J'ai 26 ans et je vis à Athènes, en l'an 2177. Dans la vie, je suis membre des Gaia Nexus et au service du Dieu de la Mort et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Alexio fut soudainement aveuglé par une puissante lumière qui jaillit des mains de la Xénos. Le flash lumineux lui brûla les rétines, le laissant temporairement dans l’incapacité de distinguer quoique ce soit. Sous l’effet de surprise, le grand blond avait brusquement relâché sa prise sur la jeune femme et porté ses mains à ses yeux dans un cri furieux. Une rage sourde et impuissante s'empara de lui alors même qu'il entendait les pas rapides de la jeune femme s'éloigner. Le Xénos grogna de frustration, comprenant qu'il avait laissé échapper sa proie.
Les ténèbres qui enveloppaient son champ de vision commencèrent lentement à se dissiper, et le jeune homme frotta ses yeux douloureux pour les soulager. La vue finit par lui revenir, mais une vive lueur persistait, rendant la vision floue. Alexio resta un instant à reprendre ses esprits, tandis que son esprit continuer à bouillir de colère. Il maudissait cette Xénos pour lui avoir échappé de la sorte. Mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même pour avoir baissé sa garde et avoir sous-estimé sa force. Il s’était fait bêtement avoir - il aurait dû être plus méfiant et lui immobiliser les mains. Le grand blond secoua de la tête. Il ne ferait plus jamais l’erreur de sous-estimer cette gamine.
Toujours en proie à une frustration brûlante, il finit par se résoudre à se rabattre sur la dernière option qui s’offrait à lui. La fille avait filé, mais il n’était peut-être pas tout à fait en reste non plus. Sa main plongea dans sa poche à la recherche du médaillon. Bingo, il y était sagement resté. Au moins n’avait-elle pas poussé l’audace jusqu’à le lui reprendre. Intrigué tout autant qu’il était énervé par mystère qui entourait le bijou, Alexio se saisit du médaillon et le plaça devant lui. D'un geste habile, il le rouvrit pour en sortir la micro-puce qu'il contenait.
Une fois son ordinateur allumé, il connecta la puce à l'appareil pour en extraire les informations. Ce qu'il découvrit le laissa stupéfait, ébahi. Le contenu de cette puce était d'une importance capitale, au moins n’avait-elle pas menti. Sous ses yeux écarquillés, des données sensibles et potentiellement dangereuses sur les gangs de Koukaki s’alignaient. Aussitôt, Alexio referma sèchement le clapet de son ordinateur. Il ne pouvait pas garder cette information pour lui-même. S’il venait à éplucher seul toutes ces informations, il se mettait en danger inutilement. Il en saurait trop. Ce n’était pas à lui de jouer ce rôle. Dès le lendemain, il irait déposer l’objet au chef des Nexus et il déciderait ce qu’il jugerait bon d’en faire. C’était peut-être une aubaine inespérée pour les Nexus de prendre le contrôle total sur Koukaki, mais seul leur chef était en mesure de décider si le jeu en valait la chandelle. Autrement, ces informations pourraient bien servir à faire chanter deux ou trois gangs rivaux quand cela leur serait utile.
Alexio ne put s’empêcher de froncer des sourcils contrariés. Jamais il n'aurait imaginé qu'une fille comme elle puisse être en possession d'un tel objet et surtout, en comprendre toute l'importance. Des questions se mirent alors à assaillir son esprit de toutes parts. Qui était-elle réellement ? Comment avait-elle pu se retrouver impliquée dans cette affaire ? Pourquoi tenait-elle tant à récupérer le médaillon ? Se serait-il mépris sur la scène à laquelle il avait assisté ? Avait-elle volontairement assassiné l’homme pour lui subtiliser ce médaillon ? Il devait la retrouver. Lui poser des questions. L’éliminer, peut-être. Elle était bien plus dangereuse qu’il n’aurait pu l’imaginer, si elle était au courant de tous les secrets que renfermaient le médaillon.
Il rangea précieusement la puce dans un tiroir de son bureau qu’il ferma à double tour, et glissa la clé dans la poche de son pantalon. Alexio savait qu'il devait agir rapidement s'il voulait retrouver la Xénos avant qu’elle ne lui cause de tort. La colère qui brûlait en lui se mêlait désormais à une curiosité insatiable. Qui était-elle, vraiment ? Et pourquoi était-elle prête à se battre avec une telle détermination pour protéger ces informations ?
D’un geste sec, il rouvrit son ordinateur et commença à éplucher n’importe quelle information qu’il pourrait trouver sur une quelconque organisation qui recenserait ce genre d’information sur les gangs. Ou sur une Xénos au service d’Eos. Il réalisa qu’il ne savait même pas son nom. Il n’avait aucune information pour commencer à la traquer. Elle restait un mystère entier. Il ne sut remonter aucune trace à travers tout le web qu’il éplucha pourtant méticuleusement. Une organisation montée ou une agente isolée ? A quel dessein ?
Le grand blond resta assis à son bureau des heures durant, jusqu’à ce qu’il tombe d’épuisement. Il partit se coucher à contre cœur. Dès son réveil, il irait remettre l’objet à son chef, et de là, il se mettrait à traquer la Xénos. Elle ne compromettrait pas davantage sa sécurité à lui ou celle des Nexus.
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Lulu
Ven 4 Aoû - 21:14
Callista Orthiadis
J'ai 23 ans et je vis à Athènes, Grèce. Dans la vie, je travaille pour l'organisation Panacea et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
CALLISTA'S POV. Callista s'était échappée, mais que restait-il de l'espoir qui lui avait été dérobé ? Une fois de plus, elle avait échoué. Les premiers rayons du soleil apparaissaient à l'horizon, intensifiant le feu qui dévorait son dos. La déesse, avide des louanges de sa protégée, restait insatisfaite, même lorsque celle-ci n'était pas en mesure de la glorifier. La douleur engloutissait ses pensées, ne laissant place qu'au besoin obsédant de s'échapper de cette fournaise.
De retour chez elle, le silence l'accueillit. Son frère dormait, comme toujours à cette heure-ci. L'infirmière qui devait veiller sur lui en son absence avait fui dès qu'elle avait vu la plus jeune. La pauvre femme ne s'était sûrement pas attendue à faire des heures supplémentaires. Callista s'excusa, mais ses paroles furent ignorées alors que la porte se refermait brusquement, témoignant de l'irritation de l'infirmière. Avant même de se débarrasser de ses vêtements souillés et ensanglantés, Callista s'effondra douloureusement devant l'autel dédié à Eos et y murmura ses prières à vois basse.
La délivrance vint rapidement, les louanges agissant comme un remède apaisant l'impatience de la divinité dorée. La douleur disparut totalement lorsque l'orpheline prononça sa dernière prière, gisant sur le sol, prosternée devant un soleil aux rayons timides mais dévastateurs. Ces rayons écarlates rappelèrent à la jeune mortelle la triste scène à laquelle elle avait assisté la veille... Aucune larme ne vint altérer son visage, ni même une grimace attristée. Le monstre qui résidait en elle dévorait chaque émotion avec une détermination féroce, empêchant son hôte de s'effondrer. Callista n'avait pas le temps de se lamenter sur son propre sort, qu'elle avait abandonné depuis longtemps déjà, surtout lorsqu'un trésor reposait entre de mauvaises mains.
Elle caressa brièvement le poing fermé de son frère endormi avant de quitter la pièce pour rejoindre Panacea. Callista regagna les entrailles immaculées de l'institut privé, où un scientifique la captura immédiatement pour la conduire auprès de l'Avgó. Curieusement, au lieu de l'envoyer dans les palaces des clients pour soigner leurs maux, Monsieur Katsaris souhaitait aujourd'hui la garder, telle une bête de laboratoire. Callista se soumit sans poser de questions. On exigeait d'elle de la docilité, pas de la curiosité. Pourtant, derrière son masque aussi chaleureux et expressif que du marbre, des tonnes de questions tourbillonnaient dans son esprit depuis son arrivée ici. On lui avait cependant maintes fois fait comprendre qu'elle n'obtiendrait jamais de réponses. Contrainte au silence, Callista n'avait pas encore pu s'y habituer. Ainsi, elle tendait régulièrement l'oreille, espérant découvrir quelques réponses... Et aujourd'hui, c'était une actualité qui pendait aux lèvres de ceux qui l'inspectaient.
Alors qu'elle était soumise à divers prélèvements plus ou moins agréables, certains scientifiques - convaincus que l'esprit de la Xénos était aussi vide que son regard - se laissaient aller à quelques discussions et commentaires sur l'actualité. Le corps du Médiateur de Koukaki avait été retrouvé... sans son médaillon. Cette nouvelle faisait frémir d'effroi la population du quartier concerné et éveillait la curiosité de ceux prêts à observer le chaos se propager à Koukaki depuis leur tour d'ivoire. Les deux femmes qui examinaient Callista en discutaient avec excitation, imaginant les différents scénarios catastrophes que les malheureux piégés là-bas pourraient connaître. Quant à celle qu'elles manipulaient comme une poupée, une sensation désagréable brûlait dans sa poitrine. L'inquiétude la rongeait, car elle avait lamentablement échoué. Ce soir, elle devait absolument trouver un moyen de retrouver ce Xénos... à condition qu'il ne la trouve pas d'abord pour achever ce qu'il avait commencé tôt dans la matinée. Peut-être n'était-il pas sage de le retrouver... Mais elle avait besoin de ce médaillon, Koukaki en avait besoin, peu importaient les risques qu'elle devrait prendre : elle ne le laisserait pas pourrir entre les mains de la pègre et des ténèbres.