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LE TEMPS D'UN RP

呪い - Noroi feat Houmous

Houmous
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Houmous
Sam 8 Jan - 16:08
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Sae
Matsumori

J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

Informations supplémentaires ici.


Musique:

Sae arriva à bout de souffle à la maison dégingandée de la fameuse sorcière. Tout dans sa façade exprimait les affres les plus terribles de telles manifestations. Le bois des murs avait grisé comme un bâtiment sorti des enfers pour récolter la progéniture de la région, le papier des portes coulissantes, déchiré, volait dans un courant d’air invisible, et le toit s’était partiellement effondré sur lui-même dans quelque orage. Dans ses oreilles, le vent soufflait de sombres présages et laissait entendre que le malheur avait cru bon de s’installer ici. N’écoutant que son courage, elle tira ses deux sabres et enfonça la porte pourrie d’un coup d’épaule. A l’intérieur, la vision d’effroi était bien plus frappante encore. Le plancher s’était écroulé sous le poids du toit et laissait voir une mare noirâtre et épaisse. Les murs étaient couverts de feuilles blanches aux mille et une malédictions impies lisibles à l’aide d’aussi nombreuses bougies couleur de sang. La souillure volait ici dans l’air comme dans l’Outremonde à n’en point douter.

Les pleurs des enfants, appeurés sur un rare îlot de planches parmi cet océan de boue étrange, étaient saisissants de par la détresse extrême qu’ils prouvaient. Sae rentra sans attendre dans la pièce, scrutant les alentours sans pouvoir remarquer où se trouvait la sorcière. Les enfants la supplièrent de les aider, de les sauver, mais elle devait faire preuve de discernement pour comprendre comment y parvenir. Bien vite, un plan s’échaffauda dans son esprit : marcher au milieu de toute cette matière impossible ne pouvait être bon pour elle et il lui fallait se prémunir de tout contact tout en leur ouvrant la voie pour une fuite rapide et aisée. De plus, elle remarqua que la sorcière n’était nulle part de visible et qu’il faudrait probablement compter sur son arrivée prochaine. Elle se mit rapidement en marche et alla face à un pilier de la pièce. Ce dernier était orné d’un long parchemin aux écritures pourpres décrivant la fin de la pureté dans un poème inexcusable. Elle vint le frapper à plusieurs reprises de toutes ses forces pour l’abattre mais rien n’y faisait, elle ne parvenait pas à le basculer pour créer un chemin pour les enfants…

- Madame !! Faites attention, la sorcière va revenir bientôt ! s’écria un petit garçon chauve sur la plateforme alors que les bougies vacillaient lentement, donnant une ambiance éthérée et mystique à la pièce.

Effectivement, quelques instants plus tard, une créature sortit de la boue lentement et se souleva au-dessus de la masse commença à la toiser. La créature avait la forme d’une femme nue, salie jusqu’à la moëlle. Sa peau était d’un noir impénétrable à l’exception de ses cheveux d’un gris sale, de ses yeux jaunes et de sa longue langue écarlate. Les deux femmes se battirent d’abord dans le regard avant qu’aucun geste ne soit fait. Il y avait dans la présence de cette créature, plus si humaine que ça, une lueur démoniaque et profondément dérangeante.

- Ahahah !! La magie du sang est réellement sans limite ! Je suis à nouveau vivante et mes nombreux enfants aussi !

De la boue sortirent des dizaines d’autres silhouettes sombres de petite taille. Parfois, on reconnaissait dans certaines d’entre elles des traits humains. Elles avançaient lentement sans donnait réellement l’impression de marcher, glissant sous le voile absolu de cette mélasse dégoûtante. Sae sentit sa tête tourner et tourner et son esprit s’embrumait. Elle se voyait, comme dans un rêve, s’approcher de cette vaste étendue de matière corruptrice. Alors qu’elle s’apprêtait à lâcher ses armes, elle reprit conscience et se recula vivement. La sorcière grogna et envoya ses nombreux petits se saisir d’elle.

A partir de ce moment, la lutte n’était plus mentale mais purement physique. Le sabre tranchait la boue et elle retombait mollement pour s’en retourner vers la vaste étendue qui l’avait vu naitre sans que qu’aucun camp ne faillisse réellement. La sorcière prit part à la bataille tentant de l’abattre avec une force naturelle qui animait ses cheveux comme autant de lames tentaculaires et fines. Au bout de quelques minutes, Sae s’exténuait et commença à respirer fortement. De nombreuses estafilades avaient abimé ses habits et des plaies s’échappaient lentement son essence vitale au rythme de ses intervalles de combat. Elle eut alors une idée. Elle continua à recevoir les attaques de son adversaire et s’approcha graduellement du pilier. A un instant clé, elle laissa apparaitre une faille dans sa défense pour qu’une attaque plus puissante soit portée par la sorcière. A l’instant précis où, par réflexe, cette dernière pensa se saisir d’une excellente opportunité, Sae fit l’usage de son second sabre et d’une technique basée sur la posture de l’eau pour détourner la puissante attaque et faire en sorte qu’elle tranche le pilier.

Musique:

Alors que la sorcière hurlait de rage, voyant que sa demeure s’écroulait plus encore et que les enfants pourraient s’en sortir, elle décida d’essayer de pousser le massacre un peu plus loin. Maintenant qu’une part importante de ses parchemins rituels avaient été abimés et qu’un feu commençait à se déclarer, elle n’était plus en mesure de maintenir son incarnation et celle de ses enfants en même temps. Elle concentra donc toute sa matière toxique pour se reformer en une créature unique, chimérique et terrifiante. Les enfants ne demandèrent pas leur reste et fuirent en tous sens. Sae, seule, resta quelques instants à contempler quelle abomination elle combattait depuis le début. Grouillante, absurde et instable, elle lui faisait face dans toute sa gloire décadente. La petite bushi ne s’attendait pas à pouvoir l’abattre seule mais elle se figurait que si elle offrait le temps de fuir aux habitants d’Okamiyama, elle gagnerait bien sa place parmi ses illustres ancêtres. Elle se mit donc en position, abandonnant tout espoir et toute retenue. Etrangement, elle ressentit un grand soulagement à combattre pour elle et pour rien d’autre et c’est en ça qu’elle se sentait plus forte. Plus rapide et plus adroite qu’elle ne l’avait été durant tout le combat, la fatigue ne l’entravait plus.

La bête abattit l’un de ses nombreux organes dans sa direction pour se débarrasser d’elle aussitôt mais elle esquiva le coup qui souleva un peu le sol dans un tremblement et elle frappa avec ses deux armes violemment. Alors que la sorcière redoublait dans sa fureur et qu’elle tenta de la balayer, Sae roula au sol vers l’extérieur du bâtiment. Sans obtenir plus d’essence vitale, sa puissante ennemie serait-elle en mesure de quitter le lieu de son invocation pour récolter d’autres âmes innocentes ?

Pyramid Rouge
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Jeu 17 Fév - 1:36

Oyunchimeg

Utaku

J'ai 26 ans et je vis à  RokuganDans la vie, je suis un samuraï de l’école des vierges de batailles. Je sert un seigneur depuis  3 ans. Sinon, grâce à mon courage je suis maudite.

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la légende des 5 anneaux
Encore allongé au sol le regard tourné vers le ciel, la brume s’estompa enfin un peu plus. Le souffle court la jeune bushi n’a pas le temps d’essayer de se redresser que son bras la broie d’une douleur inacceptable. Serrant des dents elle voudrait hurler, seulement cela pourrait attirer bien d’autres créatures sur ces terres. Cette plaie peut ordinaire semblait se nourrir de la peur, et de la malfaisance des créatures de l’outre monde… Se dépêchant de rejoindre un point d’eau pour calme la douleur de la brûlure qui l’accablait elle sentait que la plaie avait pris de l’ampleur.  Parcourant seulement la moitié de son avant bras, avant, la blessure venait maintenant engloutir l’entièreté de celui-ci jusqu’au coude. En découvrant son bras sous une cascade d’eau elle le remarqua sans énoncer un commentaire qu’un regard vide de pénitence. Soupirant, elle rhabilla rapidement son bras et soigneusement pour qu’aucune parcelle de peau infectée ne soit visible.

Courant à bonne allure dans la montagne elle gardait espoir de ne pas arriver trop tard auprès de sa consœur bushi. Pendant ce temps Aki avait pu rejoindre un flan de la  montagne et bientôt il vit des enfants se ruer vers lui. Oyunchimeg ne détériorant pas sa course, elle fut heureuse de voir les enfants saufs. Souriant elle les plaça sur le cheval et laissa le plus grand de tous tenir les rennes.

-Je te fais confiance mon ami, ramène les à Okamiyama saints et saufs.

Sans attendre le cheval se mit au galop pour rejoindre le village, les enfants s’accrochant à lui comme il pouvait. La bushi ne tarda pas à reprendre du sérieux pour aller constater l’avancement du combat. Que fut sa surprise en voyant la vieille demeure claudicante à moitié en train de s’écrouler alors que Sae semblait avoir été vomi par celle-ci. Au sol qu’elle était un calme vacillait au milieu du silence pesant de la montagne mais l’affrontement n’était pas tout a fait terminé… Le brouillard était toujours là témoignant que les forces surnaturelles environnante n’avait pas finis de maudire ces lieux…

S’approchant de Sae elle ne regardait que les restes de la demeure, fixant la moindre possibilité de mouvement pour la contrer.  Les ruines de la maison abritait cependant encore l’autel d’invocation de cet esprit. Le dernier coup de la bushi de jade ayant bien ébréché l’objet malin,Oyunchimeg sentait dans son bras que le mal certes plus faible restait cependant encore invaincu. Postée devant sa potentielle recrue elle s’érigeait comme un rempart. Malgré ses blessures la licorne restait bien ancré dans la terre, l’esprit aussi vif que l’air qui fendait de glace leur chair. D’un coup, la bicoque en ruine fut secouée dans ses gravats de pierre et de planches et un dernière assaut de mélasse noir tenta de vaincre les bushi. Cependant à peine la sorcière- ou ce qu’il en restait- avait amorcé son geste qu’Oyunchimeg le sentit dans l’air. Instinctivement elle bloqua l’ultime offensive de leur adversaire et d’un sourire sur les lèvres elle mit un instant à réaliser que c’est à l’aide de son unique bras qu’elle avait réussit à saisir le tentacule de mélasse. Bien sûr il s’agissait de son bras meurtri par la malédiction, celui-ci était entouré d’une aura bordeaux violacée qui frémissait. Serrant alors plus sa prise, elle coupa le tentacule de son sabre avant de fendre l’air dans une posture ferme pour terminer de détruire l’autel. Une fois l’autel en pièce les restes de la maisons crépitèrent comme un cadavre empli de mouche avant que la brume laissa place à une lame de soleil. Le soleil acheva la demeure qui finis de s’écrouler pour ne laisser place qu’a quelques planches rongés et pierres brisées.

Levant le menton vers le ciel pour profiter du soleil qui venait effleurer son visage, elle esquissa un léger sourire avant de tendre sa main non infecté à sa consœur. Restant sobre elle ne dit aucun mot et se contenta de vérifier visuellement l’état de la jeune femme. La voyant saigner à l’arcade elle plia un mouchoir sortis de son kimono pour venir tamponner sa plaie avant de la laisser le prendre pour le tenir elle-même. Sur ce geste elle reprit la route du village pour récupérer son cheval, presque comme si de rien était. La peur rongeait en fait la jeune femme. Sae avait maintenant pu clairement voir ce qu’il ne fallait voir… En se taisant elle espérait qu’elle ai cru halluciner...

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Sam 5 Mar - 9:58
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Sae
Matsumori

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Sae était exténuée. La bataille avait fait rage et maintenant que les enfants avaient pu fuir et se mettre en sécurité, elle se sentait un peu moins forte. La pulsion et l’empressement à agir afin de protéger ce qu’il y avait de plus sacré s’était estompée, laissant place à un empoisonnement de ses muscles. La brûlure acide de la fatigue s’emparait d’elle impérieusement, sans lui laisser le moindre recours. Le souffle court, elle avait fini dehors et au moins pourrait-elle périr sous les assauts du monstre et le soleil. La brume, auparavant impénétrable, s’était désépaissie pour laisser entrevoir les merveilles de la lande sauvage. Véritablement, il n’y avait plus rien à regretter et elle pourrait partir en sachant que son nom rejoindrait la légende d’Okamiyama.

Alors que la créature commençait à se précipiter vers elle pour sortir lourdement de la bâtisse en ruines, elle savait que son heure était venue. Aussi se saisit-elle de ses sabres fermement pour avoir une mort de guerrier mais contre toute attente, la bushi sénior arriva devant elle pour la protéger. De dos, elle paraissait tel un mur inébranlable qui la protégerait de la corruption de l’Outre Monde et elle put relâcher sa garde. La grande force avec laquelle elle abattit la justice des Kamis, se saisissant de la corruption même avant de la trancher pour la voir disparaitre, était impressionnante. Ne craignant pas pour sa propre âme, elle se souillait pour protéger le monde alentour.

La créature hurla une dernière fois, alors que son dernier flagelle puissant s’était vu nié toute existence immédiatement. Bientôt, le soleil perça la brume et la dissipa comme pour montrer que les fortunes arrivaient rapidement à eux pour les féliciter de leur lutte honorable. La maisonnée à flanc de montagne acheva de s’effondrer sur elle-même, rendant son dernier souffle alors que la sorcière avait disparu, pour le moment probablement. Oyunchimeg se retourna vers elle pour soigner la légère plaie qui avait estafilé son sourcil, blessure bénigne s’il en était, dans une attitude galante et chevaleresque. Sae ne put s’empêcher de porter son regard sur l’autre main, celle-là même qui avait fait face à la souillure ultime noirâtre. Elle lui parut poisseuse comme le pouvaient l’être les cadavres de ceux qui mourraient de la peste. Elle aurait voulu lui poser moult questions mais aucune ne passa le seuil de ses lèvres.

Accueillies en héros dans le village, le temps s’était également fait plus clément ici-bas. Les villageois sortaient des tablées et des paillasses pour pouvoir fêter l’événement dignement par un festin. Les deux invitées d’honneur se regardèrent un instant et, chassant le doute comme elle savait si bien le faire, Sae saisit le bras de sa nouvelle amie et mentor pour l’emmener avec elle jusqu’à l’une des installations. On leur servit nombres plats : poissons, viandes, saumures, légumes, omelettes, tous y passèrent.

En fin de cette journée, alors que le calme revenait peu à peu et que les festivités venaient à se calmer, elles étaient toutes deux en train de boire du vin de riz. Profitant de cet instant en marge où elles pouvaient parler librement sans risque d’être dérangées ou interrompues, elle continua à parler du fait de voyager ensemble afin qu’elle ait l’occasion d’en apprendre plus sur les pratiques de sa voisine.

- Vous savez, j’ai bien vu que votre bras n’est pas dans un état parfaitement sain… On entend souvent parler de guerriers qui combattent la corruption et finissent par se corrompre eux-mêmes dans les légendes, raconta-t-elle d’abord, pour la rassurer. J’ai parfois même ouï dire que certains shugenja du crabe étaient en mesure de chasser la souillure pour permettre à l’âme de ne pas s’égarer de la voie. Peut-être pourrions-nous diriger vers le sud jusqu’à l’un de leurs bastions à la frontière de l’outre-monde et leur demander conseil en la matière ? Il me semble que c’est là la seule chose réaliste que nous puissions faire pour vous sauver… fit-elle avec un léger sourire en risquant une main sur sa cuisse, en signe de soutien honnête.

Elle la regarda un peu et vit que comme on pouvait le dire parfois, les diamants les plus bruts ne manquaient pas de charme pour autant. Elle retira sa main lentement, un sourire satisfait s’ancrant sur son visage.

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Dim 15 Mai - 17:48

Oyunchimeg

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la légende des 5 anneaux
Le soleil qui caressait les plaines et leurs dos lorsqu’elles rentrèrent au village était pour la bushi parme l’ultime récompense qui venait réchauffer et apaiser quelque peu la blessure rongeant ses chairs. Celle-ci ne grondant plus dans sa chair pour le moment cela était un soulagement lui proférant un confort non négligeable qui lui arracha un rictus de soulagement. « Tant que le soleil était le mal resterait loin ». En arrivant au village, une foule insoupçonné les accueillit avec gratitude et chaleur. Les enfants saints et saufs se permirent même d’aller étreindre les jambes de leurs sauveurs. L’un des enfants, mal vêtue, les cheveux en pagailles et le teint tâché de terre trahissant la vie sans facilité qu’il subissait. A peine sauf, sa reconnaissance était telle qu’il tendait avec un sourire large une pièce d’or frappé de l’ancien temps.

Tout a coup, elle qui se sentait si bien d’avoir élaboré son devoir cru sentir une enclume emporter son cœur. Protéger tout ces gens qui n’ont rien était une juste cause. Mais alors qu’ils n’avaient rien ou presque leurs cœurs n’attachait que tellement peu d’importance aux choses matérielles qu’ils n’hésitaient pas a donner toute leur richesse comme gratitude. Ce geste pouvant pourtant paraître si banal laissa Oyunchimeg pensive. N’osant ni prendre la pièce ni la repousser, elle soupira avant de la saisir en se forçant a sourire. La pièce n’était qu’un début. Sans compter les habitants orchestrèrent des festivités seulement limité à ce qu’il possédait. La journée fut festive et pourtant le visage de celle de parme restait tel une pierre taillé d’une seule expression : le calme respectueux. Se retrouvant bientôt seule avec Sae, elle restait digne et se préparait à repartir. La seule chose qui l’avait maintenu ici était son cheval. Celui-ci avait mérité un repos certain et elle s’en assurait, lui donnant tout ce dont il avait besoin pour reprendre sa force. A plusieurs reprise elle avait été le voir et le congratuler de caresses. Buvant un dernier verre d’alcool de riz elle sentait l’excitation de sa consœur rien qu’a sa posture face a elle.

Elle ne semblait jamais lasse de parler, cela la changeait. Ne la regardant pas particulièrement, elle sentait cependant une détermination certaine à ce qu’elle l’accompagne. Alors qu’elle se plaisait a réitérer sa demande, Oyunchimeg, elle, tournait ses mots dans sa tête pour refuser jusqu’à ce qu’elle parle de la marque. Tout son corps se crispa et plus encore sa main autour de son verre… Le regard tout a coup plongé dans le vide elle l’écouta et sentit son bras jusqu’à maintenant en ataraxie totalement brûlant. Serrant son poing pour éviter que celui-ci n’essaye de l’étrangler, son bras pulsait de douleur comme si la douleur était un être a part entière doté d’un cœur… Se levant un peu brusquement lorsqu’elle se permit un geste, elle s’en alla doucement vers son cheval.

-Comme vous l’avez si bien dit il s’agit de légendes.

La voyant la rejoindre dans son dos elle s’empressa de venir sceller son cheval sans à aucun moment la regarder vraiment. La douleur dans son bras pulsait encore et encore et lui donnait presque envie de vomir. Alors que les mots de sa consœurs raisonné dans sa tête elle se souvenait de la terreur qu’elle avait insinuer à un troupeau de chevaux. Elle les revoyait sauter sans hésitation dans le ravin plutôt que s’approcher d’elle… Après cela, elle avait pris le temps de descendre la falaise pour constater tout le mal qu’elle avait fait en un geste. La culpabilité revenant, son objectif s’endurcissait plus encore et elle clama alors en regardant les yeux dans les yeux sa consœurs.

-Qui vous a dit, que je méritait d’être sauvée? Moi, je vous le dis assurément, je ne le mérite pas. Si vous avez vu cette marque oubliez-là, tout comme moi. Je ne me risquerait pas à commettre encore plus de mal en risquant votre vie et à trahir le bushido au profit de l’égoïsme couard.

Avait-elle déclamé avec assurance et ferveur dans un ton malgré tout calme et respectueux. Sur ces mots elle dirigea ses pas vers la sortie du village saluant tous les habitants qui restait amicaux et joyeux vis à vis d’elle. A l’orée du village elle regarda Sae une dernière fois.

-Que ta vie soit longue et que ta mort soit rapide Sae-san.

Un salut de respect et elle se préparait a disparaître aussi vite qu’elle était apparut…
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Mar 31 Mai - 21:34
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Sae
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J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

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Sae la regarda faire sans bien comprendre. Elle s’était voulue rassurante et amicale mais n’avait été perçue que comme intrusive semblât-il. Malheureusement pour elle, son esprit cartésien était aussi un fardeau dans ce genre de situation. Elle ne put percevoir que la bushi de la Licorne avait le besoin de voyager pour se prouver avoir le droit d’être pardonnée et de survivre. Elle ne put comprendre que dans son état actuel, elle ne pouvait être sauvée car sa pire ennemie résidait en ce moment en son sein.

Elle aurait voulu pouvoir tendre une main et abriter de la pluie mélancolique celle qu’elle considérait d’ores et déjà comme une amie mais réalisa alors la distance qui se creusait entre elles. Alors qu’elle s’écartait, chargeant son puissant destrier pour reprendre la route, Sae ne put faie un pas vers elle à nouveau et tenter de la convaincre d’entendre raison… sa raison… Les mots ne passèrent point ses lèvres alors qu’elle mourrait d’envie de l’assommer avec ses faits et sa logique.

- Très bien, Oyunchimeg Utaku-sama… Dans ce cas, bonne route et que le vent vous porte !  souhaita-t-elle calmement, affectant la dignité en réprimant la déception. Si jamais le cœur vous en dit, retrouvons nous au palais des quatre temples, sur la côte du Phénix… glissa-t-elle néanmoins.

Quelques minutes après qu’Oyunchimeg parte, les regards de plusieurs villageois qui avaient vu la scène se dérouler sous leurs yeux furent surpris de voir Sae s’étirer sans cérémonie avant de bailler un peu. Se secouant vaguement la tête, elle se reprit rapidement avant de prendre son baluchon sur l’épaule. Elle ne pouvait le dire en restant sympathique mais malheureusement, elle n’avait plus rien à faire ici-bas. Elle procéda toutefois à un dernier salut, prenant le temps de remercier les villageois qui s’étaient occupés d’elle et se remit également sur la route, à pieds pour sa part. Le soleil déclinait déjà de son zénith alors elle comprit n’avoir pas plus de quelques heures avant de devoir trouver un lieu où se reposer. Ah… Le soleil était si pâle en cette fin de journée…

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Musique:

Clap, clap, clap firent les deux mains à chaque union joyeuse.

Sae se pencha légèrement, en déférence. Relevant le regard, elle prit plus de temps pour scruter la fortune honorée par l’autel auquel elle s’était arrêtée. La créature avait tout d’un vilain gros chat espiègle et joueur. Ses moustaches frisaient sous son regard amusé, probablement attiré par son ventre, d’une rondeur parfaite. Supposant, elle se l’imaginait bien la gueule emplie de quelques poissons subtilisés au nez et à la barbe d’un marchand, sur un port de pêche. Tamago Neko semblait être son nom, à en croire l’écriteau esquinté. Elle prit le temps de le nettoyer du revers de la main et fut satisfaite alors que le nom du pauvre minou pouvait être connu de tous à nouveau. On lui avait maintes et maintes fois asséné qu’une fortune mal honorée pouvait s’avérer pire furie qu’un yokai. Elle salua à nouveau, doutant de s’être inclinée deux fois. De ses maigres provisions, elle déposa tout de même une poignée de riz sur le bol à offrande avant d’allumer l’un des batônnets d’encens.

Alors qu’elle songeait silencieusement à ce qui pourrait concentrer ses prières, ses pensées voguèrent sur un flot d’idées surgissant du passé et bondissant de l’avenir. Elle prit d’abord le temps d’une pensée à ses parents. Malheureusement, paraissait-il, la jeune samurai apprentie n’avait pas eu la chance de les rencontrer. On lui avait raconté que, protégeant le temple et le peuple qui s’y était réfugié, ils avaient trouvé la mort héroïquement sous les assauts d’un monstrueux mage de sang gravement atteint par la Souillure. Elle savait qu’elle avait été pris sous l’aile de son oncle parce qu’il était un proche ami de son père et qu’il n’avait pu se résoudre à simplement la laisser à son sort dans son clan.

Elle secoua vivement le bras avant de constater une brûlure à la surface de ce dernier. Sa peau, pâle et douce, rougissait à vue d’œil, une cendre s’étant lentement déposée dessus par son manque de concentration. Elle soupira en s’essuyant, prenant soin de ne pas salir l’autel comme il avait pu l’être avant son arrivée. Sae réalisa alors que cette douleur aigue, tranchante, incisive, était peut-être le lot quotidien de son amie Utaku-sama. Avec le temps d’y réfléchir, elle n’avait pu s’empêcher de réfléchir à la manière dont elles s’étaient quittées avec une pointe de mélancolie. Aurait-elle pu faire les choses autrement ? Elle fronça alors tristement les sourcils et se retourna. Il y avait un temps pour prier et un temps pour marcher, et celui-ci était déjà arrivé. Autour d’elle, la vaste mer d’arbres et de bambous s’étendait jusqu’au firmament…

A quelques pas de là, sur le chemin, elle parvint jusqu’à une clairière au centre de laquelle se trouvait une maisonnée isolée. A son côté, un fourneau soufflait paresseusement une fumée noirâtre. Sae comprit bien vite qu’ici, les occupants fondaient l’acier et tiraient de l’éther la substance de sabres exceptionnels. De ci de là, elle pouvait voir de nombreux fragments de bambou tranchés en biseau, signe de l’épreuve rude à laquelle pouvait être soumise ces nombreux katanas. Elle approcha la demeure, curieuse de faire la rencontre de quelque maitre forgeron retiré du commerce des hommes pour mener à bien sa recherche de la parfaite lumière.

A y voir de plus près, le lieu avait tout d’une demeure d’ermite. Loin d’elle l’idée de déranger, elle frappa par trois fois à la porte. En réponse, elle n’entendit que des pleurs provenant de l’intérieur. Elle décida donc d’ouvrir en ayant tiré son wakizashi, aux aguets d’un assaut quelconque. A l’intérieur, elle ne retrouva que deux jeunes enfants. La grande sœur, pas plus haute que trois pommes, protégeait son frère farouchement, la main serrée et tremblante sur un couteau de cuisine. Regardant autour d’elle, Sae ne comprit pas comment ce paradis avait bien pu être atteint par la folie des hommes et la peur des enfants. Elle rengaina son arme prestement.

Le flocon fuit
Un cœur solitaire meurtri
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Lun 15 Aoû - 1:39

Oyunchimeg

Utaku

J'ai 26 ans et je vis à  RokuganDans la vie, je suis un samuraï de l’école des vierges de batailles. Je servait un seigneur depuis  3 ans. Sinon, grâce à mon courage je suis maudite. Maintenant je suis sur la route.

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la légende des 5 anneaux
Laisser s’envoler
Les souvenirs les plus lourds
Refermer les yeux.
Tel était le poème inscrit au bas de cette tombe à la terre battue. Agenouillée face à cette tombe la nuit brillait de toute sa noirceur semblant un éternel jour pour Oyunchimeg. Dans les ténèbres elle se saisi d’une poignet de terre pour la renifler un peu avant de la délivrer de sa poigne maudite. Fraîche et humide, l’odeur ne trahissait qu’une chose : quelque chose avait ravagé ce cimetière il y a peu de temps encore. Ou bien quelque chose était sortie de là. Les semaines défilant plusieurs kalpa semblait s’être déroulé. Les épaules lourdes, les jambes crispée d’avancer davantage, la bras plus brun encore a chaque instant il fallait pourtant continuer. Chaque pas la menait toujours vers de nouveaux fantômes, de nouveaux yokaï plus terrible les un que les autres. La marque les attirait tandis qu’eux aidait la marque a s’étendre et pénétrer la peau de la bushi de parme. La douleur devenait si intense que la méditation n’était plus une option. Marchant vers un nouveau village, Akì semblait épuisé et laissait voir une plaie béante a son poitrail. Continuant d’avancer en suivant le chemin de terre bientôt elle entrevu au bas d’une petite vallée en cuvette un village. Illuminé par quelques lanternes faiblarde la nuit n’était pas le meilleur moment pour arriver au cœur d’un village. Sans difficulté elle trouva rapidement un petit renfoncement de pierre ou elle pu installer son couchage. Faisant un feu elle mangea que peu de riz avant de céder à un sommeil de plomb.

Au petit matin, les gouttes d’humidité ruisselait sur les feuilles des arbres alentours tandis qu’une odeur immonde de cadavre sortie Utaku de son sommeil. Se relevant en sursaut presque elle observa autour d’elle avec ferveur. Des feuilles craquait et des branches, quelqu’un marchait. Au bout de quelques minutes, elle distingua au loin une femme aux longs cheveux noirs noué en un élégant chignon traditionnel avancer. Son kimono était pleins de boues et déchiré. Sans pouvoir en distinguer plus ni même le visage de cette dame Oyunchimeg ne fit qu’un bon.

-Attention madame ! N'allez pas la bas! Une odeur putride règne!

Courant en suivant les pas de la femme dans la boue ceux-ci menait jusqu’au petit cimetière. L’odeur putride continuait de peser l’air ce qui en faisait froisser les yeux de la bushi. S’attendant au pire en pénétrant le cimetière, elle ne distingua rien d’autre que les tombes humides de la nuit. La femme avait disparue et avec elle les traces de pas qu’elle avait faite. Effectivement le sol devenant de pierre plus aucune trace ne permettait de savoir ou elle était allée. Perplexe l’odeur avait disparu alors cela rassura quelque peu le samuraï.

-Hum...

S’en allant jusqu’à la tombe a la terre retourné, celle ci semblait n’être qu’un mauvais rêve. La terre était dure, froide et l’herbe avait recommencé a poussé depuis longtemps, signe que la tombe n’avait pas été profanée.

-Rends-toi au sud des monts longeant les cotes flamboyante… Tu y trouvera sur le chemin de tombent profanée une réponse avoisinant la vérité de ce qui te tourmente.

Tels étaient les mots exacte du dernier prête rencontré en remerciement des honorables actes de la licorne.Le sud des monts longeant les cotes flamboyante, cela ne pouvait être que la montagne sud bordant les cotes du Phénix. Traversant l’univers sans autre quête qu’un regard sans haine  de protection, ce que ce prêtre avait dit avait malgré tout ce qu’elle veux bien avouer guidé ses pas.  Était-ce de là qu’était venu le démon ravageur des plaines de la Licorne ? A part avancer il n’y avait rien d’autre a faire. Rejoignant ses compagnons de voyage Oyunchimeg masqua son visage et pris attention a dissimuler l’entièreté de sa marque sous un gant. Lorsqu’elle arriva comme a son habitude les gens la dévisageait. Le brouillard pesait encore. Si bien que même sur les rebords de la vallée on ne distinguait pas la mer. Soupirant elle se dirigea vers celle qui vendait du riz et la saluant lui demanda paisiblement.

-Remplissez ce sac s’il vous plait.

Lui tendant un sac, la marchande le saisi et en remplissant le sac de riz lui répondit.

-Qu’est-ce qu’un samurai tel que vous viens faire ici ? Notre bon village ne souffre d’aucune plaie et tout en ataraxie nous aimerions que cela reste ainsi...

-Loin de moi l’idée de troubler votre paix, votre village n’est qu’un passage obligé pour moi afin de rejoindre mon objectif.  

Récupérant son sac elle paya l’humble dame et même plus. Celle-ci sembla ébahi.

-Serait-ce possible de voir le chef de votre village s’il vous plaît. J’aimerais simplement me présenter et gagner quelques informations…

Oui. Le brouillard pesait. Partageant respectueusement un thé avec le chef de cette petite cuvette appelé Ikeda Oyunchimeg lança sur la table une étrange pierre de plomb. La voyant, le chef du village devint pâle et son sourire accueillant disparu. Il était assez jeune mais pâle presque autant qu’un mort, des cernes soulignait ses yeux et il finit par tousser.

-Avez-vous quelque chose à me dire sur cette pierre ?

-A part vous dire que cette pierre est bien abominable j’ai bien peur de ne pouvoir vous aider...

Regardant la tasse de l’homme, celui-ci semblait se forcer a ne pas la saisir et le malaise se lisait dans ses yeux, seulement malgré tout ce qu’Oyunchimeg pouvait dire, il restait frileux dans ses réponses. Quelque chose clochait dans ce village. La brume était là mais pourtant personne ne semblait paniquer, la marque brûlante, rien ne pouvait être plus clair: une créature hantait ce village mais bizarrement personne ne voulait s’en rendre compte. Sans plus attendre le chef écourta les présentations.  Étrange mais bien décidé a ne rien révélé ce village cachait une réponse essentielle pour la vagabonde. Paisible malgré tout il suffirait d’observer un peu.

Passant la journée au village elle avait lâcher son cheval dans les montagnes afin que celui-ci se ressource après qu’elle l’ai soigné de leur dernière bataille dans les monts avoisinant les territoires de la Grue.  Marchant a la recherche d’indices elle se faisait discrète et s’essaya dans un restaurant pour  boire quelques verres d’alcool de riz. Ce genre d’endroits laissait place à des langues déliées…

-Il paraît que la dame du seigneur devient complètement folle depuis que le chef a rompu les promesses d’achats des forges du sud… Yoko l’a entendu hurler ce matin alors qu’il allait aux rizières.

-Le pauvre… Depuis le temps qu’il se démène a nous protéger des menaces des démons par tous les moyens. Rien ne semble ralentir ses tourments…

-Malgré tout depuis qu’il a brisé le contrat avec les forges il est vrai que le village vit moins de tourments démoniaque...

-Hum… oui cependant il n’a aucun héritier et sa santé semble décliner de jour en jour c’est inquiétant...

Le cuisinier frappa alors de toutes ses forces le plan de travail. Sursautant Oyunchimeg compris qu’elle était de trop ici et que dans tout son silence il avait remarqué qu’elle était là pour écouter.  Sortant après avoir donné sous, elle salua le restaurateur et s’en alla. En sortant elle remarqua que ce qui semblait être un médecin sortit de la demeure du chef en toute discrétion. Soupirant elle laissa passer un petit temps et alla se détendre plus loin vers une petite cascade pour méditer et éviter la douleur de son bras se faisant avaler par la marque…
Tout a coup sa méditation fut brisé par des bruits de fuite. Un humain. Une femme. Une belle femme au teint pâle qui vint bientôt s’avaler au bord de l’eau de la petite cascade. Essoufflée elle pleurait et semblait terrifié de ce qui la suivait. Sans réfléchir Oyunchimeg lui tendit sa main saine pour l’aider a se relever.

-Madame, que vous arrive t-il pourquoi pleurez-vous ?

-Pitier… Pitier aidez-moi, ne me dénoncez pas ! Je ne veux pas y retourner je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette maison !

-Calmez-vous, venez, expliquez moi votre problème.

Ramassant le ruban de la jeune femme elle le lui rendit et lui tendit la main. En confiance la jeune femme se leva et se laissa accompagnée. S’asseyant avec elle sur une roche celle-ci avait l’air stressée et préféra se cacher sous la grotte derrière la cascade pour discuter car elle se disait suivi. Après quelques échanges Oyunchimeg compris aussi de part ses vêtements qu’elle n’était autre que la femme du chef dont parlait les deux habitant au restaurant, bar. Elle s’appelait Chiyo.

-Je vous le dis mon mari  est maudit ! Chaque nuit depuis des semaines un cadavre viens s’asseoir a coté de lui. Toute la nuit lui il dort, il n’ouvre pas l’œil mais moi je vois , je sent et j’entends cette femme décomposée crisser des dents a coté de lui en lui tenant la main… et… et… elle me regarde…  

Expliquant cela elle repartie en des sanglots palpable et se jeta dans les bras de la samouraï complètement désemparée que personne ne la crois.

-Personne ne me crois et pourtant elle est bien là avec son kimono azuré  ! Tout le monde me dit qu’une femme des terre de la grue ne serait jamais venue ici que j’imagine mais je n’imagine rien même si c’est vrai que ça semble dingue !Mais… mais c’est vrai…

-Moi, je vous crois Chiyo. Je vais vous aider mais pour ça… vous allez devoir m’aider aussi...
Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Sam 20 Aoû - 19:49
58c50a10.jpg
Sae
Matsumori

J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

Informations supplémentaires ici.


Sae remit de suite son arme à son côté et se voulut apaisante dans ses gestes. Elle observa les deux enfants quelques instants avant de s’approcher d’eux calmement, levant les mains pour leur montrer qu’elle ne leur voulait aucun mal. Son kimono sapin ne produisait pas le moindre bruit alors qu’elle faisait chacun de ses gestes, comme si elle n’existait pas réellement. Elle tenta de leur faire un sourire léger pour encourager la fillette à se défaire de son arme.

- Calmez-vous, mes petits… Que se passe-t-il ? Pourquoi tant de terreur dans vos regards ? demanda-t-elle, comme pour les faire réaliser qu’il n’y avait pas de raison de paniquer. Je m’appelle Sae Matsumori et je suis une bushi en voyage initiatique. Pourquoi êtes-vous si tendus ?

- C’est que… Notre papi est parti il y a quelques nuits et nous avons entendu d’horribles cris d’animaux dans la forêt ! On pensait que vous êtiez un énorme loup qui l’aurait dévoré et qui viendrait nous manger aussi, déclara-t-elle en baissant son arme. Vous… Vous allez nous aider à retrouver notre papi ?

Elle sourit alors plus franchement. Aider des enfants et les sauver avait toujours été une de ses fiertés et un comportement profondément inscrit dans son état d’esprit. Elle mit ses mains à sa taille et porta une main sur chacune de leur tête pour ébouriffer leurs cheveux de jais. Elle se baissa alors à leur niveau pour les regarder tour à tour.

- Je vous promets que je vais faire tout ce que je peux pour retrouver votre papi, fit-elle malicieusement avant de leur tendre le petit doigt pour sceller ce serment. Vous savez dans quelle direction il pourrait être parti et où est-ce qu’il aurait pu aller ?

- Papi, il a du charbon sur le flanc de la petite montagne là-bas ! fit le garçonnet en pointant du doigt une parois rocheuse qu’on discernait entre les bambous. Il doit s’être abrité là-bas s’il est pas revenu ! Je serais bien allé le voir mais j’avais peur, ajouta-t-il, se sentant le besoin de se justifier, noyé dans les robes de sa grande sœur.

Elle hocha alors de la tête avant de se relever et de repartir de la bâtisse pour observer les alentours et la fameuse mine du grand père. C’était vrai qu’il y avait cette étrange ambiance dans les lieux, le vent faisant bruisser lentement les feuilles des arbres à un rythme batard. Elle sentait dans l’air qui l’entourait la suspension de quelque chose. Peut-être les Kamis étaient-ils en train d’épier chaque chose qui pouvait bien avoir lieu dans l’attente que la tension monte. La solitude de cette forêt rendait tout plus intense et dangereux. Elle devait rester sur ses gardes.

Après une marche d’une grosse dizaine de minutes, elle arriva en vue de ce qui semblait être une entrée de grotte soutenue par plusieurs rondins solides et épais. Cette vision la surprit d’ailleurs parce qu’elle n’avait aucune idée de comment un vieillard pouvait bien avoir acheminé jusqu’ici du bois si lourd, la forêt étant dépourvue de véritables chênes ou autres conifères. Lorsqu’ils lui avaient parlé d’un papi, elle s’était imaginé un vieillard au crépuscule d’une glorieuse vie de maitre artisan mais la chose semblait de plus en plus être nuancée.

L’intérieur était d’ailleurs éclairé, à ce qu’elle devinait de quelques réverbérations de lumière sur la roche humide. L’air était humide, frais et chargé d’une forte odeur de soufre. Elle réalisa qu’il n’y avait rien de spécial à ce qu’une mine puisse avoir une odeur marquée de certains minéraux et ne connaissait pas assez bien les sols pour pouvoir juger si cela avait du sens ou non. Elle progressa simplement en se saisissant d’une des torches de l’entrée restée froide, se figurant qu’elle mettrait bien la main sur un feu qui permettrait de l’éclairer. Le calme était d’ailleurs si plat qu’elle pouvait entendre chaque goutte d’eau ruisseler sur la pierre calcaire comme autant de percussions de Matsuri. Cela en devenait même assourdissant à force de se répéter à un rythme précis et implacable. Elle en vint même à craindre le prochain écho tant il raisonnait dans les galeries qui s’offraient graduellement à elle.

Bientôt, elle arriva au niveau des premiers braseros renversés et se pencha vers eux pour les observer. La flamme dans la torche brûlait encore, repoussant inlassablement les ténèbres depuis certainement quelques temps déjà, à en croire les brûlures sur le sol. Elle observa la trajectoire que l’objet avait du suivre dans sa chute et se figura que quelqu’un qui fuyait vers l’intérieur des grottes avait bien pu provoquer cet effet, sans pour autant s’arrêter et constater les dégâts. Plus loin, une caisse avait été décalée de son alignement comparativement aux autres, ce qui soutenait son hypothèse et dessinait une longue trajectoire peut-être empruntée par le grand-père dans sa fuite. Plus loin encore, à la bifurcation entre plusieurs couloirs, une herse avait été enfoncée par une créature de grande taille. L’histoire de la bête commençait à gagner en crédibilité dans son esprit mais elle restait cela dit prudente sur son interprétation tant qu’elle ne trouvait rien de plus probant.

C’est là qu’elle crut percevoir quelque chose passer lourdement, dans l’ombre, d’une annexe à une autre. Les antichambres devaient être grandes et larges dans cette mine, et permettre d’avoir un avantage sur elle qui n’y voyait pas plus loin que ses pieds. La chose la verrait bien avant que la réciproque s’applique. Elle tira donc rapidement son sabre et porta plus haut la torche pourrie d’humidité et s’engagea, sans peur, dans les pas de la chose. Elle rentra dans la pièce qui semblait avoir reçu de la visite le plus récemment et entendit un souffle rauque provenant de l’intérieur. Déglutissant, elle se saisit tout de même de son courage à deux mains en imaginant comment Utaku gérerait les choses et approcha pour la voir, recroquevillée au milieu des ombres…

La peau du vieux
Les ombres pour seul manteau
Le bruit de l’eau




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Lun 19 Sep - 15:59

Oyunchimeg

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la légende des 5 anneaux
Mouillant un petit linge propre qu’elle avait dans ses affaires elle le donna à la jeune femme apeuré qui reniflait un peu. Elle se débarbouilla un peu et essuya son visage. Ce que lui avait confié cette femme était pour le moins étrange. Effectivement pourquoi une femme des terres de la grue serait-elle venue sur la cote du phénix. C’était le gros point d’interrogation de toute cette histoire et c’en était certainement la clé également. Elle n’avait cependant pas menti en lui disant qu’elle la croyais. Car la femme qu’elle avait vu la veille au matin  se diriger vers l’odeur putride portait également un kimono azurée.

-De quelle couleur était ses cheveux ? Chiyo san.

- Ils sont blancs à la racine pour ce qu’il reste… et pleins de boue aux pointes. Elle répugnante… je ne veux pas y retourner je ne peux pas…

Elle s’approcha et se baissa un genou au sol en la regardant une mains sur son épaule pour lui intimer confiance et confort.

-Calmez-vous, l’heure n’est pas a cela. Je comprend votre tourment mais vous devez m’aider. Que cache votre mari sous son kimono ? Je l’ai vu cacher ses mains et des médecins venir dans votre demeure ce matin et je suis certaine que contrairement a ce que tout le monde dit ce n’est pas pour vous qu’ils viennent…

Oyunchimeg savait bien dans ce pays comment était traité les maladies de l’esprit : soit par le meurtre pur et simple soit grâce à divers calment ou de l’acupuncture.

-A vraie dire… ils viennent pour nous deux oui… Pour mon mari qui commence a avoir une gangrène avancé sur l’un de ses bras et pour moi… Comme tout le monde pense que je perd l’esprit il me font boire toute sorte de tisane de leur invention pour me calmer… Je me suis enfuie car je les ai entendu dire qu’il souhaitait me bloquer un nerf pour que j’arrête de hurler…

Doucement tout commençait a faire sens dans la tête de la bushi. Soupirant elle se releva après avoir  serré la main de Chiyo de manière rassurante. Un sourire sur ses lèvres elle posa la main sur son épée.

-Votre mari à affaire a une hone onna je le crains. Comptez sur moi pour l’en débarrasser.

Les larmes aux yeux et le visage bouffis, la jeune femme s’essuya de nouveau et regardait Oyunchimeg avec interrogation.

-Une quoi ?

Alors qu’Oyunchimeg laissait s’étendre son petit tapis de paillasse au sol elle fouillait ses affaires a la recherches d’une couverture. En même temps elle répondit.

-Une hone onna est le fantôme d’une défunte épouse. Celle-ci ne sait pas qu’elle est un fantôme et viens chaque nuit rejoindre sa moitié pour aspirer sa vitalité et le faire mourir pour qu’il la rejoigne dans l’au delà. Seule les personnes aveuglée par l’amour les voient comme étant de belles jeunes femmes, les autres les voient comme elles sont : des cadavre en putréfaction.

Baissant les yeux, elle parlait bien de relation saphique. Continuant a préparer une couche elle s’enquérit alors de son sabre à anneaux et siffla dans l’objet qui ornait son cou. De la vint Haï. S’apprêtant à partir elle alluma une lampe a huile.

-Je vous laisse de quoi dormir ici paisiblement. Si quelqu’un viens vous importuner, Haï me préviendra. Vous savez utiliser une lampe a huile ?

Demanda-t-elle avec un sourire. La jeune femme secoua la tête et elle vint vers elle pour lui expliquer dans un calme olympien avant de disparaître. Elle avait même laissé à sa protégé son propre bol et un peu de riz se rationnant pour elle… La journée passa assez vite et elle poursuivit alors sa quête. Comme prévu à la nuit tombée le fantôme de la femme au kimono azurée se leva de sa tombe. Cachée non loin du cimetière elle constata la femme et se jeta vers elle cependant au moment de la frapper elle eu une hésitation qui réveilla la douleur de son bras. Ratant son coup le fantôme disparu  rapidement et alors qu’elle en tomba a genou au sol elle se chuchota a elle-même.

-Matsumori ?

Un air courbé sur le visage elle avait vu l’hone onna comme étant une belle jeune femme pas comme  un cadavre pourrissant. Elle savait ce que cela voulait dire et sur ce sentiment d’inconfort émotionnel elle ne tarda pas à éliminer le fantôme. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse elle l’avait vue magnifique et cela serait certainement un indice de choix pour ses prochaines quêtes...

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Lun 26 Sep - 13:38
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Sae
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J'ai 23 ans et je vis au château Matsumori, au nord du Rokugan. Dans la vie, je suis bushi du clan du Dragon et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis autorisée à voyager pour découvrir le monde et je le vis plutôt formidablement bien.

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L’instant s’étendit. Les regards se rencontraient pour la première fois et pourtant, il y avait une sorte de familiarité dans la situation. Sae n’avait jamais chassé et n’était pas une fine connaisseuse des bêtes et pourtant, elle eut le sentiment de comprendre cette créature. Loin de chercher à se saisir de son sabre et de partir en guerre, elle toisa un long moment la chose, la détaillant par tous ses aspects. Elle était d’une grande stature, plus grande qu’aucun homme que Sae ait vu de sa vie. Elle était aussi trapue et toute en force, poilue aux extrémités et d’une couleur violacée. La samurai devina l’ombre d’une puissante mâchoire ornant la gueule de cette chose.

Elle ne réalisait pas pleinement le danger dans lequel elle pouvait se trouver en cet instant précis. De ce qu’elle savait, le grand-père des deux jeunes enfants avait disparu et une créature rôdait aux alentours. Pour n’importe qui, ce faisceau d’indices aurait suffi à désigner la chose comme coupable et tenter de l’abattre sur le champ. Pourtant, quelque chose chagrinait Sae et l’empêchait de se préparer à un rude duel. Il y avait, dans cet échange de regard, une civilité très humaine, comme si cette apparence brute se retenait de révéler d’autres choses. Elle déposa la torche à côté et offrit un grand sourire qu’on devinait malgré la pénombre. Le jeu de lumière lui donnait probablement une étrange apparence, nimbée de couleurs chaudes et apaisantes aux bras grands ouverts.

Peut-être se trompait-elle, ne songea-t-elle à aucun moment. Elle vit la chose se relever graduellement et humer l’air avec méfiance. Elle sembla satisfaite parce qu’elle s’approcha un peu plus de la lumière pour dévoiler tout le drame de son apparence ébranlée. Elle avait une peau pareille à celle des raisins noirs et ses canines avaient poussé outre mesure jusqu’à sortir de sa gueule en permanence, à la manière d’un sanglier. Ses muscles étaient saillants et bombés, rebondissant à chaque mouvement ou à chaque sursaut. Elle semblait tendue, bien plus que Sae ne l’était. Elle sourit un peu plus en la découvrant mieux. La peur était absente de son cœur, ne laissant qu’à la place une sorte de compréhension instinctive. Elles furent bientôt à la limite de rentrer en contact et la bête approcha sa tête de l’une des mains pour la sentir mieux encore. Les effluves de terre, de bois et de métal lui firent un peu tourner la tête.

Après un peu de temps à s’apprivoiser l’une l’autre, Sae commença à se détendre un peu plus et laissa retomber ses bras contre elle. La posture à genoux lui vint naturellement ainsi, elle quitta son attente patiente. Elle posa lentement sa paume sur la tête cornue de la chose qui était face à elle. Il y eut un sursaut, mais elle laissa le contact se former à nouveau sans se laisser gagner par la crainte. Les caresses devinrent plus aisées et amples peu à peu, alors qu’elle prenait le temps de regarder comment réagissait son nouvel ami.

- Détendez-vous, fit-elle, vos petits enfants sont en sécurité… Ils vous attendent dans votre demeure. La plus grande des deux sera une féroce gardienne pour le plus petit, sourit-elle juste après, le regard perdu dans le vide de ses souvenirs. Vous savez, je pense qu’il vous aurait reconnu si vous étiez revenu les voir ? Vos yeux… Vos yeux trahissent votre tristesse, ajouta-t-elle alors que leurs regards se mélangeaient à nouveau. Je ne sais pas comment vous aider mais vous ne devriez pas garder cette apparence…

Elle avait le sentiment d’avoir raison rien qu’à lire la surprise du monstre. Sous cette peau et cette apparence, elle le sentit aussitôt, se cachait un homme effrayé. Elle ne savait réellement pas que faire pour l’aider à redevenir le vieillard qu’il était mais elle avait le sentiment que la foi pourrait l’y aider. Ainsi, elle rassembla les deux mains dans une posture de prière, avec la lenteur et la délicatesse qui la caractérisaient. Rapidement, elle tira également un long collier de perles de bois et les passa autour des deux paumes rejointes. A son tour, elle passa ses deux mains dans le restant d’allonge du collier et adopta une posture similaire. Elle ferma les yeux et commença à offrir ses pensées les plus intenses.

Elle perdit la notion du temps dans ses méditations mais lorsqu’elle revint à elle, elle était seule et portait toujours le chapelet autour de ses mains jointes. Elle n’avait pas réellement dormi mais son état de concentration s’était fait trop intense pour tout ce qui s’ensuivit. Elle regarda un peu autour d’elle, balayant la pièce pour ne retrouver qu’une torche à l’état de cendres consumées. Elle souffla et souffla donc pour la raviver. L’incandescence ne tarda pas à revenir mais certainement pas une lumière suffisante pour qu’elle ne puisse retrouver son chemin dans l’ombre impénétrable qui l’entourait. Une forme de terreur enfantine la traversa alors et elle sentit la détresse s’emparer d’elle. Elle n’était plus en possession du moindre contrôle sur la situation et tout ce qu’elle put faire était de commencer à se parler à elle-même.

A suivre les parois qui l’entouraient, elle avait tantôt l’impression de plonger plus profond et, à d’autres moments, de s’écarter de la sortie. Chaque pas qu’elle faisait vers ce qu’elle crut être la sortie l’en écarta plus encore. Le désespoir commença à l’écraser jusqu’à ce qu’elle trébuche sur quelque chose. Ne pouvant s’y attendre, elle tomba à la renverse en avant. Lorsqu’elle se mit à retirer de ses mains les gravillons qui s’y étaient plantés, elle se rendit compte que quelque chose devait être au sol pour qu’elle ait chuté. Elle chercha de ses mains un long moment pour n’y rien trouver. Et puis quelque chose se frotta sur elle. Elle aurait certainement due être effrayée ou agacée par cette chose des ombres qui jouaient avec ses nerfs mais elle avait surtout la satisfaction de se dire qu’elle n’était plus seule. De l’ombre, un miaulement retentit miaulement. Elle resta assise, à tourner la tête en tous sens pour en trouver l’origine. Juste après, un second se fit entendre, plus lointain et plaintif. Elle se mit alors à marcher dans la direction qu’elle avait perçu.

Lorsque le ciel sembla s’ouvrir sous ses yeux, elle n’y crut pas un seul instant. Elle avait le sentiment d’avoir cligné et qu’aussitôt elle était sortie. D’où venait ce chat qui l’avait sauvée ? L’éblouissement lui rappela une sorte de renaissance, avec un retour étrange à la réalité. Un malaise l’avait prise de la manière la plus violente durant ce voyage au sein des ténèbres. Elle ne s’expliqua pas comment cela pouvait bien être possible mais elle avait l’impression que tout ce qu’elle avait vu dans les mines était parfaitement réel. Ses mains étaient sales et elle décida de retourner auprès des enfants pour les nettoyer et vérifier que le vieil homme n’était pas revenu déjà avec eux.

La maison semblât être en délabrement à mesure qu’elle approchait. Cette vision la surprit largement alors elle pressa le pas jusqu’à arriver au pied du porche. Elle tourna et tourna pour comprendre mais rien n’avait de sens. Les portes de papier étaient trouées et délabrées, la toiture grinçait continuellement dans une lente agonie qui précédait la chute. Le plus marquant fut ces pierres tombales aux multiples pancartes mortuaires de bois qui avaient été érigées pour accompagner les défunts dans leur dernier voyage. Au loin, le bruit de la forge retentissait.

Le ruban aux quatre vents
Une rumeur plus funeste
L’automne est déjà là[




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Lun 3 Oct - 11:25

Oyunchimeg

Utaku

J'ai 26 ans et je vis à  RokuganDans la vie, je suis un samuraï de l’école des vierges de batailles. Je servait un seigneur depuis  3 ans. Sinon, grâce à mon courage je suis maudite. Maintenant je suis sur la route.

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la légende des 5 anneaux
Aussitôt séparée de sa tête le fantôme s’évanouie dans le vide et avec lui le brouillard se levait par delà les montagnes environnante. Le sabre bas elle soupira en sentant une vague d’émotion la submerger. Regardant le ciel elle se rappelait la dureté de la réalité. Son bras la lança alors d’une nouvelle douleur et elle ne pu s’empêcher un râle dans la surprise de cette souffrance  infâme. Cela lui tirant la larme elle sentait ses chairs brûler de l’intérieur jusqu’à traverser même l’intérieur de ses os. Se mordant les lèvres elle plongea bientôt son bras saint dans sa mâchoire pour éviter d’hurler plus longtemps. La douleur était tantôt semblable à un acide tantôt semblable a une roches de feu… C’était tout bonnement horrible. La marque s’étendait et elle souffrait de plus en plus…

-La chaman n’avait pas menti…

Profitant de sa solitude et de la nuit tombante pour se reposer elle rejoignit son trou un moment pour s’y reposer. Aki précédemment blessé revint vers elle comme un vieil ami et cela la fit sourire. Malgré son bras et l’état de semi liberté dans laquelle elle l’avait laissé il ne la fuyait pas. Cela la rassurait et lui donnait le courage d’accepter et d’endurer la douleur. Il vint lui huer dessus et tenta de la tirer elle le repoussa comme si ils jouaient mais l’animal insistait. Soupirant finalement, elle le caressa et compris le message de son ami. Effectivement Chiyo attendait à la cascade et même si elle lui avait proposé son équipement pour dormir, la nuit était plus froide encore aux cotés d’une source d’eau. Restant pensive en portant contre elle le kimono de soie bleu elle y remarqua des hirondelles comme l’avait indiqué Chiyo-chan.
Sans surprise elle retrouva une jeune femme gelée à la cascade, celle-ci ne sachant pas allumer de feu. Elle ne dormait plus depuis des jours et commençait à avoir les lèvres bleuit par le froid. Oyunchimeg sans la réveiller fit donc un feu non loin et   la couvra d’un de ses vêtements moutonné en supplément. L’observant elle arrêta bien vite de trembler ce qui lui arracha un sourire, pensant aux moutons de son village qui avait permit de fourrer ce vêtements elle était mélancolique. L’esprit rassurée, elle s’assit contre un rocher et resta là, à battre la lune du regard le temps de trouver le sommeil, malgré la fraîcheur du soir.  

Le matin venu elle mangea avec Chiyo ce qui lui restait de  riz et constata une femme tout a fait enjouée et bien différente de la veille. Elles n’avaient pas discuté de l’Hone Onna mais c’est comme si la disparition de ce  yokaï avait emmené avec elle les mauvais souvenirs qu’elle avait engendré. C’était reposant de la voir sourire et de l’entendre rire mais elle restait triste dans les recoins de ses sourires. Bientôt elles rejoignirent le village et la demeure du seigneur des lieux. Celui-ci avait meilleure mine. C’était étrange Chiyo n’avait rien demandé par rapport au yokaï elle se contentait de savoir et d’être ravie alors elle demanda les festivités d’honneurs pour la bushi. Celle-ci fut alors invitée à la table du seigneur. Trop gênée de tout ses honneurs elle restait le plus polie possible et se contenta d’échanger sa présence à ce repas contre une réunion d’informations avec le seigneur, cela fonctionna. Bientôt, on se serait cru un jours plus tôt lorsqu’elle avait rencontré le maître des lieux et qu’il l’avait informé de rien de bien intéressant pour elle. Tout ce qu’elle avait constaté c’était la présence d’un yokaï malveillant. Posant le kimono de soie bleu elle remarqua le pincement sur le visage du seigneur.  Partageant un thé, celui-ci se montra alors plus ouvert sur ce qui les avaient mis dans cette situation.

-Pour tout ce que vous avez fait pour nous, je vous dois bien une explication… Autrefois nous étions un petit village prospère des côtes du phénix. Nos hommes s’en allait non loin de là bâtir aux forges voisines, en échange nous étions assurés d’avoir les meilleurs armements  pour nous prémunir des attaques du clan de la Mante. Ce plan a fonctionné un long moment. Mais alors que le village était a son apogée d’aisance en accord avec la montagne, celle-ci se retournait contre nous et des créatures ont commencés à apparaître de plus en plus… Face  à cela les forges nous ont assuré qu’elle pouvait nous fournir plus d’aide encore mais c’était de pire en pire… Les créatures apparaissait par dizaine chaque mois, beaucoup d’hommes de femmes et d’enfants sont morts… Beaucoup de samouraï du phénix également. De là j’ai cessé les  échanges avec la forge. Cela a calmé les choses comme je m’y attendais...

Celle de parme constata qu’il n’avait pas parlé de celle a qui appartenait ce kimono et pourtant elle pourrait être une importante clé  pour comprendre ce qui remuait Rokugan. Le regardant simplement plié soigneusement aux cotés du seigneur, celui-ci remarqua sans qu’elle n’est rien a dire qu’il lui devait encore une petite explication.

-Oui, je me doute que vous vous demandez pourquoi ce kimono porte ses couleurs… Lorsque j’étais plus jeune, mon père avait des contrats avec une famille du clan de la grue. J’étais jeune et m’étais épris d’une dame de chez eux. Cependant à ce moment-là nous n’étions plus en bons terme avec eux. Il m’étais impossible de l’épouser et pourtant un jour elle est arrivée ici paniquée. Je lui offert l’asile et nous nous sommes marié. Pendant longtemps elle a partagé ma couche mais sans enfants né de notre union la populace se posait des questions… Elle est morte peu après que j’ai cessé les contrats avec les forges. Aujourd’hui je comprend qu’elle n’était qu’un piège bien orchestré par un odieux maître comploteur. Si la chance vous accompagne bushi de la licorne mené vos pas aux forges pour lever le voile sur ces mystérieuses apparitions de plus en plus répandue dans le pays… Je crains que cela puisse anéantir nôtre monde.

Sur ces mots, s’en suivit le repas après une journée de politique a admirer les valeurs qu’abritait le village. Mais sans jamais trop lever le pied la licorne ne tarda pas a repartir au dos de son cheval, un sac de riz bien rempli sur des au revoir réconfortant. Le sourire sur ses lèvre s’évanouissait bientôt dans les affres de ses souvenirs, elle se souvenais de son dernier départ d’un village : celui d’Okamiyama. Ce nom raisonnait dans sa tête alors qu’au dos de son cheval les paysages changeait doucement. La montagne laissait place à quelques forêts éparses entre des plaines verdoyantes, cela rappelait à la licorne d’où elle venait.  S’imaginant quelques chevaux galoper dans ces prés l’empêchèrent de penser à la mort de sa collègue un instant.

Seulement les bonnes pensées n’étant que momentanée, les pensées noires, elles, revenait de plus belle lui alourdir le cœur. De loin elle constatait la fumée des forges se rapprocher doucement. Au fur et a mesure de son avancée elle se plongea dans une extrême concentration à l’idée de devoir faire face à plus encore de souillure. Alors qu’elle traversait  un champ d’herbe hautes, elle distingua non loin une maison partiellement détruite aux rideau de papiers déchirés. A la regarder elle en avait la nausées de ce qui avait pu se produire ici. Son œil fut bientôt attiré par la chatoyance d’un vert qu’elle n’espérait plus pouvoir contempler. Au milieu des herbes sèches une dame portait un kimono du dragon. Son cœur sursauta et elle s’arrêta un instant pour être certaine que ce qu’elle voyait était réel. Se laissant bientôt aveugler par le bonheur elle sauta de son  cheval et se précipita vers la femme pour en avoir le cœur net. Lorsqu’elle se saisit délicatement de son bras pour la retourner elle sursauta et son sourire se  pava de tristesse.

-Matsumori...

Oui c’était bien elle mais à quel prix avait-elle survécu ? Voyant ses cheveux emmêlés,  son visage noirci par de la suit, tout comme ses pieds et ses mains, le kimono partiellement déchiré et sale, Oyunchimeg se sentit responsable. Le bonheur de la voir en vie se partageait avec la culpabilité de l’avoir laissée seule. Ses lèvres tremblait, elle voulait lui dire, lui dire a quel point elle était navrée de l’avoir laissé la bas, de ne pas l’avoir retrouvé et de l’avoir cru morte -Elle se souvenais encore avec effroi la pierre tombale qu’elle avait érigé à son nom- seulement elle n’arriva qu’a la  serrer dans ses bras avec bonheur presque la larme a l’œil.

 -Би чамайг дахиж хэзээ ч орхихгүй...
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