Le Temps d'un RP
le seul rpg où tu joues qui tu veux, quand tu veux
Retrouve les animations du forum pour t'amuser,
découvrir de nouvelles plumes et vivre de folles aventures !
» We don't have to dance # Senara
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyAujourd'hui à 13:19 par Laecca

» mes bébés
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyAujourd'hui à 12:21 par yellamo

» TOPS-SITES ¬ votez pour ltdr
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 22:12 par Gäa

» Funambule feat Manhattan Redlish
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 21:50 par Manhattan Redlish

» Centaures - (Val & Dreamcatcher)
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 21:04 par Val

» A Tale of Love, Monsters, and a little bit more [Clionestra x Jen]
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 19:06 par Jen

» Le monde de Nemo
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 14:26 par Nemo

» Pouvoir de vengeance [Arthécate]
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 14:10 par Arthécate

» What if... First love is our favorite trope (Charlissa)
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] EmptyHier à 1:31 par HATAKE

-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

LE TEMPS D'UN RP

Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen]

Jen
Messages : 355
Date d'inscription : 26/07/2022
Crédits : fleacircus.ig

Univers fétiche : Fantastique / Dérivés
Préférence de jeu : Les deux
Code lyokko
https://www.letempsdunrp.com/t5250-jen-et-ses-amis#104795 https://www.letempsdunrp.com/t5258-les-rps-de-jen https://www.letempsdunrp.com/t5253-mes-envies-de-rp-reel-fantasy https://www.letempsdunrp.com/t5248-merci-d-exister-je-pleure-de-joie-jen
Jen
Ven 23 Juin - 19:36
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

En 2177, Athènes n'est plus celle que l'on connait aujourd'hui. Sous l'emprise de la mégacorporation Pygmalion, la ville est corrompue, dangereuse, théâtre d'inégalités probantes. Dans ce contexte où la foi se perd, les Divinités grecques craignent de disparaitre entièrement des souvenirs des mortels. Alors pour éviter de tomber dans l'oubli, elles ont trouvé une solution : créer des Xénos, des humains auxquels ils octroient des pouvoirs surnaturels en contrepartie de services rendus et autres sacrifices en leur faveur.

Callista a pactisé avec Eos, la déesse de l'Aurore. Alexio est à la solde de Thanatos, le dieu de la Mort. Leurs missions sont drastiquement opposés, et en surface, rien ne les lie l'un à l'autre. Pourtant, lorsque leurs chemins vont se croiser, ils ne seront plus jamais les mêmes.

Contexte provenant de cette recherche
Lulu
Messages : 113
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : 2ghosts — the last unicorn

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5786-les-petites-creatures https://www.letempsdunrp.com/t5769-mosaique-d-idees https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Ven 23 Juin - 22:28

Callista
Orthiadis

J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Biographie
(avatar) @rahiel
CALLISTA'S POV. La pluie perlait avec délicatesse le long des vastes baies vitrées de l'appartement spacieux, qui dominait même les plus hautes tours d'Athènes. Les gouttes tambourinaient en un rythme mélodieux à l'intérieur de cette enceinte, où trois silhouettes reposaient en silence, figées telles des statues. Deux d'entre elles, parées d'épaules larges et altérées par des membres cybernétiques, se tenaient en sentinelles devant une haute et imposante porte en bois sombre, unique ouverture de cette pièce. Ornée de gravures dorées sans signification apparente, cette porte noire ne jurait pas avec le reste du mobilier, également sombre, tandis que le sol semblait être fait de marbre noir. À l'intérieur, de nombreux ornements dorés scintillaient timidement au sein de cette pénombre. Le temps maussade ne contribuait guère à éclairer les lieux, et la silhouette qui se tenait face à la fenêtre, plus gracile que ses compagnons, cherchait ardemment un rayon de soleil, scrutant les cieux de ses yeux émeraude étincelants. Cette ombre appartenait à une jeune femme et ses cheveux soigneusement noués en un chignon impeccable. Elle était vêtue d'une robe blanche, sans manches, près du corps, qui s'arrêtait aux genoux pour éviter toute indécence. À l'arrière de sa tenue, une ouverture laissait entrevoir sa peau, débutant au niveau de ses omoplates et descendant jusqu'à la partie inférieure de ses côtes. La forme ronde de cette ouverture dévoilait une vaste cicatrice aux nuances rosées, comme une représentation de l'aube, le soleil levant coupé en son centre par l'horizon. Perdue dans ses pensées, elle fut tirée de sa contemplation par un bruit sourd qui retentit derrière elle. Lentement, avec l'élégance d'une personne de haute lignée, la jeune femme se tourna vers la porte qui venait de s'ouvrir.

« Ah, mademoiselle Orthiadis... J'espère que je ne vous ai pas fait attendre. », articula un homme grisonnant.
« Nullement, monsieur Georgios. », répondit-elle d'une voix douce, un sourire ouaté accroché aux lèvres.

L'homme avança, assisté par un domestique qui poussait son fauteuil flottant. On l'installa au centre de la pièce, face à la baie vitrée et à une chaise en cuir noir. Son arrivée coïncida avec la fin de la pluie, et la silhouette du vieillard fut baignée par une lumière vive et pure, digne de celle qui embrasse l'aurore. La dénommée Orthiadis s'approcha de lui, tandis que le domestique métallique s'éclipsa, laissant son maître entre les mains de celle qu'on appelait l'Ange de Panacea. Ses gestes étaient animés d'une grâce éternelle, la contempler évoquait l'image d'une nymphe. Elle prit place sur la chaise, son sourire ne la quittant jamais. Ses yeux se plongèrent dans ceux vitreux du vieil homme, qui souriait avec la même innocence qu'un enfant émerveillé devant la beauté du monde.

« Monsieur Katsaris m'a confié que vos dons atteignaient leur apogée le lundi... Que vous vous apprêtez à m’offrir la jeunesse d'un homme que vous avez connu à l'aube. Est-ce exact ? »

Le vieillard s'animait d'un enthousiasme et d'une curiosité débordants, son regard brumeux fixant le flot de lumière qui s'écoulait en cascade à l'intérieur de sa demeure. La jeune femme s'approcha avec délicatesse de sa silhouette, glissant ses mains autour de l'une des mains de l’aveugle.

« C'est plus ou moins cela. Il est vrai que les pouvoirs que me confère la divine Éos sont à leur apogée le jour de l'Offrande. », répondit-elle d'une voix douce.
« Ah, merveilleux ! » s'exclama l'homme, ému jusqu'au plus profond de son être.

Car c'était avec une émotion sincère qu'il s'apprêtait à se défaire d'un fardeau lourd, ravagé et douloureux. Approchant dangereusement de l'âge vénérable de cent ans, une prouesse à savourer en demi-teinte, car elle signifiait également que la Mort le guettait de près. Callista était là pour l'éloigner de cette surveillance pesante, en lui offrant la possibilité de retrouver la vigueur de sa jeunesse perdue depuis si longtemps. Les doigts ridés et tremblotants du banquier se serrèrent faiblement autour de la main de celle qui était sa salvatrice, dont la peau était douce comme de la soie. Elle lui répondit en étreignant chaleureusement sa main des siennes.

« Est-ce si douloureux que cela ? »  demanda-t-il d'une voix empreinte d'inquiétude.
« Un peu, oui. Mais c'est souvent au plus profond de la douleur que nous découvrons la véritable essence de notre être, prête à s'épanouir dans toute sa splendeur. », murmura-t-elle, enveloppant ses mots d’un ton chaud et réconfortant.
« À vous entendre, il est difficile de croire que vous êtes originaire de Koukaki. Monsieur Katsaris a su trouver un véritable joyau parmi tous ces cailloux insignifiants. », complimenta-t-il, son regard brillant d'admiration.

Le visage de la brune se fendit légèrement, mais elle rétablit rapidement son masque, dissimulant cette brèche derrière un sourire feint de gratitude. Elle n'était en rien un joyau, elle avait simplement su polir ses angles pour devenir plus appréciable et digne de ce monde doré et privilégié. Elle n'avait jamais eu sa place dans cet univers, jusqu'à ce qu'une déesse pose les yeux sur elle, si elle ne l’avait pas prise en pitié, son existence serait aussi insignifiante que celle d’une fourmi. D'ailleurs, il y avait sûrement plus de joyaux à Koukaki qu'il le pensait. Peu à peu, une chaleur émana de ses paumes, réchauffant la main froide de son client, ou plutôt, de son patient. Callista sentait le flux d'énergie qui vibrait dans sa poitrine, appelé par l'état décrépit de l'homme. La sensation se répandit dans ses veines, chatouillant légèrement l'intérieur de ses bras. Les chatouilles s'estompèrent peu à peu, et elle put sentir les battements de son cœur dans ses mains.

« La régénération va commencer, veuillez vous détendre…», murmura-t-elle d'une voix apaisante. « Je resterai à vos côtés tout au long du processus. »
« Enfin… »

Souffla le vieillard, sa tête s'appuyant doucement contre le dossier de son fauteuil. Les palpitations s'intensifièrent, et Callista ferma les paupières pour se concentrer pleinement sur cette énergie que son corps produisait et transmettait à celui de son vieil interlocuteur. Une faible lueur apparut dans leurs mains entrelacées, puis le patient sembla sombrer dans un état de semi-inconscience. Quant à elle, elle resta éveillée, concentrée sur sa tâche. Le silence s'abattit de nouveau dans l'appartement, mais il ne durerait certainement pas longtemps. La souffrance attendait pour planter ses crocs dans la carcasse affaiblie du vieillard, et Callista ne pouvait rien faire d'autre que maintenir leur étreinte pour ne pas interrompre le processus. Celui-ci serait particulièrement intense, et elle savait qu'à son terme, elle ne désirerait qu'une chose : se reposer. Pourtant, elle avait tant à faire aujourd'hui, en particulier si cette régénération s'avérait être un succès. En effet, l'homme qui se trouvait en face d'elle était un membre éminent du Conseil Général d'une des banques les plus importantes de la capitale. Monsieur Katsaris avait besoin de fonds pour ses recherches, et il était primordial pour lui de s'attirer les faveurs d'un homme tel que Georgios. Heureusement, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter... Aucun nuage sombre ne planait à l'horizon, car Callista était à l'apogée de sa puissance en cette matinée.
Jen
Messages : 355
Date d'inscription : 26/07/2022
Crédits : fleacircus.ig

Univers fétiche : Fantastique / Dérivés
Préférence de jeu : Les deux
Code lyokko
https://www.letempsdunrp.com/t5250-jen-et-ses-amis#104795 https://www.letempsdunrp.com/t5258-les-rps-de-jen https://www.letempsdunrp.com/t5253-mes-envies-de-rp-reel-fantasy https://www.letempsdunrp.com/t5248-merci-d-exister-je-pleure-de-joie-jen
Jen
Sam 24 Juin - 17:04

Alexio Vallas
J'ai 26 ans et je vis à Athènes, en l'an 2177. Dans la vie, je suis membre des Gaia Nexus et au service du Dieu de la Mort et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] Thanatos

Fiche détaillée juste ici
La pluie couvrait le bruit de ses pas pressés contre le bitume détrempé. D'une main, il remonta sa capuche tandis que ses jambes accéléraient encore la cadence. Fichue pluie. La nuit avait pourtant été étonnamment plaisante. Les Gaia Nexus avaient finalisé une importante transaction et il était ainsi débarrassé d'un poids qu'il trainait depuis de longs mois. Il était éreinté mais malgré tout, il s'était laissé entrainer à célébrer la réussite aux côtés du gang. Maintenant, il ne rêvait plus que de s'écrouler sur son lit et de profiter d'un repos bien mérité.

"- C'est bientôt notre anniversaire, Alexio.

Le grand blond se figea. Il avait instantanément reconnu la voix. Quelque fut l'apparence qu'il choisissait pour descendre parmi les mortels, Thanatos gardait toujours la même voix. Un peu trop rauque, presque caverneuse. Il scruta prudemment les alentours, à la recherche de l'endroit où pouvait se cacher le dieu. Un mouvement dans la ruelle à sa gauche attira son regard. En y prêtant plus attention, il devina une silhouette qui se détachait à peine du mur sombre.

Alexio soupira en s'approchant de la haute silhouette. La visite du Dieu de la Mort n'annonçait jamais rien de bon pour lui. Des tâches ingrates, encore et toujours. Mais sur un point, Thanatos n'avait pas tort. Dans quelques jours, cela ferait un an qu'il était entré à son service.

- Ton sens de l'humour m'étonnera toujours, la Faucheuse.

- Ne sois pas insolent, mortel."

Un éclair fugace passa dans les yeux gris de Thanatos, avant qu'il ne laisse son corps retourner se fondre dans l'ombre de laquelle il était apparu. Alexio l'imita et se laissa engloutir par les ténèbres, s'adossant contre le mur à son tour, aux côtés de la divinité. Sans un mot de plus, Thanatos lui tendit un écran transparent qu'il avait roulé dans ses poches. Le jeune homme le déroula sans enthousiasme. Si écran il y avait, la mission aller s'avérer complexe et il le savait. S'il ne s'était agit que d'une traque routinière, la Faucheuse ne se serait pas encombrée de tant de formalités. Les informations qui s'y affichèrent dans un clignotement chancelant lui donnèrent raison.

"- Gros poisson, commenta t-il en haussant des sourcils.

- Commande directe d'Hadès. Ne passe pas par mes psychopompes, je me charge de lui apporter l'âme moi-même.

Ça, c'était nouveau. Le vieillard avait dû tremper dans de sacrées affaires pour que le Gardien des Enfers en personne demande à le recevoir. Il haussa les épaules. Ce n'était pas son problème, lui, se contenterait d'exécuter les ordres, comme à l'accoutumé. Mais alors qu'il allait faire défiler l'écran pour prendre connaissance du reste des informations, et plus particulièrement sur la manière dont il allait bien pouvoir pénétrer la forteresse technologique qu'habitait sa cible, Thanatos l'interrompit.

- Aujourd'hui tu entres par la grande porte.

Le jeune homme haussa un sourcil circonspect.

- Je suis d'humeur généreuse", précisa alors le dieu.

L'expression d'Alexio se fit plus éloquente encore. Thanatos n'était jamais d'humeur généreuse. Cela cachait forcément quelque chose.

Il attrapa le petit détonateur qu'avait brandi la Faucheuse pour le fourrer dans sa poche, et reporta son attention sur l'écran. La baie vitrée, rien que ça. Dans la plus haute tour du quartier ultra-riche, qui plus était. Alexio renifla bruyamment et repoussa une mèche trempée qui lui barrait le front.

"- Donc tu me demandes de faire usage de mes pouvoirs au beau milieu d'une tour de Kolonaki, dans laquelle je dois pénétrer par effraction, et le tout alors que le jour se lève, résuma t-il, cynique. Si tu veux me faire tuer, tu as d'autres options bien plus simples à portée de main, tu sais.

Le visage du Dieu de la Mort resta impassible. Il tendit la main pour récupérer l'écran pliable, maintenant que son Xénos avait bien compris les termes de sa mission suicide.

- Ne me déçois pas, mortel.

- Comme si j'avais le choix, Faucheuse."

Et en un battement de cils, Alexio se retrouva de nouveau seul dans l'aube naissante de Koukakis. Tout en maugréant contre l'absurdité de la mission qui lui avait été confiée, il s'empressa de rejoindre son petit appartement situé à quelques rues de là. Pourquoi fallait-il absolument que cette mort ait lieu maintenant ? Ne pouvaient-ils pas attendre que la nuit tombe, pour qu'il bénéficie au moins de l'avantage de la discrétion ? Thanatos était pourtant pertinemment au courant que sa situation de Xénos était parfaitement illégale. Si la chance ne lui souriait pas, cela revenait tout simplement à se jeter dans la gueule du loup, les deux pieds joints. Et la chance ne souriait que rarement à Alexio.

Débarquant en furie dans sa chambre, il rassembla ce qu'il avait estimé nécessaire pour sa mission, au vu des informations qui lui avaient été communiquées. Une longue corde de métal galvanisée, et des crochets intelligents. Des ventouses rétractables pour s'accrocher sur les vitres. Ses éternels pistolets chargés de balles biochimiques. Si le jeune homme refusait de se prêter au jeu de la cybernétique, il n'en était pas moins friand de tous les gadgets que pouvaient offrir les nouvelles technologies. Tout ce que le gang parvenait à se procurer, il prenait. Il serait fou de chercher à se battre à la régulière à l'aide d'armes cinétiques uniquement. Même s'il pouvait compter sur ses pouvoirs surnaturels pour l'épauler bien souvent.

Alexio balaya son équipement du regard. A regret, il laissa là son sniper qu'il ne pouvait porter sur son dos pour grimper les façades, puis s'en fut avant que l'aube ne l'empêche entièrement de se faufiler en toute discrétion dans les rues de Kolonaki.

Ainsi préparé et cagoulé de noir, le Xénos parvint au sommet de la tour voisine lorsque l'aube le cueillit finalement. La pluie avait rendu les vitres glissantes et l'avait freiné dans son ascension. A bout de souffle, il posa les mains sur ses cuisses et prit quelques longues inspirations, mais se redressa bien assez vite. Il ne pouvait pas rester là éternellement. Tôt ou tard, les drones de surveillance finiraient par le repérer. Il sortit de son sac sa corde et ses crochets, qu'il lança lestement depuis le toit de la tour. Les griffes du crochets se déployèrent juste à temps pour s'agripper avec précision sur le sommet de la tour face à lui. Sa destination finale. En retenant son souffle, Alexio se jeta dans le vide. Ses ventouses le plaquèrent contre la façade du gratte-ciel. Aidé de la corde, il parvint tant bien que mal à atteindre le dernier étage et la baie vitrée qu'il avait vue sur les plans de Thanatos. Prudemment, il risqua un bref coup d'oeil par le côté de la vitre.

Ce qu'il vit le sidéra. Il s'était attendu à une luxueuse salle à coucher, et un lit dans lequel dormirait paisiblement le vieil aveugle. Il pensait que le plus dur serait d'atteindre ce maudit appartement. Comme il se trompait. Deux gardes perfectionnés de cybernétique jusqu'aux dents lui faisaient face. Une fille était assise face à sa cible. A y regarder de plus près, elle semblait lui faire un traitement. Un médecin ? Non, réalisa t-il soudain. Pas un médecin. Une Xénos.

C'était donc pour ça. L'humeur généreuse de Thanatos. Il aurait au moins pu le prévenir. Ou coordonner ses affaires avec celles de la quelconque divinité que servait cette fille. Mais il n'avait pas le temps de s'agacer, c'était bien trop tard désormais. Alexio prit note de l'agencement de l'espace et des cibles à abattre avant de pouvoir faucher l'âme du vieillard. La fille, il n'en ferait qu'une bouchée. Le vieillard n'aurait pas le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il aurait rejoint les Enfers. Mais les deux gardes lui posaient souci. Ils étaient bien mieux équipés que lui, et le temps qu'il les atteigne pour leur infuser la mort, il aurait été criblé de balles. S'il n'y en avait qu'un seul, peut-être aurait-il pu bénéficier de l'effet de surprise et tirer le premier, s'octroyant ainsi de précieuses secondes, mais pour ce qui était de maîtriser deux gardes...

Soudain, l'un d'eux se mit à convulser, et s'aggrippa le ventre en grimaçant de douleur. Alexio fronça des sourcils, méfiant. L'homme échangea deux mots avec son coéquipier avant de disparaître par la lourde porte noire dans son dos. Ce dernier garda le regard tourné vers la porte une seconde de trop, visiblement confus.

Alexio écarquilla des yeux. Ce n'était pas la chance qui lui souriait, mais la Faucheuse qui assurait ses arrières. Il s'en contenterait pour ce matin. Faire bonne figure auprès d'Hadès devait lui tenir particulièrement à coeur.

D'un geste assuré, il retira ses sempiternels gants noirs et plaça le détonateur sur l'intersection entre la vitre et la charnière de métal, là où la structure était la plus à même de céder. Il attendit. L'espace de quelques secondes, il n'entendit plus que son coeur tambouriner dans sa poitrine. Puis dans un craquement sourd, le pan de vitre se zébra de minuscules fissures. D'un coup de pied sec, il fit tomber les brisures vers l'intérieur de la pièce et se faufila par l'ouverture ainsi créée.

Sans attendre, le jeune homme dégaina son silencieux et tira trois coups précis dans la tête du garde qui avait eu la malchance de rester là. Le corps cybernétique s'écroula au sol. Juste pour s'en assurer, Alexio bondit à son côté pour apposer sa main nue avec force contre le cou du garde. Il aspira en un clin d'oeil la vie qui était encore présente en lui, le laissant cette fois-ci bien mort. Le grand blond se sentit revigoré par la force vitale qu'il venait de subtiliser. Avec aplomb, il se retourna et braqua son arme sur la Xénos.

Mais quelque chose l'empêcha d'appuyer sur la détente. Peut-être un vain sens de la fraternité entre mortels s'étant vendus à plus puissants qu'eux. Il la dévisagea une fraction de seconde.

"- Eloignez-vous de lui, ordonna t-il alors sous sa cagoule. Je ne me répéterai pas."

Il n'hésiterait pas une deuxième fois. S'il fallait l'abattre il l'abattrait, comme tous les autres avant elle. Tout ce qui importait était d'apporter cette âme à la Faucheuse. Le reste n'était que dommage collatéral.
Lulu
Messages : 113
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : 2ghosts — the last unicorn

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5786-les-petites-creatures https://www.letempsdunrp.com/t5769-mosaique-d-idees https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Mer 28 Juin - 15:04

Callista
Orthiadis

J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Biographie
(avatar) @rahiel
CALLISTA'S POV. Callista n'était plus qu'une enveloppe, à l'intérieur de laquelle résonnait les battements lents de son cœur. Quant à ses songes, ils étaient entièrement dirigés vers sa volonté curatrice, que nulle ne saurait éteindre. Le silence régnait en maître sur les lieux, également imperturbable... Quoi que. La jeune femme crut entendre des murmures étouffés provenant des deux colosses qui l'accompagnait, et elle ouvrit ses paupières pour planter son regard sur la silhouette du perturbateur. Il avait l'air souffrant. Les sourcils de la Xénos se froncèrent, et elle adressa un regard intrigué au collègue de ce dernier. Celui-ci haussa les épaules, il n'en savait pas plus qu'elle. Il avait probablement mangé quelque chose de mauvais.
La couronne de cils s'abaissa de nouveau, et la brune se reconcentra sur les soins. S'il en ressentait le besoin, elle l'inspecterait plus tard. La mélodie à la fois douce et intense s'éveilla de nouveau dans son esprit, et sa silhouette se détendit. Jusqu'à ce qu'un autre bruit, plus inquiétant cette fois-ci, ne vienne la perturber une seconde fois. Il venait de derrière. Callista eut à peine le temps de se retourner, que trois bruits sourds retentirent. Ces derniers furent suivis d'un autre plus lourd, et qui provenait de là où se trouvait l'autre vigile. Ils avaient de la visite. Lentement, elle mit un terme à son contact avec le patient, qui ne se réveilla pas pour autant et elle dirigea son regard vers la silhouette de l'intrus, qui était abaissée vers celle du garde. A son contact, le reste de vie de l'homme s'évanouit, tandis que lui, se redressa, plus puissant encore. Un Xénos ? Il y avait de fortes chances, personne n'enverrait un simple mortel perturber le travail d'une telle organisation. Sauf si l'envoyé n'avait aucune estime pour sa propre existence. Le blond dirigea son arme vers elle, et lui ordonna de s'éloigner de la silhouette de son patient.
Une sensation désagréable empoigna sa poitrine, était-ce de l'angoisse ? Sûrement, mais elle ne pouvait se permettre de troubler sa réflexion. Callista avala péniblement sa salive, puis se redressa lentement pour se placer entre son patient et l'homme armé. Hors de question de l'abandonner, non seulement parce que personne ne méritait une fin aussi violente, mais également parce qu'il était la clef qui permettrait à Panacea de sauver des milliers de vies. La jeune femme plongea son regard soucieux dans celui de l'assaillant, sans lui exprimer la moindre hostilité. Son objectif n'était pas de l'irriter, mais plutôt de trouver un moyen de le raisonner.

« Je suis prête à écouter et à discuter calmement. Nous pouvons trouver un terrain d'entente pour éviter de répandre davantage de sang... », déclara la Xénos, qui sentait son cœur s'emballer frénétiquement.

C'était la première fois qu'elle se trouvait face à une arme pointée vers elle, et elle ne souhaitait pas avoir à recourir à ses pouvoirs pour se défendre. Cependant, si l'assaillant ne se décidait pas à lâcher prise, elle n'aurait probablement pas d'autre choix que de les utiliser.

« Que voulez-vous ? De l'argent ? Prenez tout, mais épargnez la vie de cet homme... », ajouta-t-elle, se demandant également ce qu'il adviendrait de la sienne.

Peut-être n'avait-elle pas besoin de s'en inquiéter, car s'il avait voulu l'éliminer, il n'aurait pas pris la peine de lui offrir l'opportunité de s'enfuir. Malheureusement, Callista ne pouvait se résoudre à abandonner cet homme qui représentait un immense espoir pour la population d'Athènes. Ses mains commençaient à devenir moites et ses jambes faiblissaient. Elle ne voulait pas que sa propre vie s'achève ici, car la survie de son aîné reposait entièrement sur ses épaules. Elle ne pouvait l'abandonner non plus, elle ne pouvait pas... Son regard devint suppliant, et elle ne bougea pas d'un cil.

« Nous... Nous avons besoin de Monsieur Georgios, à Koukaki des milliers de vies dépendent de la sienne... », implora-t-elle.

Sa voix résonnait, portée par l'écho des émotions qui parcouraient chaque fibre de son être. Il ne pouvait en aucune manière anéantir l'espoir vibrant dans les cœurs de tant d'âmes en souffrance, simplement pour accomplir une volonté qui restait obscure aux yeux de la Xénos. Quelle cause pouvait bien être plus importante que la préservation de ces milliers de vies qui ployaient déjà sous le fardeau d'être nées du mauvais côté ? Telle était la question qui brûlait l'esprit agité de Callista.
Jen
Messages : 355
Date d'inscription : 26/07/2022
Crédits : fleacircus.ig

Univers fétiche : Fantastique / Dérivés
Préférence de jeu : Les deux
Code lyokko
https://www.letempsdunrp.com/t5250-jen-et-ses-amis#104795 https://www.letempsdunrp.com/t5258-les-rps-de-jen https://www.letempsdunrp.com/t5253-mes-envies-de-rp-reel-fantasy https://www.letempsdunrp.com/t5248-merci-d-exister-je-pleure-de-joie-jen
Jen
Jeu 29 Juin - 13:13

Alexio Vallas
J'ai 26 ans et je vis à Athènes, en l'an 2177. Dans la vie, je suis membre des Gaia Nexus et au service du Dieu de la Mort et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] Thanatos

Fiche détaillée juste ici
La voix de la jeune femme s'éleva et Alexio se sentit perdre patience. Elle avait l'audace de vouloir discuter. Il n'avait pas le temps de se répandre en discussions. Il avait une mission à mener, point barre. Il n'y avait rien à discuter.

De surcroît, la jeune femme se mit à négocier. De l'argent contre la vie de sa cible. Ridicule. Thanatos n'avait que faire de l'argent. Et lui non plus, il n'en voulait pas d'ailleurs. Qu'en aurait-il fait ? Il ne voulait pas pouvoir s'acheter une meilleure vie. Parce qu'une meilleure vie signifiait forcément se rapprocher des ignobles personnages qu'étaient ceux de l'Elite. Rien que l'idée lui faisait monter la nausée. Jamais, il ne s'abaisserait à vouloir s'élever à leur niveau.

Le regard du grand blond lança des éclairs lorsqu'il croisa le regard de la jeune femme.

"- Je ne veux rien d'autre que son âme, gardez votre argent sale", répliqua t-il durement en resserrant sa prise sur son arme.

Si elle ne se taisait pas rapidement, il allait tirer. Et cette fille devait sacrément vouloir mourir. Car sa dernière phrase manqua de le faire instantanément appuyer sur la gâchette.

"- Ne parlez pas de ce que vous ne savez pas, pauvre inconsciente", asséna t-il en grinçant des dents.

Il sentit son index se contracter dangereusement. Pourquoi se retenait-il encore ?

Koukaki. Elle osait prononcer le mot de ces quartiers comme si elle se souciait réellement du sort de ses habitants. Comme si depuis sa haute tour dorée, elle pouvait comprendre la douleur et la souffrance quotidienne que devaient endurer ces gens là. Comme si elle n'avait pas été parmi ceux qui avaient passivement regardé mourir ses parents, son frère, et d'innombrables vies encore. Tout ça parce que leur vie ne valait pas la leur. Parce qu'ils étaient des misérables et qu'eux, étaient les maîtres du monde. Comme si sa longue robe immaculée et ses cheveux impeccablement coiffés n'étaient pas la preuve même qu'elle ne comprendrait jamais un centième de ce qu'impliquait la réalité de la vie dans ces quartiers là.

Alors qu'elle ose parler ainsi le mettait hors de lui. Elle était insolente en plus d'être inconsciente. Quelle divinité serait assez idiote pour s'allier à une femme pareille ?

Puis le reste de sa phrase lui traversa l'esprit et le jeune homme laissa échapper un rire sans joie. Comment des milliers de vie pouvaient-elles dépendre d'un richissime vieillard qui semblait avoir trempé dans des affaires suffisamment sombres pour que le Gardien des Enfers en personne le fasse appeler ? Non, ils n'avaient pas besoin de cet homme. Personne n'avait besoin de lui. C'était une ordure à éliminer, qui avait directement des comptes à régler avec les Enfers. Impressionnant palmarès, même pour une crapule de l'Elite.

Alexio soupira bruyamment, exaspéré. La Faucheuse avait intérêt à lui expliquer de quoi il en retournait exactement. Thanatos devait forcément savoir qu'une Xénos serait déjà sur place. Que de risques inutiles pris pour lui. Il attendrait des excuses - qu'il n'avait aucun espoir d'entendre bien évidemment. Mais il les demanderait tout de même. Risquer ainsi de se révéler, alors qu'il passait sous les radars du gouvernement depuis près d'une année. Si tous ses efforts capotaient à cause d'un concours d'égo entre deux Dieux, il jurait de tuer la Mort elle-même.

Mais en attendant, comme à l'accoutumée, il ferait le sale boulot pour elle.

"- Croyez-moi le monde se portera bien mieux sans une ordure pareille. Alors si vous voulez bien..."

Toujours l'arme pointée sur la jeune femme, il fit mine de s'approcher du vieillard. Il tendit la main la main en direction de sa cible, sans toutefois lâcher la Xénos du regard. Au moindre faux mouvement, il tirerait. Et en un rien de temps il aurait aspiré le peu de vie qu'il devait rester dans ce corps qui aurait déjà dû trépasser depuis belle lurette, et il ferait cadeau de son âme corrompue à Thanatos.
Lulu
Messages : 113
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : 2ghosts — the last unicorn

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5786-les-petites-creatures https://www.letempsdunrp.com/t5769-mosaique-d-idees https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Ven 30 Juin - 9:19

Callista
Orthiadis

J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Biographie
(avatar) @rahiel
CALLISTA'S POV. Le mercenaire ne voulait pas lâcher sa proie, et avec mépris, il lui cracha son dédain au visage. Une rage assassine l'animait, et elle semblait aussi insatiable qu’incorruptible. La peur, plus vive encore, resserrait son étreinte autour du thorax de la Xénos, et le comprimait sans répit. Il n’y avait aucune issue... N'est-ce pas ? Non, impossible, fit taire sèchement sa voix intérieure. Il y avait toujours une lueur d'espoir qui subsistait, même dans les situations les plus périlleuses et pour preuve, elle se tenait là, encore aujourd’hui. Callista s'y raccrocha, fragile et tremblante, tandis que l'homme osa lui dire qu'elle ignorait tout du peuple de Koukakis. Le regard de la jeune femme, jadis empreint de terreur, affichait désormais de la douleur. Bien sûr, qu’elle savait. Cette mine usée, cet air souffrant qu’elle arborait quotidiennement, cette tête alourdie par les maux… Callista avait été façonnée par la cruauté, les injustices, les privations, la violence et les pestilences qui grouillaient dans les bas-fonds. Survivre, elle avait réussi, non pas grâce à un cœur de pierre ou un instinct de survie implacable, mais par cette unique chance que les puissants lui avaient concédée. Malgré cette opportunité qui l'avait arrachée à l'enfer, elle ne cessait de se soucier de cet endroit. Les horreurs la hantaient encore, et elle savait que pour les âmes moins fortunées, elles se poursuivaient ci-bas, méritant autant qu'elle, si ce n'est plus, le droit de mener une existence digne et paisible. Son émotion serrait sa gorge et les yeux de l’orpheline se mirent à scintiller faiblement. Elle ne craignait pas pour sa propre vie, mais toujours pour cet espoir que l'on risquait d'arracher à des milliers d'innocents.

« Ne faites pas ça… », implora-t-elle d'une voix chancelante, sans bouger le moindre cil.

Le mercenaire se gaussa ouvertement des espoirs de la jeune femme, préférant se complaire dans sa colère et son ignorance. Il s'approcha même dangereusement de son patient, signifiant à la brune qu'il était prêt à accomplir sa funeste besogne. Malgré la peur, Callista s'empressa de saisir fermement le poignet du grand blond. Un frisson d'effroi parcourut son épiderme, ignorant les pouvoirs que ce Xénos potentiel pouvait posséder. Qu'importe, elle était prête à endurer toutes les souffrances, si cela signifiait alléger une partie de la cité de ses propres maux. Sa prise était fébrile, et pourtant, elle essayait d’y investir toute sa force. La peur la diminuait, mais le regard déterminé de la gamine se fixa dans celui de l’assassin. Elle n'avait nulle envie de le combattre, et il était évident qu'elle ne faisait pas le poids face à lui. Tout ce qu'elle espérait, c'est que sa volonté puisse le convaincre, ou du moins, l'inciter à se questionner.

« Je ne peux pas vous laisser faire... Je... Je suis désolée... Mais aussi surprenant et révoltant soit-il, Koukaki a besoin de lui... »

Même face à la mort, son discours demeurait inchangé. Elle était foncièrement persuadée qu’elle était là pour défendre les intérêts des oubliés, des opprimés, des malheureux, et les menaces de cet émissaire sinistre ne sauraient entamer sa détermination. Sa poigne se renforça autour du poignet de l'homme, tandis que ses paupières s'abaissèrent, terrifiée et prête à recevoir sa sentence plombée. Soudain, un bruit sourd retentit plus loin dans l'appartement, du côté de l'entrée principale. Callista porta son attention vers ce son, et comprit. Les renforts arrivaient. La jeune femme reporta son regard vers l’homme, desserrant son emprise sur son poignet sans pour autant le relâcher entièrement.

« Partez... Ne restez pas ici. », lui murmura-t-elle d'une voix inquiète.

Pourquoi l'encourageait-elle à partir, lui qui représentait une menace pour son patient ? Elle ferait mieux de le livrer en pâture, de l'abandonner aux geôles du gouvernement, de le condamner à mort... Mais tous deux avaient été élevés dans les bas-fonds, et aux yeux de ceux qu'ils servaient, ils n'étaient que des pions sans importance. Callista ne pouvait lui vouer nulle haine, car ils étaient unis par la misère. Toutefois, elle resta à proximité du vieillard, toujours marquée par la détermination assassine du blond. Au fond, les bruits s'accentuaient, des voix masculines éclataient au loin, bien décidés à neutraliser celui qui était prêt à mettre le chaos au paradis.
Jen
Messages : 355
Date d'inscription : 26/07/2022
Crédits : fleacircus.ig

Univers fétiche : Fantastique / Dérivés
Préférence de jeu : Les deux
Code lyokko
https://www.letempsdunrp.com/t5250-jen-et-ses-amis#104795 https://www.letempsdunrp.com/t5258-les-rps-de-jen https://www.letempsdunrp.com/t5253-mes-envies-de-rp-reel-fantasy https://www.letempsdunrp.com/t5248-merci-d-exister-je-pleure-de-joie-jen
Jen
Ven 30 Juin - 16:36

Alexio Vallas
J'ai 26 ans et je vis à Athènes, en l'an 2177. Dans la vie, je suis membre des Gaia Nexus et au service du Dieu de la Mort et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] Thanatos

Fiche détaillée juste ici
La jeune femme lui saisit le poignet, et les lèvres d’Alexio s’étirèrent en un sourire froid sous sa cagoule. Il allait finir par croire en sa chance. Insolente, inconsciente, et maintenant carrément suicidaire. Si elle lui facilitait la tâche à ce point, il n’allait pas s’en plaindre. Volontairement, la grand blond ne la fit pas lâcher prise, et la laissa enserrer son poignet de toutes ses maigres forces. Plus elle serrerait, plus vite elle mourrait. Il se garda bien de lui en faire la remarque.

La petite brune gémissait des supplications qu’il n’écoutait pas. Il se contentait de la dévisager d’un air blasé, en attendant que la mort s’empare d’elle. Elle était l’incarnation de la naïveté et de l’idéalisme risible dont faisait preuve certains de l’Elite. Alexio les trouvait encore plus méprisables que ceux qui au moins, avaient le courage d’assumer les horreurs qu’ils faisaient subir à ceux d’en bas, et du fait qu’ils n’en avaient strictement rien à faire. Prétendre se soucier de faire le bien tout en vivant dans une jolie cage dorée et en étant née avec une cuiller en argent dans la bouche. Cette fille méritait le sort funeste qu’il lui réservait. Déjà, il se sentait gagner des forces. Mais l’absorption prenait plus de temps qu’à l’accoutumée - peut être parce qu’elle-même était une Xénos ? Il n’avait jamais eu l’occasion de tuer l’un des siens. La réalisation lui asséna un violent frisson dans l’échine. Les siens.

Non, elle n’était pas l’une des siens. Elle était en travers de son chemin, et aveugle aux réalités du monde réel. Pas de regrets à avoir. Il n’avait plus le temps pour les regrets. Et il n’avait plus le cœur pour les regrets, depuis bien longtemps.

Alexio reporta son attention un bref instant sur le vieillard dans son fauteuil. Il lui suffisait de tendre le bras encore un peu et il pourrait le toucher. L’idée de s’essayer à deux aspirations d’âme simultanées lui traversa l’esprit. Il pourrait essayer. Sa main gauche pour la fille, la droite pour le vieux. Mais un bruit sourd interrompit brutalement le fil de ses pensées. Son cœur se mit à battre à tout rompre. Du renfort. Il avait perdu suffisamment de temps.

D’un coup de poignet sec, il se défit de l’emprise de la jeune femme et appuya de toutes ses forces sur le cou du vieil homme. Celui-ci hoqueta de surprise mais Alexio le maintint fermement. Cependant, il fut horrifié de constater à quel point sa cible était encore en forme. Il l’avait cru affaibli, mais il était en réalité plein de vitalité. Beaucoup trop de vitalité pour un homme de cet âge là. La Xénos devait y être pour quelque chose. Il lui faudrait au moins encore plusieurs minutes pour aspirer toute la vie restante de cette teigne de vieillard. De longues minutes dont il ne disposait plus. Plus maintenant qu’il avait perdu un temps précieux à cause de cette idiote, et que les renforts pouvaient débouler à tout instant.

Fuir. La seule option était de fuir. S’il ne voulait pas se faire attraper par le gouvernement et être expédié lui-même pour un aller simple aux Enfers, il devait fuir. Alors même qu’il n’avait jamais eu à fuir. Fuir était synonyme de défaite, et Alexio ne perdait pas. Sauf aujourd’hui. Il venait d’être battu par le temps, celui qu’il avait perdu à tergiverser avec une gamine et qui lui manquait désormais pour achever sa cible.

Le jeune homme jura sous sa cagoule et sans demander son reste, rejoignit en trois enjambées l’ouverture qu’il avait créé dans la baie vitrée, et se faufila prestement à l’extérieur. Juste à temps. Du coin de l’oeil, il eut le temps d’apercevoir la lourde porte s’entrouvrir avant que sa corde ne l’emporte sur le toit de la tour voisine. En se laissant balancer de toit en toit, Alexio se demanda s’il n’aurait finalement pas préféré mourir de la main d’un garde de l’Elite, plutôt que du courroux du Dieu de la Mort.
Lulu
Messages : 113
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : 2ghosts — the last unicorn

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5786-les-petites-creatures https://www.letempsdunrp.com/t5769-mosaique-d-idees https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Sam 1 Juil - 16:03

Callista
Orthiadis

J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Biographie
(avatar) @rahiel
CALLISTA'S POV. Au contact de l'inconnu, une sensation désagréable mais pas insupportable s'empara d'elle. Plus elle resserrait sa prise autour du poignet du mercenaire, plus son propre corps semblait... S'affaiblir ? Ses doutes s'effaçaient progressivement, et disparurent complètement lorsque l'homme cagoulé posa sa main sur le cou du vieillard, lui ôtant un hoquet de surprise. Les yeux de la séraphine s'écarquillèrent en voyant la lumière disparaître peu à peu des yeux du vieil homme... Sans réfléchir, elle saisit fermement sa main pour empêcher l'assassin de mener à bien son funeste dessein. Elle était aussi obstinée que son adversaire, osant le défier de sa détermination en le fixant intensément.

Les bruits environnants s'intensifièrent, les renforts approchaient dangereusement. Pourtant, les pieds du Xénos restaient immobiles, ancrés au sol. Qu'attendait-il pour fuir ? Cette question n'eut guère le temps d'être entièrement formulée, qu'un juron s'échappa des lèvres de l'homme qui finalement abandonna sa proie. Par mesure de sécurité, Callista se glissa entre la silhouette affaiblie du vieillard et celle plus imposante du mercenaire, qui disparut rapidement dans les airs. La cavalerie arriva peu après, se précipitant vers la fenêtre.
Sonnée par cet affrontement et submergée par des émotions vives, elle se sentit comme enfermée dans un bocal, les bruits extérieurs devenant confus. Callista eut l'impression de chanceler légèrement et une main puissante l'empêcha de tomber en lui attrapant le bras.

— « Mademoiselle Orthiadis, tout va bien ? » demanda une voix masculine empreinte de préoccupation.

Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, apaisant peu à peu les battements de son cœur. Sa poitrine n'avait pas été aussi agitée depuis... Depuis longtemps. Ses lèvres s'entrouvrirent enfin pour laisser échapper une réponse, dissipant l'inquiétude de son interlocuteur.

— « Oui... Tout va bien, je vous remercie. »

Déclara-t-elle, alors que la froideur regagnait son cœur. La terreur qui avait submergé ses yeux s'évapora d'un clignement de cil, avec la même efficacité qu'une vague puissante engloutissant un château de sable. Depuis quand son regard n'avait-il pas scintillé ainsi ? Depuis quand son cœur n'avait-il pas été aussi riche d'émotions ? Seul l'état de son frère était capable de la troubler à ce point. Étrangement, au contact de la Mort, elle ne s'était jamais sentie aussi... Vivante.

L'escouade sécurisa les lieux et évacua les occupants les plus importants. À peine dehors, on lui intima de monter à bord d'une luxueuse voiture dont elle connaissait déjà la destination : Panacea. Arrivée à destination, Callista pénétra dans une majestueuse tour, à la façade immaculée... Et tous les résidus de ses frayeurs passées disparurent définitivement. L'ange arriva au bureau de Thanos Katsaris, qui trônait au sommet de la tour. La vue dominait la ville, semblant s'étendre à l'infini. Tel un observatoire céleste, de vastes baies vitrées laissaient pénétrer la lumière naturelle, inondant la pièce d'une aura lumineuse. Le mobilier, au style moderne et minimaliste, se parait de lignes épurées et de matériaux précieux. Différents trésors raffinés, sculptures abstraites et antiques artéfacts, se déployaient dans les recoins du bureau, conférant une dimension presque sacrée au lieu. Des sièges douillets, drapés de cuir somptueux, étaient disposés autour du bureau, prêts à accueillir les invités dans une opulence feutrée. Derrière ce vaste bureau se trouvait une imposante bibliothèque s'étendant le long d'un mur, ses rayonnages regorgeant de trésors littéraires, de parchemins d'époques révolues et de documents ancestraux. Tel un sanctuaire du savoir, elle témoignait de la profondeur des connaissances et de la curiosité insatiable de Thanos Katsaris. D'ailleurs, celui-ci ne tarda pas à s'exprimer, piqué par l'intrusion qui avait entravé la mission de sa protégée. Assis à son bureau, l'homme au visage fermé et à la stature fière et altière, posa ses yeux semblables à des abîmes impénétrables sur la silhouette de la rescapée. Celle-ci, les mains entrelacées dans le dos, arborait une posture irréprochable. Le regard de l'angelot était bien moins intense que celui de son maître, aucune émotion n'y semblait prospérer.

— « Décrivez en détail ce que vous avez vu. Votre regard a-t-il capté des détails singuliers sur son apparence ? »
— « Je n'ai pu distinguer son visage ni aucun signe distinctif... Cependant, d'après ce que j'ai pu déduire en observant sa silhouette... C'est un homme dont la force physique ne doit pas être sous-estimée. Sa taille avoisine les un mètre quatre-vingts, quatre-vingt-cinq. Il vient très probablement des quartiers de Koukaki... C'est aussi un individu résolument déterminé, cependant... J'ai cru déceler une hésitation face à l'idée de m'éliminer, mais... Je n'en suis pas certaine. »
— « Avez-vous... Remarqué des éléments hors du commun ? »
— « Son contact... M'a confirmé qu'il n'était pas un simple humain. C'est un Xénos, probablement lié à une divinité en relation avec l'absorption de l'énergie vitale. J'ai senti mes muscles s'affaiblir à son contact, et j'ai vu les yeux de Monsieur Georgios s'éteindre peu à peu. »


Un frisson d'effroi, moins puissant que celui qu'elle avait ressenti lors de l'affrontement, parcourut sa peau lorsqu'elle se remémora le regard du vieil homme. La tête de l'ange s'inclina, tandis que Monsieur Katsaris plongea dans un silence songeur... Qu'il interrompit en faisant résonner sa voix à nouveau dans son antre.

— « Et qu'avez-vous dit aux autorités ? »
— « Rien de tout ce que je viens de vous dévoiler, Monsieur Katsaris. »
— « Très bien. Mademoiselle Orthiadis, je vous encourage à continuer d'exploiter cette force intérieure que vous avez démontrée. Vous êtes bien plus puissante que vous ne le pensez. »
articula-t-il, cette fois empreint d'une douceur feutrée.

Le regard de l'encensée se dirigea timidement vers l'homme aux longs cheveux grisonnants, redressant ainsi sa tête alourdie. Elle aurait voulu le croire, s'enivrer de ses encouragements, mais ils ricochaient tous contre son être, indifférent aux flatteries. Sans l'intervention des renforts, elle aurait sûrement péri. Comme pour se punir de sa médiocrité, ses ongles s'enfoncèrent discrètement dans sa chair pour se punir, tandis que l'homme lui déclara qu'elle pouvait se rendre à l'Avgó pour poursuivre sa journée.
Les rayons du soleil commençaient à faiblir à l'horizon, et une petite silhouette émergea de la tour immaculée. Son domicile n'était qu'à quelques pas, elle avait encore suffisamment de force pour regagner son cocon et prendre soin de son frère qui ignorait certainement à quel point la journée de sa cadette avait été mouvementée. La foule se pressait dans les rues, pourtant larges, de la capitale, les véhicules survolaient les piétons de quelques mètres, et divers bruits technologiques résonnaient contre les parois des nombreuses tours. Tout cela créait une cacophonie presque étouffante, mais qui n'atteignait nullement la jeune femme. Les rues débouchaient sur des artères plus étroites, où il était déconseillé de s'aventurer, même à Kolonaki. C'était là que rôdaient souvent les pickpockets et autres délinquants, attirés par les poches pleines des salariés. Alors qu'elle passait devant l'une d'elles, elle crut percevoir des plaintes étouffées. Intriguée, elle s'arrêta et dirigea son regard vers l'une de ces ruelles sombres et mal éclairées. C'est là qu'elle remarqua une masse sombre épaisse, qui se mouvait faiblement et qui l'aperçut également.

— « A... Aidez-moi... »

Gémit un homme, aux vêtements déchirés et au visage meurtri. La silhouette de l'interpellée se tourna davantage vers lui, et elle plissa légèrement les yeux... Certains visages sont difficilement oubliables.

— « Dimitri ? »

Interrogea-t-elle en s'approchant lentement de lui. L'homme gémit à nouveau, acquiesçant vivement de la tête. Callista se précipita vers lui, s'agenouillant pour mieux voir ce qui le mettait dans un tel état. Ses yeux descendirent vers son ventre, et elle remarqua le sang tachant ses mains. Il avait été salement amoché, ce qui était assez surprenant étant donné qu'il était plus enclin à prôner la paix qu'à recourir à la violence... Du moins, la dernière fois qu'elle l'avait vu. Le quinquagénaire était une personne respectée à Koukaki, se dressant comme une figure paternelle pour de nombreux orphelins esseulés.

— « Qu'est-ce qui t'es arrivé... ? »
— « Je suivais un gamin... Il s'est retrouvé dans des histoires stupides et... »


Une autre plainte s'échappa de ses lèvres, et Callista leva les yeux vers le ciel. La lumière diminuait de plus en plus... Elle ferait mieux d'appeler une ambulance. Elle posa sa main gauche sur la plaie de Dimitri, essayant d'exercer une pression pour éviter qu'il ne perde trop de sang. Malheureusement, l'homme avait déjà perdu beaucoup. Elle saisit son téléphone et se dépêcha de composer le numéro.

— « Tu... Tu ne serais pas la petite Orthiadis... ? Celle qui... »
— « Reste avec moi, tout ira bien... »


Les tonalités résonnèrent dans le vide, la ligne devait être très occupée. Les lèvres de la brune se pincèrent tandis que l'odeur de la mort devenait de plus en plus forte. Elle serra fortement la main de son aîné, l'implorant silencieusement de ne pas fermer les yeux. Pressée, elle décida finalement de laisser tomber son téléphone sur le bitume couvert de sang. Ses mains se rejoignirent, et se pressèrent contre la blessure béante. Callista se concentra autant que possible pour puiser dans les derniers rayons du soleil et tenter de sauver la vie de cette âme innocente dont la force déclinait dangereusement. Ses paupières s'abaissèrent alors que les derniers rayons du soleil se mirent à disparaître peu à peu. L'énergie vitale qui animait l'ange s'entrelaçait avec les derniers souffles de l'homme agonisant, formant une symbiose fragile. Silencieusement, la Xénos implora la miséricorde de la seule conscience qui avait su la considérer.
Jen
Messages : 355
Date d'inscription : 26/07/2022
Crédits : fleacircus.ig

Univers fétiche : Fantastique / Dérivés
Préférence de jeu : Les deux
Code lyokko
https://www.letempsdunrp.com/t5250-jen-et-ses-amis#104795 https://www.letempsdunrp.com/t5258-les-rps-de-jen https://www.letempsdunrp.com/t5253-mes-envies-de-rp-reel-fantasy https://www.letempsdunrp.com/t5248-merci-d-exister-je-pleure-de-joie-jen
Jen
Lun 3 Juil - 19:20

Alexio Vallas
J'ai 26 ans et je vis à Athènes, en l'an 2177. Dans la vie, je suis membre des Gaia Nexus et au service du Dieu de la Mort et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen] Thanatos

Fiche détaillée juste ici
Le grand blond était tombé dans un sommeil sans rêve. La nuit s'était bien trop étirée en longueur, et s'il devait mourir aujourd'hui, alors autant mourir la tête reposée. Alors il avait à peine pris le temps de se désarmer avant de s'écrouler dans son lit et de s'endormir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

L'aura de la mort dans son dos le tira brusquement de son sommeil. Il sut qu'il était là, juste derrière lui, avant même que sa voix ne s'élève.

"- Tu m'as déçu, mortel.

- Tu m'as piégé, Faucheuse.

Alexio se retourna dans son lit et se redressa en position assise. Thanatos eut un rictus blasé en le dévisageant.

- Je pensais pouvoir compter sur ton implacable sens du devoir, mais il faut croire que je t'ai surestimé. Tu es plus faible que je ne le pensais, Alexio. Je ne te croyais pourtant pas un grand sentimental...

Le grand blond se releva d'un bond, les yeux brillant d'une rage mal contenue. Oui, il avait failli. Mais il n'était pas un faible. Certainement pas.

- Alors tue-moi ici, puisque j'ai failli à ma mission.

- J'y ai pensé, poursuivit le dieu dans un haussement d'épaules nonchalant. Mais tu vas encore m'être utile, mortel, et je n'ai ni le temps ni l'envie de me dénicher un nouveau Xénos pour le moment. Considère ça comme un cadeau d'anniversaire de ma part. Quelle chance tu as de servir un dieu aussi généreux...

Il eut un rire glacial. Alexio plissa imperceptiblement des paupières mais ne bougea pas d'un poil. Thanatos allait-il réellement se montrer clément ? C'était très étonnant venant du Dieu de la Mort en personne. Et ce dernier sembla justement lire dans ses pensées, puisque toute trace de moquerie disparut de ses traits.

- Hadès, reprit-il en guise d'explication, ne m'a pas fait porter le chapeau. Il est allé directement régler ses comptes avec je ne sais quelle divinité mineure que servait la gamine. Il considère que c'est sa faute à elle plus que la mienne - et par extension la tienne. Estime-toi heureux, mortel."

Voilà donc pourquoi. Evidemment, si Hadès n'en avait cure alors Thanatos non plus. Alexio souffla. Il l'avait échappée belle cette fois-ci. Mais son soulagement fut de courte de durée. La Faucheuse se rapprocha de lui en une fraction de seconde et appuya son index avec une force surnaturelle sur sa pomme d'Adam.

- Mais déçois-moi encore une seule fois Alexio, et c'en sera terminé de toi."

Puis il disparut aussi miraculeusement qu'il était apparu, laissant derrière lui une persistante sensation de froid. Alexio déglutit. Il avait encore l'impression de sentir le doigt de Thanatos contre sa gorge. Oui, il aurait définitivement préféré mourir aux mains de l'Elite plutôt qu'aux mains de la Faucheuse. Cette réalisation le déçut profondément. Après tout, il était peut-être réellement un lâche.

Après cette altercation, le jeune homme ne parvint pas à retrouver le sommeil. Il jeta un coup d'oeil à son réveil en led rouge. De toute façon, il était bientôt dix-sept heures, et il serait temps pour lui de rejoindre le quartier général des Gaïa Nexus. La nuit promettait d'être calme après la conclusion de leur contrat la veille, mais il tenait tout de même à faire acte de présence. Il leur devait bien ça : après tout, ils étaient ce qui se rapprochait le plus d'une famille pour lui. Une famille abominable et plutôt dysfonctionnelle, mais une famille tout de même.

Alexio prit le temps de prendre une douche froide pour chasser les désagréables souvenirs de la nuit, et revêtit son éternel t-shirt noir et son pantalon militaire de la même couleur. Il passa son blouson de cuir par dessus, ganta ses mains d'un geste habitué, et enfin, il s'assura d'être armé. Il croisa le reflet froid de son propre regard dans la glace. Il était prêt à affronter ce que la soirée lui préparait. Elle ne pourrait pas être pire que la précédente.

Il était attablé depuis presque une heure dans un bar contrôlé par les Nexus lorsque Niko, la dernière recrue, se mit à énoncer l'idée d'une descente dans leurs ruelles favorites à Kolonaki. Deux autres membres se mirent à s'intéresser de plus près à la conversation, attirés par la perspective d'argent de poche facile. Les esprits s'échauffaient et les trois hommes commençaient déjà à parier sur celui qui empocherait le plus gros pactole ce soir.

"- Vous voulez pas attendre qu'il fasse nuit au moins ? grommela Alexio, partisan de la discrétion.

- Et attendre que les plus gros poissons soient bien confortablement barricadés dans leurs tours de malheur ? Tu déconnes ! Allez, on bouge d'ici."

Le grand blond capitula et suivit les trois hommes. Après tout ils n'avaient pas tort, frapper à l'heure de sortie des bureaux était un choix plutôt stratégique. Peu de risque pris pour beaucoup de récompense à la clé. En ce qui le concernait, il était de la partie surtout pour l'adrénaline, mais aussi pour les gadgets technologiques qu'il espérait récupérer sur ses cibles.

Tandis que l'après-midi touchait lentement à sa fin, les quatre Nexus débarquèrent silencieusement dans une ruelle à l'écart des artères majeures. Ils vérifièrent chacun leur équipement une dernière fois, puis se donnèrent rendez-vous dans très exactement une heure et demi à l'endroit même où ils se tenaient. Les deux plus vieux partirent tenter leur chance quelques rues plus loin tandis que Niko et Alexio avaient choisi de rester dans le coin. Ces ruelles-là étaient les plus sombres et Alexio s'y sentait naturellement plus à son aise.

Les deux hommes n'eurent pas à attendre bien longtemps avant d'entendre des gémissements. Ils échangèrent un regard circonspect. Un blessé ? Une cible un peu trop facile, et probablement déjà dépouillée. Mais alors même qu'ils allaient rebrousser chemin, une voix féminine s'éleva juste à côté. D'un seul mouvement, Niko et Alexio se plaquèrent contre le mur, une main portée à leur arme, sur le qui-vive. Le grand blond risqua alors un oeil prudent sur la ruelle perpendiculaire d'où leur était parvenue la voix.

Ses yeux s'écarquillèrent de surprise en reconnaissant la silhouette agenouillée face au blessé. Elle ?! Encore ? Quelles étaient les probabilités ? Du coin de l'oeil, il vit Niko dégainer silencieusement son arme, prêt à intimider la jeune femme.

"- Attends, chuchota t-il soudain en retenant son camarade par le bras. J'ai une affaire à régler avec celle-ci, laisse-la moi.

- Dis plutôt que t'as la dalle oui", ricana le Nexus en s'éloignant toutefois à la recherche d'une autre cible.

Alexio s'assura d'être de nouveau seul avant de reporter son attention sur la curieuse scène qui se déroulait sous ses yeux. La jeune femme avait apposé ses mains sur la blessure de la victime, exactement comme lui l'aurait fait pour aspirer son énergie vitale. Sauf qu'elle-même ne semblait pas vouloir achever les souffrances du misérable. Le Xénos secoua imperceptiblement de la tête. Espérait-elle réellement le sauver ? Il n'y avait pas besoin d'être médecin pour voir que la plaie était bien trop profonde. Tôt ou tard, l'homme finirait par se vider de son sang. Elle ferait mieux d'abréger ses souffrances au lieu de s'entêter à vouloir le sauver.

Il aurait pu profiter de la situation pour venger son ego qui avait pris un coup le matin même. Un faible, lui avait asséné Thanatos. Il s'était montré faible en n'abattant pas de suite cette gamine. Il pourrait se venger, là tout de suite. Le grand blond la détailla brièvement. Elle ne semblait rien porter de valeur sur elle-même, malgré son apparence qui se fondait parfaitement dans la masse des habitants de Kolonaki. Pas le moindre gadget intéressant en vue. Alors sans trop savoir pourquoi, il continua de l'observer dans l'ombre, tenter de sauver la vie d'un homme qui était condamné à mourir. Ce serait peut-être ça, sa vengeance. La laisser se raccrocher à ce dernier espoir vain, et la laisser regarder bien en face la vie quitter les yeux de cet homme.
Lulu
Messages : 113
Date d'inscription : 13/05/2023
Crédits : 2ghosts — the last unicorn

Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
https://www.letempsdunrp.com/t5786-les-petites-creatures https://www.letempsdunrp.com/t5769-mosaique-d-idees https://www.letempsdunrp.com/t5641-presentation-de-luba
Lulu
Jeu 6 Juil - 23:09

Callista
Orthiadis

J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Biographie
(avatar) @rahiel
CALLISTA'S POV. Une pâleur mortifère s'emparait des traits de l'âme souffrante, qui se cramponnait désespérément aux pouvoirs déclinants de la Xénos. Il ne pouvait pas mourir, ce soleil qui illuminait et guidait tant d'existences tourmentées. Il ne pouvait les condamner à souffrir dans l'obscurité éternelle, qui les pousserait assurément vers les méandres les plus obscurs de la nature humaine. Callista devait préserver la vie de ce guide, afin qu'aucun autre enfant ne s'égare... Comme elle avait pu le faire, lorsque ses supplications avaient atteint les cieux.

— « Ne ferme pas les yeux... »

Implora-t-elle, tandis que la tête de l'homme s'inclinait lentement sur le côté. Les yeux impuissants de la gamine se tournèrent de nouveau vers les cieux, abandonnés par la lumière du soleil. Et son téléphone, pourquoi sonnait-il encore dans le vide ? Pourquoi personne ne décrochait ? Le fragment d'une conversation lointaine avec son mentor heurta soudainement sa conscience : il existait des endroits à Kolonaki, où même les ambulances ne circulaient plus. Ces ruelles trop obscures, peuplées d'ombres cupides et affamées, avaient trop souvent été le théâtre de crimes odieux pour que la clinique privée du coin accepte d'y mettre les pieds. Et de toute évidence, les âmes qui s'y perdaient ne faisaient que très rarement partie de leur clientèle privilégiée.

— « Prends... Le médaillon... »

Son attention se tourna vers le mourant, qui put discerner son hésitation. L'objet trônait autour de son cou depuis... Sûrement bien avant la naissance de la dernière Orthiadis. Symbole de paix aux yeux de tout Koukaki, même les âmes les plus belliqueuses se soumettaient à l'autorité pacifiste de cet artefact. En effet, à l'intérieur se trouvait une puce, qui renfermait diverses informations sensibles sur tous les gangs des quartiers mal famés, ceci lui permettant ainsi de se protéger de leur violence et de faire de même pour ses petits protégés. Un tel objet ne devait surtout pas disparaître des mains d'un individu aussi juste... Au risque de compromettre la paix, déjà fragile, des habitants de Koukaki.

— « Prends-le... Et remets-le à... Maria... »
— « Tu ne mourras pas ! » s'empressa-t-elle de lui répondre, soucieuse.
— « Ne... Perds pas... »

Le soleil s'enfonçait dangereusement dans l'obscurité, et sa dévouée n'était toujours pas disposée à admettre qu'il s'agissait de son crépuscule. Callista glissa ses mains sous les aisselles de l'homme et, de ses maigres forces, tenta de le soulever pour l'emmener à l'extérieur de la ruelle, là où il aurait une chance d'être pris en charge. Mais dès que ses muscles fébriles se contractèrent pour le traîner, l'agonisant laissa échapper un long gémissement de douleur.

— « Le médaillon... » gémit l'homme, qui libéra son dernier souffle.

Le haut de son corps s'effondra sur les bras de l'orpheline, qui sentit sa silhouette vaciller sous ce poids macabre. Le cœur fut effleuré par un frisson d'effroi, stoppé net avant qu'il puisse perturber l'esprit défaillant de l'Orthiadis. Un voile glacial recouvrit ses pupilles, et elle sentit sa conscience être projetée dans des abysses inaccessibles. L'empathie s'éteignit, afin de mieux se protéger. Instinct de survie destructeur, qui ne s'apaisera qu'une fois que le néant régnera. Encore cette mélodie implacable, qui lui ôtait toute vie. Lentement, ses muscles s'affaiblirent, et Callista accompagna le défunt dans son dernier mouvement. Elle le coucha sur le sol de cette ruelle misérable, froide et obscure. Toujours agenouillée, l'Ange glacé aux plumes ensanglantées observa le médiateur, qui jouissait d'une paix que nulle ne saurait troubler... Tandis qu'elle, venait de lamentablement échouer.
Imperturbable, comme l'impassibilité monstrueuse de l'orpheline face au destin funeste de cette pauvre âme qu'elle n'avait su sauver.
Médaillon, ce terme résonna dans son esprit vide, et son regard embrumé se posa sur le précieux objet. Sa conscience endormie frémit légèrement, lui rappelant le souhait du défunt qu'elle refusait d'abandonner. Alors, d'un geste délicat, elle le détacha du cou de son propriétaire, pour le glisser à l'intérieur de son sac à main. Ce soir, elle savait où errer.
Contenu sponsorisé
Athènes 2177 : L'Aube et l'Abîme [Lulu x Jen]
Page 1 sur 3
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Sujets similaires
-
» Les enfants de la lune. [PV Lulu] +18
» 666 ways to die — Mr.Sandman & Lulu ((+18))
» The Shape of Freedom (pyra x lulu)
» Tes rivaux d'Athènes s'agenouilleront devant toi, si tu t'agenouilles devant moi ! ft. Maddy
» Tous ceux qui errent ne sont pas perdus. [PV Lulu] [+18]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE TEMPS D'UN RP :: Les Univers :: Univers science-fiction-
Sauter vers: