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LE TEMPS D'UN RP

Captive Prince - Drefer & Nathaniel

khalomnie
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Univers fétiche : A peu près tout sauf les City. La réalité m'ennuie
Préférence de jeu : Homme
Tournesol
khalomnie
Lun 26 Oct - 16:49
7ei5.pngMise en Situation


Ce RP est librement inspiré du roman "Le Prince Captif" de C.S. Pacat. Nous avons simplement remplacé nos persos originels, joués sur un autre forum, dans cet univers alternatif.

A Vere, où Drefer, prince de sang, sera bientôt couronné roi, les apparences sont souvent trompeuses. Quand l'oncle de Drefer, régent en place du Royaume, lui fait offrir un cadeau empoisonné, sous la forme d'un esclave capturé en Akielos, les cartes semblent être de nouveau redistribuées.


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khalomnie
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khalomnie
Lun 26 Oct - 16:59
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Drefer de Vère
J'ai 20 ans et je vis à Vère. Dans la vie, je suis prince du royaume de Vère, attendant de monter sur le trône et je m'en sors comme je peux.

Informations supplémentaires ici.


Matthew Daddario :copyright:️ TEXAS FLOOD


Ses doigts fins parcourent la carte parcheminée, aux tracés fins dessinés à l’aide de l’encre la plus noire. Ce seul petit bout de papier, aussi fragile que ridicule, en disait long sur l’opulence de son propriétaire, peut-être même davantage que la bague sertie de saphirs qui ornait son doigt ou le brocart finement ouvragé de ses vêtements. En lui, tout respirait la noblesse, cette fougue de la jeunesse et l’insolence de ceux qui se savent bien nés. Drefer, fils du roi de la nation vératienne, avait appris l’art de la guerre avant même celui de savoir marcher, ou presque. Rien, dans son enfance, n’avait jamais été laissé au hasard, de ses petits soldats de plomb à ses épées de bois. On l’avait formé pour reprendre un jour le flambeau de son père et il s’y attelait avec une froideur implacable, dénuée de passion. Le sentiment, dans l’art de mener les hommes, était un luxe qu’il ne pouvait pas se permettre sans risquer de décevoir son paternel, un homme droit aux airs sévères qui avait placé en son unique enfant, ses plus grands espoirs de gloire et de renommée. Orion n’avait jamais réussi à en faire ce qu'il attendait réellement de lui, c'était ce qu'on disait dans les couloirs et son père n'était plus là pour contredire les affreuses rumeurs.

On n’avait jamais réellement donné sa chance à Drefer ; trop jeune, trop inexpérimenté, on le trouvait trop sage pour mener des hommes, trop placide aussi. Sirius, le régent, ne pouvait le nier, son rejeton de neveu était froid, presque apathique ; rien ne parvenait à allumer la moindre prunelle intéressée dans ses iris clairs et déjà blasés par sa courte vie. La guerre était une histoire de passion et de tripes avant d’être une trame de stratégies et de tactiques, mais Drefer se refusait à le comprendre, au plus grand désespoir de son père, à l'époque. Sirius avait décidé récemment qu'il fallait réveiller l’âme insensible qu’il semblait être devenu, lui apprendre à mener des hommes autrement que dans les théories sombres de ses bouquins… C’était sans doute pourquoi, ce jour-là, deux soldats du régiment de l'armée royale avaient déboulé dans la salle d’études, un troisième homme entre eux deux, enchaîné et visiblement davantage traîné sur le sol par les deux autres qu’autorisé à marcher. Drefer avait à peine lever les yeux de sa carte, détaillant un simple instant ce trio incongru, avant d’hausser les épaules et de retourner à sa topographie. Indécis, les deux soldats s’étaient consultés du regard avant que l’un d’eux n’osent enfin prendre la parole. « Seigneur ? C’est… un… c’est un cadeau de votre oncle. » Le brun avait lentement relevé la tête, crucifiant du regard l’impudent qui osait s’adresser à lui sans y être autorisé. Malgré tout, si les gens craignaient le fils, ils étaient encore plus terrorisés par l'oncle, main de fer dans un gant de velours, ce qui le poussa sans doute à continuer. « Il a dit que si vous parveniez à le dresser, il… vous récompenserait. » Le récompenser ? Quand il était le Prince et lui juste un remplaçant en attendant qu'il puisse monter sur le trône ? L’aristocrate avait à peine cillé, lâchant un implacable. « Je n’en veux pas… » Le désespoir s’était lu dans le regard du premier, qui avait appelé le second en renfort dans un coup d’œil désespéré. « Sauf votre respect, Seigneur… Il a dit que si vous refusiez, cet homme devait être donné en pâture aux soldats du régiment mais que son exécution vous incomberait… » Dans les yeux du premier militaire, une lueur de convoitise s’est allumée à l’idée de pouvoir profiter d’un morceau de choix gratuitement… A Vère, l’homosexualité était la norme hors des liens du mariage, pour éviter l’ignominie de la bâtardise, le sort qui attendait le prisonnier n’était donc clairement pas sous-entendu. Drefer se fend d’un soupir contrarié ; au final, le sort de ce type lui importait peu. Les soldats lui maintenaient la tête baissée, si bien qu’il ne pouvait pas voir son visage, mais le peu de corps qu’il pouvait apercevoir lui semblait banal, sale et débraillé.

Si l’on disait de Drefer qu’il était froid, c’était également parce que dans ce monde d’apparences, ou chacun s’affichait avec son mignon sans la moindre gêne, le jeune homme demeurait désespérément seul. Frigide, prétendaient certains, et il n’avait jamais rien fait ou dit pour les contredire. « Relevez-lui la tête… » Les deux sbires s’exécutent et les prunelles de Drefer accroche le visage de l’autre. Banal e tous points, comme il devait s’y attendre, mais il y a tout de même dans ses yeux, et en dépit du bâillon et des liens qui l‘entravent, une lueur de défi qui retient son attention. S’il le renvoyait, son oncle en serait déçu et on le jugerait indigne de son rang, s’il le gardait… il en serait quitte pour avoir à s’occuper d’un type dont il ne voulait rien savoir. « Faites-le laver et installez-le dans mes appartements. » Voix morne, ton glacial. Rien de tout cela ne lui importe, pas même la lueur de déception dans les yeux du premier garde, tel un chien qui se verrait retirer son os.

[…]


Quand il retourne enfin dans ses appartements, ce soir-là, la nuit est déjà bien avancée. Il ne se remémore la présence de son invité que lorsqu’il aperçoit la silhouette sombre allongée sur une paillasse au sol, les mains toujours entravées par une chaine fichée dans le sol de pierre lisse. Il observe un bref instant, quelques secondes tout au plus, avant de se servir un verre de vin, allumant les bougies pour éclairer la pièce d’une lueur douce. « Je sais que tu ne dors pas… » Ses prunelles bleues se fixent dans son dos, perçantes.


Texas-Flood
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Texas-Flood
Mar 27 Oct - 17:18
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



Liam Hemsworth :copyright: ALL SOULS

Il y a quelque chose dans l’air qui ne lui plait pas. Il ne saurait dire si c’est le vent qui ébouriffe ses cheveux qui ne sont pourtant pas si long ou si c’est tout simplement le fait de se trouver en territoire ennemi qui le ronge de colère. Il ne devrait pas être là et pourtant ses pieds raclent bien le sol, font voleter la terre sèche par endroits. Au début, il s’est débattu, refusant d’admettre l’obscure vérité de sa condition et même l’acte à cause duquel il se retrouve dans ce bourbier. Volonté de le faire disparaître pour éviter qu’il ne monte sur la place qui lui revient de droit. Cette place, Nathaniel pourrait la donner à qui la veut, quand bien même il ait été éduqué pour ça. Il préférerait mille fois passer sa vie sur les champs de bataille, l’épée à bout de bras plutôt que de demeurer sagement installé dans un fauteuil ou sur un trône. Akielos lui parait si loin lorsque son énième tentative d’évasion se fait vaine, rapidement ceinturé par ces Vérétiens détestables. Les coups pleuvent sur son corps, des coups qui causeront des ecchymoses dans moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais avec du mal, ils parviennent à le canaliser. C’est qu’ils doivent le présenter. Les chaînes ont mis un terme au compromis, ont permis de mettre un point final temporaire sur ses tentatives. Les entraves fatigueraient ses muscles plus qu’autre chose s’il tentait encore de s’en séparer. Pour aller où ? Courir dans quel sens ? Sans carte ni plan un minimum pensé, Nate n’ira nulle part. Alors temporairement il accepte d’être traîné, tissu entre les lèvres. Entre les dents. Un vulgaire morceau de viande traîné dans la boue comme s’il n’était qu’un moins qu’un rien. Ne savent-ils donc pas qui il est ? Ou au contraire le savent-ils trop bien ?  

« Seigneur ? C’est… un… c’est un cadeau de votre oncle. » Tête baissée, Nathaniel ne peut rien faire, juste voir les pieds d’une table et ceux de ses maudits gardiens. Il voudrait pourtant les fusiller du regard, ou pire, les mordre, leur arracher les yeux ou même la langue. Tout autant de gestes purement violents voués à les condamner, leur faire regretter chacun de leurs gestes et leurs infâmes palabres. «  Il a dit que si vous parveniez à le dresser, il… vous récompenserait. ». Poils hérissés, le prisonnier souffle sèchement pas le nez, poussant la tête en arrière en espérant se dégager de la main maintenant sa nuque. La réponse dudit Seigneur ne tarde pas, ricoche amèrement contre ses oreilles mais ne tarde pas à se faire soulagement. Cela pourrait remettre sa tentative d’évasion dans le jeu. Oui, peut-être allait-il voir le bout du tunnel de toute cette misère finalement. « Sauf votre respect, Seigneur… Il a dit que si vous refusiez, cet homme devait être donné en pâture aux soldats du régiment mais que son exécution vous incomberait… ». A peine entend-il les paroles que Nate s’insurge, souffle à nouveau avant de gronder de protestation dans le fond de sa gorge. Il bande ses muscles, prendrait volontiers appui sur ses pieds pour tous trois les faire basculer en arrière, mais tout ce qu’il parvient à faire est demeurer totalement immobile, en proie à sa propre frustration et rage sourde. « Relevez-lui la tête… ». L’ordre claque autant que la poigne tire sur son cuir chevelu pour faire ce que le Seigneur attend de lui. Les yeux bleus de Nathaniel se pose aussitôt sur le Prince, cœur battant légèrement à tout rompre dans sa poitrine à mesure qu’il comprend il se trouve, et avec qui. Les soldats ne l’ont pas vendu comme étant celui qu’il est supposé être, une chance alors probable que le brun en face de lui ne l’ait pas reconnu. Lui-même ne peut être sûr de qui il est, ce n’est qu’une supposition par rapport au lieu et place à laquelle il se trouve, mais également aux broderies et autres fins tissus dont s’ornent l’homme de glace. Car il est définitivement glacial, à n’en pas douter. Immobile, Nate se tiendrait bien droit, avec prestance s’il le pouvait, mais il ne ressemble qu’à un esclave, couvert de terre sèche et aux vêtements méconnaissables, même si l’on reconnait nettement les couleurs d’Akielos. Pas une seconde, ses yeux ne quittent le regard de l’autre. Il le toise sans faillir et sans craindre, véritable chien galeux capable de mordre au premier instant s’il est touché. « Faites-le laver et installez-le dans mes appartements. ».

***
Il n’y a probablement pas pire humiliation que celle qu’il a vécu quelques heures plus tôt, avant de se retrouver enfermé entre ces quatre murs, dans les appartements du Prince de Vère. Les effluves de parfums fleuries et autres huiles avec lesquelles on l’a badigeonné sont une véritable horreur pour ses narines. Il connait suffisamment les traitements que l’on réserve aux esclaves, mais il y a tout de même bien des choses qu’il ignorait, et ignore encore. La fine tenue dans laquelle il se trouve ne lui plait pas vraiment, sans mentionner ces chaînes qui sont solidement accrochées au sol. Il a bien tenté de les extraire de toutes ses forces, en vain, il n’a fait que se fatiguer un peu plus. Les senteurs lui font rapidement tourner la tête et il a déjà inspecté la pièce des yeux plus de dix fois d’affilées avant de finalement se coucher. Pour l’heure il ne se considère encore pas réellement malchanceux, on ne l’a pas affublé de ces bracelets et collier, signe d’appartenance à un bien plus haut gradé que ne sont censés l’être les esclaves. Allongé de profil, Nate tente de fermer les yeux mais il ne fait que ruminer encore et encore les derniers évènements passés. Le sommeil, bien que la fatigue le gagne, refuse de le laisser sombrer dans les bras de Morphée. La luminosité de la pièce a décroît avec l’astre solaire, seuls les fins rayons de lune osent passer à travers les fenêtres. Il ne faut alors que la présence du fameux Prince pour que la luminosité ne revienne, légèrement feutrée et tamisée. Tournant le dos à la porte et donc à celui qui se sert un verre de vin, Nathaniel garde les yeux résolument fermés, jusqu’à ce que les mots ne s’envolent dans le silence de ses quartiers. Nate n’a absolument rien à lui dire, mais il rouvre les yeux. Seul geste qu’il a envers l’homme qui ne peut voir son visage. Les chaînes tintent à la seconde où l’un de ses poignets bouge, mais c’est là tout ce qu’il offre au Prince. Il ne lui offre que l’absence de parole et un silence éhonté.




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khalomnie
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khalomnie
Mar 27 Oct - 21:00
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Drefer de Vère
J'ai 20 ans et je vis à Vère. Dans la vie, je suis prince du royaume de Vère, attendant de monter sur le trône et je m'en sors comme je peux.

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Oh il sait qu’il ne dort pas. Il le voit à la façon dont il respire, à sa position aussi. On peut dire ce que l’on veut sur le prince de Vère mais il n’est pas un idiot et il n’entend certainement pas se laisser berner par un esclave. Les autres serviteurs du Palais ont bien fait leur travail, il ne peut le nier ; s’il a toujours l’air d’un rustre sans manière, au moins est-il un peu mieux fagoté, ce qui ne semblait pas gagner. L’odeur aussi, s’est considérablement améliorée, il n’y a pas à dire. Allongé sur une banquette pas trop éloignée de son propre lit, l’Akielon lui tourne le dos, preuve qu’il n’a pas encore appris les bonnes manières. En temps normal, on ne lui aurait sans doute pas fourni un guéridon ; après tout les esclaves de plaisir étaient censés dormir dans le lit de leurs maîtres mais, au Palais, tout le monde connaissait suffisamment bien le Prince pour savoir qu’il n’avait, dans les choses de la chair, nul intérêt. A quoi pensait donc son oncle en lui offrant un tel cadeau ? Que voulait-il donc qu’il en fasse ? Et, connaissant le régent, il avait du choisir le prisonnier le plus rétif, exprès pour le mettre dans l’embarras. « Bonne chance avec votre nouvelle acquisition… » , lui avait lancé un noble vérétien, un peu plus tôt, « …les soldats d’Akielos sont des chiens qui ne comprennent que le bâton. » C’était bien sa veine. Il l’interpelle, lui signifiant qu’il sait bien qu’il ne dort pas mais le blond ne répond pas. Seul un léger tintement des chaines qu’il porte aux poignets brisent le silence. Ne sais-tu donc pas qui je suis ? interroge Drefer pour lui-même. Il aurait pu se saisir d’un fouet et le rosser, pour lui apprendre l’étiquette, mais ce n’était pas dans ses habitudes de se salir les mains sur des esclaves, encore moins quand ils étaient aussi insignifiants que cela. « Tu as perdu ta langue ? A moins que ce soit vrai que dans la plaine fangeuse qui te sert de pays vous ne vous exprimiez qu’en grognements ? » Puisqu’il ne daigne pas se retourner, Drefer fait l’effort de le contourner pour se placer devant lui tout en restant sagement hors de portée de l’allonge que lui donnent ses chaînes. Si son prisonnier demeure silencieux, il y a dans ses iris bleus des éclairs qu’il adorerait voir s’éteindre. « Relève-toi. » ordonne-t-il d’une voix froide qui ne laisse pas place à la discussion. Si l’esclave est un minimum intelligent, il saura qu’obéir est ce qu’il y a de mieux à faire s’il ne veut pas se voir passer dessus par la totalité de l’armée vérétienne. Il faut croire qu’il a encore un brin de jugeotte car il finit par s’exécuter, même si c’est clairement de mauvaise grâce. « Baisse le regard. » commande-t-il à nouveau comme l’autre lui fait l’affront de le dévisager comme s’ils étaient égaux. « Quel est ton nom ? » qu’il interroge avant de se reprendre, ne lui laissant même pas le temps de répondre. « Non, ne réponds pas, en réalité, cela m’importe peu. » Il a un léger rire, un rire sans joie, aussi glacial que le reste de sa personne. « Tu ressembles à ton prince, à croire qu’en Akielos vous avez tous le même visage sans intérêt. Comment s’appelle-t-il déjà ? » Il réfléchit quelques secondes avant de claquer des doigts. « Nathaniel, c’est ça ! Ce sera ton nom, désormais. J’ai toujours rêvé de faire d’un prince ma pute. » C’était bien le paradoxe avec Drefer ; il avait beau arborer tous les traits fins et nobles de son rang, avoir la langue acérée et le verbe haut, il pouvait aussi débiter les pires grossièretés quand cela le prenait. « Assis. » L’ordre claque sans qu’il ne vérifie s’il s’exécute, son esprit déjà accaparé par le secrétaire au bout de la pièce sur lequel repose son courrier. Attrapant du bout de ses doigts graciles la carafe de vin qui va avec son verre, il se détourne déjà, s’asseyant devant le bureau pour travailler et répondre aux missives les plus urgentes.

La nuit est déjà bien avancée quand il décide enfin d’arrêter. La carafe de vin est vide et l’alcool ingurgité a coloré de rose ses joues d’ordinaire bien plus pâles. Il s’étire longuement avant de faire volte-face, prêt à sonner la cloche qui lui enverra des serviteurs pour l’aider à retirer ses vêtements. A la mode vérétienne où tout n’était que voiles et transparence, tissu léger laissant entrevoir les corps, Drefer faisait office d’original. Si ses vêtements étaient outrageusement ajustés, si bien qu’ils ne laissaient rien à l’imagination, ils couvraient chaque centimètre de peau avec application et, par-dessus tout, ils étaient constitués d’un entrelacs de lacets et de nœuds qu’il aurait été bien en peine de dénouer seul. Pourtant, quand son regard tombe sur l’Akielon, il lui faut de longues secondes pour le remettre et se rappeler ce qu’il fait là. Une légère grimace, presque imperceptible. S’il appelait un autre valet, on dirait de lui qu’il n’était pas capable de se faire obéir par un esclave étranger et son oncle aurait raison. Une profonde inspiration comme il s’approche à pas lents, s’arrêtant à la limite de sa portée. « Retire mes vêtements. Et ne sois pas stupide, ne tente rien d’idiot. Tu serais mort avant même que je touche le sol. » Mieux valait prévenir que guérir, pas vrai ?


Texas-Flood
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Mar 15 Déc - 20:41
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





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La seule présence du prince dans son dos suffit à mettre ses nerfs à rude épreuve. Sans ses chaînes pour le contraindre, il serait probablement déjà en train de tenter de l’étrangler pour mettre fin à ses précieux jours. La haine est fugace, viscérale, mais pourtant le doute persiste quant à l’identité réelle de celui à qui on a osé l’offrir. Nathaniel n’est cela dit pas dupe et en son for intérieur, il refuse simplement de voir la vérité en face. Probablement car celle-ci est bien difficile à admettre pour sa fierté et son orgueil d’Akielosien. Se retrouver à Vère, traîné comme un chien et tout bonnement humilié, parfumé comme… Rien que d’y penser il retient un grognement de s’extirper de sa gorge et donner ainsi raison au prude prince de Vère. Lorsque Drefer le contourne pour ainsi le voir, non endormi et les yeux ouverts, Nate analyse la distance qui les sépare. Intelligent, ce prince, évidemment. Il n’en attendait pas moins mais si en temps normal il se mettrait à sourire en coin, amusé, en cet instant il n’en est rien. Certainement pas. Se relever, obéir à un ordre direct. Tous ses muscles lui hurlent de ne pas céder mais son instinct de préservation, aussi traître soit-il finit par le faire céder au bout de plusieurs longues secondes. Dans un tintement de chaînes singulier, il se met debout, prenant soin de ne pas tenter de remettre sa fine tenue en place. De toute manière cela ne servirait à rien, et au fond il était plus gêné par l’aspect des tissus fins que par sa nudité. L’Akielosien le fixe enfin à loisir, ce prince maudit, le scrutant de ses yeux bleus froids et emplis d’électricité. Oui, il lui trancherait bien la gorge, laissant ainsi les tapis se repaître de son sang. Rien que les images se font douceur invisible à ses yeux, comme pour l’emmener dans une seconde réalité plus agréable que celle-ci. Plus agréable que celle où les mots fusent, ordres après ordres. Agaçants. Ainsi donc il ne baisse pas les yeux, laisse tout à loisir à l’autre de continuer ses élucubrations. A entendre sa question, Drefer ne l’a pas reconnu. Tant mieux, se dit Nathaniel. Un problème de moins pour le moment, car comment réagirait dont le prince, s’il savait son véritable nom ? Ironie du sort que de ne le voir viser juste sans même le savoir, penser le renommer quant en réalité il ne fait que mettre le doigt sur ce qui est.

Gardant la mine fixe, il demeure irrémédiablement silencieux face au jeu de son vis-à-vis. Ce sera ton nom, désormais. J’ai toujours rêvé de faire d’un prince ma pute. Son nez se plisse malgré lui aux paroles, mais Drefer ne saurait l’interpréter que comme la contrariété d’un homme d’Akielos face à l’insulte prodiguée sur son prince. « S’il s’agit là de votre rêve Monseigneur, votre vie en paraît bien morne. » qu’il ne peut s’empêcher de lâcher d’une langue sèche, celle-ci se retenant de justesse de claquer contre son palais. Au lieu de quoi Nathaniel se mord l’intérieur de la joue pour ne pas laisser les effluves de colères exploser. Assis. Ledit prince se détourne bien vite après avoir donné son énième ordre, se souciant guère de le voir s’exécuter. Quel drôle d’oiseau était-ce donc que ce prince froid aux airs de sainte nitouches ? Sourcils froncés, Nathaniel demeure un moment debout, jusqu’à ce que ses jambes et que les courbatures des coups et de la journée n’aient raison de lui. Il se met donc assis sur la banquette où il était allongé bien des minutes plus tôt et attend patiemment quelque chose, il ne sait quoi, qui ne vient pas. Son regard se perd sur l’homme, analysant ses gestes, l’observant écrire puis se servir encore et encore des verres de vin jusqu’à ce que ses joues pâles ne se soient teintées de vermeil. Lorsqu’enfin l’homme s’arrête d’écrire, l’obscurité a atteint son paroxysme depuis bien longtemps et Nate a du mal à demeurer assis, endolori dans cette position. Plus somnolent qu’autre chose. Il voudrait se réveiller de se cauchemar. Sans doute était-ce lui qui avait trop consommé d’alcool, sans doute était-il en réalité allongé aux côtés d’êtres charmants, simplement enivré et perdu dans un cauchemar. Mais à la seconde où le nouvel ordre tombe, que la voix de l’homme se remet à trahir le silence présent depuis des heures, l’Akielosien tressaille malgré lui et lève les yeux vers Drefer. Défaire ses vêtements ? Il avait le sentiment que rien que le toucher serait un outrage pour son épiderme. S’il voulait sentir ses mains calleuses, grand bien lui fasse. Conscient qu’il n’avait pas le choix s’il espérait enfin dormir, Nathaniel se lève non sans mauvaise volonté et commence à chercher par où retirer les tissus. Pour aller plus vite, il serait presque prêt à lui demander une dague mais quelque chose lui dit qu’il ne l’obtiendrait sûrement pas et que ruiner ce genre de tissus serait une idée saugrenue. Quand il trouve enfin le premier lacet, il tire dessus sans passion, ayant presque envie de vomir de toutes ces huiles et parfums différents qui le prennent au nez. Il s’exécute toutefois comme il peut, retirant couche après couche et dévoilant progressivement les formes du prince avec une seule idée en tête, lui cracher dessus. Salir cette peau à l’apparence trop parfaite, peau de nacre qui n’a strictement rien d’agréable. Du moins se mentait-il à ce sujet car une fois les vêtements retirés l’on ne pouvait pas dire qu’il soit hideux à regarder mais ses prunelles se détournent, tout comme son corps en vue de s’en éloigner. Il pose les vêtements sur une chaise à proximité sans ménagement, prétexte pour mettre de la distance et gardant sa mine renfrognée. Diable, quand allait-il enfin se coucher pour qu’il puisse dormir et reposer son corps en vue de sa future évasion. Maudit prince.




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khalomnie
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khalomnie
Mar 12 Jan - 14:33
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Drefer de Vère
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« S’il s’agit là de votre rêve Monseigneur, votre vie en paraît bien morne. » Un sourire narquois vient déformer les lèvres du jeune Prince. Oh il comprenait maintenant pourquoi son oncle, le Régent, avait employé le mot « dresser ». C’était un piège, il le savait. Si les Akielosiens formaient des esclaves de plaisir, dans leur contrée mal dégrossie, il était bien connu que ceux qui naissaient libres possédaient un caractère particulièrement rétif. S’il échouait à le faire plier, on pourrait considérer son entreprise comme un échec. S’il le faisait plier en l’abîmant trop, on jugerait cela comme une insulte lancée à la face de son oncle pour ne pas avoir pris soin de son cadeau. Le seul plan où il sortait gagnant, c’était en réussissant à faire de « cette chose » un esclave docile, asservi et dévoué. Une tâche qui s’annonçait bien mal aisée. « Tu utiliseras Votre Altesse Royale, en t’adressant à moi, rustre. Ou bien maître, si cela est trop compliqué à retenir pour ton cerveau étriqué de barbare. » Il lui pardonnait sa première incartade. Après tout, son jouet devait sortir du trou le plus paumé d’Akielos, il ne pouvait pas lui reprocher de ne pas savoir s’adresser à un prince.

Il finit donc par éplucher la paperasse. De nombreux nobliaux lui avaient déjà fait la remarque de cette vilaine habitude. « Les intendants sont là pour ça, Votre Altesse, lui répétait-on souvent, laissez-les faire leur travail. » Mais Drefer ne l’avait jamais entendu ainsi ; s’il voulait être un jour un bon roi, il lui fallait connaitre son royaume sur le bout des doigts. La nuit est donc déjà bien avancée quand il daigne enfin quitter son bureau. Il ne peut empêcher son cœur de s’enorgueillir en constatant que Nate a tenu la position assise qu’il lui avait ordonnée quelques heures déjà, plus tôt. Peut-être ta cause n’est-elle pas définitivement perdue… pense-t-il pour lui-même comme il ordonne à l’esclave de le dévêtir. Ça faisait également partie de ses attributions et mieux valait commencer avec des tâches simples, s’il ne voulait pas perdre définitivement celui qui lui paraissait un peu simple d’esprit. Une brute épaisse sans manières, voilà comme il le voyait, et il n’imaginait pas avoir tort. Il s’amuse de le voir tressailler à sa demande, plus encore de constater sa perplexité face aux nombreux et compliqués laçages qui faisaient sa tenue. Drefer n’était pas homme à se délecter des plaisirs de la chair, aussi, pour préserver sa pudeur, choisissait-il des tenues compliquées et dissimulant ses atours, dénotant ainsi avec le reste de la cour. Nate finit par s’exécuter, de mauvaise grâce mais sans trop de maladresse, au vu des circonstances et Drefer se retrouve vite simplement vêtu d’un linge qui ceint ses reins, dissimulant sa virilité aux yeux de l’esclave. Esclave qui s’éloigne déjà, jetant presque ses vêtements sur une chaise, fuyant comme s’il avait peur de se brûler à son contact.

Le Prince ferme les yeux quelques secondes, bougeant la tête pour dénouer un peu sa nuque lasse et affreusement tendue. Dans un soupir, il finit par rouvrir les yeux, son regard se posant sur le blond, le hélant déjà. « Nate. Je t’ai dit de me déshabiller. Si tu fais les choses à moitié, je serai obligé de te punir. » Son sourire cruel est évocateur des tourments qui pourraient attendre le prisonnier, s’il ne le satisfait pas assez vite et correctement. Patientant, le temps que sa toute nouvelle propriété s’acquitte, enfin, correctement de tâche, il finit par voir le linge tomber, le révélant dans toute sa nudité. Malgré les apparences, il n’était pas particulièrement pudique et il y avait un monde entre regarder et toucher. Se détournant déjà de l’Akielosien, il se dirige vers le therme privé qui borde sa chambre, dans laquelle l’eau est encore chaude, s’asseyant sur la margelle avant de s’y laisser glisser assis et de se retrouver immergé jusqu’aux côtes. L’eau chaude le délasse et il pousse un léger soupir de plaisir, sa tête basculant quelque peu en arrière, les prunelles closes. Comme s’ils avaient été doté d’un sixième sens, deux gardes et un autre esclave entrent déjà dans les appartements du prince, dépassant Nate comme s’il n’avait été qu’un élément du mobilier, pour venir, l’un laver le noble, les autres veiller à sa sécurité dans ce moment intime et donc de faiblesse. Un sourire amusé nait sur les lèvres du brun comme il renvoie l’esclave d’un mouvement de tête, tandis que, de la main, il fait signe à l’un des gardes en faction. « Détachez-le. C’est lui qui s’occupera des ablutions mais… Sergent ? » Une légère inclinaison du menton. « Ne vous éloignez pas. C’est encore une bête sauvage, on ne saurait lui faire confiance. » Déjà, le deuxième soldat pousse Nate sans ménagement en direction du therme, lui tendant un pichet vide destiné à recueillir l’eau du bain pour la verser sur le corps du prince, ainsi que des huiles parfumées pour le nettoyer. Drefer jette un regard en coin derrière lui pour aviser le blond. S’il pouvait le pousser à la faute, personne ne lui en voudrait de le faire exécuter, pas vrai ?



Texas-Flood
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





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Votre Altesse Royale, ainsi donc était-ce comment il était supposé appeler celui qui le possédait dorénavant. Jamais encore Nathaniel n’aurait cru pouvoir tomber plus bas. Cette déchéance. A Vère. Quelle horreur pour un Akielonien. Préférant ne pas répondre à la demande du prince tout comme à son insulte, il accepte à contre cœur de s’asseoir. De toute évidence la tâche que s’assignait Drefer prendrait des heures et il était hors de question qu’il épuise davantage son corps. Alors il patiente. En silence, assis. Mais plus les minutes passent et plus il fatigue car la nuit est à présent bien avancée. Il ignore la satisfaction qui perce chez le brun d’avoir constaté qu’il était demeuré ainsi sans bouger, pensant qu’il allait enfin pouvoir profiter un minimum de la nuit pour reposer son corps. Mais non. L’autre semble en avoir décidé autrement et c’est non sans agacement qu’il se doit d’entreprendre de défaire un nombre incalculable de lacets. Tous aussi différents les uns que les autres. Au bout de minutes qui lui paraissent interminables, il finit par se dépêtrer comme il peut et s’écarte du prince pour ne plus en sentir les effluves parfumées, préférant se focaliser sur sa colère plus qu’autre chose. Après avoir posé les vêtements négligemment sur la chaise, il espère enfin avoir la chance de pouvoir fermer l’œil. Mais une nouvelle fois encore… Nate. Je t’ai dit de me déshabiller. Si tu fais les choses à moitié, je serai obligé de te punir. Nate. Il n’avait certainement pas le droit de l’appeler ainsi avec autant de familiarité. Prenant sur lui de rester calme, il se tourne lentement vers le Prince qu’il maudit du regard et revient à proximité en vue de faire tomber les derniers vêtements révélant son intimité. Il décide de ne pas y prêter attention une seule seconde et vient également poser le tissu sur la chaise, reprenant une distance convenable avec son Altesse Royale. Pendant ce temps, Drefer lui-même prend congé, se dirigeant vers le bassin réservé pour lui un peu plus loin et dont l’eau est encore légèrement fumante. Tressaillant de voir deux gardes ainsi qu’un esclave peu vêtu s’avancer en direction de la nudité faîte homme, Nathaniel préfère rester en retrait, regard scrutateur en direction de l’attitude de tout ce petit monde qui n’avait que faire de lui, toujours enchaîné. Ce n’est qu’à la seconde où il entend les mots du prince qu’il se crispe à nouveau. Diable. Y prenait-il donc un malin plaisir ? Probablement.

Ne vous éloignez pas. C’est encore une bête sauvage, on ne saurait lui faire confiance. Poussé dans le dos une fois les chaînes tombées, il n’a d’autre choix que d’avancer, testant la résistance de son collier par la même occasion. Rapidement, il se retrouve avec un pichet entre les mains et insulte mentalement le prince, s’agenouillant au bord en vue de commencer à verser de l’eau pour qu’il n’ait pas froid. Du moins était-ce ainsi qu’il voyait les choses. Quand il croise le regard de l’enquiquineur, Nathaniel pince les lèvres et fait la sourde oreille, quand bien même on lui ait confié des huiles parfumées. « Que suis-je censé faire avec ça votre Altesse Royale ? Sans doute auriez-vous l’humble amabilité d’éclairer un esprit étriqué comme le mien… ». Ce n’est que sarcasme et ironie. Pour ainsi dire il s’attend même à recevoir un nouveau coup pour cet affront de la part des gardes mais il ne s’en formalise pas. Si le prince était décidé à l’emmerder, l’Akielonien comptait bien en faire de même. Ce n’était certainement pas pour rien que son oncle avait usé du mot dressé, mais cela Nate n’en savait rien car il n’avait pas entendu cette conversation. Toutefois il y donnait sens, à n’en pas douter.

Une fois les explications obtenues d’une manière ou d’une autre, ses mains se retrouvent couvertes d’huiles et il souffle sèchement par le nez en commençant par les épaules nues de Drefer qu’il se met à laver. Mais il n’a guère envie de faire plus, s’autorise à descendre dans son dos après être passé un instant sur sa nuque. En revanche, il n’a pas envie d’aller plus loin.  





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Drefer de Vère
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Nate a l’air perturbé par sa demande et c’est plus qu’il n’en faut pour satisfaire et amuser le capricieux prince de Vère. Dans leurs dos, les gardes armés sont prêts à intervenir à tout moment, au moindre geste un peu trop brusque ou un peu trop déplacé et, au fond, Drefer n’en attend pas moins. Que la bête sauvage d’Akielos ne sache pas se tenir et il en serait débarrassé sans avoir plus avant besoin de se justifier. Assis dans le bassin, l’eau chaude dénouant déjà ses muscles les plus endoloris, le brun attend la faute, l’écart fatal qui causera la perte de l’esclave. Un mince sourire étire ses lèvres comme il lance un regard provocateur au blond, presque brûlant, presque appelant de désir pour mieux le pousser au vice mais l’autre ne semble pas enclin à répondre. Plus malin que ce qu’il pensait ou simplement moins idiot que prévu, cela restait à déterminer. « Que suis-je censé faire avec ça votre Altesse Royale ? Sans doute auriez-vous l’humble amabilité d’éclairer un esprit étriqué comme le mien… » Un nouveau sourire comme le prince hausse les épaules, soupirant longuement, entre agacement et déception. « Ne se lave-t’on donc pas dans ton pays de barbare ? J’aurais dû m’en douter à ton odeur lors de ton arrivée mais j’espérais m’être trompé. » Il soupire de nouveau, exagérément, levant les yeux au ciel comme s’il devait expliquer à un demeuré l’une des choses les plus élémentaires. Ses prunelles se fixent sur l’un des gardes, posté au fond, et il esquisse un mouvement de main un peu agacé. « Que quelqu’un lui explique, je n’en ai pas la patience… » Et, peu intéressé par son apprentissage, il s’immerge totalement dans l’eau, se perdant quelques secondes dans un monde aquatique aux sons assourdis. L’un des gardes prend à cœur de lui indiquer les huiles et de lui expliquer ce qu’on attend de lui ; en recouvrir le prince, frictionner en mouvements concentriques puis le rincer à l’aide du pichet. Dans le regard du garde, pointe une lueur de jalousie envieuse. Il ne le dit pas mais il est clair qu’il donnerait cher pour être à sa place. Drefer, ici, est très apprécié, courtisé, encore plus parce qu’il refuse tous ses prétendants. Quand le prince refait surface, sa main passe sur son visage pour se débarrasser des dernières gouttelettes qui obstruent sa vision et il lance un sourire narquois au blondinet. As-tu enfin appris ce que tu devais savoir ?

Il semblerait que oui comme les mains caleuses de l’esclave se posent sur sa peau, lui tirant un frisson, bien malgré lui. Il y a quelque chose d’excitant à jouer avec la mort ; Nate est plus fort que lui, plus puissant. Il pourrait sans nul doute briser sa nuque à mains nues mais la présence de centaines de gardes dans le palais est un dissuasif assez puissant. Pour l’instant. Les mains glissent sur ses épaules, sa nuque et son dos, maladroites, peu investies, bien différentes de celles qui s’occupaient de lui d’ordinaire. Et puis, soudainement, il s’arrête, comme un peu trop prude, comme si on lui avait donné l’autorisation de n’en faire qu’à sa tête et de décider à son propre bon plaisir du moment où il aurait droit de cesser. Drefer attend quelques longues secondes, lui laissant une chance de se rattraper, de poursuivre sa besogne, mais Nate reste campé sur ses positions et le brun lève les yeux au ciel. Un léger mouvement de tête à l’un des gardes, le prince se décale de quelques pas et, poussé par une pression du pied au niveau de ses reins, le blond bascule dans l’eau à son tour, dans une grande gerbe tiède. Il ricane, le prince, amusé de ce mauvais coup. « J’ai bien compris que tu ne portais pas l’hygiène très haut dans ton estime mais ce n’est pas mon cas… » Il se lève lentement, se dévoilant dans toute sa nudité, seulement immergé jusqu’au mollet. « Reprends où tu t’es arrêté, esclave et n’oublie aucun endroit… » Un bref coup d’œil aux gardes qui se sont rapprochés de quelques pas. « Ne me force pas à te faire noyer pour un prétexte aussi idiot. » Il hausse un sourcil qui ne laisse pas place à la négociation.
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





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 Ne se lave-t’on donc pas dans ton pays de barbare ? J’aurais dû m’en douter à ton odeur lors de ton arrivée mais j’espérais m’être trompé. Pays de barbare. Il n’apprécie guère que l’on nomme Akielos en ces termes. Il connaissait de Vère ces rumeurs de coutumes étranges, mais s’ils se prônaient bienpensants, l’on ne pouvait pas dire qu’ils soient moins barbares que ne pouvait l’être Akielos. Etait-ce être moins barbare de se vêtir d’une multitude de lacets étriqués ? Nathaniel n’en était pas certain. Pour l’heure, il encaisse les paroles insultantes, se force de calmer ses ardeurs pour ne pas trop attirer l’attention sur lui. Une chance le concernant était que personne ici ne semblait connaître le visage du prince Akielonien. Mais combien de temps cette chance allait-elle perdurer ?

Drefer délègue la tâche des explications et cela n’étonne guère Nate en fin de compte, quand bien même cela puisse être gênant de se faire expliquer les choses par un garde armé. Tandis que le prince s’immerge entièrement – ce qui aurait bien donné envie à Nathaniel de lui maintenir la tête sous l’eau, les huiles lui sont décrites les unes après les autres, de la préférée à la moins appréciée par le prince. Soit, il opte pour une huile moyenne, n’ayant pas envie de lui faire plaisir ni de lui faire du tort. Frottant ses mains pour que l’huile révèle son parfum un peu trop ambré à son goût, il se rapproche à nouveau du prince de Vère et commence à poser ses mains sur ses épaules. L’exercice n’est pas foncièrement plaisant, même si les lignes sèches roulent sous ses doigts. Chaque muscle, chaque tension au niveau de la nuque. Une nuque qu’il pourrait briser en un battement de cil s’il le souhaitait. Et pour le coup, l’envie, il l’avait. De temps à autre, Nate jette un coup d’œil par-dessus son épaule et constate que les gardes ne sont vraiment pas loin. Gardant une expression impassible, il se focalise sur sa tâche, descend ses mains dans le dos de Drefer puis finit par s’arrêter, ayant décrété qu’il n’irait pas plus loin. Cette comédie était suffisante. De plus, il était éreinté à avoir veillé quasiment toute la première partie de la nuit. Sans oublier qu’il se remettait toujours des coups reçus il y avait peu et dont les ecchymoses marquaient encore sa peau. Aussi immobile que le brun, Nathaniel ne s’attendit pas à ce qu’on le pousse d’un coup de pied jusque dans l’eau. Il n’a pas même le temps de réaliser la douleur qui l’étreint que déjà il s’effondre dans le bain. Dans la surprise, il en boit la tasse et se met à tousser lorsqu’il sort la tête de l’eau, les cheveux devant les yeux. J’ai bien compris que tu ne portais pas l’hygiène très haut dans ton estime mais ce n’est pas mon cas… Le prince se lève mais Nathaniel demeure encore à quatre pattes, se mettant à genoux alors qu’il dégage les mèches humides de son visage. Drefer est là, dans toute sa nudité et l’Akielonien fait un effort pour ne pas le dévisager de la tête aux pieds. S’il n’était pas si odieux, nul doute qu’il serait beau. Mais à agir de la sorte, Nate ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait motiver les gardes à saliver sur pareil énergumène. Odieux personnage. Reprends où tu t’es arrêté, esclave et n’oublie aucun endroit… Il serre les dents à ses mots, puis se remet sur pieds, entièrement trempé, si bien que son maigre vêtement fait probablement tout voir pas transparence. Qu’à cela ne tienne. Ne me force pas à te faire noyer pour un prétexte aussi idiot. « Oui, votre Altesse Royale. » qu’il daigne répondre entre ses dents serrées. Sa mâchoire, il la garde crispée, s’éloignant temporairement jusqu’au flacon d’huile pour en remettre sur ses mains trempées. Il vient ensuite se positionner en face du prince et reprend en passant ses mains sur son torse, dérive sur ses flancs ou encore sous ses aisselles, n’omettant aucune partie. Il fait de même au niveau de son ventre, puis, prenant sur lui dans un énième effort de contenance, commença à passer ses mains sur son intimité, ses fesses et entre ses cuisses. Afin d’avoir un meilleur accès aux jambes, il se mit même accroupi pour ne rater aucun bout de peau qui ne soit pas couverte d’huile.  Au bout de plusieurs secondes, il finit par remonter les mains et croiser son regard bleuté, le fixant droit dans les yeux. « Ai-je oublié un endroit votre Altesse ? ». Il mourrait d’envie de lui cracher dessus, mais ne pouvait nier que le moment, aussi intime soit-il, avait été extrêmement perturbant. Il était toujours perturbant d’ailleurs, car non encore achevé. Mais Nathaniel ne le touchait plus, les huiles embaumaient la pièce et commençaient à lui faire tourner sévèrement la tête. Oui, dans d’autres circonstances, Drefer aurait pu être très beau. Il l’était. Juste, pas maintenant.






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Drefer de Vère
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Il ne s’était certes pas attendu à ce qu’il boive la tasse dans une eau aussi peu profonde mais il fallait bien reconnaitre que l’image était plaisante, à quatre pattes devant lui, haletant comme le chien qu’il était certainement. Cruel, Drefer, il pouvait l’être mais jamais sans raison. En soi, Nate ne lui avait rien fait, mais il était un cadeau empoisonné, une épine dans son pied, un défi à son autorité et à sa capacité à maitriser des hommes. Peut-être qu’il aurait pu expliquer tout ça à Nate, peut-être qu’il aurait pu lui demander de jouer les esclaves dociles en échange de quelques faveurs, mais Drefer ne voulait pas s’abaisser à quémander. Alors le blond se doit de subir sans mot dire les affres de sa colère. « Oui, votre Altesse Royale. » Il est partagé, entre colère et plaisir. Colère de voir qu’il se fait obéissant quand, pour une rare fois, il voudrait le voir rebelle. Plaisir de se dire que, finalement, il pourra peut-être en faire un esclave convenable, quand il l’aurait brisé comme il se doit. Ses iris glissent sur le corps du prisonnier, que sa tunique trempée laisse quasiment nu, lui aussi. Il esquisse un demi sourire appréciateur. Nul doute que Nate ferait fureur auprès des autres nobles et, à cette pensée, des idées lui viennent déjà, en ce qui concerne la suite. Il ferme les yeux, paupières mi-closes, se laissant abrutir par les odeurs d’huiles et la vapeur chaude, se concentrant sur les mains du blond qui courent sur sa peau, effleurant chaque centimètre carré, comme il le lui a demandé. Docile créature…

Quand il atteint sa virilité, il ne peut s’empêcher d’ouvrir les yeux, le toisant de toute sa hauteur comme il est accroupi devant lui. Un sourire narquois vient habiller ses lèvres charnues et il laisse même échapper un ricanement moqueur. Regarde toi… D’aucuns auraient vu leur membre se dresser de toutes ses attentions, de cette position même qui appelait au stupre, mais Drefer n’a aucune réaction, pas même le moindre tressaillement. Dans leur coin, les gardes se lancent un bref regard qu’il ne verra pas. Serait-ce donc vrai, que le prince est frigide ? Quand, enfin, le blond a fini son ouvrage, il remonte, venant planter ses prunelles dans les siennes. C’est un défi qu’il lui lance mais Drefer n’en prend pas ombrage ; il trouvera ses points faibles et il les trouvera vite. Après ça, ce ne sera qu’une question de temps… « Ai-je oublié un endroit votre Altesse ? » Les doigts du prince viennent tapoter la joue de son jouet, comme on récompenserait un chien particulièrement docile. « Eh bien, j’ai cru que tu n’y arriverais jamais… » qu’il lance en le toisant de nouveau. Sans plus un regard, il s’immerge dans l’eau, rince l’huile et sort sans plus lui accorder la moindre attention. S’emballant dans un linge, il lui tourne ostensiblement le dos, le laissant là, dans les thermes. « Veillez à ce qu’il soit sec et changé, puis remettez-lui ses chaînes et renvoyez-le dans mes appartements. » Les gardes acquiescent comme un seul homme mais, sitôt Drefer parti, leurs regards noirs crucifient le prisonnier. Leurs gestes sont brusques comme ils le sortent de l’eau, le bousculant comme ils lui jettent une serviette et une tenue sèche, patientant jusqu’à ce qu’il ait fini pour lui remettre ses chaines et le rattacher à sa paillasse. De là où il est, il ne peut pas atteindre Drefer, déjà paisiblement endormi.

***

C’est le lendemain, alors qu’il sort de la salle du conseil que, selon ses instructions, ses gardes lui amènent le prisonnier. Une laisse dorée est accrochée à son collier et dont l’autre bout atterrit dans la main du prince. Il tire brusquement pour le rapprocher de lui. Ils ne se sont pas croisés, ce matin, Drefer s’étant levé à l’aube. Dans un murmure, il lui glisse : « Comporte-toi bien et tu seras récompensé. » Puis, sans attendre de réponse, il le trimballe dans le palais comme on promènerait le dernier chiot à la mode. Nombreux sont les courtisans à l’arrêter et à le féliciter sur cette nouvelle acquisition, complimentant son allure, la puissance de ses muscles, comme si Nate n’était qu’une vulgaire marchandise. Et aux yeux de tous, il l’était. Drefer remercie poliment à chaque fois, se félicitant intérieurement que le jeune homme se tienne tranquille. Sans doute a-t-il compris qu’il serait de mauvais augure pour lui de désobéir au prince en public… C’est une fois dans les jardins, seul, que Drefer consent à lui adresser la parole. « Je te félicite, Nate… » Le claquement d’un fouet résonne un peu plus loin et le prince laisse couler son regard dans cette direction. Un hurlement déchirant, des pleurs, mais rien en vue. Rien, jusqu’à ce qu’un esclave, d’Akielos également à en juger sa peau hâlée, ne s’extirpe des sous-bois en pleurs et la peau ensanglantée, visiblement effrayé. Il se met à courir au hasard, s’arrêtant à leur niveau, le souffle court, et poursuivi par plusieurs gardes armés jusqu’aux dents et un nobliau à l’embonpoint flagrant et aux joues rougeaudes. Ses prunelles croisent celles de Drefer mais ne s’y arrête pas. Cependant quand il voit Nate, son visage s’illumine littéralement et il se laisse tomber à genoux devant lui, entreprenant de lui baiser les pieds, se mettant à déblatérer dans un langage que Drefer ne comprend pas suffisamment pour en saisir tout le sens. Ses larmes noient ses joues et le prince le prendrait presque en pitié, s’il n’avait pas appartenu à un autre. Les iris du brun viennent se fixer dans celles du blond. Alors, sauveras-tu ton compatriote, rebut d’Akielos, ou demeureras-tu impassible pendant que son maître le punit à mort ?




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Captive Prince - Drefer & Nathaniel
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