjà joué dans un casino, monsieur Shovkhalovs ?

Du coin de l'oeil, j'observais mon garde-du-corps qui se tenait encore un peu en retrait. L'idée m'était venue soudainement. Dans quel autre endroit aurais-je pu aller aussi bien habillée sans paraître cruche ? Je n'avais pas forcément envie de chercher un autre restaurant pour y manger seule... ou même avec Shovkhalovs. Cela ne paraîtrait-il pas... dérangeant ?

— Je n'en ai jamais eu l'occasion... J'aimerais bien essayer.

J'avançais vers la voiture. Je pourrais au moins dire à mes amis que j'ai essayé un casino pour la première fois de ma vie...
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Mer 1 Mar - 22:57

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Comme s’il se souciait soudainement de sa dignité, Suli était resté aux côtés d’Oksana sans pour autant la dévisager. Il n’avait pas vu les larmes qui menaçaient de couler, ses poings qui se refermaient de rage. Il était sûr de les avoir sentis pourtant. Il avait essayé de se faire petit mais, visiblement, il n’avait pas envie de rester éternellement devant le restaurant. L’autre demeuré finirait par en sortir et s’il avait particulièrement envie de lui en coller une, il était néanmoins préférable que ça n’arrive pas. L’héritière Iolkine avait reniflé, Suli s’était pincé les lèvres. C’était un peu gênant ces effusions d’émotions. Est-ce qu’il était sensé dire quelque chose sur ce qui venait de se passer ? Se montrer réconfortant ? Il en était incapable. Pourtant, il était bien conscient qu’il aurait pu gagner des points en trouvant quelque chose de bien à dire. Ça ne venait juste pas. Tout ce dont il avait envie, c’était passé à autre chose et faire semblant d’oublier. Et peut-être qu’Oksana avait envie de la même chose puisqu’elle lui avait posé une question ensuite qu’il n’aurait jamais pu anticiper. S’il avait déjà été au casino ? Evidemment. Est-ce qu’elle y avait déjà été ? Il en doutait fortement. Pour quoi faire quand on est déjà riche ? Il avait levé un sourcil, seul signe physique qu’il était légèrement amusé. Elle aimerait essayer, mademoiselle avait parlé. Mais Suli doutait. Est-ce que son boss verrait ça d’un bon oeil ? Est-ce qu’il devait le prévenir ? Son petit-ami s’était déjà comporté comme un goujat. Mais si son père se mettait à lui interdire de faire quelque chose dont elle a envie… Ça ferait peut-être un peu beaucoup. Même pour quelqu’un qui a l’habitude d’être contrôlé. « Direction le casino, alors. » Et pour peu, il était presque enthousiaste. Il avait pris la direction de la voiture en s’assurant qu’Oksana le suivait bien. Il lui avait ouvert la portière de la banquette arrière avant d’aller s’assoir à la place du conducteur et de démarrer.
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maioral
Mar 7 Mar - 12:44

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Shovkhalovs avait consenti à ma requête sans la moindre question ou remarque, même tacite. Je le suivis jusqu'à la voiture où il ouvrit la portière pour moi. Seule dans l'habitacle, je respirais encore profondément pour évacuer les derniers vestiges de ma rancoeur. Il me fallait passer à autre chose. Vite.

Le garde-du-corps prit place dans la voiture à son tour. Je l'observais discrètement alors qu'il conduisait. Mon regard à un moment croisa le sien à travers le rétroviseur et je baissais immédiatement les yeux.

— Vous n'avez pas encore répondu à ma question, fis-je remarquer gentiment. Est-ce que vous avez déjà joué au casino ?

Cette fois-ci, j'osais le regarder. C'était probablement la première fois que je posais une question un peu plus personnelle à Shovkhalovs, et même que l'on aurait pu dire que j'avais un semblant de conversation avec lui. Cet incident avec Piotr avait-il pu faire baisser le mur que j'érigeais entre le vigile et moi ? Son dévouement sans faille, malgré mon arrogance avec lui, et la manière dont il m'avait défendue ne méritait pas un peu plus de ma considération ?

— Et... merci... Pour là tout de suite, avec Piotr, dis-je faiblement, mais de manière suffisamment audible pour qu'il l'entende.

Il n'était pas obligé de prendre parti dans ma querelle amoureuse. Probablement que mon père, à sa place, n'aurait même pas levé le petit doigt. Ou même plutôt le contraire, il aurait pris la défense de Piotr, avec des propos tout aussi machistes. J'avais beau me dire que c'était commun, que c'était ancré dans nos mœurs, j'avais pourtant du mal à l'accepter quand cela était pour nous rabaisser. Shovkhalovs avait-il pris ma défense parce que c'était son rôle, ou parce qu'il pensait comme moi ? Selon sa réponse, s'il m'en donnait une, peut-être pourrais-je m'en faire une idée, deviner quelles étaient ses motivations pour s'être mis ainsi entre mon copain et moi. Des intentions louables ou une simple obligation de par son métier ?
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Lun 13 Mar - 23:11

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Le casino. Cela faisait une éternité que Suli ne s’y était pas rendu. Le hasard, c’était pas vraiment son truc. Il ne croyait pas au destin. Il préférait largement compter sur lui, ça au moins, il pouvait le maitriser. Non, Suli n’avait jamais été un amateur. Mais il avait déjà joué pour accompagner des compagnes de soirées. Il n’avait pas jugé bon de le confier à Oksana. Pourtant, cette dernière n’avait pas hésité à lui reposer la question. Voilà une curiosité à laquelle Suli ne s’était pas attendu. L’espace d’une fraction de seconde, Suli avait croisé le regard de sa jeune protégée dans le rétroviseur. Elle avait vite baissé la tête. « Ça m’est déjà arrivé, oui. » qu’il avait fini par répondre après un temps de réflexion. Etait-ce une manière d’entamer une conversation avec lui ? C’était bien la première fois. « Et vous, pourquoi n’y êtes-vous jamais allée ? » Il lui rendait la curiosité. Qui l’eut cru. Ils allaient peut-être avoir une conversation. Et puis, plus bas, la demoiselle l’avait remercié de s’être interposé entre elle et Piotr. Suli garda le silence pendant un moment, concentré sur la route, puis il avait répondu : « Il a tort. Vous lui prouverez. » Suli ne savait pas vraiment sur quoi il se basait pour dire ça mais il était sincère.
Après quelques minutes supplémentaires de route, ils étaient arrivés. Le garde du corps avait consulté son téléphone qui n’affichait aucune notification avant de sortir du véhicule pour escorter l’héritière Iolkine jusqu’au casino. « Prête ? » qu’il avait demandé dans un murmure alors qu’ils se rapprochaient de l’entrée.
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maioral
Sam 1 Avr - 23:22

Oksana Iolkine
J'ai 24 ans et je vis à St-Péterbourg, en Russie. Dans la vie, je suis étudiante en droit international et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis fiancée et je le vis plutôt bien.

Fille d'un grand PDG de bateaux de luxe, j'ai une vie bien rangée. Assidue, travailleuse, je désire suivre les pas de la réussite comme mon père avant moi. J'ai entamé des études de droit que je compte bien terminer avec une grande distinction, car je dois rester à la hauteur de ma famille.

D'ailleurs, j'ai un fiancé, Piotr Bachkirov, choisi avec soin par mon père et je n'y vois aucun inconvénient. Il sait mieux que personne les gens qui ont suffisamment de valeur pour moi, pour nous, notre famille. Et même, je lui voue une confiance aveugle, loin de me douter ce dont il est capable dans la face cachée de son métier...
Mon garde du corps avait pris son temps pour répondre. Encore un peu et je crus qu'il ne répondrait tout simplement pas, mais sa voix profonde et rauque me parvint et je sentis comme un fil invisible tirer sur mes joues pour un maigre sourire. Concis. Shovkhalovs était assez évasif, me rendis-je compte. Il ne parlait jamais plus que cela n'était nécessaire. Cela le rendait également assez énigmatique. Comment savoir ce qu'il pensait s'il restait toujours aussi froid et taiseux ?

Mais je fus surprise de le voir me retourner la question. Moi qui me renfrognais dans mes pensées, je levais légèrement la tête pour regarder le rétroviseur et réaliser qu'il me parlait pour de vrai.

— Euh... Juste... L'occasion ne s'est jamais présentée, répondit-elle d'abord de manière floue. Mon père trouve qu'au vu de notre fortune, il est inutile d'aller s'y appauvrir et que seuls les personnes naïves pensent pouvoir s'y faire de l'argent.

Je soupirai doucement.

— Quant à Piotr, il pense certainement que la place d'une femme n'est pas au casino, maugréai-je.

Et en parlant de lui, je remerciais Shovkhalovs de m'avoir défendue plus tôt. Contre toute attente, le vigile abonda dans mon sens. Il m'assura que je lui prouverai bien qu'il avait tort. Je fis une moue dubitative. Peut-être, mais seul le temps nous le dira.

Nous arrivâmes ainsi devant le casino avec toutes ses lumières clignotantes. Très clairement, j'avais l'impression d'enfreindre des règles en venant ici. Pour autant, je me sentais bien. En sécurité auprès de Shovkhalovs et surtout... incroyablement vivante. Au sortir de la voiture, j'inspirai un grand coup et tournai la tête vers mon garde du corps. Je lui rendis un sourire un peu stressé en guise de réponse, puis acquiesçai pour me donner du courage. Alors, tout en avançant, je lui demandais :

— Vous me montrerez un peu comment jouer ?

Était-ce une bonne idée de venir ici ? Certainement. Étais-je forcément à l'aise de le faire ? Certainement pas. Et sans doute que cela se remarquait à la manière dont je triturais mes doigts, et que je posais une nouvelle question avant même de recevoir une réponse à la précedente.

— Vous pensez qu'on peut trouver à manger sur place ? Je vous avoue... je meurs de faim.

Un comble. Elle qui avait feint ne pas avoir d'appétit un instant plus tôt, mais ça n'avait été qu'une excuse pour planter Piotr au restaurant.
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Jeu 20 Avr - 22:14

Suli Khadzhievs
J'ai 41 ans et je vis à Saint-Petersbourg, Russie. Dans la vie, je suis garde du corps et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

ou Idris Shovkhalovs pour le bien de sa fonction sous couverture. C'est quelqu'un qui n'aime que très peu réfléchir avant d'agir. Ce n'est pas spécialement par impulsivité mais par besoin de ne jamais se laisser déborder ou envahir. Ses émotions, Suli les préfère refoulées. Il parle peu et est extrêmement discret. Il a du mal à se lier aux autres et c'est vrai même dans le cas de sa propre famille. Pourtant, il donnerait tout pour celle-ci et c'est d'ailleurs que pour laver son frère d'un crime qu'il n'a pas commis qu'il s'est infiltré dans la puissante famille X comme garde du corps.

Suli avait écouté avec attention les explications de la jeune Iolkine. Ce discours ne l’étonnait pas. Des quelques fois où il avait été au casino, il n’avait pas eu l’impression qu’il n’était qu’une question d’argent. Ou de naïveté. Il avait vu des gens qui avaient le gout du risque et l’amour du jeu, des gens pour qui quelques centaines d’euros méritaient d’être mis sur la table pour quelques frissons. L’adrénaline… Depuis combien de temps il ne l’avait pas lui-même ressenti ? A nouveau, Suli avait mis du temps à répondre et quand il réalisa qu’il s’égarait dans ses pensées, il secoua la tête pour dire : « Je vois. » Quand elle mentionna à nouveau son fiancé, le garde du corps n’avait pu s’empêcher de serrer les dents. Le père était déjà horripilant mais Piotr ? Insupportable. Cette fois, Suli avait répondu du tac-au-tac : « Et où est-ce que ce brave Piotr pense que les femmes devraient être alors ? » Pour le coup, Suli avait immédiatement regretté sa spontanéité. Il n’aurait pas du. Il n’avait pas exprimé clairement un avis négatif sur le fiancé de sa protégée mais il n’était pas compliqué de comprendre qu’il avait un avis sur la question pour autant. Il prenait le risque de la braquer, de la voir se refermer comme une huitre. Pour un tas de raisons, il n’en avait pas envie. Il avait l’opportunité de marquer des points auprès de la jeune femme et de gagner sa confiance, il ne pouvait pas laisser passer ça juste parce qu’il n’était pas capable de garder pour lui ses inimitiés. « Promis. Je ne vous laisserais pas tomber. » qu’il lui avait assuré alors qu’ils se tenaient tous les deux devant le casino. Du coin de l’oeil, il observait la jeune femme. Elle avait l’air nerveuse. Mais pas que. Quelque chose en elle s’était allumé, une drôle de leur qui était… eh bien, qui était attachante, Suli était bien obligé de l’admettre. De temps en temps, elle pouvait être appréciable. Ou presque. « Bien sûr. A manger… et à boire surtout. » Le garde du corps poussa la porte d’entrée avant de la maintenir ouverte le temps que le joyau de la famille Iolkine ne pénètre les lieux. Il avait attendu qu’elle rentre et était resté derrière elle pour demander : « Par quoi vous voulez commencer ? Votre diner peut-être ? » Et de la tête, il désigna une table libre un peu plus loin dans la salle, proche du bar.
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