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LE TEMPS D'UN RP

呪い - Noroi feat Houmous

Houmous
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Houmous
Ven 7 Oct - 13:58
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Sae
Matsumori

J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

Informations supplémentaires ici.
Sae resta un long moment à contempler les tombes et la ruine de la demeure qu’elle avait visité auparavant. La mélancolie s’empara lentement de son cœur, la laissant faire face à la réalité de ce qui était et de ce qui n’était plus. Elle avait plaisir à se rappeler d’avoir rencontré ces jeunes enfants même s’ils n’étaient plus là pour en témoigner. Elle espéra secrètement que leur départ fut paisible et que leur grand-père s’occupa avec amour d’eux jusqu’au dernier moment. Et puis, elle repensa à la créature monstrueuse qui vivait au sein des montagnes. Elle devait avouer ne pas trop comprendre tout ce qu’elle avait vu et vécu et pourtant, tout semblait sensé à son esprit. Enfin, tout n’était pas sensé mais le sens se créait en elle comme s’il avait toujours été présent.

 
Elle avait un léger sourire et une certaine sérénité jusqu’à ce que Oyun arrive pour l’enlacer. Là encore, elle se perdait dans une contradiction qui ne l’effleurait pourtant qu’à peine. Pourquoi avait-elle l’air si heureuse et amicale alors qu’elle avait voulu fixer des limites à son affection quelques jours auparavant à peine ? Elle avait l’impression que Oyun s’était découvert une fibre maternelle qu’elle ne se connaissait pas et qu’elle voulait la protéger, prendre soin d’elle. Elle passa donc ses bras un peu gauchement pour lui tapoter le dos gentiment jusqu’à ce qu’elle finisse par la relâcher.
 
- Je suis ravie de vous revoir, Oyunchimeg-sama ! commença-t-elle, un grand sourire aux lèvres avant de la saluer respectueusement. Mais ne deviez-vous pas partir vers les côtes du Phénix ?
 
Elle la regarda en penchant un peu la tête, toujours aussi joyeuse. C’est à ce moment qu’elle réalisa l’immoralité de sa tenue et qu’elle se tourna un peu pour s’ajuster et s’épousseter. Elle ne se rappelait plus d’avoir autant abimé son kimono. Etait-ce dans les grottes qu’elle s’était accrochée sans s’en rendre compte ? Il est vrai que l’atmosphère y était froide et humide, propice aux sursauts et faux gestes. Cela dit, elle n’avait pas la sensation que cela s’était passé à ce moment-là. En plus de cela, lorsqu’elle essayait de se rappeler son errance au sein de la montagne, elle ne parvenait qu’à se souvenir d’un œil unique qui l’observait. Cela ne l’avait pourtant pas gênée sur l’instant mais maintenant que ces pensées lui revenaient, elle avait un peu froid dans le dos. Elle réalisa enfin qu’elle avait été silencieuse un long moment et que son expression s’était perdue alors elle redoubla de bonne humeur pour ne pas inquiéter son illustre interlocutrice.
 
- Oyunchimeg-sama ! Je sais que vous m’avez dit que vous ne vouliez pas vous encombrer d’une apprentie à vos côtés la dernière fois mais pourriez-vous reconsidérer votre résolution ? Je suis une excellente enquêtrice et j’ai été formée aux arts spirituels dans mon clan et auprès de mon Seigneur ! Je pourrais vous présenter une lettre de recommandation qu’il avait écrit pour moi, d’ailleurs, acheva-t-elle toujours avec autant d’enthousiasme.
 
Elle porta sa main dans sa veste pour pouvoir y piocher la fameuse lettre sans y parvenir. Elle était pourtant persuadée que celle-ci devait s’y trouver. Peut-être s’était-elle perdue dans son hakama et était-elle tombée durant sa traversée troglodyte ? Ou bien l’avait-elle peut-être perdue dans ses voyages jusqu’ici ? Elle n’en savait rien et pourtant, cela lui semblât assez important pour qu’elle y prenne un long moment sous le regard inquiet de l’autre bushi. Sae ne réalisait pas l’étrangeté de ses actions ni le trouble dans lequel elle se trouvait. Certaines choses focalisaient son attention toute entière et d’autres ne parvenaient plus à l’accrocher. C’était une impression qui se confirmait de plus en plus à mesure qu’on l’écoutait et qu’on la regardait faire. Elle divaguait et passait du coq à l’âne très régulièrement.
 
- Je suis vraiment navrée, Oyunchimeg-sama, mais il semblerait que j’aie égaré ma lettre d’introduction. C’est un véritable déshonneur pour moi mais je dois vous conjurer, fit-elle en s’agenouillant pour saluer, de bien vouloir me croire. Je ne suis pas une rônin qui fuirait la justice de l’Empereur ! Je n’ai pris la route que pour aiguiser mes talents et mes connaissances… Veuillez excuser mes manières ineptes !
 
Elle resta penchée ainsi un long moment dans un silence pesant. Elle ne savait comment réagirait son homologue mais cela n’entamait pas sa détermination à convier ses sentiments les plus sincères dans sa posture et ses mots. Elle baissa un peu les yeux, presque un instant, puis se redressa pour la regarder toujours en position assise. Oyun avait l’air horrifiée à mesure qu’elle parlait, et pourtant chaque fois que Sae clignait des yeux, elle la voyait avec un air de fierté altière. Les deux expressions se mêlant en une, elle baissa à nouveau le regard. Elle avait le sentiment de l’importuner au point de l’en amuser. Ces moqueries étaient une véritable honte pour sa part… S’était-elle montrée trop insistante avec ses demandes de devenir son apprentie et de la suivre pour le moment ? Elle soupira un peu, visiblement démoralisée et incapable d’entendre ce qu’on lui disait tant ses pensées étaient envahissantes et bruyantes.


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Mer 2 Nov - 21:01

Oyunchimeg

Utaku

J'ai 26 ans et je vis à  RokuganDans la vie, je suis un samuraï de l’école des vierges de batailles. Je servait un seigneur depuis  3 ans. Sinon, grâce à mon courage je suis maudite. Maintenant je suis sur la route.

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la légende des 5 anneaux
Évidemment, elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas les mots de celles de parme, mais au-delà de ça, elle semble simplement ne même pas avoir vraiment entendu qu’elle  lui parlait. Sa réaction semblant gênée interloque un peu Oyunchimeg qui se reculant pour lui laisser de l’espace, constate de plus près son affreux état similaire  à celui de L’onne ona qu’elle avait vaincu…  Détournant un peu le regard pour lui laisser l’intimité de se rhabiller un peu, son état tant physique que psychique fendait son cœur de bois… A chacun de ses mots, chacun de ses gestes elle semblait démunie de sanité. Cela faisait ainsi rompre comme une poutre sèche sous les flammes son émotivité,  elle qui restait toujours si fermés aux émotions.  Elle n’osait même pas lui dire  qu’elles se trouvaient justement non loin des côtes du phénix… Soupirant un peu son bras la lance dans une douleur infernal mais qu’importe la culpabilité est tellement plus forte devant ce tragique spectacle de sénilité… Elle serre le poing, elle se déteste de l’avoir laissée, de ne pas l’avoir cherché  parmi les décombres de la vieille maison. Aki bizarrement ne s’approche pas trop de Sae. Relevant un œil sur lui, elle distingue sans mal qu’il à peur et qu’il est mal a l’aise. Sa bride n’est pas dans les mains de la licorne mais il ne  s’enfuit pas, pour autant, il n’est pas à l’aise. Quel preuve de loyauté… Cela ému la bushi de parme.

Cet indice reste en suspend dans sa tête, elle est incapable de relier tout ce qu’il se produit pour l’instant tant  elle est contente de sembler être arrivée à temps... A chaque fois que sa bouche aurait aimé s’ouvrir pour clamer des mots, elle ne le faisait pas, prostrée par le comportement étrange de la verte. Regardant un instant le sol, ses paroles lui rappelle la dureté dont elle avait fait preuve à l’occasion de leur première rencontre, néanmoins elle ne se souvenais pas avoir repoussé une demande de mentorat de sa part. Elle était si confuse qu’elle n’osait l’assommer de la vérité. Reprenant son souffle et son calme, elle la regardait à nouveau avec une certaine tendresse ; mais surtout avec ce calme paisible semblables aux vents qui balayent lentement les pelouses  des plaines d’été qui la caractérise si justement.  Doucement elle s’approcha d’elle et devant son visage blême de gêne de n’avoir trouver ce qu’elle semblait être sûre de posséder, elle posa sa main sur son épaule. Il était intéressant de noter que la licorne était un peu plus grande que le dragon.

-Ne vous en faites pas Sae-san, je suis certaine de la qualité de votre maître quand je vois avec quel ardeur vous avez combattu.

Elle faisait référence à leur autre conquête mais aussi à l’état de sa tenue pour ainsi la revitaliser et l’empêcher de ressentir plus de gêne. A vrai dire Oyunchimg n’était pas dupe, quelque chose ne tournait pas rond mais plutôt que de culpabiliser et d’engager une discussion de sourd, elle préférait pour l’heure s’assurer de la sécurité de sa consœur. Ensuite et seulement ensuite elle tenterait de démêler le vrai du faux. Il serait mensonge que de dire que les paroles de Sae ne l’avait pas bouleversée de doute d’avoir perdu pied a cause de sa propre blessure. D’ailleurs celle-ci s’enflammait comme un brasier de milliards de brindilles sèches. C’était infâme, oui. Mais quel utilité de l’exprimer ? Aucune.

-Venez avec moi Matsumori. Le village voisin est tout proche, nous serons plus à notre aise là-bas pour discuter de cet éventuel mentorat...

Son petit sourire criait oui tandis que son bras hurlait non. La douleur n’aurait pas raison, jamais. Commençant à marcher elle ne se tourna même pas pour vérifier qu’elle la suivait, mais quelques instants plus tard elle se tourna. La verte n’avait pas bougé, prostrée comme gênée de ses propres pensées.

-Vous venez ?

Hurla plus fort Oyun qui regardait en sa direction, dans un semblant de sursaut elle semblait l’avoir entendue. Peut-être que s’éloigner, et parler d’avantage l’aiderait à comprendre ce qui lui arrivait, ce qui était maintenant sûr c’est qu’elle ne l’abandonnerais plus jamais. Tout ces événements avait débloqué quelque chose dans le cœur de celle de parme. Les choses bougent et rien ne dure pourtant, la malédiction frappe de toutes ses brûlures.

Houmous
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Houmous
Ven 23 Déc - 18:08
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Sae
Matsumori

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Sae s’était plongée dans ses pensées comme dans un étang aux eaux calmes et profondes. Elle s’enfonçait dans des détails qui faisaient souffrir son crâne. Comment était-il possible qu’une chose ou une autre ait eu lieu et dans quel ordre tout s’était-il déroulé. Elle était toujours aussi déroutée mais au moins elle avait une voie vers l’avant. Quand Oyunchimeg la héla pour qu’elle se presse de suivre le mouvement, elle sortit aussitôt de ses rêveries et lui emboita le pas joyeusement. Elle ne se souvenait même plus avoir ces pensées si intrusives. L’amertume avait été chassé et à la place ne subsistait que la douceur de ses paroles.

 
Le trajet se fit dans un calme surprenant. Sae sentait plusieurs fois des regards inquiets de la part de Aki ou de sa monteuse. Elle ne comprenait pas réellement pourquoi on s’inquiétait pour elle mais elle était heureuse de voir que les liens qui les avaient unies sur le champ de bataille ne s’étaient pas estompés. Elle lui sourit largement avec son visage encore tâché de terre. L’image était affreusement en décalage avec les qualités qu’elle aurait voulu démontrer pour faire honneur à son maitre mais elle ne s’en rendait guère compte.
 
- Oyunchimeg-sama, comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre ? Avez-vous continué à sillonner le pays en quête de gloire et de corruption à pourfendre ? s’enquit-elle sans réellement attendre de réponse. Je dois avouer que j’avais été impressionné par la qualité et la quantité de vos connaissances en la matière ! Autrefois, on m’avait raconté que seuls les bushis du Crabe connaissaient bien les forces de l’Outremonde mais je dois avoir fait erreur.
 
Elle sifflota joyeusement, bien moins aux aguets qu’elle n’aurait dû l’être. Les routes de la région n’étaient pas forcément toutes entretenues au même titre. Certaines étaient laissées un peu plus à l’abandon pour financer l’entretien d’axes de plus grande importance. On attendait des villageois qu’ils s’occupent des chemins entre les villages plutôt que de voir des impôts être dépensés dans de tels projets. Sae en savait quelque chose car le seigneur pour lequel elle s’entretenait avait été chargé par ses pairs de l’entretien du réseau routier des terres du Dragon. Elle connaissait donc tous les chemins et tous les autels les plus reculés qui entouraient son village d’origine et la ville dans laquelle elle avait grandi. Par chez elle, c’était d’ailleurs le meilleur moyen de s’y retrouver tant les bonnes gens y vivaient au rythme du calendrier religieux. Les moines avaient remplacé la majorité des guerriers du clan et les shugenjas avaient plus de duels idéologiques et théologiques que pratiques. Il faisait bon vivre par chez elle. Elle regrettait un peu d’être partie et cela se vit quelques instants à son expression.
 
Elle réalisa enfin qu’elle n’avait pas écouté sa compagne de route parler malgré ses sollicitations et s’en sentit honteuse. Elle se tourna alors vers elle avec le même léger sourire qu’elle pouvait avoir eu quelques temps auparavant.
 
- Je ne me rappelais plus des détails de la complexion de votre visage, Oyunchimeg-sama. Et je dois bien avouer que vous êtes encore plus resplendissante que dans mes souvenirs ! J’ai de la chance d’accompagner une femme qui excelle dans tous les domaines !
 
Elle continua à avancer en sifflotant jusqu’à se laisser captiver par une grenouille qui se prélassait dans la boue du chemin. Encore une fois, elle se ferma de l’extérieur et se concentra autant qu’elle le pouvait sur la nouvelle chose qui prenait toute son attention. Si elle avait fait quelque commentaire déplacé, elle ne s’en souvenait déjà plus. Plus encore qu’auparavant, elle disait les choses qui lui passaient par la tête avec un naturel assez déroutant. Sa proche rencontre avec la mort et la corruption l’avait rendue absurdement directe et inattentive. Mais à la fois, elle arborait plus qu’auparavant un sourire plein et désarmant. Elle était devenue charmante à sa manière.
 
- Oyunchimeg-sama ! Le village que vous souhaitez que l’on rallie… S’agirait-il du village de Nanmoku ? suggéra-t-elle en mentionnant un village à des dizaines de lieux de là où elles se trouvaient, comme si elle était encore aux alentours de Okamiyama dans son esprit. J’ai entendu beaucoup de bien du riz qu’ils font pousser dans les côteaux d’altitude de ce village. Il est floconneux et léger dans l’estomac… J’en ai déjà l’eau à la bouche !



Elle devança encore la bushi et son cheval avec une impatience enfantine. Quand sa silhouette se dessinait dans le soleil au couchant, elle n’avait rien perdu de son charme. Elle avait de jolies formes qu’on lisait sous son kimono abimé et une posture gracieuse et légère. Pourtant, chaque fois qu’elle prenait la parole, c’était pour confirmer l’évidence. Quelque chose n’allait plus chez elle. Quelque chose s’était brisé dans son esprit et il était difficile de deviner où elle en était et jusqu’où elle pourrait continuer à avancer ainsi. Si elle s’en rendait compte, c’était sans que cela ne soit visible de l’extérieur malgré tout. 


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Sam 15 Avr - 14:15

Oyunchimeg

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la légende des 5 anneaux
Le vent soufflait délicatement sur les feuillages des bambous environnant et les cheveux des deux jeunes femmes aux couleurs diverses qui marchaient là. La campagne était apaisante et verdoyante contrairement aux derniers village qu’elle avait pu parcourir. Au milieu de la nature se distinguait quelques petites constructions de pierre destinée à abriter la présences des esprits prospérant dans les parages. Le chemin qu’elles empruntaient n’avait somme toute rien d’officiel et il n’était composé que d’une maigre ligne de terre à peine démarqué au milieu de arbustes et feuillages. Soupirant pour mieux renouveler l’air dans sa poitrine Oyunchimeg s’accrochait à la beauté de ses lieux pour demeurer de marbre...  Effectivement, le discours de la plus jeune pinçait l’émotion de la plus âgée de plus en plus fort. A mesure qu’elle l’écoutait  parler, une mélodie de peine à base d’instruments traditionnel à cordes pincées se composait dans sa tête pour rythmer ses émotions et ainsi,  l’aider à les contenir dans le marbre de son expression.

La joie manifeste dont elle faisait preuve en s’exprimant lui permit de se dérider un peu et ainsi de faire taire au moins pour un instant la plaie de son cœur. Abordant un regard apaisant envers le dragon elle soupira avant de réfléchir à une réponse peu perturbante à lui offrir. Le regard parfois perdus, Aki s’approcha d’elle doucement quelque peu perturbée. Oyunchimeg lui fit un petit sourire et lui retira sa bride pour qu’il se ballade sans crainte de s’accrocher. Celui-ci s’en allant plus loin à quelque mètres, les deux jeunes femmes se retrouvait encore un peu plus seules sur la route du nouveau village.  

-Eh bien, oui je m’efforce de continuer dans la quête que je me suis imposée.   Elle pensa alors aux bushi du crabe. Peut-être qu’ils pourraient les aider ?Owh non, je n’aurais pas la prétention d’affirmer vos dires, les bushi du crabe restes bien plus efficace que moi-même. Disons-que je me défend à mes dépends…

Ajouta-t-elle simplement en continuant sa marche à un rythme apaisé et apaisant qui permettrait à Sae de suivre sans trop de peine.  Ne voyant pas son interlocutrice réagir à sa réponse directement elle fronça un peu les sourcils, suspicieuse d’un mal qui pourrait la ronger. Le plus terrible c’est qu’elle ne semblait même pas s’en rendre compte. C’était bien le plus désarmant après son sourire de charme resplendissant…Si ses mots qui suivirent l’aurait mise mal à l’aise, l’anormalité toute soulignée de la situation la laissait à la réflexion et plus observatrices des symptômes qu’elle démontrait. Lorsqu’elle s’assit a moitié à observer une grenouille, Oyunchimeg se teinta de tristesse à nouveau. Elle semblait incapable de poursuivre une discussion normal… Si elle avait déjà entendu parlé de bushi devenue fou suite à des évènements étrange elle n’avait jamais osé la curiosité de savoir en détails de quoi il retournait. Aujourd’hui, devant Sae elle regrettait cela. Chaque phrase qu’elle prononçait la rendait mal à l’aise, plus que la précédente. Non pas parce que sa phrase la touchait mais plutôt parce qu’elle ne savait même plus si elle devait répondre ou simplement se morfondre dans un silence qu’elle ne remarquerait surement pas. Cependant lorsqu’elle annonça une nouvelle hérésie, le sang d’Oyunchimeg ne fit qu’un tour et son bras révéla alors une nouvelle vague de souffrance. La brûlure lui faisant serrer les dents et l’envie d’intervenir de façon plus directe ne semblait même plus une option. Ainsi elle s’avança le visage froncé et s’apprêta à parler dans un vain espoir que cela puisse avoir un impact sur elle.

-Matsumori ! Cessez ces enfantillages. Faites honneur au bushido auquel vous avez consentit, bon sang !

Attendant de voir sa réaction elle se sentit aussitôt honteuse d’avoir laisser la parole dépasser sa pensée. Cependant elle n’en montrait rien et regardait fermement la jeune femme comme pour la maintenir parmi elles dans la réalité. S’avançant face à elle, elle la fit redescendre d’un petit rocher sur lequel elle s’était perché pour parler. La prenant par la main le regard sévère et froncé elle se posta face à elle. D’une tête de plus qu’elle elle l’observait avec hauteur et sortit d’une de ses poches un tissus qu’elle imbiba de l’eau de sa gourde. Les sourcils toujours froncé , le regard et la posture sérieuse imposant une aura de respect. Ainsi, elle commença délicatement à frotter les joues de la jeune femmes pour en enlever les traces de suie et de terre qui la maquillait de crasse.
Le silence s’imposait dans cet échange de geste. Sans plus de gêne et par soucis d’honneur, Oyunchimeg se permit a remettre un peu d’ordre dans le kimono de sa consœur avec une vigueur assumée. Pour finir elle sortit un peigne de jade d’une de ces sacoche et lui peigna un peu les cheveux pour les remettre dans un ordre plus construit. S’éloignant un peu elle l’observa un peu bouche-bée.

-Voilà qui est mieux. Suivez-moi nous arrivons aux village des Forges du phénix.

Sans attendre se réponse elle se dirigea doucement sur la fin du chemin menant à une route bien plus officiel menant elle-même à l’entrée du village dont la porte était fermée. Des gardes en hauteur demandèrent la raison de la visite de celles qui était étrangères. Oyunchimeg les présenta telles qu’elles étaient : de simple bushis en apprentissage sur le chemin de la progression cherchant un abris pour quelques jours.  La discussion s’ouvrit rapidement et au final voyant le calme respectueux dont faisait preuve la licorne il la laissèrent entrer, cependant Aki n’était pas entrée et était partie un peu plus loin dans la verdures. La bushi n’était pas inquiète à son sujet, si il ne souhaitait pas entrer c’est qu’il y avait une bonne raison…

-Suivez-moi Matsumori nous allons nous présenter au seigneur des forges. Elle attrapa délicatement sa main et la regarda dans les yeux très sincère et sérieuse. -Je vous prie de me laisser nous introduire Sae. Restez calme et respectueuse dans le silence pour l’instant.

Disait-elle en s’avançant vers la demeure du seigneur qui semblait être une femme.

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Mer 21 Juin - 10:50
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Sae
Matsumori

J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

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Sae suivait joyeusement sa consœur et compagne de voyage. Il y avait quelque chose d’étonnamment doux et d’aimant chez cette femme qui avait plus l’habitude de la rigueur de l’entrainement que de la chaleur du foyer. Se faisait-elle des idées en ayant le sentiment que Oyunchimeg-sama voulait prendre soin d’elle ? Elle en montrait pourtant tous les signes. Elle la regardait instamment et toujours avec cet air… différent ? On ne l’avait jamais observé de la sorte. Et même si elle semblait frustrée parfois, elle y revenait toujours à la prendre par la main pour la mener. Sae se dit alors qu’elle avait eu bien bonne fortune de la voir se présenter sur sa route.

 
Alors qu’elles arrivaient au niveau du village des forges, la licorne la fit se stopper en la prenant par les épaules. Sans trop comprendre pourquoi, Sae l’observa prendre un air plus grave et commencer à prendre soin d’elle. Etait-elle gênée de la regarder et de s’occuper d’elle ainsi ? Entre femmes, il n’y avait pourtant pas lieu de se trouver si frustrée de montrer un regard un peu plus tendre. Et puis, Sae avait juré de la suivre aussi longtemps que possible alors si Oyunchimeg-sama se montrait aussi courtoise et attentionnée, c’était tout à son honneur. Après tout, la bonté fait partie des vertus du samurai, songea-t-elle. Alors pourquoi se montrait-elle si mal à l’aise de prendre le temps de l’épousseter, de la peigner et de la nettoyer ? Quand la réalisation la traversa, Sae fut prise comme l’oiseau en plein vol. Foudroyée, elle la suivit incrédule.
 
Quand elle sortit de ses pensées, c’était pour constater qu’elles étaient arrivées devant ce qui semblait être une grande palissade. Oyunchimeg la tenait encore par la main et semblait négocier leur entrée dans la ville. Depuis combien de temps parlait-elle avec le garde en vigie ? Elle l’ignorait… Cette réalisation la terrifia. Elle se sentit tout à coup comme dépossédée de ce qui faisait sa fierté et sa vie : son attention. Depuis toujours, Sae n’avait dû toutes ses réussites qu’à son caractère observateur. Elle remarquait les choses plus vite que les autres et les comprenait souvent plus vite. C’était pour ça qu’elle était devenue la personne qu’on contactait et qu’on recherchait quand on avait besoin de pister ou de découvrir la raison de certains événements. Sae retira vivement sa main de celle de sa protectrice, mal à l’aise d’être vue dans un tel moment de faiblesse.
 
Bientôt, les portes s’ouvrirent sur le village retranché. Sae eut une image de dévastation et elle pâlit à vue d’œil. Elle vit les corps des blessés au milieu de débris et les eaux noirâtres qui traversaient les rues de part en part comme autant de torrents élégiaques. Effrayée, ses yeux se fermèrent et elle prit malgré elle le bras de la licorne pour s’y raccrocher, tremblante. Elle souffla un peu, son cœur battant la chamade d’une terreur existentielle. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, tout était revenu à la normale. Un village où les bonnes gens portaient des vêtements marqués d’écarlate. La boue traversait les rues suite à des pluies récentes et à l’embrun marin qui venait du port. Elle réalisa que toute cette vision n’était que dans sa tête et tituba un peu avant d’aller trouver une pierre pour s’y asseoir. De plus en plus inquiète quant à son état, Sae se prit la tête entre les mains le temps d’essayer de retrouver pied et de pouvoir à nouveau arborer son usuel sourire. Il y eut un silence, peut-être qu’Oyunchimeg-sama ne savait comment réagir. A vrai dire, cela lui convenait. Elle préférait que cet instant soit aussitôt oublié, d’autant qu’elle ne comprenait même pas sa signification.
 
Elle sentait encore sur elle peser le poids de ces images affreuses quelques instants et, d’un seul coup, plus du tout. Elle avait oublié… Qu’avait-elle oublié déjà ? Elle n’en avait aucune idée. Elle se redressa aussitôt pour remarquer Oyunchimeg juste devant elle. Elle arbora son air jovial habituel sans même sourciller. Qu’y avait-il à craindre tant qu’elles étaient ensemble ? Elle tourna un peu sur elle-même pour passer à côté de sa compagne de voyage avant de lui faire une sorte de salut.
 
- Navrée, Dame Utaku, déclara-t-elle doucement de sa voix de miel. Je ne me sentais pas bien… Cette chaleur a dû me monter à la tête. Allons rencontrer cette seigneur des forges, je vous suis.
 
Elle s’étira un peu en reprenant la route nonchalamment. Elle commençait à ressentir la faim lui peser. Autant se débarrasser de cette tâche ennuyeuse aussi vite que possible. Au moins pourraient-elles se sustenter par la suite. Elle regarda un peu les villageois qui les observaient passer et qui remarquaient la présence de sabres à leur côté. Aux plus inquiets, elle adressa un salut enthousiaste de la main. Elle n’était pas ici chez elle alors il convenait de faire preuve de bonté envers ces bonnes gens du commun. Passant au côté d’une auberge, ses narines se gonflèrent de l’appétent fumet du poisson en saumure, du bœuf, du poulet et bien sûr, du riz délicieux dont on lui avait vanté les qualités exceptionnelles. Elle ferma les yeux avec un sourire satisfait rien qu’à pouvoir profiter de la délicieuse attente. Elle faisait preuve de contenance à sa manière.
 
Le château de ce village avait quelque chose de sympathique. On était loin de celui dans lequel elle avait pu grandir. Mais malgré tout, il se dégageait une impression de majesté de cet endroit. Les gardes portaient des armures impeccablement entretenues. Malheureusement, on ressentait presque leur inexpérience du combat. Peut-être qu’une ville si retranchée n’avait pas à s’inquiéter d’être envahie mais il restait néanmoins alarmant de voir sur qui on comptait ici pour se protéger.
 

- Messieurs, nous sommes deux bushis en voyage initiatique. Ma partenaire, Utaku Oyunchimeg-sama du clan de la Licorne, et moi-même, Matusmori Sae, demandons audience à votre lige, commença-t-elle avec son air mielleux et ferme.


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Pyramid Rouge
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Pyramid Rouge
Ven 8 Sep - 13:01

Oyunchimeg

Utaku

J'ai 26 ans et je vis à RokuganDans la vie, je suis un samuraï de l’école des vierges de batailles. Je servait un seigneur depuis 3 ans. Sinon, grâce à mon courage je suis maudite. Maintenant je suis sur la route.

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la légende des 5 anneaux
Le souffle serein, Oyunchimeg tenait la main de sa consœur avec une conviction inquiète. A vrai dire son comportement la mettait tellement en berne qu’elle en revenait a ne plus savoir quoi faire ni penser. Devant ces pertes de mémoires et autres symptômes de démence les remparts tenus de son cœur s’amenuisait. Le dernier village l’ayant marqué d’un sceau  d’une vérité qu’elle se refusait a voir, sa main dans la sienne devenait presque agréable. Malgré cela l’heure est grave, loin des plaisanteries, amourettes et autres distractions, la licorne restait ferme, droite et assuré dans ses gestes. Si bien qu’a son arrivée, négocier avec les gardes n’avait pas été aussi compliqué que ce qu’elle pensait. En fait le fait qu’elles soient des femmes ne semblait pas être un frein comme parfois, bien au contraire d’ailleurs. Quant les grandes portes de bois dur et odorant s’ouvrirent elles dévoilèrent un village somme toutes parfaitement normal. Les maisons, la couleur des brique et du sol étaient cependant bien différent.  Le sol était orange, presque rouge tandis que les bâtiments fait de bois et de pierres chapeauté d’un gracieux toit de tuiles noirs. Devant tant de nouveauté l’attention de celle de parme se perdit certainement car la main de Sae lui échappa, celle-ci la récupérant presque jalousement. Un regard sur elle ses yeux bruns comme le thé s’imprègnent de questions.

Puis, elle se reprend. Tout reprend le dessus et par-dessus tout le bushido et ses mantras les plus stricts. Dans la rigueur, le torse fier, la bushi avance d’un pas lent pour autant assuré. Sans regarder ailleurs que devant elle c’est comme si elle ressentait les choses autour d’elle. Haï avait disparu, il était plus loin ou plus haut, cela intrigua l’intéressée qui pourtant ne tourna pas un œil vers le ciel. Aki non plus n’avait pas souhaité entré. Sur ce rappel elle prévint un garde que le cheval à la robe dorée et au crin d’ébène n’était autre que son compagnon, qu’il ne fallait donc pas l’abattre ou le capturer. Cela fut entendu sans aucune réponse qu’un hochement de tête respectueux. Sur cela elle parcourut plus tranquille les rues du village pour arriver dans la demeure seigneuriale. Celui-ci était finement ciselé de détails appréciable. La demeure n’était pas bien grande mais orné de toutes les beauté. Rien qu’au loin on pouvait l’apercevoir lors de la courte ascension au cœur du village. Dans tout ces sillages le visage et les gestes de son acolytes semblait se saccader brusquement de frayeur. Un œil attentif, elle fronça simplement les sourcils de la même façon qu’elle aurait pu le faire en se concentrant. Sans rien dire, elle s’arrêta bientôt pour l’observer défaillir quelque peu.

- Navrée, Dame Utaku, Je ne me sentais pas bien… Cette chaleur a dû me monter à la tête. Allons rencontrer cette seigneur des forges, je vous suis.

Sans un mot elle plissa le regard, effrayée par son regard devenue aussi limpide que de l’eau de roche en une seconde. Puis comme un arbre trop haut est puni par le ciel, son bras la foudroya d’une douleur qui la redressa tout entière. Fermant le poing, elle serra les dents si forts que sa mâchoire tremblait presque dans sa chair. Seulement rien de visible au visage toujours bloqué dans une expression forte de calme. Le poing serrer, c’est comme si elle tenait la douleur pour la contenir, la contrôler à sa guise. Mais la douleur quant à elle ne semblait avoir aucune intention de la laisser tranquille en demeurant simplement fugace. Devant la porte deux hommes se tenait là armurés jusqu’aux dents deux longs mousquet dans les mains. Sae pris la parole ce a quoi Oyunchimeg ne s’attendait pas. Dans sa surprise elle l’observa d’un œil avant de confirmer ses dires devant les gardes d’un simple hochement de tête.

-Laissez vos sabres ici. Les forges de la montagnes attire toutes les sortes de convoitisent…

S’explique seulement l’un des gardes intangible dans sa demande, l’unique condition de tout rendez-vous face à « la dame des forges ». Un silence pèse pendant que la main sur le pommeau, Oyunchimeg hésite en vain, faute de posture. La peur gronda dans son estomac une mélodie amer calmer bientôt par les effluves de son objectif plus important que tout : « Porter sur ce monde un regard sans haine ».  D’un soupire elle saisit son sabre tout contre sa garde et la confia au garde en toute formalité.  Les portes s’ouvrirent et Oyunchimeg s’avança sans un regard à sa comparse. Les réponses que cet endroit pourrait donner serait un soulagement si grand qu’un instant elle ne pensa plus à Sae, le poing serré. Un couloir sombre s’avançait sous la lumière timide de lanterne à huile. L’intérieur était rouge comme la gueule d’un dragon et aucun meuble ne trônait vraiment que d’immense vase aux motifs luxueux. Au milieu du couloir dans un courant d’air, les portes claquèrent, dents de ce lieu mystérieux. Se tournant, elle balaya ses arrières pour y voir Sae.

Une fois conquiert par la vérité, elle avança encore jusqu’à une grande porte bleu qui s’ouvrit lentement par les effort d’un seul homme. Grand et massif le samurai n’avait rien de sympathique. Dans les sillons des couloirs secret s’était déjà glissé l’information de leur présence. La porte s’était ouverte à la seconde même ou elles avait foulé le palier de carrelage. L’homme releva la tête pour imposer sa dominance avant de s’écarter pour leur laisser le loisir de s’avancer. La pièce était plus lumineuse mais la lumière y restait tamisé. Le confort semblait y être de mise puisque « la dame des forges » fumait sa pipe de jade à moitié allongé dans des cousins brodés. Autour d’elle se trouvait deux femmes. L’une frêle et peu vêtue lui massait les pieds tandis que l’autre se pressait a faire du thé pas bien plus habillée. La dame des forges avait un visage en déclin, fin et dur mais souligné de charme par quelques points astucieux de maquillage, ainsi ses lèvres étaient rouge sang. Sa coiffure était orné d’épingles dorés desquelles pendait des perles de pierres précieuses et son kimono de soie des dernières modes achevait de confirmer un certain confort financier. D’un geste les deux jeunes filles peu vêtues disparurent dans de petits rires en quelques gestes élégant. Oyunchimeg se surprit presque à ne plus y voir des femmes mais de petits kitsune blanc.

- Dame des forges Un regard vers elle avant de poser l’une de ses mains sur son propre sternum dans une posture de respect des convenances.Oyunchimeg Utaku, vierge de bataille du clan de la licorne. Voici mon élève, Sae Matsumori du clan du dragon. Nous sommes honorée de pouvoir vous rencontrer.


-Une licorne et un dragon, voyez vous cela… Il semblerais que les ennemis d’hier soient les amis d’aujourd’hui.

Un silence frappa tandis que la luminosité laissa apparaître avec plus de détails les yeux de la dame. Elle avait les yeux bleus comme la pluie. Croiser son regard semblait lessiver quiconque de tout ses mystères. La dame se redressa alors en continua à fumer avec élégance. D’un geste elle intima aux bushis de s’asseoir. Oyunchimeg de sa raillerie ne répondit qu’une chose.

-Les valeurs du bushido n’ont pas de couleurs madame.

Un sourire s’esquissa au coins des lèvres de la grande femme. S’agenouillant respectueusement non loin de la petite table ou le thé était servit la dame s’exposa dans une nouvelle position tout aussi empreinte de grâce que la précédentes. Ses gestes trahissait la grande Geïsha qu’elle avait dû être dans une autre époque.

-Appelez moi dame Ashina. Que puis-je pour vous ?

-De biens funestes présences pèsent sur les pays et mes pas m’ont mené ici dans l’espoir de recevoir des indices essentiels a l’éradication de cette malédiction. Que savez-vous ?

Dans un silence, elle inspira vivement les vapeurs mortelles de sa pipe pour y recracher son histoire.

-Cela fait maintenant plus de  cinq années que j’ai érigé ces forges, chaque jour mes forges prennent de l’ampleur et du pouvoir. Allié stratégique de beaucoup de  seigneurs je construis ici l’avenir de l’armement, des armes variées, plus légères et puissantes pour vaincre et prospérer face aux voleurs et aux créatures d’outre monde qui nous infestent. A l’aube de la création de mes forges une immense forêt faisait prospérer la terreur. Pas un jour ne se passait sans qu’un village soit consumé par la haine de divinités belliqueuse. Des années durant nous avons luté pour obtenir cette terre et reprendre la montagne à ce terrible sanglier qui faisait régner la colère et la haine  sur la montagne… Je l'ai presque tué grâce à une de mes armes... Cet imbécile de cochon, il a fuit comme un couard...

Le sang ne fit qu’un tour dans un tremblement.

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