Plongeons nous dans un univers où les créatures surnaturelles pullulent. Démons, vampires, loups-garous, changeformes, sirènes... Tout y passe. La cohabitation oscille entre aisance et contrainte, où certains s'épanouissent dans un confort relatif, tandis que d'autres luttent pour leur survie. Certaines espèces consentent à des mélanges, alors que d'autres refusent de souiller leurs lignées prestigieuses. C'est dans un monde enchanté que se déroulera les aventures de Kadaj et de Fenna.
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Lulu
Jeu 24 Aoû - 9:36
Fenna Rheingold
Vingt printemps passés sous scellés, Fenna caresse l'espoir que la liberté cadence les suivants. Son cœur libre et disputé par maints prétendants, n'est, en réalité, que l'objet de leur convoitise avide, indifférents aux émotions qui y résident. Leur convoitise se porte plutôt vers cet écarlate lignage, noble fluide irrigant les veines de la nixie, qu'ils aspirent avidement à mêler au leur. Ainsi scelleraient-ils leur descendance à l'épopée des légendaires Rheingold… Des ambitions agonisantes sous le joug des aspirations d'une mère souveraine, Fenna s'efforce vaillamment de les raviver, en osant enfin s'élancer hors de la cage dorée. L'audacieuse aventurière ne porte plus de chaînes, se laissant emporter vers des horizons dictés par ses envies.
Theme Song:
La Petite Fille de la Mer
[ F L A S H B A C K ]
À la nuit naissante, une curiosité croise une enfant, Un être étrange, abandonné et errant, L’aimer, décida la fillette au cœur bienveillant, Malgré ses parents horrifiés par cet être différent.
Fenna ne cherchait plus à dissimuler ses prunelles brumeuses. Avec une sorte de fierté, elle exhibait sa différence, ce don qui lui offrait une vue sur un monde invisible aux yeux du commun. C'était là son jardin d'Éden, un endroit de courbes douces, de formes évanescentes, de lumières chatoyantes et de teintes variées. Un éden intérieur où elle s'était hissée au titre de reine, puisque la société superficielle dans laquelle elle évoluait ne semblait pas prête à reconnaître sa valeur, aveuglée par des préjugés cruels. Quel homme, immergé dans ce monde de superficialité, consentirait à s'éprendre d'une femme dont les yeux ne lui renverraient que son propre reflet, sans qu'il ne soit magnifié par la passion, la dévotion ou l'obsession ? Ce qu'ils contemplaient, c'étaient leurs propres images englouties par ces perles ternes et pures, prêtes à les confronter à leur propre laideur. Cependant, mère Rheingold, animée par le désir de préserver la réputation de la lignée, trouva une solution dont nul être, pas même l'Infâme, n'aurait pu imaginer.
L'amitié est rejetée, par leur choix, condamnée, La créature ignorera l'aube à jamais, Devenant une étoile, dans la nuit troublée, Dans l'obscurité infinie, une douce clarté.
Les prunelles brumeuses de Fenna ne furent plus choyées par les caresses diurnes. Autrefois, ces dernières valsaient sur une toile lumineuse, projetant une multitude de couleurs aux contours insaisissables, nourrissant son imaginaire sans bornes, donnant vie à son jardin. Désormais, elles avaient disparu. Des mains malveillantes avaient accompli l'irréparable, obstruant ses étoiles, cousant ses paupières entre elles. Ses deux joyaux stellaires avaient été expédiés dans une galaxie d'obscurité infinie. Fenna, arrachée à son Éden intérieur, fut précipitée dans un monde que son cœur seul percevait, condamnée à n'explorer que les dédales de son esprit tourmenté, voguant pour toujours sur cet océan insipide.
Au lever du jour, inconsolable, la fillette s'effondre, Amie disparue, heures passées en pleurs, Les parents imperturbables, dans leur cœur demeure, Pour le bien de tous, pensent-ils en chœur.
Les prunelles brumeuses se changèrent en cascade, sous le regard confus de ses parents qui ne lui accordèrent aucune étreinte. « À présent, tu pourras enfin trouver un mari », murmura le père, tentant vainement de consoler sa jeune nixie, bien que son soulagement intérieur fût palpable. La silhouette de l'homme âgé se pencha délicatement vers celle de sa fille, qui repoussa sa main d'un geste véhément. « Vous m'avez défigurée ! Je ne vois plus rien, plus aucune couleur, rien ! », s'exclama-t-elle, laissant ses doigts errer sur son visage, lacérant les fils qui enchevêtraient sa chair. « Calme-toi, Fenna », gronda la matriarche, son ton aussi glacial qu'un vent d'hiver. Mère et fille, deux âmes étrangères, incapables de se rapprocher en raison de leurs différences criantes. Cependant, Hilda ne pouvait se résoudre à abandonner les opportunités que cette enfant pouvait lui apporter, et ainsi, faire prospérer son nom, Rheingold. Non, elle ne le pouvait pas. Ainsi, face à cet oiseau de malheur qui n'avait cessé de s'agiter dans sa cage, cherchant à briser ses barreaux, la nixie avait choisi de lui arracher les ailes pour la soumettre à ses désirs. Mais aucun voile, aucune cage, aucune aiguille, aucune mère ne pourrait étouffer la volonté d'une âme assoiffée de liberté.
À la nuit tombée, une constellation s'éclaire, Devant la fillette, nouvelle étoile en l'air, A comme l'amie perdue, un sourire solaire, Et au-delà de l'obscurité, leur passion prospère.
[ P R E S E N T ]
FENNA'S POV. Poème précieux que Fenna aimait réciter en son esprit, lorsque les bourrasques de l'angoisse menaçaient de la faucher. Elle aurait presque pu entendre Lorelei le réciter, sa voix effleurant doucement ses oreilles avec une tendresse rare. Mais contrairement à Lorelei, elle ne pouvait pas retourner dans sa cage dorée. Fenna s'était attachée à sa liberté nouvellement conquise. Ses errances l'avaient guidée jusque dans les profondeurs obscures de Moonlight, un district de réputation malfamée. Son insouciance l'avait poussée à s'y enfoncer, à la fois par curiosité et par confort. Depuis que ses prunelles ne percevaient plus les lueurs du jour, elles étaient devenues plus sensibles. Ainsi, la créature s'était blottie dans l'ombre émeraude du district, là où personne ne la connaissait, là où personne ne pourrait la capturer. Cependant, la dorure de ses manières brillait intensément, même au cœur de ces marécages urbains, et des âmes en peine ne tardèrent pas à être intriguées. Quatrième et dernier jour à l'hôtel. Fenna s'éveilla avec l'âme légère, une aurore à la beauté acquise depuis son envol. Malgré le chaos qui régnait dans sa chambre, elle évoluait avec une grâce insouciante dans ce nouveau lieu marqué par son émancipation et où chaque bévue était une leçon. Toutefois, la nixie n’essayait pas d’entretenir ce capharnaüm, ainsi, à chaque fois que ses pieds frôlaient un objet tombé et qu’elle devinait une texture qui n’était pas à sa place, Fenna prenait soin de la ranger. Du moins, de ne pas la laisser traîner.
En cette matinée dont elle ne saurait dire si elle était ensoleillée ou non, ses doigts s’étaient entortillés dans sa chevelure qu'elle avait hâte de sentir pousser, libérée de la menace constante des ciseaux des domestiques et des préférences de sa génitrice. En attendant d’acquérir la chevelure digne de ses ancêtres, Fenna s’essayait à quelques coiffures qui n’étaient pas tout le temps très réussies. Tant pis, au moins, elle s’entraînait. Soudain, des coups bruyants contre la porte interrompirent son atelier coiffure. Les sourcils de Fenna se froncèrent, perplexe face à un tel manque de délicatesse. À peine eut-elle ouvert la porte qu'une femme s'imposa avec empressement.
— « C'est pour le ménage ! » — « Oh, excusez-moi… Je ne savais pas que… » — « Pardon, je n’ai pas beaucoup de temps ! Oh quelle porcherie ! »
Penaude, Fenna balbutia de nouvelles excuses et laissa entrer le Lapin Blanc, obnubilé par le temps. L'irruption de la femme engendra un désordre et dispersa objets et nourriture sans que la cliente ne le remarque. Loin d’être sourde, l’intéressée entendit néanmoins certains objets tomber, des portes s’ouvrir, des draps s’agiter… La Rheingold, témoin impuissant de cette fureur décrassante, resta figée près de la porte, par peur de ruiner le travail de la professionnelle. Cependant, se sentant quelque peu coupable de l’état potentiellement déplorable de l’appartement, Fenna envisagea de l’aider à nettoyer. Mais l'inconnue la repoussa, annonçant qu'elle reviendrait plus tard pour tout remettre en ordre car elle n'avait pas le temps ce matin de s'attaquer à un tel chantier. Navrée, la nixie lui adressa un sourire lourd d'excuses, splendidement ignoré par la tornade qui disparut aussi rapidement qu'elle était apparue. Seule et confrontée au désordre potentiel qu'elle avait involontairement engendré, la présumée coupable décida de ne pas aggraver la situation. Elle rassembla donc ses affaires avec résolution, prête à quitter l'hôtel. Avant de fuir, elle s'était contentée d'un sac à dos qu’elle avait rempli de quelques vêtements de rechange, de quoi préserver son hygiène et, surtout, son portefeuille. En l'espace de cinq minutes, la Rheingold fut prête à embarquer vers de nouvelles aventures, une destinée qui la conduirait probablement vers les quartiers festifs du district. L'impatience illumina son visage, et elle récupéra sa canne pour descendre au rez-de-chaussée et rendre les clés de sa chambre. Le précieux objet, indispensable à ses déambulations, était orné de motifs délicats. Le plus saisissant était probablement le manche qui était enveloppé d'une étoffe légère rappelant les roseaux, les nénuphars et les perles d’eau. Tandis qu’à l'extrémité supérieure de la canne, une poignée en forme de lotus s'épanouissait, ses pétales minutieusement sculptés offraient une sensation tactile apaisante et permettaient à la nixie de s’y agripper.
Les claquements réguliers de sa canne accompagnaient ses pas prudents. Elle ne s'attarda que brièvement dans le hall de l'accueil, puisque sa présence fut rapidement remarquée. En effet, un doux vrombissement perça le silence, un ronronnement presque imperceptible. Une voix fluette et robotique brisa le calme :
— « Votre séjour s'est-il bien déroulé ? »interrogea la voix mécanique. — « Oui ! C'était agréable... Pourriez-vous, s'il vous plaît, faire part de mes excuses à la femme de ménage ? Je sais que... » — « Femme de ménage ? Nous n'avons aucune femme de ménage ici. »
La silhouette de la jeune nixie se raidit, saisie par une inquiétante réalité. Le petit robot continuait son monologue, insouciant, sans être programmé pour décoder les émotions des vivants. La vérité nue, bien moins glorieuse, de Moonlight venait de la heurter de plein fouet. Fenna s'empressa d'empoigner son sac à dos pour vérifier son contenu, réalisant rapidement son erreur lorsque le cuir précieux de son portefeuille ne toucha pas ses doigts. Un juron s'échappa de ses lèvres, et son cœur fut écorché par les pointes aiguës de l'angoisse. Qu’allait-elle devenir, maintenant qu’elle s’était faite plumée ? Quatre jours de liberté, et la voilà déjà dépouillée.
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Pyramid Rouge
Jeu 24 Aoû - 23:32
Kadaj Füller-Khaven
J'ai 21 ans et je vis à Azura, quartier Glades. Dans la vie, je suis salarié d'échange et je m'en sors indéniablement. Sinon, grâce à ma chance, je suis libre et je le vis plutôt bien. ????
TW : Mutilation en public, Torture, Mise a mort.
-[21 ANS PLUS TÔT]-
La flaque sur le métal rouillé oscille dans un goutte à goutte incessant. L’eau ne semble pas s’amenuirent et dans cette cage les cris des fureurs percerait presque les tympans. Alors dans un bruit blanc presque sourd, les choses s’accélèrent dans la prison de Stillwater. Les cellules rouillées, se vident se remplissent, le sang coulent les choses vont vite. La révolte n’a rien de bon. Azura est encore libre ses assauts deviennent de plus en plus faible et ses adeptes sont là ou sont mort, sa liberté n’est plus que jour comptée. Dans le sillage de cette révolte pour le bas de l’échelle il y a des victimes. Victimes du conseils et de leurs désirs toujours plus pervers dans une optique de justice sur toile de paix. Les loups se font transmutés à vie pour demeurer chien de garde militaire sans plus aucune humanité, les vampires décadent de la Secte sont brûlée aux rayons de soleil sur les toits de la Tour de la paix, les sorcières sont torturées, utilisée pour débusquer la suprême, les amphibiens sont utilisé comme met de luxe et cuir de sac à main… Dans le couloir des dernières justices se tiennent deux gardes, au milieu de leur étreinte zélé se trouve une femme. Elle est maigre et fatigué, son corps et couverts de vieux haillons, de bleus et de croutes répugnantes lui recouvrant presque le visage. Le regards fuyant on l’a tiré de sa cellule comme une bête pour la trainer devant cette immense porte du jugement dernier. A cet instant les yeux fixés sur ces moulures dorés elle aurait pu les redessiner… Et c’est exactement dans ces moments-là que les idées révolutionnaires se mourrait. A quoi bon vouloir être libre ? A quoi bon vouloir un monde juste pour ses enfants ? Devant cette porte moulée d’or, ces questions semblait stupide à la lueur des conséquences. Les choses vont vite quand les portes s’ouvrent. Poussée à avancer au centre éclairé de projecteur on l’a fait s’agenouiller d’un coup de pied bien placé. Enchainé au sol en relevant les yeux elle ne voit rien que l’obscurité dans laquelle les juges cache la complexité de leurs traits.
-Ezra Füller- Khaven, vous êtes ici pour avoir commandité des assauts terroristes à l’encontre des lois en vigueur et du hauts conseils pour la sorcière Azura… La liste de ses horreurs est longue et ainsi énoncé par une puissante voix féminine assoiffée de justice ses actions ne sont plus que l’ombre de ce qu’elle était. A la lueur de ses actes, effondrée, enchainée au milieu d’un amphithéâtre la sentence tombe. La sentence de cette trahison s’élève alors : au don à la communauté de votre descendance et à la peine de mort par défaut d’accueil à la prison de Stillwater pour une peine de prison à perpétuité…
Ces mots frappes comme un gong dans le crâne de la jeune femme qui hurle et se débat quand on s’approche pour lui prendre ce qu’il lui reste. Devant un large public galvanisé les gardes viennent. L’un attrape la longue chevelure blanche de la femme pour la lui tirer en arrière tandis qu’un autre lui arrache ses haillons pour révéler son ventre rond. Le brouhaha du spectacle camoufle les cris de terreurs de la jeune femme qui se déforme en des cris gutturaux à mesure qu’on l’enduit d’eau. Bientôt son visage change, ses yeux deviennent plus larges, ses cheveux tombent, ses oreilles se déforment en des sortes de nageoires, sa peau devient verdâtre rayée de fin liseré bleus lumineux, caoutchouteuse pleines d’écailles et de sortes de voiles et nageoires a divers endroits de son corps elle montre son vraie visage. La scène à quelque chose d’irréel et quand on lui arrache ce qu’elle à : deux têtards dans le ventre qu’ on brandit comme des victoires, un énorme trou s’ouvre au milieu de l’amphithéâtre. On y pousse alors le corps meurtri de l’amphibien change-forme éventrée, laissée pour morte. Un instant, en s’écroulant dans le trou, le temps ralentit et ses larmes volent au dessus d’elle. Elle sait ce qui attend ses bébés. Elle sait qu’il ne seront pas élevé pour devenir de fier civil de la haute ville. Elle sait qu’ils ne seront que des mets de luxe ou encore pire utilisé pour faire des sacs… La chute dure avant que son épaule ne s’éclate contre une parois en lui arrachant un nouveau cri de douleur. Le glissement dans un large tuyau l’entraine jusque dans l’eau pollué de la cote. Cet eau est une décharge, là ou s’arrête Sunlight pour laisser place à Moonlight… Épuisée, brisée la jeune femme s’évanouie dans un courant qui l’emmène se faucher dans les marais de mangrove avoisinant. S’échouant sur une cote boueuse elle se réveille dans un sursaut de douleur ayant la vive impression que quelque chose gigote encore dans son ventre. Touchant sa plaie , la peau déchiré elle grimace et en y glissant les doigts elle sent une peau caoutchouteuse. Traumatisé par la douleur elle tire dessus pour le sortir de son ventre dans un rire piteux. Un cri raisonne à l’unisson. Les larmes dans les yeux elle le voit crier ses premières respirations. Oui, dans ses bras elle tient l’un de ses têtards. Riant un peu de surprise la beauté de cette nouvelle n’a pas de prix. Se redressant dans la boue elle ramène son enfant tout contre sa poitrine et embrasse sa petite tête poisseuse.
- Toi, tu… tu vas leur montrer … Kadaj…
-[AUJOURD’HUI]-
Les mains derrières la tête allongé sur sa couchette, il a l’air pensif à regarder le plafond pendant que la nuit jouit de ses dernières heures dans le ciel. Un ronflement l’interpelle et baissant les yeux sur la pièce il y observe avec fierté toute la ribambelle de gamins qui dort ici. Ils sont six en tout, Kadaj, deux filles et trois garçons. Perché dans un lit en hauteur il se sent responsable pour tous. A pas de velours il descend la petite échelle de bois miteux. Serpentant entre le bordel et les matelas il se glisse dans les couloirs d’une bâtisse aussi laide que biscornue. Une odeur étrange y règne entre poisson, mystère et merveille. Les pièces sont toutes surchargée d’objets plus curieux les uns que les autres. Pour ne pas faire de bruit il faut connaître par cœur les grondements de chacune des planches. Kadaj les connait bien, très bien même alors comme un chat il traverse les pièces jusqu’à une certaine en particulier. Évidemment il y avait un rideau de perle qui faisait un bruit fou et cette pièce était interdite, parfois sa tutrice lui faisait froid dans le dos tant elle était ingénieuse. Mais il ne s’en souvenait que brièvement puisqu’il lui piqua deux charmes : petites fiole au liquide dorée a l’intérieur. Véritable mine d’or en bouteille on pouvait faire bien des merveilles avec cela. Ressortant aussi piteusement qu’il était rentré il commença a préparer de quoi mangé pour tout le monde. Vaenga la plus âgée des filles arriva le même air prostré que chaque jour que dieu faisait. Les épaules rabattus vers l’avant dans sa robe de lin beige elle semblait porter le monde entier sur son dos. Elle avait de longs cheveux brun, un nez retroussé et de tout petit yeux bleus foncé presque gris. Pour l’heure elle avait salué Kadaj d’un simple geste et il la gratifia d’une bise sur la joue. Discrète elle n’avait rien à voir avec Linka. Le temps avançait et a mesure qu’il avançait les chambres se vidait pour remplir les couloir du terrier. Quand il entendit la tutrice arriver il s’en alla en prétextant ne pas vouloir être en retard aux attributions…
Rejoignant Moonlight, il se présenta devant ce qui servait de Mairie et fit la queue parmi tout ceux qui déjà à cette heure matinale était debout près a gagner des clopinettes pour essayer de manger ce soir. Sans surprise Kadaj fut rejoins par son ami Drake un grand gaillard métisse aux yeux vert de jais. - Hey, comment tu vas ? Alors t’a les charmes ?
-Hey, parle moins fort … on en reparle plus tard. -Ouais t’as pas tort avec tout ce qui se passe ces derniers jours…
-Ces derniers jours ? -Bha y’a pas mal de pacificateurs qui descende ces derniers temps… C’est super bizarre. Sur cette nouvelle ce fut au tour de Kadaj puis de Drake leur mission du jour était continuer la construction d’un bâtiment dans le centre de Moonlight. C’était une bonne affectation , bien mieux que le nettoyage des égouts ou le ramassage des corps de dissidents n’ayant pas respecté le couvre feu de Moonlight… Ce matin-là Drake avait décidé de raconter ses aventures avec ces dernières conquêtes et à quel point il souffrait que celle qu’il appréciait vraiment ne veuille pas de lui. Parler de ça, ou de la pluie et du beau temps peu importait. En parlant le travail passait plus vite et était moins désagréable.
-Pauvre de toi, ça doit être dur d’être toi Drake.
Dit-il sur un ton amusé, le regard un peu moqueur tandis qu’il reforçait des fissures extérieur sur un échafaudage. Le poussant contre une des rambardes gentiment Kadaj donna bien malgré lui un coup dans la bouteille d’eau de Drake qui tomba pour s’exploser au sol. -Enfoiré ma bouteille… Pour une fois que l’eau n’était pas pourrie
-Ca va je vais t’en chercher une autre détend-toi.
Descendant de l’échafaudage comme si il avait fait cela toute sa vie il se retrouva bientôt au sol et il ramassa la bouteille éclaté, avalant de fond qui n’avait pas été sur le goudron immonde il la balança dans la poubelle extérieur d’une ruelle et entra dans l’hôtel voisin pour payer une bouteille dans un vieux distributeur il entendit alors une jeune femme jurer et se retournant par simple réflexe l’observa. En voyant ses yeux fermés il fronça un peu des sourcils, curieux. Il ne l’avait jamais vu au par avant et c’était bizarre car il connaissait bien du monde... Même les yeux fermés elle semblait totalement perdue et terrifiée. En s’avançant doucement vers elle il se rendit compte que peut-être s’était un guet-apens mais une fois plus près il loucha sur la propreté singulière de ses vêtements. Il ne peina pas a comprendre qu’elle n’était pas d’ici.
-Bonjour, vous cherchez quelque chose ? Vous avez l’air perdue. Fit-il d’une voix douce et plutôt serviable se postant devant elle a quelques mètres pour ne pas la surprendre.
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Ven 25 Aoû - 19:20
Fenna Rheingold
Vingt printemps passés sous scellés, Fenna caresse l'espoir que la liberté cadence les suivants. Son cœur libre et disputé par maints prétendants, n'est, en réalité, que l'objet de leur convoitise avide, indifférents aux émotions qui y résident. Leur convoitise se porte plutôt vers cet écarlate lignage, noble fluide irrigant les veines de la nixie, qu'ils aspirent avidement à mêler au leur. Ainsi scelleraient-ils leur descendance à l'épopée des légendaires Rheingold… Des ambitions agonisantes sous le joug des aspirations d'une mère souveraine, Fenna s'efforce vaillamment de les raviver, en osant enfin s'élancer hors de la cage dorée. L'audacieuse aventurière ne porte plus de chaînes, se laissant emporter vers des horizons dictés par ses envies.
FENNA'S POV. Fenna s'était enfoncée au cœur des marais, croyant trouver en leur sein une sécurité supérieure à celle offerte par le rivage. Cependant, elle était incapable de discerner les ombres avides qui virevoltaient autour d'elle. Ce n’est pas grave, ça arrive, se susurra-t-elle, cherchant à atténuer sa peine. Ceci arrivait car dorénavant ces âmes voraces la considéraient comme une créature incomplète, malléable à leurs désirs. Telle était l'insidieuse insinuation distillée par cette maudite voix qui logeait en elle depuis que sa propre mère l'avait enfermée dans cet antre obscur. Après l'avoir mutilée, elle l'avait jetée en pâture à ces créatures jadis intimidées par la puissance surprenante qui émanait de cette jeune femme à l’apparence et à la situation pourtant si vulnérables. À présent, privée de ce qui l'avait fait rayonner, les affamés festoyaient sur sa silhouette diminuée. Je trouverai une solution, se souffla-t-elle. Hélas, elle sous-estimait la puissance des ténèbres, qui menaçait d'engloutir sa volonté fragile.
— « N’hésitez pas à nous laisser une no… »continuait le petit automate d'une voix éthérée, préservant son insouciance face à la détresse de la vivante.
Les flots de panique chez la nixie s'intensifiaient, et souhaitant éviter d'être submergée par ces flux, elle s'agrippa farouchement à sa chair. Tel un naufragé défiant les flots, ses ongles s'enfoncèrent, s'accrochèrent, à cette peau qui ne subissait pas ses premiers assauts. Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, j'aurais dû m'évader avant qu'elle..., sa poitrine s'embrasa, sa gorge se serra. Aucun échappatoire à ses pensées lancinantes, il n’y avait plus d'ombres, de lueurs, de couleurs dansant sur ses perles nacrées. Fenna demeurait seule face à ses pensées, contrainte d'affronter un reflet des plus terrifiants.
— « Et nous espérons vivement vous revoir ! »conclut l’être mécanique, qui tournoya joyeusement sur lui-même.
Cependant, la nixe ne put prêter attention à cette pirouette. À cet instant, tout ce qu'elle percevait était la solitude implacable et le triomphe de l'angoisse sur son âme jadis sereine. Fenna n'était pas réputée pour être une disciple du pessimisme, bien au contraire. Hélas, cette réputation venait de s'évanouir, cédant la place à une autre bien moins admirable et enviable. En proie à des conflits internes, Fenna n'identifia pas de prime abord la voix qui lui adressait la parole. Celle-ci avait été étouffée par les flots tumultueux de sa panique grandissante. Ce furent plutôt les pas de l'inconnu qui parvinrent à saisir l'attention de la soucieuse, désormais contrainte à une vigilance extrême. Il lui fallut quelques précieuses secondes pour assimiler les paroles bienveillantes de son interlocuteur, émergeant péniblement des eaux agitées pour prêter attention à cette main tendue... Que la créature observa avec méfiance. Une méfiance nouvelle, timide et incertaine, tel un oisillon battant pour la première fois des ailes. Fenna parut hésitante, son visage se tournant vers la source de cette voix réconfortante, qu'elle aurait aimé savourer si elle n'était pas en proie à l'inquiétude.
— « Je viens de… »était-ce judicieux d'entamer une conversation avec cet illustre inconnu ? Il semblait plus sage de ne pas le contrarier, risquant par là-même d'attiser sa colère. Désormais, l'incertitude dominait et les eaux sombres de Moonlight n'étaient pas les uniques responsables de son sentiment d'insécurité.« On m'a subtilisé mon porte-monnaie, je n'ai pas été assez vigilante. », avoua-t-elle, désabusée.
Nulle solution ne germa dans son esprit, du moins aucune qui lui permettrait de ne pas être retrouvée par les siens. Pour elle, retrouver les entrailles oppressantes du domaine Rheingold était un sort plus funeste que d'errer sans argent. La mine de la nixie s'assombrit, l'obscurité l'enveloppant... Jusqu'à ce qu'une lueur d'espoir traverse son cœur, unique et précieuse.
— « Auriez-vous aperçu une jeune femme quittant l'établissement ? Elle avait une voix plutôt énergique. », fit-elle remarquer, bien qu'incapable de fournir plus de détails sur la voleuse.« Je ne veux pas la dénoncer aux autorités, je veux juste récupérer mon portefeuille. » assura-t-elle, sincère.
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Ven 8 Sep - 12:46
Kadaj Füller-Khaven
J'ai 21 ans et je vis à Azura, quartier Glades. Dans la vie, je suis salarié d'échange et je m'en sors indéniablement. Sinon, grâce à ma chance, je suis libre et je le vis plutôt bien. ????
La bouteille d’eau à la main, il la regarde mais jusqu’à maintenant pas tant que ça. En fait c’est quand elle commence à parler qu’il la regarde vraiment et qu’il voit son visage. S’y attardant sans vraiment en prendre conscience il constate la douceur de son grain de peau semblable à une perle d’eau. Oui, si il pouvait toucher son visage il aurait a coup sûr la douceur d’une perle. En voyant la brillance de ses petites écailles sur ses joue il se sent tout penaud et devant elle ses petits yeux d’amphibien brillent dans la coloration bioluminescente des croutes de protection de son corps. Il lui faut une minute pour prendre conscience qu’elle lui à fait perdre pied un instant. Secouant la tête il craint qu’elle l’ai remarqué puis en voulant observer la couleur de ses yeux il distingue qu’ils sont clos rougeâtre et gonflés, cela crispe son visage de douleur a l’idée qu’on puisse faire cela à quelqu’un, surtout à quelqu’un comme elle. En fait en y regardant le bleu de son visage n’a rien a voir avec sa couleur de peau et c’est désolant… Il ne la connaissait pas et pourtant rien qu’a sa voix, sa posture et son visage il était sûr qu’il n’avait aucunement à s’en méfier. Blague a part. Il n’y avait qu’a se souvenir de ce qu’il avait ressentit quand Mamhea rentrait du temple des bains pour la première fois. Néanmoins, le silence pesait maintenant qu’elle venait de confesser sa perte et la honte qui semblait l’accompagner. Il le brisa.
-Sauf votre respect, ça se voit vraiment que vous n’êtes pas du coin. Mais les trains ne partent d’ici que le matin très tôt alors je peux pas vous reconduire à la gare…
Eh puis surtout il n’avait pas l’argent de payer un billet de train. Même si bizarrement il ne se permettrait pas de se moquer, ce qu’elle lui avais raconté ne put que lui tirer un sourire, car pour lui, qu’elle ne se soit pas méfié à Moonlight était une erreur de débutant. Cela confirmait tous les présentiments qu’il avait de croire qu’elle n’était pas d’ici et il ne s’était pas caché à lui dire... Soupirant dans un sourire amical et touché par sa naïveté il jette un œil au petit robot qui valse autour d’eux avant de lui parler un peu plus franchement.
-Et puis, pour être honnête, je suis vraiment désolé de vous annoncer que vous ne reverrez surement jamais votre porte monnaie… Les pacificateurs se fiche un peu de ce qui se passe ici vous voyez et y’a pas de caméra de surveillance…
Sur cette phrase rude, Kadaj y avait apporté un ton plutôt léger pour laisser entrevoir des solutions. Il continua en s’approchant doucement pour lui tendre la main. Il hésitait. Sa mais s’était un peu rapproché, mais, elle ne pouvait pas le voir alors il restait là en suspend regardant son visage avant de continuer a parler.
- Puis, ici, dénoncer c’est trahir et à la basse ville si il y a bien une règle c’est celle-ci…. Il marque une pause avant de poursuivre doucement cette fois-ci il approcha sa main puis la repris vers lui, timide, alors il parle. Enfin, du coup comme vous avez plus d’argent je suppose que vous n’avez ni d’endroits ou dormir, ni de quoi manger pour ce soir… Donc ça veut dire que vous allez devoir mettre la main à la pate au moins aujourd’hui.
Là, il pris son courage et lui tendis la main pleinement jusqu’à ce que la pulpe de ses doigts effleure la sienne pour qu’elle comprenne qu’il la lui tendait amicalement sans l’obliger à la saisir. Il la regarda un instant tout penaud une vague de luminosité serpentant au creux de ses croutes oculaires. Il se sentait tout drôle mais se retenait de toute ses forces de trop le montrer. Les choses n’était pas seulement visibles, elles se sentait aussi et ça le jeune homme le savais. Si bien qu’il retint ses états d’âmes et ses croutes se renfrognèrent en un marrons opaque est suintant.
-Mais il semblerait que dans votre malheur vous ayez de la chance ! Vous êtes tombée sur le plus sympa des crasseux de la basse ville et je n’aurais pas de mal à vous permettre d’obtenir un travail pas trop désagréable pour la journée. Si vous vous sentez à l’aise, je peux vous accompagner pour la journée, je vous fais héberger cette nuit et demain matin je vous emmène à la gare pour que vous preniez le train pour retrouver votre chez vous. Il sourit en poursuivant. -Que vous quittiez c’t’endroit avant de vous faire avaler toute cru. N’empêche que vous avez des goûts bizarres de destination pour vos vacances…
Plaisante-t-il pour essayer de la mettre à l’aise. A l’évidence si elle avez passé la nuit dans cet hôtel c’est qu’elle ne connaissait personne ici et n’était pas là pour quelque chose qui se raconte a un inconnu. Et puis cette histoire de porte monnaie… Elle se ferait kidnapper par des vendeurs d’esclaves en un claquement de doigts et ça, Kadaj le refusait. Regardant sa main toute proche de la sienne il attendait sa réponse avec impatience dans l’espoir qu’elle accepte cette main tendue avec réel bienveillance.
-Alors ? Vous me faites confiance pour être votre guide de vacances ?
Fit-il sur un ton joviale et joueur.
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Lulu
Jeu 21 Sep - 16:27
Fenna Rheingold
Vingt printemps passés sous scellés, Fenna caresse l'espoir que la liberté cadence les suivants. Son cœur libre et disputé par maints prétendants, n'est, en réalité, que l'objet de leur convoitise avide, indifférents aux émotions qui y résident. Leur convoitise se porte plutôt vers cet écarlate lignage, noble fluide irrigant les veines de la nixie, qu'ils aspirent avidement à mêler au leur. Ainsi scelleraient-ils leur descendance à l'épopée des légendaires Rheingold… Des ambitions agonisantes sous le joug des aspirations d'une mère souveraine, Fenna s'efforce vaillamment de les raviver, en osant enfin s'élancer hors de la cage dorée. L'audacieuse aventurière ne porte plus de chaînes, se laissant emporter vers des horizons dictés par ses envies.
FENNA'S POV. Cette voix l'enveloppa tendrement de nouveau, telle la caresse d'une pluie d'été sur une peau calcinée. Si sa voix n'était pas aussi profonde, elle aurait pu penser qu'elle s'adressait à une sirène, tant elle se trouva ensorcelée par cette mélodie, à la fois douce, apaisante et malicieuse.
La silhouette de la nixie esseulée se tourna vers cette énigmatique lueur, qui lui fit remarquer qu'elle avait l'air d'une étrangère. Dès qu'elle en prit conscience, ses doigts frôlèrent fugacement ses vêtements. Qu'est-ce qui la trahissait ? Les locaux s'habillaient-ils différemment ? Peu importe les tendances, Fenna avait toujours tranché avec ses habits jugés extravagants, désireuse de jeter quelques éclats de couleur dans ce monde terne dans lequel ses géniteurs l'avaient élevée. De quoi hérisser le poil de la vieille Hilda, et la trouble-fête mentait, si elle prétendait que tourmenter sa pauvre mère avec ses préférences vestimentaires ne lui apportait aucun amusement. Hélas, depuis que ses paupières avaient été cousues, elle ne pouvait plus se délecter des couleurs. Peut-être que les habitants de Moonlight se vêtaient aussi sombrement que ceux des quartiers huppés. Et si c'était son attitude, le problème ? Et dans ce cas, qu'est-ce qui la trahissait tant ?
Toutes ces interrogations tournoyaient dans son esprit avec la même effervescence que ce petit automate qui virevoltait autour d'eux, mais la voix de l'inconnu réussit à les stopper. Le visage de la nixie se releva en direction de cette voix, qui lui annonçait que ses chances de retrouver son portefeuille étaient minces. La crainte menaça de s'insinuer dans sa poitrine, mais la légèreté du ton de son interlocuteur empêcha ce venin de la contaminer. Avait-il une solution ? Il en avait tout l'air.
Le potentiel sauveur s'approcha d'elle, et Fenna détourna subrepticement son visage pour orienter l'une de ses oreilles vers lui, afin de mieux appréhender ses gestes. Cette fois-ci, elle ne put réprimer les soubresauts précipités de son cœur. Même si elle brûlait du désir de se laisser emporter par les eaux apaisantes de cette mélodie, une parcelle d'elle-même ne parvenait pas à oublier combien de fois elle avait été dupée en raison de son apparence fragile. Ce matin encore, on avait réussi à la manipuler. Ainsi, elle prêta une oreille attentive, percevant le froissement curieux des vêtements de l'inconnu tandis qu'il s'exprimait. Étrangement, il semblait hésitant dans ses gestes. Ces froissements émanaient de son bras droit, et celui-ci semblait s'approcher d'elle avec timidité... C'était la première fois qu'une personne manifestait de l'incertitude avant de la toucher. D'ordinaire, on la saisissait sans la moindre considération. On la manœuvrait et la déplaçait, tel un vulgaire objet. Et dès qu'elle osait manifester son mécontentement face à ce traitement désobligeant, on lui rétorquait sèchement que c'était elle qui était impolie.
La bête méfiante qu’était son cœur relâcha un peu sa vigilance, face à cette timidité pourtant anodine aux yeux du commun des mortels et des immortels. Une douce chaleur la caressa, et Fenna se mordilla les lèvres pour retenir un léger sourire, à la fois attendri et doucement amusé... Cependant, à cause de cette jolie distraction, elle manqua quelques-uns de ses mots. “Mettre la main à la pâte"? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Allait-elle devoir travailler pour se nourrir ? Ses sourcils se froncèrent brièvement, soucieuse. Personne ne voudrait embaucher une aveugle qui, en plus de ça, n’avait jamais connu de dur labeur.
Dès que leurs doigts s’effleurèrent, la main de Fenna eut un léger soubresaut, surprise par ce contact particulièrement délicat. Déconcertée, ses joues prirent une nuance rosée, et la nixie adressa à son interlocuteur une mine empreinte de désolation. Elle ne souhaitait nullement paraître impolie, ni laisser croire qu'elle rejetait sa gentillesse, bien au contraire. Fenna rejetait plutôt ce curieux adjectif qu'il avait employé pour se décrire : "crasseux". Aucune senteur répugnante émanait de sa silhouette, il n’avait aucune raison de se rabaisser de la sorte. Il continua, proposant aimablement de l'accompagner pendant toute sa présence ici, jusqu'à ce qu'elle prenne le prochain train. Touchée par tant de bienveillance, un sourire fugace apparut sur ses lèvres, mais il fut rapidement avalé par un mouvement négatif de sa tête. Fenna n'avait nulle envie de quitter ce lieu, encore moins de retourner là d'où elle venait.
— « Premièrement, vous n'avez rien d'un crasseux… »déclara-t-elle, le réprimandant presque.« Mais tout d’un parfait gentleman », ajouta-t-elle, d'un ton plus doux. Il l'avait traitée avec bien plus de courtoisie que n'importe quelle créature de l'élite urbaine, et sa sensibilité ne pouvait que s'émerveiller devant un individu d'une telle délicatesse.« Ensuite, je n'ai pas envie de quitter cet endroit... Du moins, pas de si tôt. »
Voici deux certitudes qui scintillaient en elle… Et il y en avait peut-être une troisième, qui gisait encore dans les tréfonds de son silence. Pouvait-elle lui faire confiance ? C’est ce qu’il lui demanda, sur un ton joueur qui éveilla en elle des émois qu’elle croyait à jamais engloutis. Sa voix douce, pareille à une caresse, fissura la frêle écorce qui la protégeait. Si elle avait su offrir sa confiance à ses parents monstrueux, elle pouvait bien la donner à ce bienfaiteur énigmatique. Et puis, ce n’était pas comme s’il pouvait lui voler quoi que ce soit, elle avait déjà été dépouillée de ses biens les plus précieux.
Un léger sourire, empreint de résolution, ourla les lèvres de la jeune nixie, qui, avec une grâce infinie, dirigea sa main gracile vers celle de l'étranger. Leurs doigts s'effleurèrent malhabilement, et ses sens découvrirent la rugosité discrète de sa peau. Comme un cours d'eau paisible, l’épiderme doux et lisse de la nixie parcourut cette main, marquée de textures subtiles et légèrement visqueuses, semblable aux profondeurs d'une rivière. Lorsque leurs mains se rejoignirent en une union totale, ce fut comme si deux éléments naturels se retrouvaient, une alchimie vitale et inéluctable. Les aspérités évoquaient les pierres polies par les vagues, tandis que le voile sirupeux qui enveloppait sa peau lui rappelait la caresse des algues dansantes sous un courant doux. Ces sensations ravivèrent en elle des souvenirs d'enfance, des souvenirs chéris de ses excursions aquatiques, imprégnées d'insouciance, de légèreté et de joie. En cet instant, elle redécouvrait ces trésors perdus par un simple contact avec un étranger. Une douce chaleur enroba le cœur de la nixie, comme si son âme, liée à l'eau, avait enfin trouvé son havre. Elle se sentait fascinée et quelque peu déboussolée par cette cascade de sensations, au point que son souffle s’était coupé. Seuls ses doigts demeurèrent expressifs, caressant avec tendresse et délicatesse cette peau aux textures chères à son cœur. Lorsqu'un frisson parcourut sa peau, Fenna se détacha de ses méditations.
— « Je suis désolée… Je… Enfin, votre peau… Elle est si agréable à toucher », balbutia-t-elle, confuse. Ses pommettes reprirent leurs teintes rosées, consciente de la possible indécence de son comportement, d'où ses excuses. « Et… Oui, emmenez-moi avec vous », ajouta-t-elle en relevant son menton vers cet illustre inconnu, qui pourtant lui évoquait ces eaux réconfortantes qui lui avaient tant manqué.
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Aujourd'hui à 19:51
Kadaj Füller-Khaven
J'ai 21 ans et je vis à Azura, quartier Glades. Dans la vie, je suis salarié d'échange et je m'en sors indéniablement. Sinon, grâce à ma chance, je suis libre et je le vis plutôt bien. ????
A ses déclarations affirmées, le jeune homme souriait, en même temps surpris et parfaitement ravi qu’elle ai un peu de répondant. C’était une qualité importante ici. L’oreille attentive, sa curiosité fut attirée par ses derniers mots, qui mirent un moment à prendre réellement sens dans sa tête. Pourquoi vouloir rester ici ? D’un autre coté il occulta complètement ses doux mots aux profils de compliments à son égard. Pour lui, si elle disait cela c’est bien parce qu’elle ne le voyait pas. Cette pensé raviva le désir de découvrir la couleur de ses yeux enfermés derrières ses douces paupières encore gonflées de stigmates. Les observant, clos, il les imagina verts, puis marrons, noirs et enfin bleus. Mais pas n’importe quel bleu, un bleu turquoise enfant du vert et du cyan. Oui, ça devait être une couleur comme ça. Ils devaient être magnifiques. Dans ses divagations il perdit un peu le fil de ses actions et repris -autant qu’il le pouvait en sa présence- sa conscience.
A la rencontre de sa main dans la sienne, il frissonna et observa son visage d’un air bien plus inquiet. Il connaissait par cœur la rugosité de ses mains sales. Contre ses mains à elle, cela faisait tâche. Cependant, à la voir elle sembla rêver un instant d’un moment pure et doux. Rien à voir avec le dégoût qu’il s’attendait à recevoir. En quelque sorte rassuré, il intensifia sans forcer son étreinte autour de sa délicate et fine main aussi douce qu’une perle d’eau. Il aurait pu commencer à la faire valser dans ce hall alors même qu’il n’y connaissait rien à la danse. Alors même qu’il n’avait jamais ressentit aucun intérêt pour cet art inconnu de sa cité. Mais elle ici, sa main dans la sienne, là, tout prêt de lui avait déclenché cette pause dans l’atmosphère. L’air idiot il souriait et ce qu’elle dit le fit rougir. Pour faire face à cette intrusion tout à fait impensable dans son cœur il se contenta de retrouver son énergie dans la certitude qu’il ne laisserait rien arriver de mal à cette fille…
-Super ! Allons-y ! Vous n’le regretterez pas !
Barbouilla t-il joyeusement, sortant main dans la main avec la jeune femme. Dans la rue quelques personnes les regardait mais il n’en avait que faire. Devant l’échafaudage il leva les yeux vers son ami. Drake, Attrape ! Fit-il alors que le jeune homme se retourna vivement pour attraper la bouteille d’eau que son coéquipier venait de lui envoyer d’une main. -Ne m’attend pas, je vais à la *cour des miracles ! Faisant un regard vers la jeune fille Kadaj n’attendit pas que son ami réponde pour continuer sa route, la main ancré dans la sienne. Drake du haut de son échafaudage les regarda s’éloigner en buvant une gorgée d’eau. Un sourire amusé aux lèvres il grogna pour lui-même : -Petit malin… S’éloignant de l’hôtel avec un air fier, le jeune homme appréciait particulièrement ce genre de journée ou un élément perturbait l’ennuyant déroulement de la journée. Fanfaron, il avançait sûr de lui pour guider l’inconnue dont il se rappela ne pas encore connaître le prénom.
- Je t’emmène à la Mairie, là-bas je vais négocier pour qu’on soit de service dans les marais de perles, aujourd’hui au moins. Tu verras c’est pas un travail désagréable. Oh ! Au fait, je m’appelle Kadaj et toi ?
Répliqua-t-il tandis qu’ils s’approchaient doucement de la Mairie. L’oreille attentive il ne pouvait s’empêcher de regarder ses pauvres paupières boursoufflées. Les hématomes que cela avait formé témoignait de la violence même de l’acte. Rien qu’a l’imaginer, il courbait les sourcils de peine et de douleur. Cela ravivait l’envie qu’il avait de la connaître et de l’aider car il ne se faisait aucun doute de la pureté de sa bienveillance, candide qu’il était. Passant non loin d’un morceau de marché, il y avait une femme serpentine qui vendait des foulards de soi de vers des montagnes. La voyant occupée, Kadaj tira un foulard dans son dos mais laissa un ensemble de pièces pour le payer. Se tournant vers sa protégée dont le nom flottait encore dans son esprit il s’arrêta devant elle. Lâchant sa main il lui mit le foulard sur les cheveux pour l’en lui cacher une partie. S’en tenant au style des femmes d’ici il s’occupa, toujours avec délicatesse de lui donner l’attrait de ces quartiers.
-Voilà, avec ce foulard tu te fond parfaitement.
Lança t-il en souriant un peu bêtement, car il la trouvait belle avec ce foulard bleu turquoise qui dansait en nuances dans ses cheveux verts. Lui reprenant la main Kadaj passa derrière le bâtiment et toqua à une petite porte. Celle-ci ne tarda pas à s’ouvrir brusquement sur une grande femme qui avait des sabots à la place des pieds. Sa voix était grasse et rauque.
-Füller-Khaven… Tiens tiens… ça faisait longtemps Elle ria un peu, indiquant que ce genre de petit interlude était récurent.. Qu’est-ce que tu veux cette fois ?
D’un œil curieux elle fronça son regard sur la nixie un peu en retrait, protégée dans la posture par Kadaj.
-Vanya ! Oui… J’ai un petit service à te demander. lança-t-il avec un sourire joyeux qui traduisait des retrouvailles gênée. Voit-tu, cette jeune fille n’est autre que la fille d’une amie de Mamhea elle est arrivée ici aujourd’hui… Alors je me demandais si tu pouvais nous mettre au marais de perle, histoire que je l’accompagne. Tu sais que c’est jamais facile quand on arrive chez Mamhea…
Kadaj sous entendais que la nixie avait perdue ses parents et allait devoir vivre chez Mamhea. La femme Satyre compris qu’il mentait certainement, a vrai dire elle n’en avait que faire, mais son regard trahissait qu’elle croyait les paroles du jeune homme sans conviction. Soupirant bruyamment des narines elle sourit en réfléchissant ce qu’elle pourrait demander en échange.
-Eh donc… Oui si tu fais ça pour moi… je peux t’avoir des char____ -Je ne veux pas de charmes cette fois. Pour te rendre ce grand service soyons honnête, je veux un rendez-vous privé avec Jakska.
Répliqua t-elle en coupant le jeune homme qui écarquilla des yeux devant cette demande tout à fait prétentieuse. Les bras croisés avec un sourire satisfait, elle le toisait appuyée contre l’encadrement de la porte.
-Oh non Vanya t’es sérieuse ? La meilleure danseuse de Mamhea ? En plus elle aime même pas les femmes je crois…
Une main sur le visage tout catastrophé, elle l’avait bien eu il était au pied du mur et il le savait. Jakska était une très belle femme drakéide qui avait des écaille dorée et des cheveux vermeil. Elle était connu dans toute la basse ville pour ça et chantait très bien. C’était une femme très convoitées.
-A toi de voir gamin, c’est toi qui veux un service. Tu sais qu’il y a d’autres moyens de payer… Prête à repartir le jeune change-forme l’arrêta écœuré à l’idée de payer autrement que par un service convenue à l’amiable. -C’est d’accord t’a gagné ! Laisse moi juste une semaine.
- Quatre jours.
-Six.
-Cinq.
-Ca marche.
Sur une poignet de main le marché était conclu. En quelques instants, le nouveau petit duo était en route pour les marais de perles avec le certificat d’attribution des travaux dans les mains.