La situation Depuis des temps anciens, l'humanité a changé. Les animaux sont devenus des monstres tueurs et friand de chaire. Les humains sont devenus des animorphes capables de se protéger
De nos jours, le monde a trouvé un équilibre entre les deux. Les animaux sont sauvages et laissés dans leur milieu, surveillés et toujours aussi dangereux. Les humains sont en village, en ville, en mégalopole, et évoluent avec le temps.
Mais la bénédiction des Dieux et devenu une malédiction. Chaque humain peut devenir un animal, et avoir les caractéristiques de ce dernier. Les avantages et les inconvénients.
Les chauves-souris deviennent aveugles. Les flamants roses ont mal aux jambes, les vaches ont un transit original .... et les papillons meurent tous avant 30 ans.
Mais quand on a 18 ans, et qu'on s'appelle Vaina, on se laisse pas faire par une chose aussi stupide que le déteste. Et tant pis si elle doit embarquer son ami d'enfance à la recherche de l'ancienne civilisation pour parler à nouveau aux Dieux et demandé à changer ça.
Contexte de nous
Vaina Amesthy
J'ai 15 ans et je vis à Erèivir, une ville proche de la mer. Dans la vie, je suis en troisième et je m'en sors dans la moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un papillon et je vais mourir avant mes 30 ans.
→ 15 ans quand elle apprend son animal → Aime la mode et les habits → Adore faire du shopping → Aurait aimé être styliste
Vaina n’en revenait pas. Elle ne pouvait pas en revenir. Dans la ville de Erèivir, une ville proche de la mer et entouré de lac, il y avait une communauté bien implanté d’animorphe marin. Dauphin, poisson-rouge, crabe, goéland, toute cette ville était remplit d’animorphe cohérent avec la typographie de la ville. Et en plus ? Chaque maison avait sa petite piscine, un petit trou d’eau, ou même un puits. Il y avait une grande communauté de Combattants, des poissons de couleur qui était aussi solitaire que nombreux. Son père était un crabe. Sa mère était un requin. Il était rare, bien que pas impossible, qu’un enfant d’un milieu finisse dans un autre. Mais c’était rare.
Sauf qu’elle avait toujours eu peu de chance.
Alors qu’elle était en train de traverser la rue pour rejoindre un rendez-vous avec des amis, petite jupe noir avec un croc top blanc qui avait des mains squelettiques sur sa poitrine, elle l’avait sentit. Elle savait. On lui en parlait souvent. Du moment de la révélation. Ce moment où elle pouvait enfin savoir ce qu’elle était. Ce qu’elle serait toujours. Ce qui allait dicter sa vie.
Elle avait senti le malaise et s’était caché entre deux arbres. Son dos était en feu. Allait-elle être une raie ? Parce que les raies avaient des ailes, n’est-ce pas ? Elle sentait ses omoplates en feu et ne voulait pas abimer son haut. Elle le passa par-dessus ses cheveux roux. On n’était plus très pudique quand on pouvait se transformer en animaux en quelques secondes, normalement. Elle avait tellement attendu de changé, elle avait eu même peur que cela ne soit pas le cas. Parce qu’elle avait 15 ans. Que la plupart de ses copines et ses amis avaient déjà changés une fois. Elle, elle n’avait fait qu’attendre. Elle était heureuse.
Jusqu’à voir l’ombre de son reflet sur le soleil déclinant. Des ailes. Elle avait des ailes qui semblaient presque transparentes. Elle pouvait le voir à la couleur sur le sol blanc. Elle jeta un coup d’œil. A son ombre. Elle n’en revenait pas. Elle ne voulait pas en revenir. Elle sentit le froid sur sa poitrine découverte, pencha les yeux pour y chercher des écailles, au moins une petite trace. Elle avait essayé d’atteindre le lac pour y plongé, mais elle ne l’avait pas fait, heureusement.
Mécaniquement, ses ailes firent un mouvement et des paillettes de couleurs se dispersèrent dans l’air. Non. Elle ne voulait pas en revenir. Elle ramena sa main sur son visage et elle laissa ses larmes coulaient. Elle n’avait toujours pas regardé son dos. Elle n’avait pas besoin. Elle était un putain de papillon.
En cours, on leur apprend les caractéristiques principales de certaines espèces. Les papillons, ils meurent vite. Très vite. Il y a des lieux pour eux, pour pouvoir vivre l’équivalent d’une vie en trente ans, voir moins. Et elle était un papillon. Elle le sentait alors qu’elle finit à genoux sur le sol et se pencha pour déverser des larmes. Elle ne voulait pas être un papillon. Elle ne pouvait pas. Elle se jeta un peu plus dans l’ombre d’un arbre et elle finit par monter tout en haut pour pleurer. Elle avait totalement oublié d’aller voir ses amis. Une fois qu’elle eut réussi à se calmer, le monde était déjà noir nuit. Elle tremblait de froid maintenant. Mais elle s’en fichait. Elle devait aller le voir. Lui.
Elle se jette au sol, toujours sans avoir regardé ses ailles, qui était d’orange et de noir. Elle les laisse disparaître, avant de courir, toujours top less, dans la rue. Elle avait besoin de le voir LUI. Elle ne sait pas pourquoi lui. Mais une fois le choc passé, elle avait eu besoin de le voir. Elle avait besoin de lui. Parce qu’il était gentil ? Parce qu’il ne s’était jamais moqué de son retard ? Elle ne pourrait pas le dire. Elle se met à courir, se cachant pour ne pas être remarqué dans cette « tenue ». Puis, elle trouve la maison de son ami, il a la fenêtre ouverte, souvent, et ce soir ne fit pas exception. Elle saute, elle avait toujours été léger et agile –comme un putain de papillon- et elle rentra dans sa chambre. Il était déjà dans le lit. Alors, sans attendre, elle se glissa dans ses bras, le réveillant en le bougeant comme ça, pour se mettre contre lui et se remettre à pleurer sans faire attention à s’il a capté qui il avait dans les bras ou pas.
Vaina ne pleurait jamais. Jamais. Elle avait oublié de pleurer depuis longtemps. Pleurer, elle ne le fait pas. Vaina était le genre de personne à se battre, à se défendre, à mordre. Sa mère avait toujours pensé qu’elle serait un requin, ou un piranha. Si seulement … vraiment… si seulement … elle entoure ses bras autour de lui et colle sa tête dans son cou. Elle n’essaie même pas de savoir si ça le gêne qu’elle soit presque nu, ou si lui-même est habillé, elle se fou de tout. Elle voulait juste pleurer dans ses bras.
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Senara
Lun 11 Sep - 22:06
Jonas Watergate
J'ai 15 ans ans et je vis dans la sublime ville de Erèivir. Dans la vie, je suis en dernière année de collège et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. est un métamorphe dauphin depuis ses 12 ans et adore encore plus sa vie depuis. aime le sport et surtout la musculation et la natation of course. aime taquiner ses proches et joue souvent le rôle de grand-frère dans son groupe d'amis. reprendra l'entreprise familiale à la fin de son cursus scolaire, une entreprise de BTP, et en est très fier.
Ils l’avaient attendue au café pendant un long moment, chacun blaguant, riant, échangeant les derniers potins et partageant leurs idées et leurs avis sur à peu près tout comme le faisait tous les groupes d’ados. Car c’était ce qu’ils étaient : un groupe d’ados avec des problèmes et des rêves d’ados. Et la vie était très bien comme ça. Jonas aimait sa ville pour sa simplicité, pour le bonheur qui s’en dégageait. Peut-être était-ce dû au soleil qui réchauffait les cœurs et éclairaient les esprits, ou au côté paradisiaque qui donnait l’impression d’être sans cesse en vacances, mais vivre ici, à Erèivir, était un pur plaisir. Il ne quitterait cet endroit pour rien au monde. Et Vaina non plus, car elle aimait cette ville elle-aussi et qu’elle jouissait d’une certaine popularité. Ce fut pour cette raison que Jonas se demandait où avait bien pu passer son amie d’enfance, car elle ne raterait une après-midi entre amis pour rien au monde. Néanmoins, après quelques SMS et appels pour la joindre, ils finirent par se dire qu’elle avait dû soit les oublier, soit eu un empêchement de dernière minute. Etrange tout de même qu’elle ne prévienne pas... Une pensée traversa alors Jonas, mais il la laissa bien vite repartir. Car l’espace d’un instant, il s’était dit qu’elle avait peut-être eu sa transformation et que c’était à cause de ça qu’elle n’était toujours pas là. Parce qu’il avait beau réfléchir, il ne voyait aucune raison qui aurait pu empêcher Vaina de les rejoindre. Encore moins sans les prévenir. Sauf que si elle avait bien eu sa transformation, elle devrait déjà être là à leur raconter comment c’était arrivé et ce qu’elle avait ressenti. Et surtout, à leur dire quel animal marin elle était finalement. Mais rien. Elle était tout simplement absente, sans aucune raison. Du moins aucune qui ne leur soit connue.
Finalement, le groupe avait migré sur la plage et tout le monde avait été piqué une tête. Après plus d’une trentaine de minutes à s’amuser et à démontrer ses talents marins, certains étaient ressortis pour jouer au beach volley ou faire bronzette, tandis que d’autres restaient dans les eaux claires du littoral. Evidemment, Jonas était de ceux-là. Se métamorphosant en dauphin pour la première fois à ses douze ans, il s’était trouvé de nombreux points communs avec son animal totem. Comme lui, il était taquin, joueur, loyal envers les siens et protecteur. Une découverte qui l’avait donc ravie au plus haut point. D’ailleurs, depuis sa première transformation, on le trouvait régulièrement dans la mer à nager et virevolter entre les vagues et à filer à toute vitesse à travers les flots. C’était parfois à se demander s’il possédait une énergie illimitée... Après un long moment passé dans l’eau salée, Jonas ressortit enfin. Son regard chercha son amie à l’horizon mais, toujours rien. Pas l’ombre d’une mèche de sa rousse préférée. Il décida finalement d’aller chez elle pour voir si tout allait bien mais il trouva porte close. Bon... il espérait juste que toute la famille Amesthy se portait bien. Retournant vers sa bande de potes, ils terminèrent la soirée en mangeant des pizzas puis chacun rentra chez soi. Fatigué d’avoir bien nagé et joué dans l’eau, sans compter le sport qu’il avait fait dans la matinée, Jonas s’endormit rapidement. Une bonne nuit de repos qui rechargerait ses piles et éloignerait ses légères inquiétudes. Du moins l’espérait-il...
Ce rêve n’était pas si mal. Une clairière verdoyante, le bruit d’une rivière coulant non loin et dont la mélodie était apaisante... L’endroit était beau, féérique. C’était même étonnant que ses synapses soient capables de lui offrir ce genre de songe. Mais ça lui allait. La sérénité qui s’en dégageait agissait sur tout son être et il se sentait incroyablement détendu. Oui, tout irait bien. Pourquoi est-ce que ça ne serait pas le cas d’ailleurs ? Il sentit alors la rivière commencer à se déverser dans son cou, ce qui n’avait aucun sens, et cette sensation plus un mouvement du monde réel le tira du pays de Morphée. « Que... quoi ? » se demanda-t-il entre deux-eaux. Puis la chaleur d’un autre corps contre le sien repoussa encore plus son rêve. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il mit plusieurs secondes à réaliser que Vaina était dans ses bras, en train de pleurer. Il n’avait aucun souvenir de s’être endormi avec elle. Avait-il oublié quelque chose ? Parce que la scène lui donnait l’impression d’avoir raté un épisode. Est-ce qu’il avait trop mangé de pizza ?
« Euh... Vaina ? »
Sa voix était encore endormie mais la surprise s’entendait très clairement. Repoussant les dernières bribes chimériques qui le liaient encore à ses rêves, Jonas eut les idées embrouillées en constatant que son amie était poitrine nue. Son esprit cherchait ainsi à prioriser les éléments qui se présentaient à lui et décida que ses larmes étaient plus importantes que le reste. Il prit cependant soin de ne pas trop bouger pour ne pas dévoiler les atouts féminins de la rousse, bien que perturbé par ses mains qui effleuraient la peau nue de son dos.
« Vaina, qu’est-ce qui se passe ? »
Cette fois-ci, son timbre de voix était alarmé. Quelque chose n’allait pas, et c’était manifestement très grave, bien qu’il ne comprenne pas pourquoi elle ne l’avait pas réveillé directement.
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Clionestra
Lun 11 Sep - 23:22
Vaina Amesthy
J'ai 15 ans et je vis à Erèivir, une ville proche de la mer. Dans la vie, je suis en troisième et je m'en sors dans la moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un papillon et je vais mourir avant mes 30 ans.
→ 15 ans quand elle apprend son animal → Aime la mode et les habits → Adore faire du shopping → Aurait aimé être styliste
Elle se fiche de tout. Elle se fiche d’absolument tout. Du temps. Du bruit. De sa tenue. Elle se fiche de tout. Sauf de lui. Lui qui était son ami … Jonas. Elle tremble dans ses bras alors qu’elle sent bien qu’il était en train de se réveiller. Il sentait la mer. Il sentait l’eau. Il sentait la sécurité. Il était la personne la plus stable des environs. Plus que ses parents. Plus que tout le monde. Jonas était la personne la plus sécurisante. Elle avait besoin de lui prendre sa force. Elle avait besoin de lui… alors, elle lui laisse le temps de se réveiller, ou pas. Elle s’en fiche qu’il dorme ou pas. Elle se fiche de son consentement même. Rien à foutre, elle avait besoin de lui. Il fallait qu’il la réconforte. Jonas… Elle avait envie de lui taper dessus en disant de la tenir dans ses bras et la réconforter, ce qu’il finit par faire. Elle pleure un peu plus, elle se laisse contre lui. Elle essaie de dire quelque chose. Elle essaie de dire quelque chose, elle baragouine des mots, elle essaie de mettre des mots, mais elle s’étouffe avec sa salive et ses larmes. Il y avait qu’une méthode pour lui expliquer ce qu’il se passe.
Elle se relève, elle vire le drap, dévoilant son corps presque nu, mais elle s’en fou. Elle revient contre lui. Elle se colle, et elle laisse sortir seulement les ailes de sa partie papillon. Elle montre ses ailes, et elle laisse Jonas comprendre. Parce que tout le monde le savait. Tout le monde savait ce que signifiait être un papillon. C’était un animal totem maudit. C’était un animal qui apporte la mort. Elle se laisse à nouveau dans les bras de Jonas. Ses ailes font un peu de vent dans la petite chambre. De la poudre en tombe, orange et noir, et vole dans la pièce. Elle ne se sent pas apaiser. Il parait que la poudre des papillons avait des vertus… pour elle, cela n’avait aucune vertu. Elle pleure.
- Jonas … fit-elle par articuler, je vais mourir….
Et pas comme tout le monde, « je vais mourir un jour » … Non… Non, elle, si elle avait de la chance, elle avait autant d’année à vivre que ce qu’elle avait déjà vécu. Si elle avait de la chance. Avec un peu de malchance, elle venait déjà de traverser la moitié de sa vie….Elle ne voulait pas mourir… elle voulait tellement vivre… tellement, tellement vivre… Et elle fit quelque chose d'affreux ... plus que jamais... elle fit quelque chose qui, dans le futur, sera le plus grand regret de son coeur. Plus tard, dans le futur, ce moment sera sa plus grande honte... ce moment sera le moment où elle aura été à l'apogée de l'égoïsme... Mais ça, elle le comprendra dans le futur ... parce qu'à l'instant, elle ne trouvait que cela normal. Elle pleure contre Jonas.
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Senara
Mar 12 Sep - 0:56
Jonas Watergate
J'ai 15 ans ans et je vis dans la sublime ville de Erèivir. Dans la vie, je suis en dernière année de collège et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. est un métamorphe dauphin depuis ses 12 ans et adore encore plus sa vie depuis. aime le sport et surtout la musculation et la natation of course. aime taquiner ses proches et joue souvent le rôle de grand-frère dans son groupe d'amis. reprendra l'entreprise familiale à la fin de son cursus scolaire, une entreprise de BTP, et en est très fier.
Ce qui se passait était irréel, ça ne pouvait pas être autrement. Parce que rien de tout cela n’avait de sens. Il y a un instant encore, il était en train de rêver de verdure et de rivière, un songe apaisant qui se muait désormais en horrible cauchemar. Vaina était là, tout contre lui, et pleurait à chaudes larmes, signe que quelque chose de terrible venait de se produire. Mais quoi ? Qu’est-ce qui pouvait bien justifier autant de détresse ? Depuis le temps, Jonas avait appris à connaitre son amie d’enfance et il savait parfaitement qu’elle n’était pas du genre à se transformer en fontaine pour un oui ou pour un non. Peut-être l’avait-elle fait lorsqu’ils étaient plus petits, sûrement même, mais même là, il n’en gardait aucun souvenir. Vaina avait toujours eu une forte personnalité et il avait toujours aimé ça chez elle. S’il était une force tranquille, réfléchissant avant de frapper (sauf en certaines occasions, comme s’en prendre à ses proches et menacer leur dignité ou leur vie), la rouquine était une fonceuse impulsive qui ne se laissait pas impressionner par le premier venu. Alors pour qu’elle soit là, en pleine nuit à pleurer sur son épaule, c’était que quelque chose de vraiment affreux lui était arrivé. Mais quoi ?
S’obligeant à rester concentré sur la détresse de son amie plutôt que sur son physique, Jonas s’attendait à tout sauf à ce qu’elle fasse voler le drap en arrière. L’espace d’un instant, il a même l’illusion qu’elle va se jeter sur lui pour l’embrasser ou terminer de se déshabiller, ce qui une fois de plus, n’a absolument aucun sens. Sauf qu’à la place, elle se jette effectivement dans ses bras mais pas pour un câlin coquin, non, elle finit par dévoiler une magnifique paire d’ailes dans son dos. Vaina s’est transformée. Oui, elle s’est enfin transformée mais... en la créature la plus maudite qui puisse exister : un papillon. Et là, s’il avait encore un pied dans son rêve, il était désormais bien réveillé. Sa meilleure amie, son amie d’enfance, sa rousse préférée de tous les temps était un papillon. Magnifique, certes, mais un papillon quand même. Autrement dit, non seulement elle allait devoir partir dans une ville pour papillons, mais en plus la durée de son existence ne dépasserait pas les trente ans. En d’autres termes, elle avait déjà vécu la moitié de sa vie. Jonas était horrifié et ne savait pas quoi dire. Pourtant il était conscient qu’elle avait besoin de lui maintenant plus qu’à tout autre moment. Mais que dire devant l’évidence ? Pis encore, pour la première fois de sa vie, il se sentit complètement impuissant, incapable d’aider une des personnes les plus précieuses de sa vie.
« Bien sûr que je ne vais pas te laisser mourir ! Ce n’est même pas envisageable ! Tu ne peux pas mourir, je ne laisserai jamais ça arriver ! » finit-il par s’exclamer, tout en cherchant à cacher sa propre peur.
« Vaina, je suis tellement désolé... Mais on va trouver une solution, c’est promis ! Je te laisserai pas tomber. Jamais ! » assura-t-il avec force, reprenant son rôle d’ami, de confident et de protecteur. « On surmontera ça ensemble. »
Le ton de sa voix était sans appel. Il était convaincu de ce qu’il avançait et totalement prêt à tenir ses promesses, quoi que ça lui coûte. Enlaçant fermement son amie, Jonas la berça doucement dans ses bras avant de venir l’embrasser sur le front. Il ne savait pas encore comment, mais il trouverait une solution et déjouerait le destin.
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Clionestra
Mar 12 Sep - 17:53
Vaina Amesthy
J'ai 18 ans et je vis à Ylfrettub, ou la ville des morts. Dans la vie, je suis sage femme depuis un moment. Je m'en sors mal dans la vie parce que j'attends la mort. Parce que, grâce à ma malchance, je suis un papillon et je vais mourir avant mes 30 ans. Sauf si je retrouve la civilisation ancienne, et que je parle aux Dieux des animaux maudit pour leur demander de nous sauver.
→ 15 ans quand elle apprend son animal → Aime la mode et les habits → Adore faire du shopping → Aurait aimé être styliste
- Deux ans plus tard –
Vaina soupira. Alors qu’elle laissait son regard erré sur Ylferttub, elle regardait les hommes et les femmes qui déambulaient dans la rue. Après avoir pleuré de tout son saoul jusqu’à l’épuisement dans les bras de Jonas, elle avait été obligé de se lever, de partir pour parler à ses parents, et de partir, tout court. D’ordinaire, il y avait le temps pour les adieux, pour finir l’école, pour faire un petit temps d’adaptation … mais pas pour les papillons. Les papillons n’avaient pas le temps. Plus vite ils étaient dans leur serre, plus leur vie était allongée. La ville de Ylferttub, mais Vaina l’appelé de manière inélégante « la ville des morts », était une serre petite et grande à la fois. Si elle faisait environ la même taille que son ancienne ville, protégée par un dôme tenu par des piliers tout autour de la ville, elle comptait moitié moins de personne. Voir parfois pas un tiers. Parce qu’il y avait des vagues de papillon. En deux ans, elle avait vue beaucoup de personnes mourir, d’un coup, elles se sentent fatigué et se posent sur le sol avant de s’endormir pour de bon.
Personne n’était l’ami de personne, ici. Personne ne voulait être l’ami d’une autre personne parce qu’ils savaient tout l’inexorablement plan du destin pour les anéantir. En deux ans, elle avait fait un cursus avancé pour faire parti de la communauté papillon. Elle avait dû choisir un métier, et on s’était employé à ne lui apprendre que celui-ci, tant et si bien, que maintenant qui lui restait un an avant la majorité, elle était déjà « sage femme ». Parce que, comme tout le reste, si les femmes papillons tombent enceintes, il fallait les aider à accoucher. Mais peu de papillon, peu d’accouchement, et tous les enfants étaient envoyés ailleurs.
Comme si séparer la mère de l’enfant pourrait empêcher le risque d’être à son tour un papillon. Cette ville était morte. Le fun et la joie y étaient étrangers. Parfois, un papillon essaie de faire une fête, de mettre de la musique, de danser en essayant de montrer ses ailes magnifiques, mais rien à faire. On ne pouvait être pleinement heureux quand on sait qu’on va mourir. Parfois, il y avait des couples, de l’amour, mais, comme pour tout le reste, ça fini par la mort. Elle referma son livre sur la table de la bibliothèque. Monsieur Harry, le seul rat de la ville, la regarde avec un vague regard compatissant. Comme toujours. Comme les papillons venaient à mourir, la plupart des grandes fonctions de la ville avait été donné à des volontaires pour s’assurer de la survie de la ville, mais ils vivaient à l’extérieur de la ville. Des guépards faisaient des courses pour eux, leur apportant la nourriture qu’il faut, dont la viande, pour éviter de blesser les fragiles papillons. Le maire était une fourmi, qui avait vu sa fille et sa femme être un papillon et mourir. Sa fille avant sa femme. Ils passaient tous les jours par un chemin sous la montagne, qu’une taupe a creusé entièrement pour eux. Ce chemin rejoignait la ville la plus proche, avec un tout petit passage au milieu des contrées sauvage. Monsieur Harry se rapprocha d’elle.
- Cela fait longtemps que vous n’avez pas écrit de lettre, Mademoiselle, puis-je vous conseiller de le faire ? - Pourquoi faire ? J’ai été monstrueuse avec le destinataire. Il ne ferait que souffrir d’en recevoir une nouvelle. - Peut-être. Ou peut-être s’inquiète-t-il. - Et il aurait raison, je peux sortir de ce lieu, sortir dans la rue, et m’endormir sur le sol pour ne jamais me réveiller à chaque instant. - Vous savez … La vie mérite d’être vécu. - Venant d’un rat …, souffla-t-elle légèrement plus méchante que ce qu’elle ne le devrait, excusez-moi … je ne voulais pas être méchante juste … Ce garçon, qui reçoit mes lettres … Je lui ai demandé de me sauver, de ne pas me laisser mourir … et il a dit qu’il le ferait. Sauf que personne ne le peut. - Je vois …
Et le visage de Monsieur Harry se transforma à nouveau en quelque chose de profondément blessé. Vaina le laissa partir et reprit sa lecture. Elle n’avait pas le droit de faire de la mode ici. Les habits étaient offerts et toujours à donner ensuite. Chaque fois que quelqu’un meurt, ses possessions sont distribuées, gardés, recyclés pour un autre papillon à venir qui aura besoin d’une maison, de vêtements ou de livres. Depuis ce jour-là, dans les bras de Jonas, elle n’avait plus pleuré une seule fois. Elle avait mis un barrage sur son fleuve émotionnel. Elle n’envoyait des lettres qu’à ses parents, toujours la même qui leur dit quelque chose de stupide et positif, et à Jonas, qui connait un peu plus la vérité sur la ville. Elle soupire, regarde à nouveau à l’extérieur alors que Madame Trioly, la femme qui lui avait appris à être sage femme, 23 ans, se tient le cœur et se pose sur le sol pour s’endormir. Un papillon de plus venait de mourir, et pourtant, elle avait l’impression de ne rien ressentir. Ni peine, ni colère, face à la mort de cette femme qui l’avait aidé pour devenir « sage femme ».
Monsieur Harry revient et lui tendit un livre. Elle dit qu’elle comptait partir, mais il insista en expliquant que c’était un livre de sa collection personnelle. Il avait écrit son nom à l’intérieur
Le lendemain, elle avait lu entièrement le livre de Monsieur Harry et elle rentra dans la bibliothèque en terrain conquis. Elle attrapa le pauvre rat par le col et le plaqua contre le mur en lui montrant le livre.
- Est-ce que c’est la vérité ?
L’acquiescement de Monsieur Harry changea son monde, une seconde fois.
- 1 an plus tard –
Elle s’avance vers Eris. Eris était un guépard gentil, amoureux d’un papillon qui travaille à l’accueil visiteur depuis deux ans. Eris était son meilleur plan, son seul espoir. La veille, il avait fait le chemin entre ici et sa ville natale pour remettre deux lettres. Une à ses parents, leur disant qu’elle allait faire le maximum pour être heureuse, le temps qui lui reste, selon sa philosophie de vie, et qu’il ne faut pas s’inquiéter. Et une à Jonas. Elle a demandé à Eris de remettre les lettres à la poste … pour que sa famille et son ami puissent les recevoir qu’après son départ. Elle ignore que Eris avait remis la lettre hier soir, directement en main propre à Jonas. Elle l’ignore. Et c’était mieux. Elle lui offre un bouquet de fleurs éternel, un gros bouquet, en échange de son aide. Elle sourit.
- Malik, dit la jeune rousse vers l’homme à l’accueil, Eris veut sortir avec toi. - Vaina ! s’insurge Eris qui ne s’attendait pas à sa. - Eris, reprit-elle en l’ignorant, c’est réciproque. Malik aussi veut sortir avec toi. - Arrête ça, dit Malik qui n’avait qu’un an de plus qu’elle, tu sais que ce n’est pas possible. Cela serait … douloureux
Vaina se retourne, avec un regard bien plus déterminé que jamais. Personne n’avait jamais vu en Vaina la fille que connaissait Jonas. Cette fille, elle la pensait morte depuis longtemps. Vaina pensait qu’elle ne pourrait pas survivre, et elle avait tué cette fille douce et motivé qui hurlait en elle. Non. Elle ne l’avait pas tué. Elle l’avait étouffé. Mais maintenant, elle avait le feu au cœur, et dans ses yeux marrons se reflétaient une certitude.
- Sortez ensemble, si quand je reviens, j’apprends que ce n’est pas le cas, vous aurez affaire à moi. - Tu t’en vas ? Dire les deux hommes en cœur. - Ouais. Je vais sauver les papillons.
Elle partit après ça. Elle avait déjà un sac prêt, avec le livre, les cartes de l’ancien monde qu’elle avait pris à Monsieur Harry. Il était le seul à savoir le parcours qu’elle allait faire, ou ce qu’elle allait faire exactement. Elle l’avait peut-être dit à Jonas aussi. Mais il ne l’avait certainement pas encore lu, alors que le soleil se levait à peine derrière la montagne. Elle se rend vers le tunnel. Utilise sa poudre pour endormir le garde et elle part. Elle se met en route. Il fallait qu’elle ne traverse rien que trois zones dangereuses, coupés par trois ou quatre villes d’animorphe pour rejoindre les ruines de l’ancienne civilisation. Et ensuite, elle touchera au but. Elle pourra vivre.
Elle traversa donc le tunnel, se rendit dans la forêt des crocs et se retrouve, logiquement parce qu’elle avait de la chance la petite, devant une meute de loup. Elle n’avait pas pensé à prendre des armes, sauf un petit couteau, et elle avait bien trop peur pour penser à se transformer… surtout que dans les arbres, elle avait vu des toiles collantes d’araignées. Elle se mit à courir. Son cerveau criait qu’il n’était pas question qu’elle ne meure. Son cerveau lui hurlait de faire quelque chose. Mais « QUOI CONNASSE ? » se disputa-t-il. Avant qu’une petite voix, une petite voix timide et toujours coupable lui rappelle que Jonas aurait su quoi faire. C’était pour ça qu’elle lui avait dit de le sauver. Parce que Jonas pouvait tout faire, même survivre à une meute de Loup-poison….
La lettre à Jonas:
Jonas.
Je suis désolée. Il y a de cela trois ans, je t’ai demandé la pire chose au monde. De me sauver. Je t’ai supplié de me sauver. Je suis venue dans tes bras, et j’ai utilisé ta force, ton courage, ta bonté, sans rien demander. Ce jour-là, je t’ai pris des choses que je n’aurais jamais dû prendre. Ce jour-là j’ai été égoïste, stupide, insouciante et …. Je déteste ce jour-là, pour ma transformation mais aussi pour ce que je t’ai fait. J’aurais dû être forte, comme je l’ai été pour les autres. J’aurais dû te donner autant que ce que tu donnes tous les jours. Mais je n’ai pas pu. C’était impossible. J’avais besoin égoïstement de toi, de te prendre ce qui faisait que tu étais l’être le plus fiable de la ville.
Je suis vraiment désolée.
Il ne passe pas un jour sans que je m’en veuille. Parce qu’il n’y a rien que tu puisses faire pour me sauver. Rien qui ne puisse être fait. C’était en tout cas ce que je croyais. Je vais faire quelque chose d’incroyablement stupide. Si la forêt des crocs ne me tue pas, je vais faire en sorte de sauver les papillons. Ou mourir en essayant. Parce que j’en ai marre de vivre en attendant de mourir, Jonas.
Et sache que je te libère de cette promesse de ce jour-là. Tu n’as pas à me sauver. J’espère que, quoi qu’il m’arrive, tu vivras heureux, que tu trouveras le but de ta vie et l’accomplira. Parce que tu es une des meilleures personnes en ce monde.
Si je peux me permettre une dernière requête, dit à mes parents que je les aime, dit à mes amis que je les aime, dit à mes professeurs que je les aime. Je vous aime tous dans cette ville, et partir en une journée fut la pire déchéance de ma vie. Je t’aime, Jonas. Merci d’avoir été mon ami si longtemps malgré tout, et même malgré moi.