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LE TEMPS D'UN RP

Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon]

Mioon
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Mioon
Mer 29 Mai - 14:32

Duchesse
Yelena

J'ai 23 ans et je vis à Isnar. Dans la vie, je suis Duchesse et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma position et ma beauté, je suis la promise plus ou moins officielle du Prince Alexander et rien ne pourrait être plus cher à mon cœur.

Informations supplémentaires ici.


Sarah Gadon :copyright: Mioon
Un jardin de conte de fée, de ces références d'enfant qui dévoilaient encore une fois combien cette jeune princesse était encore une demoiselle immature. Pas méchante, mais pas assez adulte pour le rôle qu'elle souhaitait manifestement s'offrir. Elle ne répondait pas, pas encore, elle gagnait du temps tout en servant le vin, et Yelena vint bientôt s'asseoir à côté d'elle. Saisissant le verre qu'elle porta à ses lèvres pour n'avaler qu'une minuscule gorgée. Le vin était bien aigre ce soir, et ce même si elle avait bien conscience que la boisson n'y était pour rien dans cette amertume qu'elle sentait brûler dans le fond de sa gorge.

Manifestement, Lysandre craignait bel et bien l'arrivée de son père qui ne manquerait pas de réprouver son amour pour l'ennemi tout en ramenant de force sa fille au bercail – avec force fureur et cris s'il fallait en croire la demoiselle – mais la blonde tiqua toutefois lorsqu'elle évoqua le fait que le roi Leodagan serait certainement le premier à favoriser ce départ. Trahissant ainsi combien cette enfant ignorait de choses sur la famille royale d'Isnar, qu'elle n'avait finalement que très très peu côtoyée, il fallait bien l'avouer.

« Le roi Leodagan ne vous apprécie guère, c'est évident, mais il ne mettra toutefois pas tout en œuvre pour vous faire quitter Isnar. Même si Alexander n'est pas encore roi, son père le respecte énormément, de même qu'il respecte énormément ses opinions, et il n'ira donc pas à l'encontre des décisions de son fils sans une très bonne raison. Et ne pas vous aimer n'est pas une raison suffisante, surtout lorsqu'il est évident qu'Alexander vous aime, lui. Sans oublier que vous avez le soutien de la reine … »

Une remarque, une simple remarque. Quitte à devoir être soutenu par le roi ou la reine, il était évident que le premier cédait très souvent aux demandes de la seconde, aussi Lysandre avait-elle cet avantage. Un avantage que Yelena elle-même n'avait jamais obtenu, se heurtant continuellement au mépris de Karissa qui l'avait toujours rejetée et perçue comme une simple catin dans le lit de son fils … et malheureusement, les événements actuels lui donnaient raison en apparence.

« Sans oublier qu'un mariage entre vous et Alexander marquerait définitivement la fin de la guerre et serait le plus symbolique des pactes qui puissent exister entre nos deux peuples, aussi je pense que vous ne devriez pas vous inquiéter pour cela. Personnellement, je pense que votre union ne tardera pas à être célébrée en grandes pompes, alors vous ne devriez pas vous tracasser … peut-être devriez-vous plutôt vous interroger sur votre amour et sur sa force … »

Une phrase bien énigmatique, lâchée d'un ton blasé, presque fatigué, tandis que la blonde s'octroya sa première vraie gorgée de vin. Grimaçant légèrement tout en le reposant sur la table. Soupirant. Pour enfin poser son regard sur Lysandre, un regard empli de regret mais aussi de souffrance. D'incertitude également. Longues secondes de silence qui emplirent les lieux, avant que la Duchesse ne reprît la parole afin d'expliciter ses paroles.

« N'y voyez pas une offense, mais vous êtes encore une enfant, là où Alexander est un homme, et certainement l'homme qui a le plus mauvais caractère de tout Isnar. Il est parfois taiseux, parfois railleur. Il est extrêmement maladroit, ne s'inquiétera probablement jamais des mêmes choses que vous, et ne saura que très rarement comprendre vos sous-entendus. Sans oublier qu'il est capable de partir quelque fois dans des coups de colère à en faire trembler les murs. Alors certes, vous l'aimez, et votre amour saura prendre le pas sur ces défauts, mais pour combien de temps ? Combien de temps l'enfant que vous êtes saura supporter tous ces désagréments ? Je ne vous connais pas, je vous le concède, mais je crains toutefois que votre innocence ne vous pousse à finalement rejeter Alexander un jour … et ce jour-là, vous le blesserez comme il n'a encore jamais été blessé. Vous n'auriez … jamais dû vous rencontre. »

Elle souffrait, ô oui, Yelena souffrait !
Si Alexander était un homme plein de qualités, il était également empli de défauts capables de repousser définitivement une femme, et la blonde voyait déjà ce jour où la petite princesse du Sud finirait par en avoir assez. Par ne plus l'aimer. Par le rejeter. Et derrière son masque de fierté froide, la duchesse avait tant d'amitié et d'empathie pour le prince, qu'elle savait ne pas vouloir le voir souffrir. Elle ne voulait que son bonheur, et elle ne pouvait s'empêcher de douter que ce bonheur pût se trouver dans les bras de Lysandre.

En espérant seulement que l'avenir pût lui donner tord …

Et puis bientôt, le sujet de la conversation changea du tout au tout, et la blonde fronça aussitôt les sourcils face à ces nouvelles. Une ennemie femme ? Susceptible de s'attaquer aux femmes ? Cet avertissement n'avait ni queue ni tête pour elle, quand bien même elle se tenait informée du déroulement de la guerre.

« Je … ne suis pas sûre de comprendre. Vous avez été attaqué par une femme ? C'est très étrange, parce que les femmes ne partent jamais au combat alors … qui aurait pu faire ça ? Est-ce qu'elle vous a dit quelque chose ? Est-ce qu'elle a revendiqué une appartenance ? Et puis … pourquoi s'attaquerait-elle aux femmes ? Et surtout, comment ? Nos cités sont très bien gardées, alors nous sommes normalement en sécurité entre ces murs. »

Clairement, Yelena ne comprenait pas un traître mot de ces explications confuses, et le fait était que Alexander ne lui avait parlé de rien en rentrant. Partant de là, c'était donc via Lysandre qu'elle allait devoir chercher des informations, mais des informations qui allaient devoir attendre puisque la porte du petit jardin s'ouvrit bientôt dans un léger grincement, preuve que le bois travaillait au rythme des saisons.

Sur le palier, un homme grand et brun se tenait. Raide comme un piquet. Le regard dur. La poigne serrée sur un long couteau tandis qu'il referma le battant de bois derrière lui. Sans un mot.

« Manfried, qu'est-ce que vous faites là ? Avec ce couteau qui plus est ? »

Son regard fixe avait quelque chose d’éminemment malaisant, et la duchesse s'était déjà levée afin de se positionner entre lui et la petite princesse de Khamsin, de cet acte qui ne sembla pas du tout plaire à l'homme.

« Partez Duchesse, je ne veux pas vous blesser. Mais cette fille là, elle doit payer pour tous les morts qu'elle a causé ! Notre prince a peut-être perdu la tête à cause de cette sorcière de Khamsin, mais moi je vais m'en occuper définitivement et rompre ce maléfice. »

La voix était dure, presque désagréable à l'oreille. Ancien Loup d'Isnar, Manfried avait été grièvement blessé lors d'une énième attaque de Khamsin, et il y avait laissé un œil tout en ressortant avec des blessures qui l'avaient cantonné à la vie civile. Sans oublier que son frère avait péri dans l'attaque … De ces tragédies presque trop banales en temps de guerre, et pourtant Yelena n'avait pas bougé. Saisissant Lysandre par la main afin de s'assurer qu'elle restât bien derrière elle.

« Ce n'est pas à vous d'approuver ou pas les choix du prince, et vous le savez très bien. Alors renoncez à cette folie, parce que vous savez que Alexander ne vous pardonnerait pas si vous vous en prenez à cette jeune femme. Je sais combien la guerre vous a fait souffrir, Manfried, mais cette enfant n'est pas responsable, et vous le savez très bien. Au contraire, la guerre semble plus que jamais sur le point de s'arrêter, alors ne commettez pas cette folie. Ne rallumez pas la guerre. Je vous en conjure. »

Face à ce couteau pointé dans sa direction, la duchesse ne vacillait pas, preuve d'une force de caractère qui n'avait rien à envier aux hommes. Malgré la peur, elle choisissait d'ailleurs ses mots avec justesse, et elle espérait donc que l'homme se raviserait … même si elle n'en avait absolument pas l'impression.



Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon] - Page 7 Me3t

"Une nouvelle terreur a émergé de la mort, une nouvelle superstition a conquis la forteresse inexpugnable de l'éternité.
Je suis une légende."

R. Matheson
Mioon
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Mioon
Mer 29 Mai - 14:33

Alyxian

Je suis l'ombre, je suis la créature qui rôde dans l'obscurité, je suis la nuit et je suis ce cauchemar sans fin qui dévore ton âme un peu plus chaque fois que tu clos tes paupières. Mais après tout, la mort n'est-elle pas la plus belle de toutes les aventures ?

Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon] - Page 7 Tumblr_inline_os2aphPaxg1v16hhh_250


Sofia Boutella:copyright: Avengedinchains
Malgré la violence de la scène, malgré la colère d'Alexander, la silhouette encapuchonnée ne remuait pas d'un cil ni n’émettait aucun bruit. Elle contemplait simplement le spectacle comme si le Prince en colère à ses côtés n'était qu'un bruit de fond insignifiant, et ce même si, à force de l'entendre débiter ses menaces, elle tourna finalement la tête dans sa direction. Dévoilant ainsi son visage à la peau matte, ses longs cheveux bruns, ses yeux sombres et sa bouille si délicate. À n'en pas douter, cette femme-là était d'une beauté étrange, d'une beauté qu'aucun artifice n'affadissait, d'une beauté si peu commune qu'il était difficile de l'oublier. Simplement altérée par l'éclat sauvage qui brillait au fond de ses prunelles, reflet d'une biche blessée et prise au piège, mais bien décidée à vendre chèrement sa peau. Il n'y avait ni plaisir malsain ni sadisme émanant d'elle, simplement le désir violent de se défendre.

« Tu as porté le premier coup et tu oses encore me menacer ? Je te croyais plus noble que ça, mon Prince, mais tu es manifestement aussi pourri que celui qui t'as engendré. »

La remarque était dure, la voix grinçante. Si Alexander perdait de plus en plus son calme, il semblait bien que cette incarnation de la femme fauve n'était pas en reste, et un grondement sonore se fit bientôt entendre. Cœur de dizaine et de dizaine de loups qui encerclèrent bientôt les deux cavaliers, crocs dégoulinant de bave à découvert. Comme autant de reflet face à la colère de Alyxian qui enflait crescendo face à cet homme qui refusait d'assumer ses fautes pour mieux continuer à la menacer.

Au loin, les cris de Yelena se faisaient plus horribles, signe que la jolie blonde était en train de se faire dévorer vivante par la meute …

Mais lorsque soudain le feu émana du prince, ce fut une réelle surprise qui se peignit sur le visage de la brune, et le cauchemar se brisa en une fraction de seconde. Comme étant d'éclats de verre valsant d'une fenêtre brisée … mais une fenêtre ouverte sur quoi ? Impossible de le savoir pour le moment, mais lorsque Alexander ouvrit les yeux, il était allongé sur son lit. Trempé de sueur et glacé tout à la fois.

Et là, juste au bout de son lit, Yelena gisait dans une flaque de sang qui imprégnait les draps et gouttait sur le sol. Horriblement mutilée. Le corps ouvert en deux, les entrailles à l'air, les os brisés, toute la mâchoire inférieure arrachée. À n'en pas douter, sa mise à mort par les loups avait été particulièrement atroce, et dans l'obscurité de la pièce à peine troublée par quelques bougies, une voix se fit bientôt entendre. Toujours cette voix. Toujours cette femme, qui s'approcha alors du lit pour y grimper et s'avancer vers le Prince à quatre pattes. Allure féline, sensuelle, envoûtante. Si l'on exceptait que la belle venait de passer sur le cadavre, se retrouvant pleine de sang. Et qu'elle avançait, avançait, avançait. Venant bientôt surplomber l'homme allongé, tandis que son visage s'arrêta à quelques centimètres du sien.

« Tu aimerais me tuer, n'est-ce pas, mon Prince ? Il faut croire que c'est de famille alors, parce que ton cher père s'en est déjà chargé, et que tu vas désormais devoir en payer les conséquences. Alors tu … LA FERME ! SILENCE !! »

Alexander avait ouvert la bouche pour l'interrompre, et la brune venait aussitôt de lui hurler de se taire. Ses yeux rougeoyant soudainement d'un éclat mauvais, ses traits déformés par cette haine qui parcourait ses veines. Un instant, ses pupilles tremblèrent. Un instant, tout son corps – si proche de celui masculin – trembla. Comme si la Belle s’apprêtait à céder, à pleurer, à exploser. Mais non. Elle se calmait. Elle respirait. Et elle retrouvait le cours de ses pensées.

« Ta fierté sans borne pourrait bien sonner le glas pour Isnar toute entière, alors écoute-moi bien maintenant : cesse séance tenante toute recherche ou toute attaque contre moi et les miens, sinon tu en payeras le prix, et je te garantis que tu le regretteras. Ton géniteur a porté le premier coup alors maintenant, tu vas devoir réparer ses erreurs. Épouse ta princesse de Khamsin si tu le souhaites, je n'en ai que faire, engrosse la même si tu le désires … mais oublie moi définitivement et laisse les miens en paix. Et cette fois-ci, je ne le répéterai plus. Ceci est mon dernier avertissement … est-ce que c'est compris ? »

Ses longs cheveux flottaient autour de son visage telle une brume, aussi inconsistante que son corps fantomatique au travers duquel on pouvait voir si l'on forçait son regard. Alyxian était là sans être là, mais sa menace était pourtant tout ce qu'il y avait de plus tangible, tandis qu'elle semblait attendre la reddition complète du Prince.




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Dim 16 Juin - 13:41

Son Altesse Alexander d'Isnar

J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier  du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité  de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille.

Informations supplémentaires ici.


avatar :copyright:️ NOM CRÉATEUR

Le visage princier se mêlait d’horreur et d’incompréhension face aux accusations sans fondements, sans meme une once de vérité dans qu’il entendait à ses côtés autant que de la scène qu’il avait devant les yeux avec toujours cette impossibilité de mouvements. Assister à la torture d’un etre que l’on a aimé malgré tout, qui est important dans sa propre vie, rien n’est pire que d’être dans l’impuissance totale. L’homme d’action devient statue de glace marqué par la tristesse de ce qu’il sait inévitable.

Le premier coup ? Il n’avait jamais entendu parler d’elle avant qu’elle ne se mette sur leur chemin au retour des frontières de Khamsin. Les disparitions ? bien sur qu’il la sentait responsable, de façon viscérale, il  savait que c’était elle. La même sensation fétide. La meme horreur frissonnante, mais si elle ne s’était pas dévoilée à lui par cette journée glacée, jamais Prince ou tout autre membre d’Isnar n’aurait pu deviner la présence et la participation de cette femme aux malheurs des deux Royaumes. Qui était-elle? et surtout surtout pourquoi leur en voulait-elle à ce point ? Tout possesseur de pouvoir qu'il était, le monde des sorcières lui etait plutot inconnu. Qu'est-ce qui pouvait plaire à ce genre de personnes dans le malheur de familles, de peuples entiers.

Les brisures d’Alexander paraissaient plus intenses et au grand jour à mesure des cris de Yéléna souffrant le martyr, mangée vive par ces loups aux accents démoniaques. Il n'y avait bien que des betes monstrueuses commandés par un être humain pour etre aussi cruels. Fermer les yeux ne servaient à rien, les cris lui arrivants par les echos des vents tourbillonnants tranquillement autour d'eux. Ce qu'il pouvait haïr celle qui lui tenait compagnie, celle qui d'une voix tantôt susurrante, tantot agressive se jouait des sentiments et peurs du Prince rejetant toute fautes sur lui, sur son peuple. Non. Jamais il n'accepterait etre complice involontaire de cette abomination.


-TU as porté le premier coup dans la foret. Avant cela nous n’avions jamais eu de sentiments de ta présence pourtant néfaste. Prends toi en à tes propres envies de te faire découvrir. Et ca
.. * secouant la tête toujours immobile sur sa monture * - Tu te venges sur ceux qui ne peuvent se battre, tu es laches, femme démoniaque. Tu oses me juger, mais regardes toi si tu l’oses, tu me dégoûtes, répugnante créature.

Il n’y avait plus rien autour de deux cavaliers , ni la scène horrible dont il ne voyait plus rien, ni la peur de perdre Yéléna. Perdue déjà, car même si l’attaque stoppait, il serait trop tard, beaucoup trop tard pour sauver celle qu'il n'avait pas assez aimée. Une seule chose comptait. La vengeance. Terrible et froide comme seuls les gens du Nord sont capable d’éprouver.  Elle se dévoile, laissant apercevoir ce qui aurait pu lui plaire si elle n’avait été un monstre. Horrible femme à la beauté naturelle saisissante. Le feu brûle, les entoure et la surprend. Quelques secondes de plus il pourrait ...

Le rêve se brise. Un mauvais rêve voilà ce que cela était. Ombre froide autour de lui, il respire lourdement plaqué contre ce lit qui a été le réceptacle de ses cauchemars. Enfin il retrouve une respiration plus calme voulant essuyer le front ceint de sueurs froides, mais il ne peut bouger. L'espoir de quelques secondes au regard hagard sur le haut plafond de sa chambre, il aspire à ce que ne soit qu’un horrible cauchemar venus le troubler après sa soirée avec une autre femme. Espoir vite vain quand il voit ce corps aux cheveux blonds, tellement marqué de mort qu’on peine à reconnaître la duchesse. Et cette sorcière, toujours là, présente, languissante sur le corps , pleine de sang en s‘approchant de lui.

Elle se fait d'une sensualité morbide en se glissant sur lui, laissant le pouvoir qu'elle possède le plaquer au lit. Dans d’autres circonstances il l'aurait trouvé magnifique, attirante. Mais ici, elle n'est qu'une meurtrière. La fureur de l'un se transmet à l'autre, la brune perdant son calme et sa voix suave pour faire taire chaque mot qu'il aurait pu prononcer. L'espace d'une seconde, une si intense tristesse passa dans son regard noir. L'espace d'une seconde il éprouva pour elle de la pitié avant qu'elle n'ouvre la bouche à nouveau menaçant son peuple, se livrant à lui plus qu'elle ne l'imagine. L'acier de son regard défiant les onyx de son vis a vis.

- Tes menaces ne me font pas peur Sorcière. Nous ne ployons devant personne et devant une lache encore moins. Tu as touché à Yelena, Tu lui as ... Oh Oui tu vas payer Sorcière. Je ne sais pas ce qu'à fait mon Père mais ce que je vais te faire sera mille fois pire. Tu payeras le prix toi-même. Je vais te traquer Sorcière, toi et les tiens, et je vais vous tuer. Je ne connaîtrais aucun repos avant d’avoir ta tete au bout de ma lance. Je n’avais rien contre toi, je ne te connaissais pas, mais toi tu vas apprendre à connaitre la fureur d’un Prince. Tu es morte tu m'entends, TU ES MORTE !!

Serment inflexible lancé à cette ombre qui ne pesait rien sur lui, un simple nuage ombrageux sur son corps.



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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
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Invité
Dim 30 Juin - 11:17

Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal.


Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intéret. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat.
La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa soeur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.


Keira Knightley   google


Lysandre est une plante vivace, etendant ses feuillages et bourgeons avec l'exubérance de la jeunesse. Elle a conscience de son impulsivité et des défauts de son caractère. Elle a bénéficié de l'indulgence de ses parents jusqu'à un certain point. La jeune princesse sait qu'elle a atteind et outrepassé celle de son père en décidant de prendre les armes contre Isnar. Pour un échec absolument spectaculaire dont son Royaume n'a pas finit d'en souffrir les repercussions. Pourtant, malgré la défaite cinglante qu'elle impose à son peuple, sur un plan purement personnel, purement égoiste... Elle ne peut regretter ces fils tissés par une destinée encore trouble qui l'ont placé en face de l'épée du glacial Prince Héritier, bientot Roi.

Cet échange incongru avec la Duchesse, jamais elle n'aurait pu y accorder une once de véracité si une conteuse en avait dévidé l'histoire en Khamsin. A cet instant, la bienveillance de son entourage, la présence loyale et indéfectible d'Alvajo sont un manque, une absence presque physique. Car si la haine de la ravissante blonde a pris des accents moins mordants, l'absence de toute bienveillance à son egard est inscrit dans chacun de ses regards et de ses remarques. Sans que Lysandre ne puisse lui en trouver faute. Les rôles seraient inversés, elle ne serait pas plus acceuillante, elle le sait. Nul doute que Yelana a conscience de ses piques aux allures innocentes. Le sujet des Pères n'a rien de léger ou sans conséquences. Et une amertume sous jacente à l'évocation de la Reine. La jeune femme est bien plus formée aux aiguilles de la Cour que sa nonchalence ne le laisse deviner, et même l'accent rocailleux du Nord ne peut dissimuler les nuances qui modulent les paroles de Yelena.

-Un mariage scellerait peut être la paix. Peut être. Mais il est encore trop tôt. Les inmités  et les haines entre nos deux peuples sont profondes et les blessures trop vives. Il serait peut être sage d'attendre une génération de calme et négoce retrouvé entre nos deux Royaumes avant d'envisager de les unir de cette manière.

Que ce soit leurs enfants, ou ceux de sa soeur et de l'un des frères d'Alexander qui forment ce pont plus durable, une fois les ressentiments les plus vifs apaisés. Passant sous silence les conséquences plus personnelles que cela aurait sur Alexander et elle même. Les raisons d'Etats ne s'alignent que rarement sur les élans passionnels. Est ce qu'elle saurait se resigner si les conseils des deux nations choississaient cette voie? Est ce qu'elle saurait se plier à leur décision et renoncer à Alexander? Rien que cette perspective lui broie le ventre. Un sourire de façade sur son visage, ses phalanges blanchies sur son verre. Qu'elle se permette de commenter sur la relation encore naissante, à peine effleurée qui l'unit à son ancien amant est une lame chauffée à blanc sur les nerfs de Lysandre. Quand bien même il est évident que l'autre femme souffre de la situation.

-Peut être devriez vous ouvrir de ces considérations avec Alexander directement. Je crains de ne pas être la bonne interlocutrice pour cela. Vous êtez bien trop fine  courtisane, Yelena, pour débuter une phrase par N' y voyez pas offense , en le pensant sincèrement .

C'est exactement ces questions, ces doutes, ces... Tout ca qu'elle découvre, qu'elle aurait aimé partager avec Daphnée, s'ouvrir avec sa soeur librement de ses interrogations, de ses incertitudes. Parler avec elle pendant des heures d'Alexander, de ce qu'elle ressent, de ces riens et de ces détails est à cet instant l'un de ses souhaits les plus chers.  Que ce soit avec la Maitresse de l'homme qu'elle aime, et qui plus est Noble du pays ennemi est d'une ironie douloureuse. Avec un  sourire vipère, elle dissèque et se fait Pythie mesquine. Préduit leur ruine alors même qu'ils ne sont qu'à leur Aurore.  Plus elle parle, plus Lysandre se voit lancer le contenu de son verre à son visage. Ce qui serait un manque de diplomatie le plus flagrant. Aussi se contente t'elle d'incliner le buste avec une raideur infinie vers la Duchesse. Luttant pour retenir une replique aussi insultante que cynique. Refusant de tomber au même niveau que son hotesse. Déjà, elle repose son verre de vin à peine entamé, dont les parfums ont pourris dans sa gorge. Jamais elle n'aurait du approcher de cette créature.

-Une bonne nuit, Madame.

SI elle ajoute quoique ce soit, elle sait qu'elle va perde le contrôle qu'elle excerce sur ses nerfs. Pourtant, alors que Lysandre commence à se détourner vers la porte, la Princesse tente de la prévenir des dangers qui rodent dans les ombres. De cette présence à la puissance maléfique qui les a pris pour cible au moins deux fois. Un rire rauque et sans joie à la réaction incrédule de Yéléna. -Vous n'y voyez que les  divagations d'une enfant. Au moins aurais je essayé de vous mettre en garde. Bon retour dans vos terres

Oui. C'est cruel. Mais Lysandre se doute bien qu'elle ne va pas rester dans la capitale après qu'Alexander l'ai désavoué aussi publiquement en paraissant à la Fête des Lumières en compagnie d'une autre femme. Et en ce qui la concerne, son départ ne pourait pas survenir assez tot. Déjà, elle se dirige vers la petite porte du jardin. Là où elle appréciait la végétation luxuriante et les effluves mélées, elle a maintenant l'impression d'etouffer et d'être prisonnière d'une flore carnivore et maudite. Pourtant, pas un mot de cette entrevue ne franchira ses lèvres, elle n'ira pas se refugier dans les jambes d'Alexander en  contant la courtoisie biaisée de la catin princière. Non. C'est le genre d'assassinat qui reste entre femmes. Ses prunelles miels sont glacées quand elles se reportent sur la blonde. Elle n'ajoutera rien d'autre pour prendre prendre congé. Cependant, elle recule machinalement d'un pas lorsque le battant vermoulu pivote. Laissant apparaître dans l'encadrement un homme aussi patibulaire que la lame claire qu'il tient. Un pas et il s'enferme avec les deux femmes.   Il est trop proche à son gout, et Lysandre recule entre d'un pas, enroulant sa paume autour de la bouteille. Elle ne la brise encore, ne voulant pas envenimer la situation si Yeléna parvient  à la désamorcer. Cependant, la fixité du regard de l'homme, le plis mauvais de sa bouche, sa main crispée sur son arme ne lui disent rien qui vaille.

La surprise se lit sur les traits de Lysandre lorsque la fille d'Isnar se place entre elle et le danger manifeste que représente l'homme. Moins par souci de préserver sa sécurité que le symbole d'armistice qu'elle represente. Le mouvement déplait à Manfried. Il y a dans sa posture une soif de violence qui ne saurait être raisonnée. Lysandre sait d'instinct qu'elle ne peut pas, ne doit pas porter le premier coup. Dans une pièce intérieure, le Vent est élément absent. Par contre, il y a de l'eau. En abondance. Sa maitrise de ce pouvoir est tenue, elle le sait. De sa main libre, elle dessine dans son dos de fines arabesques, attirant vers elle de fins rivelets humides qui serpentent entre les dalles, se rejoignent au bas de sa robe.

L'ancien soldat parait écouter quelques minutes les arguments raisonnables de la jeune femme. Avant de cracher par terre. Refusant la voix de la raison. Refusant de voir la folie de son comportement. -.Dès qu'elle sera crevée, Notre Prince retrouvera la raison. Et nous n'avont plus besoin d'elle. Le plan de son Altesse a parfaitement fonctionné. Son renégat de père est sur nos terres. Il sera facile de lui trancher la gorge sans qu'il ne pose un pied dans la Citadelle. Écartez vous.  Vous retrouverez bientot votre place légitime, ma Reine.

Une crispation brutale. Ce que vient d'établir le Loup fait parfaitement sens. Son père est vulnérable. Bien plus qu'il ne l'a été depuis des lunes. Et si elle sait que les Phoenix l'accompagnent, face à une embuscade bien menée, leur trépas est presque inévitable. Et il est évident que le guerrier est d'une faction qui soutient les ambitions de la Duchesse à acceder au Trone. Est ce qu'Alexander aurait pu être aussi Faux? Non. Elle rejette cette idée à l'instant où elle se forme. Les regards et les attentions du Roi d'Isnar, les fleches dont il l'a protégé, ce n'etait pas une manière de débusquer son père pour l'assassiner. A leurs pieds, les dalles sont recouvertes d'une mince couche d'eau, qui ne cesse de sinuer, de se mouvoir. Aux extrémités des doigts de Lysandre, dans son dos, des perles d'eaux se forment, sans se solidifier, pas encore. Elle a reposé la bouteille non loin, prète à la briser.

Il fait un pas en avant, venant presque contre Yelena. L'attrapant brutalement par le bras pour la repousser contre un des rangs de plantes. -Partez, je ne me repeterais pas. Ce n'est pas un spectacle pour une Dame. Je ne veux pas faire couler le sang d'Isnar, mais je n'hésiterais pas pour libérer son Altesse de l'influence de cette créature. Vous retouverez bientot Alexander. -Il tourne son regard brutal sur la silhouette de sa cible. La dévisageant durement. -Je n'ai pas spécialement envie de te faire souffrir. Mais ca me dérangerait pas beaucoup non plus
-Yéléna, ne vous mettez pas en danger. Allez chercher Alexander.
-Mon Prince sait la justesse de mon bras. .

Et si effectivement elle décide de partir, Lysandre devrait pouvoir tenir jusqu'à ce qu'elle revienne avec  Alexander, il doit etre en train de dormir, mais il a le sommeil leger, c'est quelque chose qu'elle a pu constater lors des nuits de voyages jusqu'à la capitale. Et surtout, les deux femmes savent qu'il n'est pas derrière cette tentative d'assassinat. Elle croit etre capable de faire face pendant quelques minutes. Elle pense.  Probablement. Si La duchesse choisit d'aller chercher de l'aide. Elle pourrait très bien être convaincue que c'est une bonne manière de détruire l'épine de son flanc et de garder les mains blanches. La brunette n'est pas assurée de l'état d'esprit de cette dernière quand sa disparition lui est offerte sur un plateau. Prudemment, elle garde de la distance entre l'ex soldat, son coutelas et elle. Pas besoin qu'il lui ouvre le ventre simplement en allongeant le bras.
Mioon
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Mioon
Ven 5 Juil - 15:45

Duchesse
Yelena

J'ai 23 ans et je vis à Isnar. Dans la vie, je suis Duchesse et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma position et ma beauté, je suis la promise plus ou moins officielle du Prince Alexander et rien ne pourrait être plus cher à mon cœur.

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Sarah Gadon :copyright: Mioon
Si Yelena s'était voulu calme et apaisante à l'endroit de son interlocutrice, les réactions de Lysandre ne tardèrent pas à lui apprendre que l'enfant qui se trouvait en face d'elle était une jeune femme à fleur de peau, capable de s'énerver pour un rien. La petite Princesse du Sud se forçait à rester courtoise, mais ses paroles acides ne trompaient pas, pas davantage que tout son corps crispé ou son regard meurtrier. La brune haïssait sans doute trop la blonde pour pouvoir accepter la moindre remarque – fondée ou pas – de sa part, et la Duchesse était malheureusement au bout de sa patience. Le comportement de Alexander avait usé ses nerfs, et il n'était pas dit qu'elle se laisserait marcher sur les pieds par une gamine inconstante se vexant de tout.

« Et bien si votre petite fierté de princesse passe avant les sentiments de Alexander, vexez vous donc pour un rien, comme la gamine que vous êtes ! »

Ce n'était certes pas diplomate, mais Yelena en avait assez de la diplomatie. Mine de rien, cette gamine avait mis tout son peuple en danger pour aller s'amuser sur le champ de bataille, et elle en revenait triomphale puisqu'elle se permettait en plus d'arracher le Prince du Nord sans sourciller. Sans se remettre un seul instant en question. Sans même se demander si cette amourette sans avenir n'allait pas blesser cet homme qui s'était laissé avoir par ses beaux yeux. Alexander avait beau être rustre par moment, c'était également un homme bon qui ne méritait pas une telle souffrance, une telle désillusion. Et la Duchesse se sentait d'autant plus inutile qu'elle ne pouvait rien faire pour empêcher l'inéluctable. Ce mariage qui se profilait déjà afin de rassembler deux peuples, au mépris même de la vie des deux mariés. Surtout un d'ailleurs …

Mais lorsqu'en plus, Lysandre se permit de quitter les lieux tout en la renvoyant sur ses terres, la blonde sentit aussitôt sa colère flamber brutalement au creux de ses entrailles, et si un homme n'avait pas passé la porte au même moment, il était évident que la petite princesse se serait prise une gifle sans attendre !

Mais la porte venait de s'ouvrir, justement, et Manfried avait l'air bien décidé à tuer la brune. Écoutant distraitement les arguments de la duchesse avant de cracher par terre avec mépris, réitérant déjà son intention de la faire passer de vie à trépas sous couvert d'un plan de Alexander lui-même. Un plan qui n'existait pas, c'était absolument impossible, le Prince du Nord n'aurait jamais fait ça ! Il était un homme droit et honorable, et il n'aurait jamais joué avec Lysandre pour mieux débusquer son père. Jamais.

« Non vous vous trompez Manfried, alors je vous conjure de vous calmer et de retrouver la raison. Vous avez combattu aux côtés d'Alexander, vous savez combien c'est un homme droit, il ne mettrait jamais en place ce genre de stratagème horrible. »

Absolue certitude, énoncée d'une voix qui se voulait aussi douce et conciliante que possible. Mais malgré tout, voir cet homme continuer à s'approcher n'avait rien de bien rassurant, et la blonde frissonna de peur lorsqu'il l'attrapa par le bras afin de l'écarter brutalement de son chemin. Son corps heurtant une des colonnes tandis qu'elle se retournait déjà, sa main se saisissant du poignet armé afin de le stopper tandis qu'elle n'écoutait pas les conseils de Lysandre.

« Non Manfried, vous ne pouvez pas vous en prendre à elle ! Alexander l'aime, alors est-ce que vous pensez vraiment qu'il vous pardonnera cet assassinat ?! Est-ce que vous pensez vraiment que … que ça me plaît de le voir dans ses bras à elle ? »

Le ton déterminé s'était étiolé sur la fin de sa phrase, poussant l'homme à détourner le regard de sa cible afin de le poser sur la blonde. Yelena souffrait. Mais Yelena se résignait au nom de toute l'affection qu'elle éprouvait pour son ancien amant. Et quelques secondes de flottement s'installèrent alors, comme s'il hésitait. Avant de finalement porter son couteau contre la duchesse, lui entaillant profondément l'avant-bras afin de l'obliger à le lâcher.

« Fini ces conneries, la mort de cette salope libérera Isnar toute entière ! »

Dans un cri de souffrance, la duchesse avait lâché Manfried tout en serrant fortement son bras blessé contre son corps, recroquevillé contre la colonne, et ce fut avec horreur qu'elle le vit continuer à s'avancer vers Lysandre. Sans pitié. Sans solution. Sans … ou si …

« ALEXANDER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Le futur roi avait le sommeil léger, il l'avait toujours eu d'ailleurs. Et sa chambre n'était pas loin non plus à vrai dire, juste l'étage au-dessus, à peine sur la gauche.

Alors elle voulait y croire, elle voulait espérer. Que son cri serait suffisant pour réveiller son ancien amant et l'emmener jusqu'ici …


****


Dans la chambre surchargée de tensions et de haine, la voix de Yelena était arrivée aussi claire et pure que du cristal, et la silhouette fantomatique de Alyxian avait à peine tressailli. Son regard quittant sa victime pour se diriger vers la fenêtre, un air indéchiffrable brillant dans le fond des yeux. Comme une souffrance lointaine qui se rappelait à elle. Flottant dans l’atmosphère pour imprégner son ton blasé.

« Ta dernière victime en date a l'air d'avoir besoin de toi, mon Prince … Je pourrais te conserver indéfiniment dans ce cauchemar avec moi, mais ce serait vain : je pensais que tu étais quelqu'un d'honorable et que tu saurais accepter tes responsabilités, mais tu n'es finalement que le même fils de chien que ton père. Ce sera donc la guerre entre toi et moi, puisque tu l'as décidé ainsi. Prépare d'ors et déjà tes armes, parce que je te garantis que je compte bien me venger de toi. »

Et soudainement, Alexander ouvrit les yeux pour se retrouver dans sa chambre. Le lit défait, les draps trempés de sueur … mais nulle trace de sang ni de cadavre. Sa chambre, simplement sa chambre. Pas de sorcière, pas de loup. Rien. Rien que le silence oppressant, bientôt interrompu par la voix de Yelena criant son prénom.



Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon] - Page 7 Me3t

"Une nouvelle terreur a émergé de la mort, une nouvelle superstition a conquis la forteresse inexpugnable de l'éternité.
Je suis une légende."

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Calville
Ven 6 Sep - 21:31

Son Altesse Alexander d'Isnar

J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier  du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité  de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille.

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Sa chambre était devenu lieu de morts par la puanteur du corps de Yelena qui se décomposait, tout autant que par cette femme alanguie et sanguinolente qui se glissait auprès de lui. Prédatrice ayant ferré sa proie, mailles du filet qui se referment sur un esprit combattif mais désarmé face à cette puissance qu’il pouvait sentir. Il n’avait pas peur. Il était furieux. Ce genre de furie qui rien ne saurait calmer. Ni les bons souvenirs, ni ses sentiments pour Lys, ni sa tendresse pour Yéléna qui gisait au pied de son lit. Non rien. Il ne désirait qu’une chose, une seule qu’il n’avait jamais souhaité à ses ennemis : Une mort lente. Terrible. Torturée. Et lui bourreau à la main inflexible. Il serait celui qui donnerait le coup de grâce.  Jamais il ne laisserait qui que ce soit tuer les gens qu’il aimait, menacer son peuple, souffler quelques relans de haine pour lui et sa famille. Non. Il n’accepterait et ne céderait devant aucune peur, ou aucune magie. Il savait qu’il était loin d’avoir les mêmes pouvoirs que l’intrigante brune qui susurrait ses dernières menaces, il savait qu’il serait surpassé mais il ferait face sans faillir.  

Et la lumière se fait par les mots prononcés. Un cauchemar. Ce n’est donc que cela ? Imagination trop fertile ? Sensation de trahison envers son peuple en étant totalement épris de leur princesse ennemie ? Peur de se confronter à ces sentiments si intenses qu’ils lui vrillent corps et esprit. Tout cela n’avait pas de sens non. Rien n’avait de sens. Ce n’est pas lui qui déraille, c’est Elle qui le fait sombrer. Elle est réellement dans son esprit à lui montrer le pire de ce qui pourrait arriver. De ce qui est arrivé ? Il ne sait plus. Réel et imaginaire se percutent, qu’est-ce  qui est vraiment avéré dans ce qu’il voit et ce qu’il ressent? Est-ce cela qu’a éprouvé Lys dans ce cauchemar dont elle lui a à peine esquissé les contours lors de leur discussion? Est-ce la meme femme qui hante les songes pour les faire basculer dans le néant ? Pourquoi. ? Ce mot revient face à la haine qu’elle semble lui porter autant qu’à son Père. Pourquoi.

Une voix qui hurle son prénom. Yéléna ? C’est impossible. Un cauchemar, elle te l’a dit. Réveille-toi prince d’Isnar tu es dans un rêve, Yéléna a besoin de toi. L’exécution de la menace sur sa vie se jouerait t-elle en ce moment ? Cette voix venue d’un lointain réel qui est contrebalancée par les derniers mots de la Sorcière dont les yeux ont pris une teinte plus que menaçante. Menace à laquelle il répond d’un regard de glace aux tons intransigeants, malgré le fait qu’il soit bloqué sur ce lit sans possibilité de bouger , démons qui le maintiennent plaqués ou autre sorcellerie :
- Tu n’auras pas à venir Sorcière, c’est moi qui te trouverais.  

Et d’un coup tout s’efface avec un réveil en sueur au second cri reconnaissable et venant des jardins situés sous son balcon. Déjà quelques soldats dans les couloirs s’affolent, les armures teintant dans leur course. Aucun temps pour réfléchir à ce qui vient de se passer, à ce qui le faisait encore trembler de sueur et de froid. Son épée est saisie au saut du lit et il se jette du balcon sans avoir la moindre hésitation, entendant à peine qu’on entre dans sa chambre. Nombre de fois il avait effectué ce geste pour s’évader un peu de sa tour d’ivoire qu’il ne supportait plus. A peine un étage atterrissant en roulant dans un peu de neige qui amorti à peine la chute. Il n’est plus un Prince mais un soldat en éveil encore troublé par ce cauchemar si réel. Et de ce cauchemar il retrouve d’un coup d’œil une Yéléna au bras ensanglanté et une lame qui brille à la lune pointée menaçante vers Lys. Vivait-il encore un rêve ? Était-il perdu dans ses songes à revivre ad vitam la mort de ceux qu’il aimait sans pouvoir agir ?

-NON. Cri qui s’entend dans la nuit sombre autant qu’il résonne dans son esprit. Il ne le permettrait pas. Pas encore. Aucune réflexion. Juste agir avant que ce qu’il a vu ne devienne réalité. Sans voir le danger réel représenté par un de ses anciens Loups il se jette sur cette ombre à la lame tranchante, le faisant basculer avec lui l’éloignant de ses proies en roulant au sol avec lui. . Le dessus est acquis rapidement sur cette masse qui semble s’étonner de l’attaque. Le plus étonné des deux est sans doute le Prince qui reconnait Manfred, un des loups qui a pris un peu de distance avec les armes pour s’occuper de sa famille. – vous ne comprenez pas mon prince elle vous détourne de votre route, quand j’aurai tué cette diablesse de Khamsin vous retrouverez la raison et .. * Il ne finira pas sa phrase. Alexander frappe. Frappe. Encore et encore déchainant sa fureur sur ce corps fraternel. Il ne cherche pas à comprendre pourquoi. Non. Il frappe. Cogne. Boxe. Anéantissant le mal à sa source. Brisant les dernières bribes de cauchemar. Elle ne l’aura pas. Elle le les touchera pas. Je te tuerais sorcière, je te le jure, je te tuerais. Il n’entend pas les voix autour de lui, Il ignore les cris de l’homme. Il frappe et s’acharne.
Soudain on le tire vers l’arrière ses bras bloqués par d’autres qui s’enroulent autour de sa poitrine. Une voix qui lui hurle
:-Non Alexander pas ça. Arrête ! Il n’écoute pas tentant de repartir à l’assaut de l’ancien Loup étalé au sol. Il faut toute la poigne de Gunther pour l’empêcher de reprendre son acharnement sur Manfred. Le hargne haineuse se retourne vers son frère de cœur et de combat en se relevant , le tranchant posé sous la gorge du jeune homme. Observant l'héritier d'Isnar , Gunther savait qu'il ne fallait pas faire un seul geste.

-Tu vas faire quoi Alexander ? Tu veux vraiment me tuer ? Vas –y je mourais pour toi . Et si je meurs de ta main c'est que je l'aurai mérité.L’épée princière éraflait la peau du cou du lieutenant des Loups par la respiration des deux qui se faisaient face. Un face à face silencieux qui dura prêt d'une minute avant que Gunther ne se risque à poser sa main sur le bout de l'épée l'abaissant à mesure que son vis à vis se calmait, perdant dans son regard la folie de l'instant précédant. Une main apaisante posée sur l'épaule de son commandant.- Alexander. Que t-est-il arrivé ?- La Sorcière. Je l'ai vu. Elle .. elle avait tué YélénaUn pas vers Gunther, posant son front contre le sien, un murmure juste pour lui. Isnar avait été trop loin. Il le savait. Sa faute pourrait etre pardonnée, mais ne serait jamais oubliée. Avant de s’éloigner vers Lysandre , sa jolie princesse qu'il serra entre ses bras la voix ayant retrouvée le calme dont il se parait en -presque- toute circonstance - Tu n'es pas blessée Lysandre ? Tu as été terriblement courageuse. Je te promets que plus personne ne te menacera. Je l'ai vu ... je comprends mieux tes peurs... Pardonnes moi  je n'ai pas été assez fort pour la faire disparaître à jamais, mais je vais la chasser, elle ne fera plus jamais de mal.
Un baiser à ses lèvres porté sans se soucier de qui le verrait. Tendresse après la tempête déferlée sur le jardin d'Isnar. L'abri de ses bras fut quitté, mais sa main se saisit de la sienne l’entraînant avec lui vers la Duchesse blessée qui était soignée sur le tas par un soldat. Il jeta un vague regard en passant à Manfred qui geignait, s'adressant aux soldats qui arrivaient à mesure - Faites le soigner et qu'il soit mis aux arrets. j'irai le voir plus tard. . Sa préoccupation du moment était une blonde qui saignait largement blessée au bras. Blessée mais vivante. Qu'avait-il donc vu cette nuit?

- Prévenez sa soeur et qu'on l'emmène dans ses quartiers. Yel'. *Il s'accroupit devant elle, Ses bras entourèrent la jeune femme la maintenant contre lui. Une bise tendre.  *- tu es vivante tu es vivante… Je suis désolé. Tellement désolé. Tout est ma faute. Tu ne dois pas quitter la Cité tu m'entends? Tu ne dois pas la quitter. Jamais. Promets le moi je t'en conjure. Sa main venait de se poser sur la joue de la blonde. Au fond de ses prunelles un mélange désordonné de tristesse, de peur et de soulagement - Fais en le serment Yelena. Je ne saurais supporter de te perdreIls n'etaient plus amants, mais il lui vouait une tendre et profonde amitié. Quelque soit ce qu'elle pensait de lui, il ne l'a laisserait jamais se sacrifier pour le fuir, lui et son amour pour Khamsin.



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« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
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Lun 9 Sep - 21:34

Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal.


Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intérêt. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat.
La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa sœur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.


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L’antagonisme entre les deux femmes est inévitable, lierre rampant qui fragilise tout ce qu’elles pourraient essayer de bâtir entre elles, tout pont qui les relieraient pour une cohabitation plus aisée. La seule chose qu’elles ont en commun est celle qui creuse un gouffre de plus en profond entre les deux nobles. Et ce n’est pas la remarque de la trop jolie Duchesse qui va apaiser les tensions rampantes. Les sentiments d’Alexander. Les paroles de Yelena sont cinglantes, abrasives. Soulignant sans ambages les liens compliqués qui l’unissent à l’Héritier du trône. Lysandre pourrait lui répondre qu’il ne s’agit pas tant de fierté blessée que de l’espoir de connaitre d’avantage le jeune homme loin du poids de leurs titres respectifs et des regards étrangers qui vont scruter avidement les moindres de leurs mouvements. Las. Elle ne tente pas de se justifier. Préférant se conformer au rôle de « Petite princesse vexée » que lui a attribuée Yelena. Elle n’a aucune envie de chercher à se justifier ou à prouver son caractère devant l’amante d’Isnar. De plus, la fatigue de la longue nuit et des journées précédentes commence à peser lourdement sur ses épaules.

Exposer à Yelena les doutes qui ne cessent de la tenailler face à son amour naissant pour le Prince Guerrier et les conséquences qu’elle n’appréhende pas totalement est la dernière chose qu’elle souhaite faire. Et l’arrivée imminente de son père n’est pas une nouvelle prompte à adoucir ses craintes. Non. Mieux vaux céder le terrain à l’arrogante intrigante, non sans lui envoyer une pique d’une cruauté qu’elle regrettera après s’être reposée, mais qui sur l’instant flamboie entre les deux femmes. Sauf qu’il ne lui sera pas permis de se retirer si facilement. L’homme, un ancien soldat que la duchesse identifie rapidement ne fait pas mystère de ses attentions. Aucune des paroles qui lui sont adressés ne paraissent avoir le moindre impact, enfermé dans sa haine profonde de tout ce que Lysandre représente. Elle recule. Se renfonçant dans les profondeurs de la serre exotique, suivit en tout point par le Loup menaçant. Dans son égarement, il pose son Prince en instigateur de cet assassinat, première partie d’un complot bien plus large. Est il possible qu’une faction au sein de la troupe d’Elite nourrisse ce sentiment et s’approche de la Sédition à la Couronne ? Car ce n’est pas Alexander. De ceci, malgré sa peur rampante, Lysandre en est persuadée. Le sens de l’honneur d’Alexander ne lui permettrait pas d’agir d’une manière aussi ignominieuse. Sur un champ de bataille, elle ne doute pas un instant qu’il ne reculerait devant rien pour sécuriser la victoire pour son Royaume. Mais maintenant que la Paix est à portée de main ? Qu’elle leur est acquise ?

A son tour, la blonde fait preuve d’un caractère qui force le respect de Lysandre. N’hésitant pas se mettre en danger pour ce qu’elle croit juste. Sa loyauté est un feu de bangale qui illumine ses traits harmonieux, renforçant sa droiture et ses certitudes. Elle est farouche et lumineuse. Oui. La princesse exotique comprend sans mal qu’Alexander ait été charmé et conquis par les azurs passionnés de son regard. Elle ne peut agir, aussi continue t’elle de reculer, non sans se préparer à se défendre. Mais attaquer, non. Elle a les mains liées par les exigences politiques. Si elle tente de porter le premier coup à un soldat d’Isnar, le peuple qui les a regardé danser avec Alexander avec bonhomie aura tôt fait de hurler à la traitrise, replongeant les deux pays dans un conflit dont les braises couvent encore. Il n’est pas nécessaire qu’elles soient deux à tomber sous les coups d’une lame affutée à la forge de la colère et de l’aveuglement. Malgré cela, Yelena confirme qu’elle n’écoute que sa volonté, refusant de laisser Lysandre seule face au danger. Un sourire, fugace, à la manière dont la noble tient tête au soldat déchut. Sourire qui laisse bientôt place à une grimace horrifiée et un cri incontrôlable en voyant l’avant bras de la jeune femme s’ouvrir en une fleur rougeoyante sous la force du coup qui lui est porté. -Yéléna ! Non !

Une grosse poignée de terre et de légers gravillons est rassemblé dans sa main droite et lancée à tout volée dans le visage de Manfried qui s’était aussitôt détourné pour reprendre son avancée vers sa cible. La distraction est faible pour un homme habitué aux plus rudes climats et aux tempêtes les plus ravageuses. Mais suffisante pour que Lysandre ramasse la bouteille qu’elle fracasse contre l’un des bacs, prenant entre ses mains les plus gros éclats de verre. Non qu’elle sache exactement ce qu’elle compte en faire, mais une arme rudimentaire est mieux qu’aucune. Le cri de Yéléna déchire le calme qui régnait au delà des murs du jardin intérieur. Un appel d’espéré qui fait hésiter une brève seconde l’homme au visage grimé de fureur. Juste assez pour que la brune joue au chat et à la souris et se faufile derrière un tronc d’arbre et réapparaisse à la droite de ce dernier, l’écharde de verre serrée entre les mailles de sa manche, levée au dessus de sa tête. Un grondement de pure rage surgit au cœur du trio et suspend le geste qui n’aurait pas aboutit. Ses instincts, huilés par des décennies de combat, l’avait averti du danger silencieux et sa poigne s’était refermée sur l’avant bras de Lysandre, l’empêchant de porter le moindre coup. Déjà sa main armée s’était verrouillée pour enfoncer le coutelas dans les rondeurs de son ventre quand il s’est tout autant statufié que sa proie.

Elle a peine le temps de reconnaitre Alexander dans la silhouette qui bondit vers le meurtrier en devenir. Il n’a aucune chance. Si Lysandre avait été témoin de la colère de celui-ci envers le montreur d’ours, elle est sans égale dans cette aube encore balbutiante. Elle se serait avancée vers lui dans l’espoir de retenir son bras , de l’arrêter avant qu’il n’achève de ses poings la vie d’un de ses hommes, sans se rendre compte du danger pour elle-même d’un tel acte. C’est la main d’un loup qui a surgit dans le sillage d’Alexander qui l’empoigne par le coude et la repousse sèchement en arrière, la protégeant d’elle-même. Son regard se porte vers Yeléna et c’est avec soulagement qu’elle aperçoit que la Duchesse est entourée de deux autres soldats qui sont penchées vers elle avec sollicitude, s’occupant à nettoyer sa plaie. Bien pâle et les traits tirés, elle n’a pas perdue connaissance et c’est bien grace à sa présence d’esprit qu’elles doivent leur sauvegarde. Le Loup qui l’a éloigné d’Alexander finit par la relâcher et elle reconnait en lui Ragnar, l’un de ceux qui formait l’escorte royale lors de leur longue chevauchée depuis le champ de bataille jusqu’à la Citadelle. Avec Elis, son jeune page, c’est l’un de ceux avec lui certains liens amicaux se sont tissés, en particulier après l’attaque des bêtes monstrueuses et la manière dont la princesse a combattu à leurs cotés. Agé d’une petite vingtaine d’années, elle n’a pas tout à fait compris si le jeune homme blond est le cousin de Gunther ou celui de sa femme, mais souvent surveillé du coin de l’œil par le bras droit d’Alexander et toujours prêt à lui porter secours en cas de besoin. Ce n’est que maintenant que le danger est écarté qu’elle sent la peur monter en elle de ce qui aurait pu se passer. Vertige qui lui fait presque perdre l’équilibre. Elle prend conscience avec un temps de retard que Gunther s’est interposé entre le Prince Héritier et l’amputé. Cette fois, c’est Lysandre qui pose une paume sur le poignet de Ragnar quand il s’est raidit au face à face pesant entre les deux hommes. Tous semblent retenir leur souffle et l’hirondelle exotique n’en est pas exempte.

Des larmes non versées brulent les prunelles de la jeune fille alors qu’elle ne souhaite rien de plus qu’envelopper Alexander dans ses bras et dissiper cette rage presque surnaturelle. Enfin, enfin son arme impie se détourne de la gorge de son frère d’arme. Un aparté, quelques mots distillés à son jumeau de cœur. Quand il vient vers elle, il rompt la paralysie qu’elle ressentait et il n’aura qu’à faire quelques pas avant que ses mains ne viennent l’étreindre étroitement. Son front qui se presse quelques instants contre son épaule, se rassurant sur sa présence, sa solidité, indifférente au sang qui macule ses poings. Quelques paroles décousues dont elle ne comprend que l’essence. Lysandre secoue la tête. -Ce n’est pas moi. C’est Yeléna. Sans elle… -Non. Elle n’a pas été courageuse. Elle a réagi à l’instinct, rien de plus quand la Duchesse a conservé son sang-froid. Ce baiser, elle ne devrait pas y répondre. La diplomate en elle se raidit au message qu’ils véhiculent alors qu’Alexander vient tout juste démolir un Soldat d’Isnar au cœur même de la place forte du Royaume. Mais les paroles qu’il murmure fiévreusement, la scène avec Gunther, son regard à l’intensité trop profonde rayent ces considérations pour ne plus se concentrer que sur lui. Il y a quelque chose, quelque chose qui l’a affecté et sa référence à Elle…. en plus de celles à ses terreurs noctures... Quelque chose l'a atteint. Sa bouche s’ouvre à la sienne dans un baiser à la chasteté maitrisé. Ce n’est pas le lieu pour se perdre dans les sens. Et certainement pas le moment. Et son murmure rejoint le sien. -Je vais bien, Alex. Je ne suis pas blessée, et je vais surtout apprendre à me défendre par moi meme. -Résolution prise dans l'acier et qu'elle ne laissera pas filer entre ses doigts.

Il quitte le berceau de ses bras pour l’entrainer à sa suite, sa paume dans la sienne. Raidissement quand il s’immobilise devant Yeléna. Il relache ses doigts et son regard se détourne d’eux immédiatement. Lysandre n’a aucune envie d’assister à ce genre d’interlude entre les deux amants. Sans hésitation, elle serait sortie si ce n’est pas à ce moment qu’avait choisit les Loups portant, trainant leur prisonnier pour sortir, suivant les ordres de leur commandeur. Coupée dans son élan, elle se recule, s’asseyant à demi sur un petit muret, le regard égaré dans le vague. Volontairement hors de portée de ce qu’ils peuvent bien se dire, refusant d’écouter ce qui peut s’établir entre eux. Rationnellement, elle sait que la réaction d’Alexander est celle d’un homme inquiet pour celle qui l’a accompagné de nombreuses années. Elle n’ignore pas que si c’était Ajeandro qui avait subit la moindre blessure, elle serait à son chevet dans le même mouvement. Au détail près qu’elle n’a pas couché avec son complice et ancien garde ! Elle ne souvient que trop les angoisses éprouvées quand il avait rejoint les Phoenix, trois campagnes auparavant. Savoir qu’il avait été au côté de son cousin lorsque celui est mort d’une blessure fatale, recevant un coup d’épée qui lui avait fracassé cage thoracique et percé un poumon avait été le seul réconfort éprouvé après cette perte.

C’est un gobelet empli de vin chaud qui lui est presque glissé de force entre les paumes qui la ramène à l’instant présent. Gunther n’est pas loin, réglant certains détails dont elle ignore tout et Ragnar est revenu vers elle sans qu’elle ne s’en aperçoive sur l’instant. Pas très malin après cette tentative brutale. -Merci Rag’. Je commence à m’endormir debout je crois. -Une gorgée qu’elle boit, continuant de converser à voix basse avec le jeune soldat, laissant à Alexander le temps d’échanger à sa guise avec Yéléna sans qu’elle ne soit par-dessus son épaule. -La nuit a été longue, acquiesce t-il, soufflant sur le breuvage aux fragrances épicées. – Tu n’as pas peur que l’on pense que je t’ai aussi envouté et que je suis une sorcière prête à causer ta perte au moindre mot ? -Ne plaisante pas avec ca -sa voix claque, un peu trop fort, sans que ce ne soit un cri pour autant. Il finit par venir s’assoir à ses côtés, retrouvant un ton plus bas. -Aucun de ceux qui étaient présents lors de l’attaque dans les bois ne le pense. -Visiblement, ce n’est pas partagé par l’ensemble de votre bataillon. – Lys. Ils n’étaient pas là. Ils n’ont pas vu son état après avoir été transpercé par les flèches démoniaques. Ni la manière dont tu l'as ramené. J’étais là, au premier rang. Laisse-leur du temps. -Elle se tait. Bois une gorgée. Les souvenirs de cette matinée ont beaux être acides tant Alexander a été proche de la perdition, c’était plus facile que de naviguer les courants d’influences entre Isnar et Khamsin. -Je ne sais pas si on disposera de ce temps. Les ombres se rapprochent de plus en plus.

Mioon
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Mioon
Jeu 26 Sep - 0:43

Duchesse
Yelena

J'ai 23 ans et je vis à Isnar. Dans la vie, je suis Duchesse et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma position et ma beauté, je suis la promise plus ou moins officielle du Prince Alexander et rien ne pourrait être plus cher à mon cœur.

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Tractations, refus, blessure puis hurlement … l'arrivée de Manfred dans ce petit jardin si calme d'habitude venait de rompre violemment la quiétude des lieux, et les événements s'étaient alors enchaînés avec une vitesse et une brutalité sans précédent. Laissant un Alexander ivre de fureur bondir sur l'ancien Loup avant de le frapper, de le frapper, et de le frapper encore. Bientôt retenu par un Gunther qui s'interposa tandis que d'autres soldats venaient de débouler à leur tour. Deux hommes encadrant aussitôt la Duchesse pour l'emmener un peu à l'écart, quelques pas en retrait afin de l'inciter à s'asseoir sur le petit banc de bois où elle avait discuté avec Lysandre quelques minutes auparavant.

De cette discussion qui avait finalement été aussi désagréable que l'intervention de Manfred. Même si, à bien y regarder, beaucoup de choses s'avéraient désagréables depuis l'arrivée de la petite Khamsin ici …

Tension lourde, étouffante, qui trouva heureusement sa fin lorsque Alexander se calma face à son meilleur ami, moment que choisirent tous les présents pour agir enfin. Comme si chacun attendait un signal d'apaisement pour pouvoir bouger. À ses côtés, Yelena put ainsi voir l'un des soldats s’occuper à soigner sa blessure, et ce fut les mâchoires crispées à s'en faire mal qu'elle endura cette douleur vive qui lui rongeait le bras. Mais après tout, la blonde n'avait rien d'une combattante, aussi n'était-elle absolument pas coutumière des plaies ouvertes lacérant une peau bien trop délicate. Bien trop pâle également, tandis que la folle valse des événements – conjuguée à la souffrance – la laissait finalement fatiguée et à bout de nerf. Légèrement tremblante également. Comme si tout son sang s'était retiré de son visage avant de quitter aussi son corps pour la laisser aussi faible qu'une poupée de chiffon.

Dans le jardin, Alexander prit finalement Gunther dans ses bras avant d'étreindre et embrasser Lysandre, ordonnant d'enfermer Manfred en geôle … avant qu'il ne restât finalement plus qu'elle en ces lieux. Plus qu'elle, une étreinte, quelques excuses et une demande qui ne manqua pas de tirer un froncement de sourcils à la Duchesse …

Lui promettre de ne jamais quitter la Citée d'Argent ? Le Prince était-il sérieux à lui formuler pareille requête ?! Autant dire qu'il lui fallut plusieurs secondes pour réagir, et si Yelena avait été passive jusqu'à présent, son corps s'anima enfin. Sa main se posant doucement sur la joue de son ancien amant, en un geste miroir au sien, avant qu'un pâle sourire ne vint ourler ses lèvres l'espace de quelques secondes.

« Je suis désolée Alexander … mais je pars demain matin. Dans deux ou trois jours tout au plus. Je serais tout autant en sécurité sur le domaine de mon Père, et c'est Yvan lui-même qui va assurer mon escorte durant le voyage, alors ne t'inquiète de rien. Ce n'était pas moi qui était visée de toutes façons, alors je ne risque strictement rien. »

À vouloir s’accoquiner avec l'ennemie, Alexander s'était inévitablement attiré certaines rancœurs, et il y avait fort à parier que Lysandre était visée également … mais pas Yelena. Parce que Yelena n'avait pactisé avec personne, et qu'elle n'était finalement que la victime de ce jeu des chaises musicales, le dindon de cette farce qui n'avait strictement rien de drôle. Le pire qu'elle avait à supporter, c'était les moqueries et le mépris, mais ni l'un ni l'autre n'avait jamais provoqué d'assassinat.

Mais néanmoins, elle pouvait lire dans le regard du Prince que son inquiétude était bien réelle, et ce fut bientôt un baiser tendre qu'elle vint déposer au coin de ses lèvres. Chaste. Presque protocolaire. Comme si elle voulait le rassurer malgré tout.

« Maintenant si tu veux bien m'excuser, je ne rêve que d'aller dormir. Bonne nuit à toi. »

Elle était fatiguée, terriblement fatiguée. Depuis des années, elle avait supporté le mauvais caractère et la maladresse légendaire de Alexander, mais elle peinait toutefois à se remettre de sa dernière gaffe en date. Le temps guérirait certes cette blessure de sentiments et d'ego, mais il allait falloir lui laisser un peu de temps, et la Duchesse venait déjà de se lever afin de quitter les lieux. Vacillant lorsqu'elle se retrouva debout, sa tête lui tournant tandis qu'elle inspira profondément pour se calmer et retrouver le contrôle de son corps.



Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon] - Page 7 Me3t

"Une nouvelle terreur a émergé de la mort, une nouvelle superstition a conquis la forteresse inexpugnable de l'éternité.
Je suis une légende."

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Calville
Mar 15 Oct - 20:33

Son Altesse Alexander d'Isnar

J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier  du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité  de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille.

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Il était loin de l'apaisement qu'aurait du constituer ses retrouvailles avec les deux jeunes femmes. Loin , très loin de sa nature franche et sans peur. Il tentait de masquer les tremblements de son corps qui allaient de paires avec l'adrénaline qui retombait et ces visions de Yéléna blessée, de Lys qui aurait pu l’être, de Gunther à qui il avait voulu faire du mal. Comment en était-il arrivé à tout cela, est-ce lui qui était la cause des tourments de son entourage? La mise en garde pour la vie de Yéléna avait-elle été véritable ? ou fruit d'une imagination débordante ?

La neige recommençait à tomber sous un ciel pourtant encore étoilé. Le Prince d'Isnar releva la tête observant le firmament. Le calme était revenu, la Citadelle brillait par son calme nocturne. Ces signes étaient les seuls qu'il devait prendre en compte.Ils étaient en sécurité. Pour l'instant. Il fit face à la Duchesse blessée et obstinée, prenant sa main en fixant un regard aussi bleu que le sien. Il y avait bien plus que son bras qui importait en cet instant, bien plus également que les faiblesses qu'il sentait venir à sa blancheur qui ne faisait que s'accentuer. Si le Prince d'Isnar était connu pour sa bonté, il était aussi connu comme l'homme le plus têtu d'Isnar. Le visage d'Alexander était fermé, songeur. Pret à enfermer la Duchesse si elle devait s'obstiner plus que lui. Il ne revivrait pas la douleur de sa disparition, il ne laisserait pas lui arriver un malheur si il pouvait l'éviter.


-Yéléna, tu me connais. Je ne te demanderais jamais une telle chose si j'avais le moindre doute, si au plus profond de mon âme je n'étais pas convaincu que ta vie était en jeu. J'ai vu ce danger qui te guettait et si tu pars demain, tu périras atrocement et ton escorte également. Yél' je te promets que je te ferais mener chez toi, en toute sécurité, quand le moment sera venu. Tu n'auras pas à souffrir de ma présence. Quel que soit ce que tu penses de moi, fie toi à moi. Une dernière fois.

Sa main serrait la sienne pressant sa détermination à travers leurs mains jointes, avant de la relâcher, espérant faire entendre raison à celle qui avait partagée sa vie malgré un Alexander peu facile à vivre. Il n'avait jamais été véritablement tendre, jamais véritablement à elle. Elle le savait malgré elle. Malgré ces restrictions qu'ils leur avaient toujours imposé, il éprouvait pour elle une profonde tendresse. Il laissa ses hommes mener la Duchesse jusqu’à sa chambre où sa blessure serait soignée. Attrapant par le bras le dernier garde il lui glissa quelques mots à l'oreille, le laissant repartir au trot pour rattraper ses collègues.

Un coup de poing le percuta quand il se retourna vers Lysandre, le faisant chuter lourdement dans la neige fraîche. La voix impérieuse de Gunther s'éleva au dessus des murmures des derniers gardes restants - Son Altesse a payé son affront envers moi, vous en êtes tous témoin. L'incident est clos. Beaucoup hochèrent la tete, les affronts étaient lavés de la façon dont le désirait celui qui avait eu à subir. C'était leur loi, encore plus chez les Loups d'Isnar. La main de son Frère se tendit vers lui afin de l'aider à se relever. Alexander passa ses doigts sur sa lèvre ouverte regardant le sang sur ses doigts qui y coulait en une légère trace. Puis son Lieutenant qui souriait surement fier d'avoir pu le prendre par surprise. Il n'y avait aucune animosité entre eux, et surement du soulagement chez le Prince. - Depuis quand tu frappes aussi fort. Il accepta la main qui le décolla de la neige le remettant sur pied. - Depuis que tu te fais vieux mon Prince. Je veille sur la Duchesse, toi occupe toi de ta Princesse. Elle a besoin de comprendre et je ne doute pas qu'elle sache de quoi tu parles, parce que pour moi c'est pire que de l'Arkanéen.. La tete princière opina tout en gardant un œil sur Lysandre dont la tristesse autant que la fierté ressortait de sa position assise - Réunis les Loups dans deux heures, c'est une menace qui nous concerne tous. Nous devons être prêt.

Il se rapprocha de son jeune garde et la Princesse de Khamsin, entendant ses derniers mots. Il ne pouvait qu’être d'accord après ce qu'il avait vécu cette nuit. Ragnar se releva et s'éloigna à bonne distance, assez pour que la conversation des héritiers princiers reste privée, mais pas trop loin pour éviter un nouvel attentat contre la jeune femme qui avait su briser quelques barrières des guerriers d'Isnar. Alexander s'assit aux cotés de celle qui avait failli mourir ce soir, par la faute de l'un de ses anciens soldats. Que pouvait-il contre cela? Khamsin était encore l'ennemi pour beaucoup d'entre eux qui avait combattu ou perdu une âme dans ces combats. Les excuses d'un Prince valaient-elles quelque chose en ces heures qui s'obscurcissaient. Encore plus en se souvenant d'un baiser envers elle, à la vue de tous. Décidément le Prince de Glace avait beaucoup changé. Ou simplement etait-il lui véritablement ? Sa main se rapprocha de celle de la douce fleur du Sud. Il ne voulait ajouter à sa gène si c'etait ainsi qu'elle le ressentait. Mais le besoin de sa présence à ses cotés se faisait encore plus vital maintenant qu'il avait aggravé la situation aux dires de sa tortionnaire des songes.

- Je l'ai vu Lysandre. Sa voix s'interrompit alors que le regard bleu de glace regardait droit devant lui, cherchant à savoir lui même ce qu'il avait vraiment vu. Mais de ce qu'il savait, lui et son adorable -presque plus- ennemie étaient hantés par la même force démoniaque. Une force qui savait pénétrer leurs esprits pour les tourmenter. - Cette femme. La Sorcière que tu as entendu dans tes rêves. Celle qui t'a montré ces scènes de mort. Elle est venue dans le mien, et c’était tellement .... Réel. J'ai vu Yéléna mourir, dévorée vivante par des Loups, et j’étais là, impuissant à pouvoir l'aider, je ne pouvais pas bouger, et Elle, Elle me narguait. Me rendant responsable du sort de la Duchesse. De sa mort. Et les Loups la dévoraient. Un long soupir crispé transformant sa respiration en volute glacée.
- Je ne veux pas qu'elle meure. Je ne veux pas que tu sois en danger. Je ne veux plus de morts autour de moi, je suis las, si las de perdre ceux qui m'entourent. Ma guerre est finie. Et pourtant me revoilà parti dans un combat que je ne peux gagner. Je ne suis pas assez fort contre une telle magie. Que dois-je faire Lysandre.
Pour la première fois depuis qu'il avait commencé à parler, il tourna la tête vers elle, espérant le conseil qu'il n'arrivait- Elle a dit que nous étions responsables de son sort, mon Père, Moi. Elle nous en voulait j'ignore pourquoi. Comme si j'avais commis un crime envers elle alors même que je ne la connais pas. La voix du prince s’atténuait, comme si il réfléchissait à autre chose pendant qu'il parlait. - Elle nous connaissait. Elle le connaissait. Alexander se releva quittant la bulle de douceur qu'il ressentait auprès de Lysandre - Mon Père ne parlera jamais encore moins si une menace pèse par sa faute. Il n'y a qu'un seul endroit où trouver mes réponses. Il tendit sa main à Lysandre - Rentre te reposer, tu en as besoin, Ragnar veillera sur toi. Tu sais que ta confiance peut lui être accordée sans réserve. Dès que j'ai ma réponse tu seras la première prévenue. Ou préfères tu me suivre ?. Il n'interferait en rien dans la décision de la Princesse, et surtout ne jugerait pas le choix qu'elle prendrait. une chose chose l'inquietait. Qu'elle parte. Pour toujours. Le laissant seul avec l'amour qui ne brûlait désormais que pour elle.



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"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril :ouloulou: :ouloulou: hum hum " @mioon
« Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
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Lun 13 Jan - 19:39

Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal.


Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intérêt. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat.
La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa sœur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.


Keira Knightley   google


A mi-voix, la jeune princesse discute avec Ragnar, essayant de se faire oublier dans l’atmosphère plus calme qui suit la violence de l’éclat de l’ancien soldat, de l’intervention brutale d’Alexander au cri salvateur de la duchesse blessée. Le sommeil pèse sur ses épaules, cape de plomb qui menace de la faire ployer. Néanmoins, elle refuse d’en entendre le chant charmeur. L’aube n’est déjà plus très loin. Ce n’est que maintenant que Lysandre prend conscience combien avoir passé la soirée à danser avec le Prince d’Isnar a pu être vu comme la provocation de trop pour ces hommes qui ont passés des décennies à verser leur sang contre les sien. Le sang de Yelena a sabré l’air sous le coup de couteau brutal qui lui ouvert et le bras et elle n’arrive pas à détacher le regard des zebrures qui tachent sa robe. La fête des Lumières lui parait si loin. Dissociée. Pourtant, c’est bien la même tenue. Est elle toujours la même ? La duchesse semble si persuadée qu’elle brisera le cœur d’Alexander et fera pleuvoir une ruine nouvelle sur le Royaume du Nord.

Un frisson glacé qui remonte sur son épiderme. La lame de Manfried était destinée à lui ouvrir la gorge. Et les flocons qui s’abiment à peu à peu ne contribuent pas à atténuer ce sentiment de froid qui l’étreint de plus en plus férocement. L’absence du manteau écarlate d’Alexander est ressentie avec un aigue qu’un simple vetement ne mérite pas. Seules ses mains pressées autour d’un gobelet de vin chaud sont un vecteur instable de chaleur. Sans entendre les paroles que le Prince adresse à la Duchesse, son langage corporel est celui de l’inquiétude et de la préoccupation. Et le visage de l’altière blonde trahit bien peu de ses pensées. Une escorte se forme autour d’elle lorsqu’ils se relèvent, s’assurant de sa sûreté futur. Respectant les usages, Lysandre aller se relever à son tour en voyant qu’Alexander se dirige vers elle. Refusant de donner l’impression de mépriser le rang de futur Roi de ce dernier. Un léger vertige, du à la fatigue, aux émotions multiples, à l’alcool qui bourdonnait dans un coin et réveillé par le grog. Ragnard, discrètement, se saisit de son coude et la stabilise, dissimulant  à tous le bref instant de faiblesse qui vient de la saisir.  Rester assise, c’est bien aussi… Un regard de reconnaissance que Lysandre lui adresse avant qu’elle ne se raidisse soudainement. Car Gunter vient de frapper Alexander. Et tous paraissent trouver cela parfaitement acceptable. -Barbares… -Murmure imperceptible qui franchit ses lèvres. Jamais dans la cour languide du Sud il ne pourrait être toléré qu’un membre de la famille Royal  soit ainsi agressé. L’amitié entre les deux hommes n’en patit par autant si elle en croit leurs agissement. Deux heures ? il veux rassembler son escadron d’élite dans deux heures ? La possibilité de dormir s’évanouit de plus en plus. Non qu’il ait besoin de sa présence à ses cotés quand il parle à ses hommes. Mais Lysandre n’est pas certaine de pouvoir se reposer tant les évènements se précipitent.

Dès qu’il s’assoit, la jeune femme doit se faire violence pour ne pas simplement fondre dans ses bras. Leurs mains se rencontrent, se reconnaissent et se lient étroitement. Ses doigts s’entrelacent aux siens et son buste se tourne à demi vers lui. Son épaule s’abime contre son torse et c’est une courbe intime qui les protège de regards extérieurs qui se créent entre eux. Celui du Prince fixe un point du jardin quand des paroles horrifiantes s’élèvent. Cette fois, le bras libre de Lysandre vient se poser sur sa taille, comme si elle pouvait renvoyer dans les limbes le cauchemar qu’il vient de conjurer. -Je… ne l’ai pas oublié. -Non. Elle ne peut chasser de sa mémoire cette voix de femme maudite, quand bien même son visage ne s’est jamais dévoilé à elle. Ce qu’il décrit de ses visions est si proche de ce qu’elle a ressenti et en même si intime à Alexander que la Princesse ne remet pas en doute une seconde la véracité de ses rêves. Tout en comprenant mieux la vivacité de sa reaction et son besoin de s’assurer que son amante n’était pas grièvement blessée. Quand il décrit le supplice de Yelena, sa main quitte sa paume pour effleurer son visage. Tournant son menton vers elle jusqu’à ce que leurs regards se croisent. -Je suis désolée que tu ais du vivre cela. -Délicatement ses doigts retracent son front et l’angle de sa mâchoire. Comme si, par ces simples caresses, elle pouvait éloigner les funestes images. L’inquiétude qui perce dans sa voix concernant les deux femmes est tellement poignante, tellement sincère que le visage de Lysandre s’adoucit de tendresse pour cet homme complexe qui porte bien trop sur ses épaules. -Je suis certaine que tu va prendre des mesures pour assurer la sécurité de Yéléna, en ce qui concerne la mienne, je ne crains rien quand nous sommes ensemble. Et quand ce n’est pas possible, tu aurais confiance en Ragnar pour être ton bras armé ? -Elle se hate d’ajouter, n’ayant pas vraiment eu le temps de réfléchir à la notion jusqu’ici- Si il accepte ce rôle et que tu trouves cela pertinent, bien sur. – Une inspiration, plus longue, plus mesurée. Sa main s’est perdue sur son cou, présence plus ferme, plus réconfortante. Loup d’acier ébranlé par la menace qui pèse sur ceux qu’il aime. Lysandre ne l’acceptera pas. -Tu ne peux pas le gagner… seul. Mais… peut-etre est ce pour cela que Calypso t’a empêché de me blesser sérieusement sur le champ de bataille et m’a permis de te ramener après la flèche empoisonnée ? Peut-être pouvons nous faire face à ce nouvel adversaire ensemble et unir nos dons face à elle ? Nos peuples ont été en guerre l’un contre l’autre si longtemps que nous ignorons ce dont nous sommes capables Joint. -Elle a conscience que sa connaissance des arts guerriers est maigre, sinon dans la maitrise de l’Arc. -Je ne sais comment vont tourner les audiences entre nos pères dans les jours qui viennent, mais il est grand temps que je m’entraine sérieusement dans le maniement des armes. Nos combats ne seront pas que Magiques, je le crains. -Elle n’est pas sure d’être dans le juste. Mais rester bras croisés, pendant qu’il repartirait en Guerre ? Non. Il lui faudra affronter d’abord la volonté du Roi de Khamsin. Pas ce soir.

Il a appris des éléments dont la valeur est inestimable et une pointe d’excitation enfle dans son ventre. Il doit exister un moyen de faire mordre la poussière à ce spectre sombre. Pas une seconde, elle ne croit qu’Alexander soit la raison principale du courroux de la Sorcière. Mais qu’ils soient liés à son père… et peut être aux générations précédentes ? C’est possible. Pourtant, faire peser le blâme uniquement sur Isnar est oublier un peu vite les disparitions cruelle du Sud. Serait il possible que la dynastie de Khamsin ait aussi joué un rôle ? Il conforte Ragnar dans le rôle de protecteur, mais la petite princesse secoue la tête. Il se relève et sa paume retrouve la sienne sans hésitation. Elle est épuisée au-delà des mots mais sait que le repos ne lui viendra pas en cette fin de nuit. -Je viens avec toi. Il est possible que je m’écroule dans un coin pendant tes recherches, mais … si tu acceptes ce risque, je t’aiderais comme je le peux.  La jeune femme se redresse à son tour et son pas se calque sur le sien. Durant leur conversation, elle a pu sentir les flocons s’amonceler sur ses cheveux et sa robe et elle les chasse d’un revers de la main impatient. Ils fondent lentement, sucre glace éphémère. Un sourire, pointe de malice. Le premier depuis quelques heures. -Il semblerait que c’était un mauvais choix que celui de ne pas entrer dans mes appartements tantôt, mon Prince. – Elle ignore où ils se rendent et se retrouvent bientôt à savourer ces instants de calmes.  Les Loups les ont abandonnés pour quelques heures de repos ou se préparer au concile, la Citadelle dort encore de la Fête des Lumières, et les servants se reposent tout autant. Seules les cuisines doivent frémir des premières agitations, à préparer le pain de la journée et les soupes qui réchaufferont les différentes patrouilles. Mais nul écho dans les coursives qu’ils empruntent. Lysandre ploie son visage et dépose sa tete contre son épaule, savourant simplement sa présence et le silence qui les entoure. Volant ces quelques instants qui n’appartiennent qu’à eux avant le retour fracassant de la réalité. Son bras s’est niché autour de sa taille, profitant de la chaleur qu’il dégage. Couple insouciant qui vagabonde dans les méandres du palais, sans autre préoccupation qu’eux. Si seulement

Lorsqu’Alexander ouvre une petite porte discrète au bois ciselé des armoiries de sa Famille avec une clef qu’il saisit d’elle ne sait où, elle s’efface pour le laisser faire pivoter le battant. Elle ne voit rien de la pièce. Strictement rien sinon la cheminée qui fait danser des ombres cuivres sur le mur. L’âtre  rougeoie d’une bûche épaisse, faite pour perdurer des heures. Elle n’a cure du manque de flammes, les braises lèchent ses mains et ses bras d’une chaleur délicieuse et bienvenue. -Comment faites vous pour supporter ce froid continuel ! -Dos à la cheminée, la brune s’est retournée vers lui, s’imprégnant de ce qu’il dégage. De sa force et de son charisme. Il ne lui est pas difficile de retrouver sous les traits de l’homme de cour, le Soldat qui a mené la dernière bataille contre son Royaume.  Et si il l’a souvent exaspéré durant leur voyage jusqu’à la Citadelle de Glace, il a aussi su gagner son respect. Et bien d’avantage. Imaginer sa vie sans lui ou le laisser traverser de nouvelles épreuves seul lui fait horreur.  Qu’importe les dix ans qui peuvent les séparer, ils n’ont pas d’importance à ses yeux. Il n’y a qu’Alexander lui-même qui pourrait la faire retourner en Khamsin, aucune autre force extérieure. A moins qu'elle ne soit une ménace pour son règne à venir et pour l'équilibre d'après guerre de son peuple.
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Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon]
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