À la suite d’un cataclysme ayant ravagé la surface de la Terre, les derniers Hommes se créent leur monde souterrain, y vivant depuis plus de cent ans. Leah et Megan sont deux jeunes femmes aventureuses qui se connaissent depuis très jeunes et qui partagent le même groupe d’amis. Elles ont toujours eu envie de remonter à la surface pour voir comment la vie y avait évoluée. Dans le dos de leurs proches et avec leurs amis, elles franchissent le pas et s’aventurent sur la surface. Mais dès cet instant, elles comprendront qu’il s’agira de la plus grande erreur de leur vie. Elles se retrouvent très rapidement seules dans un paysage décrépit et décident de partir à la recherche de leurs amis disparus.
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« Bon anniversaire Leah ! » La susnommée lança un sourire et un signe de la main à son voisin sans arrêter son chemin. Son père et sa grand-mère, les deux seules personnes de sa famille, venaient de lui offrir des embrassades des plus horripilantes. Ils l’aimaient, elle le savait, mais pourquoi autant de lourdeur ? Leah n’avait jamais supporté cette journée. Pourquoi fallait-il fêter le jour de sa naissance ? Personne n’y pouvait quoi que ce soit, et surtout pas elle ! Tous les « bon anniversaire » qu’elle se prenait toutes les minutes dans la tête se traduisaient en « bien joué Leah, tu as réussi à survivre encore une année entière ! Pourras-tu faire mieux ? » Quelle connerie.
Capuche vissée sur le crâne et mains enfoncées dans les poches de son sweat, Leah arpentait les chemins zigzaguant de la citée souterraine vieille déjà depuis plus de cent ans. La vie à la surface, avant cette ère, l’avait toujours intriguée et intéressée. Elle était de la jeune génération qui n’avait aucun souvenir de cette période, ni par son vécu, ni par celui de ses parents et grands-parents. Tout ce qu’elle savait de l’ancienne vie n’était que pièces rapportées, archivées, dont plus personne ne pouvait affirmer la véracité. Cela faisait plus d’un siècle qu’aucun être humain n’avait osé mettre le nez à la surface. Ils avaient peur. Et si l’air était toujours irrespirable ? Et si nos yeux n’étaient plus habitués à la lumière de l’extérieur, fonderaient-ils illico ? Et si des animaux sauvages ou pire, des monstres mutants, attaquaient dès la sortie ? … Et si on se posait de telles questions pour tout et n’importe quoi, rien ni personne ne pourrait avancer dans sa vie ! Alors c’était décidé, pour son anniversaire, Leah partirait à l’extérieur. Avec ses amis ou seule, elle irait, point. Elle préfèrerait tout de même que son groupe d’amis la suive…
Elle descendit la dernière « avenue » et arriva enfin à leur point de rendez-vous habituel. Ils étaient cinq, soudés comme les doigts de la main. Ils se connaissaient depuis toujours ou presque, savaient tous les uns des autres. Et aujourd’hui, ce n’était pas une journée habituelle : c’était le jour de leur promesse. Il y avait de cela onze ans, ils avaient marqué leur amitié d’une bouteille d’alcool fort piqué à l’un des parents. Ce n’était pas son anniversaire à elle, c’était l’anniversaire de leur amitié, de leur fraternité ; et c’était mille fois plus important pour la jeune femme.
En arrivant devant les quatre autres jeunes gens, elle cria en riant et ils se serrèrent tous dans leurs bras. Ils plaisantèrent, discutèrent, jouèrent jusqu’au milieu de l’après-midi. Leur famille les connaissaient et savaient qu’ils ne les reverraient pas avant le soir, voire la nuit tombée. C’était une journée où ils étaient exempts de travail.
*
« Je vais sortir. Ce soir, quand tout le monde sera endormi, je me casse d’ici et je m’aventure à l’extérieur. » Ses mots avaient engendrés des cris d’exaspération, de surprise, puis des tentatives de persuasion quand ils comprirent que Leah était plus sérieuse que jamais. « M’emmerdez pas les gars, j’y vais, avec ou sans vous. Je serai à notre point de rendez-vous, d’ici quatre heures. Je vous attendrai pas longtemps. J’irais, que vous soyez là ou pas. » Ils marmonnèrent dans leur barbe, mais Leah n’y prit pas garde. Elle s’éloigna et les congédia d’un signe de la main. « À plus, les bouseux ! »
Sans le vouloir, Leah était devenue un peu le leader du groupe. C’était sans aucun doute à cause de son tempérament téméraire et protecteur, ou peut-être à cause de son âge. Elle avait quatre mois de plus que le plus vieux, et la plus jeune, Megan, avait 18 ans. S’il avait fallu un chef à ce groupe d’ami, elle ne se serait en aucun cas proposée. Elle était selon elle beaucoup trop pète-sec et provocatrice. Dangereuse pour les siens, même. Tout ce qui pouvait desservir un leader. Aron aurait fait un excellent parti, bien qu’un poil têtu pour son bien. C’est avec lui qu’elle se prenait le plus le chou. Parfois il avait la capacité de l’insupporter au point qu’elle pouvait en venir aux mains. Car elle était comme ça, Leah. Elle en venait toujours aux mains.
Après avoir passé quelques heures en compagnie de son père et de sa grand-mère, elle se saisit de son baluchon dans lequel elle emporta quelques vivres, une boussole et le canif de son père. Elle rejoignit l’intersection, près de la petite mare, dans laquelle flottaient des plantes luisantes. Le groupe s’était toujours émerveillé de cette végétation, ils en étaient venus à rester planter devant la surface de la flaque durant des heures. C’était devenu sans grand étonnement leur point de ralliement. Leah s’installa sur le banc en pierre qu’ils avaient construit plusieurs années auparavant, et elle attendit, une boule dans le ventre. Et si personne ne venait ?
Quelques minutes seulement plus tard, les deux frères, Sasha et Noah, apparurent. Elle leur adressa un sourire joyeux. Au moins ils seraient trois. Aron et Megan allaient-ils les rejoindre ? Elle imagina Aron tourner en rond, rongeant son frein et elle pouffa à cette vision.
@ Nemo
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Date d'inscription : 06/01/2019
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Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
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Houmous
Dim 2 Avr 2023 - 18:29
Megan
J'ai 18 ans et je vis à la colonie Newsburgh. Dans la vie, je suis apprentie intendante et je m'en sors autant que possible. Sinon, grâce à ma malchance, je suis orpheline et ça me hante. crédit : Lotusbubble
Chaque fois que le sang coulait, Megan avait cette même étrange impression. « Comme c’est curieux de voir la vie s’écouler », pensait-elle immanquablement. Une bouteille peut recevoir à nouveau de l’eau mais le corps n’a pas ce loisir. Le sang versé jamais ne revient comme si de rien n’était, il faut du temps. Il faut boire et manger et surtout laisser de bonnes semaines pour espérer revenir à son état normal. En comparaison, une bouteille se plonge dans une bassine ou sous un robinet et tout de suite, le temps est comme revenu en arrière. Parfois, elle fantasmait que les gens soient plus comme des bouteilles. En particulier, ceux qu’elle aimait et qui subissaient parfois les pires rebondissements d’une vie de grotteux, elle aurait aimé les plonger dans un bain et qu’ils en ressortent tout neuf plutôt que de devoir les cramponner et leur promettre que tout irait mieux bientôt tout en sachant qu’elle ne pouvait rien faire pour eux. Leopold, le chef du pôle médical, avait rarement permis qu’on transfuse les patients, à cause de tous les risques que cela pouvait comporter et de la fatigue que cela infligeait au donneur, sans certitude de réussite de l’opération. Alors, c’était quitte ou double : ou le cœur s’emballait et le pauvre diable périssait sans s’en rendre réellement compte, ou il survivait et restait pâlot quelques temps à prendre du repos. Probablement que Leopold aussi avait remarqué que, de la même manière que le corps n’était pas comme une bouteille, une colonie prenait du temps à remplacer ses absents d’une manière ou d’une autre.
De très bon matin, Megan avait été réveillée par une de ces occurrences malheureusement régulières. Le bras d’un mineur avait été écrasé par une des lourdes pierres des zones de minage alors on frappait à la porte. En tentant de le décoincer, ses amis lui avaient arraché un doigt, réduit en charpies. Depuis, il tremblotait d’une manière qui dénotait avec son physique de grand gaillard. La Terre n’a aucune pitié après tout et nul n’est assez fort pour se soustraire à cet ordre naturel des choses. Après une grosse heure de « chirurgie » et de compression, un début de coagulation avait été observé et il avait succombé au besoin de repos, s’endormant d’un sommeil sans songes. Leopold, l’hôte actuel de Megan, l’avait congédié amicalement mais fermement. Après tout, elle ne serait plus d’une grande aide maintenant qu’il était apaisé et stabilisé. A la manière de la fuite en avant permanente qu’était son existence, elle s’en était allée se rafraichir au puit pour remettre ses idées en place.
Musique:
Se lavant les mains de cet affreux réveil qu’elle avait vécu, elle se dirigea vers le point de rendez-vous en saluant toutes les bonnes gens de la colonie qu’elle croisait. Les sourires chaleureux et habituels dissimulaient les épreuves et les remplaçaient dans les esprits, si cela fut jamais possible. Dans les colonies, on n’a pas le loisir de s’apitoyer, en vérité. Chaque tragédie est rapidement remplacée par le prochain défi ou l’extinction. De plus, on lui avait donné la journée à son job d’intendance. C’était bien de pouvoir souffler pour une fois. On savait de longue date que c’était le seul jour qu’elle souhaitait passer autrement qu’à travailler sans rechigner. Alors, on profitait de ça pour l’envoyer voir ailleurs comment allaient les choses, pour changer de cette jeunesse servile. Au fil des années, son lien avec les autres du groupe : Aron, les frères Sasha et Noah et même Leah avait pris de l’importance. On pouvait même aller jusqu’à dire que ce qu’ils avaient entre eux avait pris de la valeur à ses yeux. Ouaip, c’était plus honnête de dire les choses comme ça.
Tandis qu’elle arrivait, les frères débattaient déjà sur la meilleure manière d’employer la journée pour en extraire tout l’amusement possible. Si l’un pensait surtout trainer dans les sections les plus vides de la caverne pour être tranquilles, l’autre arguait qu’il avait bien envie de boire un coup et de refaire le monde en se remplissant la panse avec ce qu’il pourrait faucher à droite à gauche. L’anniversaire du groupe (et de Leah), c’était quelque chose de sacré. Pas mal des grotteux du coin s’amusaient de les voir rire comme si la vie n’avait rien à voir avec ce qu’elle était. Quelque part, ils leur rappelaient ce que c’était de vivre, comme dans leurs jeunes années. A la manière de la boule à neige de New York qui trainait depuis on ne sait quand chez le chef du village, ils constituaient une petite cartouche temporelle ô combien nécessaire.
Et, comme à leur habitude, cette journée ne fit pas exception. Dès l’arrivée de Leah, les visages s’animèrent et les réflexions théoriques s’effacèrent pour laisser place au naturel. Megan oublia presque jusqu’à l’aspect détruit du doigt et son existence de va-nu-pieds nomade. A vrai dire, il vaudrait mieux dire qu’elle oublia ces choses une fois de plus. Et quand arriva le moment de partir pour s’en retourner chacun chez soi, Leah brisa la monotonie de leur existence soudainement. Aller au dehors ? Mourir au dehors, plutôt non ? Megan garda le silence pendant que les autres raillaient l’aventureuse cheffe de leur groupe. Elle en avait toujours rêvé de voir le monde d’avant. Elle avait caressé plus d’une fois l’idée de sortir et découvrir les merveilles du monde d’avant. Et chaque fois, elle se voyait revenir pour guider les autres vers un avenir radieux à la surface, loin des radiations qu’on mentionnait toujours dès que le sujet revenait sur la table. Guider tout le monde vers la paix et la tranquillité, c’est tout ce qu’elle avait jamais imaginé quand elle pensait à son avenir rêvé.
Le chemin du retour se fit beaucoup plus lentement que l’aller. Chaque pas était l’occasion d’une autre réflexion et d’une autre hésitation. Son curseur allait dans un sens comme dans l’autre : partir ou rester. L’idée que Leah soit en train de bluffer était hors de question. Elle avait toujours été brute et claire. Ce qu’elle décidait, elle le faisait peu importe ce qui pouvait lui être rétorqué. Megan, au contraire, n’était pas du genre à s’opposer pour avoir le dernier mot alors elles ne s’étaient jamais réellement pris la tête, contrairement à elle et Aron. Et à la fois, elle savait que Leah et Aron étaient plus proches qu’elle ne pourrait jamais l’être de l’un ou l’autre… Elle secoua la tête : ce n’était pas réellement la question et elle était en train de s’embrouiller et s’égarer.
Elle ne se rendit pas compte d’avoir gardé le silence jusqu’à ce que Leopold lui fasse remarquer. Il devait sentir que quelque chose se tramait puisqu’il tenta de lui tirer les vers du nez de plusieurs manières différentes. Elle garda le silence malgré elle tant cette décision avait de l’importance à ses yeux. Et malgré elle, elle fit ses affaires aussitôt qu’elle avait fini de tourner autour de son assiette. Elle fourrait dans un sac à dos son carnet et ses crayons puis une vieille lampe torche et la paire de gant qu’on lui avait offert quelques mois auparavant pour son dix-huitième anniversaire. Elle quitta aussi discrètement que possible « sa » demeure sans réellement réaliser qu’elle s’embarquait dans quelque chose d’impensable. Et ses pas la menèrent jusqu’au reste du groupe sans même qu’elle ne le réalise. Plusieurs fois, les rues vidées de la colonie lui laissèrent penser qu’elle imaginait peut-être tout ça. Pourtant, quand elle se retrouva face au sourire angoissé de Aron, quelques mètres avant le point de rendez-vous.
- Qu’est-ce que tu attends, espèce d’andouille ? rit-elle, soulagée de ne pas être seule à douter. On est attendus, je te signale !
La boule d’angoisse et de nerf qui composait l’estomac de Leah s’évapora dès qu’elle aperçut les deux autres membres du groupe. Elle n’en revenait pas : ils étaient tous venus. Elle s’en voulu d’avoir douté d’eux toute la soirée et les prit un à un dans ses bras, comme pour se faire pardonner. Elle était véritablement heureuse à cet instant. Il ne leur restait plus qu’à mettre les voiles. Elle s’assura de façon maternelle que tout le monde ait bien ce qu’il fallait pour le voyage, et que personne n’avait dit quoique ce soit à leur famille, évidemment. Elle n’avait aucun doute concernant Megan et Aron, mais les deux frangins méritaient un petit doute. Ils étaient bavards, maladroits et on leur reprochait continuellement qu’ils ne réfléchissaient pas avant de parler. Une fois qu’ils lui assurèrent qu’ils n’avaient rien dit, ils se mirent en route. La sortie de la cité souterraine n’était pas toute proche, il leur faudrait marcher un peu moins d’une heure avant d’y arriver. La cité avait été construite au plus loin de l’unique sortie, par peur des contaminations. Par chance, aucun signe de maladie venue de la surface n’avait été détectée depuis le début de la construction de la cité. Après quelques dizaines de minutes, ils traversèrent la dernière parcelle d’habitations et entrèrent dans un tunnel vide, long de plusieurs kilomètres. Celui-ci menait directement à la salle contenant la fameuse porte. Le passage n’était pas gardé depuis plusieurs années, au vu du désintérêt total de sortir à la surface. C’était sans compter la naissance de ce petit groupe d’individus tous plus téméraires et curieux les uns que les autres.
Ils s’étaient tus depuis leur départ, tous restaient bercés dans leurs pensées et leurs aprioris. Qu’allaient-ils trouver ? Tout cela n’était évidemment pas sans risque et plus Leah avançait, plus elle se demandait si elle ne faisait pas une grave erreur en emmenant ses amis avec elle. Elle n’avait aucunement peur pour elle, mais si jamais quelque chose leur arrivait, elle s’en voudrait à mort. Elle confronta son esprit aux différentes possibilités du paysage extérieur pour ne plus penser à ces funestes alternatives. À quoi pouvait bien ressembler l’extérieur ? On lui avait parlé de milliers de bâtiments montant jusqu’au ciel, touchant de grosses boules de coton, on lui avait dit que la lumière qui éclairait la surface était si puissante qu’il était possible de s’y brûler les yeux. Apparemment, des spécimens d’arbustes, bien plus hauts et épais que les végétations peuplant la cité, étaient regroupés en forêt, tel un océan de végétation. Elle avait entendu parler de mers de feu, d’océan de sables, de montagnes dépassant les visions humaines. Leah ne savait pas si tout cela était vrai ou non, certains des grotteux s’amusaient à dire que des monstres aux dents de sabres parcouraient la surface, que des poissons aussi gros que cent humains naviguaient dans les océans. Elle n’y croyait pas une seule seconde.
Ils arrivèrent à l’intérieur de la salle après une quarantaine de minutes de marche et découvrirent avec stupéfaction ladite porte. « C’est juste ça ? » Chuchota Noah, l’air déçu. Leah l’accompagna dans sa déception. Elle s’était fait une montagne de cette porte, la frontière qui les séparait du monde réel. Elle s’était imaginée une immense porte en bronze avec plus de cinquante serrures qui laisserait s’échapper une lumière éblouissante par ses interstices. Mais il ne s’agissait rien de plus qu’une porte rouillée de couleur jaune, avec une roue à manœuvrer. Elle s’empara des masques à gaz, accrochés depuis cent ans sur des pics. Il y en avait cinq, un signe du destin. Elle n'avait aucune idée si ces masques étaient encore fonctionnels ou pas, mais préférait être vigilante. Une horrible odeur de poussière et de vieux plastique envahit ses narines au moment où elle installa l’objet sur son visage. Elle inspira un grand coup et entreprit de tourner la roue, rouillée et coincée par le temps. Elle demanda de l’aide à Aron, le plus costaud, et la roue tourna dans un grincement désagréable. Un nuage de poussière s’éleva autour d’eux. Derrière la porte, ils n’étaient toujours pas à l’extérieur. « Ce doit être un genre de SAS, de décompression ou un truc comme ça. Pour les maladies, les virus, tout ça. » Elle hocha la tête en écoutant les paroles du plus vieux frère. Comme Megan, il avait toujours adoré lire, découvrir l’histoire et le pourquoi de l’existence des choses. C’était intéressant de connaître des personnes cultivées, quand on ne l’était pas soi-même. Le groupe entra et les derniers fermèrent la première porte. À quelques mètres, une porte beaucoup plus impressionnante leur faisait face. Elle avait l’air de faire dix tonnes et de mesurer un mètre d’épaisseur. Le groupe resta figé devant leur découverte. Le sang de Leah se glaça : la porte était entrouverte. Depuis combien de temps la sécurité sur laquelle ils vivaient était devenue anodine ? C’en était terrifiant.
Leah passa la porte en première, légèrement tremblante. La première minute, elle ne vit rien et ses yeux la faisaient extrêmement souffrir dès qu’elle ouvrait ses paupières. La lumière tout autour d’elle était beaucoup trop vive, beaucoup trop claire, elle avait l’impression de se trouver dans une pièce totalement blanche et éclairée dix fois trop. Après quelques minutes d’adaptation, elle put ouvrir ses paupières légèrement, et découvrit un paysage invraisemblable. De l’eau, au loin, jusqu’à perte de vue. Leah était bouche bée devant une telle beauté. Une boule de feu restait immobile, flamboyant juste au-dessus de cette mer. À ses pieds, du sable, également à perte de vue à droite et à gauche. Elle s’accroupit et en prit dans ses mains. Il était étonnamment doux et chaud. C’était incroyable. La porte menant à leur monde était cachée sur une immense dune de sable, camouflée par des ronces qu’ils avaient repoussées en l’ouvrant.
Leah tourna sur elle-même, les yeux toujours plissés face à l’incroyable luminosité. Elle aima observer la réaction de ses amis qui semblaient être, autant qu’elle, émerveillés. Elle entendit un cri et se retourna vivement. Sasha venait de s’étaler de tout son long sur le sable, il s’était pris le pied dans une ronce qui sortait du sable. La jeune femme ne respira plus pendant quelques secondes en observant le masque à gaz, détaché du visage du jeune homme. Cependant, Sasha respirait normalement, sans aucun mal. Il souriait. Leah ôta son masque et l’envoya valser au loin. Elle ria aux éclats, les yeux pleins d’étoiles. Elle l’avait fait ! Ils l’avaient fait, ensemble !
Une détonation se fit entendre et un brouillard épais les aveugla.
@ Nemo
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