J’avais bien trouvé le sac devant ma porte, soupirant avec un sourire. Le petit mot, bref, mais évocateur, termina dans la poche de ma chemise, sur mon cœur.

J’avais peu de choses avec moi, Isabelle m’offrit une gourde d’eau et deux sandwichs et je la remerciais. Je serrais la main de Ted qui semblait très partagé sur mon compte.
Finalement, je m’étais tourné vers Eric qui, en pyjama, arborait un visage crispé et rougi, mais déterminé.

Eric ! Merci pour tout mon grand ! Dis-je en posant ma main sur son épaule. Tu es un garçon formidable et j’ai été très chanceux de te rencontrer.

Il voulait paraitre fort, sans doute s’était-il juré de ne pas pleurer mais ses larmes gonflaient sous ses yeux. Alors, je le prends dans mes bras, le soulevant pour le serrer fort contre moi.

Ca va aller bonhomme. N’oublie jamais que tu m’as sauvé la vie et que nos deux pays peuvent devenir amis, comme toi et moi. D’accord ?

Il avait fini par craquer, pleurant à chaudes larmes sur mon épaule. J’avais croisé le regard de Ted et d’Isabelle qui avaient alors pu voir, pour la première fois, le réel attachement que j’avais pour ce môme. Car oui, moi aussi, je sentais quelques larmes couler. En revanche, ma détermination à revenir, ils purent la voir aussi.

J’ai une mission pour toi Eric, dis-je alors qu’il était de retour sur le plancher des vaches. Tu voudras bien donner cette lettre à ta mère pour moi ?

Une dernière embrassade, un dernier câlin.
Puis j’étais parti sans me retourner, faisant juste un signe de la main au gamin.

Le message disait sobrement :
Merci pour tout, du fond du cœur.
A très bientôt !


Fin de ce chapitre
Chapitre 2