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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Lun 30 Mai - 9:59

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je savais que j'allais tout rater et pas seulement le coucher de soleil. J'aurais aimé rester plus, profiter davantage de cette journée et de cette soirée avec lui. Mais je me devais de rentrer. Ma mère allait être en panique si je n'étais pas là pour diner avec elle. Je devais partir, même si je n'en avais aucune envie.

- Oui oui ça va aller ne t'en fais pas.

Je lui souris doucement, cherchant à le rassurer. J'avais repéré la route en arrivant. Il ne devrait pas y avoir trop de problème, surtout que le chemin était assez simple. Mais j'étais touché de voir qu'il s'inquiétait comme ça que je retrouve mon chemin.

Je souris un peu plus en entendant sa proposition de sortie. J'avais terriblement hâte d'y aller. J'adorais sortir déjà, aller m'amuser et danser. Alors avec lui... ça serait encore mieux.

- Il faudra que je demande à mes parents mais oui ça serait avec plaisir. Je te tiens au courant.

Je le saluais de la main alors qu'il me sortait son ciao beaucoup trop craquant. Je la sentais à nouveau cette sensation étrange au creux de mon estomac. Je remontais sur mon vélo avant de filer vers ma villa.

Je retrouvais ma mère en cuisine une fois arrivé. Je lui souris, allant embrasser sa joue doucement avant de l'aider à préparer le diner.

"Tu étais avec le voisin?"

Je hochais doucement la tête, piquant une des tomates cerises pour le grignoter.

- Ouais... on est parti faire un tour à vélo. Visiter un peu la campagne autour. C'était magnifique.

Je lui souris, des étoiles encore dans les yeux en repensant au décor qu'il m'avait montré. Mais je repensais à nouveau à lui, à son corps découpé dans la lumière de la fin de la journée. Et à nouveau c'était là, cette sensation étrange alors que je pensais à lui.

- D'ailleurs... il sort en boite samedi soir avec des amis et il m'a invité à venir...

"Tu peux y aller honey. Ce sont tes vacances à toi aussi. Tu dois en profiter."

Je lui souris, rassuré de voir que j'avais son accord. On passa le reste de la soirée ensemble. Mon père était passé brièvement diner avec nous avant de retourner travailler. Je ne savais pas ce qu'il pouvait bien faire à passer ses journées et ses soirées à travailler, mais je préférais ne pas en parler. Je savais que ça avait déjà été évoqué entre mes parents lors de leurs disputes. Alors je restais juste en retrait, ne parlant pas et tentant juste de profiter de ma mère, de nos vacances et de mes vacances comme elle l'avait dit.

Le lendemain matin on s'était préparé de bonne heure pour aller passer la journée à Bologne. Je m'étais juste arrêté devant chez lui, déposant un papier dans sa boite aux lettres. Je ne voulais pas le réveiller trop tôt mais je voulais lui donner ma réponse.

Morgan a écrit:

Je serais là samedi soir à 20h devant chez toi. Hâte de sortir en boite.

Morgan

Je ne le revis pas jusqu'à la soirée de samedi. J'avais passé pas mal de temps avec ma mère. Le samedi j'étais resté chez moi, dessinant dans le jardin. Dessinant les paysages qu'il m'avait montré, le dessinant lui encore et encore. Je ne faisais que penser à lui. Je rêvais de lui. Et je me retrouvais toujours avec cette sensation que je n'arrivais pas à comprendre. J'avais tenté de l'apercevoir plus d'une fois depuis mon jardin mais il devait être occupé à travailler à l'intérieur ou peut être de sortie en ville pour faire des courses.

Puis le soir arriva enfin. Je m'étais habillé, enfin un pantalon blanc me moulant peut être un peu trop et une chemise tout aussi blanche. J'avais passé des heures à changer de tenue avant de finir par me décider pour celle là. Il n'était pas encore tout à fait 20h que j'étais devant lui, à tourner en rond en l'attendant.


June
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June
Lun 30 Mai - 14:03

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt avec résignation.
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Le lendemain, je me réveillai assez tard. J’ouvris la fenêtre et le soleil jetait déjà ses nappes d’or sur les grands arbres. Je pris la température de la journée qui s’annonçait, après que mes réflexions de la veille eurent trouvé dans mes rêves des prolongements incertains. Il me sembla qu’elle était douce et favorable. Je descendis à la cuisine, où le calme du jardin entrait par la fenêtre restée ouverte. Sur la table où grimpait un carré de soleil, le couvert du petit déjeuner avait été laissé pour moi, ainsi qu’un mot sur un morceau de papier que je déchiffrai presque malgré moi, à peine mon regard posé dessus. Un sourire se dessina sur mon visage, j’attrapai en m’installant le mot que mes grands-parents avaient dû relever dans la boîte aux lettres avant de partir en ville et deviner m’être adressé. Il n’y avait qu’une ligne, deux phrases, la signature de son nom. Mais chaque mot me semblait infiniment précieux. Je mangeai avec appétit et bonne humeur, le relisant encore et encore.

Je passai le reste de la journée à la bibliothèque, travaillant avec une énergie nouvelle. Il y avait à tout moment, au fond de ma pensée, l’idée de la sortie à venir, mais je ne l’attendais pas avec la même appréhension inquiète que quand j’avais attendu de revoir Morgan après notre rencontre à la plage. Je l’imaginais avec une hâte joyeuse, comme s’il était prévu d’avance qu’il se passerait pendant cette soirée une chose merveilleuse, dont j’ignorais encore les contours, mais dont j’étais comme persuadée qu’elle arriverait. D’ici là, je m’appliquais à progresser dans mes travaux, faisant aussi des pauses régulières pour dessiner – je dessinai les pins maritimes d’Olmatello d’abord, puis je m’essayai à esquisser la vue depuis la terrasse où nous nous étions assis la veille, déroulant le fil de ma pensée dans le tracé du crayon. J’autorisais mes gestes à être plus déliés, mon trait plus approximatif, moins rigoureux. Je m’aventurais dans l’inconnu.

Dessiner m’aidait à faire une sorte de bilan de la situation. Je m’avouai enfin que, dans ma vie, était entré ce jeune voisin pour qui je ressentais une attirance indéniable, malgré nos années d’écart dont je prenais de plus en plus la mesure. Je replongeais dans les souvenirs de mes histoires passées. Le premier garçon que j’avais connu une nuit de fête, d’alcool et d’inconscience – celui avec qui tout avait basculé, qui m’avait révélé à moi-même ce que j’avais pourtant toujours pressenti, ce vers quoi tout mon être avait toujours tendu. Et puis les autres garçons, les inconnus des boîtes gays que j’avais fréquentées de rares fois, dont le souvenir sans nom m’était inconfortable, désagréable. Moins encore que la nature de mon attirance je n’assumais les voies que j’avais trouvées pour la laisser s’exprimer – du moins juste assez pour ne pas que mon secret finisse par m’étouffer. C’était avant que je parvienne à me résigner, à enfouir tout cela au fond de moi, à oublier sans oublier. Et aussi avant que je rencontre Morgan, en un lieu où il me semblait que seule la lumière pût exister. L’Italie solaire n’avait rien à voir avec la vie sombre, souterraine et poisseuse que j’avais menée à Toronto. Ce que je ressentais, je ne l’avais que rarement connu – et si je l’avais connu, une fois peut-être, il y avait de cela des années, c’était dans un contexte où rien ne m’était favorable.

Mais ici, chez moi, tout semblait tellement différent. Il y avait la campagne, le soleil, la liberté, les fenêtres ouvertes de la bibliothèque, le sourire des personnes qui m’étaient le plus chères au monde. Ici, rien ne savait vraiment m’inquiéter. Je ressentais la confiance que me conférait la perspective d’un ciel bleu sans nuages. « Je n’ai jamais été que la trace et le simulacre de moi-même. Mon passé, c’est tout ce que je n’ai pas réussi à être », avais-je lu la veille, tard dans la nuit, retrouvant l’écho de ma résignation triste. Et j’avais envie de me laisser emporter. Si je devais en avoir l’occasion, je voulais avoir droit à cette insouciance qui était celle de tous les jeunes de mon âge, au moins une fois. L’espace d’un été.

Je cessai de dessiner et regardai les champs et les collines distraitement nés de ces réflexions sur le papier. Je n’étais pas pleinement satisfait de ce premier paysage, mais je m’en contentai pourtant, heureux d’avoir fait un pas dans le monde de Morgan.

*

Le samedi, on m’appela au téléphone : c’était Grazia, ma sœur adorée. Elle m’annonçait qu’elle viendrait en Italie en août, pour mon anniversaire. Cette nouvelle ajouta à mon bonheur, et nous restâmes longtemps à parler avec animation, dans l’euphorie de nous revoir bientôt. Puis je lui racontai, à sa demande, les semaines passées, mentionnant ma rencontre avec Morgan avec tout le détachement dont je croyais être capable. Je dus le faire avec une retenue peu naturelle, dissimulant mal mon excitation palpable à l’approche de la soirée, car il n’en fallut pas plus à Grazia pour deviner de quoi il retournait. Elle en avait toujours compris plus que tous les autres à mon sujet, sans que j’aie eu besoin de lui dire quoi que ce soit. Elle me connaissait mieux que moi-même. Je perçus nettement le sourire de malice dans sa voix quand elle me dit finalement, en conclusion de notre échange : « Mio caro fratello, j’ai hâte de te voir, mais surtout ne manque pas de profiter de ta soirée avec Morgan, d’accord ? »

Quelques heures plus tard, je dînai rapidement, puis je montai à l’étage pour me préparer à sortir. Dans ma chambre, j’enfilai un jean bleu clair et une chemisette à fleurs rouge et blanche. Je jetai un dernier coup d’œil au mot de Morgan, que j’avais laissé sur mon bureau, puis je descendis récupérer les clés de la voiture et je sortis devant la maison, à 20 heures pile.

Il était là, immanquable, dans sa tenue blanche qui me semblait propice à attirer tous les regards. Mon cœur manqua un battement, tant parce que je ne m’attendais pas à le trouver déjà prêt que parce que je le trouvais… magnifique. « Ciao Morgan, tu es incroyable ! J’aime beaucoup ta tenue », dis-je, me trouvant habillé de façon terriblement banale à côté de lui. « Comment ça va, tu as passé une bonne journée ? » demandai-je en me dirigeant avec lui vers l’endroit où était garée la petite Fiat rouge, un peu plus loin. « On attend juste Maria et Antonella, deux filles qui habitent pas loin et qui viennent aussi à la soirée. » Comme pour en faire la démonstration, elles arrivèrent à ce moment-là, nous saluant avant de laisser leurs vélos dans l’enceinte du jardin et de monter à l’arrière de la voiture, pour poursuivre la conversation qu’elles avaient commencée. Je fis signe à Morgan de monter devant, à côté de moi, puis je m’installai au volant et je démarrai, prenant la route de Ravenne.

Je mis la radio et un tube italien des années 1970, toujours très populaire, mit aussitôt une ambiance joyeuse dans la voiture. J’avais hâte d’aller danser et je commençai déjà à marquer le rythme. Je jetai un œil dans le rétroviseur intérieur et je vis les deux filles toujours absorbées dans leur conversation animée, ce qui m’allait plutôt bien. Je me tournai alors vers Morgan et je lui demandai : « Tu sors souvent en boîte à Londres ? » – car j’ignorais encore que c’était à Cambridge qu’il vivait. Puis nous poursuivîmes cette conversation sur la route, parlant de nos habitudes de soirées, comparant le Canada et l’Angleterre, et je sentais planer sur cette conversation tout ce que nous ne nous disions pas, car ni lui ni moi n’en venions à mentionner une quelconque histoire de cœur ou de flirt. Régulièrement, quand la route me le permettait, je prolongeais nos échanges de regard, essayant de deviner quelque chose, de jauger s’il avait une copine peut-être – en somme, si j’avais une quelconque chance de le séduire. Puis je me sermonnais intérieurement, je me disais que c’était absurde, que la probabilité était si mince… sans pourtant parvenir à me raisonner tout à fait.

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Lun 30 Mai - 15:52

Morgan Hall
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Nick Robinson

Il n'avait pas tardé à arriver. Il était sorti de chez lui avec un sourire aux lèvres, un sourire qui illuminait littéralement tout son visage. Il était superbe, encore plus quand il souriait ainsi. Et moi... moi je me sentais tellement gauche à rougir bêtement comme je le faisais simplement parce qu'il m'avait complimenté sur ma tenue. Je le suivis jusqu'à sa voiture, bredouillant simplement quelques mots sur ma journée qui avait été plutôt calme. Je l'avais passé dans l'attente de pouvoir le voir, de le retrouver pour la soirée.

J'avais salué les deux filles quand elles étaient arrivées, plutôt gêné par leur présence. Je m'étais habitué au fait de passer mon temps en tête à tête avec lui. J'aimais cette intimité qui s'était déjà créée entre nous et que ces deux filles venaient de rompre. Heureusement elles ne nous prêtèrent que peu d'attention, restant dans leur conversation. Elles parlaient en italien, m'empêchant de comprendre un seul mot de ce qu'elles racontaient. Je n'étais même pas certain qu'elles parlent anglais toutes les deux. Nos échanges allaient être plutôt limités. Mais je me foutais d'elles, je n'étais là que pour la compagnie de Simon.

Je ris doucement à sa question. J'appréciais cette ambiance qui régnait dans la voiture. La chanson un peu rétro qu'il avait choisi mais qui nous mettait déjà dans l'ambiance de la soirée, les deux filles qui discutaient sans nous prêter attention, je me sentais seul avec lui, dans une bulle pour tous les deux.

- A Londres non jamais. Mais chez moi, près de Cambridge oui assez souvent. Je te l'ai dit j'adore aller danser.

On discuta pendant le temps du trajet. Il me parlait du Canada et moi de l'Angleterre. Je lui racontais à quel point la vie était différente là bas comparé à l'Italie. L'ambiance y était plus maussade, plus triste, les gens tous plus polis et courtois et surtout beaucoup moins chaleureux. J'adorais cette ambiance qui régnait ici, comme un air de vacances permanent.

On finit par arriver dans la boîte et les deux filles sortirent pour aller s'engouffrer à l'intérieur avec enthousiasme. Je ne tardais pas à les suivre, souriant moi aussi largement, surexcité à l'idée d'aller danser et m'amuser loin de l'ambiance tendu de ma villa.

Le DJ était entrain de passer une chanson que je connaissais bien. Je filais sur la piste de danse, le prenant par la main pour l'attirer avec moi.

- Viens! J'adore ce morceau.

Je nous trouvais un coin sur la piste où on pourrait bouger à notre aise. Je ne tardais pas à me laisser aller sur la musique, retrouvant le rythme de cette mélodie que j'adorais. Je me déhanchais avec plaisir, le reste autour de moi n'existant plus. Je me sentais bien, souriant d'un sourire chaleureux.



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Lun 30 Mai - 18:05

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Nous roulions vers la côte, laissant derrière nous les coteaux et le soleil qui se couchait sur les vignes. La route était toujours aussi longue et belle, et le temps passa vite entre la musique, le fond d’italien provenant de la banquette arrière et notre conversation. La nuit nous accueillit en ville, où les rues fourmillaient, pleines de jeunes aux terrasses et sur les places, de vie, de rires et d’euphorie. Je me garai à côté de la boîte et les deux amies italiennes entrèrent aussitôt, tandis que je fermais la voiture pour rattraper ensuite Morgan d’un pas rapide. Les vibrations qui venaient de l’intérieur nous accueillirent en leur sein aussitôt franchies les portes de la boîte. L’ambiance me plaisait et je ne pus empêcher un large sourire de me gagner. Maria et Antonella se dirigèrent vers le bar en sautillant, pour rejoindre d’autres amis qui étaient déjà arrivés. Je n’eus toutefois pas le temps de les suivre, car je me sentis entraîner immédiatement sur la piste de danse. Mes doigts s’étaient refermés par réflexe sur la main qui s’était glissée jusqu’à la mienne pour me guider. Je me mis à rire, emporté dans le tourbillon de cet instant, n’opposant aucune résistance.

Morgan me disposa dans le coin de la piste qui lui convenait le mieux et se mit à danser, plongeant instantanément dans la musique. Je le suivis, en bougeant d’abord plus modérément, m’habituant à cette configuration inattendue. Lui dansait comme si le monde avait cessé d’exister, comme s’il avait dansé depuis des heures déjà, avec une assurance et une fluidité auxquelles je ne m’étais pas attendu. Décidément, il n’arrêtait pas de me surprendre – pensais-je en le regardant, subjugué. Je fermai brièvement les yeux, me laissant à mon tour gagner par le rythme, retrouvant l’aisance avec laquelle je dansais habituellement. « Moi aussi, j’adore ce morceau ! » dis-je dans un sourire, autant pour lui que pour moi.

Puis les musiques rythmées s’enchaînèrent, et nous dansions toujours. Je commençais même d’avoir le souffle court, à danser avec une telle énergie, mais je lâchais prise, je me fondais dans l’ambiance, dans le son, dans l’ombre et la couleur, oubliant tout. Je n’arrêtais pas de sourire et de regarder Morgan, qui dansait incroyablement bien. C’était le moment idéal pour le détailler librement, sans que ni lui ni personne ne le remarque, et j’avais du mal à détacher mon regard de lui. Maintenant que je me l’étais avoué, il me paraissait tellement évident qu’il m’attirait. Que tout en lui me plaisait beaucoup trop. Je ne comprenais pas comment j’avais pu ne pas le remarquer avant.

Au bout d’un temps indéterminé, nous fûmes rejoints par quelques autres du groupe, dont les deux filles. Je saluai ceux que je n’avais pas encore vus de la main ou par une brève accolade, et ils saluèrent Morgan également, qu’ils n’étaient pas particulièrement surpris de voir. Les contours de la bande étaient mouvants, et il n’était pas rare que l’un de nous vienne accompagné de têtes nouvelles. Nous continuâmes à danser encore un peu, mais je finis par décider que j’avais besoin de faire une pause. Je m’approchai de Morgan et lui dis, parlant d’une voix assez forte pour couvrir la musique : « Je vais aller me chercher un verre ! Tu peux rester danser si tu veux ! » J’espérais presque qu’il ne me suivrait pas tout de suite, en vérité. Je commençais à être gagné par une certaine fébrilité qui avait besoin de redescendre. Et j’étais sûr que depuis le bar, je le verrais danser tout aussi bien, lui qui, tout en blanc, était si facile à retrouver dans la foule.

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Ven 3 Juin - 13:19

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je dansais, m'amusant comme je ne m'étais pas amusé depuis longtemps. J'étais heureux que Simon m'ait amené ici. L'ambiance était sympa. Je n'étais tombé sur personne de lourd me regardant de travers parce que j'avais dansé trop près d'une fille. Ca m'était arrivé plus d'une fois chez moi et ça m'avait pris la tête à chaque fois. Je n'étais pas de ce genre là. J'appréciais la compagnie des filles mais aucunement pour flirter avec. Ce n'était pas quelque chose qui m'attirait. Je ne ressentais rien quand je pensais à une femme ou quand je les regardais, ni même quand je dansais avec elles. Pas de frisson particulier, pas d'envie qui me viendrait brusquement. Alors il fallait qu'ils arrêtent tous de stresser. Je n'allais rien faire avec la fille qu'ils convoitaient, rien de plus que de danser et m'amuser innocemment.

Alors je savourais ma soirée, me laissant aller sur la piste de danse aux côtés de Simon, bougeant et m'amusant comme si le reste du monde n'existait pas. Puis il rompit ma petite bulle pour parler, m'annonçant qu'il allait boire un verre.

- Euh... ok... je t'attends là.

Comment dire que... je n'avais jamais vraiment bu dans ma vie. Je n'avais pas l'âge de boire dans les bars et on était particulièrement contrôlé près de chez moi. Je n'étais majeur que depuis peu de temps. Oh j'avais bu oui le soir où on avait fêté notre diplôme mais je n'avais pas spécialement apprécié la sensation et les conséquences que ma beuverie avaient eu étaient plutôt catastrophique. Je ne tenais pas spécialement à boire du coup. Je m'amusais bien assez comme ça sans avoir besoin de boire au point d'en être malade le lendemain.

Je le laissais partir, un peu déçu de ne plus l'avoir avec moi. Je me retournais reprenant ma danse de mon côté. Je ne tardais pas à être rejoint par une des filles qui étaient venus avec nous. J'avais vu plusieurs des amis de Simon défiler à nos côtés le long de la soirée. Je les avais salué poliment, m'arrêtant là. La langue mettait clairement une barrière entre  nous pour le moment. Mais elle était venue me voir en souriant, maintenant que Simon m'avait laissé seul. Elle me souriait tout en me parlant un peu en italien. Je tentais de la comprendre, de répondre dans un italien tatonnant mais je devais terriblement mal m'en sortir vu qu'elle riait doucement à chacune de mes phrases maladroites.

On finit par laisser tomber l'idée de parler pour se contenter de danser. Elle était tout près de moi, se déhanchant doucement tandis que je faisais de même à ses côtés. Je finis par pousser un cri surexcité en entendant le changement de chanson

- J'adore cette chanson!!!

J'avais crié par réflexe en anglais mais elle avait semblé me comprendre car elle avait hoché la tête avec vigueur. On s'était mis à danser dans les bras l'un de l'autre, chantant à tue tête les paroles de la chanson.

- Call me on the line. Call me call me any anytime. Call me oh my love. When you're ready we can share the wine.

Je jetais un coup d'oeil au bar, cherchant Simon du regard avant de lui sourire.

- Ooh, appelle-moi mon chéri, appelle-moi. Anytime anyplace anywhere anyway. Anytime anyplace anywhere any day, anyway.

Je me retournais ensuite vers ma partenaire de danse, reprenant notre rythme endiablé au son de la musique.

- Call me!! My love call me call me anytime. Call me for a ride. Call me call me for some overtime. Call me!! My love call me call me in a sweet design.
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Ven 3 Juin - 17:17

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Je m’accoudai au bar et commandai un cocktail, puis je m’installai mon verre à la main sur l’un des tabourets et je me retournai pour faire face à la piste de danse. La fraîcheur et l’acidité me firent beaucoup de bien. Elles s’accordaient parfaitement à ce que m’inspirait la tenue immaculée de Morgan. Comme je l’avais prévu, je retrouvai aisément sa silhouette parmi les autres. Les lumières colorées qui tombaient sur la foule prenaient la forme de son corps dans le mouvement de la danse. Je le regardais, la tête pleine de musique et vide de toute pensée cohérente, un éternel sourire aux lèvres. J’avais hâte de finir mon verre et de le retrouver, tout en ayant à cœur de savourer chaque gorgée, comme chaque moment de ma soirée.

Seulement voilà, alors que j’allais m’apprêter à le retrouver, prêt à danser à nouveau, il fut rejoint par l’une des filles de la voiture. Ils échangèrent quelques mots, se penchant tour à tour à l’oreille l’un de l’autre pour s’entendre, puis ils se mirent à danser ensemble. Leurs corps se frôlaient, dessinaient les formes nouvelles de leur proximité. Un pied par terre, tenant encore du bout des doigts mon verre vide posé sur le bar, je m’étais figé, ne sachant plus quoi faire, hypnotisé par ce que je voyais. J’avais presque l’impression de ressentir le mouvement de leurs corps qui se touchaient – car ils me paraissaient beaucoup plus proches qu’ils ne l’étaient en réalité. L’instant dura infiniment, mais je finis par m’arracher à la scène pour me retourner vers le barman auquel je m’entendis commander un autre verre, bien que j’eus le ventre soudainement noué par une émotion violente et relativement inconnue.

Je me rassis, la tête toujours aussi vide, mais plus pour les mêmes raisons. J’avais une soudaine envie de boire, même si boire beaucoup n’avait jamais été mon genre, et que j’étais toujours sérieux quand je devais conduire au retour. Une deuxième margarita ne pouvait tout de même pas me faire de mal, et alors que j’entamai mon verre, je repensai avec amertume à ce que m’avait dit ma sœur au téléphone. Profite bien de ta soirée avec Morgan. Ils étaient toujours dans les bras l’un de l’autre, à s’amuser follement sur la piste, semblait-il. Et moi, j’étais condamné à être le type au bar, qui regarde les garçons qu’il pourrait désirer danser avec des filles.

Dans ce défaitisme soudain, je me rendis compte que j’avais nourri malgré moi un espoir irraisonné, que je m’attendais maintenant à voir balayé dans l’instant où ils s’embrasseraient. Je ne pouvais pas m’empêcher de les surveiller de loin, fixé sur l’idée profondément désagréable de leurs corps collés ensemble. Aurais-je pu penser que j’aurais aimé être à sa place à elle ? Dans un endroit comme celui-ci, ça n’aurait pas été possible, de toute façon.

À ce moment-là, je croisai le regard de Morgan, qui me sourit. Je lui rendis son sourire en levant mon verre pour lui faire un petit signe. Il devait être content de ce qui était en train de se passer. Peut-être qu’il avait même espéré vivre ça ce soir, quand il avait accepté mon invitation à sortir. Pourtant, quand Maria et Antonella nous avaient rejoints à la voiture, il leur avait à peine prêté attention. Il n’avait même pas essayé de leur parler pendant le trajet, était-ce seulement parce qu’elles parlaient italien ? Je poussai un soupir et je vidai mon verre cul sec. Ça ne servait à rien de se poser des questions et de s’inventer des tas de scénarios possibles.

Je me levai, décidé à retourner danser pour retrouver du poil de la bête. Mais bien sûr, c’est ce moment que choisit le DJ pour passer une chanson plus dans l’esprit slow. J’aimais beaucoup cette chanson, malgré tout, même si les paroles me semblaient résonner tristement avec ma situation. So many things we have, why don’t you stay with me tonight? I’m trying to discover you… Imaginer que tout ça parlait de Morgan et moi me faisait me sentir parfaitement idiot, d’autant que c’était moi qui étais parti. Je décidai quand même de rester danser.

Quand une fille s’approcha de moi, l’idée de faire comme Morgan et de me mettre à danser avec elle me traversa l’esprit. Elle avait l’air d’en avoir envie, mais ce n’était pas mon cas, alors je fis mine de ne pas avoir compris ses intentions et je m’éloignai un peu. I’m still waiting now, waiting for the love I need. If you want me too, there’s something I don’t understand… Je me tournai pour jeter un œil à Morgan, redoutant un peu ce que j’allais voir.

L’espoir fait vivre, me disais-je.

Beloved
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Beloved
Ven 3 Juin - 17:53

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je m'amusais avec elle. On dansait tous les deux, comme si le reste du monde n'existait pas. Je me laissais emporter par la musique, m'éclatant simplement avec elle. Je ne voyais pas ce qui était entrain de se passer, ce qu'elle commençait à avoir certainement en tête. Moi je ne pensais qu'au fait que je m'amusais mais que j'aurais préféré continuer de danser avec lui. Ce n'était pas la même chose avec elle. Il manquait quelque chose, je ne savais pas quoi, qui faisait qu'avec lui c'était différent. Je ne savais pas dire en quoi ça l'était. Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce que c'était, ce qui faisais que j'étais mieux avec Simon tout simplement.

Je lui jetais un coup d'oeil de temps en temps mais il semblait décider à rester au bar. La musique finit par changer, mettant un slow. Moi qui m'amusais jusqu'à présent, j'avais senti l'ambiance changer aussitôt. Je dansais pour m'amuser, comme avec une amie sans aucune ambiguïté. Et je voulais continuer de danser comme ça, mais je vis dans son regard à elle que les choses avaient changées. Elle voulait plus. Elle s'était rapprochée de moi, commençant à tendre les bras pour venir se blottir contre moi. C'était sûrement ce que j'aurais du faire. Danser toute la soirée avec une fille pour finir par un slow, tenter ma chance pendant celui ci... mais ce n'était pas moi. Ce n'était pas ce que je voulais. Elle ne m'attirait pas. Je n'avais aucune envie de la sentir se blottir contre moi et encore moins envie de l'embrasser. Je voulais fuir...

Je tournais le regard vers le bar, le cherchant lui du regard. C'était lui que je voulais rejoindre en cet instant, pas elle, surtout pas elle. Mais il n'était plus là. Il était peut être parti retrouvé une fille pour danser avec elle, la laissant se blottir contre lui dans un slow. Et je ne savais pas pourquoi, mais cette idée acheva de me faire me sentir mal. Je reculais un peu plus, bredouillant des excuses en anglais avant de fuir loin de tout ça. Il fallait que je sorte de cette boite. Je traversais la foule rapidement, sans réussir à le voir lui.

Au bout de quelques minutes je finis par arriver dehors. Je fermais les yeux, respirant l'air frais qui me fit du bien. Après quelques instants j'allais me mettre dans un coin, m'adossant à un mur. Je me sentais mal. J'étais différent, je l'avais toujours su. Je savais que ce n'était pas normal de ne pas vouloir aller vers les filles à mon âge. Mon père m'en avait déjà fait le reproche à plusieurs reprises. A dix huit ans, il serait peut être temps que tu nous ramènes une fille ou deux non?" Il insistait et moi je me renfermais à chaque fois. C'était ma mère qui venait à mon secours à chaque fois, disant que j'avais le temps, qu'au moins moi je n'étais pas un coureur qui brisait des coeurs. Mais je savais qu'il avait raison, qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez moi. J'aurais du sauter sur l'occasion ce soir. Et le soir du bal, quand j'avais embrassé cette fille complètement bourré, j'aurais du aimer et ne pas être dégouté.

Je soupirais une nouvelle fois, fermant les yeux. Quelle soirée... elle qui avait si bien commencée.


June
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Ven 3 Juin - 18:37

Simone Perri
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Je ne vis pas vraiment ce qu’il s’était passé, en vérité. Je le vis lui qui partait précipitamment, se frayant un chemin entre les couples qui dansaient collés serrés. Je suivis du regard sa chemise blanche qui s’effaçait dans l’ombre. Ma première pensée fut qu’il avait essayé de l’embrasser et qu’elle l’avait repoussé – parce que c’était ce que je redoutais le plus. Juste après le scénario pendant lequel elle aurait répondu à son baiser, bien sûr. Mais je reportai mon regard sur Maria et je déchiffrai sans certitude l’expression de celle qui s’était fait refouler. Voyais-je ce que j’espérais voir ? Je n’eus pas le loisir de poursuivre mes observations, car la jeune femme fit demi-tour et progressa dans la foule vers une destination inconnue.

Toujours seul sur la piste, livré à moi-même, j’eus la sensation étrange d’avoir été abandonné. Je me retournai, cherchant Morgan du regard, mais il ne revint pas. Il n’était pas allé au bar. Je crus un moment qu’il avait pu passer aux toilettes, mais le temps devenait long, plusieurs titres s’étaient enchaînés et l’atmosphère était de nouveau plus rythmée, les couleurs plus vives, les esprits plus échauffés par l’alcool aussi, sans doute. Il me manquait presque comme quand il avait disparu pendant plusieurs jours, sauf que désormais je savais identifier la nature de ce manque.

Les raisons que j’essayais de m’inventer à sa soudaine disparition, lui qui avait semblé s’amuser pourtant jusqu’ici, me convainquaient de moins en moins et je finis par être franchement inquiet. Je me mis alors fébrilement à sa recherche, incapable de profiter de la musique plus longtemps. Dans le bruit ambiant dont je m’étais dissocié, je criai à l’un des garçons du groupe s’il n’avait pas vu Morgan et, connaissant de toute façon déjà la réponse, je me dirigeai instinctivement vers la sortie.

Il était là. Combien de fois avais-je pensé ces quelques mots, simplement, en le voyant apparaître devant moi ? Je me le répétai encore une fois, avec soulagement. Il était là. Je ne l’avais pas rêvé. Et il n’avait pas disparu dans la nuit italienne. Les vibrations des basses se prolongeaient dehors, mais l’air frais me fit du bien. Les tempes bourdonnant encore, je m’approchai pour le rejoindre, contre le mur auquel il était adossé, essayant de lire l’expression de son visage, que je trouvais soucieuse sans en comprendre la raison. « Tout va bien, Morgan ? » demandai-je, dissimulant mal mon inquiétude. Je ne sais pas pourquoi mais, à cet instant, j’avais tellement envie de le prendre dans mes bras.

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Ven 3 Juin - 19:48

Morgan Hall
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Il fallait que je retourne dans la boite. Je le savais. Ils allaient finir par se poser des questions. Déjà que la fille, dont je ne savais même pas le prénom, devait s'en poser tout un tas. Elle allait sûrement en parler à Simon quand elle le verrait. Elle lui dirait que je l'avais planté, la laissant seule sur la piste de danse alors qu'elle avait juste voulu se rapprocher de moi. Il allait me prendre pour un gars bizarre pour de bon et il ne m'inviterait plus jamais. J'en étais certain. Lui il m'emmenait en boite avec des filles que j'aurais du trouver jolies et attirantes, et moi tout ce que je trouvais à faire c'était fuir. Il allait me trouver bizarre c'était sûr, même moi je me trouvais bizarre en cet instant.

Mais qu'est ce qui ne tournait pas rond chez moi à la fin? L'ambiance, le moment, tout était parfait. Ca aurait du coller entre elle et moi. J'aurais du la prendre dans mes bras avec plaisir, peut être un petit peu intimidé à la limite, mais j'aurais du vivre cet instant comme un des plus beaux de ma vie. Au lieu de ça je me mettais à paniquer, dégouté et effrayé à l'idée qu'une femme s'approche de moi. Ce n'était pas comme ça que c'était sensé se passer. J'aurais du être attiré par les femmes.

Jusqu'à présent ça ne m'avait pas posé beaucoup de problèmes. Je me faisais une raison, les trucs de l'amour ce n'était pas fait pour moi. J'étais un rêveur, beaucoup trop passionné par ses dessins, par l'art en général, pour s'intéresser à ce genre de choses. Puis je n'avais pas trouvé la bonne, c'était sûrement ça. La première fois j'étais bourré. Je ne pouvais pas me fier à mes réactions, je n'étais pas moi même à ce moment là. Mais là... là j'étais parfaitement sobre. Je ne pouvais pas me cacher derrière une excuse. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas.

Puis j'entendis sa voix... Je relevais la tête pour tomber sur lui et là je les sentis à nouveau, les papillons dans le ventre, de ce que j'aurais du ressentir en la prenant elle dans mes bras. Sauf que je les ressentais pour lui. Ce n'était pas normal. Ca n'aurait pas du l'être. Je savais qu'il y avait d'autres personnes comme ça, des personnes qui elles aussi avaient cette attirance étrange. Mais je savais aussi que ce n'était pas bien vu. Ce n'était pas la norme. Ce n'était pas le genre de vie qu'on était sensé avoir.

Je déglutis difficilement alors qu'il semblait s'inquiéter pour moi.

- Ca va... j'avais juste un peu trop chaud là dedans. J'avais besoin de prendre l'air. Ca va aller, retourne t'amuser.

Je lui souris doucement pour le rassurer. Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Il me trouverait bizarre si je lui disais que j'avais repoussé sa copine parce qu'elle ne m'attirait pas. Encore plus bizarre si je lui avouais que je faisais ça avec toutes les filles et que je n'avais aucune envie que l'une d'entre elles s'approche de moi. Et... je le dégouterais, je le perdrais définitivement, si je lui disais que c'était lui qui me plaisait.



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Ven 3 Juin - 20:21

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt avec résignation.
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Il y avait décidément quelque chose que je ne comprenais pas, dans ce qu’il s’était passé avec Maria, mais je ne posai pas de questions. Je n’avais aucune envie de retourner à l’intérieur sans lui, encore moins après qu’il me l’eut demandé de cette façon – mais ça aussi, pouvais-je vraiment le lui dire ? Je me contentai de sortir mon paquet de cigarettes et de m’adosser au mur à côté de lui. « Ça fait du bien de sortir, je vais m’attarder un peu si ça ne te dérange pas. Est-ce que tu en veux une ? » demandai-je en lui tendant le paquet de cigarettes. « Je crois que je connais déjà la réponse », ajoutai-je avec un sourire, car j’étais persuadé qu’il ne fumait pas.

Je restai quelques instants en silence, promenant mon regard sur les rues alentour, sur les groupes de jeunes qui passaient, entraient ou sortaient de la boîte de nuit. Quelle heure était-il ? Je n’avais pas pris la peine de le vérifier. La fumée se dispersait lentement dans le ciel noir. Il n’était certainement pas encore l’heure de rentrer, et pourtant je sentais comme l’ambiance d’un départ. Nous avions peut-être fini de danser pour de bon, pensai-je, et je n’arrivais pas à le regretter, parce que Morgan ne manifestait aucune intention d’y retourner.

« Tu as envie de rentrer ? » finis-je par lui demander, me tournant vers lui. « N’hésite pas à me le dire, si c’est le cas. Je ne pense pas que les filles rentreront avec nous, de toute façon. » Je connaissais un peu leurs habitudes, maintenant. Je savais qu’elles rentreraient avec des garçons ou avec d’autres copains du groupe, et qu’elles passeraient récupérer leurs vélos un peu plus tard.

Je terminai ma cigarette, m’éloignant de quelques pas pour l’écraser dans un cendrier avant de revenir vers Morgan. Son expression n’avait pas vraiment changé. Il y avait quelque chose qu’il ne me disait pas, qui peut-être me demeurerait pour toujours mystérieux. Je m’entendis soudain dire : « Ou alors, on pourrait aller à la mer. »

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