New world order : Laissez les bons temps rouler ! (feat PyramidRouge)
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Pyramid Rouge
Ven 27 Mai - 14:21
Oleg Bronislav
J'ai beaucoup d’années et je vis à Londres , au Royaume-Unis en ce moment. Dans la non vie, je suis un Brujah Autarkis et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma brutalité passionnée, je suis infernal et je le vis plutôt très bien. ***
Pyramid Rouge
- Mon père, s’il vous plaît écoutez moi… Cessez vos émotions vives, nous n’avons peut-être pas eu l’autarkis mais j’ai une piste. Par pitié ne me renvoyez pas a mon foyer !
-Ah oui et pourquoi je ferais cela?! Et laquelle de piste?! Deliah, vous l’aviez en face de vous, l’un des plus vieux vampires que nous traquions et vous l’avez laissé partir ! Bon sang comment voulez-vous que je vous fasse confiance.?!
Sur ces houleux mots, le père pris congé de la jeune femme qui se retrouva seule dans les appartements sécurisé de l’ordre. Soupirant, elle ne pouvait s’empêcher de revoir le visage de sa petite sœur dans les bras de cette immonde homme reconnaissable entre mille avec ses yeux sanglant et sa barbe à la syrienne soigneusement entretenue. Elle le maudissait et elle le retrouverait. Entendant derrière la porte s’affairait des hommes prêt à lui prendre tout ce que l’ordre lui avait donné elle s’enquérit d’une arme et de quelques munitions avant de partir par la fenêtre. Sur le rebord de la fenêtre prête à sauter elle se souvenait d’elle et sa sœur Beth faire le mur pour rejoindre dans la grange de frais amoureux… Loin, était-elle perdue, cette époque lointaine de liberté… Parjure pour parjure elle libérerait de ses mains sa propre sœur.
*** -ARRRRRGH ! PITIER !
Une pièce sombre, si sombre qu’elle semblait être une antichambre de l’enfer. Reniflant, toussant et tremblant, ce qui semblait être un homme mais qui n’en était pas un saignait en tout points...Sa voix tressaillant des excuses quémandent sa propre non vie l’odieux maître des lieux restait dans un renfoncement bien ombragé la main sur une manivelle. La pièce de pierres anciennes était plongée dans une obscurité des plus totale. Seulement en rythme avec le crissement de la manivelle de métal grondait des chaînes et tout a coup de fines lame de lumière venait cogner les murs…
-Allons, ne crie pas tant. Je veux juste que tu me confirme de toutes petites choses… Pourquoi est-ce si compliqué de donner une information ?
Effrayé et balbutiant le pauvre damné ne comprenait pas comment il avait pu être trahit et il avait beau cherché il n’arrivait pas à savoir ce qu’il s’était passé pour qu’il finissent ici. Restant immobile dans son coin un moment il se trouvait en face du siège de bois de torture dans son alcôve de ténèbres. Seul ses deux yeux rouges fixait en brillant dans le noir le regard apeuré de la proie.
-Cet homme avec la barbe taillé en pointe était-il accompagné d’une femme aux cheveux d’argent ?
S’approchant doucement de lui, il avait ouvert sa main a force de resserrer les poings. Comme un félin s’approchant de son jouet il vint laisser quelques gouttes de son sang rafraîchir la gorge sèche de l’homme ensanglanté. En quelques secondes, son corps retrouva une parcelle d’humanité et ses blessures se refermait, seulement sa peau restait en arrière plan marqué d’une exécrable cicatrice du soleil… Lui prenant la tête d’une main il pressa si fort son crâne que celui-ci crissait d’envie de se briser. A nouveau il hurla.
-REPOND-MOI !
S’en retournant à la manivelle en un courant d’air il ouvrit d’avantage les lattes de bois qui formait l’entier plafond de la pièce circulaire au milieu de laquelle se trouvait sa victime. Doucement quelques rayons de soleil vinrent toucher la peau lucite du pauvre gardien des quais. Celui-ci convulsa de douleurs dans des cris mémorable qui raisonnait dans toute l’antre de l’autarkis. Quelque part, Andréa roulé en boule dans son coin grimaçait de peine à la douleur de ce pauvre être, le visage a moitié emprunt d’une cicatrice de soleil…
-Je … je ne peux pas vous le dire… Sinon je l’aurais déjà fait ! Je ne vois rien !Je suis aveugle c’est ça la garantie du silence quand on passe par mes quais ...
-Hum …. Non. Non… non...Ne me ment pas. Rien qu’a l’odeur tu perçois très bien ce qui t’entoure ? Pour qui me prend-tu...
-S’il vous plaît, cessez cela … Mes désirs vous appartiennent déjà maintenant...
Soupirant comme un dragon grondant de magma dans la gorge, il souriait alors que plus encore il ouvrait les lattes de bois jusqu’à ce que celle-ci pénètre l’entièreté de la pièce circulaire. Un cri effroyable raisonna dans tout l’antre jusqu’à ce que le damné parte en poussière… Les derniers mots de sa victime sonnait juste quant à ce qu’il souhaitait savoir. Ce vampire possédait tout un réseau de quais illégaux, avec le temps, c’était sans difficulté qu’on pouvait comprendre que cet homme avait un passe droit donné par le shérif pour servir le prince… Ou dans le cas de l’ex shérif sauver sa propre peau. Une fois les lattes refermées, Andréa s’avança comme un chien vers son maître.
-Pourquoi, le laisser mort sans réponse ?
Fit-elle dans un langage primaire en le regardant avec de petits yeux. D’un coup il lui saisi le visage au niveau des joues et la souleva un peu devant son visage.
-Qui t’a permis de parler, traîtresse ? Aurait-tu besoin que j’intensifie le mécanisme bestial de ta petite cervelle ?
Répondit-il en appuyant d’un doigt sur son front avant de la balancer contre un mur comme si il s’agissait d’une poupée de chiffon. Pour autant douloureuse elle continua a le suivre comme un chien désespérément loyal.
-Tu m’as tellement déçu Andréa. Te faire avoir par de fausses cendres et me rapporter son décès alors que je sent dans ma poitrine le sang de mon sang cogner de non vie… Se retournant face à elle il se baissa a son niveau puisqu’elle se déplaçait comme un animal. Il vint doucement caresser sa brûlure faciale. Je sais que tu n’as pas fait exprès et ...Tu voudrais prendre de l’importance dans mon cœur n’est-ce pas ?Andréa se complaisait dans ce geste d’affection et frotta sa tête contre sa main en lui confirmant d’un regard qu’elle ne voulait effectivement aucunement lui déplaire... Alors, lave ton honneur et trouve par tous les moyens où il l’a emmenée…
Se relevant doucement il la laissa là en la fixant sans affect . S’approchant de son bureau entouré de feuilles de papiers tantôt déchiré en boule encore vierge ou griffonnée au crayon de bois il s’était effondré sur le fauteuil d’un air désespéré posant son visage dans sa main des gouttes de sang perlant toujours sur ses joues alors qu’elle partait.
Spoiler :
En orange: les paroles de Deliah. Deliah est l'ainée des sœurs de Valentina. Beth est la seconde. Valentina est la dernière de sa fraterie. En rouge bordeaux les paroles d'Oleg, le vrai sire de Valentina. En vert les paroles d'Andréa, infante d'Oleg, elle déteste Valentina.
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Pyramid Rouge
Sam 28 Mai - 12:39
Valentina Paderetti
J'ai 25 ans et je vis nullepart,dans le monde. Dans la vie, je suis bien malgré moi encore en non-vie et je m'en s ors délicatement. Sinon, grâce à ma fureur et mon courage, je suis intraitable et je le vis plutôt bien. ***
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C’est étrange de constater, de vivre cela. Elle sommeil au fond de tous a chaque instant mais comme une intrigue au suspens infinie on ne sait jamais vraiment quand est-ce qu’elle sortira de nouveau faire des dégâts. Qui dit Brujah, dit passion, qui dit passion dit sensibilité aux plaisirs de la bête… Cet état de demi conscience à la vision rouge et floue accélérait le rythme du sang dans le corps comme de la drogue. Le sang bouillis par la peur de manquer, tous les moyens était bons pour paliers à cet odieux manque. Cracher comme un chat, renifler l’air ambiant pour y déceler des traces humaines il n’y avait rien de plus excitant pour une bête en chasse. Sentir l’hémoglobine couler à flot dans le corps d’un humain, entendre son cœur comme autant de tambour galvanisant la chasse, non rien ne pouvait enrailler cette folie meurtrière. Accrochée à son cou comme une sangsue tout son être n’était plus qu’animal affamé sous le regard dubitatif des crocodiles.
Dans sa tête sifflait des sons la poussant à la colère et la haine, des sons familiers et a mesure qu’elle se rassasiait lui revenait des flashs visuel de son sire originel. Mais alors que ce pauvre homme n’était plus qu’une gourde de trois quart vide une odeur, agréable et familière la rendit doucement à la raison. Aveuglé par la haine vorace de la bête seule l’odeur comptait. Un homme de bon sang aurait suffit à rassasier suffisamment la bête, seulement ce pauvre pêcheur passait son temps à boire pour oublier l’enfer de la vie nous menant vers une mort inéluctable. Blottit contre son sire plus elle reprenait conscience plus elle devenait calme et honteuse. Bientôt rassasiée sur le bord de la rive elle constata sa robe déchirée.
- Je suis désolée, j’ai recommencé… A partir d’un certain moment je n’arrive pas a m’en empêcher. La bête prend le dessus et j’entends la voix d’Oleg susurrer et me pousser au vice. Je le vois aussi dans ma tête.
Clama-t-elle confuse et le regard fuyant alors qu’elle se tenait un bras. Constatant l’échec total de ses agissements elle sentit son corps se recroqueviller seulement, elle se souvint que ce n’était pas ce qu’elle avait appris. Laisser l’émotivité prendre le dessus n’était jamais bon, que ce soit la colère la tristesse ou la joie, tout dans la tempérance ventrue restait plus séduisant et victorieux. Relevant la tête face a lui elle inspira.
- Certes, je n’ai pas eu la meilleure répartie, seulement considérant mon état de vulnérabilité intense je pense ne pas m’en être si mal sorti que cela, Sir. Eh puis, voyez, cette prince n’est pas bien maline d’avoir courroucé un damné tel que vous, bien plus expérimenté qu’elle...Elle ne saura pas user des choses que je lui ai confié et encore moins vous éliminer… Considérez cela comme un entremet pour occuper vos nuits le temps que les choses sérieuses arrivent...Elle fit une pause et continuait alors a chercher son regard. Et puis, imaginons, si Oleg ne vient jamais, nous repartirons ailleurs ou le soleil frappe moins et rien ne nous retiendra, si il viens et je sent qu’il va le faire, vous serez un héros de l’éliminer. Non seulement pour lui qui souffre de la perte de la personne a qui je ressemble mais aussi pour le monde… Car au-delà de vous, Oleg est le problème de beaucoup de personnes... N’est-ce pas un beau cadeau mon maître?
Tout était une question de point de vue et maintenant la jeune damnée commençait à le comprendre, effectivement, lorsqu’une situation venait a être désavantageuse il fallait simplement se tourner pour voir, en quoi elle pouvait devenir avantageuse. Cependant si elle avait dit cela à l’assemblée de l’Elysium c’est bien parce qu’un pré-sentiment c’était ancré profondément dans sa chair. Hochant une simple fois de la tête pour exprimer son accord, elle le suivit alors tandis que la lune perdait de sa force dans le ciel. En marchant dans les marais une sensation étrange commença alors à la parcourir comme des murmures soufflant dans la nuque… Continuant la route bientôt les marais prenait fin et alors que les choses semblait ralentir un silence c’était installé. Tapis dans un grenier d’une grande bâtisse aux traits anglais, personne ne viendrais les importuner.
- Je me doute que vous n’avez aucun intérêt a me raconter cela mais j’aimerais avoir votre point de vu. Comment était-elle, Krasnomira, étais-ce vraiment votre dame? C’est troublant de ressembler a quelqu’un qu’on ne connaît pas. Souvent lorsque je me repose je la vois dans ma tête dans des souvenirs. J’ai l’impression qu’a travers le sang qu’il m’as inoculé, Oleg essaye de converser avec moi, de m’influencer. Pourtant nous n’avons aucun lien de sang, et puis si c’était cela la réponse je verrais aussi vos souvenirs a vous et ce n’est pas le cas… Alors, comment est-ce possible? J’aimerais comprendre car ce genre de choses ne m’aide pas a garder sous contrôle la bête.
Répliqua t-elle assise sur un vieux lit recouvert d’un draps contre la poussière.
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Houmous
Dim 10 Juil - 15:52
Mikhail Petrovich
J'ai 125 ans et je vis sur la route pour le moment. Dans la vie, j'étais Shérif de Londres mais ça a mal fini. Sinon, grâce à ma chance, je suis un damné et je le vis comme une chance. Informations supplémentaires ici.
Mikhail savait depuis déjà longtemps que le duel qui l’opposait à Oleg ne pouvait se solder que d’une certaine manière. Il s’y était préparé, après tout, depuis des siècles déjà. Il ne voulait pas reproduire la débâcle qu’il avait vécu à Rome, jadis. Cette fois-ci, tout se terminerait définitivement et il s’en sortirait, coûte que coûte. S’il fallait pour cela préparer un petit clone de l’affreuse mégère qui l’avait mis dans cette situation inextricable, il le ferait. Après tout, il l’avait déjà fait, réalisa-t-il en passant ses doigts dans la chevelure platine. La plaie à son poignet s’était déjà refermée mais la vitae qui lui avait offerte salissait un peu ses joues, qu’il prit quelques instants pour nettoyer correctement avant d’avoir un sourire léger et satisfait.
Il réalisa dans ses mots que malgré l’influence qu’il avait développé pour la garder sous son giron, elle était tout de même perdue entre son héritage classique et ce à quoi sa non vie avait fini par ressembler. S’il y avait un de ses contacts du ministère aux alentours, il pourrait peut-être bien essayer d’aller quérir leur aide. Certainement que la rupture du lien ferait un drôle d’effet à son grand ennemi et que cela serait le dernier point nécessaire pour le faire basculer. Un plan s’échafauda graduellement dans son esprit, lui permettant de tirer partie de ce qui venait d’être offert par sa jeune élève à cette noblette. Le sourire lui revint partiellement pendant qu’un rayon de lune venait à illuminer la partie inférieure de son visage. Ses yeux, toujours d’un rouge surnaturel, laissait paraitre les visions de destruction et de triomphe qui lui venait au fil de ses pensées.
- Repose-toi mon enfant, Oleg est encore loin et le temps nous reste avant de devoir régler ce problème. Il viendra, bien sûr, il revient toujours pour essayer de régler ce qui reste entre nous deux, mais le temps n’est pas encore venu pour lui de me tourmenter à nouveau, ajouta-t-il, d’une mélancolie pesante.
Il se redressa alors et marcha un peu plus loin dans la pièce pour observer l’extérieur, inquiet de voir surgir quelque chasseur de vampire zélé. Après tout, il ne connaissait pas bien le statut de la question aux Etats-Unis et moins encore en Louisiane précisément. La lune était belle ce soir-là, il fallait l’avouer. Elle lui rappelait la lune, encore d’un ciel pur, de ces nuits fatidiques qui le menèrent à ce qu’il était devenu. Sans pour autant se retourner et recevoir son regard de compassion, il se mit à lui raconter les choses, presque ainsi qu’elles se déroulèrent.
- Pour que tu comprennes mon point de vue sur la personne qu’elle était, je pense devoir te raconter dans quelles circonstances je l’ai rencontré… fit-il simplement. Je suis né d’une famille très pauvre, sur les actuelles terres du Tsar de Russie. Nous étions un clan de forestiers et d’éleveurs de moutons. Nous étions des gens que les puissants pouvaient fouler au pied sans y réfléchir, des gens qu’on enrôlait dans les guerres par milliers pour jouer à ce maudit jeu des frontières et des conquêtes. Nous nous croyions puissants car nous nous sentions libres dans les steppes, sur les dos d’étalons dont les lignées étaient aussi vieilles que les nôtres. Mais nous gagnions ce droit à chaque génération, dans la violence et la rage, sans que les sacrifices des anciens n’aient acheté quoi que ce soit. On nous voyait tantôt comme des barbares et des pillards et parfois comme des mercenaires et des gardes mais l’histoire nous donna le nom de « quzzaq », déclara-t-il. On m’appela dès le plus jeune âge à diriger en maitre les nôtres, à combattre au sabre et à monter à cheval. J’étais un enfant bâtard de mon père, le chef de notre clan et comme il n’eut de fils légitime, il me serait revenu de devenir chef à mon tour lorsqu’il perdrait la vie au champ d’honneur. Le destin en décida autrement car notre horde fut décimée, et par une seule femme.
Il eut un léger soupir en repensant à cet immense qui l’avait vu seul survivant des hommes du clan. Les cadavres déchiquetés haletant en attendant que les anges viennent les arracher de la boue, les chevaux éventrés et hennissant sans cesse mais aussi cette fumée épaisse et cette puanteur de mort. Bien des siècles après, il ignorait pourquoi son existence ne s’était pas terminée à ce moment précis, avec les siens. D’autres hommes avaient été plus lâches ou plus braves mais nul n’avait échappé à son sort à l’exception de lui. Les ricanements lui revinrent après, ceux qui émanaient de l’ombre la plus effrayante mais aussi ceux qui venaient de sa propre voix, amusé d’enfin voir terrassés ceux qui l’avaient tant et tant insulté.
- Elle était là, nue et couverte de la vitae des dizaines d’hommes du clan. Elle ressemblait plus à un fléau biblique que rien ne semblait entraver. Elle soumettait les hommes, les rendant fous au point qu’ils s’entretuent, survivait à toutes les blessures qu’ils pensaient lui infliger, retournait la terre d’une frappe de la main et appelait de sombres présages pour ceux qui pensaient pouvoir lui faire face. Je l’ai vu de mes yeux rejeter un pieu planté en plein cœur en relâchant des centaines de litres de sang de sa plaie avant d’arracher le cœur de l’importun à mains nues, ajouta-t-il, hésitant. Une fois que le massacre fut fini et que j’étais au milieu des morts sans pouvoir faire quoi que ce soit, elle est venue à moi. Elle s’est passée dans mon dos, comme si de rien n’était. Sa main froide sur ma hanche, mon épaule et mon cou furent mes dernières sensations d’être vivant.
Repensant à la manière qu’il avait eu de lui demander de faire de lui un autre comme elle, il soupira. C’était un acte grotesque et pathétique qu’il n’avait regretté mais qui avait fait de lui l’abomination à peau humaine qu’il était depuis lors. Malheureusement, il ne pouvait raconter toute la réalité mais repenser à ces moments passés et oubliés de tous lui faisait revenir la vérité. Il s’était pourtant employé autant que possible durant tout ce temps à l’effacer de son esprit mais rien n’y faisait, sa chair savait.
- Elle me traita d’une bien étrange manière. Elle m’avait recueilli dans sa caverne, me faisant consommer un filtre à base de sang dont elle avait le secret. Elle ne parlait guère plus qu’en représentant ses pensées, ses rêves et ses désirs sur des peintures rupestres souvent décadentes. Bientôt je réalisai que mes peines étaient loin de se solder et que la sensation de vie que j’avais au cœur n’était qu’un bien triste sort en comparaison de ce que j’avais vécu. Elle tenta de me convertir à son mode de vie mais le décalage entre sa sauvagerie agencée et ma civilité questionnable ne permit pas que je ne fasse qu’un avec sa vie. Le lien qui nous unissait ne passait pas au travers d’un lien de sang et peut-être que si j’y avais été contraint, je serais devenu le même type de créature qu’elle : un vrykolakas en équilibre avec la bête, mais le destin en décida autrement. Un jour, un de ses congénères lui rendit visite et lui arracha la vie dans un accès de colère d’avoir découvert mon existence, acheva-t-il son récit en se remémorant les décennies d’abus qu’il avait subi sous sa main et le goût libérateur de sa diablerie.
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Lun 19 Sep - 14:31
Valentina Paderetti
J'ai 25 ans et je vis nullepart,dans le monde. Dans la vie, je suis bien malgré moi encore en non-vie et je m'en s ors délicatement. Sinon, grâce à ma fureur et mon courage, je suis intraitable et je le vis plutôt bien.
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Là, tout au creux de son attention renaissent en elle, des sensations infantile qu’elle avait longtemps oublié. Reniflant l’odeur qui s’échappait de ses vêtements au final toute cette passion était une histoire de sensations purement chimique. Plusieurs fois quand elle n’était encore qu’un petit bambin, il l’avait prise dans ses bras pour la regarder et voir fleurir en elle la ressemblance qu’il souhaitait tant pour ses vilains plans. Mais alors que ni son cerveau ni ses yeux étaient vraiment capable de se souvenir tout son corps lui se souvenais. La chaleur qui semblait émaner de ce contact était une pure chimère de l’esprit mais pourtant bien réelle. Elle ne pouvait être qu’apaisée à son contact qu’elle n’avait jamais considéré malveillant. Se laissant débarbouiller comme un petit trop gourmand elle sentait tout son être brûler de passion. Elle se souvenait de toutes ces fois ou Beth pleurait parce qu’elle voyait des yeux rouges dans le placard. C’était la seule chose qui la faisait pleurer elle qui était si cruelle. C’était bien fait. Valentina la sentait aussi cette présence dans le placard de temps à autre mais elle n’en avait pas peur car elle venait pour elle et quand elle venait elle faisait souffrir son bourreau. Comment ne pas l’apprécier ? Dans ces gestes-là, elle le sentait sincère et c’est bien la tout ce qui comptait pour le petit être Brujah qu’elle était. Le mensonge représentait bien tout ce qui lui faisait horreur et depuis qu’ils étaient arrivés sur ce nouveau monde, un renouveau s’annonçait peut-être pour leur relation.
Sa réponse l’ennuya un peu et elle préféra baisser les yeux pour ne pas voir, pour oublier qu’il ne répondait pas, qu’encore une fois peut-être, il n’était pas sincère. Non. Non. Non. Si il répondait cela, il y avait forcément une bonne raison, tout simplement celle de ne pas savoir mais Mikhaïl Vassili jamais n’accepterais de dire qu’il ne sait pas. Réfugiée derrière cette raison frileuse Valentina n’attendais plus rien qu’une phrase habilement tournée pour éviter sa grande question. Mais alors qu’elle n’attendais plus et restait- là las il commença à compter son histoire. Son visage rebondissant d’un intérêt certains l’observa avec une attention toute particulière. De là, ce qu’il faisait l’aidait a croire que les choses avait changé entre eux, qu’enfin il se sentait assez proche pour ne plus mentir et partager avec elle ses plus noir secret. La passion de son âme cognait fièrement car quel meilleur moteur de volonté que la vérité pour un Brujah ?
Oui, la vérité c’est tout ce qui passionnait l’immortalité de la cadette du docteur italien. Pourtant au fil de l’histoire qu’elle écoutait certaines bribes semblait falsifiées. Si au début elle tiqua simplement d’un léger froncement de sourcils dans le vide à mesure qu’elle regardais son dos une envie cruelle lui traversait l’échine des doigts. Sa mort serait-elle la seule vérité qu’il serait incapable de falsifier ? Rien que d’y penser elle frissonnait et s’entrechoquait avec brutalité dans sa tête l’incompatibilité de son lien de sang et de sa nature de Brujah. Une main sur le front elle baisse le regard et fronce tout son visage dans une expression de misère. Une seule question demeure : Pourquoi mentir quand l’autre sais? Toutes les raisons du monde qu’elle arrivait a s’inventer par passion par loyauté ou par affection n’arrivait pas a bout de se mensonge. Peut-être qu’en fait jamais il ne changera. Dans l’inconfort elle n’arrive rien a répondre. En fait, il n’y a rien a répondre, il lui ment et elle le sait.
Le silence pèse dans ce que l’adopté prend pour un affront injustifiable. Mais tout se mélange, tout est délicat. Sa servitude lui hurle d’obéir aveuglément parce qu’il est tout pour elle. Tout ce qu’elle à, tout ce qu’elle veut tout ce qu’elle veut pouvoir protéger et servir seulement sa nature n’est pas d’accord. Celle-ci lui hurle de le diableriser, de le rendre à son peuple et a la terre. A ce moment une graine amer germe dans sa poitrine sans vie. La vérité semble être la seule solution de son malaise et il ne la lui donnera pas. Si il ne lui donne pas elle est un danger pour lui et ça elle s’y refuse. Elle ne peut pas l’être.
Se levant de son siège elle le regarde avec une pointe d’innocence et elle sourit voulant faire croire son incrédulité, mais ce qui la trahit c’est justement ce silence auquel elle ne sait pas vraiment palier. Peut-être. Qu’importe. Elle doit partir loin chercher la vérité.
Restant avec lui jusqu’au crépuscule d’une nouvelle nuit dans le silence elle attend son nouvel ordre d’occupation. Quand elle l’obtient enfin elle sourit un peu d’un air bien paisible et part en chasse. Éliminer et voler la bague du primo-gène Ventrue afin de laisser Mikhaïl reprendre cette place par défaut et faire accuser un autre. De là ce serait un bon point de départ pour avoir une place de choix dans la camarilla de cette ville. Il y avait mille façon de faire cela prudemment, de faire ça d’une façon a revenir saine et sauve rapidement. Mais dans sa fuite elle choisie le sacrifice pour son maître. Sacrifice qui engendre sa propre liberté dont elle a besoin pour connaître la vérité.
Quelques nuits plus tard, tout le monde se rue à chercher le coupable de la sanglante diablerie au motif de vol d’un artefact ancien et puissant en vain. Pendant ce temps, Mikhail, lui, reçois d'une goule, un écrin précieux multiple-ment orné. A l’intérieur de cet écrin se trouvait un doigt coupé. Un annulaire qu’il finirait par reconnaître, portant la bague trop grande que tout le monde recherchais.
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Lun 19 Sep - 14:32
Deliah Dowsent Paderetti
J'ai 32 ans et je vis partout dans le monde. Dans la vie, je suis chasseur de vampire et je m'en sors assez bien. Sinon, grâce à ma foi, je suis invulnérable et je le vis plutôt bien. Mari : Edgar Dowsent 53 ans Enfants: James 5 ans Victoria 2 ans Le mari de Deliah à déjà été marié auparavant.
DIRAE- Hildegarde Serge Birault
Des cris et des larmes. Depuis des heures dans les murs de la maison de campagne du docteur italien les cris ne cessait plus. De la neige tapissait l’entièreté de la campagne extérieure et ce jour-là le dernier enfant avait décidé de naître en fin de journée. Assise dans la cuisine en face de sa cadette, l’aînée Paderetti se souvient encore distinguer la peur sur son visage et sa main tremblotante. A ce moment, elle l’avait saisie avec douceur et lui avait simplement sourit avec un regard doux, le genre de regard qui rassurerait un mort de voir la faucheuse venir.
- Tout ira bien, mère ne mourra point Beth.
-Ca tu ne peux pas le savoir. J’aurais préféré que maman n’attende jamais d’autres enfants… Elle me l’avait promis… pourquoi elle a changé d’avis ?
A ces mots, à cet instant précis, les flammes des bougies vacillèrent et une ombre pesait en tout inconscience dans la maison. Habitué à de tels choses elle n’avait jamais vraiment prêter attention à ce détail. Mais oui, ce jour-là une ombre avait commencé à peser en silence. Ce jour-là le monstre dans le placard de Beth était arrivé. Elle n’y avait jamais cru et pourtant si près de lui ce soir-là elle avait reconnue cette odeur qui planait autrefois dans leur placards de fillette… «Mais non il n’y a rien Beth, regarde » disait-elle en se glissant a l’intérieur sans savoir que derrière-elle, d’une façon ou d’une autre ce satané démon avait toujours été là à observer grandir leur petite sœur.
Rien que cette idée lui fit un haut le cœur et réanima la haine qu’elle ressentait pour cet horrible bonhomme. Plus déterminée que jamais à libérer sa sœur, sans en prendre réellement conscience elle avait laissé derrière elle deux graines innocente qui elles aussi pourraient être un jour prise en joue d’un damné ennuyé de la non vie… Assise là au coin de ce bar en pleine nuit son aura était si puissante qu’aucun gredin enivré ne venait l’embêter. Non, si elle était ici c’était pour une mission bien précise. Qu’importait le père Constantin et ce qu’il pensait ou bien voulait pour elle, elle était bien décidée à éliminer ce putain de monstre du placard. Une fois cela fait elle retournerait à sa vie et en subirait les conséquences ou bien elle ferait ce que l’assemblé des chasseurs de vampire voudrait pour elle, plus rien ne lui importerait à ce moment. Solo pour solo la chevelure rousse de sa recherche était-là et en un regard les choses étaient bien clair…
Se levant elle quitta la bicoque d’ivresse pour se rendre dans une rue sombre adjacente. Une fois-là il ne manquerait plus qu’a attendre que son piège fonctionne… Un fripouille manqua de faire foirer son plan car visiblement son sang était fort délicat à respirer, le tuant d’un geste arriva bientôt celui qu’elle attendait… Ou bien… des sbires… Soupirant encore une fois son plan avait échoué et maintenant qu’il l’avait plusieurs fois observée il faudrait redoubler de prudence pour l’approcher…
Néanmoins même si cela ne faisait que quelques gros mois qu’elle était devenue chasseur de vampire, elle commençait à bien connaître les ruses des damnés… De fil en aiguille et de piste en minutes elle finit par trouver dans le quartier un jeune vampire, trop jeune pour avoir de l’influence mais trop jeune pour refuser une occasion d’être laissé en non vie. Le cueillant dans une ruelle à deux pâtés de quartiers elle arriva dans son dos comme une apparition divine. Une lame sous le cou, un pieu lui piquant le dos au niveau de son cœur, son destin était scellé si il refusait de coopérer.
- Un pas de coté et le trépas t’attend. Rends-moi service en toute discrétion et rien ne te sera fait. Ni a toi ni au sire abjecte que tu sert.
-Qui vous dis que j’ai besoin de vous pour survivre et que j’ai la moindre envie de vous aider ? Si vous ne me chassez pas moi vous en chassez d’autres… De plus votre marché est inégal. Vous rendre un service alors que j’ai des tâches plus importantes à réaliser… Sous la seule récompense que vous me laissiez en vie ? Bien peu tout cela... Non qu'est-ce que je gagne en échange ?
Le vampire se tordait un peu de rire mais Deliah restait ferme dans ses gestes malgré sa tentative de marchandage ce qu’il ne pu que constater. Souriant elle se souvenais de Constantine qui lui disait sans cesse qu’il ne fallait jamais donner plus que l’immunité temporaire aux damnés sinon, ils en profitait. Sans hésiter elle planta sa lame dans la trachée du vampire qui déglutissait de la vitae. Rapprochant sa bouche de son oreille pointus elle resserra son emprise sur lui comme un piège à loup. Surpris il ne pouvait plus rien dire pour le moment
-Je crois que tu n’as pas bien compris… En fait soit tu me sert et tu regagne ta petite non vie misérable, soit tu crève ici et une raclure de moins hantera les nuits de cette ville. Dans les deux cas je suis gagnante. Pas toi.
Sa voix était ferme, animée par la détermination certaine de son objectif. Le balançant au sol elle le regarda se tordre de peur a l’idée de manquer de vitae. Si elle lui donnait un dernier coup aussi petit soit-il il lui serait inévitablement mort. Lui balançant un contenant de sang il se jeta dessus comme un erre et en vida le contenu. Souriant, dans ce contenant c’était de son propre sang qu’elle s’était prélevé. Ainsi, ou qu’il aille elle pourrait le retrouver, évidemment ce ne serait pas sans peine. Elle avait tous misé sur la frousse qu’elle lui avait inspirée.
- Dit à Ernest Harting que tu connais quelqu’un qui a des informations sur Andréa Ashford. Assure-toi qu’il soit à l’arrière de la maison de passe demain soir à minuit. Seul. Si tu ne le fait pas ou que tu essaie de me tendre un piège je le saurais avant même que tu y arrive. Ne me déçois pas.
Recroquevillé au sol il la regarda dans l’ombre de la lune et la salua.
-Bien madame.
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Houmous
Jeu 22 Sep - 21:26
Mikhail Petrovich
J'ai 125 ans et je vis sur la route pour le moment. Dans la vie, j'étais Shérif de Londres mais ça a mal fini. Sinon, grâce à ma chance, je suis un damné et je le vis comme une chance. Informations supplémentaires ici.
Mikhail la laissa prétendre ce qu’elle souhaitait. Peut-être savait-elle. Peut-être se taisait-elle parce qu’elle s’imaginait pouvoir y faire quelque chose ou lui arracher la vérité d’une manière ou d’une autre. Elle fulminait, son sang bouillonnait telle la maudite Brujah qu’elle était. Dans ces moments où elle se laissait emporter par ses émotions, il regrettait qu’elle n’ait pas été faite Ventrue comme lui. Cela aurait mieux convenu à la dignité et la noblesse qui l’animaient continuellement dans ses idées et ses opinions. Il la voyait en faisant l’abstraction complète de la Bête et y devinait une fille qui souhaitait lui ressembler. Cette volonté, c’était pour lui la carotte de leur relation de maitre à élève.
Il savait que ce n’était pas là ce qu’elle attendait et encore moins ce qu’elle désirait au plus profond de son être. Elle aurait certainement espéré qu’il soit encore, pour elle, l’homme au manteau de son enfance. Celui qui lui rendait visite lorsqu’elle était seule et isolée. On l’avait certainement pris pour un ami imaginaire tout droit sorti de l’imagination fertile de l’innocente enfant… En réalité, il était bien plus que ça. Il était aussi le croque-mitaine de l’une de ses sœurs et une présence énigmatique pour la plus éveillée des trois. Pour lui, il remplissait simplement sa charge de surveillant adroit et patient mais aux yeux de trois fillettes, il était une créature mythologique et fantastique : tour à tour un gentil géant, un affreux monstre et un fantôme sifflant avec le vent.
Il savait ce que Deliah et Valentina étaient devenues puisqu’il avait été aux premières loges pour le constater de ses propres yeux. L’une devenant sa protégée et l’autre son ennemie mortelle par nature. Parfois, il se remémorait avec un léger sourire de l’expression sur le visage de la chasseresse quand il l’avait poussée à abandonner l’une de ses sœurs. Il savait qu’elle avait compris. Elle avait instantanément perçu ce qu’il se serait passé si Mikhail n’avait pas été là. Elle s’était vue en train d’emmener sa sœur et de la restreindre le temps d’essayer de la purifier. Elle découvrirait bien assez tôt que, à la façon de son père, elle ne pouvait vaincre la mort et redonner la vie. Par couardise, elle les avait laissés partir. Quelques mois plus tard, il en riait encore de bon cœur. Sa stupidité avait coûté la vie de bon nombre d’innocents et la spirale dans laquelle avait chu sa sœur n’avait fait que s’approfondir. Elle avait fait le pire choix du fait de sa faiblesse d’âme. Le pire étant qu’elle aurait réellement pu l’empêcher de l’emmener à cause de la présence menaçante d’Oleg.
Et puis, dans ses longues nuits passées à attendre la bonne nouvelle de son apprentie, il se mit à laisser ses pensées dériver plus loin encore dans ses souvenirs et ses connaissances. Il repensa à la dernière de cette fratrie, celle qui avait un âge intermédiaire. Née trop tard pour jouir des honneurs d’être la première et trop tôt pour avoir les soins attentifs de parents plus expérimentés, elle était de nature plus inconstante, constamment en recherche d’une affection quelconque. Son nom lui échappait mais il se rappelait qu’elle ne jouissait ni de la beauté de sa grande sœur, ni du charme innocent de sa petite sœur. Elle portait certains des traits les plus pervers et vicieux de l’ancienne Krasnomira. Mikhail pensait, déjà durant ce premier essai, pouvoir créer le miracle en la faisant parfaitement coïncider avec le modèle mais il n’y était pas parvenu. Elle avait représenté un échec personnel et en cela, il appréciait de la tourmenter régulièrement. Ce qu’il n’avait pas alors réalisé, c’est que ces soins si particuliers firent d’elle un être plus à son image. Elle était mauvaise par nature : jalouse et égocentrique, perfide et menteuse. Elle ressemblait, bien plus que ses sœurs, à leur véritable créateur.
Alors que le tableau s’étoffait sur la toile de ses pensées, il réalisait un peu le point où il en était. La tourmente dans laquelle il avait plongé Oleg en lui présentant la petite Valentina l’avait largement amusé mais il était encore loin de l’estocade finale. Il fallait pour ça que ce soit la petite qui s’en charge car le butor était trop fort pour lui. Chaque fois qu’ils avaient croisé le fer, le résultat avait été globalement le même : une victoire écrasante du zélote… Le souvenir en était douloureux et avait mis à mal sa réputation et son égo. Son complot avait plutôt bien avancé déjà mais Valentina manquait de dévouement et de volonté. Elle n’était pas encore pareille à un glaive qu’il pourrait planter en plein dans le cœur de son ennemi. Cela dit, elle s’était améliorée et combattait relativement bien. Dans des circonstances habituelles, ils pourraient prendre le contrôle d’une cité moyenne sans soucis ou s’établir comme Autarkis selon leurs désirs mais le fait d’être poursuivis l’invitait à une discrétion prudente. Relativement à cela, ses manœuvres politiques, dans lesquelles il avait envoyé Valentina, constituaient déjà une prise de risque importante. Il était encore trop tôt pour confronter Oleg, il fallait faire preuve de plus de patience pour que le plan se déroule parfaitement.
Lorsqu’enfin on arriva aux abords du taudis marécageux dans lequel il réfléchissait et méditait ses obstacles, il fut surpris de ne pas sentir l’odeur de Valentina. Il se redressa pour observer discrètement la jeune femme qui entrait rapidement en portant avec elle un coffret. Il vint simplement à sa rencontre, les bras croisés dans le dos. Elle sentait la vitae, elle devait avoir été nourrie récemment… Il remarqua aisément qu’elle n’était pas une semblable et qu’il n’y avait pas d’importance à son existence. Tel un serpent, il approchait graduellement de sa proie, sans un mot. Alors qu’elle commençait à articuler quelque chose qu’on avait du lui ordonner d’aller annoncer, il sépara sa tête de son cou d’un grand geste. A la puanteur de vitae qui emplissait la pièce, il soupira, ses crocs allant croissants malgré lui. Le corps, mollement, retombait au sol, agité de spasmes qui auraient sis à un vulgaire poulet. Il ne prit même pas la peine de goutter à la vitae putride de la messagère, sachant par avance qu’elle prendrait le goût de la trahison.
Sa colère grandissait pour la première fois en un long moment. Il n’aimait pas plus que ça les actes de violence pareils à celui-ci. Ils étaient souvent vains et de piètres exutoires qui ne remplaçaient pas correctement la vengeance qui aurait pu être attendue. A vrai dire, il avait été stupide de ne pas attendre d’en avoir appris plus de la bouche de la jeune femme avant de relâcher ses nerfs sur elle. Les yeux vidés d’existence semblaient le toiser narquoisement pour ses erreurs. Sa bouche, ironiquement, restait entrouverte bien qu’elle soit à jamais close. Il la jeta simplement à l’extérieur sans cérémonie. L’odeur aurait pu le rendre malade…
Il se rassit simplement dans son siège pour réfléchir et prendre en compte ce nouveau paramètre. Il avait été déçu de cette surprise que son apprentie lui avait réservée. Il les avait toujours détestées mais celle-ci avait la saveur de l’atrabile. Ainsi, Valentina pensait pouvoir se séparer de lui selon son bon vouloir ? Elle pensait pouvoir racheter sa liberté avec la vie d’un vulgaire ancien de seconde zone tel que ce primogène ? Ses idées se mirent en place et il ne venait plus qu’une seule possibilité quant à la direction où elle aurait pu tourner ses pas : vers le grand ennemi. Cela ne l’arrangeait pas le moins du monde. Elle était liée par le sang avec son sire d’adoption mais seul un fou ne prendrait pas en compte l’influence de son sire véritable. En provenant du même clan qu’elle, il pourrait avoir une accointance plus importante avec ses frasques. Il soupira, constatant qu’il allait falloir rediriger autrement ses efforts pour la faire revenir sous son giron rapidement… et qu’elle y reste… Maudite Valentina !
Ernest Harting
J'ai 72 ans et je vis sur sur l’East End. Dans la vie, je suis un damné comme les autres avec ses problèmes. Sinon, grâce à ma malchance, je suis esseulé et je le vis comme la pire des choses.
Encore une nuit d’ivresse pour Ernest. La libération, il la trouvait au col de « ses bouteilles » comme il aimait à les appeler. De pauvres erres, plongés dans des perditions similaires à la sienne, qui allaient, vidés de toute substance, d’un bar à l’autre. Ils buvaient sans soif. Ils avaient à oublier toutes les misères du monde, de leur monde. Leur mariage à la dérive, leur job à l’usine usant ou leurs enfants perdus d’une manière ou d’une autre à cette métropole tentaculaire. Il les choisissait chaque fois mélancoliques et attristés le plus possible. C’était comme une libération de se plonger à corps perdu dans les penchants vers lesquels il allait. Explorer jusqu’où pouvait aller ce sentiment aidait à la rationnaliser d’une manière ou d’une autre et à y faire face avec plus de bravoure.
Ceux qui l’avaient connu avant ne l’auraient peut-être pas reconnu. A force de dormir à la belle étoile, enfoncé sous terre, sa peau avait pris une teinte plus cuivrée et sale. Son regard était injecté d’une vitae maladive, corrompue par la beuverie. Il paraissait fou et hors de contrôle, ainsi qu’on le pensait de tous les Gangrel, de toute son espèce. Ses poils, plus nombreux que sur un homme normal, étaient la seule trahison de son espèce réelle. Non, le temps et la douleur ne lui avaient pas rendu service. Il était amer et brisé, comme un chien qu’on aurait délaissé et qui n’arriverait pas à rejoindre un état de grâce avec la nature. Il était plus animal et damné qu’avant et pourtant, moins Gangrel. Il ne chassait plus une proie ou une autre dans les forêts alentour à la ville et ses instincts s’étaient aussi émoussés. Parfois, il frôlait la violation de la mascarade en oubliant de faire disparaitre les bénéfices qu’il avait tiré de son Protéisme. Une grande main griffue, c’était clairement quelque chose qu’on ne voyait pas tous les jours. Se faire passer pour un phénomène de cirque ou de foire l’avait aidé plusieurs fois à se faire oublier…
Ainsi, lorsqu’on le secoua alors qu’il était en train de comater au fond d’un pub morne et glauque, c’était une planche de salut qu’on lui lançait. Peu importe de quoi il s’agissait, cela faisait trop longtemps qu’il attendait que quelque chose, n’importe quoi, ne se passe. Il observa le gamin qui était là, en face de lui. Un autre damné, soupira-t-il, avant de se détendre un peu face à sa prudence gauche. Se faire passer pour un simple poivrot n’avait plus réellement d’importance. Aussi, il se leva et quitta son delirium tremens feint pour aller le rejoindre à l’extérieur. On lui parlait de quelque chose que son esprit embrumé peinait à comprendre. Il savait que c’était un piège, un tissu de mensonges dans lequel il ne devait pas grossièrement plonger. Pourtant, dès que le nom fut lâché dans la discussion, il ne pouvait plus s’en extirper.
« Andréa », quelqu’un savait où elle était et avait besoin de son aide. Rien que cette mention, ô combien fort à propos, aurait dû lui mettre la puce à l’oreille mais sa chance et son infortune avaient déjà prouvé que ce qui devait avoir lieu aurait lieu. Il plaqua le jeunot au mur sans effort, le menaçant des habituelles insanités s’il s’avérait qu’il tentait de le piéger, puis le laissa repartir et se joindre à son maitre, quel qu’il soit. Les mois récents, les années même, avaient prouvé qu’il n’était plus capable de vivre sans son aimée. Lorsqu’elle était repartie avec son sire, sans un mot ou un regard pour lui, il avait senti une part de lui-même disparaitre avec. Ils avaient partagé des vœux que seuls les êtres de leur espèce pouvaient souhaiter : l’éternité ensemble... Ils voulaient ne jamais pouvoir être séparés mais cela n’avait pas résisté aux liens du sang les plus primaires. Depuis, il avait attendu la mort ou son retour, sans entre deux. Londres était pareille à un purgatoire pour lui, des limbes dont il ne souciait plus réellement. Le flot incessant de chair fraiche sur son territoire, tout aussi assoiffée que lui, avait garanti qu’il soit occupé pour aussi longtemps qu’il pouvait en avoir encore envie. Mais cette nuit-là, cette attente prit fin. Il marcha pour la première fois en un long moment d’un pas décidé dans une direction précise. Et cette fois, c’était la maison de passe.
Le bordel de l’East End faisait partie de son territoire. Il n’y faisait pas réellement la loi mais plusieurs fois il y allait pour donner un coup de main aux filles. C’était de pauvres gamines riches de peu de choses. Elles étaient souvent indigentes à l’extérieur de ce travail et n’avait eu que le tapin comme perspective de vie. Trop honteuses désormais, elles n’osaient plus rentrer dans leur campagne, qu’elle soit proche ou lointaine. Leur pureté enlevée, elles étaient faites prisonnières de la toile que composait le dédale urbain. Il les prenait en pitié et chassait les violents ou les pique-assiettes. C’était une manière pour lui d’équilibrer les choses dans ce quartier pourri et d’avoir la sensation de faire la bonne chose dans son propre monde. La société des damnés le jugeait défavorablement pour la majorité en raison de son isolement croissant mais son engagement à maintenir un certain degré d’ordre dans un district aussi vivant que le sien jouait nettement en sa faveur. Ainsi, c’était en seigneur et non en intrus qu’il venait se poster dans la ruelle sombre.
Il observa autour de lui quelques instants, tentant d’humer l’air en recherche d’une odeur ou d’une autre qui attirerait son attention. Un léger sourire lui vint finalement. Il sifflota et vit passer de l’ombre à lui le molosse dont il s’occupait quelques temps auparavant. Contrairement aux autres damnés, les bêtes ne l’avaient jamais pris en horreur et ne le craignaient pas. Il fallait dire que, même dans ses pires accès de frénésie, il ne s’en était jamais pris à ces créatures innocentes. Celle-ci, ce corniot qu’il avait pris sous son aile, semblait l’apprécier particulièrement. Il l’avait nourri quelques temps et l’avait aidé à se trouver un coin au chaud alors qu’il vivotait à peine, encore chiot alors. Quand il repensait à cette petite chose fragile, il peinait à y voir un point commun avec la robuste créature qui se jetait violemment sur sa hanche. Le chien aboya à plusieurs reprises joyeusement avant de redescendre et de tourner sur place. Ernest n’était pas en restes, ses yeux pétillant et ses mains trouvant leur chemin dans les poils sales. Il en aurait presque oublié la raison de sa venue. Mais malheureusement, les instants fugaces de paix et d’insouciance n’avaient pour seule issue qu’un brutal retour à la réalité.
Une jeune femme avança d’un pas décidé dans sa direction. Elle était grande et élancée pour son âge. A sa démarche, elle semblait savoir ce qu’elle était en train de faire. Ernest soupira en s’imaginant déjà que c’était l’issue d’un piège mal ficelé : une damnée qui le prenait pour une proie facile et qui supposait pouvoir l’abattre et prendre son territoire. Elle ne se rendait pas compte du monstre qui lui faisait face… Surtout, étant donné qu’elle était supposée savoir quelque chose sur Andréa, il ferait d’elle un exemple pour que nul autre ne pense pouvoir se moquer de lui de la sorte. Il laissa se libérer sa forme semi animale dans une douleur sourde. Les poils se hérissaient sur son corps avec une certaine violence, accompagnant l’allongement de ses membres et le développement de ses mâchoires et griffes. Il n’avait plus rien d’humain.
Il bondit dans sa direction mais quelque chose le frappa. Il hésita en plein vol et redirigea son mouvement pour l’éviter. Glissant sur le sol humide à quelques mètres d’elle, il se redressa et huma encore l’air ambiant. Les phéromones qu’elle relâchait avait quelque chose de familier. L’odeur de ces derniers moments passés avec Andréa s’était fixés dans sa mémoire avec une grande persistance. Il se souvenait avec précision de cette autre odeur de femme qui ressemblait alors trait pour trait à elle. Ses épaules craquèrent violemment encore alors qu’il se mettait à reprendre forme humaine. La douleur se lisait dans son regard mais il n’en avait cure eut égard de l’avancée de la situation.
- Qui es-tu et pourquoi me cherches-tu ? s’enquit-il avec plus de sérieux. Tu sens comme cette foutue Brujah qui m’a séparé de ma femme !
Elizabeth Paderetti
J'ai 30 ans et je vis à Londres,en Angleterre. Dans la vie, je suis bien malgré moi seule et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma colère, je suis toujours active et je le vis plutôt mal.
Bella Bergolts Deviant art
La charrette se secoua violemment. Beth ne put éviter de se cogner au plafond. La douleur irradiait dans son crâne et tout au travers en même temps. Elle soupira aussitôt en se massant, sentant par avance le bleu qui se formerait à la surface de sa chevelure. Sa coiffure n’était plus aussi impeccable qu’auparavant, l’entrainant dans un grommellement agressif. Le cocher dut s’en rendre compte ou s’en douter puisqu’il pencha la tête et beugla ses excuses à la fenêtre. Au dehors, la plus battante et la nuit noire donnaient une impression d’importance à ce trajet. A vrai dire, il aurait dû en être autant mais ce vil conducteur qui l’accompagnait avait jugé bon de faire une halte pour parfaitement remettre en place la roue voilée du carrosse. Il avait eu raison de le faire, tout à fait, mais Beth soupira qu’il ne se soit pas chargé des vérifications qu’elle pouvait attendre de lui avant le début du trajet. C’était à s’en demander pourquoi elle le payait et l’avait embauché…
Bientôt, la demeure de ses parents se détacha dans la lande. Les éclairs qui lézardaient dans l’horizon lui avaient donné un profil plus effrayant que dans son souvenir ou son imagination. Avec l’eau qui ruisselait sur les carreaux, les perspectives étaient déformées en d’abominables ondulations lointaines de la réalité. Nouveau soupir. Elle n’était plus une enfant et ses craintes n’étaient pas plus fondées que l’effondrement prédit de la bourse. Les oiseaux de mauvais augure ne planaient pas juste dans les romans fantastiques qui étaient, ces derniers temps, si à la mode, déplora-t-elle longuement. Son mari, Charles, n’avait de cesse de se morfondre sur le sort de sa banque et sa chute prochaine. Dans sa couardise habituelle, il hurlait au loup sans cesse. Elle n’en avait plus pu et était partie pour quelques jours « profiter du grand air » chez ses parents. Avant même d’être avec eux, elle trainait déjà des pieds, se figurant que son petit salon lui manquait tout aussi bien finalement.
Lorsque le cocher fit halte, il le fit encore une fois sans délicatesse aucune. Elle soupira en profitant de cet élan soudain pour se relever rapidement. Se saisissant rapidement de sa lourde malle, elle poussa du pied la portière de la cariole. Le cocher se hâta de venir la rejoindre pour la protéger de la pluie battante. Elle soupira alors qu’il voulait lui prendre la valise des bras, la tournant pour qu’il ne puisse y parvenir.
- Vous en avez déjà bien assez fait comme ça, Elias, fit-elle d’un air mauvais. Contentez-vous de m’abriter du mauvais temps, vous seriez bien capable de ficher toutes mes affaires au sol…
Le pauvre garçon la suivait en faisant de son mieux pour la protéger de son ombrelle mais cela ne suffisait pas. Régulièrement une goutte ou une autre venait battre dans ses jupons, les humidifiant rapidement. Les petites flaques devant le porche achevaient de ruiner sa tenue mais elle n’en prit même plus attention. Toute cette situation, toute cette incompétence, c’était un fiasco absolu ! Elle poussa la porte sans attendre d’y être invitée. Le majordome se redressa de son sommeil avec empressement avant de venir se jeter à sa hauteur en de grandes enjambées.
- Oh, madame ! fit-il en voulant comme la cajoler. Si j’avais su que vous arriviez, je vous aurais fait mettre un tapis pour protéger votre tenue… - Où sont père et mère, Jarvis, fit-elle froidement, remarquant les dégâts de sa traversée avant de fusiller du regard le jeune charretier. - Ma fille, ce ne sont pas là des manières dignes de ton rang ! maugréa Marilla en approchant de la scène. Et vous, Jarvis, je ne vous paie pas à faire la cour ! Portez les bagages jusqu’à sa chambre et préparez de bons bains chauds pour les pauvres jeunes gens que voici.
Beth ferma un peu les yeux, les épaules toutes immergées sous un archipel de savon. C’était là l’un des rares moments où elle profitait simplement pour elle-même. Lorsqu’elle se nettoyait et se laissait aller à rêver au milieu des bains, elle en oubliait tout ce qui l’agaçait toute la journée durant. Elle oubliait son mari qui valait moins que rien, ses sœurs qui l’avaient abandonnée et ses parents qui allaient bientôt les rejoindre. Elle n’était plus que face à elle, dans une absence de sensations et de pensées qui la reposaient. Elle pourrait y passer des heures si l’eau n’avait pas la fâcheuse habitude de se refroidir trop rapidement… En conséquence, chaque once de son corps était absolument impeccable en toutes circonstances.
La soirée et le diner passèrent rapidement. Les regards insistants de sa mère la mettait toujours dans un inconfort extrême mais pas autant que son père qui semblait blêmir au fil des mois. Depuis que Valentina était morte dans l’incendie qui avait ravagé le couvent des filles de Marie, il n’était plus réellement le même. En réalité, il avait réellement commencé à changer du tout au tout lorsque Deliah disparut sans laisser de traces. Ses enfants avaient été placés dans un orphelinat pour jeunes gens fortunés dont il ne voulait pas les arracher. Il avait peur de déclencher les foudres de son noble de mari et devait toujours jouer à un jeu d’équilibriste entre les demandes incessantes de Marilla et sa carrière au prestigieux hôpital de Londres. Elle devait avouer qu’il s’en sortait bien mais cela la peinait de remarquer que ces efforts constants le drainaient à vue d’œil.
Une fois arrivée dans sa chambre et parée d’une robe de chambre, ses cheveux bien séchés, elle se posa un instant sur son lit. Elle sentit une tension dans ses épaules la saisir graduellement. Elle avait tourné le dos intentionnellement à une partie de la pièce, comme si en l’ignorant elle disparaitrait. Malheureusement, cela était sans effet sur la terreur qui couvait au plus profond de son ventre. Elle ne pouvait s’empêcher de sentir une main se tendre derrière elle pour la trainer dans les ombres et la dévorer. Alors qu’elle crut sentir un doigt se poser, elle se releva et s’en alla rapidement de la pièce. Elle ne voulut pas jeter de coup d’œil en arrière, persuadée que si elle le voyait, elle ne pourrait plus jamais avoir le moindre semblant de tranquillité de toute son existence. Une fois qu’elle se trouva dans les couloirs feutrés de la vaste demeure familiale, ses craintes semblaient ridicules tout à coup. A son âge, comment pouvait-elle encore craindre son croquemitaine personnel ?
En passant, elle remarqua que l’étude de son père était encore éclairée. Elle approcha et toqua lentement à la porte. Elle se revoyait, près de trente années plus tôt, à répéter les mêmes gestes. Son père lui ouvrait et la prenait lentement dans ses bras en voyant son air bouleversé. Le monstre était revenu, disait-elle immanquablement. Et pourtant, elle savait qu’il ne serait pas là lorsqu’ils retourneraient dans sa chambre ensemble. Les yeux rouges ne l’observeraient plus de l’ombre… La porte s’ouvrit lentement sur un homme vieillissant. Il ne pouvait plus le protéger et cette découverte l’effraya. Elle n’en laissa pourtant rien paraitre et s’engouffra simplement par l’ouverture dans la porte.
- As-tu trouvé quelque chose en ce qui concerne Deliah ? demanda-t-elle en se saisissant d’un verre de Scotch disposé sur la table. Personne dans nos amis communs ne l’a revue ou ne sait quoi que ce soit sur elle…
Le vieux médecin garda un peu le silence. Il ne semblait pas, une fois de plus, disposé à lui répondre. Il se contenta de venir s’asseoir auprès d’elle, sur l’un des fauteuils de satin rouge. Quitter ses lunettes et se frotter les yeux sur la marque de leur position habituelle de repos paraissait être un effort surhumain. L’homme avait largement vieilli. Probablement plus qu’elle n’aurait souhaité le constater de ses propres yeux. Seul. Il était terriblement seul et elle le remarqua. Elle vint s’asseoir face à lui, se saisissant de ses mains doucement pour l’apaiser. Elle n’avait jamais voulu l’acculer plus encore qu’il ne devait se sentir. Elle aurait aimé pouvoir lui apporter une bonne nouvelle et lui dire autre chose que des questions mais pourtant c’était tout ce qu’elle avait.
- Je donnerais tout pour vous avoir toutes les trois à la maison, soupira-t-il dans un demi sanglot étouffé. Tous ceux que je connais les cherchent sans relâche depuis tant de temps… Elles pourraient être dans les colonies que je n’en saurais rien…
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Mar 27 Sep - 9:50
Valentina Paderetti
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Un sourire pava le visage de la jeune immortelle. Elle qui pensait ne pas pouvoir opéré sans faute le chassé croisé de sa fuite de liberté, se sentit tout a coup bien plus forte qu’elle ne s’imaginait auprès de son vieux comploteur de sire. Sentir dans ses tripes la mort subite de la pauvre goule lui donnait une satisfaction personnelle. Sa fuite avait donc réussi à lui intimer un excès de rage à lui... Intéressant. Ainsi, celui qui savait tout, le diable de comploteur de Londres c’était fait avoir et ne se doutais réellement de rien. Elle s’en amusa un moment car pourtant elle lui avait laissé nombre d’indices au milieu de son silence et de ses faux sourires. Cela n’intimait qu’une chose : il pensait donc qu’elle était une chose acquise alors que de ce nouveau départ il n’avait pas hésité à avorté lui même la confiance de sa collaboratrice la plus proche. Mentir. Ne savait-il donc faire que cela ? Elle le croyait assurément. Et puis, la vraie question subsistait dans son esprit pour arrosé la graine de haine qu’elle avait instigué : Si il avait mentit sur cela, une vieille histoire du passé sans plus d’importance que cela sur quoi d’autre pouvait-il mentir ? La réponse était si vaste qu’elle ne pouvait que donner la nausée…
Cette nausées intense avait porté ses pas jusqu’au paquebot dans lequel elle se trouvait actuellement. Jouant au chat et a la souris avec certains passager cela ne l’amusait guère plus que cela car ses tourments intérieur grandissait lentement. Elle partait c’est vrai mais dans sa nouvelle liberté enfin trouvé qu’allait-elle faire de ses nuits? Il est aussi de mise que le temps coulait a son avantage mais en perdre le moins possible restait une priorité ventrue qu’elle appréciait. Restant sans réponse sur les éternelles questions qu’elle se posait sur sa nature, enfin elle aurait l’occasion d’elle-même trouver la réponse. Évidemment Oleg restait un maître de choix pour obtenir des réponses quant à ses talents mais la prudence mère de sûreté que lui avait appris Mikhaïl la tenait loin de cette idée trop évidente.
- Alors, qu’en pense-tu « visage d’ange » ?
Clama-t-elle à la jeune femme avec qui elle avait décidé de partager la cabine sans se préoccuper de son consentement. Celle-ci était jeune, à peine 19 ans a vu de nez et certainement issus d’une famille a privilèges comme elle l’était elle-même autrefois. Blonde de nature ses yeux verts illuminait et lui donnait ce visage d’ange, par évidence cette ressemblance lui donnait un surnom assuré pour tout ceux qui souhaitait s’en arracher les charmes. Allongée avec élégance sur la couchette de luxe elle n’avait qu’a regarder sa proie pour que celle-ci ne s’en aille pas, enivrée d’une admiration débordant d’un désir certain.
-Eh bien je crois que vous devriez faire ce qui vous plaît sans vous préoccuper de ce qu’on attend de vous.
Se redressant pour venir vers elle, elle l’a sentais frémir d’un désir qu’elle ne s’imaginait pas possible, entre peur et passion. Son petit cœur battait si fort qu’elle aurait voulu lui arracher avec une exquise violence mais l’image de tout ce sang qui giclerais lui donnait un haut le cœur. S’approchant d’elle, elle se glissa dans son dos humant légèrement le parfum de ses cheveux organisé pour la nuit, passant ses mains de sa taille sur son petit ventre elle sentit alors un autre cœur sous le nombril. Quel surprise pour une femme qui ne portait même pas de bague de fiançailles.
- Que tu auras été de bon conseil « visage d’ange »...
Répliqua t-elle, moqueuse, comme si elle avait réellement besoin de son avis avant de venir lui chuchoter tout doucement.
- Ne t’en fais pas, je vais te libérer de ce petit inconvénient...
Son souffle approcha sa nuque et dans un des gémissements qu’il provoqua en un frisson, elle planta ses crocs. C’était moins douloureux comme ça, comme une prise de sang. Sans surprise, une fois vidé de sa vitae elle retrouvait une pâleur commune abandonnant ses joues rosée d’angelots. Ne la tenant même plus elle s’écroula au sol comme une vulgaire poupée de chiffon et elle la toisa. Elle lui faisait penser à elle autrefois, un faible agneau jeté dans la fausse aux lions de la vie sans même savoir elle-même ce qu’elle souhaitait.
- Idiote.
Lui lança t-elle comme si elle était un miroir donnant sur le passé. La jetant a la mer personne ne la retrouverait et l’affaire n’avait pas été une boucherie. Ces proches penserait a un suicide et vu ce qu’elle portait en son sein c’était tout a fait probable. La discrétion restait de mise pour n’attirer aucun intrus indésirable à la grande fête de sa liberté retrouvée. Se posant dans un premier temps à Paris elle profita de quelques nuits pour réfléchir d’avantage à sa prochaine destination. En réfléchissant, elle s’amusait à créer un petit chaos tantôt social tantôt brutal autour d’elle mais l’absence de son sire lui provoquait une souffrance qu’elle ne soupçonnait pas. Vide, sans lui elle avait du mal a produire vraiment des décisions car elle n’avait jamais été habituée à en être l’instauratrice. Mais , elle aurait préféré vomir plutôt que de le dire car cela prouvait sa faiblesse à lui obéir qu’elle ne supportait pas de constater. Sa colère et ses questions étaient là mais pour autant elle n’arrivait pas à la détester avec franchise. Puis levant le nez sur la personne qui l’approchait elle eu un sourire satisfait, force de constater à sa grande surprise que sa manigance fonctionnait encore une fois et que l’arrivée tant espérée de cette personne venait balayer de la carte les seules impasses qu’elle pensait pouvoir emprunter: retrouver Oleg.
- Ainsi la lune t’a bien porté mon message Cornélius…
S’approchant de lui qui ressemblait a un fantôme victorien souffrant perpétuellement elle lui confia une fiole pleine de son sang et en le regardant dans les yeux elle lui intimait de boire cette divine potion lunaire de protection promise. Sans hésité il l’a vida sous la fierté non dissimulée de sa maîtresse lunaire.
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Pyramid Rouge
Mar 27 Sep - 21:58
Deliah Dowsent Paderetti
J'ai 32 ans et je vis partout dans le monde. Dans la vie, je suis chasseur de vampire et je m'en sors assez bien. Sinon, grâce à ma foi, je suis invulnérable et je le vis plutôt bien. Mari : Edgar Dowsent 53 ans Enfants: James 5 ans Victoria 2 ans Le mari de Deliah à déjà été marié auparavant.
DIRAE- Hildegarde Serge Birault
Cette pauvre raclure d’immortelle avait bêtement fait son devoir mais là où d’autres auraient tenus leur promesse, Deliah n’avait ni foi ni loi pour la race d’immortelles ainsi alors qu’il s’enfuiyait d’avoir accomplie son devoir, elle lui trancha la tête d’un coup de hache assuré. La tête n’eus même pas le temps de tomber au sol que le pauvre était déjà partie en poussière. Au milieu de ces cendres elle ressemblait à une divinité purificatrice et c’est bien ce qui pouvait effrayé n’importe quel faiblard de vampire… Souriant, l’odeur acre et répugnante de celui qu’elle recherche inonde déjà son nez. S’approchant doucement pour sortir de l’ombre la hache a la main, elle la rangea sans hésiter sous son long habit noir de pluie tandis qu’il tenta bêtement de l’attaquer. Sa foi lui proférait des pouvoirs puissant qu’elle avait appris à utiliser pendant des mois avec son maître d’arme. Ainsi elle ne s’était inquiétée de rien. Ni une goutte de sueur perlant sur son front, ni un frissons dans le dos ou un sursaut qu’elle se tenait là toujours fièrement face à lui qui avait un peu morflé elle le voyait. Le dégoût qu’elle ressentait au contact de ses créatures s’intensifia encore quand elle détailla un peu plus l’horreur physique de cette homme presque bête.
Cependant celui-ci repris une forme alors plus humaine ce qu’il signifiait avec sûreté qu’il renonçait au combat et avait maintenant envie d’écouter. Ces damnés… ils pouvaient vraiment prendre n’importe quel forme et ne semblait pas pouvoir s’empêcher de se penser plus fort que tout le monde. Ses râles de rage la firent sourire un peu en coin mais elle se retint un peu car on lisait tout de même dans le regard et la dégaine de cet homme d’autrefois une blessure profonde et béante du cœur. Ainsi ces créatures pouvait vraiment s’aimer ? Elle se le demanda sincèrement cette fois-ci mais n’y réfléchis pas bien longtemps, reprenant un air sérieux, le regard presque froncé vers lui. Il ne lui fallu quelques minutes pour trouver quoi lui rétorquer.
- Ernest Harting, Gangrel d’une centaine d’année classe B plutôt pragmatique non-chalant et apathique, surtout depuis que celui-ci a perdue il y a maintenant bien des mois celle qui est son aimée : Andréa Ashford, Brujah et infante d’Oleg Bronislav un maudit autarkis, bien plus jeune elle est une créature de classe C… Alors depuis, vous déprimez de ne pas la retrouver et défendez des prostitués dans cette amas de crasse qu’est l’East End pour oublier. Mais vous n’oubliez rien et vous souffrez.
Le regardant elle n’en rajouta pas ne voulant pas se montrer plus désagréable que cela à ses yeux. Son aide pourrait lui être précieuse il ne fallait pas le gâcher. Restant là a le constater un peu bouche-bée et agacé de la vérité de son petit exposé elle enchaîna alors.
- Je suis Deliah Paderetti, l’ainée de ma sœur Valentina que vous tenez responsable de la perte de votre aimée, cependant si je vous disais que le vrai coupable est bien plus haut placé me feriez-vous confiance ? Elle s’arrêta un instant et haussa l’un de ses sourcils les mains croisés dans le dos. Elle s’avança d’un pas, puis deux. Le seul responsable de toute cette dramatique histoire c’est Mikhaïl Vassili l’ancien shérif de Londres. Il tourmente ma famille depuis bien longtemps et il utilise ma sœur pour manipuler l’émotivité brisé du sire de votre aimée avec qui il conserve de mauvais terme...
Recrachant tout cela elle soupira légèrement de satisfaction car elle avait énormément peiné a rassembler toutes ses informations… Mais cela payait enfin, enfin elle pourrait trouver un allier qui pour l’aider a avancer car seule elle serait la proie de bien trop d’ennemis a la fois. Seule contre tous qu’elle était l’aide d’Ernest lui était vitale presque même si elle se refusait de le dire un peu trop clairement.
- Alors, voilà le deal que je vous propose... Nous voulons tous les deux la même chose : faire payer le responsable de nos tourments respectifs et libérer ceux que nous aimons de ceux qui les séquestres… Pour au passage faire un peut de ménage ça elle ne le dirait pas...Par conséquent une alliance cordiale me semblerait de rigueur afin de pouvoir affronter nos monstres communs, car vous savez comme moi que vous et moi seuls n’y arriveront jamais...
Encore une fois elle fit une pause pour analyser un peu l’état de décomposition de son visage. Le degré de colère qu’elle y percevrait lui indiquerait un peu déjà ce qu’il en pensait et si il était prêt a en écouter d’avantage. Semblant rester prudent et froncé il ne semblait pas pressé de répondre ce qui lui permis d’ajouter une conclusion a son discours bien ficelé.
- Évidemment, si nous retrouvons Ashford, qu’elle vous suivent ou non je m’engage à ne pas vous donner a vous comme a elle la dernière mort à moins d’y être contrainte si ma propre vie était attenté… ça c’était le coté luisant de la médaille et en voilà maintenant le revers. En échange équivalant si nous concluons notre marché, vous vous engagez à ne pas toucher un seul cheveux de ma sœur Valentina Paderetti. Au quel cas notre marché sera rompu. Mais j’ose espérer qu’un homme épris tel que vous ne laisserais pas passé une telle opportunité, pas vrai?
Les yeux brillant d’un espoir raisonné elle tandis alors sa main la paume vers le haut en prononçant ses derniers mots. Prudente elle restait droite comme la justice dans sa posture prête à agir. Il ne fallait pas oublier qu’elle connaissait de précieux indices qui pourrait le mener jusqu’à celle qu’il n’ose même plus chercher.
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Houmous
Jeu 29 Sep - 20:56
Cornelius Fergusson
J'ai ?? ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant du véritable Père et je m'en sors avec passion. Sinon, grâce à ma chance, je suis Tremere et je le vis plutôt à merveille. Informations supplémentaires ici.
avatar :copyright:️ NOM CRÉATEUR
Cornelius n’avait pas eu le temps de chômer en l’absence de la Dame Blanche. Après son départ, il avait pris un certain temps à chercher le sens de sa disparition… D’abord, il avait été tenté de croire que la déesse lunaire l’avait lâché, une fois de plus, mais rapidement la confiance lui était revenu. Il était strictement impossible qu’une existence si sacrée et suprême que celle-là puisse s’incliner devant qui que ce soit. Il rechercha dès lors les signes de ce qu’il devait faire pour permettre son retour. Tout un tas d’idées lui étaient venues et il avait entrainé un chaos improbable dans son sillage. Il avait commencé par châtier les membres de la Pyramide pour leur connaissance faible des écrits de sire Nod. « Connaissance sans conscience n’est que ruine de l’âme » avait-il déclaré doucement au dernier d’entre avant de lui laisser le soin d’observer son créateur une dernière fois.
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Par la suite, il avait appris la corruption des élites et leur faiblesse à faire face à un envahisseur par leurs propres moyens. Le prince Guilmore en avait fait les frais, bien entendu, mais également toute la caste qui l’accompagnait : les primogènes restants furent brisés les uns après les autres, le Shérif décapité en place publique face à quelques mortels et de nombreux infants dévoyés furent retournés au sang. Bientôt, ses agissements avaient pris une ampleur tellement déstabilisante pour la Tour d’Ivoire qu’il fut décidé de le placer sur la Liste Rouge. Au moment où cette déclaration fut mise en place, celui qu’on appelait « Le Fléau » traversait déjà l’Europe, pour le plus grand plaisir des antitribus de tous crocs. Ce qu’ils ne réalisaient pas, alors, c’est qu’une catastrophe n’a ni morale ni but précis : elle emporte tout ce qui se trouve sur son chemin, se nourrissant du chaos et de la destruction qu’elle génère.
Pour couronner ce tableau apocalyptique, une immense bataille eut lieu au centre même de l’Italie. Un Justicar et son groupe d’Archontes voulurent le stopper en se plaçant en travers de son chemin. Les membres de l’expédition punitive furent peu à en revenir et le Cercle Intérieur se mordit les doigts face à ce nouvel échec. Ce qui l’inquiétait le plus était le récit des survivants au sujet d’un damné qui semblait connaitre jusqu’au dernier de leurs vices, connus ou non. Il maitrisait parfaitement certaines disciplines et faisaient usage de pouvoirs jusqu’ici inconnus. Nul n’aurait pu même imaginer que Seros, l’un des plus anciens Brujah encore existants, puisse être défait alors qu’il possédait l’avantage du nombre et d’une embuscade. C’est ainsi que Cornelius fut nommé « Grand ennemi » du clan par Adana de Sforza. Elle, qui les représentait auprès des plus hautes instances de la Camarilla, recueillit de nombreux compliments pour son courage à se placer en protectrice de la Mascarade.
Musique:
Loin de toute cette effervescence et de toutes ces questions que posaient la bataille de Pescara, Cornelius continuait sa route inlassablement en direction du Sud. Le cœur empli de doutes, il arriva au bout de quelques semaines sur les terres que lui décrivit jadis son ami Hukros. Il lui fallut de longues nuits pour retrouver la trace du culte qui l’intéressait. Leur temple était perdu aux frontières mêmes du temps et des domaines des pires créatures que la nuit ait porté. Cela dit, rien ne put l’empêcher de pénétrer parmi les murs d’enceinte qui contenaient ses réponses. Lorsque les scribes de la Nuit le virent arriver, ils lui permirent d’avoir accès à toutes les connaissances qu’ils possédaient sans lui poser la moindre question. Dans sa démarche, et au poinçonnage noir de sa main droite, on reconnaissait chez lui les traits des glorieux temps anciens. Et puis, il vit finalement les traits de la manifestation qu’il cherchait.
Une sculpture murale portait exactement l’apparence et l’iconographique qu’il voulait consulter. Tout était parfait, de ses cheveux de la blancheur du marbre à son siège posé dans des cieux qu’on devinait étoilés. Elle portait le voile fin et exquis de la pureté mais la puissance imposante du regard d’un Dieu. On l’instruisit sur le nom véritable de la Sainte qui lui faisait face : la véritable mère des Nuits, Lilith. Tout à coup, tout prit sens pour Cornelius. Dans un acte d’offrande pieuse, il commença faire le don de sa vitae. Les murs de cette salle de prière n’étaient pas faits pour goûter pareille soif, jugea-t-il. Il couvrit chaque surface des symboles qu’il connaissait comme étant révérés par le véritable père et la mère toute puissante de toutes choses. Le troisième œil, la trinité renversée, le Soleil noir des éclipses et enfin, le calice des innocents furent ses choix premiers mais ce qui lui prit le plus de temps était de rendre son véritable visage à la déesse lunaire, ainsi qu’il l’avait déjà vue. Les prêtres se joignirent à lui dans ces sombres rituels et dans les prières qui s’ensuivirent de longs jours durant.
La ferveur et l’ardeur de ses prières le menèrent à de nombreuses transes dans lesquelles il vit les trahisons que subit la Créatrice. Il vit comment, à Babylone, elle était priée et fêtée et comment les lâches empires jaloux de sa splendeur firent disparaitre son culte. Il comprit aussi que, même lorsque la prêtresse qui soutenait son incarnation disparut, son existence ne put être complètement détruite. Les visions des femmes, nombreuses, qui portèrent le lourd manteau de la divinité lui montraient comment elles furent chassées par de viles animaux. Et enfin, il vit le grand danger qui pesait sur sa maitresse. Il rouvrit aussitôt les yeux. Ses pas l’avaient porté jusqu’à la vérité, ils le mèneraient maintenant pour faire face à son destin. Ses disciplines, lentement et soigneusement polies par des siècles d’enfermement et d’entrainement constants, allaient pouvoir porter leurs fruits. Aujourd’hui, il ferait face et défendrait celle qui commandait à la nuit.
Il se lança, pour la première fois en des siècles de temps, dans les allées désertées d’Enoch pour accélérer son retour. Il avait ressenti dans son sang que sa maitresse l’appelait. Peut-être n’était-elle pas au courant du grand danger qui l’entourait mais il se fit la réflexion qu’elle ne pouvait pas le savoir sous cette nouvelle forme. Elle devait être trop jeune encore pour avoir les souvenirs de ses vies antérieures.
Bientôt, il arriva dans la ville lumière avec le plaisir de savoir que la Reine des Nuits y séjournait pour l’attendre. Essoufflé, il approcha et se saisit de la fiole sans la moindre hésitation. C’était un immense honneur que d’être lié à sa maitresse. Il mettrait tout en œuvre pour la servir tant qu’elle le souhaiterait… Le goût doux amer de sa vitae le remettait d’aplomb sans la moindre difficulté. Aussitôt cette première tâche finie, il se mit à genoux pour attendre ses ordres.
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Houmous
Lun 3 Oct - 10:14
Ernest Harting
J'ai 72 ans et je vis sur sur l’East End. Dans la vie, je suis un damné comme les autres avec ses problèmes. Sinon, grâce à ma malchance, je suis esseulé et je le vis comme la pire des choses.
Ernest contempla la manière dont il avait été observé à son insu. Du moins, comment il avait permis à des mortels de prendre des notes à son sujet par son inconséquence et sa faible vigilance. Cela dit, il ne comprenait pas réellement la situation. A vrai dire, que faire de cette idée que des chasseurs l’observaient sans pour autant prendre la moindre mesure à son encontre ? Comme tous les damnés, il se nourrissait de la vitae de mortels. Il pouvait le faire sur des hommes saouls, comme récemment, mais habituellement, c’était plutôt les prostituées qu’il protégeait qui étanchaient sa soif. Le nombre de calices qu’il possédait et surveillait était globalement considérable car il ne pouvait se délester de son instinct de chasse.
- Et qu’est-ce qui fait que je devrais faire confiance à une femme d’église telle que vous ? accusa-t-il en pointant le rosaire qui pendait au cou de Deliah. Qu’est-ce qui me prouve que vous n’utilisez pas vos connaissances pour essayer de me manipuler et me faire participer à vos dessins ? soupira-t-il, graduellement rattrapé par une lente approche précautionneuse. J’ai entendu dire que Valentina Paderetti était partie avec son sire pour les Amériques après son combat contre ma femme. Un ami à moi m’a même dit qu’elle était probablement morte dans le combat d’ailleurs… Alors, sur quoi me mentez-vous, mademoiselle ?
Il la regarda un long moment pour essayer de démêler le vrai du faux dans ce qu’elle disait. Par défaut, il considérait qu’il y avait au moins une chose incorrecte ou omise dans ce qu’elle disait. Toujours était-il qu’il avait du mal à complètement ignorer cette opportunité d’en apprendre plus et de peut-être remonter le fil qui le mènerait à Andrea. Son obsession devenait un adversaire de plus en plus difficile à garder en respect et, à tout instant, il se savait capable de rendre les armes et de la suivre en prenant le risque qu’elle lui plante un pieu dans le dos. Son trouble devait être visible car elle sembla le remarquer. A mesure qu’il tentait de négocier et de s’assurer de ses arrières, elle prenait un sourire de plus en plus amusé. Elle devait avoir l’habitude de traiter avec les bonnes gens de la Camarilla car elle avait une attitude absolument adaptée, restant en silence lorsque ses conflits internes le faisaient pencher de plus en plus et ajoutant des arguments quand le doute se faisait grandissant.
Il soupira un long moment. Avait-il réellement le choix de continuer ainsi ? Tout ce qu’il avait attendu était bien moins que cette situation. Il s’était imaginé être un jour rattrapé par des chasseurs ou par le shérif pour son mode de vie dissolu. Il s’était vu subir une mort ultime dans un grand éclat de rage et après un combat dantesque mais pas réussir à retrouver sa femme. Il ne pouvait tout simplement pas refuser cette offre, même si elle semblait trop belle. Il n’avait pas le choix de rejeter le combat contre l’ancien shérif s’il voulait avoir la moindre chance d’obtenir ce qui comptait pour lui. Alors il leva la main pour la serrer avec l’ennemi d’hier et l’allié de demain. Et tout à coup, un coup de feu retentit. Plusieurs os de sa main explosèrent à l’impact, s’éparpillant violemment aux alentours. La douleur dans sa main aurait dû l’inquiéter mais sa saoulerie la masqua globalement.
Il tourna son regard. Comme il s’y attendait, une escouade de chasseurs était là en train de commencer à se mettre en position pour s’occuper de lui. Il y en avait une petite dizaine, bien trop pour pouvoir prendre ce risque à la légère. Posant à nouveau son regard sur la jeune femme, il s’attendait à la voir brandir sa hache contre lui mais il n’en était rien. Elle semblait tout autant surprise que lui et déjà en train de réfléchir à une méthode qui pourrait lui permettre de prendre la fuite et d’éviter une confrontation mortelle avec ses alliés. Il fallait donc qu’il la considère comme alliée pour le moment…
En temps normal, il les aurait attaqués et en aurait réduit en charpies autant qu’il aurait pu rien que pour l’offense de venir le chercher sur son propre territoire. Malheureusement, dans ce contexte, il n’avait pas le choix de prendre du recul et de faire des choix différents. Il craignait trop que sa seule piste ne se prenne une balle perdue et n’emporte avec elle le secret dans la tombe. Il savait également qu’il n’aurait pas l’opportunité de la transformer si jamais elle était mourante car les chasseurs armés de la foi tels qu’elle y restaient insensibles. Il fit donc la seule chose qui était possible dans cette situation : prendre la fuite aussi rapidement que possible.
Avec un réflexe intense, il concentra son sang et commença à le faire affluer dans ses jambes et sa poitrine pour densifier sa position et augmenter sa puissance physique. A chaque endroit où ses pouvoirs se manifestaient, il se métamorphosait graduellement en une imposante bête moins qu’à demi humaine. Il ne lui fallut qu’un instant pour se saisir de sa collaboratrice et de la soulever du sol. La détente fantastique de ses muscles aux jambes lui permit de bondir à plusieurs mètres de hauteur le long de l’une des façades avoisinantes. Quand son inertie commença à décliner, il prit appuie et bondit directement vers l’autre, gagnant encore rapidement de l’altitude. Plusieurs tirs se firent entendre à nouveau, résonnant dans la ruelle et traversant sa chair. Il n’en avait cure et continuait son ascension formidable jusqu’à atteindre les toits. Derrière lui, les murs qui lui avaient permis cet effort surhumain étaient en ruine, chutant et se renfonçant sur eux-mêmes. Il avait à peine posé les pieds sur les tuiles que la haute maison vacillait rapidement sur son propre poids, menaçant de s’écrouler. Il ne prit donc pas la peine de relâcher Deliah et poursuivit en bondissant de toit en toit pour mettre le plus de distance avec ses agresseurs.
Lorsqu’il retourna au plancher des vaches, il était exténué, ayant vidé une bonne partie de ses réserves. Les balles bénites qui avaient été utilisées rongeaient tout son être sans lui laisser le moindre répit… Il soupira en la regardant.
- Tu n’as pas intérêt à m’avoir embobiné avec ton discours, Deliah Paderreti…
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