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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Lun 2 Mai - 17:14

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je lui avais souris, rassuré et ravi de voir que nous partagions un autre point commun. Au moins je pourrais aller en boite avec lui et trainer quelqu'un avec moi sur la piste de danse. Je m'installais avec lui en voiture et mis ma cassette dans le poste. Heureusement j'étais arrivé à la fin de la chanson que j'écoutais juste avant et il n'avait pas pu l'entendre. La cassette avait directement enchainé sur Mickael Jackson pour mon plus grand soulagement. J'avais menti, lui assurant que oui c'était ce que j'écoutais. Je lui souriais, me laissant entrainer par la joie qui émanait de lui alors que les premières notes retentissaient dans la voiture. Je me laissais aller à bouger doucement sur la musique avec lui. Je commençais vraiment à apprécier sa compagnie. Il n'en faudra pas beaucoup pour que je devienne carrément accro et que je passe tout l'été accroché à lui.

Je regardais le paysage tout en fredonnant légèrement à côté de lui. On était entrain de traverser le centre historique de Ravenne. Je reconnaissais certains bâtiments qu'on avait pu déjà visiter avec ma mère et de nombreux qu'on avait pas encore eu le temps de voir et qui faisaient parti de la longue liste de choses qu'on voulait faire, liste qu'on avait à peine entamé d'ailleurs.

Je hochais doucement la tête alors qu'il me parlait de la basilique de Saint Vital. On l'avait déjà visité avec ma mère.

- Je sais oui... Sa construction a été commencée par l'évêque Ecclesius en 526 à l'époque où cette région faisait partie de l'empire romain d'Orient. C'est pour ça qu'on retrouve l'influence romaine notamment dans la forme du dôme, des portails et des tours, et l'influence byzantine sur l'abside polygonale, les chapiteaux et les briquettes pour ne citer que ça.

Je m'arrêtais de parler, me rendant compte que j'étais parti dans un cours.

- Désolé... je m'emballe un peu quand il s'agit d'histoire de l'art...

Je détournais le regard un peu mal à l'aise. Il allait me prendre pour un petit intello maintenant. J'étais déjà bizarre parce que j'étais le mec trop romantique maintenant si on rajoutait ça en plus le côté intello, j'étais vraiment mal barré.

Je profitais de son changement de sujet. Ca me soulageait qu'on quitte la ville et qu'on ne parle plus de mes histoires d'architecture ancienne.

- On a un peu visité avec ma mère. Mais sinon je passais pas mal mes journées à trainer dans le coin, à dessiner... Et toi tu faisais quoi à part travailler à ton mémoire?


June
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June
Mar 3 Mai - 0:59

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt avec résignation.
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Je jetai un œil vers Morgan quand il commença à me parler de la basilique di San Vitale, et je le découvris concentré, absorbé par ce qu’il était en train de dire, se plongeant dans les souvenirs de sa visite et dans ses connaissances tout en regardant le paysage défiler. J’étais impressionné par sa tirade – d’ailleurs il n’avait sans doute jamais autant parlé depuis que nous avions fait connaissance sur la plage –, et en même temps je ne l’écoutais que d’une oreille, ne pouvant pas m’empêcher de le regarder lui, la façon dont il se tenait dans la petite Fiat 850 rouge que je connaissais bien, ses gestes plus spontanés, l’expression inédite de son visage lorsqu’il parlait de sa passion, que j’ajoutai à la gamme de celles que je lui connaissais. Je composais ainsi peu à peu dans ma mémoire un portrait plus fin, plus nuancé de lui. Je ne le savais pas encore, mais cet instant, comme tant d’autres, était en train de s’imprimer profondément dans chacun de mes sens. « Sono molto impressionato », m’exclamai-je avec une admiration sincère – mais en italien, ce qui était une façon de reconnaître ce que je ressentais tout en ayant l’air de plaisanter. Et, quelque part, peut-être que je cherchais à l’impressionner, en me glissant dans la peau de l’Italien amical, volubile, décontracté.

« Je crois que c’est plutôt toi qui vas me faire visiter, alors », repris-je pour le taquiner tandis que nous quittions Ravenne. Je passai la main dans mes cheveux, qui avaient séché depuis bien longtemps, avant de m’accouder au rebord de la fenêtre ouverte. « Tu vas trouver ça très ennuyeux, mais j’ai passé l’essentiel de mon temps à travailler depuis mon arrivée. Bon de temps en temps je sors en ville, comme je te disais, et parfois je rends visite à de la famille. Je lis, je dessine, je vais à la plage… Je passe à Ravenne pour faire des courses deux fois par semaine, comme j’étais censé faire aujourd’hui d’ailleurs », dis-je, et j’eus une brève impression de fébrilité au moment de reconnaître que sa présence avait bouleversé mon programme initial. « J’aime bien aller au cinéma aussi, de temps en temps, mais je n’y suis pas encore allé cet été », ajoutai-je, en me tournant légèrement vers lui pour croiser son regard.

La route et l’heure filèrent alors que le jour déclinait, couvrant la campagne d’ombre tandis que le ciel demeurait clair. Nous traversâmes l’arrière-pays par les petites routes désertes, en écoutant la cassette de Morgan, absorbés tour à tour dans la musique, dans le paysage ou dans quelques bribes de conversation. Dans l’ensemble, nous étions plutôt silencieux. Je mis un certain temps à me rendre compte que je formulai dans ma tête des commencements de phrases que je ne disais pas, ne trouvant pas ce qu’il convenait de dire, ou ne souhaitant pas troubler cette forme d’équilibre fragile qu’il me semblait percevoir de nouveau entre nous.

À la chaleur de l’après-midi succédaient les prémices de la fraîcheur du soir. Le terrain commençait de s’élever, signe que nous étions presque arrivés. Je regardai les derniers rayons du soleil s’éteindre sur les vignes, les champs vallonnés, sur les quelques cyprès qui pointaient vers le ciel, et la vue était magnifique. Puis ce fut l’invariable familiarité des derniers kilomètres, et j’arrêtai enfin la voiture devant l’entrée de la villa où Morgan était venu passer l’été, sans couper le contact puisqu’il me faudrait la garer plus loin. Je me tournai vers le jeune Anglais ; sous les grands arbres il faisait plus sombre encore, et je le voyais mal. Une fois de plus, je ne savais pas quoi dire, j’hésitais. J’entendis une porte s’ouvrir, une voix de femme appeler Morgan. « On dirait que quelqu’un s’inquiète de ne pas te trouver », fis-je remarquer avec un signe de tête en souriant doucement, à la fois soulagé et dérouté par cet appel qui coupait court au moment, précipitait l’instant de se dire… quoi ? Au revoir ? La musique s’arrêtait, je le voyais rassembler ses affaires, je voyais prendre fin cette journée qui allait tout changer.

Beloved
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Mer 4 Mai - 16:23

Morgan Hall
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Je haussais vaguement les épaules, assez gêné, quand il me dit que c'était moi qui devrait le faire visiter. J'avais surtout retenu les nombreux cours que m'avait fait ma mère avant de revenir et celui qu'elle m'avait fait lors de la visite de la basilique. C'était elle surtout qui pourrait le faire visiter. Je n'avais pas son niveau et toutes ses connaissances.

- Je fais un peu la même chose alors je ne vais pas te dire que tu es ennuyeux.

A part les rares fois où j'étais parti me balader avec ma mère, je n'avais pas fait grand chose de plus passionnant que lui. J'aurais aimé c'était certain, pouvoir visiter la région comme on l'avait prévu en venant ici, ou au minimum ne pas être seul.

Le silence s'installa entre nous, pas gênant, plutôt un silence confortable. Je regardais le décor par la fenêtre, le soleil qui était entrain de se coucher, la campagne italienne. C'était dépaysant... j'aimais bien cette ambiance, si différente de mon Angleterre natale. J'aurais aimé lui parler, pouvoir couper ce silence et lui demander si je pouvais le revoir. J'aurais aimé qu'il me fasse visite ce coin d'Italie qu'il semblait si bien connaitre. Je voulais aller en boite avec lui, juste passer la journée sur la plage à ses côtés, même aller faire des courses avec lui. Mais je ne voulais pas être trop collant. Il avait sa vie et je ne voulais pas m'incruster dedans. J'espérais juste qu'on puisse se revoir et passer un peu de temps ensemble avant mon départ.

Puis nous arrivèrent... trop vite... bien trop vite à mon goût. Il se gara devant ma maison et je ne tardais pas à voir ma mère sortir de la maison et m'appeler inquiète. Je pouvais le sentir à sa façon de parler. Je me doutais qu'elle s'inquièterait. J'allais en entendre parler pendant un moment de cette "fugue".

Je soupirais en entendant sa remarque.

- Oui... c'est ma mère... je suis parti sans les prévenir.

J'allais récupérer ma cassette, rangeant rapidement mes affaires pour sortir de la voiture. Je voulais y aller pour la rassurer, mais je n'avais aussi aucune envie de partir, de le laisser. Je le regardais, soupirant intérieurement avant de me décider.

- Merci pour cette après midi. C'était sympa. J'espère qu'on pourra se refaire ça.

Je lui souris avant de sortir rapidement de la voiture pour aller récupérer mon vélo et retrouver ma mère.

Comme je l'avais prévu, je me fis engueuler. Ils avaient arrêter de s'engueuler entre eux pour venir me crier dessus. J'étais inconscient de partir comme ça sans rien dire. Il aurait pu m'arriver n'importe quoi ils n'auraient pas su où me chercher. Puis partir comme ça seul dans un pays dont je ne maitrisais pas la langue, c'était irresponsable. J'avais de la chance qui ne me soit rien arrivé mais que ça ne me donne pas des idées. Il était impensable que je recommence.

J'avais écouté la leçon de moral pendant un moment sans rien dire. De toute façon, quoi que je réponde, ça ne les calmerait pas. Je savais qu'il fallait juste que je laisse éclater la tempête le temps qu'ils se calment. J'étais parti me coucher sans rien dire, renvoyé dans ma chambre sans diner comme un gamin. Mais je m'en foutais. J'avais la tête pleins de souvenirs, un léger sourire aux lèvres en repensant à lui. J'avais passé une bonne partie de la soirée à le dessiner, reprenant cet instant qui m'avait marqué, cette pause qu'il avait pris. Je n'arrivais pas à me le sortir de la tête...

Le lendemain je retrouvais ma mère, seule installée dans la cuisine. Je pouvais deviner à son sourire que la tempête était passée. Elle s'était excusée de m'avoir un peu trop délaissée. On avait discuté un moment, juste elle et moi. Je n'avais fait aucun reproche sur les disputes constantes. Je savais que c'était difficile pour elle. Je voyais dans son regard à quel point elle souffrait de cette situation. Je ne voulais pas l'accabler davantage. Je voulais seulement la voir sourire.

On passa les jours suivants ensemble. Mon père passa ses journées enfermé dans son bureau à travailler. Nous on partait tôt le matin. On allait visiter les villes environnantes. On avait passé au moins deux jours entier à visiter tout le centre historique de Ravenne. On rentrait tard le soir et on partait directement se coucher. Ou plutôt elle se couchait et moi je m'installais dans ma chambre, à ma fenêtre, regardant vers sa maison et le dessinant encore et encore de mémoire.

Ce n'est que quatre jours après notre rencontre que je passais mon après midi au calme dans le jardin. Ma mère avait trouvé un livre de recette italienne en anglais et elle s'était mise en tête de réaliser une des recettes. Elle était partie faire les courses et comptait cuisiner seule une repas pour nous. Je savais pourquoi elle faisait ça mais je doutais que ça marche sur mon père.

J'étais donc installé seul dans le jardin. J'avais retiré mon tee shirt, restant simplement en short, ayant beaucoup trop chaud sous le soleil italien. J'étais entrain de dessiner une plage, la même que celle où je l'avais rencontré quelques jours plus tôt...




June
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Mer 4 Mai - 18:12

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« Je vois », dis-je en comprenant soudain mieux la situation, remettant à leur place toutes les pièces du puzzle. « Oui, c’était très sympa. On se voit une prochaine fois », m’entendis-je dire en pensant que c’était vraiment très banal comme façon de se saluer – un peu trop à mon goût, et en même temps qu’est-ce que j’aurais pu dire d’autre ? Morgan récupéra sa cassette, et la radio italienne remplaça sa musique, changeant brusquement l’atmosphère qui s’était installée dans la voiture. Puis il rassembla ses affaires, sortit, la portière claqua ; je regardai dans le rétroviseur intérieur tandis qu’il détachait son vélo et prenait la direction de la villa, prêt à disparaître de mon champ de vision. Au dernier moment, je me penchai vers sa fenêtre restée ouverte. « Hey Morgan ! Je… tu me diras ce que tu penses de ça », l’interpellai-je en désignant le sachet du disquaire qu’il tenait dans une main, n’ayant visiblement rien trouvé de mieux à dire. Puis je lui fis un grand signe d’au revoir et débrayai, redémarrant pour aller garer la Fiat. Des pensées plutôt confuses se bousculaient dans ma tête ; je réalisai que je ne savais pas quand nous allions nous revoir, ni comment – nous n’avions pas eu le temps d’en parler.

Alors que je claquai la portière après avoir récupéré mon sac et me dirigeais vers le perron de la maison, je me rendis soudain compte que j’aurais pu lui proposer de venir avec moi le lendemain, à la soirée qui était prévue à Ravenne. Je m’en voulus de ne pas y avoir pensé plus tôt, surtout qu’on avait parlé d’aller en boîte, et que ç’aurait pu être une très bonne occasion de le revoir… J’étais légèrement troublé au moment de passer la porte d’entrée. Je mesurai combien ce trajet en voiture avait été imprégné d’une ambiance toute particulière, qui avait pris fin un peu trop brusquement et qui me manquait presque. Mes pensées étaient agitées et confuses, quand je me refaisais le film de la journée, alors même que j’en avais apprécié chaque instant.

Ces impressions furent toutefois balayées par des éclats de voix chaleureux qui m’accueillirent tandis que je passais devant l’entrée de la cuisine, où ma nonna était encore aux fourneaux. Je déposai mes affaires en hâte pour aller la saluer, la prenant dans mes bras pour l’embrasser. Nous fûmes entraînés dans l’une de nos grandes conversations, rejoints peu après par mon grand-père : la soirée passa ainsi, et je ne repensai plus à Morgan.

Quelques heures plus tard, tout était calme à nouveau ; je fermai doucement la porte de ma chambre pour ne réveiller personne, puis j’allai ouvrir la fenêtre. Je tirai une cigarette du paquet que je laissais toujours dans le tiroir de ma table de nuit, bien qu’il m’arrivât assez rarement de fumer, et je m’accoudai au rebord après l’avoir allumée. Les lumières de la villa voisine étaient éteintes de ce côté-ci. Le ciel était clair, plein d’étoiles et du léger bruissement produit par les grands arbres des jardins.

Je restai là longtemps après que ma cigarette fut finie, goûtant cette fraîcheur nocturne, perdu dans des pensées informulées qui revenaient invariablement à la plage et à ces au revoir trop soudains. Mon regard se perdait sur la façade de pierre qui me faisait face, et je me demandai ce que faisait Morgan. Était-il là, quelque part, en train de dessiner derrière ces murs ? Était-il déjà en train de dormir ? Je poussai un long soupir et refermai la fenêtre, avant de me mettre au lit et de sombrer rapidement dans le sommeil.

*

Les journées suivantes furent particulièrement désagréables. J’avais sans cesse la sensation d’être à côté de moi-même. J’avais dû retourner à Ravenne le lendemain pour les courses – sans escale sur la plage –, et rentrer au plus vite pour me mettre au travail. Je sentais que j’avais pris du retard sur mon programme, mais j’étais surtout agacé par mon incapacité à me concentrer et à être efficace. Je m’attardais à la fenêtre dans l’espoir d’apercevoir Morgan, guettant une occasion d’aller lui parler. J’avais envie de le revoir et c’était à peu près la seule chose à laquelle j’arrivais à penser.

Pendant plusieurs jours cependant, je ne le vis pas ; il semblait s’absenter longuement avec sa mère et ne rentrer que tard le soir. J’allai à la soirée sans avoir pu l’y inviter, manquant de peu de les croiser sur la route au moment où ils rentraient. Plusieurs fois, au cours de ces journées, je renonçai à rédiger quoi que ce soit et je prenais plutôt mes crayons, dessinant en écoutant de la musique, notamment les disques que j’avais achetés avec Morgan. J’avais la tête vide, incapable de cerner ce que je ressentais, et qui était si plaisant et déplaisant à la fois. Je l’attendais.

Le quatrième jour après notre rencontre sur la plage, je remarquai que, assez tard dans la matinée, la voiture de nos voisins était encore garée devant le mur du jardin. Un sentiment de joie fugace m’étreignit devant ce constat. J’espérais que j’allais enfin avoir l’occasion de lui parler.

En début d’après-midi, j’eus une brève déception en entendant un moteur démarrer puis une voiture s’éloigner sur le chemin. Je décidai quand même de sortir faire un tour, comme ça, sans m’avouer clairement la raison pour laquelle je le faisais. Je longeai notre jardin, où j’aurais dû être en train de travailler, et je pris le début d’un sentier qui passait le long d’un champ, à un endroit où je savais que le jardin de la villa des Anglais était ouvert. Je ne m’attendais plus à y trouver Morgan, pourtant ; je ne sais pas trop ce que j’espérais au juste, à me donner clairement l’air d’épier les voisins. Mais il était là. Un peu comme je l’avais vu sur la plage : torse nu, à dessiner dans son cahier.

J’eus un grand sourire. « Ciao Morgan ! » m’exclamai-je en lui faisant un grand signe de la main, m’approchant un peu, rentrant donc clairement sur la propriété que ses parents louaient. Le léger malaise que j’avais ressenti en toile de fond pendant ces quatre jours s’était évaporé à l’instant même où je l’avais vu. J’étais juste content, maintenant. J’avais retrouvé mon enthousiasme. « Comment ça va ? » lui dis-je. « Je ne t’ai pas beaucoup vu ces derniers temps », ajoutai-je comme s’il avait disparu pendant une éternité.

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Beloved
Jeu 5 Mai - 12:55

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Je n'avais pas arrêté de penser à lui ces derniers jours. J'étais heureux de partir avec ma mère bien sur. A la base ces vacances nous les avions fait pour ça, pour passer du temps en famille et visiter la région. Ca n'était pas pour que j'aille passer du temps avec le voisin. Mais je n'arrivais pas à me le sortir de la tête... Le soir venu je m'installais sur le rebord de la fenêtre de ma chambre. Je lançais un des disques qu'il m'avait fait acheter et je le dessinais... Je devais commencer à avoir pas loin d'une dizaine de dessins de lui.

C'était pour ça que je m'étais mis à dessiner autre chose. J'étais parti sur la plage où nous nous étions rencontré. Ce n'était pas lui mais il ne voulait quand même pas quitter mes pensées. Je ne savais pas s'il était chez lui cet après midi. Je n'osais pas aller le déranger. Je me voyais mal aller frapper à sa porte. Et pour lui dire quoi? Tu veux bien venir jouer avec moi? On n'était plus à la maternelle, je ne pouvais pas agir comme ça. Alors je restais dans mon jardin, allongé sur le ventre, les jambes battantes tandis que je dessinais. Je relevais de temps en temps la tête pour essayer de voir si il sortait de chez lui.

Je devais être beaucoup trop absorbé par mon dessin car se fut lui qui me surprit. Je relevais la tête de mon carnet pour lui sourire. Il n'avait pas changé, toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Il avait cette nonchalance, ce charme typiquement italien. Il était beau et terriblement séduisant quoi qu'il fasse. Je sentais mon estomac se tordre quand je le voyais, un sentiment que j'avais encore du mal à identifier naissant en moi.

Je me redressais, récupérant mon carnet pour le refermer et le ranger. Je ne tenais pas à ce qu'il voit que s'étaler dedans plusieurs dessins de lui. Ils me semblaient tellement médiocre comparé à la réalité maintenant que je l'avais à nouveau en face de moi.

- Salut et... ouais désolé... je suis pas mal parti me balader avec ma mère ces derniers jours. Je crois qu'on a visité tout ce qui était visitable dans le centre historique de Ravenne.

Je ris doucement de ma remarque. Quand on lançait ma mère dans les visites de ce genre c'était difficile de l'arrêter.

Je m'assis sur ma serviette, attrapant mon tee shirt pour me rhabiller et avoir l'air un minimum présentable.

- Et toi qu'est ce que tu as fait ces derniers jours? Tu n'es pas trop tué au travail j'espère.

C'était les vacances malgré tout et il fallait quand même qu'il en profite un minimum. Si il pouvait en profiter avec moi ce serait encore mieux...

June
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Jeu 5 Mai - 15:12

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Je continuai de m’approcher, mais j’étais encore relativement loin et bien que mon regard tombât sur son cahier, devinant rapidement une esquisse en aplats de crayon, ce dernier se referma, encore, et le dessin disparût avant que j’aie pu identifier ce qu’il représentait. Ça me rappela le même geste qu’il avait eu sur la plage, et je souris à part moi. Décidément, Morgan ne semblait vraiment pas avoir envie que je voie ses dessins. Ça avait quelque chose de légèrement… vexant, peut-être. Ou bien j’allais commencer à m’imaginer toutes sortes de choses à leur sujet. Étaient-ils si intimes que ça, Morgan était-il si pudique ou intimidé ? J’aurais bien aimé gagner sa confiance, mais ce n’était pas si facile que ça.

« Oh génial, j’espère que la ville vous a plu », dis-je mais j’étais surtout en train de penser que j’aurais très bien pu les croiser à Ravenne quand j’y étais aussi. Je songeais qu’il avait été là, tout près, sans que je le sache, peut-être même dans la rue d’à côté, et que j’aurais pu tomber sur lui par hasard plutôt que de le chercher en vain. « Vous êtes allés voir la tombe de Dante ? » J’étais arrivé à son niveau, toujours debout devant lui alors qu’il s’était redressé et enfilait son t-shirt. Il me demanda ce que j’avais fait, et pour une fois je me sentis un peu déstabilisé, parce que je devais bien me rendre à l’évidence qu’il m’était impossible de lui dire que j’avais passé mon temps à l’attendre.

« Euh… je ne dirais pas ça », dis-je en regardant dans le vague vers le jardin et la villa derrière lui, me passant une main dans les cheveux avec une légère nervosité. « Enfin j’ai travaillé bien sûr, mais j’ai pas mal dessiné aussi, et je suis sorti l’autre soir. D’ailleurs je voulais te proposer de venir quand on est rentrés de la plage, et ça m’est complètement sorti de la tête. » Je revis en pensée le moment de notre retour quelques jours plus tôt, sa silhouette qui se perdait dans l’ombre de la voiture, l’instant d’avant qu’il s’en aille. « Mais ça serait cool que tu viennes, la prochaine fois ! »

Je ne me décidais visiblement pas à m’asseoir, je restais debout, les mains sur les hanches, à le regarder. Je n’avais rien prévu de dire ni de proposer, bien sûr, puisque je ne m’attendais pas vraiment à le trouver là. Mais je m’entendis dire : « T’as prévu quelque chose pour cet après-midi, ou ça te dirait de passer chez moi ? Je peux te montrer ce sur quoi je travaille et ce que je dessine, si ça t’intéresse toujours. »

Beloved
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Beloved
Jeu 5 Mai - 19:04

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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Je hochais doucement la tête alors qu'il me demandait son avis sur la ville. Elle était sublime vraiment. J'avais passé plusieurs jours délicieux à visiter avec ma mère. L'Italie était vraiment un pays merveilleux. J'avais envie de remettre ça, de pouvoir visiter d'autre coins de ce pays. Je gardais toujours dans un coin de ma tête l'idée de pouvoir aller visiter Rome. Il nous faudrait certainement des jours et des jours pour faire le tour de toutes les petites églises de la ville.

Je ris doucement alors qu'il me questionnait sur la tombe de Dante.

- Etant donné qu'elle m'a fait lire l'intégralité de ses oeuvres. Oui on est parti voir sa tombe.

Et j'allais bien me garder de lui dire que j'avais adoré chacun des livres que j'avais lu. Ce n'était déjà pas hyper bien vu de lire comme je le faisais, encore moins de lire des livres anciens et c'était carrément encore si j'avouais que j'aimais ça. J'étais déjà suffisamment passé pour un mec bizarre lors de notre dernière entrevue, je n'allais pas en rajouter une couche. Le fait que j'ai lu Dante était déjà bien assez.

- Oh... oui bien sur, ça serait avec plaisir.

Mon sourire s'agrandit alors que j'acceptais son invitation. J'avais attendu un moment comme ça toute la semaine, pouvoir passer une soirée avec lui à danser et à m'amuser. Le seul problème c'était que j'allais devoir convaincre mes parents de me laisser y aller. L'épisode de ma pseudo "fugue" n'allait pas jouer en ma faveur ça c'était certain. Je pouvais toujours tenter de jouer la carte du "je suis majeur alors je vous emmerde" mais c'était plutôt dangereux comme idée. J'étais majeur certes mais j'étais quand même dépendant d'eux pour payer mes études, mon loyer et me donner de quoi vivre quand je serais à la fac. Je n'avais pas envie de dépasser les bornes et qu'ils me menacent de ne pas me laisser aller étudier à Paris.

- Bien sûr oui ça m'intéresse. Je te suis.

Je me redressais, continuant de sourire. Passer l'après midi avec lui, c'était tout ce dont j'avais rêvé ces derniers jours.

- Il faut juste que je laisse un mot pour ma mère. Elle est partie faire quelques courses et je n'ai pas envie qu'elle s'inquiète à nouveau si elle ne me voit pas à la maison.

Je préférais éviter qu'il y ait à nouveau une scène comme l'autre jour. Je me relevais et rangeais mes affaires avant de lui faire signe de me suivre dans la maison. J'entrais dans la cuisine et arrachais une page de mon cahier avant de le déposer dans un coin. Je griffonnais rapidement un mot, lui expliquant que j'étais chez le voisin et que je serais de retour pour le diner. Je me retournais ensuite vers lui avec le sourire.

- C'est bon, on peut y aller!



June
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June
Jeu 5 Mai - 22:58

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt avec résignation.
xavier serrano (c) cosmic light
Je manifestai spontanément ma surprise dans un sourire quand Morgan m’apprit qu’il avait lu l’intégralité des œuvres de Dante. Il ne cessait décidément pas de me surprendre, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il était… différent. Il l’ignorait, mais cette impression d’érudition secrète qu’il me faisait avait largement de quoi me séduire. Je me laissai aller à dire, comme un présage, le premier passage de Dante qui me revenait. « In quella parte del libro de la mia memoria dinanzi a la quale poco si potrebbe leggere, si trova una rubrica la quale dice: Incipit vita nova. » Dans cette partie du livre de ma mémoire avant laquelle on aurait peu de choses à lire, se trouve un chapitre ayant pour titre : Commencement d’une vie nouvelle.

Je lui souris en silence, cherchant à garder un peu plus longtemps son regard dans le mien, puis je le suivis quand il me fit signe de le suivre dans la maison, après s’être relevé et avoir ramassé ses affaires. Je m’engageai derrière lui dans l’entrée de la villa, le suivant tandis qu’il allait dans la cuisine. J’étais heureux de pénétrer dans son environnement quotidien, et j’observai la disposition des lieux, le mobilier, les images qui ornaient les murs, m’imprégnant le plus possible de cette atmosphère, comme si de cette façon je pourrais mieux le connaître, ou me rapprocher de lui. Je me disais que faute d’avoir vu ses dessins, mais j’avais au moins entraperçu l’endroit où il vivait. Je l’attendis alors qu’il griffonnait rapidement un mot à l’attention de sa mère, continuant de regarder autour de moi, notant le plan de travail disposé pour quelqu’un qui se serait apprêté à cuisiner. « C’est drôle », dis-je en faisant distraitement le tour de la pièce, « j’ai toujours connu cette villa, mais c’est la première fois que j’ai l’occasion d’y entrer. » Puis il donna le signal du départ et nous regagnâmes l’extérieur, où la chaleur était inchangée, et ce fut mon tour de l’emmener jusqu’à l’entrée de la maison familiale.

Je le précédai dans le couloir de l’entrée, pour me retourner aussitôt et lancer joyeusement : « Benvenuto ! » J’étais content de le faire entrer chez moi, de lui faire découvrir ce qui était probablement l’endroit où je me sentais le mieux au monde. « Mes grands-parents sont sortis mais ils ne devraient pas tarder à rentrer », dis-je pour qu’il sache un peu où il mettait les pieds, soucieux de le mettre à l’aise. Nous passâmes devant l’entrée de la cuisine, en face d’un grand salon où j’avais connu tant de soirées chaleureuses, puis je l’emmenais tout au bout du couloir, au rez-de-chaussée, où s’ouvrait la bibliothèque.

C’était une salle assez vaste, à la fois lumineuse et fraîche, où de grandes verrières s’ouvraient sur une partie sans vis-à-vis du jardin. Les murs étaient couverts de livres du sol au plafond. Deux grands bureaux de bois massif avaient été mis dos à dos au centre de la pièce. Sur l’un d’eux trônait la grosse machine à écrire sur laquelle je tapais mes recherches, une fois le texte établi sur des feuilles manuscrites. Une petite table contre une fenêtre accueillait mon bureau temporaire, et l’un des angles de la pièce était décoré de nombreuses toiles accrochées presque les unes sur les autres, au-dessus d’un vieux divan et de fauteuils en osier garnis de coussins aux motifs floraux. « Et voilà l’endroit où je passe le plus clair de mon temps », dis-je en m’asseyant à-demi sur le dossier d’un fauteuil, le laissant entrer et découvrir les lieux.

Le voir évoluer au milieu de la bibliothèque, de cet endroit où j’avais passé tant d’heures de ma vie ne me laissait pas indifférent, j’en avais conscience. J’avais du mal à détacher mon regard de lui, à ne pas l’observer évoluer dans la pièce, à ne pas suivre son regard qui se posait sur les vieux volumes dans les étagères. Je devinais que ce genre d’ambiance lui était familière aussi, et j’espérais qu’il se sente bien ici. « Et donc… » dis-je en me relevant et en allant vers la petite table de bois, « voilà à quoi ressemblent mes dessins. » Je pris une épaisse pile de feuillets dont je disposais les premiers sur la table, pour que Morgan puisse les regarder. Je me rendis compte que j’appréhendais un peu ce qu’il allait en penser. Je voulais non pas l’impressionner, mais, ce qui était plus important pour moi que je ne me l’avouais, avoir son estime.

Je le regardais regarder tous ces dessins de fleurs, de feuilles, de fruits, tracés finement à la mine, parfois à l’encre, souvent mis en couleur au crayon, parfois annotés du nom scientifique de l’essence, dont étaient déclinés plusieurs stades de croissance ou de floraison. Je le regardais regarder ces dessins et je guettais un signe d’assentiment, espérant… espérant lui plaire, finalement.

Beloved
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Ven 6 Mai - 13:04

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je souris doucement alors qu'il me parlait en italien.

- Je ne le comprends toujours pas tu sais.

Et j'étais impressionné de le voir manier si habillement cette langue. Moi je ne parlais que anglais et j'avais quelques notions de français. J'allais pouvoir le perfectionner pendant un an. Mais l'italien... cette langue avait quelque chose de terriblement beau et même un peu sexy.

Je terminais d'écrire mon mot avant de le suivre dans la maison de ses grands parents. Je hochais doucement la tête alors qu'il m'expliquait qu'ils n'étaient pas là. J'étais un peu soulagé en vérité. Je ne savais pas vraiment comment se serait passer la rencontre avec eux. Est ce qu'ils ne parlaient qu'italien? Allaient ils être du genre à nous coller, nous surveillant de loin? Je savais que si on était resté chez moi avec ma mère elle n'aurait pas pu s'empêcher de le faire. Elle ne le faisait plus avec mes amis mais là Simon, elle ne le connaissait pas. Elle voudrait savoir qui il était, vérifier que je n'étais pas avec un mauvais garçon. Elle m'avait déjà posé tellement de questions sur lui... elle ne pourrait pas résister à l'envie d'en connaitre plus sur ce garçon avec qui j'avais passé une après midi. Et il faudrait bien que j'y passe, à ce moment gênant des présentations avec ma mère, si je voulais pouvoir négocier la sortie en boite avec lui.

J'entrais derrière lui dans la bibliothèque, détaillant les lieux du regard. Je comprenais qu'il passe autant de temps ici, c'était complètement l'ambiance dans laquelle je me sentais bien ici. Ca me rappelait le bureau de ma mère à Cambridge, la bibliothèque de l'université. J'y passais des heures depuis que j'étais gamin, dévorant tous les bouquins qui me tombaient sous la main, me perdant dans des recueils de peinture ou de sculpture. Cette pièce... elle faisait revivre l'ambiance qui avait animé bon nombre de mes après midi d'enfant et d'adolescent.

Je me détournais, sortant de ma contemplation de la pièce pour aller le rejoindre et regarder ses dessins. Je les détaillais avec attention, passant doucement mon doigt dessus. J'admirais la finesse du trait, les détails qu'il avait mis dans la réalisation de ses oeuvres. J'étais sous le charme. Il avait beaucoup plus de talent que ce qu'il prétendait.

- C'est très beau... ça me rappelle le travail Pieter van der Borcht qui s'est illustré dans les réalisations botaniques avant de peindre dans d'autres styles, comme les singeries qu'il a initié. Et même si on n'est pas certain qu'il soit le seul à avoir réalisé toutes les illustrations de botanique... ton travail me rappelle le sien.

Je relevais la tête, rougissant un peu.

- Pardon... c'est très beau ce que tu fais. Tu ne devrais pas te dévaloriser.



June
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June
Sam 7 Mai - 22:10

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt avec résignation.
xavier serrano (c) cosmic light
Alors qu’il se penchait sur mes dessins, les regardant avec une attention sincère, j’avais peine à détacher mon regard de lui. Comme il suivait du bout des doigts le tracé de mes dessins, je laissais mon regard suivre la ligne de son profil, la courbe de sa mâchoire, et descendre le long de son cou. Je prenais doucement conscience de cette proximité à la fois agréable et troublante. Était-ce… normal, que je prenne tant de soin à détailler le moindre de ses traits ? Sa voix me ramena à la réalité et je baissai rapidement les yeux, le rejoignant dans l’examen des feuillets étalés sur le petit bureau. Je souris devant ses compliments sincères. Une petite partie de moi semblait comme respirer à nouveau, tandis qu’une autre était franchement flattée.

J’allais répondre quand Morgan releva la tête en s’excusant ; je suivis le mouvement et mon regard tomba droit dans le sien. Il semblait un peu… gêné, peut-être, et j’avais du mal à comprendre pourquoi. Je posai ma main sur son épaule dans un geste que je voulais chaleureux, rassurant. « Et toi, tu ne devrais pas t’excuser sans cesse », répondis-je avec douceur. Puis je me penchai légèrement pour rassembler les feuillets. « En vérité, j’aime bien mes dessins. Mais je n’étais pas sûr qu’ils aient beaucoup d’intérêt pour quelqu’un qui a une pratique artistique, comme toi. Je suis content qu’ils te plaisent. »

Je m’éloignai en direction d’une colonne d’épais livres anciens aux dos de cuir relié, cherchant du regard un nom auquel Morgan m’avait fait penser. « Le nom de ton peintre… Ça me rappelle quelque chose », dis-je tout en cherchant. Comme je ne trouvais pas, je continuai : « Il y a toujours eu un fonds assez impressionnant d’ouvrages de botanique ici, et mon grand-père, notamment, était passionné par ce sujet. Je pense que ce n’est pas pour rien que je me suis lancé dans cette voie, j’ai toujours été fasciné par les vieux herbiers que je trouvais ici… Ah voilà », dis-je en dégageant des rayonnages, avec précaution, un volume fatigué par le temps, dont le dos était décoré de fines dorures qui s’effaçaient.

Je vins le déposer sur le bureau au centre de la pièce, invitant Morgan à approcher. Je l’ouvris sur la page de titre, qui indiquait : Rariorum aliquot stirpium per Hispanias observatarum historia. « Pieter van der Borcht, c’est lui qui a réalisé les illustrations de ce livre », dis-je en pointant du doigt une addition manuscrite à l’encre noire, sur la page jaunie. Puis je feuilletai l’ouvrage, m’arrêtant sur certains dessins, suffisamment longtemps pour que Morgan puisse aussi les regarder. « Ils sont d’une finesse incroyable… C’est un magnifique compliment que tu m’as fait. Je n’en espérais pas tant », plaisantai-je en trouvant son regard, et mon sourire traduisait que j’étais sincèrement touché.

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