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LE TEMPS D'UN RP

Once upon a time in a wild, wild world

Eurydie
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Eurydie
Mar 31 Jan - 14:31

Alan LeBeau
J’ai tout juste 17 ans, et je vis à peu près partout et nulle part, ne jamais rester trop longtemps dans un même endroit. Dans la vie, je suis mutant et je m’en sors pas trop mal, considérant le pays dans lequel je vis. Sinon, grâce à ma chance ou malchance, je ne saurais pas dire, je suis célibataire et je n’ai pas tellement le temps d’y penser.

He felt warm and familiar. He felt solid and safe. I wanted to cling to his shirt, bury my face in the curve of his neck...


and never let go.



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Sentir les doigts de Sean serrer les siens le ramena sur terre. Avait-il... parlé pendant tout ce temps ? Est-ce qu’il venait juste de s’extasier sur des gens qui ne devraient même pas exister normalement ? Comme si Sean avait toujours entendu parler d’eux ? Son silence réveilla Alan comme une douche froide, se pinçant immédiatement les lèvres comme s’il risquait encore de s’emporter. Sean n’avait qu’un sourire de façade, mais son regard était si perdu... What have I done... ? Il devrait s’excuser, tout de suite. Essayer de rattraper son erreur... mais était-ce une erreur ? Est-ce qu’il avait réellement fait un faux pas en parlant de son parrain et de Storm ? Yes, obviously. Il baissa le regard, essayant de caresser la main de Sean avec son pouce avec lenteur.

Ce n’était pas comme s’il ne pouvait pas imaginer la position de Sean, même s’il ne l’avait pas vécue. Des rumeurs, rien que des rumeurs... et pas forcément des plus crédibles. Pourquoi y aurait-il trouvé de l’intérêt, à l’époque ? Ça ne le concernait pas, et Alan imaginait facilement qu’il ait d’autres sujets de préoccupation. C’était normal, et personne ne le blâmerait pour ça.

Cependant il lui offrit un nouvelle fois ce sourire creux, et Alan sentit sa main lui échapper.

Il ignorait pourquoi ce geste maladroit venait lui couper le souffle ainsi. Pourquoi il avait la sensation de tomber dans un trou profond, froid et vide. My hand is... so cold, now. Et ses doigts restaient inertes, sur la roche.

« It’s so hard for me to believe that you’ve actually met other people like Daniel. Do you think they could help us ? Do you... know where we can find them ? » Ces questions, parfaitement légitimes, le faisaient à peine réagir. Son regard se reposait sur le lac devant eux, sans vraiment le voir, et il prit quelques secondes pour organiser ses pensées.

« If... » commença-t-il, se rendant compte qu’il ne savait toujours pas ce qu’il s’apprêtait à dire. « If they’re still alive... and free... then they’re hiding. Alone. They... They would offer their help to someone of their kind but they’re not... I mean... they can’t... be... the end of the road. Maybe they need help too. They’re just people... you know ? » Ce serait tellement plus simple s’il y avait une sorte de ville secrète pour eux, où Alan pourrait guider Sean et Daniel, et qu’ils soient enfin hors de tous danger et de tous besoins, tous les deux ! Mais ça n’existait pas, et Alan pouvait bien en rêver, ce n’était qu’une fantaisie pour se faire rêver. Rien de plus.

Finalement, l’aide qu’il offrait était bien dérisoire.

June
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Lune
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June
Mar 31 Jan - 20:35

Sean Diaz
J'ai 17 ans et je vivais à Seattle, USA, avant que mon monde bascule. Dans la vie, je suis un marginal en cavale et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire, mais de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.
They can’t be the end of the road. Les paroles hésitantes d’Alan résonnèrent longtemps dans le silence qui s’était posé sur eux. Sean avait acquiescé, comprenant qu’il s’était montré naïf. Il avait eu un sourire d’excuse, murmuré un « Of course » incertain. Machinalement, il avait repris son dessin, repassant sur des traits qu’il avait déjà tracés, incapable de l’achever vraiment. Tant de choses s’étaient passées depuis le moment où il l’avait commencé… Comment tant de choses pouvaient-elles avoir changé en l’espace de quelques coups de crayon ?

So… what can the end of the road be? songeait-il incessamment. Il était préoccupé, aussi, par le virage que venait d’opérer de nouveau l’humeur d’Alan. Lui qui, quelques minutes auparavant, s’était montré si enthousiaste… Il avait l’air triste, maintenant. Distant, même. Sean le regrettait. Le moment où Alan avait dit « If we’re careful » semblait si loin maintenant. Toute la confiance que Sean avait gagnée auprès de lui plus tôt, il était en train de la perdre. Il aurait voulu arrêter ça, faire marche arrière, réagir autrement. Il ne savait pas comment il était censé se comporter, pour… pour quoi, d’ailleurs ? Pourquoi Alan lui manquait-il autant, subitement, alors qu’il était là, juste à côté de lui ?

« I wish I knew what it could be for us. The end of the road. » Un léger silence. En désespoir de cause, il tenta l’autodérision. « I’m sorry, I’m the one who should stop talking now. It’s obvious I have no idea how… not to sound awfully depressed, right now », fit-il avec un petit rire timide, qu’il espérait complice. Oh oui, il avait cruellement besoin de dédramatiser la situation. Et, comme il ne savait désespérément pas comment s’y prendre, il déposa sa tempe contre l’épaule d’Alan, se laissant reposer quelques secondes à cet endroit, avant que le courage lui manque et qu’il finisse par se redresser, à regret. « Thank you Alan. What you’ve told me it’s… I mean, I might have never known without you and… »

Sean n’eut pas le temps de finir sa phrase (mais savait-il vraiment ce qu’il allait dire ?), car une voix bien connue et si caractéristique vint le couper. « Seaaaaan! Sean, are you there? Seaaaaan! » L’intéressé laissa brièvement retomber son menton contre sa poitrine, découragé d’avance par l’impatience et par l’agacement qui transparaissaient dans la voix de Daniel. Il savait qu’il devait répondre. Il ne pouvait jamais échapper à son petit frère bien longtemps. « I’m coming! » cria-t-il vers la rive où débouchait le chemin venant du campement. Puis, à Alan : « I’m sorry, I’ve promised to spend some time with him today, since we’ve got a free afternoon and… You know him. » Il eut un sourire en levant les yeux au ciel, essayant de plaisanter pour rendre son départ moins abrupt.

Une partie de lui voulait rester. Et une partie de lui était… soulagée, à l’idée d’avoir l’occasion de prendre du recul. Avant qu’il soit trop tard et qu’il ait encore une fois à révéler à Alan l’étendue de sa maladresse.

Sean referma et rangea son carnet, se leva. « I’ll see you later? » demanda-t-il, plein d’espoir. Il allait partir, quand il fut retenu par une dernière pensée : « Oh, Alan, could you… not tell Daniel about what you told me? It’s a lot to take in and… I need to think about it, before discussing it with him. » À cet instant précis, avec les idées aussi brumeuses, il n’aurait pas pu imaginer que… Daniel en savait pourtant peut-être déjà plus que lui-même.

Eurydie
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Eurydie
Mar 31 Jan - 22:24

Alan LeBeau
J’ai tout juste 17 ans, et je vis à peu près partout et nulle part, ne jamais rester trop longtemps dans un même endroit. Dans la vie, je suis mutant et je m’en sors pas trop mal, considérant le pays dans lequel je vis. Sinon, grâce à ma chance ou malchance, je ne saurais pas dire, je suis célibataire et je n’ai pas tellement le temps d’y penser.

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Ça n’avait duré que quelques secondes… mais pour Alan, c’était comme si plusieurs heures s’étaient écoulées. Sean avait posé sa tête sur son épaule, sans un mot, sans même comprendre pourquoi, ou… Le mutant s’était figé, sans réaliser, les lèvres moitié ouvertes et le cœur battant. He… had no idea how to not sound awfully depressed…? C’était par tristesse et déception qu’il venait contre lui, comme ça ? Le poids de sa tête sur son épaule, ses mèches qui venaient chatouiller sa peau. Alan osa baisser la tête vers lui. Il ne l’avait jamais vu d’aussi près… Ses cheveux noirs qui retombaient sur son front, ses cils… Son cœur tambourinait maintenant, et il se sentit coupable de l’observer ainsi. Sean venait de lui dire qu’il n’allait pas bien, et lui, il continuait à l’observer comme si rien ne s’était passé ! You’re the worst, Alan… Truly…

Il se redressa tout aussi rapidement, comme si de rien n’était. He is thanking me. Why would he thank me? Pour lui avoir donné de l’espoir et l’avoir tout de suite balayé ? À peine avait-il pensé avoir trouvé une solution pour lui et son frère, Alan l’avait déçu, comme un oiseau de mauvais augure. Et puis tout s’enchaina, Daniel, Sean qui reprenait son cahier et qui sautait du rocher. « Sure… » Il ne savait même pas si Sean l’avait entendu. Alan était resté planté là. Comme un idiot. Comme un putain d’idiot. De toute façon, ce n’était pas comme si Alan pouvait parler de tout ça à Daniel, surtout maintenant. C’était hors de question qu’il retente l’expérience ! He is thinking I’m the worst…

Il avait passé le reste de sa journée comme un robot, sans réfléchir, sans parler. Se contentant de finir ses affaires mécaniquement, ranger, nettoyer, ramener à sa tente toutes ses affaires, et se faire assez petit et discret pour que personne ne vienne vraiment faire attention à lui. Il était si facile à oublier… tant mieux. Il faisait tout pour. Et puis le jour déclinait, trop lentement à son goût. Sans qu’il ne le réalise vraiment, tout le monde était déjà retourné à leurs tentes respectives, laissant à Alan tout le luxe de devoir penser, maintenant qu’il ne pouvait plus s’occuper pour oublier.

He is going to hate me. Ses pensées revenaient toujours sur ce point, alors que ses yeux – heureusement libres de ses lentilles – pointaient le plafond de sa tente avec un moucheron qui s’était perdu là. C’était impossible de s’en défaire, de la voix de Sean, de ses expressions, de la façon de le sauver en le tenant par la main, pour ensuite se faire trahir par un espoir qu’on arrachait tout de suite après l’avoir offert. He is going to hate me and I can’t blame him for that… I deserve it… Il se retourna, reposant sa tête sur son bras, ses jambes repliées vers lui. But… I don’t want him to hate me… Il ferma les yeux aussi fort qu’il le pouvait. Le sourire de Sean lui revenait en mémoire, rayonnant, heureux, reconnaissant, lui provoquant un frisson dans le ventre. L’éclat de ses yeux, la façon dont ses cheveux retombaient sur son front…

Et puis, sa main qui tenait la sienne. Cette fois-là. Et puis cette fois-ci. Chaude, rassurante, douce. S’il se concentrait assez, il pouvait la ressentir sur sa peau comme si Sean la tenait encore. Machinalement, les mains d’Alan se rejoignirent contre lui, se blottissant l’une contre l’autre, imaginant que la seconde était celle de Sean. That’s bad, Alan… that’s wrong… se prévint-il mentalement, même s’il savait que c’était bien trop tard pour ça. I… like him so much…

Une larme lui traversa la joue. L’émotion le prenait à la gorge, comme s’il avait prononcé ces mots de vive voix. Si seulement rien de ce qui s’était passé aujourd’hui n’était arrivé. Si seulement il avait vérifié les environs avant de retirer ses lentilles. Si seulement il n’avait pas été un lunatique fini et un putain de moulin à paroles. I totally fucked this up… It’s all my fault. I’m just… so fucking stupid!

Il ne dormit pas beaucoup cette nuit-là. Généralement, les jours de paie, tout le monde semblait magiquement frais, prêt à prendre avec le sourire ces billets durement mérités. C’était un moment de fête, d’inspiration, de projets, et ça suffisait à donner un coup de fouet même aux plus fatigués ! Mais quand il sorti de sa tente ce matin, Alan n’était pas frais du tout. Il se sentait comme un zombie qui avait marché toute la nuit, les traits tirés et les yeux creusés. Peut-être était-il vraiment un zombie, après tout. On le saluait, le charriait un peu, et Alan avait reconnu les voies de Cassidy ou de Finn, mais il ne les remarqua que trop tard, et leur répondit avec quelques secondes de décalage. Ce qui les fit rire.

Fuck Alan… you better wake up soon or someone will start to think the wrong idea. se reprit-il dans sa tête, sans qu’il ne change réellement sa démarche jusqu’au café.

June
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June
Mar 31 Jan - 23:54

Sean Diaz
J'ai 17 ans et je vivais à Seattle, USA, avant que mon monde bascule. Dans la vie, je suis un marginal en cavale et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire, mais de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.
Pour une fois, et pour le reste de l’après-midi, Sean apprécia d’être totalement accaparé par son petit frère. Il loua son énergie, débordante, d’enfant, tout en sachant qu’elle l’agacerait de nouveau à la première occasion. Mais là, tout de suite, et avec une certaine culpabilité vis-à-vis d’Alan, il était soulagé de s’en remettre à quelqu’un d’autre. Daniel ne remarqua absolument pas que, pour une fois, il était celui qui prenait soin de son frère ; Finn, qui passa une partie de la journée avec eux, nota tout au plus que Sean était plus passif, plus silencieux que d’habitude. Et ne se fit pas prier pour le charrier deux fois plus.

La surface du jour ne tarda pas à se briser. La nuit se réinstalla avec tous ses doutes, et Sean fut bientôt seul, dans la tente, la respiration endormie de Daniel à son côté ; seul dans sa tête, seul avec ses pensées. Dans cette solitude profonde, insondable, impénétrable, qu’il avait découverte avec la mort d’Esteban.

Là, posément, il reprit point par point tout ce qu’il s’était passé dans cette journée, depuis le moment où Alan était apparu au bord du lac jusqu’à celui où Sean lui-même s’en était retiré. Il se remémora, aussi précisément que possible, ce qui avait été dit. Ce qu’il avait appris. L’existence d’autres personnes comme Daniel, de mutants, vivant en marge de la société.

Il y avait la différence fondamentale entre lui-même et son petit frère, aussi – comment était-ce possible ? Ils étaient bien du même sang, pourtant. Nés de la même chair. Sean n’avait pas revu Karen depuis bien des années, mais de cela, il pouvait être sûr.

De toute façon, il ne voyait pas bien ce qu’il pouvait faire de cette information. Ce n’était pas cela qui importait, en tout cas pas maintenant. Il devait rester pragmatique, s’il voulait pouvoir protéger Daniel. Il était inutile de se créer des problèmes : il en avait bien assez comme ça. La question importante était : si tout cela est bien vrai, bien réel, alors que faire ?

Après avoir littéralement retourné la question dans tous les sens, emmêlé dans son duvet, râlant pour se remettre dans le bon sens en s’efforçant de ne pas réveiller Daniel, Sean parvint à la conclusion décevante que, bien qu’il en eût conçu une idée différente sur le moment, ces nouvelles données ne semblaient rien devoir changer à sa situation. Il n’avait pas identifié d’endroit où aller, de personne à rencontrer qui aurait pu le conseiller et aider Daniel à maîtriser ses pouvoirs. Il était toujours un adolescent orphelin recherché par la police pour un crime qu’il n’avait pas commis et dont Daniel ne pouvait pas être tenu pour responsable ; qui devait travailler dans une ferme illégale pour gagner de quoi rester en vie et poursuivre sa route. Tout bien réfléchi, Puerto Lobos, faute de mieux, lui paraissait encore une option raisonnable.

D’un certain côté, cette pensée était rassurante. Maintenant qu’il avait fait le point et constaté qu’il n’y avait rien de plus à faire, qu’il était encore sur le meilleur chemin possible, il se sentait plus serein. Il avait repoussé les limites de sa peur un tout petit peu plus loin. Il s’était autorisé à demeurer encore un peu plus longtemps dans un endroit connu, un endroit sûr. Et peut-être même, avec le recul, se sentait-il un tout petit peu moins seul. Savoir que Daniel n’était pas une exception, qu’il existait d’autres personnes comme lui, ça lui faisait du bien.

Sean songea que c’était cela qu’il aurait dû répondre à Alan. Quand il lui avait demandé ce qu’il pensait des mutants.

Qu’il aurait aimé les rencontrer – comme Alan les avait, semblait-il, rencontrés aussi.

Une fois cette porte refermée, Sean eut la place suffisante, dans sa tête, pour en ouvrir une autre. Il pensa à Alan, cette fois. Alan qui avait parlé des mutants avec tant d’aisance, presque avec joie, comme d’un sujet familier qu’on n’a que trop peu souvent l’occasion d’aborder. Alan qui avait déjà rencontré certaines de ces personnes, connaissait leurs pouvoirs. He seems to know so much… But how? How does he know about this? Au cœur de la nuit, Sean repensa au regard d’Alan, qu’il avait croisé si brièvement et dont il croyait avoir tout oublié – le lac sombre, disparu en un éclair sous d’intenses boucles brunes. Il repensa à la promesse qu’il avait faite, au secret qu’il gardait sans en connaître la teneur.

Et il ne pouvait plus ne pas voir qu’il y avait un lien entre tout cela ; un lien qui était la clé de cette après-midi sur le rocher baigné de soleil hivernal, où il avait la sensation qu’une intimité inédite s’était déployée entre Alan et lui. Une intimité qu’il avait recherchée et qui pourtant l’embarrassait, à moins que ça ne soit l’inverse ; une intimité aussi inconfortable que réconfortante, qu’il désirait sans la comprendre vraiment, autant qu’il redoutait qu’elle se brise. Car elle lui semblait tour à tour solide et… si précaire. Par sa faute.

Bref, Sean n’avait pas beaucoup dormi, cette nuit-là.

Il émergea tardivement – en retard. Il n’eut pas le temps de boire un café ; seulement celui, inconfortable, d’enfiler ses affaires à la va-vite avant de rejoindre le pick-up. Il resta sur le bord, les jambes pendant dans le vide sur le chemin de la ferme, mal réveillé. Derrière lui, les autres plaisantaient joyeusement. C’était jour de paie, et les jours de paie étaient joyeux. Il sentit une main venir lui ébouriffer les cheveux, et tourna la tête pour rencontrer le regard malicieux de Cassidy, qui était de toute évidence en train de le charrier. Sean grogna en guise de réponse. « Well, someone is in a good mood », le charria Cassidy de sa voix chantante. « Seems you’re not the only one to have had a shitty night, Alan. » Au prénom d’Alan, un léger tressaillement parcourut le corps de Sean. Il se retourna et rencontra le regard de l’intéressé. Son cœur se serra, il se sentit rougir inexplicablement et reprit sa position initiale, laissant sa tête rouler dans ses bras croisés sur le garde-corps du pick-up.

La journée allait être longue.

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Eurydie
Mer 1 Fév - 0:56

Alan LeBeau
J’ai tout juste 17 ans, et je vis à peu près partout et nulle part, ne jamais rester trop longtemps dans un même endroit. Dans la vie, je suis mutant et je m’en sors pas trop mal, considérant le pays dans lequel je vis. Sinon, grâce à ma chance ou malchance, je ne saurais pas dire, je suis célibataire et je n’ai pas tellement le temps d’y penser.

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Quand il entendit son nom, c’était comme s’il se réveillait en sursaut. La voix de Cassidy, rieuse et amusée, de bonne humeur comme toujours, qui ne s’adressait pourtant pas à lui. Par réflexe, Alan tourna la tête vers elle… et Sean. Sean qui l’avait regardé. I’m falling in love with you. pensa-t-il instinctivement, sans avoir écouté le moindre mot que Cassidy avait dit avant ça. Bon sang, encore en train de rêver… Alan secoua légèrement la tête, reposant un regard plus éveillé sur Sean, mais celui-ci s’était déjà retourné. I’m losing my fucking mind… maugréa-t-il dans sa tête, passant une main sur son visage. Ce n’était pas le moment de flancher, après tout ! Il avait du travail à faire, et un salaire à mériter ! Le plus tôt il se concentrera dessus, le mieux ça vaudra.

« I slept on a rock, under my back. » Alan répondit simplement, comme si c’était toujours aussi facile de mentir. « Hurts like hell. »

« Oh, I feel ya! » sourit Cassidy en haussant les épaules. « Well, tonight you could move your tent. So maybe you won’t be that unlucky! » Sa voix était douce et rassurante, sans pour autant être calme. C’était un petit miracle qu’Alan avait toujours aimé chez elle. Comme si… rien n’était jamais si grave, et qu’il pouvait avancer. Trouver des solutions. Oh, il aimerait que ce soit si simple.

De la chance, il allait en trouver. Pendant la journée, Alan s’était retrouvé dans une autre équipe que celle de Sean. C’était parfait pour se concentrer ! Arracher les mauvaises plantes et découper les feuilles trop basses de toute la plantation n’était pas vraiment le travail le plus passionnant qui soit, mais Alan remerciait le ciel de pouvoir se décrire des actions simples et les exécuter. Comme ce qu’il avait toujours fait ici, depuis le début de la saison. Répétitif, exténuant, douloureux dans le dos, mais précises et claires.

« Come on, think about the money… » s’encourageait-il, approximativement toutes les dix minutes. Autour de lui, on commençait à parler de la fête de ce soir, et Alan se prit à sourire en y pensant. C’était toujours un bon moment ! Il y avait de l’alcool, de la musique, des substances pas toujours très légales qu’il avait envie d’essayer sans jamais avoir osé franchir le pas, et ça durait toute la nuit ! Cassidy chantera… Il adorait l’entendre chanter. Finn raconterait ses histoires. Hannah et Anders se prendront la main. Et Sean…

Il se pinça les lèvres, les joues échauffées de honte. Shut up! Shut the fuck up!!

Dieu merci, la voix de Merrill l’interrompit – et c’était bien la première fois qu’il était heureux de cela.

« That’s over, kids! Don’t fuck around, I have a very busy day after this! Come to my office. One after the other. » Il insista sur le moindre de ses mots, comme à chaque fois. L’ordre et la discipline…

Tout le monde se rassembla, ne passant la porte du bungalow que quand Big Joe poussait un grognement pressé. Tout le monde connaissait la chanson… et tout le monde aimait ressortir avec ses billets. Alan ne faisait pas exception ! Une fois les papiers verts entre ses mains, il pouvait réellement commencer à passer outre sa petite fixation.

« So, what’s that for, little one? » lui demanda Cassidy, en se rapprochant de lui. Ce n’était pas si commun, qu’elle vienne plusieurs fois lui parler dans la journée. Peut-être qu’elle avait senti quelque chose de bizarre hier, et ce matin. Peut-être qu’à sa manière, elle s’inquiétait.

« Don’t know yet. » admit Alan, avec une petite moue pour lui montrer qu’il allait mieux maintenant. Qu’elle n’avait pas à se faire du mauvais sang. « Maybe a cake, for tonight. I miss a good cake! »

« Fuck yeah a cake! » Oh, ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Daniel était tout excité maintenant.

Bon, Alan avait plutôt prévu de se racheter des lentilles, et tout ce qui allait avec… puis économiser le reste.

« But not vanilla. » précisa le garçon, avec une voix presque professionnelle et autoritaire. C’était trop mignon, venant d’un si petit bonhomme ! « Just chocolate ! With sparkles of color on it. »

« Someone is very demanding! » rit de bon cœur Cassidy avant de se tourner vers Sean. « Is big brother okay with that ? »



June
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Mer 1 Fév - 2:11

Sean Diaz
J'ai 17 ans et je vivais à Seattle, USA, avant que mon monde bascule. Dans la vie, je suis un marginal en cavale et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire, mais de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.
La journée fut aussi longue que Sean l’avait anticipé.

Il se retrouva à l’intérieur, avec Finn, Penny, Ingrid et Anders, découpant machinalement les têtes pour les préparer à être séchées. Il regretta de ne pas voir Alan dans son groupe ; il était parti dans les serres pour s’occuper des plants avec les autres, ce qui voulait dire que Sean n’aurait pas l’occasion de le voir ni de lui parler avant le soir. Et… le temps lui en sembla d’autant plus long. Avec cette petite pointe d’impatience entre les côtes ; la hâte de le voir, sans savoir ce qu’il allait lui dire.

Mais il fallait qu’il lui parle. Il voulait se racheter pour s’être montré si maladroit la veille. Et, bien qu’il se soit engagé à ne pas poser de questions par rapport à… l’incident qui avait eu lieu au bord du lac, Sean commençait à en avoir envie. Il sentait qu’il était au bord de comprendre. Peut-être que, quelque part, il avait même déjà compris. Ne cherchait que la confirmation.

Il se présenta devant Merrill juste après Daniel, pour recevoir sa paie, comme toujours très sèchement et sans cérémonie. Ce n’était pas un moment agréable à vivre, mais il représentait l’espoir d’une vie meilleure. Sean ressentait toujours du soulagement quand il ressortait du bungalow avec la certitude que cet argent était à eux maintenant ; qu’il leur permettrait, à Daniel et à lui, de s’en sortir, avec un peu de chance.

Il rejoignit les autres qui s’étaient rassemblés dans la cour en attendant que les derniers aient récupéré leurs billets pour rentrer au campement. Concentré sur la silhouette d’Alan, qu’il avait cherchée des yeux dans le groupe, il entendit seulement les dernières paroles de Daniel, devinant à peu près de quoi il retournait, et le rire de Cassidy, qui s’était tournée vers lui.

« Sure. Whatever he demands. He knows no one can resist him, doesn’t he? » répondit Sean, en ébouriffant les cheveux de Daniel. « That’s a compliment », ajouta-t-il précipitamment à l’attention de son petit frère, levant les mains en signe de paix, pour désamorcer les protestations qui semblaient déjà monter – car Daniel n’aimait pas quand son aîné se moquait de lui.

Sean chercha le regard d’Alan, mais il se rendit bien compte que le lieu et le moment étaient mal choisis pour avoir une conversation qui ne serait rien qu’à eux. Il se résigna à attendre une meilleure occasion, ce qui le rendit encore plus impatient qu’il ne l’était déjà. « So, what are we waiting for? Are we coming back to the camp? I could use a nap before we’re getting ready for tonight. » « Someone is trying to sneak off », ironisa Cassidy avec bienveillance. Finn rejoignit la conversation, frappant dans ses mains, visiblement de très bonne humeur : « Anyway, we gotta hurry if we’re going into town, so yeah, let’s go guys! »

De retour au campement, le groupe se scinda de nouveau en deux. Certains décidèrent d’aller en ville pour renflouer les réserves – notamment d’alcool pour la soirée : ils mirent en commun une petite portion de l’argent qu’ils avaient gagné pour ces dépenses-là. Ils étaient tous heureux à l’idée de se faire plaisir, pour une fois.

Sean choisit de rester au camp, mais il dut céder aux caprices de Daniel qui voulait absolument se mêler de cette histoire de gâteau au chocolat. « Alright, alright, you’ll go, there’s no need to get so annoying about it. Anyway, Alan will watch over you, won’t he? – il adressa un clin d’œil discret à l’intéressé – and if there’s anything, he’ll let me know. » Sean jouait un ton autoritaire, mais il plaisantait, bien sûr : il ne demandait pas sérieusement à Alan de rapporter les bêtises que Daniel ferait sans aucun doute (il en était las d’avance). En fait, il disait surtout ça pour… embêter son frère, oui, mais surtout pour essayer d’accéder à Alan malgré la présence des autres. De ranimer ce lien entre Alan et lui, cette connexion à laquelle il avait toujours envie de revenir. Notamment en faisant référence à ce qu’il avait dit : qu’ils veilleraient ensemble sur Daniel. C’était leur secret. L’un de leurs secrets…

*

Au camp, évidemment, Sean ne fit pas la sieste dont il aurait pourtant tant eu besoin. Il s’activa avec les autres, solidaire, pour mettre de l’ordre, faire du ménage, remplir les réserves d’eau, reconstituer les réserves de bois, et décorer les lieux pour la fête. Il sourit en installant la guirlande électrique, repensant à une autre soirée récente…

Quand tout cela fut fait, il s’effondra dans l’une des chaises de camping usées qui offraient une vue assez dégagée sur le camp, entre les troncs des immenses séquoias. Il sortit son cahier, profitant de ce bref moment de répit. Il feuilleta les pages distraitement, regarda son dessin de la veille. Les autres rentrèrent de la ville à ce moment-là ; chacun déposa d’abord ses achats personnels dans sa tente, puis ils se retrouvèrent à la cuisine pour ranger les provisions communes.

Sean entreprit de faire un nouveau dessin du campement, s’installant pleinement dans cette sensation de calme qu’il ressentait pour la première fois de la journée, laissant ses sens s’éveiller et capter les moindres détails de cet endroit. Et puis, à un moment, il remarqua qu’Alan avait fini par s’installer avec quelques autres, pour commencer à préparer le repas du soir. Sean tourna la page, se reconcentra. Il tenait l’occasion rêvée pour faire son portrait… Enfin. Alors, priant pour que personne ne le remarque, il se mit à tracer les contours de ce visage que ses yeux n’avaient de cesse de chercher.

Eurydie
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Eurydie
Mer 1 Fév - 21:32

Alan LeBeau
J’ai tout juste 17 ans, et je vis à peu près partout et nulle part, ne jamais rester trop longtemps dans un même endroit. Dans la vie, je suis mutant et je m’en sors pas trop mal, considérant le pays dans lequel je vis. Sinon, grâce à ma chance ou malchance, je ne saurais pas dire, je suis célibataire et je n’ai pas tellement le temps d’y penser.

He felt warm and familiar. He felt solid and safe. I wanted to cling to his shirt, bury my face in the curve of his neck...


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Dans le magasin, Daniel avait été bien moins dissipé qu’Alan l’aurait cru. Il était un garçon curieux, qui ne tenait pas en place, mais il ne fit rien de vraiment déplacé. En fait, c’était même un plaisir pour Alan de l’accompagner, le laisser choisir le gâteau qui lui faisait le plus envie, et il avait même cédé pour lui acheter quelques barres de chocolats de cette marque qu’il ne connaissait pas. Après réflexion, peut-être qu’il s’était fait avoir... Hm... N’allons pas répéter ça à Sean, alors ! En rentrant au camp, ceux qui étaient déjà restés avaient commencé les préparatifs. Les bras chargés, Alan vint installer les sacs au plus près de la grande bâche qui les protégeait de la pluie, et aida Daniel à poser les boissons fraiches dans un petit coin du lac, où l’eau froide était parfaite pour garder leur température appréciable.

Toute la décoration était presque déjà montée maintenant. Les sièges rapprochés du futur feu de camp, les guirlandes déjà installées… Alan eut un petit sourire en les remarquant, se demandant si c’était Sean qui s’en était chargé. Ils étaient quand même beaucoup dans le camp, c’était peut-être improbable. Mais l’idée le faisait sourire, en tout cas, sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Soudain il se réveilla, passa les yeux autour de lui, se demandant si on l’avait vu ! Oh, non… Tout le monde était déjà occupé, et Daniel racontait à qui voulait l’entendre tout ce qui s’était passé au magasin.

« And then, Alan bought me the whole pack! » s’écria-t-il fièrement, sans la moindre discrétion. Alan rougit d’un coup, embarrassé, cherchant à se faire tout petit… mais il croisa le regard de Sean. Alors il lui sourit, le plus maladroitement du monde, avant de s’échapper.

On avait probablement besoin de lui ailleurs, non ?

Heureusement qu’Hannah ne se préoccupait pas de ce genre de petites histoires, elle était trop terre à terre pour ça. D’ordinaire, Alan évitait au mieux son caractère bourru et son instinct un petit peu trop affiné, mais là, elle était d’une parfaite compagnie. Il avait juste à faire sa part, rien de plus. Elle pouvait travailler en silence, et ça lui allait parfaitement.

Au final, tout redevenait normal. Alan voyait toujours Sean de loin, de temps à autres, mais ce n’était plus aussi angoissant qu’avant. Peut-être grâce au temps qui était passé, aux gens autour d’eux, à leurs occupations, il ne pouvait pas trop poser de mots dessus.

Même quand il croisa à nouveau le regard de Sean – qui semblait s’être posé pour dessiner – Alan lui sourit plus sincèrement, et lui fit un signe de main. C’était timide, mais… c’était là.

« Sean! » s’écria Daniel en sautant presque sur l’aîné. Ah, c’était son tour maintenant ! « Did you see what Alan bought me?? Want one? » Il présenta tous ses Chock-o-Crisp comme s’il s’agissait de précieuses cartes à collectionner. Puis il vint se pencher, comme à chaque fois où il voyait son frère dessiner. Daniel avait toujours été un privilégié, Sean lui montrait ses dessins la plupart du temps ! Un honneur que personne d’autre n’avait jamais eu – si on ne comptait pas Lyla bien sûr. « What are you drawing? Can I see? Please? »
June
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June
Sam 4 Fév - 0:05

Sean Diaz
J'ai 17 ans et je vivais à Seattle, USA, avant que mon monde bascule. Dans la vie, je suis un marginal en cavale et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire, mais de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.
Son cœur manqua un battement et ses joues s’échauffèrent quand les yeux d’Alan se levèrent et croisèrent les siens, qui le détaillaient beaucoup trop précisément pour que ce soit naturel. S’était-il senti observé ? Sean avait l’impression d’être pris la main dans le sac, et il paniquait à cette idée sans trop savoir pourquoi, mais heureusement, Alan se contenta de lui sourire et de lui faire un petit signe de la main. Relax, Sean. He didn’t notice. Everything is alright. Il souffla longuement, lentement, tout en levant la main et en souriant à son tour.

À peine remis de ses émotions, il sursauta violemment quand Daniel lui sauta dessus. Il jeta un coup d’œil réflexe à Alan pour vérifier qu’il n’avait rien remarqué, puis se tourna vers la voix familière, contrarié d’être surpris à un moment où il se sentait étrangement vulnérable. Ses yeux tombèrent sur les paquets de Chock-O-Crisps que Daniel exhibait fièrement, vantard.

Il ne put s’empêcher de rire en constatant qu’Alan s’était de toute évidence fait avoir par son petit frère. Il l’avait bien dit : il était presque impossible de lui résister. Et puis, Daniel n’avait rien fait de grave – ce qui était en soi un motif de réjouissance –, et la soirée s’annonçait joyeuse, légère. Avec un sourire amusé, Sean souffla : « Mhh, no, thanks. I’m in a sparing mood, you can keep the whole loot for yourself. » Cette réponse eut pour effet de déclencher des cris de jubilation et quelques sauts d’allégresse, avant que Daniel ne se reconcentre et se penche par-dessus son épaule.

Sur son dessin.

Son dessin d’Alan.

Il n’était pas encore terminé, mais ce dernier était déjà largement identifiable, avec ses boucles brunes en désordre qui lui retombaient sur le front, et sa constellation de taches de rousseur.

En soi, ce dessin n’avait rien de particulièrement anormal : Sean faisait toujours le portrait de celles et ceux dont il croisait la route. Mais il ne le voyait pas de cet œil-là. Parce qu’à son cœur, ce dessin n’avait rien d’anodin ; le sachant, il était persuadé que quiconque le verrait le saurait aussi. Et personne ne devait savoir.

Comme surpris par un courant électrique violent, Sean referma brutalement le cahier sur lui-même, dérobant le portrait à la vue de son petit frère. « No, you can’t », tenta-t-il de la voix la plus détachée possible, laquelle était démentie par sa précipitation. « It’s… not finished yet », prétexta-t-il, les rouges rougies. Daniel haussa un sourcil, avant de se vexer. « Fineeee », souffla-t-il, visiblement lassé, sans être alerté. Intérieurement, Sean poussa un soupir de soulagement. Daniel ne semblait pas avoir compris.

Compris quoi, exactement ?

« Why do you never want to be around me these days », soupira Daniel, et c’était plus un constat qu’une question. Sean ne pouvait s’empêcher de se braquer face à ce genre de remarque. « I’m doing my best, okay? I’m allowed to have my own life too », se défendit-il. Il se comportait en parfait adolescent immature quand il rétorquait de cette façon, il en avait conscience, mais c’était plus fort que lui. « I’m sorry », se radoucit-il pour désamorcer la querelle qui couvait, de façon relativement permanente depuis quelque temps. « Let me just… finish my drawing and I’ll be with you, okay? » Daniel acquiesça sans conviction et se retira ; sa démarche se fit plus sautillante à mesure qu’il s’éloignait, se laissait de nouveau gagner par l’enthousiasme d’agiter ses Chock-O-Crisps au nez de ceux qui ne les avaient pas encore vus.

Daniel semblait avoir la mémoire courte, et, en dehors des moments où il entamait une bouderie plus sérieuse, passer rapidement outre leurs légers accrochages, mais c’était trompeur. Sean savait qu’il n’oubliait pas vraiment, qu’une forme de rancœur grandissait en lui, avec la frustration de ne pas pouvoir agir librement. La contrainte que lui-même, son grand frère, lui imposait – injustement, de son point de vue.

Un long soupir, pour ajourner ce problème sans solution. Le regard de Sean papillonna un instant, et revint à Alan – qui, heureusement, n’avait pas encore achevé la tâche qui le maintenait statique.

Sean rouvrit prudemment le carnet et suivit de nouveau les traits de son visage, attentif, en mémorisant les moindres détails. Il se rendit compte qu’il ne parvenait pas à porter un regard détaché sur Alan, à le voir seulement comme un sujet neutre. L’observer avec ce degré de précision était à la fois… agréable, et… inquiétant. Surtout, Sean était fébrile à l’idée d’être remarqué. Il ne faisait rien de mal, pourtant.

Il acheva le portrait et fut soulagé de pouvoir ranger son carnet – presque autant que d’avoir réussi à capturer pour toujours les traits fins et doux d'Alan. Il se leva, étirant son corps endolori, bâillant un grand coup. La fatigue lui tombait dessus, après sa mauvaise nuit, mais ce n’était pas le moment de faiblir. Il alla trouver Daniel, et lui proposa qu’ils installent ensemble le vieux poste qui leur permettait de diffuser de la musique pendant leurs soirées. Ce pas vers lui eut l’air de faire plaisir à son petit frère. Ils allumèrent ensuite les guirlandes, car le ciel s’était nettement assombri.

Sean estima qu’il en avait assez fait pour s’accorder une pause, et enfin faire ce dont il avait brûlé toute la journée. Il s’approcha d’Alan. La préparation du dîner avait bien avancé, et Hannah l’avait laissé un moment pour s’affairer dans la cuisine. Lui-même semblait près d’achever la tâche qu’il avait commencée.

Son empressement à l’idée de lui parler n’avait pas permis à Sean d’anticiper son propre degré de nervosité. « Hey, Alan! So… you… » Il semblait désormais incapable de s’adresser à Alan sans commencer par bafouiller lamentablement. Génial. Il s’éclaircit inutilement la gorge. « You’re ready for tonight? » s’entendit-il demander. Damn, Sean. Is it the best you can do? Il tenta un sourire, malgré la vacuité de la question.

Eurydie
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Eurydie
Lun 6 Fév - 10:40

Alan LeBeau
J’ai tout juste 17 ans, et je vis à peu près partout et nulle part, ne jamais rester trop longtemps dans un même endroit. Dans la vie, je suis mutant et je m’en sors pas trop mal, considérant le pays dans lequel je vis. Sinon, grâce à ma chance ou malchance, je ne saurais pas dire, je suis célibataire et je n’ai pas tellement le temps d’y penser.

He felt warm and familiar. He felt solid and safe. I wanted to cling to his shirt, bury my face in the curve of his neck...


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Alan avait presque fini de ranger tous ce qu’ils avaient acheté. Et tout ce dont ils auraient besoin ce soir. Le reste pouvait être entreposé dans des caisses, emballés et classés pour ne pas avoir à les chercher la prochaine fois. Comme les innombrables bouteilles d’eau par exemple, qui ne seront pas trop utiles pour la fête avec toute la bière qu’ils avaient pris. Et les jus de fruits, on pensait aux mineurs et aux rares qui n’étaient pas des trous en soirée. Il y avait quelque chose de reposant à tout trier comme ça, à tel point que quand il se redressait, il n’avait pas remarqué que Sean s’était rapproché pour le voir. Aux dernières nouvelles, il était loin, non ? Il dessinait, probablement l’arbre géant ou bien les tentes... Ses paysages étaient si beaux, il devait en avoir capturé un nouveau.

« Oh, hey... » répondit-il, un peu gêné d’avoir été surpris comme ça. Cependant il lui esquissa un léger sourire. Évidemment, son cœur en profita pour rater un battement. Sean était proche, et... nerveux ? Non, c’était lui qui était nerveux, pas Sean. Bon sang, ses dons d’empathie s’étaient sérieusement dégradés ces derniers jours !

« So... you... you’re ready for tonight ? » Sean esquissa un sourire maladroit, qui provoqua celui d’Alan, attendri. No, don’t be pleased by his smile, you idiot ! You should keep your distances ! Protect yourself ! Il se redressa, s’appuyant sur ses genoux pour revenir à sa hauteur. « Soon... I have my own stuff to clean and organize now, I just put it all in my tent and kept it for later but... right now, I have no place for myself to sleep. » Il se gratta l’arrière de la nuque, un peu embarrassé. « Not that Finn is planning to let us sleep tonight anyway. »

Le connaissant, il avait déjà prévu des tas de trucs, comme s’il pensait que, comme lui, personne n’avait vraiment besoin de toutes ses heures de sommeil.

Mais... ce n’était pas vraiment Finn qui occupait ses pensées, là tout de suite. Alors son regard se releva sur Sean. Il aurait dû écourter cette conversation, il le savait bien. Cela ne leur rendait pas service, ni à lui, ni à Sean. Cela dit, eh bien... c’était lui que Sean était venu voir, non ?

« But you look quite ready. So... » il se coupa, prit une inspiration, ramenant à lui tout son courage. « … wanna give me a hand ? »

Son cœur s’était mis à battre si vite d’un seul coup. Pourtant, ce n’était pas grand-chose, et même de l’extérieur, ce n’était pas rare de voir quelqu’un demander un peu d’aide pour un truc perso. Et puis, ce n’était pas comme si Alan avait vraiment des trucs embarrassants chez lui, c’était juste un peu le bazar – et ses nouvelles lentilles étaient déjà rangées et cachées au fond de son duvet. Alors, poser la question ne devrait pas être aussi effrayant. Et pourtant...

Et pourtant.

« Ah, don’t worry about this ! I can take care of myself, it’s fine ! I’m sure you have a lot to do yourself, right ? »



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June
Mar 7 Fév - 15:05

Sean Diaz
J'ai 17 ans et je vivais à Seattle, USA, avant que mon monde bascule. Dans la vie, je suis un marginal en cavale et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire, mais de toute façon je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.
Sean eut un sourire, quand Alan mentionna le fait que Finn ne les laisserait probablement pas dormir cette nuit. Il savait très bien que c’était vrai, tout comme il savait qu’il avait accumulé beaucoup trop de fatigue pour être capable d’endurer la nuit jusqu’au petit matin. Le manque de sommeil se lisait dans ses yeux gonflés – non pas qu’il se soit jamais trouvé reposé depuis qu’il avait quitté Seattle. Il avait gagné de jolis cernes sur la route. Les mêmes que ceux qu’il pouvait remarquer sous les yeux d’Alan.

L’invitation le surprit autant qu’elle provoqua dans sa poitrine une petite déflagration euphorique. Il allait répondre quand Alan ajouta précipitamment : « Ah, don’t worry about this ! I can take care of myself, it’s fine ! I’m sure you have a lot to do yourself, right ? » Était-il en train de regretter sa proposition ? Ça aurait été beaucoup trop frustrant pour que Sean accepte de se résigner si facilement.

« Oh, no, I’m quite free now. I had plenty of time to get ready when you were in town. I’ll give a hand with pleasure if you… want me to, of course. » Il sourit timidement, ne pouvant s’empêcher de détourner le regard. Se montrait-il trop intrusif ? Il en avait l’impression, là tout de suite. D’abord, il dessinait Alan en douce et sans son accord, et maintenant voilà qu’il profitait d’un effet de pure politesse pour s’incruster chez lui.

Là de ses réflexions, Sean se sentit éminemment intimidé quand ils arrivèrent finalement devant la tente. Il avait presque envie d’y entrer sans regarder autour de lui, comme pour préserver l’intimité d’Alan ; et, en même temps, il était curieux de connaître l’environnement dans lequel vivait le brun. Mal à l’aise, il tenta : « Are you… sure you want me to come? », espérant bien sûr être retenu.

Il s’agenouilla devant l’entrée, tandis qu’Alan entrait à l’intérieur après avoir dégagé un espace suffisant pour s’asseoir sur le duvet. La tente devait faire à peu près la même taille que la sienne, mais comme elle n’accueillait qu’une seule personne, elle paraissait plus spacieuse, plus chaleureuse. Sean s’autorisa à jeter un œil aux décorations accrochées à la toile colorée. « Your place is really nice », fit-il en se mordant les lèvres, craignant toujours d’être de trop. « So… I’m all yours. How can I help? »

Sur ses instructions, Sean commença à l’aider à dégager un peu d’espace à l’intérieur, réceptionnant quelques-unes de ses affaires qu’il stockait dehors, le temps qu’Alan s’organise. Maintenant qu’il avait les mains prises, il se sentait rassuré, il arrivait de nouveau à penser. Et il pensa… qu’ils étaient seuls, pour le moment. À l’écart. Relativement tranquilles. Ce qui ne serait pas le cas pendant le reste de la soirée. L’occasion d’aborder les questions qui l’avaient en partie empêché de dormir ne se représenterait peut-être pas… Alors, Sean se lança : « Alan. I’ve been thinking about… what you told me yesterday. Can I… can I ask you something about that? »

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