C’est bien ce qu’il me semblait ! Soupirais-je lorsqu’elle m’avoua que ces deux guignols ne prendraient jamais une menace au sérieux. Probablement qu’il n’y avait qu’en mettant cette dernière à exécution que cela les secourait un peu…Et encore.
Je fis une moue faussement contrariée alors qu’elle riait à la menace que j’avais proférée, croissant les bras d’un air bougon.
Ne te moque pas, tu pourrais le regretter ! Dis-je en une tentative de sérieux. Naturellement, cela n’eu aucun impact autre que de m’arracher, finalement, un sourire.
C’est ainsi que je lui demandais si je pouvais m’allonger près d’elle pendant qu’elle lisait, ce qu’elle accepta après un instant d’hésitation. Je laissais donc tomber mes chaussures au sol avant de m’allonger sur la couchette. Un peu étroite, je me retrouvais entre le vide et la jeune femme, qui m’avait ordonné de faire silence.
Sur le côté, j’avais la tête contre son flanc alors que je posais une de mes mains sur l’un de ses tibias. Je ne fis aucun bruit, me contentant d’écouter le bruit des pages qui se tournent, le son de sa respiration, son parfum, aussi, qui assaillait mon nez. Alors, après un moment ainsi, je sentais ses bras s’affaisser. Le livre se posa sur ses jambes avant que je ne le prenne pour le poser, ouvert, sur la table de nuit.
En douceur, je l’allonge pour reprendre place à côté d’elle, l’enlaçant d’un bras. C’est ainsi que je m’endors, le nez perdu quelque part enter son épaule et son cou, à moitié enfouis sous ses cheveux.
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Les trois jours suivants furent plutôt calmes. Le beau temps se maintenait, permettant de venir à bout de presque tout le linge sale accumulé à bord. J’avais continué d’ajouter des étagères à la pièce commune et Charly m’avais montré comment optimiser mon parc de batteries pour emmagasiner plus d’électricité.
En parallèle, je cherchais à passer du temps avec Lya, veillant à ne pas me montrer étouffant ou trop derrière elle. Je voulais qu’elle apprécie ma présence et les moments que l’on passait ensemble comme quelque chose d’agréable et de sympathique, comme après son arrivée à bord. Si je lui offrais quelques câlins, je contrôlais mon désir de l’embrasser ou de la caresser. En fait, je voulais qu’elle se sente bien en ma présence, rien de plus.
Le quatrième jour, après le petit déjeuner, j’allais la trouver dans la pièce commune. Elle était occupée à classer des livres lorsque j’entrais, vêtu de ma tenue de survie. Sans un mot, je déposais une enveloppe sur sa pile de livre avant de tourner les talons, un sourire aux lèvres.
" Lya,
Je n’ai aucune idée de ta date d’anniversaire, aussi, je décrète que c’est aujourd’hui ! (Au pire, cela t’en fera deux).
Aussi, puisque c’est aujourd’hui, je te donne rendez-vous sur le pont à dix heures pour une balade surprise. Viens telle que tu es, j’ai déjà tout prévu et les autres sont déjà prévenus (Will à même ris, c’est dire). Je ne suis pas certain, mais je crois qu’ils t’attendent dans la cuisine avant que tu me rejoignes.
Je t’attends donc.
Max "En effet, les trois autres l’attendaient dans la cuisine avec une petite banderole de joyeux anniversaire, heureux de mon idée festive. Seul Charly paraissait s’en foutre, mais sa présence pouvait indiquer que, peut-être, pas tant.
Ainsi, j’attendais la blonde à l’arrière du bateau, l’échelle déployée et le canot paré à nous recevoir.