Through hell, we thrive, and rebuild we will -feat Ananas
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Région : Nord de la France
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Univers fétiche : City, fantasy, licence (Mass Effect, Dragon Age, Detroit Become Human, A plague tale, Cyberpunk 2077, FF7), fantastique, SF
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Ananas
Dim 19 Mai - 12:32
Riley Anderson
J'ai 28 ans et je vis ici et là depuis les bombes. Actuellement je suis à Wilmington, dans le Delaware. Dans la vie, j'étais médecin militaire et je m'en sortais bien ou pas, tout dépendait de la mission en cours. Sinon je suis célibataire et je le vis plutôt sans y penser ce n'est pas une priorité. UC
“Ces horreurs”. Maintenant que Wyatt le dis, il est vrai qu’il n’est pas impossible que cette chose soit l’unique représentante de son espèce, autant dire que ça fait grimacer la jeune femme. Un seul de ces trucs c’est déjà une horreur alors elle n’ose imaginer ce que ça pourrait donner en bande, avec un peu de chance ce sont des créatures solitaires et avec encore plus de chance, peut-être peuvent-elles se battre entre elles. Pour le savoir Riley devrait étudier les cornus de plus près pour connaître leur mode de vie, ce dont elle n’a pas franchement l’envie, plus c’est loin, mieux c’est. D’ailleurs, maintenant qu’ils ont mis une certaine distance, son compagnon d’infortune estime qu’une petite clope pour se détendre ne lui ferait pas de mal. Question de point de vue parce que la cigarette ça n’a jamais été l’option la plus saine pour se détendre. Après avoir observé le briquet finement ouvragé, l’homme en fait allusion de manière ironique, une fois son bâton de la mort allumé et l’objet de retour entre les mains de sa propriétaire.
— Peut-être, mais ne sous-estime quand même pas ce genre de possibilité, si ce n’est pas aujourd’hui ça sera peut-être demain. En plus de ça, y' a plus sympa que de crever lentement d’un cancer, mieux vaut que ce soit rapide et sans trop de douleur.
Waouh ! Hier encore elle se demandait quel canapé acheter pour son chez elle. Plutôt quelque chose de classique ou de plus moderne comme un sofa d’angle ? Aujourd’hui elle se demande quelle est la meilleure façon de mourir sans trop souffrir. Parce qu’en soi c’est ça la grande problématique, on meurt tous un jour, mais de quelle façon ? Passer l’arme à gauche ne lui fait pas peur, c’est plus les possibles circonstances qui l’effraye. En tout cas, l’ex militaire avait bien saisi qu’il s’agissait d’un trait d’humour, mais elle est encore un peu trop sur les nerfs pour avoir envie d’en sourire, une cigarette ne lui ferait peut-être pas de mal dans le fond… Le Christiana Care, si en théorie allait fureter dans cet hôpital avait paru une bonne chose à la blonde dans un premier, dans la pratique est maintenant qu’ils se trouvaient non loin du bâtiment, cette idée ne lui plaisait plus des masses. Bien que la journée n’était pas finit, la jeune femme se sentait déjà lasse, entre les goules et la créature à cornes il y avait eu de quoi mettre ses émotions à rudes épreuves. Physiquement parlant ce n’était pas non plus le Pérou, elle fit part de son sentiment à Wyatt et lui proposa d’aller retourner l'hôpital dès le lendemain s’ils en avaient réellement besoin. Le barbu répondit par l'affirmative à cette proposition ce qui la fit légèrement soupirer de soulagement, elle avait vraiment hâte de se poser un peu.
— Mouais, le monde devient de plus en plus bizarre, alors si l’hosto s’est vraiment envolé demain, ça ne me surprendrait qu’à moitié, qu’elle répond en soutenant le regard de l’homme.
La conversation et cet échange de regard, ou elle se demandait bien ce que l’homme cherchait à trouver dans ses iris grises, fut interrompue par le chien qui n’avait pas plus l’envie que cela de rester dans le coin. C’est vrai qu’ils se trouvaient à découvert et qui sait, peut-être que leur ami à quatre pattes avait senti quelque chose de louche… Le regard de Riley se porta momentanément sur la façade de l’immense bâtiment qui lui faisait face, ses yeux sautant de fenêtre en fenêtre, tout en se demandant ce qui pouvait bien être enfermé là-dedans. De fabuleux trésors pour des voyageurs en quête de matériels utiles ? Ou bien elle ne sait quelles horreurs qui ont été créées à cause des bombes ? Chassant ses idées noires, la jeune femme emboite le pas au barbu et au chien qui ont repris la marche dans la perspective de se trouver un coin tranquille, et pourquoi pas un peu confortable, pour y passer le reste de la journée et de la nuit. Aaaaaaah le confort ! Évidemment, elle évite autant que faire se peut d’y penser, mais parfois l’ex militaire ne dirait pas non à un bain brûlant à la lueur des bougies, sur fond de musique chill avec un verre de vin à la main. To-ta-lement cliché pour sûr, mais ce serait follement délectable. Enfin, à défaut de tomber sur une salle de bain déjà prête pour un moment de pur détente, un coin pas trop moisi et délabré fera l’affaire. Riley commence donc à observer les bâtiments devant lesquels ils passent, tentant de trouver lequel serait le mieux pour s’y réfugier, jusqu’à ce que Wyatt brise le relatif silence pour lui demander son avis sur le prénom à donner au chien.
— Ah… euh… Oui. J’avais aussi pensé à Jackpot comme il a l’air de nous porter chance jusque là. On pourra toujours lui soumettre nos idées quand il ne sera plus occupé.
Son regard passe du visage de Wyatt au chien devant eux qui renifle à gauche et à droite, comme s’il était simplement en promenade avec ses maîtres. Si on excepte les voitures abandonnées, le manque de passant, les bâtiments en partis bousillés, la route fissurée, on pourrait presque y croire ah, ah ! Les prunelles de la blonde reviennent alors sur son compagnon d'infortune, juste au moment où il se met à observer son épaule qui a sûrement connu des jours meilleurs.
— Faudrait pas que tu tardes à t’occuper de ton épaule, une griffure de goule ça doit être le genre de merde qui s’infecte rapidement.
Reprenant son inspection des bâtiments alentours, la jeune femme finit par apercevoir un petit immeuble de quelques étages, dans un plutôt bon état, avec un peu de chance l’intérieur ne sera pas trop mal. En plus de ça, l’immeuble en question possède des escaliers de secours extérieur, en cas de problème, ils pourront sans plus plus aisément se replier. D’un geste de la main, elle attire l’attention du barbu, lui demandant silencieusement son avis sur leur possible abri.
J'ai 32 ans et je survis actuellement à Wilmington dans l’état du Delaware. Avant les bombes, j’étais un détective privé et j’étais ici pour une enquête. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, j’ai pour objectif de rejoindre New York afin de retrouver ma maison familiale et faire mon deuil. Plus d'infos à venir selon mes péripéties.
Artist Unknown
Écoutant la proposition de sa partenaire pour trouver un nom pour leur compagnon canin, il ne put réfréner un léger sourire en entendant la justification de son idée, comme s’il y avait besoin de le faire. Cela dit, à mieux y réfléchir, Wyatt ne pouvait que corroborer la théorie de la jeune femme, notamment, car il fût le premier à être un témoin direct du facteur chance qui semblait émaner de cet animal. Mais ce n’était pas le tout de s’accorder sur un nom, ils devaient attendre que le principal visé leur accorde un peu d’attention afin qu’il accepte ou refuse sa future dénomination. Imaginant brièvement la scène dans un coin de son esprit, les lèvres de l’encapuchonné s’étirèrent une fois de plus, pendant quelques secondes, jusqu’à ce que la voix de Riley ne vienne le tirer de ses divagations. Celle-ci lui fit une remarque concernant la gravité potentielle qu’il encourait si jamais il ne s’occupait pas de son épaule blessée. Bien sûr qu’elle finirait par le remarquer. Même si elle était celle qui avait bien plus morflé que lui, ce n’était apparemment pas une raison pour que la blonde ignore l’état de santé de notre homme qui apprécia sa préoccupation.
– « Ouais, j’imagine bien. Dès qu’on aura trouvé un coin tranquille, je désinfecterai ça avec ce que j’ai. »
Lui aurait-il répondu d’un ton assuré tout en continuant d’observer leur environnement avec un œil averti. Bon nombre de bâtiments étaient dans un état catastrophique, partiellement voir complètement détruits. Des amas de gravats, de tôles et d’autres innombrables restes de la civilisation s’étalaient à même la route principale qu’ils arpentaient, à la recherche d’un toit ayant résisté aux dégâts de la bêtise ultime des hommes. C’est alors que Wyatt remarque le doigt pointé de sa coéquipière, l’obligeant à tourner les yeux vers le bâtiment qu’elle avait repéré. À première vue, le petit immeuble semblait avoir mieux résisté aux secousses que ses congénères à moitié délabrés. La structure extérieure était encore solide et les escaliers métalliques d’urgence semblaient, eux aussi, encore intacts. Optimiste face à cette première évaluation, il tourna brièvement son visage vers Riley pour opiner du chef face à elle, lui faisant comprendre sans l’usage de la parole qu’il était partant pour qu’ils inspectent ensemble l’intérieur de la bâtisse. Il n’eut besoin que de claquer des doigts pour faire comprendre au malinois qu’il était l’heure de revenir près d’eux pour qu’il participe également à cette inspection complémentaire et nécessaire pour s’assurer qu’ils n’étaient pas entrains de commettre une grave erreur.
Très vite, notre trio pénètre à l’intérieur de l’immeuble, se retrouvant ainsi dans une sorte de hall d’entrée assez basique. Un couloir devant eux semble se scinder en plusieurs directions, elles-mêmes menant probablement vers des appartements du rez-de-chaussée. Une cage d’ascenseur était par ailleurs visible, bien qu’elle soit complètement inutilisable en l’état. Pour monter aux étages supérieurs, ils n’auront d’autres choix que de passer par les escaliers, dont l’accès ne paraissait pas bloqué à en juger l’état de la porte qui menait vers eux. Malgré des décorations et des meubles renversés, l’apparence générale de cette entrée était curieusement préservée. Le silence qui y régnait ne suffit cependant pas pour que notre ancien privé décrète qu’ils étaient en sécurité ici. Observant d’un œil Jackpot qui laissait son flair dicter ses mouvements, il décida de prendre la parole, chuchotant pour ne pas trop se faire remarquer.
– « Je serais d’avis de commencer par sécuriser le rez-de-chaussée. Pas certain qu’on puisse rentrer dans tous les appartements par contre, mais on peut toujours essayer d’en sécuriser un maximum histoire d’être serein, qu’est-ce que tu en penses ? »
Il ne souhaitait en effet pas imposer son jugement de la sorte, préférant plutôt connaître le point de vue de la survivante qui l’accompagnait afin de savoir les idées et les suggestions qui pourraient différer des siennes afin qu’ils se mettent d’accord sur la meilleure tactique à adopter. Mais avant qu’il ne pût obtenir une réponse de la blonde, l’attention auditive de Wyatt se déporta à nouveau sur le canidé qui s’était stoppé au milieu du couloir, grognant de manière menaçante, le poil dressé. Immédiatement alerté, l’encapuchonné se rapprocha silencieusement de lui pour essayer de comprendre la raison d’un tel comportement. Ce qu’il découvrit manqua de lui ôter un haut-le-cœur. Pourquoi ne pouvaient-ils pas avoir un peu de répit, même en intérieur ? C’était trop demander ? Faisant face à cette nouvelle menace, notre homme attrapa lentement sa batte de baseball pimpée, essayant de ne pas faire de gestes trop brusques face à la créature qui leur faisait face.
– « Recule mon grand… Même si ce truc est répugnant… Je pense que je peux en venir à bouts. »
Dit-il en dévisageant l’énorme cafard, aussi long qu’une planche de skateboard et aussi gros qu’un… Bulldog américain ? Oui, mais bien dodu alors. Les antennes de l’insecte se mirent à frétiller avant qu’ils ne se mettent à frotter ses mandibules avec ses pattes avant. Combien de créatures avaient muté à cause des retombées radioactives ? Le monde devient de plus en plus bizarre, avait proclamé la blonde à ses côtés, et le New-yorkais commençait à partager son avis. Le chien avait rechigné à reculer, mais au moment où il le concéda, il se mit à aboyer, souhaitant avertir le gros insecte dégoûtant qu’il valait mieux qu’il s’en aille. Mais la créature n’interpréta pas du tout cet aboiement de la sorte, et il s’avança, pattes en avant, vers Wyatt qui l’attendait de pied ferme. Il avait juste à attendre qu’il soit à portée pour… SPLASH ! Sans prévenir, il asséna un violent coup retombant sur le dos du cafard mutant qui poussa un cri, ou plutôt un son qui semblait renvoyer un signal de douleur, de détresse. Préférant ne pas lui laisser le temps de contre-attaquer, ou bien de souffrir, c’est avec la même force et la même intention de tuer qu’il rabattit son arme customisée sur l’affreux insecte, mettant fin à son existence.
– « Saloperie… Je venais juste de la parfaire… Elle est toute salopée maintenant. ‘Chier. »
Grommela-t-il d’un air faussement frustré, même s’il n’avouera pas directement à la blonde qu’il était effectivement déçu que le premier adversaire terrassé par son nouveau jouet n’était autre qu’un vulgaire cafard boosté aux stéroïdes, ou plutôt aux radiations. Se retournant d’ailleurs vers elle, il allait enfin pouvoir obtenir la réponse à la question qu’il lui avait posée avant d’être interrompu de la sorte.
You’re going to learn a lot of things, But it might be easier to keep living, if you didn’t learn them, if you didn’t know them. You don’t realize your body is on fire and burning up because of the things you did. You’ll understand one day. And then you’ll realize for the first time that you have many burns.
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Ananas
Mer 29 Mai - 11:35
Riley Anderson
J'ai 28 ans et je vis ici et là depuis les bombes. Actuellement je suis à Wilmington, dans le Delaware. Dans la vie, j'étais médecin militaire et je m'en sortais bien ou pas, tout dépendait de la mission en cours. Sinon je suis célibataire et je le vis plutôt sans y penser ce n'est pas une priorité. UC
Riley hoche doucement la tête, le plus tôt sera en effet le mieux, ce serait quand même dommage que le barbu perde un bras à cause d’une infection qu’il n’a pas prise au sérieux. Quand on voit l’état de décrépitude des goules, ça ne serait en effet pas improbable que laisser une griffure ou morsure prendre ses aises amène à un résultat catastrophique. Qui plus est pour l'aventure qui les attends, ils doivent être en aussi bon état que possible, un partenaire qu’elle va devoir traîner comme un boulet parce qu’il ne prend pas ses dommages corporels au sérieux c’est juste niet. Si dans un autre contexte elle aurait malgré tout fait en sorte de ramener le blessé en lieu sûr, dans le monde qui est le leur et où la règle principale est marche ou crève, pas sûr qu’elle en ferait autant. La seule chose qui mettrait ça de côté serait un haut taux d’affection vis-à-vis de l’autre et, jetant un coup d’œil à l’homme marchant à ses côtés, bien que le barbu lui apparaisse un peu plus sympathique, il n’est pas encore très haut dans thermomètre affectif.
La jeune femme finit par mettre ça de côté quand finalement elle aperçoit un petit immeuble qui, a première vu, pourrait faire l’affaire pour qu’ils y passent la nuit. Évidemment, ils doivent encore en inspecter l’intérieur, car si tout y semble calme, elle sait très bien que les apparences peuvent parfois être trompeuses. Si c’est trop dangereux que ce soit à cause d’ennemis ou de la structure du bâtiment qui est finalement plus bancale que prévu, ils n’auront cas poursuivre leur recherche. En espérant qu’ils trouvent rapidement un abri, ce n’est pas que l’ex militaire a peur de marcher de nuit, mais elle aura l’esprit plus tranquille d’avoir un toit au-dessus de sa tête. Après tout et même si ça ne s’est jamais présenté à elle fort heureusement, qui sait quelles saloperies se réveillent pour aller rôder en nocturne. Finalement le trio pénètre à l'intérieur du bâtiment, qui à première vue est plongé dans un calme absolu, Riley a beau tendre l’oreille elle ne perçoit aucun bruits suspects, ce qui ne va pas dire qu’ils peuvent estimer le périmètre sécurisé. La blonde sort même son arme à feu au cas où la situation viendrait à dégénérer…
En tout cas le plan de Wyatt lui semble être une bonne option, après tout un appartement leur sera amplement suffisant pour trois et au pire ils pourront fouiller le reste demain. Peut-être trouveront ils des articles intéressants, le coin semble avoir été bien préservé contrairement aux immeubles adjacents, donc avec un peu de chance, les personnes qui ont fuis cet endroit auront laissé quelques petites choses sur place. Cependant, l’ex militaire n’a pas le temps de répondre que l’attitude du chien leur fait comprendre qu’il y a anguille sous roches, les babines retroussées et les poils hérissés de l’animal laisse peu de place aux doutes. Suivant le mouvement, Riley se déplace de quelques pas pour découvrir ce qui contrarie autant le chien, autant dire que la chose qui se trouve dans le couloir lui arrache une moue de dégoût. Les cafards ! Ce n’est déjà pas sa tasse de thé en temps normal, mais là encore moins alors qu’il semble avoir littéralement quadruplé de taille. Bon sang, est-ce à cause des retombés radioactives que certains être vivants mutant de la sorte ? Les goules, les cornus, les cafards géants… Ce sera quoi la prochaine fois ?! Un SPLASH bien sonore la sort de sa torpeur d’écœurement, lui faisant découvrir la bestiole dans un triste état.
— Oh seigneur c’est tellement immonde… Qu’elle marmonne en regardant la créature maintenant morte.
Franchement, elle ne sait pas si elle préfère les goules à ce genre de saletés… Riley tourne ensuite la tête vers Wyatt, haussant un sourcil face à sa réaction.
— Tu devais bien te douter que tu aurais finis par la salir que ce soit à cause de ça….
Elle montre le cafard écrasé, son nez se fronçant à nouveau de dégoût, avant de reprendre.
— Ou a à cause d’une goule, ou tout autre ennemi, la garder propre va être un vrai défi si tu veux mon avis.
Bon ! En attendant, ils vont devoir vérifier le coin avant de pouvoir s’y établir aussi tranquillement que possible.
— Très bien, on va sécuriser le rez-de-chaussée, dit-elle en attrapant un balai qui traine dans un coin. Et si on s’en sens le courage on fera aussi l’étage, mais si on arrive déjà à couvrir cette zone, je crois que ce sera déjà pas mal du tout .
J'ai 32 ans et je survis actuellement à Wilmington dans l’état du Delaware. Avant les bombes, j’étais un détective privé et j’étais ici pour une enquête. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, j’ai pour objectif de rejoindre New York afin de retrouver ma maison familiale et faire mon deuil. Plus d'infos à venir selon mes péripéties.
Artist Unknown
Il ne tendit qu’une demi-oreille aux propos terre à terre de sa coéquipière, n’ayant de toutes manières aucun argument logique pour la contredire. Évidemment qu’il savait que sa nouvelle arme de défense n’allait pas tout bêtement trôner et briller dans son dos pendant des jours et des jours… Mais disons que quitte à salir un si bel objet… Il aurait aimé que ça soit dans des circonstances… Mmh… Un peu plus héroïques que simplement écraser, déchiqueter un vulgaire gros insecte mutant. Laissant échapper un maigre soupir, l’ancien détective concéda la victoire au pragmatisme de la survie, encore une fois.
– « Je sais, je sais. Ce n'est que le début ! Tant qu’elle dure dans le temps, le reste m’importe peu. »
Dit-il en réponse à Riley qui venait de se saisir d’un balai avant de déclarer qu’ils allaient pouvoir commencer à sécuriser le rez-de-chaussée du bâtiment. Il était d’accord avec son plan et ne manqua pas de hocher la tête pour le démontrer. Ils allaient devoir progresser de manière méthodique, couloir par couloir… Porte par porte. Juste avant de s’enfoncer là-dedans, le New-yorkais se retourna silencieusement pour chercher des yeux une potentielle source d’informations présente dans le hall d’entrée. Dans ce genre de résidence, les boîtes aux lettres étaient la plupart du temps toutes rassemblées au même point afin de faciliter la remise et la collecte du courrier pour tous les résidents. Tombant sans trop de difficulté sur cette fameuse section, il se mit immédiatement à compter le nombre de boîtes… Dix-huit. Ce n’était pas excessif, mais pas négligeable non plus.
– « Mmmh… Je dirais qu’il doit y avoir six appartements par étages, donc ça nous laisse une bonne marge de manœuvre pour trouver le coin douillet dont on a besoin. Le flair du chien nous permettra de savoir si une porte est sans danger ou non. Allons-y ! »
Ayant assez perdu de temps, et désormais avec une stratégie plutôt potable, le trio commença à déambuler dans le premier couloir qui s’offrit à eux, révélant très vite la série de portes numérotées qu’il renfermait. Les numéros une et deux décidèrent de rester scellées, impossible de forcer la serrure. Wyatt aurait potentiellement pu utiliser son pied de biche, mais les deux survivants n’eurent besoin que d’échanger un regard silencieux pour s’accorder sur le fait de privilégier la discrétion malgré leur petit déboire avec le cafard de tout à l’heure. Le Malinois commença à renifler près du pas de la porte 3, avant de carrément s’asseoir devant, comme s’il attendait une réaction de la part des humains qui l’accompagnait. Face à cette scène, notre homme tenta d’ouvrir la porte… Qui n’était pas verrouillée ! Agréablement surpris, il resta quand même concentré et poussa celle-ci lentement vers l’avant en priant pour qu’elle ne grince pas. Une fois suffisamment ouverte, il s’immisça à l’intérieur de l’appartement, suivi de près par la blonde et Jackpot.
– « Vérifions toutes les pièces… On ne sait jamais… »
Murmura-t-il le plus bas possible en espérant que celle aux cheveux blonds ait entendu ce gage de sûreté qu’il venait de brandir. Le fait qu’ils aient pu s’introduire dans cet abri était déjà une belle aubaine, ce n’était clairement pas suffisant pour relâcher leur vigilance et se faire surprendre à leurs dépens plus tard. Inspectant d’un air analytique les éléments qui constituaient le salon, Wyatt ne sentit aucun détail nouer un nœud dans son estomac ou bien lui arracher un petit frisson. Aucune trace de passage récent, aucun signe de vie quel qu’il soit… Qu’en était-il des autres pièces ? Le barbu eut le temps d’apercevoir le dos de sa partenaire d’infortune avant qu’elle ne disparaisse dans une pièce adjacente. Aussi, ne voulant pas interrompre ses recherches, il marcha machinalement jusqu’à une énième porte, révélant ce qui était derrière. Une salle d’eau tout ce qu’il pouvait y avoir de plus ordinaire. La petite armoire à pharmacie dissimulée derrière un miroir qui trônait juste au-dessus du lavabo permit à l’homme de voir son reflet et Dieu qu’il avait vilaine mine. Entre les valises sous les yeux, son air bourru, l’état déplorable de sa barbe mal taillée et pour finir… La couche de poussière et de crasse qui recouvrait presque l’intégralité de son visage faisait peur à voir. Ce n’était cependant clairement pas le bon moment pour palier à tout ça. Juste avant de repartir, le brun prit quand même la peine d’ouvrir l’armoire à pharmacie, espérant un petit coup de pouce salutaire.
– « Voyons voir… »
Dit-il intérieurement pendant que ses yeux quadrillaient de long en large les minuscules étagères blanchâtres sur lesquelles étaient disposés pas mal de flacons, mais aussi des boîtes de médicaments, sans oublier un peu de bordel. Il allait devoir un peu trier s’il voulait uniquement chaparder ce qui lui serait utile. Mais au moment où il tendit le bras droit pour fouiller à l’intérieur, un nouvel éclair douloureux perfora son épaule droite, diffusant très vite une sensation de brûlure hautement désagréable, jusqu’à quasiment faire trembler tout son bras. Grinçant des dents pour supporter cela, Wyatt comprit qu’il ne pouvait visiblement plus trop attendre concernant la désinfection de cette plaie. Tenter d’ignorer une fois de plus cet avertissement corporel pourrait bien avoir des conséquences encore plus graves qu’il préférait grandement éviter. Gardant quand même son calme, l’ex-détective privé quitta la salle de bain pour se retourner dans le salon, où il retrouva d’ailleurs les deux autres.
– « Rien de mon côté. Et du vôtre ? Je pense qu’on est tranquille. »
Affirma-t-il à la hâte avant de poser à genou à terre afin de faciliter le retrait de son sac à dos qu’il laissa à même le sol pour commencer à trifouiller dedans. Il avait déjà un petit, très petit stock médical avec lui, mais comme il était du genre bordélique, c’était souvent périlleux pour lui de trouver ça au milieu des vivres et des vêtements de rechange. Après de longues secondes de quête, il sortit finalement ce qu’il cherchait : une bouteille d’alcool à 90 degrés pour désinfecter sa plaie ainsi qu’un reste de gaze antiseptique pas trop abîmé avec lequel il pourrait bander plus ou moins proprement sa blessure.
– « Désolé, je crois qui faut vraiment que je m’en occupe maintenant. Ça commence à piquer sévère, et j’aime pas ça. »
You’re going to learn a lot of things, But it might be easier to keep living, if you didn’t learn them, if you didn’t know them. You don’t realize your body is on fire and burning up because of the things you did. You’ll understand one day. And then you’ll realize for the first time that you have many burns.
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Ananas
Jeu 13 Juin - 22:37
Riley Anderson
J'ai 28 ans et je vis ici et là depuis les bombes. Actuellement je suis à Wilmington, dans le Delaware. Dans la vie, j'étais médecin militaire et je m'en sortais bien ou pas, tout dépendait de la mission en cours. Sinon je suis célibataire et je le vis plutôt sans y penser ce n'est pas une priorité. UC
La jeune femme ne rétorque rien, même si elle trouve le propos du barbu assez contradictoire avec ce qu’il a dit précédemment, ça doit surement avoir un rapport avec la logique masculine. Ou plutôt avec le fil de pensée masculine, il râle parce que sa batte de baseball a été sali, avant de finalement prétendre que ça n’a pas d’importance parce qu’elle lui a fait remarquer que la garder propre serait sûrement impossible. Ou alors elle l’a vexé en le mettant devant la réalité des choses ? Allez savoir.
— Tu pourras toujours la lustrer pendant nos phases de répit et si tu t'ennuies tant que ça.
Oui, oui, elle parle toujours de la batte. Un sourire un peu idiot nait sur son visage, c’est excatement le genre de remarque que son paternel aurait sortie, il a toujours eu le don de faire des blagues un peu graveuleuse. Ah ! Si on lui avait dit un jour que ses idioties lui manquaient, elle aurait sûrement ri au nez et à la barbe de la personne qui lui aurait rétorqué ça. N’ayant pas l’envie de se plonger que ça dans ses souvenirs, ni que Wyatt se demande si elle ne se paierait pas à nouveau sa tronche, Riley reprend un visage aussi neutre que possible et suit le brun du regard qui s’en va examiner les rangées de boîtes aux lettres. Bon, au dire de son compagnon de route, il n’y a pas tant que ça d’appartement à visiter, même si Riley serait plus partante pour seulement vérifier ceux du rez-de-chaussée. La journée est bien avancée maintenant et surtout, elle a le besoin impératif de reposer sa jambe blessée.
— J’espère qu’on trouvera ce coin douillet dont tu parles au rez-de-chaussée, dit-elle en suivant l’homme et son chien. Je ne sais pas si j’aurais le courage de faire également l’étage.
Balais en main, sûrement l’arme la plus puissante en ce bas monde après la bombe nucléaire, la blondinette se tient prête à sauter à la gorge de tout ce qui aura le culot de tenter de s’en prendre à leur groupe. Cependant, en dehors des deux premières portes qui restent obstinément fermées et ne voulant pas faire trop de bruit, rien ne vient les agresser. Mieux encore, il semble que Jackpot leur ait peut-être trouvé un coin calme au vu de sa réaction, ce qui serait formidable étant donné le peu de motivation que ressent Riley à l’idée de devoir inspecter d’autres logements. Cependant, même si le Malinois semble leur montrer que tout semble ok dans cet appartement, la prudence reste de mise, la jeune femme se tient donc prête quand Wyatt abaisse la clinche et que la porte s’ouvre sans résister. S'avançant lentement mais sûrement à l'intérieur une fois que le barbu en eut franchi le seuil en premier, l’ex militaire prend quelques secondes pour observer son nouvel environnement, mais en dehors du légére odeur de renfermé et une couche de poussière bien visible sur les murs, tout semble être plongé dans le calme. C’est d’ailleurs saisissant de voir que rien n’a bougé et pour un peu, la jeune femme pourrait presque avoir l’impression que les bombes ne sont jamais tombées. C’est la truffe humide de Jackpot contre la paume de sa main qui la ramène à l’instant présent, passant devant comme une invitation muette à le suivre, Riley emboîte le pas au toutou laissant le brun fouiller dans son coin.
Le salon dans lequel ils ont pénétrés en premier donne également sur une petite cuisine ouverte, en plus de la pièce dans laquelle Wyatt s’est engouffrée, la jeune femme remarque également deux portes, l’une entrouverte lui indique une chambre, quant à la seconde le mystére plane encore. Riley va donc vérifier en premier la chambre à coucher, checkant sous le lit et dans les placards ou cas où, mais n’y trouve aucune menace, sortant de là elle pénètre dans pièce à la porte fermée qui s'avère être une seconde chambre, mais là encore RAS. Revenant dans le salon, Wyatt ne tarde pas à réapparaître à son tour, visiblement tout semble calme dans cet appartement et c’est pour le mieux, ils vont en avoir besoin pour recharger les batteries.
— Rien non plus, je n’ai pas encore pris le temps de fouiller de fond en comble, mais je doute qu’un monstre se cache dans les tiroirs d’une commode.
En tout cas, ça semble être l’endroit parfait pour se reposer, il surement judicieux de calfeutrer les fenêtres pour la nuit à venir histoire qu’il puisse allumer une ou deux bougies pour ne pas évoluer dans le noir le plus total. Imitant le barbu, Riley se déleste de son sac avant de se tourner vers l’homme et de poser sur lui un regard sévére, type, je te l’avais bien dis idiot qu’il ne fallait prendre cette blessure à la légére.
— Je vais regarder si par hasard l’eau fonctionne, même si elle est froide ça coute rien de se décrasser et je pense qu’avec nos blessures être propre pourrait aider.
La plupart des baraques dans lesquelles elle s’était réfugiés étaient souvent trop endommagés pour que les maisons soient encore fonctionnelles, mais là avec un peu de chance… Même s’il n’y a plus personne pour en garantir le bon fonctionnement, la plupart des stations d’épuration d’eau fonctionne assez bien seule, enfin elle suppose. La jeune femme tend la main et actionne le robinet, il y a d’abord un drôle de bruit, puis un filet de ce qui ressemble à de la boue se met à couler et enfin oui, oui, oui de l’eau, glacée mais de l’eau quand même.
— Très bien, tu peux aller faire un brin de toilette si tu veux, je gère ta blessure après et c’est non négociable, je suis… J’étais médecin dans l’armée, je ferais sûrement les choses mieux que toi.
J'ai 32 ans et je survis actuellement à Wilmington dans l’état du Delaware. Avant les bombes, j’étais un détective privé et j’étais ici pour une enquête. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, j’ai pour objectif de rejoindre New York afin de retrouver ma maison familiale et faire mon deuil. Plus d'infos à venir selon mes péripéties.
Artist Unknown
Selon les dires de Riley, l’appartement était vide, tant mieux. Notre homme hocha la tête en guise de réponse avant de se relever, matériel médical en main. Ses yeux croisèrent brièvement ceux de la blonde et la véhémence qui irradiait de son regard lui arracha un soupir intérieur, notamment, car il savait qu’elle avait raison et qu’il avait merdé. Soucieux de se rattraper, Wyatt s’apprêta à retirer les vêtements couvrant son torse, mais il eut à peine le temps d’initier un mouvement que la voix de la blonde le força à rester stoïque, écoutant ce qu’elle avait à dire. De l’eau… Oui, c’est vrai qu’ils n’avaient pas pensé à vérifier si celle-ci était encore fonctionnelle. Même si les bombes étaient tombées depuis trois semaines déjà, il n’était pas impossible que les services de distribution d’eau, particulièrement ceux qui pouvaient être automatisés, fonctionnaient encore, du moins pour un temps. Laissant le soin à la jeune femme de vérifier son hypothèse, il attendit patiemment son retour en venant s’abaisser pour caresser le Malinois qui se coucha à ses pieds, visiblement à l’aise dans l’appartement qu’ils avaient choisi pour se reposer. Esquissant un fin sourire tendre envers l’animal, il se releva aussitôt en entendant sa coéquipière revenir vers eux.
– « Médecin dans l’armée ? Eh bien… Effectivement, je pense qu’il vaut mieux que ça soit toi qui inspectes cette vilaine griffure. »
Déclara-t-il tout en encaissant la révélation qu’elle venait de lui faire avec un brin d’hésitation qu’il avait bien évidemment perçu dans son élocution. C’était compréhensible après tout, notre situation professionnelle dans l’Ancien Monde n’avait plus vraiment d’importance maintenant que le sens de notre existence était uniquement basé sur nos besoins les plus primaires et surtout, pour ne pas dire uniquement, sur le fait de survivre. Mentionner des facultés ou bien des compétences propres à notre ancienne profession restait cependant pourvu de sens dans des cas précis, notamment le médical. Car oui, elle aurait très bien pu garder pour elle cette information et le laisser se débrouiller avec ses bobos, mais non, elle avait joué franc-jeu avec lui et il apprécia cette honnêteté de sa part. Clignant des yeux pour sortir de ses songes, le barbu posa sur le premier meuble qu’il avait devant lui ce qu’il avait sorti de son sac afin de le laisser en évidence si jamais Riley en aurait besoin. Commençant à marcher en direction de la pièce dont elle était sortie, il ajouta avant de disparaître.
– « Je ne serais pas très long, histoire qu’il te reste de l’eau chaude. Je te laisse avec Jackpot, c’est l’heure de sa sieste. »
Pour l’eau chaude, c’était du sarcasme, il avait bien conscience qu’il allait devoir se nettoyer à l’eau froide, gelée. Un exercice un tantinet désagréable, mais clairement pas insurmontable pour notre survivaliste qui referma la porte de la salle de bain sans la verrouiller, au cas où il devrait rappliquer en urgence, chaque seconde pouvait avoir son importance ! Mais pour l’heure, Wyatt devait se décrasser. Il retira ses vêtements de manière machinale, commençant par ses chaussures et remontant couche après couche. Une fois nu comme un vers, un désagréable frisson de fraîcheur lui donna quasiment la chair de poule et il s’avança jusqu’à la douche, attrapant le pommeau métallique de celle-ci pour le diriger à même le siphon de la cabine, actionnant le mécanisme pour que l’eau arrive. Il y eut d’abord un drôle de bruit, comme un gargouillis faisant vibrer le pommeau avant que de l’eau n’en sorte. Observant brièvement l’aspect de celle-ci, l’homme n’y trouva rien de suspect et il dut prendre une grande inspiration afin de se donner un peu de courage.
– « Quand faut y aller… »
Qu’il s’ordonna à lui-même avant de pointer le cracheur d’eau gelée vers son propre corps. Immédiatement, ses muscles se raidirent à l’unisson, allant jusqu’à crisper ses bras et à le faire grincer des dents. Il lui fallut pas mal de temps pour s’adapter, grossièrement, à cette glace liquide qui perlait sur sa peau. Et il n’avait pas encore fait le plus dur… À savoir se rincer les cheveux, donc le crâne ! Après de longues secondes d’hésitation, il réussit à braver cette micro-torture, laissant le filet d’eau froide dégouliner le long de sa tête. Maintenant qu’il s’était un peu mieux acclimaté à l’eau, Wyatt passa brièvement le pommeau sur son épaule blessée, afin de la nettoyer avant que Riley ne s’en occupe. La froideur du liquide sur sa plaie raviva celle-ci au centuple, presque comme si on venait d’appliquer un fer chaud sur la zone infectée. Même en serrant les dents, il ne put retenir un léger geignement de douleur avant d’abandonner l’idée de retenter l’expérience. À la place, il en profita pour se frotter du mieux qu’il le put afin d’éliminer le plus de poussière et de crasse incrustée sur sa chaire, dans ses cheveux. Après bien cinq minutes de calvaire, le brun coupa définitivement l’eau et raccrocha le pommeau de douche. Ensuite, il attrapa une longue serviette qui traînait pile là où il fallait pour commencer à s’essuyer de manière frénétique, énergique. Plus il y donnait du cœur, et plus son corps se réchaufferait vite, du moins c’est comme ça qu’il essaya de se convaincre.
À présent entièrement sec, le New-yorkais se rhabilla en vitesse, désireux de retrouver de la matière textile afin de faire remonter sa température corporelle. Ce faisant, il enfila uniquement son T-shirt noir ample afin que l’ancienne militaire puisse avoir accès beaucoup plus facilement à son épaule. Il renfilerait son pull plus tard… Même si l’un comme l’autre étaient de toutes manières déchirées à ce niveau, ce qui valait peut-être mieux de se trouver de nouveaux vêtements. Ils étaient au bon endroit pour ce genre de fouilles de toutes manières. Inscrivant cette mini-quête dans un coin de ses méninges, notre homme quitta la salle de bain pour réatterrir dans le salon. Ses yeux bifurquèrent entre le chien, visiblement assoupi, et sa coéquipière qui lui offrit un regard neutre.
– « Me voilà propre, enfin, si on veut. À toi de faire des miracles maintenant. »
Dit-il d’un air à demi sérieux, à demi ironique, arborant un bref sourire espiègle qui disparu aussitôt qu’il était apparu. Après quoi, le barbu recula une chaise afin de s’y asseoir, estimant que ce serait plus facile pour elle de l’ausculter d’une part, et qu’il serait également plus à l’aise ainsi. Maintenant… Il n’avait plus qu’à attendre qu’elle s’occupe de lui, en espérant qu’elle ne le brimerait pas trop si jamais sa blessure s’avérait plus sérieuse que prévu.
You’re going to learn a lot of things, But it might be easier to keep living, if you didn’t learn them, if you didn’t know them. You don’t realize your body is on fire and burning up because of the things you did. You’ll understand one day. And then you’ll realize for the first time that you have many burns.
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Région : Nord de la France
Crédits : Icone (myself) dessin (unknown)
Univers fétiche : City, fantasy, licence (Mass Effect, Dragon Age, Detroit Become Human, A plague tale, Cyberpunk 2077, FF7), fantastique, SF
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Ananas
Ven 28 Juin - 13:37
Riley Anderson
J'ai 28 ans et je vis ici et là depuis les bombes. Actuellement je suis à Wilmington, dans le Delaware. Dans la vie, j'étais médecin militaire et je m'en sortais bien ou pas, tout dépendait de la mission en cours. Sinon je suis célibataire et je le vis plutôt sans y penser ce n'est pas une priorité. UC
Des blessures elle en avait soigné des tas, de la plus insipide à la plus moche de chez moche et souvent dans des environnements compliqués et hostiles. Parfois c’était une franche réussite et parfois un échec cuisant, la jeune femme a beau être douée dans ce qu’elle fait, elle ne peut pas encore produire des miracles avec ses mains. Pour la griffe qu’à reçu Wyatt ça devrait normalement le faire, bien que ça va être la première fois qu’elle va gérer une lésion causée par une goule, donc difficile de dire si les soins habituels feront leurs effets. Il conviendra donc qu’elle garde le patient et son bobo bien à l'œil durant les jours qui suivront les soins, compliqué de savoir comment tout ça va évoluer. En attendant, elle laisse donc le barbu allait faire un brin de toilette, ce qui ne lui fera pas de mal au vu de son état, elle-même ne doit pas être belle à voir, ça fait un moment qu’elle n’a pas vu son reflet dans un miroir, ça doit sans doute faire un peu peur. La blonde lève doucement les yeux au ciel quand le brun évoque ironiquement qu’il va faire attention à l’eau chaude, si seulement, avant de disparaître dans la salle de bain. Une fois seule, la jeune femme s’assoit quelques instants dans le canapé, profitant de la simplicité que peu lui apporter le confort d’un sofa, tout en caressant doucement la tête du chien qui tape son meilleur roupillon. Le trio a en effet mérité un sacré bon repos, surtout qu’ils en ont vu des vertes et des pas mûres aujourd’hui, forcément le souvenir de la bête à cornes lui revient en mémoire et lui donne un sacré frisson. Pourvu que cette monstruosité soit loin maintenant.
Après quelques instants à profiter de la quiétude des lieux, Riley se redresse et rassemble les produits dont elle aura besoin pour soigner la griffure de Wyatt. Elle ne compte pas utiliser le petit stock médical du barbu préférant le lui laissé, la jeune femme à en effet des provisions plus importantes que lui de ce côté là et s’ils venaient à se séparer de maniére volontaire ou non, au moins aurait-il encore de quoi faire. Une fois cette tâche rapide effectuée, la blonde s’en va fouiller l’une des chambres à la recherche de vêtements propres, histoire de jeter les guenilles qu’elle a sur le dos depuis plusieurs semaines maintenant. L’ex militaire à la main heureuse, tout une penderie n’attend qu’à être dévalisée et si les habilles féminin qu’elle trouve sont un chouia grands, ils devraient faire l’affaire pour voyager. La mode est devenue bien secondaire dans ce monde. De retour dans le salon et Wyatt visiblement toujours enfermé dans la salle de bain, Riley farfouille ici et là à la recherche de quoi que ce soit qui pourrait s’avérer utile, un briquet, des bougies, des allumettes, du gros scotch et ainsi de suite. La demoiselle est d’ailleurs encore en pleine chasse au trésor quand le barbu revient enfin de sa mission décrassage, mission qui a l’air d’avoir porté ses fruits.
— Tu as déjà meilleure allure, dit-elle avec un sérieux presque déconcertant. Il ne manque plus qu’un peu de barbe en moins et des vêtements propres et tu pourrais presque faire illusion.
Comme s’il pouvait de nouveau appartenir à cet ancien monde. Secouant doucement la tête, Riley rejoint le l’évier de la cuisine et prend le temps de se laver longuement les mains, pas besoin d'ajouter des germes supplémentaires en négligeant cet aspect des soins. La jeune femme revient ensuite vers Wyatt pour osculter dans un premier dans la blessure…
— Hum c’est déjà en train de s’infecter, heureusement qu’on a pas attendus demain pour gérer ça, qui sait dans quel état aurait pu être cette griffure. Mais tu t’en sors à bon compte, ce n’est pas aussi profond que ce que je pensais.
S’emparant de son matériel, elle nettoie, désinfecte et pour finir recouvre la plaie d’un pansement adhésif, cela favorise la cicatrisation en maintenant la peau humide. Hochant la tête pour elle-même, Riley signale à son patient qu’elle a terminé d’une petite tape sur l’épaule.
— Il faudra faire attention dans les prochains jours, mais en théorie tu ne devrais pas perdre ton bras. Enfin, tu as été un patient très courageux, mais je n’ai pas de sucette à te donner.
Humour, humour ! Le sourire est rapidement esquissé avant de disparaître tout aussi vite qu’il est apparu. Maintenant que la blessure du brun est géré c’est à son tour de passer l’épreuve de la salle de bain. Elle signale donc qu’elle se rend dans la salle de bain, toutes ses petites affaires de toilettes en main, avant de s'engouffrer dans la pièce d’eau. Si devoir se débarbouiller à l’eau froide n’est pas nouveau, durant ses missions elle n’avait parfois pas le choix pour garder un semblant d'hygiène, ça reste toujours assez désagréable à vivre. Surtout avec des cheveux aussi longs que les siens, maison quand il faut y aller, il faut y aller. Une fois nus comme Adam au premier jour de sa vie, et carrément vulnérable au passage, Riley inspire un grand coup avant de se jeter sous l’eau, littéralement.
— Ah mon dieu !! qu’elle bougonne assez fort pour sûrement être entendue dans la pièce d’à côté.
Si déjà l’eau froide sur sa peau lui colle un sacré frisson, une fois sur son crâne puis dégoulinant de sa crinière blonde, elle se mettrait presque à claquer des dents. Mais comme elle ne sait pas quand est-ce qu’elle aura encore l’occasion de se laver, elle serre les dents et poursuit la torture. Quel bonheur de pouvoir s’emmitoufler dans un peignoir de bain et d’avoir les cheveux enrubannés dans une serviette, doucement mais sûrement elle se réchauffe et cette petite escapade dans la salle de bain pourrait presque devenir plaisante. Laissant ses affaires sales sur le sol carrelé, Riley sort de la salle de bain, toujours en peignoir évidemment, elle n'est pas assez à l’aise pour virer naturiste.
— Bon, je m’habille et ce serait peut-être bien de trouver un moyen de calfeutrer les fenêtres pour cette nuit.
Ils vont avoir besoin d’un peu de lumière avant de dormir, ne serait-ce que pour faire à manger.
J'ai 32 ans et je survis actuellement à Wilmington dans l’état du Delaware. Avant les bombes, j’étais un détective privé et j’étais ici pour une enquête. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, j’ai pour objectif de rejoindre New York afin de retrouver ma maison familiale et faire mon deuil. Plus d'infos à venir selon mes péripéties.
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Wyatt aurait esquissé un fin sourire mêlant nostalgie et hésitation quand il entendit la jeune femme lui donner des conseils pour qu’il soit véritablement propre comme un sou neuf. Peut-être qu’il pourrait effectivement passer un grossier coup de rasoir sur son minois afin d'embellir un petit peu plus son visage… Mais était-ce vraiment nécessaire ? Ce genre de commodités appartenait au passé, il fallait s’y résigner et l’accepter sans pour autant se laisser mourir. Continuant de réfléchir à l’Ancien Monde tandis que Riley se lavait les mains, il essaya de se souvenir de la dernière fois qu’il avait mis les pieds dans un salon de coiffure, souhaitant se remémorer les éléments qui lui viendraient le plus naturellement à l’esprit. L’itinéraire, l’intérieur du bâtiment, le visage et la voix des occupants… Ces éléments se bousculèrent difficilement dans ses méninges, présents, mais visiblement fragmentés, comme si son cerveau souhaitait le protéger d’une éventuelle mélancolie qui pourrait nuire à ses capacités de survie. Il ne devait pas se laisser emporter par ce qui était derrière lui. Seul le présent importait.
– « Je comprends mieux pourquoi ça me lançait autant alors… Si jamais on retombe sur ces choses… Je serais plus prudent. »
Affirma-t-il d’une voix sérieuse tout en laissant Riley désinfecter du mieux qu’elle le pouvait son épaule, grimaçant faiblement au moment où elle appliqua le produit qui éliminait le plus de germes. Quand elle lui tapote l’épaule, il comprend tout de suite qu’elle a terminé. Déjà ? Ce n’était pas si terrible finalement. Rassuré, le barbu va soupirer légèrement avant de quitter son assise, souhaitant observer lui-même l’état de son épaule désormais traité. Il va passer le plat de ses doigts sur le pansement adhésif qui recouvre cette vilaine griffure avant de tendre l’oreille face aux dires de la blonde.
– « J’essaierais de ne pas trop forcer dessus, oui. Tant pis pour la sucette, je me conforterais autrement. La douche n’attend plus que vous, Docteur Riley. »
Qu’il ajoute de manière taquine, croisant ses yeux dans les siens tout en lui rendant son sourire avant que celui-ci ne s’efface à son tour. Après quoi, il la laissa partir en direction de la salle de bain, lui souhaitant bon courage intérieurement pour affronter cette torture de l’eau glacée qu’il a lui-même endurée quelques minutes auparavant. Une fois seul dans le salon, notre homme va s’occuper de manière efficace, car même si s’enfoncer dans le sofa aux côtés de leur compagnon canin semble extrêmement tentant, il préfère se monter proactif tant qu’il y a encore un peu de lumière extérieure et surtout tant qu’il a de la motivation. Wyatt va donc farfouiller dans la cuisine, ouvrant les placards les uns après les autres pour faire l’inventaire de tout ce qui était comestible et qui ne nécessitait pas de préparations complexes. Riz, pâtes, biscuits… Il restait pas mal de vivres dans cet appartement et il serait judicieux qu’ils emportent avec eux ce qui pourrait rentrer dans leurs sacs sans pour autant se surcharger, au risque d’être des proies faciles.
Le réfrigérateur comportait lui aussi des éléments, mais la plupart d’entre eux avaient pourri et n’étaient clairement plus comestibles, car même si l’eau fonctionnait encore, le courant, lui, paraissait avait cessé de fonctionner presque 3-4 jours après la chute des premières têtes nucléaires. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il était désormais impossible de vivre sans électricité, mais cela demandait d’être ingénieux ou d’être riche… En effet, des bâtiments publics comme les hôpitaux, les écoles ou encore les casernes de pompiers possédaient des groupes électrogènes capables de générer leur propre source de courant grâce à une alimentation en essence. Il existait aussi des modèles plus petits disponible au grand public, mais inutile de vous dire que les enseignes qui vendaient ce genre de produits avaient sûrement déjà été dévalisés par les plus rapides. Qu’importe, aux yeux du new-yorkais, ce luxe n’était pas si important que ça, car il était constamment en mouvement, désireux de retrouver la ville dans laquelle il avait grandi. Une fois là-bas, s’il y parvenait, il aurait tout le temps de trouver un endroit dans lequel s’installer et essayer de prospérer. Chaque chose en son temps. Refermant la porte du frigo, l’homme se retourna presque en sursautant en entendant les plaintes de sa coéquipière enfermée dans la salle de bain. Amusé de sa réaction, il esquissa un fin sourire tout en remarquant qu’elle avait même réussi à réveiller Jackpot. S’approchant de l’animal, il lui caressa brièvement le cou.
– « Tout va bien mon beau, recouche-toi. On va trouver de quoi te nourrir aussi. Sois tranquille. »
Quelques secondes après, Wyatt déplacera son regard en direction de la salle de bain, observant la blonde vêtue seulement d’un peignoir et dont la chevelure était enveloppée dans une serviette, quitter la salle de torture dont elle venait de faire les frais. Écoutant les consignes qui venaient d’être indiquées, notre homme hocha la tête avant de se diriger vers la chambre, ayant une idée derrière la tête.
– « Bah, tu sais quoi, pendant que tu vas refaire ta garde-robe, je vais voir s'il n'y a pas des draps ou des couettes en rab qui traînent, afin de les appliquer aux fenêtres comme des rideaux de fortune avant qu’on soit tranquilles. »
Maintenant dans la pièce en question, le brun ouvrit l’armoire en grand, analysant le contenu de celle-ci à la recherche des fameux draps dont ils avaient besoin. L’intérieur du meuble était jonché de vêtements en tout genre et, il fallait le dire, de manière bien ordonnée. Ça facilita nettement le travail de fouilles et permit à l’Américain de dénicher au moins deux housses de couette propres, parfaites pour coincer dans les fenêtres. Satisfait de sa trouvaille, il laissa l’armoire grande ouverte pour permettre à son alliée de chercher des vêtements à sa convenance et surtout pour lui laisser de l’intimité. De retour dans le salon, il observa les fenêtres et se mit à réfléchir un tant soit peu comment il allait appliquer les draps pour que cela recouvre suffisamment les vitres. Après quelques hésitations et une ou deux tentatives infructueuses, Wyatt réussit finalement à calfeutrer tout ça de manière correcte, plongeant ainsi la grande pièce dans une obscurité prononcée, mais pas totale, comme certains traits de lumières réussissaient encore à passer au-delà le tissu.
– « Je sais plus si les piles de ma lampe torche ont encore du jus… Mais… peut-être qu’il doit y avoir deux trois bougies qui traînent ici. Ça ne coûte rien de regarder. »
Oui, ils allaient avoir besoin de sources de lumière afin de pouvoir se déplacer sans se bouffer des murs ou des portes, mais aussi dans le but de préparer leur repas dans une atmosphère beaucoup plus sereine. Peut-être même qu’au travers de ce premier repas partagé, ils apprendront à se connaître davantage.
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Ananas
Sam 20 Juil - 16:01
Riley Anderson
J'ai 28 ans et je vis ici et là depuis les bombes. Actuellement je suis à Wilmington, dans le Delaware. Dans la vie, j'étais médecin militaire et je m'en sortais bien ou pas, tout dépendait de la mission en cours. Sinon je suis célibataire et je le vis plutôt sans y penser ce n'est pas une priorité. UC
Mine de rien, la vie dans cet appartement qui ne leur appartient pas s’organise doucement mais sûrement, c’est toujours étrange pour Riley d’évoluer dans le foyer de quelqu’un d’autre. La jeune femme a en effet toujours cette impression de ne pas y être à sa place, voir même de violer l’intimité des personnes qui y ont vécus. D’un autre côté, elle ne va pas non plus rechigner à y passer la nuit, ni même à s’emparer des fournitures qui leurs seront utiles pour leur périple, il en va de leur survis et puis, autant que ce soit utile à quelqu'un non ? Qui plus est, le duo n’aura sans doute pas l’occasion de dormir à nouveau dans un endroit aussi sympathique et confortable, entre les pillages et la destruction pure et simple des bâtiments, difficile de trouver des endroits vraiment sympa pour se reposer. Qui sait dans quel état sera cet appartement d’ici quelques mois… Toujours est-il que pendant que Wyatt gère pour calfeutrer les fenêtres avant que la nuit ne tombe, la blonde passe mentalement en revue les vêtements dans son sac. Certains sont bons pour la poubelle et elle trouve dans cette penderie de quoi largement les remplacer et même avoir des habits de rechange, sans pour autant alourdir son sac, il y a des choses encore plus importantes que d’avoir des vêtements propres. Riley finit par enfiler un sweat trop large, au-dessus d’un t-shirt trop large et pour la nuit, elle dégote même un bas de pyjama. Vraiment le grand luxe, depuis qu’elle tente de survivre du mieux qu’elle peut, quand elle va dormir elle se contente de fermer les yeux tout habillé. C’est même un peu étrange d’être vêtue comme avant, comme si rien n'avait changé, alors qu’elle sait très bien que si elle jette un œil dehors, tout a changé et cela pour toujours.
Ces dernières heures, il lui arrive un peu trop à son goût de repenser à avant, ce qui est dans le fond assez normal quand on y pense, les bombes ça remonte à tout juste un mois. Cependant, elle sait qu’il n’est pas bon de trop s’attarder sur le passé, au risque de se laisser submerger par la nostalgie, malgré le monde qui part toujours plus en cacahuètes, elle se doit de garder le moral. Riley abandonne donc la chambre pour le moment et retourne dans le salon ou le barbu semble s’être déjà acquitté de la tâche de calfeutrer les fenêtres, bon elle va commencer à préparer à manger alors. Même si une partie de la pièce à vivre est plongée dans une semi pénombre, certains traits de lumières réussissent encore à passer au-delà le tissu et comme les fenêtres de la chambre ne sont pas bouchées et que la porte est ouverte, ils y voient encore plutôt bien.
— J’ai vu des bougies en fouillant la chambre à coucher, indique Riley. Mais ce sont des bougies parfumées, ça devrait bien éclairer, mais il faut aimer l’arôme Pina colada.
Retournant ensuite vers son sac, la jeune femme en sort un petit réchaud de camping, une jolie petite trouvaille qu’elle avait miraculeusement glaner dans un magasin sans dessus dessous. Et cerise sur le gâteau, il y avait avec le réchaud quelques bouteilles de gaz. Évidemment, elle fait très attention en utilisant cet outil, car une fois qu’elle n’aura plus de gaz, difficile de l’utiliser, alors le plus souvent quand elle est en extérieur elle se contente d’un feu de camp quand elle le peut. Du coup, avec ce qu’a trouvé le barbu, elle va pouvoir tenter un genre de chili con carne et pendant que l’eau bouille, l’ex militaire en profite pour donner une des boîtes de pâtée pour chien trouvé dans le drugstore. Après tout, il n’y a pas que Wyatt et Riley qui doivent reprendre des forces, leur nouveau compagnon aussi, surtout après tout ce qu’il a fait pour le duo.
— On devrait quitter Wilmington demain, déclare la blonde en reprenant sa place devant le réchaud. Ça va te paraitre stupide, mais on a eu de la chance jusque là et je ne voudrais pas qu’en tirant sur la corde, on est un retour de bâton violent.
Qui plus, avec la créature qui rôde peut-être encore dans le coin, Riley a encore moins envie de s’éterniser et puis, plus vite ils seront partis, plus vite ils pourront reprendre la route et atteindre les environs de New-York. Evidemment, une fois cette destination atteinte, la jeune femme aura encore une longue route à parcourir, peut-être même plusieurs mois de voyage encore, mais c’est toujours ça de pris n’est-ce pas ? Puis quitte à être dans le coin de la grand pomme, elle pourra essayer de voir pour un bateau, même si c’est une ville plus grande que Wilmington, ça lui semble tout de même hautement utopique. Mais qui sait avec Jackpot dans la balance, elle aura peut-être une chance incroyable qu’un miracle puisse produire. Machinalement, elle tend la main vers le chien et glisse ses doigts dans la fourrure de l’animal pour une séance caresse en règle.
J'ai 32 ans et je survis actuellement à Wilmington dans l’état du Delaware. Avant les bombes, j’étais un détective privé et j’étais ici pour une enquête. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, j’ai pour objectif de rejoindre New York afin de retrouver ma maison familiale et faire mon deuil. Plus d'infos à venir selon mes péripéties.
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– « Pina Colada ? C’est… Original, dans un sens. Du moment qu’elles remplissent leurs rôles, ça me va. »
Aurait-il répondu à sa partenaire tout en se demandant quel genre d’illuminé pouvait bien confectionner des bougies avec des parfums tout aussi exotiques les uns que les autres. La fonction principale d’une bougie était censée éclairer une pièce, et non pas diffuser une certaine fragrance pour délecter ou attaquer notre odorat. Terminant sa réflexion, le grand brun se rapprocha de la cuisine pour essayer de voir si Riley avait besoin d’aide pour la préparation de leur repas du soir, mais il n’eut besoin de quelques secondes pour constater qu’elle était déjà bien avancée.
– « Pratique ce réchaud. Plus discret qu’un feu de fortune. Mais il faut rationner le gaz. »
Dit-il avant d’entendre Jackpot qui venait de descendre du canapé, visiblement intrigué par les agissements de la blonde. Et il eut raison de se rapprocher, car celle-ci ne se priva pas pour lui donner une boite de pâté. Il avait bien mérité de reprendre des forces, surtout après l’aide qu’il avait apporté à notre duo en si peu de temps. Repensant à son altercation avec les goules dans le cul-de-sac, Wyatt fronça légèrement les sourcils en essayant d’imaginer l’ampleur des blessures qu’il aurait subies sans l’intervention de son ami à quatre pattes. Il avait une dette envers lui, et comptait dorénavant faire de son mieux pour veiller sur lui afin qu’ils fassent un long bout de chemin ensemble. Planté comme un pot de fleur inutile depuis quelques secondes maintenant, le grand brun se dirigea dans la chambre afin d’y attraper les fameuses bougies parfumées avant de les disposer de manière stratégique au quatre coins de la pièce à vivre. Il n’y avait pas encore besoin de les allumer pour l’instant, mais quand la pénombre deviendra de plus en plus profonde, ils auront déjà des repères pour embraser ces dernières.
– « Hey, je pense qu’on devrait trouver un magasin d’électronique pas trop loin de notre position si c’est possible. Avec ce qui nous est arrivé tout à l’heure, je pense que trouver une paire de talkie-walkie pourrait grandement nous être utiles. Qu’est-ce que tu en penses ? »
Car oui, entre la diversion pour éloigner les goules du garage puis cette horrible altercation avec ce monstrueux diable aux griffes acérées… Il y avait fort à parier qu’ils seraient à nouveau amenés à se séparer momentanément, et de manière volontaire ou contrainte. Ainsi, posséder un moyen de communication à distance pouvait s’avérer vivement utile afin de se donner des informations, voir de faciliter leur réunion au moment opportun. Malgré les pillages des premiers jours, le barbu avait bon espoir qu’ils n’auraient pas trop de mal pour dénicher ce genre d’outils. Faire le plein de piles allait aussi être beaucoup plus facile que de trouver de l’essence. Ouvrant un placard à la recherche d’assiettes, il en prit deux qu’il laissa reposer juste à côté de la casserole d’eau en train de bouillir gentiment. Et pendant qu’il venait de piquer deux fourchettes aux anciens propriétaires de cet appartement, notre homme tendit l’oreille face aux dires de sa coéquipière, qui semblait quelque peu superstitieuse. Il ne pouvait pas lui jeter la pierre cela dit, reconnaissant qu’ils avaient clairement eu beaucoup de bol depuis qu’ils avaient décidé de faire équipe jusqu’à New York.
– « Ce n'est pas stupide. Je vois ce que tu veux dire. S’éterniser ici ne nous rapprochera pas de New York de toutes manières. Donc ça me va. La vraie question qu’on devrait se poser, c’est plutôt : Est-ce qu’on devrait plutôt longer la côte ou bien remonter vers les terres, au nord ? Je n'ai aucune idée de quelles sont les zones les plus touchées par les bombes, voir le souffle de celles-ci. »
Ce n’était pas une décision à prendre à la légère, il y avait plusieurs paramètres à prendre en compte et c’est pour ça qu’il souhaitait échanger avec la jeune femme à ce sujet. Le New-yorkais, lui, était plutôt d’avis de privilégier le bord de mer, notamment dans l’optique de décrocher un voilier, voir carrément un Yacht en état de fonctionnement… Même si les chances de tomber sur de tels engins étaient infimes, il y avait toujours ce petit soupçon de chance, cette bonne étoile qui avait su les récompenser jusque-là. Alors ça pouvait peut-être marcher… Mais si jamais Riley préférait jouer la sécurité en choisissant le nord, il ne rechignerait pas. Le repas désormais servi, il remercia poliment la cuisinière avant de s’attaquer à son assiette bien remplie. Partager un repas chaud en bonne compagnie était un luxe que notre homme n’avait plus connu depuis la chute des bombes, ce qui devait sûrement expliquer pourquoi ce moment semblait diffuser une agréable sensation de chaleur autour de son palpitant. C’était comme s’ils avaient décidé d’oublier la tristesse et la désolation autour d’eux l’espace de quelques minutes, s’accordant un instant chaleureux et privilégié en sécurité pour ce soir.
– « Donc… T’étais médecin dans l’armée, c'est ça ? Loin de moi l’idée de jouer les rabats-joie, mais il faut que je demande… Comment tu t’es retrouvée ici ? T’étais pas censée être avec… Une escouade ou quelque chose dans le genre ? »
Peut-être trop curieux pour son bien, Wyatt souhaitait en apprendre plus sur le passé de sa partenaire tout en priant secrètement pour qu’elle ne se braque pas à cause de cet élan de curiosité. Le brun ne pensait pas du tout à mal en lui demandant cela, il cherchait seulement à connaître le parcours de celle aux cheveux blonds, savoir ce qu’elle avait traversé avant et surtout après les bombes. Gardant un œil silencieux non loin du visage de l’intéressée, il espérait qu’elle ferait ce petit pas vers lui.
You’re going to learn a lot of things, But it might be easier to keep living, if you didn’t learn them, if you didn’t know them. You don’t realize your body is on fire and burning up because of the things you did. You’ll understand one day. And then you’ll realize for the first time that you have many burns.
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