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LE TEMPS D'UN RP

I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge

Jo'
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Jo'
Sam 1 Avr - 16:38
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en dans la nature, USA. Dans la vie, j'ai une mission pour l'évolution de l'humanité et je me rends vers mon destin. Sinon, grâce à mes névroses, je suis libéré de mon amour pour Scarlet et je le vis plutôt avec révolte.

TW nécrophilie
En couleur, dialogue en mandarin

"Maman !"

Il rentrait du lycée ce jour-là, sa carrure de grand ado sportif rabattue par le poids d'un sac à dos chargé comme une vie. Il se débarrassa de la carapace en la laissant tomber au sol, un bruit sourd tonnant sur le plancher, et entama son après-midi comme à son habitude. Il trouva du lait dans le frigo et profita de l'absence de surveillance pour boire directement au goulot, s'installa devant le téléviseur les pieds sur la table, attendit vingt minutes. Les grosses goulées de lait, et l'envie d'uriner qui les suivirent, sauvèrent sa mère in extremis ce jour-là.

Il s'étonna que la porte de la salle de bain soit fermée à clef alors qu'il se croyait seul, demanda avant d'insister. "Maman, t'es là ?" Mais quelle importance puisqu'elle ne lui répondait jamais ? Il soupira du flegme de son âge et insista à la porte.

*

Je me rue sur la porte. Une porte fermée, c'est un danger. Il m'enferme. Salaud. Il m'enferme. Il faut que je sorte. Le Walrider. Il faut que je sorte pour devenir le Walrider.

*

La porte était vieillotte et elle céda assez suffisamment.

*

Que dit-il ? Que je l'aide. Mais je ne sais rien. Je veux coopérer. Je veux devenir le Walrider. Je peux m'expliquer, si seulement il ouvrait la porte ! Blindée ou pas, que faire d'autre que de se ruer sur elle ? J'étouffe. Oh. J'étouffe. J'y vois à peine. Je ne repère que ce sur quoi mon corps s'acharne, s'élance et combat.

Une porte fermée qui me résiste. Et l'urgence qui me consume est telle. Derrière la porte il y a un compte à rebours. De moi, de ma capacité à devenir Walrider. De ma mère qui se vide de son sang. Ou bien ? En quelle année sommes-nous ?

Oh pitié. Je traverse les âges.

*

Dans la salle de bain au carrelage rose pivoine passé de mode, sa mère dégouline toute habillée depuis la baignoire dans laquelle elle n'a pas fait couler d'eau. Entre les traces de mutilations habituelles et peu profondes se sont creusées des plaies béantes ouvertes sur la mort. Brodie sentit son sang le quitter pour bouillonner dans ses reins, il s'élança vers elle, désemparé comme peut l'être un jeune garçon de voir sa mère tenter de se tuer, avant de se raviser pour presque décrocher du mur le téléphone et appeler les secours.

*

Brodie parle tout seul dans sa cage, ou plutôt il parle à quelqu'un mais pas à Feng. A quelqu'un qu'il croit être réel, puisque le Walrider en lui perturbé par les ondes de l'endroit tendent à le faire quitter la conscience de l'espace et du temps.

"J'ai besoin d'aide ! hurle-t-il dans le combiné imaginaire. Ma mère, elle est morte, ou elle va mourir !" Sa voix n'est pas celle d'un adolescent mais d'une bête à l'agonie. "28A Neville Street, dépêchez-vous !"

Brodie charge à nouveau la porte.

*

Cette fois quand j'y reviens, maman n'est plus là. C'est la même salle de bain, le même sang, la même tenue que porte la femme dans la baignoire mais pas ma mère. J'approche.

C'est Scarlet. Et je.
Je suis un monstre.
Je suis achevé d'être un monstre.

Je l'embrasse. Mes mains la parcourent et ...
... et son corps mort est miens.
Je le possède.

Je la possède dans sa mort.
Je voudrais mourir de ce que j'ai fais.

*

Brodie pour qui son délire est réel est soudain totalement figé, il se recroqueville sur lui-même, sanglote longuement. Il a une main dans son pantalon et c'est le moment que choisit Lan Mei pour descendre s'enquérir des démarches de son mari. Son travail de sabotage a fait son chemin, elle vient à la fois pour s'informer de sa progression (et donc du temps qui lui reste) mais aussi pour ne pas paraître louche. Devant le spectacle de cet homme brisé dont elle ne comprend pas l'indécence, elle s'oblige à tourner le regard et à incriminer son conjoint.

"Feng, mais qu'est-ce que tu lui as fais ? Qu'est-ce qui lui prend ? C'est répugnant ..."


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"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir" - Boris Vian
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Lun 24 Avr - 1:16
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Dans un calme statuaire la psychiatre internée est rapidement remise à l’aise quand elle voit avec quel désarroi le jeune homme viens lui dévouer son âme avec loyauté. Quelques mois plus tôt, elle n’aurait jamais pensé que cette association pourrait se former entre eux deux, qui plus est dans ce sens là : lui suppliant ferveusement et elle seule décisionnaire. Cela regonfla son égo et elle en avait bien besoin pour reprendre pleinement sa place de reine de l'échequier. C’était bien là la seule place où elle pouvait briller de son sang froid.
Mais dans toutes ses constatations une chose la fait froncer le sourcils plus qu’a l’accoutumée. Une dame qui voulait aider ? Si tout cela avait l’air d’un piège pour l’expérimenté au premier abord, elle se contenta de continuer à l’écouter avant de formuler une quelconque réponse. Les mains toujours posées sur la table dans une posture soignée les voilà bientôt bousculée par l’émoi du jeune homme qui s’en empare chaleureusement.
Sursautant un peu sur sa chaise de ce geste, son expression s’était laissé aller également. Le laissant parler en le regardant dans les yeux, il la prenait par les sentiments et ça se voyait bien. Grâce à cela il lui avait arraché un sourire apaisé et plus détendu.
Quand il notifia tout les sacrifices qu’il avait fait depuis le premier incident à l’asile elle fut presque émue de voir que dans tout ce désastre elle s’était  fait un allier de poids en qui elle pourrait avoir vraiment confiance.
Il était prêt et elle l’était.  Elle souriait et serrait un peu les mains de Matthews pour lui partager son sang froid et son adhésion sans un mot. Néanmoins, planait encore un souvenir qui vint piquer au cœur la dame en blanc.
Brodie.
Dans cette effervescence elle se revoyais serrer la main de Brodie avec bon espoir à l'heure de son embauche.

Elle aurait voulu décrocher un mot mais Judith toujours là à point nommé arriva pour mettre fin à l’entretien. Souriant en coin amusée de la situation et de la confrontation de Matthew avec Judith elle se repositionna sur sa chaise, spectatrice. Judith avait encore tout juste et sans ne lâcher aucun mot Scarlet avait été entendue et comprise. Cela la soulageait d'un poids qu'elle ne supportait plus pour autant, elle ne se laissa pas aller à la larme. Relevant les yeux sur sa consœur avec un respect incommensurable elle lui souriait encore avant de répondre avec humour.

-Oh vous n’oseriez pas avoir tord en ce qui concerne mon cas, Judith ?  

Un dernier regard s’échangeant entre les deux femme, le respect transpirait avec une pointe d’émotion pour l’une d’avoir eu à faire à l’autre… Se serrant la main une larme à l’œil, c'est ici que se terminait la mise à pied de la directrice du Mount Massive.

***

De nouveau dans ses vêtements serrés d’inconfort qui la confortait dans une assurance personnelle elle attendait que la secrétaire de l’accueil finisse de remplir ses papiers de sortie, pensive. Lorsque celle-ci la félicita de son départ et lui souhaita bonne chance Scarlet la remercia simplement et s’en alla vers la large porte du hall d’entrée principale. Sur le pas de la porte elle se retourna une dernière fois, émotive. Elle baissa alors les yeux dans un regret de ne pouvoir dire au revoir à Judith, surement bien occupée à soigner ses patients comme il se doit. Le cœur un peu serré elle alla de l’ avant et quitta l’hôpital  pour rejoindre la voiture devant laquelle sa fille s’agitait dans les bras de son père de revoir sa mère.

-Mama ! Man !  

Des étoiles dans les yeux la petite fille toute bien pomponnée comme sa mère lui tendait les bras et Scarlet la pris  immédiatement dans les siens. Elle la serra alors avec amour tout contre elle, en profitant pour renifler sa petite odeur de bébé. La parsemant par la même occasion de bisous cela la fit un peu rire avant que celle-ci ne s’accroche aux vêtements de sa mère pour se blottir confortablement dans ses bras. Lui caressant la tête délicatement elle regarda ensuite Anibàl et l’embrassa avec affection. Celui-ci très heureux de revoir sa femme se contenait dans l’expression de ses émotions mais pris tout de même sa femme dans ses bras, lui intimant discrètement qu’elle lui avait manqué…

***
-Owh ! Quoi ! Papa t’a acheté des canard, des carpes et un lapin?! Ca fait beauuuuucoup!  

Répliqua Scarlet faussement surprise avec une fausse voix en regardant la mare finement clôturée et décoré au milieu de leur jardin ainsi que le petit clapier qui ornait une partie du salon. Pénélope qui était dans ses bras  secouait la tête avec un petit air malicieux mettant ses doigts dans sa bouche avant se câliner le visage contre l’épaule de sa mère.
Pendant ce temps Anibàl cachait toutes les petites activités enfantine fait avec Pénélope qu'il trouvait sur son passage pour les cacher dans un tiroir. Dans la salle à manger il avait fait faire un bouquet pour le retour de Scarlet, il avait fait le ménage lui-même et avait laissé Olivia prendre des vacances… Quelques objets était déplacés, les objets étaient moins net et les tableaux pas toujours droits, sans compter la vaisselle qui n’était pas rangée ou les chaussures dérangées… Mais comme ça la maison avait quelque chose de bien plus vivant et rassurant pour Scarlet. Elle qui n’était jamais là et ne se sentait pas chez elle se sentais enfin comme elle aurait toujours dû se sentir…

C’était plaisant de constater tout ces petits détails et tout à fait drôle de voir qu’Anibàl avait fait des couronnes de rois et de princesse avec leur fille et pleins d’autres  collages  et dessins enfantins. La joie manifeste du retour de Scarlet à la maison imbiba la bâtisse d'une ambiance propice au bonheur. Ils rirent ensemble, se câlinait, prenait du bon temps et s’amusait dans les gestes du quotidien, que tous les trois et ça n’était pas arrivé une seule fois avant ça…
Mais une fois la nuit arrivé, après le repas, Pénélope s’était endormie dans les bras de sa maman assise au salon sur le divan. La petite était toute douce grâce à son pyjamas velours jaune arborant des petits poussins. Recroquevillée en boule contre le ventre de sa mère elle respirait lentement et dormait paisiblement.
Anibàl qui venait de finir de ranger un peu la cuisine vint s’asseoir aux cotés de sa femme pour caresser doucement la joue de la petite belle au bois dormant. Comme elle il souriait, simplement heureux d’avoir ce qu’ils avaient pris à beaucoup…

- Je suis très content que tu sois rentrée Scarlet. Lui intime-t-il, sincère la regardant dans les yeux tout proche d’elle. A eux deux il formait une alcôve au dessus de leur enfant. Ce qui m’étonne c’est que ça ai été avancé de trois semaines…

Un petit sourire acre échappe à Scarlet alors que lui sincère, la regarde les sourcils courbés d’inquiétude tout en posant sa main sur la sienne.

-Je dois arrêter  tout ça Anibàl, je ne te demanderais pas la permission cette-fois. Je pars demain. C’est mon devoir, en tant que docteure et en tant que mère. Ils doivent payer pour Pénélope et n’ose pas me dire que tu pense le contraire… Et puis je ne veux pas parler de ça maintenant, je ne veux pas que l’on réveille Penny avec des éclats de voix….  

Immédiatement, elle se braque dans la droiture de sa propre morale, effrayée qu’il la réfrène encore. Elle n’ose pas encore le regarder et  tourne simplement le regard un peu apeurée et triste que peut-être leur bonheur à peine trouvé se brise déjà et qu’elle pense encore avec évidence que c’est à cause d’elle… Rien que de penser à l’idée que cette spirale infernale reprenne elle en avait le vertige. C’est alors qu’elle retire vivement sa main de son contact, enroulant ses mains autour de Pénélope qui dormait en tétant sa tétine une main accrochée au vêtement de sa maman. Elle ne le voit pas, mais ce qu’elle viens de dire travaille l’homme comme la gouge tranchante travaille les bois les plus dur.

-Je ne t’en empêcherais pas.

A la résonnance de ces mots dans la pièce un silence sévis tandis que l’attention de Scarlet se relève accompagné de sa posture. Se retournant vers lui le regard plein d’espoir, elle n’ose pas vraiment y croire.

-Vraiment ?  Tu es sérieux ?

-Bien-sûr. Je … je voulais juste que tu soit honnête avec moi… ça me prouve que tu me fais confiance. C’est ce qui m’est important.  Répond t-il du tac au tac.

Toute étonnée Scarlet ne semble pas encore totalement convaincue par ce qu’il disait avec un air pourtant profondément sincère…

-Les séances avec Judith m’ont bien aidé à me rendre compte qu’en voulant te garder pour moi seul je ne faisais qu’accroitre ta défaveur envers moi. Je ne me battrais plus contre toi Scarlet. Ce que je veux c’est me battre avec toi.  

Souriant doucement, plus convaincue, elle sentit des papillons lui chatouiller le ventre comme aux premiers temps. Elle le regarda un moment avec amour et tendresse en se lovant contre lui. Puis elle se leva, le pris par la main et l’emmena avec elle dans la chambre de leur fille pour la déposer délicatement dans son couffin. Chacun leur tour, sans quitter l’étreinte de leurs mains, l’embrassèrent sur le front. Elle grogna un peu en s’agitant d’avoir été déplacé et Anibàl s’inquiétait déjà qu’elle se réveille mais Scarlet le tira un peu avec elle hors de la chambre pour fermer la porte. Toujours avec délicatesse elle l’emmena dans la salle de bain avec elle pour se réconcilier avec lui et cette pièce.

***

Lorsque le lendemain arriva, les "au revoir" furent difficiles mais une fois au volant de sa Mercedes vert de gris elle se sentais à nouveau complète tandis qu’elle maquillait ses lèvres de rouge incendier. Rejoignant Mattews dans un restaurant un peu dépassé, elle était habillée d’une combinaison noir cintré à la taille et d’un long trench lui aussi noir. Même en voulant se faire discrète il était difficile de ne pas la voir…
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Lun 24 Avr - 22:30

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
L’observant simplement, droit aussi froid qu’un pic à glace, Fang  ne parvenait à rien avec cet homme. L’échec, si il était un exercice constructif de la vie il n’en était pas moins ingrat. Acre de ce nouvel échec, l’impatience grandissait pendant que les échecs prenait de plus en plus d’ampleur dans cette expérience. C’était comme une fuite d’eau qui goutte à goutte finis par inonder une pièce. Mais il était bien hors de question pour Feng que cette mission soit un échec. Les méninges épuisées, l’espoir toujours vain de bons résultats de ses patients il voulait comprendre. Baissant les yeux sur son carnet de note dont il relu un bons nombre de pages il nota de nouvelles données concernant Brodie. Il n’eu pas le temps de relever les yeux que Lan Meï vit l’immondice de cet homme. Relevant les yeux rapidement de son carnet pour constater l’homme en train de se palper le sexe, il fut horrifié que cette immondice soit vu de sa belle et douce aimée.

Se jetant presque sur elle pour la tourner dos a l’infâme spectacle dans une étreinte soudaine la panique le gagne, l’agace. Cela se sent dans la tension de ses mains plutôt que sur son expression faciale, encore et toujours neutre…
- Ne regarde pas cela, mon amour. Cet homme est… aussi dérangé que nos patients de Temple Gate… Viens, il faut que nous parlions de nos avancés...

La relâchant petit à petit alors qu’il marchait dans le couloir menant à leur laboratoire principale, il serrait si fort son carnet qu’il en froissait des pages… Tout l’agaçait le répugnait, il haïssait le monde entier et l’humanité. Seule sa douce Lan Meï, belle, calme et intelligente, n’était pas contaminée de l’ignominie des autres…Il répugnait cette homme, Brodie. Il le détestait, il n’était plus qu’une bête bonne à être attachée à un piquet sans eau ni nourriture en attendant la mort. Même sa démarche était affectée de son agacement extrême, il marchait presque hiératiquement comme un soldat jusqu’à arriver à leur bureau. Une fois là bas il pris le temps d’une respiration avant de se pencher sur les puces envoyant des ondes Wernnick… Les contemplant il se rattachait a cette réussite pour ne pas imploser sur place. S’asseyant lourdement sur une chaise il s’empressa d’ouvrir son carnet pour noter ses idées.

- Je n’en peux plus… Rien ne fonctionne comme je l’espère… Je ne sais plus quoi faire … Cette homme est complètement incontrôlable… il rigole un peu de l’absurdité de la demande et il souhaiterais devenir un Walrider… à la bonne heure ! Humphl laisser cet homme le devenir c’est nous assurer la défaite… Vivement que la fille se réveille… qu’on en finisse… Qu’on rentre chez nous…


Fit-il une voix monotone et désespéré le regard figé sur ses notes, la tête appuyé entre son index et son pouce accoudé sur la table. Les larmes lui monterais presque de colère dans les yeux. Il voulait trouver coute que coute, par tous les moyens cette formule que Wernnick et même Scarlet avait emmené dans sa tombe.

- Qu’est-ce que cette femme a de plus que moi pour trouver cette solution miracle ? Comment allons nous faire maintenant qu’elle est morte ? Roh et puis que vais-je dire à Blaire pour garder l’autre animal en vie ?

Continue-t-il un regard désemparé vers Lan Meï.  Même si Brodie le répugnait et ne répondait pas favorablement a ses attente il ne voulait pas s’en débarrasser avant d’être certain de ne pas pouvoir s’en servir…Il savait et se garder de le dire a sa femme au cas ou elle ne l’ai pas deviné mais il était évident qu’ils seraient lapidé si la solution ne convenais pas à Jerémie Blaire ni a son commanditaire. Ca il refusait que ça arrive. Surtout pas à Lan Meï celle qui était tout pour lui. Les minutes passe et il n’entend plus rien que ses pensées se déformer vivement dans d’affreuses solutions qui finisse par lui faire esquisser un semblant de sourire terrifiant.

- Nous ne pouvons pas échouer…

Se susurre t-il à lui-même avant de regarder d’autres invention sordide qu’il avait fait faire à Lan Meï. Il en pris une en main. Il s’agissait d’un simple cercle de métal fin avec une petite lumière sur l’un des cotés. Il était encore à l’état de prototype mais cette petite merveille stabilisait l’humeur du porteur à un état de léthargie obéissante. Seulement pour l’heure il ne fonctionnait que sur des sujets calme et assez docile.  Il avait tout espoir en cet objet pour contrôler la jeune femme faible d’esprit.

- J’espère vivement que cet objet fonctionnera sur elle, tu pense que c’est possible? Je pense la réveiller demain pour un premier essai, tu pourrais le finioler d’ici là tu pense ?  

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Jo'
Mer 26 Avr - 11:40
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.

En couleur, dialogue en mandarin

Les tempes de Lan Mei vrombissent son stress, l'estomac noué sur une nausée furieuse qui assaille sa gorge. Les conséquences de ses actes semblent toutes s'écrouler sur elle d'une masse, elle les entr'aperçoit enfin après des années d'exactions commises, les oeillères du travail fermement rivées au visage. Constater la folie des habitants de Temple Gate avait été faisable jusqu'ici : l'écran interposé, la prise de note, jamais de contact réel avec les patients car c'était là plutôt le rôle de son mari - tout ceci avait facilité la distance. A force, cette mission devenait comme n'importe quel emploi très ambitieux, et les morts sur leur vidéosurveillance à peine plus dramatiques que celles dans un jeu vidéo, pareillement pixelisées par des résolutions mauvaises. Mais là, le choc de voir ce qu'était en train de faire Brodie sans toutefois en savoir toute l'horreur, les résultats du traitement Wernicke sont univoques : briser un être. Voilà le seul but. Briser un être pour en faire une créature de guerre, comme on brise un atome pour créer la bombe atomique.

Son mari se déverse en désespoir de l'échec, rappelle ce qu'ils risquent si Blaire est mécontent rien qu'en l'évoquant, Lan Mei est dans l'impasse. Elle a téléphoné à Matthews et d'un jour à l'autre son sabotage sera connu. Ca apparaît désormais très clairement : si elle a agi dans l'impulsion, elle s'est condamnée. Trop criminelle pour être innocentée. Et trop traître pour être couverte. Elle n'appartient plus à aucun camp, pas même au sien. Elle anticipe déjà que sa prise de risque aura raison d'elle, sa rationalité quitte terre, elle se sent bientôt hyperventiler alors que la question de son époux la tire de sa terrible angoisse - qu'elle mettra sur le compte de ce qu'elle a vu de Brodie pour ne pas trop en dire de son état.

"J’espère vivement que cet objet fonctionnera sur elle, tu penses que c’est possible? Je pense la réveiller demain pour un premier essai, tu pourrais le fignoler d’ici là tu penses ?"

Ce dispositif dont il parle est un véritable outil de torture. Totalement conscient, l'individu n'a plus aucun libre-arbitre, et ne peut que s'observer agir conformément aux dires de "l'administrateur", selon le terme - celui qui est programmé dans l'outil comme maître à penser, Feng ou Lan Mei. A l'état de prototype, tous les ordres sont pris très littéralement. Un "Ne bouge pas." glissé à un patient sans y penser a un jour fait cesser son coeur. Au-delà de s'adresser à la raison, ce petit cerceau prend toute possession du cerveau, partie primale y compris, qui contient le système nerveux responsable des fonctions vitales. Alors que cet objet n'est pas même utilisable en l'état pour arriver à ses fins, Lan Mei se questionne : non seulement il va falloir le rendre stable, mais aussi brider son pouvoir afin de gagner du temps. La neuroscientifique en est-elle seulement capable ? Elle déglutit, pâle.

"Je ferai mon maximum."

Mais peut-être y a-t-il un moyen de tout arranger. Peut-être y a-t-il une issue pour lui et elle. Peut-être suffit-il de tenter. Avec une résignation dans laquelle point un semblant d'espoir, elle s'avance vers lui, attirant son attention tout à elle pour témoigner de l'importance de ce qu'elle s'apprête à dire. Ils sont debout tous deux, elle pause ses mains gelées d'angoisse sur ses joues brûlantes de souci. Leurs yeux se fixent intensément et il leur paraît qu'ils se regardent pour la première fois depuis des années, depuis que les turpitudes de cet endroit ont pris ce qu'il y avait de plus humain en eux, depuis que le travail acharné les avait séparés et réunis tout à la fois.

"Feng. Et si nous prenions la fuite ?"

Mais cette question n'attend pas de réponse. Elle est vaine. Où qu'ils aillent, Blaire a les moyens de les retrouver, eux et les secrets qu'ils ont sur lui, et de les tuer. Ou bien l'Etat. Ou bien un journaliste. Ils sont allés trop loin pour être tranquilles où que ce soit. Et si l'angoisse de la mort ne les rattrape pas, alors les remords les harcèleront pour elle. Non, cette question n'est qu'une rhétorique feinte qui vient imaginer une autre vie auquel ils ne peuvent prétendre. Elle déglutit une nouvelle fois, les yeux posés sur ses conceptions.

"C'est idiot, excuse-moi. Je vais me mettre au travail."

Elle sent des larmes poindre mais son éducation lui refuse de s'y laisser aller. Lan Mei a grandit dans le silence, dans une famille qui tait, et elle s'en fait la digne héritière. Ils semblent savoir tout deux à présent que ça finira mal pour eux.


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Mer 26 Avr - 13:11
mini_200802063244545047.png
Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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Le café devant lui a un goût de tartre - mais ce n'est pas tant le breuvage en lui-même que cette impression de bile qui lui tapit le palais. Il n'a pas dormi cette nuit, harcelé des cauchemars infects de Temple Gate, superposés à ceux de Mount Massive. On ne revient pas d'une vision du Walrider indemne. On ne revient pas non plus des choses qu'il a vécues dans les mines d'Arizona sans traces. Nouveauté : Matthews s'est mis à fumer. Et le fond de parfum de tabac dans ses joues n'ajoute rien à la fraîcheur de son visage. Scarlet en comparaison, grande, belle et vive, dénote totalement. Il se rassérène immédiatement en la voyant pousser la porte vitrée du diner pour s'installer à sa table.

"Bonjour Madame Elkins, dit-il d'abord timidement."

Sans se faire prier, une serveuse ramène un mug devant la psychiatre et le remplit d'americano directement de sa carafe. A côté de Matthews sur la banquette se trouve son ordinateur portable, ou plutôt celui qu'on l'a laissé emprunter à Mout Massive, où il est toujours résident en attendant que l'affaire se tasse. Là au moins, Blaire et son équipe ne peuvent pas remonter jusqu'à lui.

"On se rend d'abord ici."

Il pose l'ordinateur sur la table, vers Scarlet. Une page Google est ouverte et offre des menues informations sur la station service qui l'avait recueilli en sang après son échappée de Temple Gate. Se rendre au village est l'unique piste qu'ils ont, et le seul endroit où Matthews sait aller. Apparemment, depuis le village, ils devraient pouvoir apercevoir l'antenne où se trouve aussi le laboratoire d'après les dires de Lan Mei, son informatrice anonyme.

"Il faudra laisser la voiture, puis continuer à pied."

Il a l'air désolé. La magnifique Mercedes risque en effet de faire tâche dans la station en ruines de Pravada. Il repense à Jenny, à son père, à ces fuyards qu'ils trouvent parfois entre les pompes à diesel et que la police, voire l'armée, vient chercher en leur demandant de garder le silence. Si ça se trouve, ils ne sont même plus en vie. Les fous auraient pu sortir de leur cuve désertique et les tuer, ou l'Etat les aura éliminés. Matthews s'attend à tout, à force. Peut-être bien, aussi, que ces deux herbes folles à tête dure et à la résignation solide sont toujours là dans leur rouille et leur sable.

"Ensuite, on devra marcher vers l'antenne. Il vaudra mieux contourner le village par la crète, plutôt que de traverser même si c'est plus court ... croyez-moi."

Il ferme l'ordinateur et le range nerveusement dans son sac.

"J'espère que vous êtes bien armée. Que va-t-on faire une fois qu'on sera là-bas ? Je veux dire ... au laboratoire ?"


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Mer 26 Avr - 16:28
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Le pas décidé de détermination à la Michael Myers, Scarlet se glisse bientôt sur la banquette juste en face de Matthews. Celui-ci une cigarette à la main à les yeux et les joues creusées de peur et de fatigue. Le saluant également en retour elle n’a le temps de rien dire qu’il explique déjà précisément son plan d’action. Polie, la psychiatre l’écoute attentivement, ne pouvant s’empêcher de détailler le moindre détails de ce qu’avait à dire son visage et son être profond. Il était déterminé, sur de ce qu’il avançait, prêt à se battre. Mais il avait peur à en croire les seules stigmates de ces nuits de cauchemar : ses cernes. Quand il parle de marcher la psychiatre sourit, amusée qu’il s’imagine qu’elle allait se donner la  peine de marcher dans un désert d’Arizona à découvert. Lorsqu’il lui pose son ultime question elle le trouve… humph, mignon. Cela eu pour effet de conforter Scarlet dans l’élaboration de la suite…

-Très bien. Ça me semble un bon plan. Finissez votre café, prenez un muffin et rejoignez-moi dehors dans 15 min. On a de la route a faire.

Elle omet de lui déclarer que son plan manque de finesse puisque c’est parfaitement inutile. Après tout c’est elle qui se charge de fignoler les détails. Se dirigeant vers les toilettes du restaurant après avoir laissé quelques billets sur la table, elle laisse surement un Matthews un peu pontois. Au moment ou Scarlet entre dans les toilettes un garçon de chantier entre pour commander au comptoir un café et une gourmandise matinale. Il ne semblait y avoir ici rien d’anormal et pourtant dans la phrase de la femme pesait quelque chose d’étrange.

Tout a coup Scarlet ressort des toilettes d’un pas décidée et se dirige vers sa voiture qu’elle démarre sans ménagement ni attendre qui que ce soit…Bizarrement, l’homme jusqu’ici en tenue de chantier en train de tranquillement siroter son café se lève pour quitter lui aussi le restaurant… Un grand homme surviens alors devant Matthews lorsque celui-ci quitte à son tour le café.

-Matthew Herald ?  

Il n’as même pas le temps de répondre quoi que ce soit que l’homme lui donne un morceau de papier et un collier : celui de Scarlet. A l’intérieur du papier est marqué : « PARKING ARRIERE». Là bas un gros véhicule tout terrain aux vitres teinté est là l’une des porte s’ouvre et laisse sortir une femme mince habillée de vêtements médicaux. Ses cheveux roux à peine ondulé sont gras, à peine coiffé en un chignon brouillon et elle porte des lunettes lui faisant de grands yeux bleus globuleux.

-Allez Herald. Dépêchez vous, montez. Vous m'excuserez pour cette petite blague...Mais parfois il vaut mieux ne pas tout savoir en avance. 

Dit-elle un petit sourire satisfait sur le visage. Il lui faudra certainement quelques minutes pour remettre la voix de la femme mais c’est en réalité Scarlet qui au volant de la voiture retire les fausses lunettes loupe juste devant un étrange petit objet bipant silencieusement au rythme d’une petite loupiotte. Se mettant en route en prenant des chemins évasifs pour sortir de la ville elle le regarde du coin de l’œil.

-Voilà comment nous allons faire pour entrer.
Déclare t-elle avant de donner une enveloppe de sa poche à Matthews. Celle-ci contient deux cartes d’identités et les cartes de sécurité allant avec. L’une des carte identifiait une certaine Becky Grenfield, diplômée en recherches psychiatriques en 2009 à ans 35 et Howard Jensen un jeune agent spécial de sécurité de l’unité night owl, une agence de sécurité intérieure à laquelle Murkoff avait déjà fait appelle. Les identités parlait pour elle : elle allait se faire passer pour une stagiaire d’Elkins déterrée par Blaire et lui pour l’agent chargé de la déposé au laboratoire. Consciente de tout le stress et le mystère qu’elle avait instaurée en quelques minutes elle en profitait pour expliquer les détails.

-Au laboratoire de Temple Gate ils me croient morte. Et c’est très bien mais ce n’est pas le cas de tout le monde… Blaire me fait périodiquement suivre depuis le premier incident...Mais jusqu’à maintenant ses petits soldats n’ont pas encore réussi a lui donner la preuve que j’étais vivante… Il vaut mieux qu’il cours après un fantôme pendant que nous avançons sur l’échec et mat contre son commanditaire… Maintenant que nous sommes réellement seuls nous allons pouvoir parler des détails de l’opération.
 
Ravalant un peu de salive tout en fixant la route elle sortie d’une autre de ses poches un téléphone portable insubmersible compact et assez petit.

-Tenez, c’est un téléphone insubmersible, relié a l’antenne de cette voiture. Nous pourrons communiquer ensemble sans risque d’être découvert ou interrompue par cela. Il contient un micro et une caméra tout comme le miens pour que vous ne soyez pas aveugle a distance…

Respirant un peu pour ralentir son rythme de parole elle continua néanmoins.

-Matthews, une fois que vous m’aurez déposé au laboratoire de Temple Gate vous devrez suivre l’itinéraire C déjà inscrit dans la voiture. La bas vous y serait en sécurité aux abords du champs d’expérimentation. C’est un endroit caché au milieu d’une grotte de crevasse du désert. De là-bas vous pourrez garder un œil sur moi a distance tout en me donnant les informations nécessaires pour retrouver Paulina et Brodie si il est en état, ainsi que recueillir des preuves contre Blaire.  A l’intérieur les choses risques d’être délicate, je serais extrêmement surveillée et je ne sais pas exactement comment ressortir avec Paulina mais déjà je sais comment rentrer…

Lui adressant un regard d’un œil elle reste concentrée et même si elle n’a plus rien a voir physiquement parlant avec la vraie Scarlet Elkins elle n’est personne d’autre qu’elle en brillant de son savoir faire. Néanmoins elle savait que Mattews ne serait peut-être pas d’accord ou encore qu’il aurait des questions. Elle les attendait patiemment en attendant le prochain arrêt pour interchanger les conducteurs.

-Vous avez des questions ?
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Dim 30 Avr - 12:08

Anibàl

Gallinger

J'ai 56 ans et je vis à Lake Country dans le ColoradoDans la vie, je suis Directeur de l’état affecté à l’institut psychiatrique pénitentiaire Blackview, et je m’en sors paisiblement. Sinon, grâce à ma chance , je suis père.



base : Sara Biddle reprise : 417 Pyramid rouge
Son corps dans un bain chaud, celui de sa femme collé au sien, il soupir de délassement tandis que celle-ci allume la fameuse cigarette d’après rapports, quels qu’ils soient. La salle de bain principale du manoir n’a pas le luxe de celle de leur chambre mais pour leurs ébats c’est bien suffisant. Leur fille dort à point fermé, ils ont eut leur douceur du soir et ils sont de nouveaux réunis pour le meilleur mais surtout pour le pire. Anibàl dans tout cela est satisfait. Depuis les échanges avec Judith sur son comportement dans l’histoire de leur union il n’est pas un autre homme – ne le sera jamais- mais il est un homme qui fait des efforts. Qui plus est en les voyants payants il n’en est que content. Regardant Scarlet en lui massant le bras, celui-ci laissant apparaître son moignon.

-J’imagine que tu as plan ?

Elle inspire une bouffée de cigarette, la recrache par le nez dans un contrôle parfait et se plait a sourire en coin.

-Tu en as un toi ?  

Touché. Coulé. Ils se connaissent par cœur. Il sourit un peu avant de lui voler sa cigarette. Ell grogne un peu et se tourne face à lui.

-Tu vas laisser Penny à qui ?

Son regard jusqu’à maintenant impitoyable redeviens pavé d’une inquiétude qu’elle ne détestait que trop. Il la reconnaît que trop lui aussi cette expression alors il se rapproche et lui saisi la main avec une douceur qu’on ne lui soupçonnerais pas.

- Ai confiance en moi. Il ne lui arrivera rien.

Il la regarde dans les yeux et le stress lui reviens parce que oui il voit bien qu’elle sait exactement ce qu’elle va faire là-bas et que c’est de la folie. Des larmes inonde ses yeux mais elle ne veut plus pleurer, elle l’a déjà tellement fait. Il pose alors son autre main sur sa joue.

-Je sais que c’est cruel ce que je te demande Anibàl… Elle baisse les yeux évite de laisser couler les larmes. Mais le truc c’est que je ne fais confiance qu’a toi pour la protéger. Je t’en pris ne t’en mêle pas…  

Ce qu’elle dit lui fiche une pression qu’il adore autant qu’il déteste. Il sait que c’est son rôle dans leur couple et que c’est plus difficile encore parce qu’elle est une fillette encore plus fragile que les autres. Mais il aime tellement Scarlet. Il serait incapable de vivre sans elle-même si il ne se l’avouera jamais vraiment. Savoir qu’elle sera loin de lui en danger de mort permanent le rend fou. Fou de rage qu’on lui arrache les seules choses qu’il aime vraiment. Il voudrait qu’elles soient toutes les deux là,  protégée au creux de ses bras pour toujours. Il prend alors son visage dans ses mains, délicatement et la regarde la tout au fond de ses beaux yeux bleus.

- Il ne lui arrivera rien Scarlet. Je la protège.

Il le promet en connaissance de cause des infâmes conséquences que ce mensonge aura si il échoue sa propre manœuvre. Il sait qu’elle ne lui pardonnera jamais. Il ne se pardonnera jamais non plus. La pression dans sa poitrine monte et pourtant, sur son visage et dans ses gestes ne bave aucun indice. Elle viens là, tout contre lui et ils sont là l’un contre l’autre, d’abord dans l’eau puis dans leur lit. Il la regarde dormir avec un sourire. Elle est sereine, enfin. Elle brille dans ses yeux.
Lui ne peux pas dormir car il se souvient avec horreur des pleurs de Pénélope à chaque fois qu’elle ressentait l’absence de sa mère encore à l’hôpital. Il s’imagine le pire. Ca pour toujours. Que lui et Penny orphelins de leur roc aussi rassurant que déchirant. Il s’imagine avec force, se prépare au pire mais il n’arrive pas à dormir. Il voudrait retourner des maisons entière appeler autant de contacts que possible …Cependant il reste là, allongé sur le dos tout près d’elle car c’est là qu’il doit être. Alors il réfléchis, il regarde le plafond pense aux milles épreuves que la différence de sa fille va lui causer. Il pense a quel point Scarlet lui manquera a elle, à lui si elle n’est plus là. Il pense à ce qu’il a promis, à ce regard de faiblesse que lui a confié cette femme de force à la confiance timide. Il ne saurait la décevoir, il ne peux pas décevoir Scarlet. Mais il ne peut pas décevoir Pénélope non plus.

***

Assis dans un fauteuil chesterfield capitonné dans un cuir de vache tanné de la meilleur des façons, un verre à la main, Anibàl attend. Il repense au matin de la veille. A cette nuit sans sommeil qu’il avait subit avec horreur. Ses méninges aurait pu saigner tellement il les avait triturées pour trouver le plan parfait. Le plan parfait pour protéger ses points d’ancrages dans ce terrible monde. Il ne pense qu’a elle à ce moment. A Scarlet qui a pleuré 10 minutes dans sa voiture avant de démarrer. A Penny qui en se retournant d’avoir nourrit son lapin ne trouva plus sa mère. Le festival des larmes. Pourtant lui n’en avait lâché aucune. Pourtant qu’est-ce que ça le retournait d’entendre son enfant et sa femme pleurer. Mais il demeurait solide pour accueillir leur peine et les soutenir à sa façon. Une histoire dans ses bras sur le canapé du salon dans le soleil du matin, le petit mot d’encouragement caché au bon endroit pour le moment ou elle en aura le plus besoin…

- Ah Anibàl te voilà Viens entre donc.

Un vieil homme costumé et tiré à quatre épingles ouvrant deux grandes portes menant à son bureau sourit à Anibàl s’approchant pour lui serrer la main avec une politesse de circonstance. Se levant doucement pour le saluer , ils entrent dans le bureau du vieil homme. En y entrant c’est comme entrer sur scène pour jouer une pièce de théâtre. Toutes les apparences compte et le moindre mot est espionnée. Cet homme assis fièrement derrière son bureau n’est autre que le directeur-adjoint de la CIA. Crème de la crème, Anibàl à travaillé pour lui et lui a évité d’être assassiné il y a maintenant plusieurs années.


-Quel bon vent vous amène vers moi, cher ami ? Voudriez-vous enfin reprendre du service ?

Dit-il timidement sérieux. Le départ d’Anibàl de son service l’ayant fortement affecté à l’époque.

- Eh bien… j’ y réfléchissais effectivement. L’expression de l’homme se dévoile alors dans une mine pendu à son interlocuteur. Mais la mort de ma femme me contraint. Vous comprendrez. Ma fille est encore trop jeune pour que je reprenne un poste aussi dangereux.

-Mes condoléances Anibàl. Sachez néanmoins que pour un élément tel que vous,  il pourrait être mis en place une protection adéquate pour votre fille… Tente-t-il comme un vieux serpent totalement hors des réalité affectives de son ancien agent.

-Evidemment, mais ce serait la pire des insultes à ma défunte épouse que de laisser à quelqu’un d’autre que son père, la protection de son enfant vous ne croyez pas?
Il le met face à l’horreur de ses termes et le vieil homme grimace un peu. Si Anibàl l’a choisi lui c’est parce qu’il rêve à tout prix de le récupérer dans ses rangs celui-ci s’étant démarqué par son efficacité.

-Évidemment Anibàl. Veuillez excusez ma grossièreté mais votre expérience vous le savez me fait plus que… rêver si je puis dire. M’enfin dites moi pourquoi êtes vous ici a part pour m’annoncer de si mauvaises nouvelles ?

Anibàl sourit intérieurement l’adrénaline montant doucement.

- Eh bien, voyez vous, ma femme à été l’une des victimes collatérales de sous traitant d’une expérimentation à ciel ouvert afin de reprendre ses recherches classé confidentiel par la force… Cette expérimentation est dangereuse… avoisinant le terrorisme… Je me devais -en tant qu’ancien membre honorable de votre équipe- de vous tenir informé de ce probable désastre sanitaire…J’imagine que vous n’êtes pas sans vous rappeler de la catastrophe m’ayant fait prendre congé de votre service?

En disant cela l’homme grimace en souriant un peu, presque fier de voir son ancien employé le mettre dans une situation indélicate. Maintenant qu’il était officiellement informé, il ne pouvait pas rester dans l’inaction. Il se souvenait avec une pointe amer dans la gorge les évènements du Mount Massive. Il déplorait à l’époque l’association de la CIA et de la direction militaire ayant payé la Murkoff. Étant resté prudent dans l’association il avait mis Anibàl sur le coup. Mais la perte de son œil et les multiples blessures qu’il ai eu a endurer l’ avait placé dans l’obligation de lui permettre de prendre congé de ce poste par obligation médicale. Appuyant sur une blessure certaine de son employeur,  Anibàl était sur d’en récolter des fruits…

-Je vois… Ne vous en faites plus, je vais garder un œil sur tout cela. Vous me ferez parvenir les documents nécessaire.

Pyramid Rouge
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Lun 8 Mai - 11:28

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
Tellement tendue par sa gorge qui s’auto-serrait sur sa trachée, la gêne de prise d’oxygène l’empêchait de regarder en face la réalité. Ainsi, le scientifique terre à terre restait scotché à la toile de ses pensées. Bouleversé déjà par son propre échec la vague de l’échec de sa femme adoré n’avait pas encore déferlé à sa conscience. Se jetant à ouvrir carnet de note spécifique avec des livres de grande science Feng se rabattit à l’écriture. Il mélange alors à ses recherches ses peurs et ses pires doutes… Le premier pas vers un échec cuisant il le sais. La folie le guette tandis qu’il écrit, rieuse de son déni, de sa peur qui recréer l’infâme doute… Quand elle dit qu’elle fera son maximum il continue d’avoir du mal a respirer sans pour autant démontrer le stress sur ses muscles faciaux. Continuant d’écrire, hiératique, ses pensées les plus délirantes c’est alors que la pointe de son stylo explose sur la page qu’il s’arrête un peu pour devenir le spectateur des dégâts de sa folie. Il contemple la page l’expression vide, la respiration maintenant plus lente, presque comme arrêtée dans le temps…

- Feng. Et si nous prenions la fuite.

Sa voix raisonnerais presque dans le silence de la pièce, il se redresse comme une vague prête à déferler. Impossible de savoir si la mine du stylo s’est brisé avant qu’elle le dise ou pendant tellement Feng entend une résonnance s’articuler dans le silence de la pièce. Le silence d’ailleurs, reprend sa place comme le sable au bord de l’eau salée de la mer descendante dans sa marée. La vague prête à éclater le pare-chocs de tout être l’entourant redescends tout à coup. Cette phrase à elle seule ramène Feng à la seule réalité qui lui importait plus que sa propre réussite professionnel : sa réussite en tant que chef de famille auprès de Lan Meï. Et tout a coup il se sent bien petit, bien faible, bien inutile et surtout bien pathétique. Quand il ose enfin se retourner vers elle, elle se retourne vaine sur son travail rétrogradant sa précédente phrase avec une autre, empreinte de la fatalité de l’épée Damoclès qui menaçait de s’abattre sur eux. Feng ne dit rien, il l’observe replié sur son bureau attelé à la difficulté de faire fonctionner un prototype qui pouvait tuer leur gräal en une seconde d’inattention.

Démunie il sentit une pression peser en plus sur ses fines épaules. La pression de la famille. Le scientifique qu’il était avait besoin de Lan Meï pour continuer et ne pas s’écrouler mais le mari lui avait besoin d’être sur de protéger et que sa femme soit heureuse. Tout ce qu’elle n’était pas. Déglutissant, il ne sait pas vraiment quoi faire dans un premier temps. Puis son grand égo d’homme sentit cet échange comme une remise en question très primaire de sa virilité. Il avait du mal à l’accepter. Serait-il le mari couard qui faisant passer son désir de réussite avant tout, sacrifierais la seule qui jouissait de son affection ?

La question lui resta là en suspend tandis qu’il la regardait travailler docilement à son établie. Regardant, admirant son visage la moutarde lui monta au nez quand il vit un semblant de peur et de tristesse. A bien y regarder il finissait par voir qu’elle semblait peiner à respirer, exactement comme lui. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Lui qui décelait le mal-être en quelques coups d’œil devant ses patients névrosé n’avait même pas remarqué le stress de sa propre femme.
Il ferma son poing et se retourna devant son cahier tâché d’encre. Blaire ne lui ferait aucun mal. C’est décidé. Il exfiltrerais Lan Meï dès qu’elle aurait achevé cette dernière tâche sans laquelle il ne pouvait définitivement pas réussir.
A mi chemin entre le courage, la couardise et l’égoïsme il veut qu’elle vive mais lui aussi pour vivre avec elle.

- Ne t’en fais pas Lan Meï, si tout se passe bien, cette infâme technologie sera la dernière contribution que tu auras à fournir avant notre libération.

Achève-t-il en une tentative de la rassurée qui pourrait tout a fait passer pour les prémices d’une trahison aussi ? Mais ça Feng ne le considérait pas encore car pour lui Lan-Meï ne l’avait pas trahit. Comment prendrais-t-elle les mots pavé de bonne intentions de son mari ?


Jo'
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Jo'
Jeu 11 Mai - 15:49
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Jeremy Blaire
J'ai 50 ans et je vis //DONNEE CONFIDENTIELLE//, USA. Dans la vie, je suis PDG de la Murkoff Corp., une société de biochimie et nanotechnologies et je m'en sors impecc'. Sinon, grâce à mon travail à la fois prenant et hautement protégé, je suis célibataire.



Fanart de Jeremy Blaire :copyright: Red Barrels
Spoiler:

Jérémy n'entend plus la cacophonie habituelle des grandes rues de New York : klaxons tonitruants de la circulation, tambours de pas occupés, voix criardes qui s'énervent au téléphone ou rires de jeunes femmes en fleur ; il allume une cigarette en plissant son front comme si tout ce qui devait l'intéresser à ce moment était la petite pointe incandescente entre ses lèvres.

Clic, clic, la roulette du briquet sous son pouce lui obéit. Clac, d'un geste bref le capot se referme sur la flamme et regagne la poche de son par-dessus couturier.

Un voiturier se précipite pour ouvrir la porte d'une berline Audi dans laquelle le millionnaire s'installe sans même un regard, et Blaire soupire sa première taffe au sein de l'habitacle tout cuir. A l'avant, le chauffeur le salue de moults respects. Le business man ne répond pas et s'égare un instant sur son smartphone - il a rendez-vous pour déjeuner avec quelques préposés aux lobbies pharmaceutiques, des gens qu'il méprise tout à fait par leur médiocrité, mais avec lesquels il compose pour en obtenir des faveurs. On pourrait dire qu'il fait des ronds de jambe mais en réalité il aime plutôt à penser qu'il les exploite. La différence ? Qui encaisse le chèque, d'après lui.

Aux informations, plus personne ne parle des deux égarés. Disparus. Jérémy esquisse un sourire carnassier et ferme à demi les yeux pour savourer sa cigarette. Son soupir mélange satisfaction et gourmandise :  bientôt il viendra à bout du contrat le plus ambitieux de son existence. Avec Paulina sous la main, nul doute que Lan Mei et Feng arriveraient à leurs fins. Entre Scarlet qu'il croit morte, Matthews qu'il pense tranquillement sous sa coupe, et Anibàl qu'il suppute tout occupé à être père célibataire, il ne craint aucun retour de bâton. Finn aura bien engrossé son affaire et sera une partie de rigolade à éliminer. Quant aux victimes de Temple Gate, rien de plus simple que de faire disparaître une communauté en autarcie dont personne ne connaît l'existence. Et puis, d'ici à ce que quelque chose en sorte, il sera déjà loin. Ce que son contact au Panthéon fera du Walrider, c'est le cadet de ses soucis. Non vraiment, le soleil timide grille les gratte-ciels et irradie sa sensation d'une histoire rondement menée.

Lorsque Blaire émerge de son téléphone, il constate avec étonnement qu'il n'est plus en ville. Un sourcil s'arque.

"Hep, interpelle-t-il à l'intention du chauffeur. Où est le rendez-vous, déjà ?"

Clic, clic, la vitre qui sépare la plage arrière des sièges avant diminue. Clac, un son de clignotants.

"L'Auberge des Prairies, cuisine Française, Monsieur. C'est en légère périphérie."

La circulation bouchonne et un pressentiment soucieux cohabite alors avec de l'agacement chez l'entrepreneur. Plus tard, il se dirait qu'il aurait mieux fait de s'écouter. Plus tard. Pour l'heure, tout s'étant trop bien déroulé jusqu'ici, il décide de ravaler ses doutes et impatiences avec une rasade de whisky. Sa flasque chromée estampillée d'initiales d'une grande maison - voilà son seul amour véritable. C'est alors que les nuits sans sommeil dont il souffre (car le soir rien n'apaise sa conscience qu'il tanne chaque jour), sa tendance aux eaux de vies et la léthargie générale des embouteillages décident pour lui de lui accorder du repos. Jérémy range son téléphone, ferme les yeux, et laisse son menton choir sur son poing en s'endormant.

Clic, clic, roule la crosse d'un revolver sur sa tempe. Clac - non, il est trop tôt pour un coup de feu.

Il s'éveille la chemise trempée de sueur collée à son torse. Ses yeux battent derrière la cornée. Une douleur brûlante dans ses épaules lui fait savoir qu'il a les mains attachées dans le dos. Ses chevilles, rivées au sol, le sont au pied d'une chaise. Il veut articuler quelque chose mais ses commissures mordent un bâillon. A sa droite, le rond froid d'un canon, reconnaissable entre tous, indique la menace.

Il est dans un hangar plongé dans l'obscurité. A une meurtrière, il entr'aperçoit la lueur nocturne d'un ciel sans nuage. Combien de temps cela fait-il qu'il est inconscient ? Qui a pu piéger son breuvage ? Qui était ce chauffeur manifestement dans la confidence ? Ses cheveux toujours impeccablement présentés sont ébouriffés et tenus dans leur désordre par le gel qu'il appliquait généreusement chaque matin. De façon intrigante, c'est ce qui lui est le plus désagréable.

Blaire conserve cependant un grand calme après la secousse de son réveil. Lorsque l'on se prépare à des affaires obscures dans les confidences de l'armée Américaine, on sait que ce genre de jour peut arriver à tout moment. Et quelque part, il n'est pas surpris lorsqu'en relevant les yeux de l'autre côté du canon, il reconnaît Anibàl. Il faut se méfier de l'eau qui dort, et il aurait dû savoir que le clapotis du suicide de Scarlet aurait rendu cet homme d'autant plus dangereux qu'il n'a plus grand chose à perdre. Evidemment, Jérémy est loin de se douter de ce que ses sous-traitants ont fait à Pénélope pour obtenir des réactions de Madame Elkins, et que cette dernière est toujours en vie par ailleurs.

*

Il se rappelle de leur première rencontre, lors d'un sommet confidentiel pour le rachat de Mount Massive par la Murkoff Corp. En marge d'une réunion comme il le faut avec quelques fondations humanitaires, associations de familles de personnes psychiatrisées et autres services sociaux, il y avait eu un véritable entretien. Entre les commanditaires du Walrider, les affectés de l'Etat à la supervision de ce projet, Wernicke et son équipe proche, et bien sûr Jeremy qui était l'actionnaire majoritaire de la Murkoff.

"Je vous présente Anibàl Gallinger, il sera nos yeux et nos oreilles sur place, ainsi que le directeur de l'hôpital." L'Etat Major des Armées les avait présentés en personne. Blaire avait tendu une main franche que son interlocuteur avait saisie avec dignité.
"Gallinger, avait-il prononcé comme un salut. Jeremy Blaire, le porte-monnaie de cette histoire."

Et c'était tout. Mais les réputations de l'un et de l'autre les avaient précédés et tous deux jaugèrent que, ne chassant pas sur le même territoire, n'avaient pas à se donner compétition. Chaque prédateur qu'ils étaient avait déjà ses proies.

*

Blaire sourit dans son bâillon, sa posture se détend sur la chaise et il écarte un tantinet son crâne de l'arme pour mieux voir l'homme qui le tient en joug. Depuis cette poignée de main, tous deux ont pris un sacré coup de vieux.

Clic, clic, une canalisation fait du goutte à goutte dans un recoin du hangar et résonne. Clac, la pluie se mets à tomber.


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Jo'
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Préférence de jeu : Les deux
Power Rangers
Jo'
Jeu 11 Mai - 17:52
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.


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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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En couleur, dialogue en mandarin

"Ne t’en fais pas Lan Meï, si tout se passe bien, cette infâme technologie sera la dernière contribution que tu auras à fournir avant notre libération."

Elle ne reconnaît pas le ton que souhaite imputer son époux à cette phrase. Est-ce sa propre angoisse ou celle dans la voix de Feng ? Est-ce le néant qui les sépare, distanciés par le travail ? Lan Mei n'est pas certaine d'y entendre une menace ou de la sincère sollicitude, mais l'aveuglement concentré de Feng sur le projet Walrider tend à lui laisser penser qu'elle n'a en effet pas droit à l'erreur. L'affre de commettre des choses répréhensibles depuis des années, et celui de trahir son aimé lui offrent une paranoïa qui l'incite à croire qu'elle est en effet en danger partout. Elle déglutit, sans répondre, acquiesce d'un hochement de tête. Feng qui la pièce et Lan Mei contemple un instant sa création.

Dans quelle mesure le concepteur de la bombe est-il responsable de son explosion ?

*

Plus personne ne s'occupe des gens de Temple Gate depuis longtemps. Les ondes leur sont invariablement envoyées à des intervalles qui n'ont aucun autre effet que de susciter davantage d'horreurs. La faune environnante s'éteint par vague à chaque nouvelle radiation, la nourriture commence à manquer, leurs potagers ne donnent plus rien. Alors les gens se sont mis au cannibalisme. Certains se sont tués pour s'offrir "au plus grand bien", au bien commun, comme l'aurait fait ce Christ auquel ils croient encore en plein enfer. Papa Knoth veille. Tout est de la faute des Hérétiques. Ce sont eux qui ont souillé la nature avec leurs pêchés. Une guerre s'organise entre les deux factions. Une guerre dans une guerre. Poupées Russes de la violence.

*

Lan Mei sort et s'enferme aux toilettes, seul endroit où il n'y a pas de caméras et de micros - espère-t-elle, mais sa panique ne démord pas et la bouffe de soupçons. De toutes façons, elle se pense condamnée. Elle empoigne son téléphone à puce et appelle le même numéro qu'elle a tenté de joindre il y a de cela deux jours maintenant, celui de Matthews. Après deux sonneries hésitantes, il décroche.

"C'est encore moi." Sa voix est désormais tout à fait éteinte.
"Qu-qu'est-ce que vous voulez ?"

Matthews pense à un piège - il aurait sauté dans la gueule du loup et emmené Scarlet avec lui pour se faire tuer, d'ailleurs peut-être l'appelle-t-on justement pour lui dire qu'elle est prise au piège à l'intérieur ou pis. Il s'imagine déjà l'annoncer à Anibàl et à être reçu à coups de savates, au mieux. Il s'imagine la peine de la petite. Un monde s'écroule autour de lui : ne sait-il donc jamais empêcher les désastres ? Faut-il qu'il les cause par ailleurs ?

"Que faites-vous ? s'impatiente-t-elle soudain. Je ne pourrai pas gagner du temps éternellement !
- Je ... Je suis sur le coup.
- Matthews !"


Elle est autoritaire, il s'en effraie, aussi poursuit-elle une teinte attristée dans la voix.

"... Matthews je me condamne en dénonçant ce qu'il se passe ici. Alors il faut que ça serve. Dites-moi où vous en êtes et de quoi vous avez besoin, merde, parce que je sens que je vais exploser !"

Lan Mei n'est jamais grossière - question d'éducation -, et si Matthews ne peut pas se rendre compte de l'importance du juron lancé, elle s'entend le prononcer comme on constate qu'on va mourir. Elle est véritablement à bout, se pique d'une peine pour elle-même. Matthews hésite, et si c'était un stratagème pour savoir si cette Becky Grenfield est ou non Scarlet Elkins ? Lan Mei s'impatiente à nouveau.

"Matthews parlez-moi !
- Une minute !"


Il est plus brutal lui aussi, et ils reconnaissent l'un dans l'autre leur incapacité à jouer dans cette cour-là. Matthews n'a pas la maîtrise de Scarlet. Lan Mei n'a pas le sang froid de Feng. Mais tous deux ont été plongé dans cet enfer malgré eux. Matthews reprend son souffle - sur l'écran qui suit la progression de la psychiatre infiltrée, tout semble se dérouler comme prévu.

"Ecoutez, si vous voulez m'aider, je dois savoir où trouver les documents qui feront tomber Blaire, il me faut exactement ceux qui nous permettent de remonter jusqu'à lui, pas seulement les expérimentations dans le désert ou les archives de Mount Massive.
- Entendu. Quoi d'autre ?"
La scientifique sait que ce sont des dossiers qui l'écroueront, elle et son mari par ailleurs.

Matthews se concentre. "Tout ce que je dois savoir pour accéder à Brodie et Paulina, et les extraire d'ici." Sa voix se serre lorsqu'il pense à elle. Nymphe prisonnière du Styx. Lan Mei réfléchit avant de répondre.

"Vous avez quelqu'un sur place ?" Touché.
"Qu'est-ce que ça change ?
- Je vais l'aider, Matthews."


Il soupire, hésite. Scarlet progresse dans le bâtiment mais il l'entend dans son oreillette le questionner sur la marche à suivre. Il ressent du stress dans sa voix, elle a quelque chose à perdre désormais, et c'est elle qui se trouve au coupe-gorge. Elle pose discrètement des questions à l'encontre de son acolyte et s'angoisse de l'entendre mettre du temps à répondre, ce qui l'enjoint à une décision impulsive. Quitte ou double.

"... Becky Grenfield est arrivée ici aujourd'hui, je l'ai déposée. Il s'agit de Scarlet Elkins, elle est venue mettre fin à tout ça."

Silence de la neuroscientifique, brouaha dans l'oreille qui indique que Scarlet est prise d'une légère panique, et à raison.

"Envoyez-moi sa position et je la rejoins."

Il raccroche, convaincu de deux choses l'une qu'il vient de condamner ou de sauver la Terre. Effet papillon - ou bien Scarlet sera tuée et le Walrider invoqué, ou alors les deux femmes feront s'écrouler le château de cartes de l'intérieur. Il se saisit du micro à l'intention de sa supérieure.

"Scarlet, je suis désolé de n'avoir pas répondu tout de suite. Ecoutez, j'ai un contact à l'intérieur, je pense qu'elle est de confiance. Après tout, elle n'a pas menti pour le laboratoire. Elle peut vous aider. Elle se dirige vers vous." Inquiet, il se mets à geindre. Il espère avoir eu raison.


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