J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille. Informations supplémentaires ici.
La noirceur de l'Ombre avait réussi à le ramener dans le monde oublié des limbes fantomatiques, ce monde qui n'était pas le sien et qui pourtant l'attirait à Lui avec une telle force et une telle férocité qu'il fallait se demander si l'Ombre elle même n'avait pas une vie et une volonté propre. Les mots de la sorcière blanche ne lui étant pas parvenus durant son bref instant dans le monde réel, et pas encore arrivé dans ce monde où chacun pouvait perdre foi et raison rien qu'en ouvrant les yeux. Étendu à même ce sol noir et charbonneux, son corps était devenu douloureux, comme tiraillé entre deux camps jouant avec lui comme avec une marionnette. Il était inerte encore perdu dans des pensées qui se bousculaient bataillant entre ce dont se souvenait de ce monde noir et le flots d’émotions de sa vie d'avant qui revenait grâce à ces quelques instants dans le monde frais et lumineux.
Enfin une respiration profonde et un petit corps qu'il sent contre lui. Pleurant, geignant , hoquetant comme seule une petite fille pouvait le faire. Il eut à peine le temps de se souvenir d'elle qu'elle était déjà accrochée à son cou le serrant autant que ses petits bras pouvait le faire. D'un geste qui se veut doux, le Prince l’enserre avec une tendresse quasi paternelle voulant chasser ces vilaines larmes.
Autour de lui, les ombres de lumière s'agitent, se penchent au dessus du corps qui fut le sien.. ou l'etait-il encore ? Il ne sait pas s'il est vraiment mort ou si simplement il se meurt. Une voix mélodieuse le retient dans une complainte ecrite pour lui. La colère le prend. NoN. Non ce royaume de ténèbres ne sera pas le sien pour l’éternité, non il se refuse à finir ombre parmi les ombres , un vague souvenir dont personne ne se souviens. Un fils de Rois va dans la grande vallée de Lumière porté par ses hommes morts à ses cotés. Il ne sera pas dit qu'Isnar oubliera son Prince. Il se relève la main déjà accrochée par la petite qui balbutie un tas d'informations qu'il a du mal à comprendre. La Sorcière Blanche un être maléfique? Le roi d'Isnar ayant ordonné un massacre ? Non, jamais son père n'aurait commis telle folie. Cette petite à quoi? 5 .. 6 ans ? Alexander était de tous les combats et il ne se rappelait pas qu'une telle infamie puisse etre ordonnée. Le massacre d'innocents n’était pas de leur fait.
- Le roi d'Isnar n'a pas pu faire cela Petite, je t'assure que ce n'est pas lui, je le connais il en est incapable. Quel roi d'Isnar, il ne l'avait pas demandé, il n'en connaissait qu'un, aurait-il pu s'imaginer que les temps anciens venaient de frapper de leurs légendes sa réalité ? Les mains princières se posant sur les petites joues pour tenter d'en effacer les traces de pleurs creusant des sillons propres sur ce visage poupin. - Nous allons partir d'ici, toi et moi, je ne te laisse pas, je te le promets, il doit bien y avoir une sortie. Une sortie de quoi? il ignorait même ou il se trouvait, ce n’était pas une simple pièce fermée à clé, mais un lieu qui semblait interminable. Comment sortir de ce qui n’existe pas mais qui vit?
- Alexander NON ! Ce n'est pas une enfant, éloignez vous d'elle ! La voix de la sorcière blanche comme un vague echo lointain, comme l'aveuglement lumineux qui ne dura qu'une seconde. Pourtant un écho assez fort pour qu'il repousse la petite sortant son épée pour la tenir à distance. Pourquoi croyait-il plus cette voix venue d'il ne savait où, plutot que la fragilité enfantine. Non c'était bien une petite fille qui se tenait au bout de son épée, une petite fille apeurée et encore plus maintenant. Elle ne le quittait pas du regard, ne bougeant plus, ne sanglotant plus. Figée.
Il s'en voulait de menacer une enfant, il ne l'avait jamais fait, l'épée se baissa un peu, comme si ce métal était une preuve de son coté monstrueux qui grandissait en lui. Une petite fille.. c’était une simple petite fille. Devenait-il comme ces créatures sans âme à attaquer à tout va ce qui se trouvait devant lui ? Elle était tout autant perdue que lui sans ce monde barbare et ruisselant du mal qui se fit sentir tout autour. la Lame retrouva un peu de hauteur alors que le danger les menaçait de plus en plus.
- Qui est-tu ? Réponds ! La question avait été posée comme dictée par le doute, l'ordre avait été formulé impératif prit par la colère qui le recouvrait encore. Mais alors qu'une ombre passa devant elle, les lèvres d'Alexander s’enflammèrent . Une respiration. Une autre encore plus forte. l'épée qui tombe s’évanouissant dans un nuage et le corps s'affalant au sol.
Le retour dans le monde des vivants fut violent. La main qui était dans la sienne fut serrée avec toute la poigne qui était possible au Prince, la respiration d'abord difficile puis l'air frais qui le ravive , son regard hagard qui cherchait un point d'ancrage qu'il trouva en la personne d'une jeune femme .. Un souvenir.. Une Princesse. L'air le calmait, cette vision le calmait, le corps se détendit alors qu'il tourna un visage d'ou une larme perlait vers la Sorcière
- Vous l'avez abandonné ..murmura t-il à son attention alors que le souvenir de la petite disparaissait déjà quand il retomba dans un sommeil sans reve, un sommeil épuisé. - Ce n'est pas ce que vous croyez Alexander. La Sorcière lui caressa la joue, retrouvant un sourire léger en l'observant, il était de retour. Affaibli par son voyage dans le monde des ombres, mais il était là à nouveau.- Dormez Prince d'Isnar, votre quête ne fait que commencer. Lysandre. Vous devez aller à la Cité d'Argent, ayez confiance , il vous protégera Dit -elle en se relevant et disparue derrière une vague de neige qui semblait l'emporter en un millier de flocons.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Lun 28 Jan - 13:17
Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal. Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intéret. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat. La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa soeur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.
Keira Knightley google
Il doit se reveiller. Lysandre n'a plus de solutions et la Sorcière blanche est concentrée sur un combat qu'elle semble mener à un niveau qui échappe à la Princesse. Sur ses lèvres, la saveur persistante de celles du Colosse endormi. Sauf qu'il ne dort. Pas vraiment. Avant que ses doigts ne se contractent avec une force brute qui dépasse de loin celle de sa captive. Elle plante ses ongles dans sa paume pour retenir un véritable cri de douleur lorsqu'il lui écrase la main. Un gemissement plaintif ne peut être retenu alors qu'elle lui arrache ses doigts dès qu'il desserre son étau. Pour un peu, elle préfererait qu'il retombe dans les limbes, si c'est pour la mutiler de cette façon! Elle s'adoucie quelque peu lorsqu'il la cherche du regard. La jeune femme ne comprend pas les mots qu'il adresse à la Sorcière, pas d'avantage que la peine qui émane de lui. Sans doute une rémanence physique de sa blessure. Il sombre dans un sommeil immédiat. De ceux d'ou la conscience n'a plus prise.
Massant sa main endolorie, Lysandre se relève à grand peine, les membres ankylosés par sa posture trop longtemps agenouillée. Elle a un haussement d'épaule ironique aux paroles de la Sorcière. Elle désigne d'un geste le camp qui s'est dressé autour d'eux. -Et où voulez vous que j'aille, sinon là où ils vont? Je me vois mal tenter quoique ce soit maintenant... -Ses mots flottent dans l'air vide. La Dame s'est eclispée. Mais les propos de Lysandre n'en sont pas moins vrais. Pour l'heure, elle est obligée de se plier à la volonté d'Isnar. Si Alexander est hors d'état, les Loups continuent d'exercer une surveillance discrète mais constante sur elle. Les regards pèsent. Ils ne sont pas ouvertement menacant, mais Athénée est menée avec les autres montures. Le médecin militaire se porte au chevet d'Alexander avec la plus grande hâte et elle se recule. Sa présence auprès de l'Héritier n'est clairement plus désiré. Une plus petite tente a été montée à l'intérieur du périmètre et alors qu'elle hésite, Gunther se dirige en claudiquant vers elle.
-Princesse, allez vous reposer. Deux Loups veilleront sur votre sécurité. Vous trouverez de quoi vous restaurer à l'intérieur. -Une pointe de compassion vient se mêler à son ton un peu brusque - Vous devez être épuisée de cette longue journée. -Vous pensez que votre Prince sera en état de chevaucher demain? -Nous en discuteront demain, une fois que notre medecin l'aura examiné. Ho, homme de peu de mots. Elle prend une brêve inspiration et finit par demander ce qui lui pèse sur le coeur -Je peux vous assurer que Khamsin n'a jamais croisé des adversaires tels que nous venons d'affronter. Est ce que vous aviez déjà croisé le fer avec eux? -Princesse, je ne suis pas autorisé à donner le moindre détails sur une opération militaire, passée ou présente. Entretenez vous avec notre Commandant pour cela. Hum. Soit. Elle ne pouvait guère s'attendre à autre chose. Mais parce qu'elle est têtue, elle aborde un autre sujet, qui la tenaille depuis un moment. -Nous avons régulièrement monté des expéditions maritimes pour explorer les océans qui bordent nos côtes. Mais chaque expédition soit a disparu sans laisser de traces, soit nous avons retrouvé les navires fracassés avec les équipages encore à bord, soit lorsqu'une ou deux est revenu au port, les marins et cartographes - Un frisson d'horreur- Suffit de dire que ce qu'ils ont vécu devait être une torture pour qu'ils nous reviennent dans cet état. A un point que mon Père a fait interdire de tels projets. Est ce qu'Isnar est responsable de ces pertes? Ou bien avez vous connus pareilles mésaventures? -Je ne suis pas autorisé à donner.... -Si le ton est ferme, il y a une pointe de malice qui pétille dans le regard du jeune homme. Mais il est évident qu'il ne divulguera rien de ce qu'il sait ou ignore à Lysandre.
Elle lui lance un regard faire flamber un cactus en plein désert du Mojave avant de rejoindre la tente qui lui a été assignée. C'est avec bonheur qu'elle s’aperçoit qu'un énorme bol de soupe encore brûlant l'attend, accompagné de pain bis, d'eau et divers fruits. La jeune femme se rend compte qu'elle est affamée et ne prend pas la peine de s'assoir avant de commencer à se restaurer. Ce n'est que lorsque son estomac avoue qu'il ne pourrait supporter une bouchée de plus, qu'elle s'effondre, encore habillée sur le lit de camp. Sa magie a désespérément besoin qu'elle se repose pour se régénérer et tout son corps est las, d'une lassitude qu'elle n'a encore jamais connu. La perspective d'une journée à cheval le lendemain est pratiquement au dessus de ses forces. C'est sa dernière pensée avant qu'elle se laisse aspirer par un sommeil aussi instantané que profond.
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Mioon
Lun 28 Jan - 15:03
Alyxian
Je suis l'ombre, je suis la créature qui rôde dans l'obscurité, je suis la nuit et je suis ce cauchemar sans fin qui dévore ton âme un peu plus chaque fois que tu clos tes paupières. Mais après tout, la mort n'est-elle pas la plus belle de toutes les aventures ? Informations supplémentaires ici.
[Ambiance musicale : https://www.youtube.com/watch?v=w1DKy1uqGpE]
Il la serrait dans ses bras, il lui promettait de l'emmener avec lui, et la fillette demeurait béate devant lui. La bouche légèrement entrouverte tandis qu'elle le fixait de ses grands yeux incertains. Hochant bientôt la tête dans un vague sourire ravi mais fatigué tandis qu'il parlait de ''sortie''. De quitter cet endroit. Oui, ô oui, elle le voulait. Elle voulait sa maman, elle voulait sa sœur, elle voulait qu'on la serrât encore avec cette tendresse qui ne semblait même plus exister en ces lieux. Un peu de tendresse, juste un peu de tendresse … et non pas cette cruauté incompréhensible qui poussa bientôt le prince à la repousser brutalement. Ses jambes faibles flagellant un instant avant de finalement se dérober sous son poids pour la faire chuter dans un nuage de suie noire qui s'éleva du sol.
Pourquoi ? Pourquoi la repoussait-il ? Derrière son visage figé par la peine et la peur, cette interrogation paraissait hanter ses yeux trop bleus au point de luire d'une lueur maladive, et la gamine ne répondit même pas à la question qui lui fut finalement posée. Qui était-elle ? Elle ne savait pas qui était cet homme, mais elle éprouvait déjà de l'attachement pour lui … alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il ne l'aimait déjà plus ? Pourquoi était-elle seule ? Pourquoi ne voulait-il pas rester avec elle ?! De cette colère qui fit un instant trembler ses lèvres trop pâles avant que de nouvelles larmes de désespoir n'envahissent ses yeux tandis qu'elle ferma ses paupières de toutes ses forces. Tremblante. Engoncée dans cette gangue de souffrance qui agitait tous ses membres.
« S'il-te-plaît, me laisse pas … s'il-te-plaît … »
Mais déjà, il avait disparu. Ombre parmi les ombres. Chimère de cette solitude qui la poussa aussitôt à se recroqueviller sur elle-même. Son corps s'agitant bientôt d'un doux balancier tandis que des sanglots fatigués paraissaient agiter sa poitrine pour y rester bloqués. Même les larmes avaient perdu leur chemin, et les yeux mi-clos fixaient désormais les quelques traces du prince qui demeuraient imprimées sur le sol. Sa petite main redessinant les contours de ces empreintes de bottes, tandis qu'une comptine familière s'extirpa bientôt d'entre ses lèvres.
« Coulez, mes larmes Emportez toutes mes peurs Loin, plus loin de moi Et que revienne mon cœur …
Coulez, mes larmes Emportez toutes mes peurs Loin, plus loin de moi Et que revienne mon cœur …»
La chansonnette devait initialement compter d'autres couplets, mais la fillette ne se souvenait plus que de celui-là. Répété encore et encore. Litanie usée jusqu'à la corde et qui semblait lui arracher ses dernières forces, tandis que la comptine disparaissait dans l'obscurité presque opaque. Ombres mouvantes dévorant ses souvenirs d'enfant sans pitié. Jusqu'à ce qu'une main douce vînt se poser dans ses cheveux sales, ébouriffant sa tignasse avec une douceur attentive.
« Chuuuut ne pleure pas Lyly, c'est fini, je suis là. »
Tout près de la gamine, une femme venait d’apparaître pour mieux s'accroupir devant elle, et la petite releva bientôt son visage piteux pour lui faire face. Ses poings venant essuyer ses yeux déjà secs pour encore étaler la saleté maculant son minois.
« C'était qui le monsieur ? Pourquoi il est parti ?
- Une âme égarée, rien d'autre, ma chérie. Il n'aurait pas dû arriver jusqu'à toi, mais Goery a décidé d'agir sans m'avertir, et je n'ai pas pu intervenir à temps pour empêcher les intrusions. Mais promis, ça ne se reproduira plus … il ne t'a pas fait de mal au moins ? »
Les petites mains de l'enfant étaient venu jouer avec les longs cheveux sombres de cette femme en qui elle avait toute confiance, et elle l'écoutait désormais avec calme. Sa tête s'agitant bientôt en signe de dénégation afin de la rassurer.
« Non il m'a pas fait mal … mais j'aurais voulu qu'il reste un peu avec moi, tu sais …
- Oui je sais, mais il ne pouvait malheureusement pas rester. Et toi non plus tu ne devrais pas être là, c'est dangereux.
- Je sais, mais j'ai perdu ma poupée et je la cherchais.
- Ta poupée ? Elle doit être à la maison avec Thami. Viens, je vais te ramener, je ne veux pas te savoir ici. Et quand on aura retrouvé ta poupée, j'aurais quelque chose à faire.
- Tu vas encore partir … s'il-te-plaît, reste avec moi !
- Je ne serais pas partie bien longtemps, rassure-toi. Mais je dois m'assurer que personne ne s'en prendra à nous, tu comprends ? »
Nouveau hochement de tête de la gamine, comme si parler lui était trop difficile après toute ses émotions. Ses bras s'entourant bientôt autour du cou de cette femme qui venait de la prendre dans ses bras. Son visage se nichant dans son cou pour se rassurer, tandis que ses yeux venaient déjà de se fermer. Elle était tellement fatiguée. Et elle savait que Alyxian veillerait toujours sur elle …
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« Princesse … Princesse, réveillez-vous … »
Chuchotant dans le silence profond de la nuit, le petit page Elis se trouvait tout près de la couche de la princesse Lysandre. Ses lèvres bleuies par le froid répétant plusieurs fois son nom, sa main n'osant la toucher, tandis qu'il s'agitait vainement sous la tente en attendant qu'elle répondît à son appel. Et, après quelques minutes à troubler ainsi son sommeil, le jeune garçon émit en soupir de soulagement en la voyant enfin ouvrir les yeux. Se rapprochant aussitôt d'elle afin de la couper dans ses paroles.
« Vite Princesse, vous devez vous lever et me suivre … nous ne devons pas perdre de temps, ça arrive … »
À la lueur terrifiée qui régnait dans son regard, il était évident que la panique n'était pas bien loin de l'envahir, et déjà Elis venait de l'attraper par la main afin de l'entraîner à sa suite. Ramassant très rapidement une pelisse qu'il lui tendit afin qu'elle n'attrapât pas froid. De cette attention qui n'était pas inutile, parce que la température avait tellement chuté qu'on aurait pu se croire en plein cœur de l'hiver. De ces hivers aussi rudes qu'humides, où les hommes et les bêtes étaient mis à rude épreuve tandis qu'ils étaient glacés jusqu'aux os. Sans compter ce silence lourd et inquiétant qui paraissait s'être abattu sur le camp telle une chape de plombe.
« Pitié Princesse, nous devons y aller maintenant ! »
Et sans plus lui laisser le temps d'arranger la pelisse, le page reprit aussitôt la main de la Dame dans la sienne, et il écarta nerveusement le pan de la tente – son regard allant de droite à gauche – puis s'enfonça dans un camp absolument désert. Nul homme, nul cheval, nul feu. Juste une brume épaisse, tandis que Elis l'entraînait déjà en direction de la forêt. Courant presque, ne se souciant même pas de la faire trébucher dans son empressement. Et après près de dix minutes de cette folle cavalcade, il la lâcha enfin pour qu'elle pût reprendre son souffle, sursautant lorsque l'envol d'un oiseau dérangé retentit entre les arbres.
« Des Phoenix sont venus vous chercher … ils sont avec le Seigneur Olphant … mais vous devez vous dépêcher si vous voulez vous échapper. »
Les explications étaient courtes et peu détaillées, mais déjà Elis venait de s'emparer de sa main à nouveau, et ce fut une nouvelle course aveugle qui commença, en tout cas jusqu'à ce que Lysandre heurtât un tronc qui la repoussa en arrière au point de chuter sur le sol. Ou peut-être n'était-ce pas un tronc … en fait non, ce n'était absolument pas un tronc. Les troncs ne remuaient pas. Les troncs ne …
« NON PRINCESSE ! Ne regardez pas ! »
Mais les princesses n'étaient pas toujours bien éduquées – surtout celle-là – et Lysandre venait déjà de lever les yeux pour découvrir que l'obstacle heurté était en fait un corps, le corps d'un homme pendu à une branche. Cadavre qui remuait vaguement, jusqu'à tourner, tourner, tourner … et dévoiler le visage blafard de Olphant. Les yeux exorbités et couverts d'un linceul blanc, la langue pendant de sa bouche ouverte, tous ses muscles roidis par la mort qui avait dû être aussi longue qu'horrible au vu des larges traces rouge qui marquaient l'intégralité de son cou. Le pauvre avait dû longuement se débattre avant d'enfin trépasser, étouffé sous son propre poids. La pendaison avait toujours été un horrible châtiment. Et lorsque la demoiselle balaya la clairière où elle se trouvait du regard, elle put se rendre compte que chaque arbres bordant cette place tranquille portait son pendu. Telles des décorations macabres, des lanternes humaines délimitant l'emplacement d'une fête sordide.
Olphant, plusieurs Phoenix, plusieurs Loups d'Isnar aussi. Unis dans cette mort sans nom tandis qu'au loin, de l'autre côté de la clairière, une vague lueur attira l'attention de Lysandre. Brûlant timidement entre deux corps immobiles. Le premier, porteur d'une armure et puissamment bâti. Le second, vêtu d'une robe de voyage bleu nuit.
Alexander et Daphnée … La même horreur hantant leurs regards vitreux, leurs mêmes visages déformés par l'horreur et la terreur, la même tâche sombre au niveau de leur cœur. Sang séché maculant leurs habits. Mais à peine, juste à peine. Comme si les deux Majestés avaient été mutilés après leurs trépas.
« Trop tard, Princesse … »
Dans son dos, le petit page était toujours là, et en se retournant, Lysandre put constater qu'il était désormais calme. Serein. Ses propres yeux déjà blanc et prêts à sortir de leurs orbites. Son torse à peine soulevé par une respiration faible et haletante. Là où sa voix demeurait toutefois très claire …
« Ne te mêle pas de la guerre, petite Princesse, où beaucoup des tiens orneront bientôt mon jardin. Mais ne sont-ils pas charmants ainsi ? Les arbres sont nus, tellement nus, sans ces pendus. Loups, Phoenix, Princes et Princesses … les branches sont avides de nouveaux amis, ma chère … alors rentre épouser ton promis et oublie tout ça, si tu ne veux pas terminer comme eux. »
De cette voix si chaude et si froide à la voix. De cette voix de femme et de démon. Qui résonna longuement dans la crâne de Lysandre, tandis que celle-ci venait de se réveiller en hurlant.
Invité
Lun 28 Jan - 17:21
Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal. Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intéret. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat. La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa soeur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.
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Lysandre pourrait jurer qu'elle ne s'est endormie que quelques minutes avant que la voix d'Elis ne la sorte de sa torpeur. Ce sont ses accents effrayés qui achèvent de la reveiller. Il y a une urgence qui la conduit à obtempérer à ses demandes. Elle pose les pieds par terre et elle n'a pas le temps de plus qu'il l'entraine avec une force suprennante chez un enfant de cet age. Elle s'enveloppe avec maladresse dans les fourrures qu'il tend avant de se retrouver déjà à l'extérieur. Impossible de reflechir tant elle est saisie jusqu'à l'âme par le froid qui règne. Elle sent que ses lèvres se glacent autant que le bout de son nez et ses doigts.
Un rapide coup d'oeil et c'est son coeur qui est saisi par un sentiment d'angoisse. Tout est trop calme autour d'eux. Ils paraissent être les deux seuls vivants au milieu du camp. Lysandre n'a pas eu le temps de refermer correctement son manteau et elle manque de se plier en deux sous l'attaque d'un vent glacial qui refuse de lui obeir. -Elis, calme toi. Explique moi....
Ses mots sont avalés sitot prononcés. Et il n'a pas semblé l'entendre. Elle trébuche dans un monceau de neige qui n'était pas présent à son endormissement et serait tombée sinon pour la poigne du Page qui ne lui laisse un instant de répit. Il a dit que "Ca" arrivait. Un retour des créatures? Sa vision est trouble, gauche. Le paysage est recouvert par une couche de brouillard qui ne lui permet pas de trouver ses repaires dans la foret déformée. Enfin. Enfin, Elis s'immobilise, et une vague d'espoir combat la peur qui l'envahissait au comportement désordonné de son compagnon. Les Phoenix! Elle est sauve! Lysandre devrait se demander pourquoi l'enfant déserterait mais la logique ne lui apparait pas.
-Je te promet qu'ils ne te feront aucun mal.
Ses jambes retrouvent un second souffle alors que reprennent leur folle cavalcade. Elle se tord la cheville, se relève sans même ralentir. L'Hirondelle tend l'oreille pour percevoir les bruits des siens, mais aucun son ne lui parvient, pas meme celui de sa respiration altérée. Elle heurte de plein fouet un arbre qui se dresse devant elle. Impossible de l'éviter tant elle est entrainée par sa course. Etrangement, au lieux d'être blessé par le contact, elle rebondit presque. Lysandre est revulsée. Comme si le tronc était pourri. Mou. D'une molesse squameuse. Sa peau se couvre de frisson tant le contact lui est apparu écoeurant. Ne regardez pas. Ne pensez pas à un éléphant rose. Elle lève les yeux vers l'arbre et doit retenir une rafale de nausée. Sa main se porte à sa bouche, luttant pour retenir un gemissement de detresse.
La vision qui s'offre à elle achève sa retenue. Son estomac se tord au même rythme qu'Olphant ne danse sur sa corde. Jusqu'à ce qu'elle vomisse pendant un temps infini. Le gout de bile lui envahit la bouche, acre, puissant. Combatant les effluves puissantes de flétrissures qui proviennent du Phoenix. Elle recule, pas à pas. Sans pouvoir le quitter des yeux. Il faudrait... il faudrait le décrocher. Lui offrir une sépulture digne. Son regard de poisson mort la transperce. Sa bouche ouverte est un cri de reproche. C'est de sa faute. Elle est coupable. QUI. QUi a commis cet acte atroce? Elle recule. Jusqu'à heurter un autre corps. Cette fois elle hurle. Le brouillard se déchire. Les arbres, les branches. Des cadavres suppliciés. Partout. Elle se courbe, resserant ses bras sur sa taille. Ou est Elis? Il a disparu et elle ne peut l'appeler. Un brasier. Des vivants. Impossible de savoir comment elle se déplace jusqu'à ce marqueur d'espoir. Elle y est. A coté de deux personnes. Soulagement. Lysandre reconnait sa soeur partout et l'armure porte les armes d'Isnar. Cela ne peut être que le Prince. Elle pose une main sur l'épaule de sa soeur. Le corps bascule en arrière sans un bruit. Manquant de tomber sur elle. De l'écraser de son poids de cadavre. Une terreur aveugle s'empare d'elle mêlée d'une peine si intense qu'elle ne parvient pas à l’appréhender.
Les larmes brouillent ce qui lui reste de vue. Daphnée. Ma chérie. Alexander. Et leurs traits qui assurent que la mort a été un enfer jusqu'au bout. Elle tremble, le corps agité de spasme. Ses lèvres forment des sons incohérents. Un nouveau cri s'engouffre. S'éteind à la voix d'Elis. Lysandre fait volte face. Et l'horreur la saisit encore une fois. Il.... Ce n'est pas lui. C'est ... Elle ne sait pas. Ses paumes saignent tant elle a planté ses ongles dans ses paumes. Elle ne le sent pas. Un gemissement animal. Cette voix. Pas Elis. Un avertissement. Une promesse. Une demande. Une femme. Une Succube. Sa faculté de parler lui est hoté par son épouvante.
Son cri. Son cri finit enfin par la libérer. Un cri de terreur. Un cri qui lui écorche les cordes vocales. Un cri qui la transperce. Qui brise sa tétanie. Un cri. Puis un autre. Puis un troisième. Avant qu'une nouvelle présence ne se matérialise. La tente. Dans la tente. Elle ne sait pas comment elle est de retour. Mais elle ne perçoit qu'une chose. L’éclat de l'acier. Après Olphant, Après les Phoenix, Après Daphnée, Après Alexander, c'est son tour. Elle ne reféchit meme pas. Une bourrasque sèche et brutale repousse l'apparition alors qu'elle s'enfuit hors de l'abris de toile. Les bruits du campement de lui parviennent pas. Rien ne l'atteint. Lysandre est hagarde alors qu'elle surgit dans le calme relatif du début de journée. Le soleil brille à peine, soupçon d'un jaune pale. Qu'importe. Elle est en danger. De jour comme de nuit. Elle refuse.
Elle tombe les deux genoux à terre. Et provoque un vent qui vient l'entourer. Qui vient former autour d'elle une veritable barrière protectrice. Soulagement. Son corps, d'une manière ou d'une autre a retrouvé ses reserves. Assez pour l'instant. L'eau s'en mêle. Si aisément avec la neige qui les entoure, qu'elle n'a pas besoin de se concentrer. Non, c'est un instinct primal qui la dirige. Des stalactites s'ajoutent à ces bourrasques folles, de véritables poignards miniatures qui n'hésiteraient pas à transformer en charpie ceux qui seraient assez fou pour s'approcher. Lysandre respire. Recommence à respirer. Peu à peu les sensations lui reviennent. Certainement pas assez pour se séparer de son bouclier intangible.
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Calville
Mar 29 Jan - 14:02
Son Altesse Alexander d'Isnar
J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille. Informations supplémentaires ici.
C'était le sommeil du juste qui avait accompagné Alexander ces dernières heures . Le médecin avait tenté de panser sa plaie à l’épaule, mais le sang continuait de couler, lentement, dans un léger goutte à goutte, ni plantes, ni pansement ne semblait pouvoir arrêter l’écoulement du liquide vital. L'idée de le cautériser leur était venu, mais ne connaissant pas exactement son état ou sa force à supporter un tel traitement Gunther décida qu'il valait mieux attendre que le Prince se reveille.,Il l'avait veillé toute la nuit après le départ de Lysandre. Les Loups venaient de temps en temps voir si une amélioration s'etait produite avant leur tour de garde, mais ce fut au petit matin alors que la lumière avait peine à déchirer le manteau de la nuit que les paupières princières se levèrent en de battements perdus entre sommeil et réveil .
- Alexander ? .. La voix de Gunther était fatiguée, mais il sentit sa main rustre se poser sur son cou et se pencher vers lui pour l'observer - Il était temps que tu te réveilles, je me voyais mal te porter jusqu’à Isnar.
Sans un mot, un léger sourire apparu sur les lèvres d'un Prince qui semblait avoir trop dormi depuis des jours, des semaines même. Le corps ankylosé il releva sa main valide vers l'endroit qu'il lui faisait le plus mal. Son bras blessé était relevé contre sa poitrine et maintenu ainsi contre son torse par un bandage serré. - On va devoir cautériser, on attendait que tu sois bien réveillé histoire de te faire morfler mon Prince.
Le regard bleu se pose sur son ami qui adore ce genre de taquinerie, avant qu'il ne l'aide à se relever et s’asseoir sur le rebord d'un lit de fortune. - Il s'est passé quoi? - C'est à toi de nous le dire tu es resté inconscient des heures,
Le jeune homme secoua la tete, il se souvenait du combat contre les soldats de Khamsin, la capture de la Princesse, l'attaque de ces créatures étranges, l'Ombre qui s'en était élevée, mais le reste était flou. Le poison qui lui avait parcouru le corps ou simplement l'envie de ne pas se souvenir rendait les images moins nette dans son esprit. - C'est .. sombre - La Sorcière Blanche est dans l'histoire , la magie pouah, j'en ai horreur. Tu sais que la Khamsin t'a veillé? Elle s'accrochait à toi comme si ta vie en dépendait, vous êtes mignons tous les deux.
Regard assassin vers l'ami qui lui tend un main secourable pour le mettre debout. Il n'avait pas besoin de rumeurs sur son compte ou sur un regard qu'il porterait à la princesse ennemie, autre qu'un regard neutre ou furieux. Pourtant au plus profond de lui, la voix de Lysandre commençait à résonner, un souvenir faisant son chemin dans ce cœur froid d'Isnar. Une Complainte, une demande . Avait-il rêvé ces paroles qui glissaient au creux de son oreille comme si elle était présente à ses cotés. Mais loin du plaisir de l'entendre c'était bel et bien le combats qui avait eu lieu au sein de cette foret qu'il l’inquiétait le plus. Sortant de la tente ne grimaçant pas, mais le visage fermé d'une douleur qu'il ne voulait montrer, ses Loups déjà éveillés se levèrent devant le Prince, ils étaient soulagés de le revoir debout et en vie, mais dans leur regard une tristesse trahissait ce moment. Plus loin dans le campement les corps des frères d'armes tombés étaient alignés avec leur épée reposant sur leur corps. Ils étaient veillés , meme par les blessés
- Nos pertes ? - Cinq .. Erad, Oley, Mikae, Igneu, Vil . On a plusieurs blessés mais ça ira. La tristesse étreint le coeur d'Isnar, ces hommes n'auraient pas du mourir, pas maintenant alors que l'espoir renaît d'une paix. Il etait en colère, il etait triste et pourtant il ne devait pas montrer ces sentiments à ses hommes. Il était un symbole et devait se tenir à ce que ces hommes attendaient de lui. - La Princesse ? - Ta .. prisonnière a été vaillante, mais elle était épuisée, elle doit dormir ou tenter de s’échapper. Dans les deux cas, nos hommes la surveillent. Il vient voir chaque homme, suivit d'un Gunther qui boitait encore mais avec tout autant de fierté que le Prince, il faisait figure honnête et se dirigeaient vers les morts qui devaient avoir une cérémonie avant que leurs âmes ne rejoignent la vallée des Lumières du Champs d'Elyseum.
Un cri, des cris déchirant fendant le cœur, faisant frissonner les hommes et apeurés les montures, Un cri d'une terreur véritable qui s'élève de la tente au centre du campement. Un cri de femme, son cri à elle.
- Lysandre Prenant une arme sur son passage, il courut suivi de ses loups vers la petite pièce de toile où se trouvait la princesse, il y entra arme à la main pret à pourfendre le premier qui oserait s'en prendre à elle. Mais il n'y avait personne d'autre qu'elle. La Princesse qui était recroquevillée sur elle même semblant dans une panique totale , il n'eut pas le temps de parler ou d'agir qu'il fut balancé hors de la toile par un vent d'une rare puissance, pour aller s’écraser trois mètres plus loin, retombant lourdement sur le dos.
Le choc de sa chute lui coupa le souffle et fit, l'espace d'une seconde, d'un flash inattendu revenir ce sentiment oppressant de noir, et de mort autour de lui. L'image d'une enfant à la robe blanche le percuta avant de disparaître à nouveau. Cependant ce sentiment ou plutôt ce souvenir lui semblait étrangement familier, comme si il avait vécu dans cet endroit de ruines totales. Il ne s'en souvenait pas, il le savait.
Les Loups poursuivaient la Princesse sur quelques mètres avant qu'elle ne forme son bouclier de glace et de vent. Relevé par deux de ses hommes, Alexander s’arrêta devant cette barrière de glace tournoyant avec une telle vitesse qu'elle arracherait chaque bout de peau qui oserait la franchir
- Elle veut nous tuer - Non, elle n'attaque pas, elle se protège - Nous ne lui avons rien fait Altesse. - Ce n'est pas de nous dont elle a peur, reculez .
La main Princière se pare de Flammes faisant fondre devant lui la glace qui pourrait le déchiqueter, sans pour autant permettre au feu de s’échapper dans la tornade qu'elle a déployé. Peu à peu son bras s'enfonce seulement soufflé par le vent, la glace devenant eau à son contact. Il hésite ne sachant pas ce qui se trouve à l'intérieur de ce cataclysme ambulant, enfin d'un pas il y pénètre. Le vent le repousse, le fait basculer, le met à genoux, mais n'est pas dit qu'une brise aura sa peau, il force, et rampe jusqu’à sortir de la zone de turbulence. Autour de la Princesse une sorte de calme relatif alors qu'autour d'eux le vent défie quiconque entrerait. Elle est à genoux, perdue, recroquevillée de terreur.
Le genoux est posé à terre près d'elle, la main valide du prince se pose après une hésitation sur la frèle épaule . Le regard de la Princesse se porte sur lui, un regard hagard, effrayé, terrorisé, comme si elle s'attendait à voir le fruit de ses cauchemars face à elle. Peut-etre est-ce lui ? Peut-etre que ca en est trop pour cette jeune femme qui ne devait pas souvent voir des champs de batailles et des morts, Peut-etre .. Elle le craint surement, il fait tout pour cela, mais pas à ce point, c'est là de la terreur qu'il voit dans son regard noisette. Elle n'a pas peur de lui, elle est terrorisée tout court. la voix plus douce qu'a l'accoutumé, ayant perdu la verve de paroles froides qu'on lui connait
- Lysandre, tout va bien, calmez-vous, vous êtes en sécurité.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »
Invité
Mer 30 Jan - 18:00
Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal. Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intéret. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat. La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa soeur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.
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Les battement de son propre coeur l'assourdissent. Est ce que c'est possible que ses poumons détruisent sa tage thoracique tant sa respiration est spasmodique? Lysandre enfouie ses mains dans la neige encore, le plus loin possible. Presque jusqu'aux coudes. Puis elle pose son front, pris dans un étau brûlant, devant elle, à même le sol. Le vacarme du vent, les sifflements de ses harpons glacés forment un canevas qui l'apaisent. Les éléments sont le garant de sa sécurité. Pour une fois, le monde blanc qui la perd est source de réconfort. La Princesse ferme les yeux. Et se retrouve plongée à nouveau dans une obscurité malsaine. Qui se referme sur elle à l'écraser. Immédiatement ses paupières se soulèvent et elle regarde autour d'elle. Frénétique. Et pour la première fois depuis qu'elle a perçu une présence armée à ses cotés, la jeune femme Voit.
Au dessus de sa barrière, le soleil rayonne. Il n'y a pas de bruit. Des bruits mondains percent l'écran du Vent. Des hennissements, le son métallique de gamelles qui se heurtent, les brouhahas des voix masculines. MASCULINES! pas ce timbre féminin, démoniaque. Peu à peu Lysandre remonte à surface. Lentement. Très lentement. Et c'est un nouveau cri de terreur qui manque de détruire les progrès qu'elle vient de faire. Une forme serpentine s'avance vers elle. Elle recule précipitamment, le dos quasiment happé par le tourbillon infernal. Rampe. Rampe. Rampe et mue en la carcasse mensonge du Prince d'Isnar. Sauf que... -Vous êtes mort. Je vous ai vu mort. Avec Daphnée. Vous êtes morts, tous les deux souffle t'elle le regard fou. Sauf... Sauf que quelque chose clique. Se met en place. Ses rouages de la logique et de la réflexion se mettent en place. Tournent, tournent, s’emboîtent et s'imbriquent. L'apparition portant la peau du Prince abat une main sur son épaule. Et si le contact est loin d'être brutal , il a la force d'une coulée d'acier prête à être forgée en arme destructrice. Une promesse de violence. Une voix d'homme. Aux accents de printemps. Elle secoue la tête. Vivement. Elle ne le quitte plus des yeux. Lutte pour sa sanité même. Pour retrouver un semblant de cohésion. Ses mots sortent à la volée. Ardamment. Le conjurant de comprendre comme elle essaie de comprendre. -Daphnée. Vous n'avez pas pu mourrir avec avec Daphnée. Elle est loin, n'est même pas à Shelili. Daphnée n'est pas morte. Donc vous n'êtes pas mort non plus. Si vous n'etes pas mort. Olphant n'est pas pendu. Les autres non plus.
Soudain, elle s'abat dans ses bras, un corps frèle qui tremble dans des spasmes violents, incontrolables. Autour d'eux, le vent et l'eau retombent. Si totalement que c'est comme si ils n'avaient jamais été présent entre eux et le campement. Elle s'accroche à lui, avec la puissance de la terreur dont elle est en train de se défaire. Il lui faudra plusieurs minutes pour que cela cesse. Pour qu'elle reprenne une façade calme. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle peut enfin faire sens. Et c'est suivi par un sentiment de gene brulant. De honte qui la calcifies. Lysandre se rejette loin des bras d'Alexander et se remet sur ses pieds. Elle est mortifiée. Totalement mortifiée. -Un cauchemar. Ce n'était qu'un cauchemar ou une vision portée par la journée d'hier. Prince Alexander, veuillez accepter mes excuses. Je vous ai dérangé pour un simple rêve nocturne alors que vous devez encore être épuisé de votre blessure.
Elle incline le buste, dans une reverence à la courtoisie très brusque. Comment a t'elle pu se donner en spectacle de telle manière! Et parce qu'elle a été effrayé par un rêve. Néanmoins Lysandre reste très loin des détails qui ne la quittent pas. Refuse de se plonger dans l'ambiance malsaine qui la tenaillait si étroitement. La jeune femme s'enfuit presque dans la tente. Elle se passe un peu d'eau sur le visage et s'enveloppe à nouveau étroitement dans la cape d'Alexander. Sa cape. Quand elle ressort, c'est pour constater que le campement est quasiment démonté. Un noeud de tension se dénoue. Sans l'avoir réalisé, elle n'avait qu'une hate, c'était de quitter ce lieu maudit et étrange. Les magies à l'oeuvre était trop sombres. Comme la veille, le Guerrier supervise les derniers préparatifs, discutant à voix basse avec Gunther qui s'éloigne pour transmettre une instruction ou un ordre. Elle se tient à quelques pas derrière lui, attendant qu'il finisse avant d'attirer son attention. Elle se tient les épaules droites, l'étoffe carmin fixée à ses épaules, le regard clair. Son visage, bien qu'un peu pale : ses lèvres sont la seule touche de couleurs, a repris sa determination. Elle n'essaie pas de maintenir les boucles de sa chevelures que la neige saupoudre de flocon et avec lesquels un vent farceur s'amuse. -Prince Alexander, un mot avant que nous ne nous mettions en route pour Isnar? Je vous demande de me laisser harnacher correctement Athénée. Si nous rencontrons quoique ce soit pendant cette journée, j'aimerais être capable d'y faire front directement. Croyez bien que je n'ai nulle envie de tenter une fuite, pour me retrouver seule dans ces bois maudits. Pour l'heure, avec les Loups, vous êtes de bien meilleure compagnie.
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Calville
Jeu 31 Jan - 14:58
Son Altesse Alexander d'Isnar
J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille. Informations supplémentaires ici.
Le discours de Lysandre qui semblait enfin le voir devant elle , etait décousu, paniqué, inegal, il ne comprenait absolument rien de ce qu'elle racontait. Qui était Daphnée? Ol quoi ? Mort lui ? Meme si ca aurait pu arranger les choses pour Lysandre elle semblait heureuse qu'il ne le soit pas. Elle débitait paroles étranges sur paroles étranges, n'arrivant à fermer ce flot de mots sans queue ni tete. Il ne savait pas sur quel pied danser ou plus exactement que quelle version de l'histoire danser. Il ne savait pas ce qui avait pu l'effrayer à ce point, mais ça devait être terrible. Lui restait stoïque, sans un mot, à la regarder pendant qu'elle parlait essayant de comprendre ce qui se passait, jusqu'au moment où elle lui sauta dans les bras se serrant contre lui avec force mais aussi tremblant de tout son corps. D'abord l'envie de recul étonné du geste de son ennemie, il resta raidi n'ayant pas envie d'avoir cette femme entre ses bras.. Puis les secondes passaient, l'odeur délicate de sa peau s'envolant doucement vers lui, ce corps fin qui s'accrochait à lui. S'il voulait se mentir il se dirait que cette proximité ne lui faisait rien, mais la chaleur de son corps contre le sien était une douce bénédiction. Son bras valide entourant très doucement la taille de la jeune femme pour la serrer légèrement essayant de calmer cette frayeur venu d'il ne savait où. Folie !
La tourmente tempétueuse avait prit fin, les regards des Loups étaient portés sur le "couple" princier, à genoux dans la neige, qui était enlacés devant eux aussi calme que la tempête fut violente. Durant plusieurs minutes, aucun mot, pas même des murmures ne s’éleva dans cette foret redevenue havre de paix. Durant plusieurs minutes, il goûta la tranquillité malgré les spasmes de la jeune femme. Rares étaient ces moments où il n'était qu'Alexander et point le Commandant. Il respirait avec tranquillité s'imprégnant de de doux parfum aux accents fleuris quand elle se recula brusquement brisant l'instant, et permettant au Prince de retrouver la liberté de ses mouvements et se relever pour l'écouter s'excuser et partir aussi vite qu'elle le pouvait pour retrouver l’abri de sa tente.
- Il s'est passé quoi là ? Gunther était derrière lui s’étant approché au départ de la jeune princesse. Le Prince secoua la tête, il s'en savait rien, mais il était intrigué, n'ayant aucune réponse à donner, ils repartirent ensemble vers le reste des hommes qui attendaient les ordres, mais aussi pour permettre aux 5 disparus de trouver une paix éphémères . Une cérémonie toute simple mais importante pour les ames des morts et pour l'esprit apaisé des vivants. Une pièce d'argent fut posée sur le front de chaque soldat parti. Chaque Loup posa un genoux à terre, chaque blessé faisait fi de ses blessures pour faire de même, Il n'y avait plus ni Prince, ni soldat, ni écuyer, il n'y avait que des Frères d'Armes attristés. - Mes Frères, que le Royaume Lumineux d'Elyséum vous accueille et vous honore, votre bravoure n'est plus à prouver. Vous serez accueillis par nos frères tombés, ensemble vous boirez à notre santé, et vous veillerez sur Nous. Vos noms ne seront jamais oubliés. Trouvez la paix mes Frères. Trouvez la paix.
Le silence s'éleva dans la foret avant que le Prince ne se relève, ses Frères seraient mieux honorés à la Cité, mais l'important avait été de leur permettre le passage dans le monde de l'au delà. - Quittons ce lieu maudit. Les hommes partirent tous pour lever les tentes, préparer les montures, aider les blessés à regagner leurs charrettes, éteindre les feux qui avaient brûlés toute la nuit pour éloigner le mal . Gunther revient à ses cotés, pour observer la carte et attendre les dernières instructions. Ellis aussi était à ses cotés, Le Prince lui glissa un mot à l'oreille laissant son jeune écuyer partir en quête de ce qu'avait demandé le Prince. A voix basse avec Gunther - Nous garderons le rythme des charrettes, que nos hommes les entourent, répartis le groupe en deux, nous perdrons un jour, peut-etre deux, mais je ne laisse personne en arrière, je ne perdrais plus un seul soldat, pas maintenant que la paix est à portée - Le col d'Ormeh est trop enneigé pour les charrettes, - Nous passerons par la trouée d'Yrvin, la foret nous abritera des frimas hivernaux, espérant qu'elle ne soit pas notre tombeau. Gunther avait saisi, le voyage serait long et éprouvant à plus d'un titre, il partit voir ses hommes alors que derrière lui Alexander sentait à nouveau s’élever ce parfum fleuri senti précédemment. Se retournant pour faire face à cette jeune femme qui avait, avec sa cape sur les épaules détail qu'il remarqua presque amusé, une beauté froide, une beauté attirante à tous les égards. Elle lui parla avec sagesse et pour une fois déférence. Il avait pensé à plusieurs choses pour elle, mais non à sa monture, voilà qui était fait. Le risque était grand de la voir s'enfuir, ou au moins vouloir le faire, mais elle avait raison, il y avait dans ce paysage pourtant tant aimé une ombre planant au dessus d'eux.
- Votre monture vous sera rendue et vous pourrez la monter librement . Je ne sais ce que vous avez vu Princesse, et j'ignore également quel fut mon tourment, mais nous ne sommes pas votre unique souci en ce moment. Malgré la colère qui peut nous étreindre, je crois que nous venons de trouver un danger plus grand. Je me demande même .. Il se demandait même si les soldats de Khamsin étaient véritablement responsables des disparitions dans le Grand Nord. Il tut ses pensées et rebondit que un autre sujet - Hâtez vous de vous préparer, nous aurons 4 jours de voyage devant nous, au bas mots, Si chevaucher vous devient trop difficile par le froid ou la fatigue, nos charrettes vous seront d'un abri meilleur. Il quitta un peu brusquement cette présence trop attirante pour aller finir de lever le camps, son bras reposant serré contre sa poitrine n'aidait pas, mais au bout d'une vingtaine de minutes tous étaient pret à partir. Ellis revient auprès de la Princesse avec un arc, un carquois et une épée plus fine que celles des chevaliers d'Isnar;
- Princesse, son Altesse a demandé à ce qu'on vous donne ceci. L'arc est celui que vous aviez hier, et cette épée .. Il lui tendit une épée trempée d'un bon acier mais bien moins grande et lourde que ce qu'elle avait prit lors de son combat contre Alexander. C'est une épée d’écuyer, mais elle est toute autant effilée. Il a aussi demandé à ce que je reste à vos cotés pour vous protégerLes derniers mots avaient été dit par le jeune garçon qui s’était relevé fièrement, même si derrière cette demande Alexander avait plutôt espéré que ce soit elle qui veille sur le petit écuyer. Plus loin dans le campement, le Prince venait de monter sur son cheval, suivit de ses hommes, les charrettes commençaient à creuser des sillons dans la neige, le départ vers la grande Cité d'Argent était lancé.
Les 4 jours du voyage se passèrent étonnement bien. La blessure d'Alexander avait été cautérisée le premier soir et semblait ne plus saigner, Meme si il garda son atèle deux journées de plus, quand à Lysandre, il préféra se tenir loin d'elle, et n’échangea que de vagues banalités dans ce paysage enneigé. Il était certes inquiet pour leur sécurité à tous, mais la proximité de la jeune femme semblait lui réchauffer le coeur et jamais il ne permettrait que cela arrive, si ce n'etait pas déjà trop tard. Quelques regards s’échangeaient sans le vouloir, des regards qui n'avaient rien de la froideur qu'il esperait donner .
C'est au bout de quatre jours qu'au detour d'une des dernières crêtes qu'il stoppa la colonne qui se déplaçait avec difficulté mais d'un rythme constant. Au loin adossée à l'une des plus grandes montagnes de la région que s’élevait la Cité d'Argent. Les murailles étaient hautes et immaculées , courant sur toute la Cité, l'on distinguait d'autres remparts intérieur, Et le plus en hauteur une Tour immense, la demeure des Rois et des Princes qui s’élançait telle une flèche vers le ciel. La Cité Scintillait sous le soleil froid comme un phare en plein l'hiver. Les hommes soufflèrent soulagés, quelques cris de bonheur s'elevèrent, le cœur princier même s'en trouva allégé. Lysandre stoppa sa monture à ses cotés et pour la première fois depuis le début du voyage il s'adressa à elle sans crainte ou sans distance, le cœur en joie d’être enfin revenu chez lui.
- Bienvenue à la Cité d'Argent.
Le "bienvenue" aurait pu être inconvenant, vu que malgré la relative liberté dont elle bénéficiait, elle restait leur "invitée involontaire" mais il était juste soulagé de voir ces remparts, peut-etre meme heureux de lui faire découvrir autre chose que la barbarie qu'elle leur pensait innée, ici ils seraient en sécurité. Il faudrait encore une bonne heure avant de pouvoir être réellement à l'abri, mais pour chacun des soldats épuisés, voir la Cité si proche leur redonna courage et force.
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Invité
Ven 1 Fév - 13:44
Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal. Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intéret. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat. La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa soeur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.
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Au moment de sortir de la tente, Lysandre avait aperçu le rassemblement des Loups devant les corps de leurs frères d'armes défunts. Bien que pour cet affrontement là, ni les Phoenix ni Khamsin ne soient responsables, les rancœurs, les haines et les mépris sont bien trop ancrés pour qu'elle ne se risque à se joindre à leur cérémonie. Aussi, par respect, s'en tient elle soigneusement éloignée, les laissant leur rendre un dernier hommage dans la dignité. Ce n'est que lorsque le groupe se fragmente, que les pensées reviennent sur les vivants et les taches à accomplir que la Princesse sort de sa réserve.
Son visage s'adoucit alors qu'elle vole un regard à son profil aquilin. Il est dans son élément et cela exsude de sa personne. Elle aime la force tranquille qu'il projette, la loyauté qu'il inspire à ses hommes. Lysandre a l'impression, le temps de breves secondes, de sentir encore l'étreinte de ses bras autour de sa taille et de ses épaules. Non seulement il ne l'a pas rejeté au coeur de sa detresse, mais il s'est montré protecteur, rassurant. Quand rien n'aurait du l'y conduire. Confusément, elle commence à comprendre que de nombreuses femmes doivent trouver un plaisir certain à l’accueillir entre leurs draps. Le fait qu'il soit futur Roi ne doit rien gâcher. Ses mâchoires se contractent. Roi d'Isnar. Et voilà qu'elle se prend à l'imaginer dans des bras féminins. D'Isnar. Elle est ridicule. Et surtout, se rend compte qu'elle n'a rien écouter des premiers mots qu'il lui adresse. Colère... Danger.... Elle se rattrape au vol, uniquement parce qu'un homme, visiblement attentif à son supérieur, lui, est parti s'occuper d'Athnée en lui remettant son harnachement originel. Les liens de cuir, la selle et son tapis sont décorés de motifs typiquement de Khamsin, tout en mettant à l'honneur que le cavalier est une femme. Ha. Il a accédé à sa demande. -Je ne vous mettrais pas en retard, conclue t'elle sobrement, espérant simplement que son moment d'égarement ne s'est pas trop fait sentir. Elle devine qu'il a exprimé un point crucial, mais elle est incapable de s'en souvenir. Bien trop occupée à le regarder lui. Et sa bouche. Et... MAIS BORDEL! Quoi? Des charrettes? Non, là par contre, certainement pas. -Je ne pense pas en avoir besoin mais je saurais m'en souvenir.
Il s'éloigne d'elle avec une certaine raideur dans la démarche. Est ce qu'il a remarqué qu'elle n'avait prêté aucune attention à ce qu'il disait? Elle inspire profondément. Quoiqu'il se passe dans la tête du Soldat, cela ne la regarde pas. Ca ne l’intéresse pas plus, d'ailleurs! L'avantage d'avoir été capturée sur le champ de bataille, c'est qu'elle n'a strictement rien à prendre avec elle. Elle est donc parfaitement ponctuelle quand la colonne s'ébranle et se met en route.
Elis se porte à sa hauteur et chevauche avec l'habilité d'un enfant qui savait monter avant de marcher. Quand il lui tend son arc et une épée par dessus l'encolure de leurs montures, elle ne les boude pas et passe la lanière autour de son épaule avant de glisser la lame en travers de la selle, là où elle ne risquera ni de la gêner, ni de blesser les flancs d'Athénée. Puis commence le long voyage de retour dans le coeur de leur patrie pour les Loups et dans une ville hostile pour Lysandre.
Néanmoins, essayer de s'enfuir maintenant, de rompre les rangs pour tenter sa chance seule serait tellement ridicule qu'elle n'y songe pas. Le plus difficile pour elle n'est pas les longues journées à cheval. Pas d'avantage que de partager son repas avec les loups, généralement Elis, parfois Gunther. Évitant soigneusement que les moments peuvent coïncider avec ceux où Alexander est parmi sa compagnie. Non. Ce qui lui est réellement tortueux, ce sont les nuits. Elle n'a plus confiance dans le sommeil. Fermer les yeux et s'endormir lui demande un courage réel. Heureusement, elle ne fait plus de cauchemars. Il n'y a plus de Présence qui hante son inconscient. Peu à peu les détails se brouillent et elle recommence, vers la fin de leur périple, à ne plus craindre les nuits.
cela ne l’empêche pas de tenir des propos sans consistance avec Alexander, des banalités qui ne leur font honneur ni à l'un à l'autre. Mais elle préfère ces rapports distants. Et il s'avère que c'est aussi son cas. Malgré tout, leurs regards se trouvent de temps à autres. Des échanges silencieux que l'ou l'autre rompt rapidement. La fatigue de ce voyage lui est parfois pénible mais elle ne s'en plaindra pas, pas d'avantage qu'elle ne rejoindra l'un des chariots. Néanmoins l'inquiétude le dispute au soulagement lorsqu'ils arrivent enfin en vue de la citadelle. Athénée s'est portée aux cotés de l'étalon du Prince et pendant quelques minutes, ils avancent de concert, en silence. Lysandre s’imprègne de la majestueuse vision qui s'offre à elle. La discipline militaire qui régnait dans les rangs se dissipent quelques peu lorsque les hommes aperçoivent leurs foyers, à quelques distances de là. Pas plus d'une heure, probablement. Les quelques mots du Guerrier sont emprunt de chaleur et de sincérité. Il est bien évidement heureux de se retrouver chez lui et son visage s'est adoucie à la vision de sa cité. Lysandre refuse de gâcher le moment par ses propres craintes et un léger sourire se dessine sur ses traits. -Je vous en remercie.
Pour la première fois depuis les quatres jours, ils chevauchent ensemble pour la dernière heure. Elis est retourné dans les rangs et Gunther est à la droite de son prince tandis qu'elle se tient à la gauche. Dès les premières maisons, ils sont suivis par un cortège d'habitant en liesse. De retrouver Alexander, de pouvoir apercevoir un visage aimé parmi les Loups qui rentrent chez eux. Elle préfère regarder droit devant elle, et pour la première fois, regrette d'être en tête du cortège. Ce n'est pas sa place. Elle craint les regards chargés de reproches et de colère. Pourtant, ses épaules restent droites et la foulée d'Athénée ne se modifie pas alors que la foule les entoure de toutes parts. Ils effleurent les bottes des soldats, scandent le prénom d'Alexander, entament des chants joyeux. Plus ils avancent le long des rues, plus il y a du monde. Les rues se font plus larges et se creusent en avenues. Si ses mains tremblent parfois, c'est presque invisible tant elle serre avec forces les rennes de sa jument. Enfin, enfin ils débouchent sur une immense esplanade, noire de monde. Un canal est laissé libre pour que les cavaliers puissent s'avancer et sur une estrade, juste devant les marches du Palais Royal se tient un couple dont l'attitude et l'apparat ne laisse aucune doute. C'est la première vision que Lysandre a de son ennemi. Ils sont accueillis par le Roi et la Reine d'Isnar en personne. Les deux frères d'Alexander les encadrent, dans une posture aussi solennelle que leurs parents. Ils sont entourés par les plus hauts dignitaires de l'état, c'est une évidence. Et les habits sont richement ornés, les soieries colorées et d'un tissage ignorés en Khamsin. Les femmes sont des merveilles à contempler tant les tenues sont travaillées. La Princesse n'a que trop conscience de sa propre apparence. Les vêtements qu'elle porte sont ceux qui lui ont été trouvés par Elis encore sur le champ de bataille. Ses cheveux sont en désordres et son visage est marqué par le voyage. Elle le ressent encore d'avantage en croisant fugitivement le regard d'une ravissante blonde qui se tient au second rang. Lysandre détourne les yeux la première devant le dédain qui se lit dans celui de l'apparition. Juste derrière le Roi et qui ne quitte pas Alexander du regard, elle est absolument renversante de beauté et de grace. Dans les prunelles d'un bleu lumineux couve une flamme passionnée qui n'est réservé qu'à lui seul. Promesse de retrouvailles brûlantes dès qu'elle en aura l'occasion. La Captive de Khamsin suit l'exemple d'Alexander quand à la conduite à tenir pour la suite. Elle ignore tout du protocole d'Isnar et démonte en même temps que lui. Le silence est soudainement étourdissant après les clameurs enthousiastes.
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Mioon
Sam 2 Fév - 11:38
Duchesse Yelena
J'ai 23 ans et je vis à Isnar. Dans la vie, je suis Duchesse et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma position et ma beauté, je suis la promise plus ou moins officielle du Prince Alexander et rien ne pourrait être plus cher à mon cœur. Informations supplémentaires ici.
Languissant dans la Citée d'Argent depuis le départ du Prince Alexander en campagne, la Duchesse Yelena était aussi inquiétée qu'emportée tandis que les premiers hérauts annonçaient déjà que la troupe princière avait été aperçue à l'horizon, et la jolie blonde n'avait dès lors pas perdu un seul instant pour s'assurer être parfaite ! Lisser un tantinet cette longue robe d'un vert émeraude bordée de soies, de broderies et de perles brillantes. S'assurer que sa longue chevelure d'un blond doré fût impeccablement coiffée, son éclat encore rehaussé par une tiare en argent ornée elle aussi de petites émeraudes. Sans oublier son teint de rose illuminé par ses grands yeux clairs …
De nombreux hommes d'Isnar et d'ailleurs se seraient damnés pour la fille du Duc Jeremiah – proche conseiller du Roi Léo – mais la Belle n'avait d'yeux que pour un homme et un seul. Cet homme qu'elle pouvait désormais contempler de tout son saoul tandis qu'il avançait avec ses hommes jusqu'à l’esplanade qui avait été dressée en leur honneur. Les braves rentraient au pays, et le pays les accueillait comme il se devait ! Tout autour d'elle, Yelena pouvait d'ailleurs entendre les cris de joie tandis que des mains se levaient pour saluer les soldats, mais elle entendait également quelques commentaires concernant cette femme qui chevauchait au côté d'Alexander. Brune échevelée affichant pâle figure et pas davantage de prestance, même si elle se permettait d'avancée dans la tête de la troupe. De qui s'agissait-il ? La Duchesse n'en avait aucune idée, et si elle posa bientôt un regard hautain sur cette pauvresse, elle ne s'attarda toutefois pas davantage. Attendant à peine de la voir détourner les yeux pour en faire de même, et reporter son attention toute entière sur son amant.
Son amant … à ce doux souvenir, ses joues se teintèrent de l'éclat des roses, et si son intention première était de respecter scrupuleusement le protocole, alors ces pieuses résolutions allaient être bien compliquées à retenir. Sur son visage, son sourire se faisait en effet de plus en plus radieux de seconde en seconde, et lorsque le Prince mit finalement pied à terre, il se reçut dans les bras sa maîtresse à peine quelques secondes plus tard. Ses lèvres cherchant déjà celles de son amant afin de lui offrir un baiser passionné. Suscitant au passage quelques rires amusés de la part des présents, mais aucun commentaire choqué. Mais après tout, fille unique du Duc Jeremiah et maîtresse du Prince, Yelena était déjà pressentie pour devenir la future Reine, et personne à Isnar ne l'ignorait !
« Vous m'avez énormément manqué, très cher, je me suis beaucoup inquiétée pour vous. »
Ses bras entourés autour du cou du Prince, elle s'était collée à lui dans une passion affichée, et ce même si son regard clair demeurait marqué par cette inquiétude qu'elle venait d'avouer. Mais après tout, les lames n'épargnaient pas les sangs princiers, et tout guerrier excellent qu'il fût, Alexander encourait de véritables risques chaque fois qu'il partait au combat. Autant de raisons justifiant bien pourquoi la demoiselle s'était ainsi jetée sur son amant, se décollant bientôt de lui – à regret – afin de laisser le protocole reprendre ses droits, et le roi Léo retrouver son fils. Tandis qu'elle se recula dans la foule de courtisans, reprenant son souffle tout en espérant déjà que leurs véritables retrouvailles, à l'abri des regards, auraient très bientôt lieux.
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Calville
Dim 3 Fév - 15:08
Son Altesse Alexander d'Isnar
J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille. Informations supplémentaires ici.
Le Roi et la Reine d'Isnar descendaient les marches les menant à l'esplanade ou arriveraient bientot leur fils, et ses soldats. Mais surtout une invitée de marque qui gouterait aux charmes d'Isnar, le roi voulant la mettre en geole, la reine préférant une approche plus diplomatique. Ils avaient finalement décidés qu'Alexander serait le seul juge du sort de la Princesse de Khamsin. La reine avait eu un léger frisson en apercevant la Blonde hautaine qui servait de maîtresse à son fils. Blonde et maîtresse qui se trouvait être la petite protégée de son époux. - Que fait-elle ici? - Notre fils a été absent deux mois, laisses lui retrouver la douceur de la couche de sa future épouse. - Il ne l’épousera jamais, et tu le sais. - Il n'aura pas le choix. - Alors tu le perdras si tu veux lui imposer ce dont il ne veut pas. Tu le connais assez pour savoir comment il réagira. - Elle finira par avoir son coeur, j'ai confiance en elle.
La reine l'avait observé durant un moment avant que son regard ne se porte fièrement sur la foule. Son époux était tétu mais pas autant qu'elle. Isnarienne jusqu'au bout des ongles. Le roi avait tout prévu, mais elle, elle connaissait son fils. Les acclamations montaient le long du chemin qui avait été décorés aux armes du Prince et du Royaume d'Isnar.
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Le retour des Loups était triomphal. Bien plus qu'Alexander ne l'aurait souhaité pour lui meme ou pour décence pour la jeune princesse qui tenait son pas, mais le fait que ses hommes soient honorés le touchait particulièrement. Il en jouait un peu, prenant quelques fleurs d'hiver lancées en signe de bienvenue aux soldats, faisant quelques signes aux enfants qui couraient auprès d'eux, parlant avec quelques habitants le long du chemin menant à l'esplanade noir de monde ou le couple royal les attendait avec une impatience qui ne se trahissait que par la connaissance de ses parents. Arrivés devant eux, Alexander posa un pied à terre, suivit immédiatement de Lysandre ce qui ne manqua pas de faire que la foule s'étonne et s'interroge sur cette femme qui avait l'impudence de se prendre égale au Prince. Alexander n'eut pas même le temps de se retourner vers elle pour lui donner la marche à suivre que ses lèvres furent capturées par celles d'une blonde qu'il connaissait dans les moindres détails charnels. Surpris de cet élan autant que du geste en public, il ne répondit pas d'abord à ce baiser avant de doucement se laisser emporter par ces lèvres passionnées. Plus de deux mois qu'il n'avait gouté à des lèvres si désirables. Ce n'est que quelques instants plus tard, qu'il se sépara d'elle répondant amusé
- Si mon retour se fait toujours de cette façon, je devrais partir plus souvent.
Elle avait pour lui un regard qui ferait frémir de plaisir n'importe quel homme, elle lui promettait silencieusement une nuit des plus passionnées. Beaucoup, et elle la première, la voyait future épouse du Prince, et Reine d'Isnar . Il ne s'était pas posé la question, malgré les pressions que le Roi savait si bien lui coller. Si un jour il voulait l'épouser, il le ferait, sans cela .. Après cette pause bienvenue, il jeta un regard à Lysandre, dans un etat presque désolé .. quelle idée il avait de vouloir s'excuser de ça devant elle. S'expliquer et pour quel motif ? elle n'avait rien à avoir avec lui, et pourtant c'etait ce que son coeur voulait lui faire dire ou comprendre. Malheureusement le protocole reprit ses droits, les explications seraient remises à plus tard, il se dirigea vers le couple Royal posant un genoux à terre.
- Majestés.
Car tout futur roi qu'il était, et même si la première année des deux Rois avait commencé - un fils qui succéderait dans les 2 ans à son Père - il n’était encore que Prince et Commandant. Il entendit le claquement des armures de ses soldats qui firent de meme derrière lui.
- Se prend-elle pour ton égal, mon fils. La voix du roi n’était guère à la plaisanterie alors que le peuple attendait dans un silence impressionnant ce qui allait se dérouler , Alexander se releva. - Elle ne connait pas nos coutumes. Il fallait vite passer sur ce léger incident diplomatique, tendant la main vers Lysandre pour l'adjoindre à se porter à ses cotés- Majestés, je vous présente son Altesse Lysandre de Khamsin, Votre Altesse, voici sa Majesté le roi Leodagan et la Reine Karissa d'Isnar. - Altesse ? Ne veux tu pas non plus que nous lui déroulions le tapis rouge ? ... Nos geôles saurons lui faire goûter notre hospitalité.. On sentait le ton méprisable qu'il avait pour la jeune femme épuisée . Un ton si rempli de haine que quelques murmures s'élevèrent dans la foule. Leodagan avait combattu Khamsin avec toute la rage que son coeur pouvait contenir et cela depuis des dizaines d'années. - Je demande coupa Alexander se plaçant dans l'axe que son Père observait avec tant de haine - à ce qu'elle soit traitée selon son rang, c'est une Altesse Royale , elle sera notre invitée jusqu'à l'arrivée de son Père ou d'un émissaire. - Elle n'est pas notre invitée. Et elle ne mérite pas ce rang ! - Elle l'est pour moi. Lysandre m'a sauvé la vie et je ne compte pas payer ma dette en l'enfermant. Il s'approcha de son Père pour souffler à l'abri d'oreilles indiscrètes- Je dois réunir le Conseil rapidement dès ce soir si possible. Un danger nous menace et Khamsin n'est pas notre unique souci. Il faut faire venir la sorcière Blanche, elle a quelques secrets à nous avouerLe roi étouffa un souffle énervé avant d'hocher la tete et de repartir au palais. - Ton père n'a pas changé comme tu le vois La voix à la fois douce et ferme de la reine s'éleva à ses cotés, une main venant se poser sur la joue princière, Tu sembles si fatigué mon fils. - Je le suis Mère, plus que vous n'imaginez. Nous avons eu cinq pertes, qu'ils soient honorés. - Une cérémonie leur sera dédiée ne crains rien. Il serra cette femme qui malgré la bonté qui pouvait sortir de son etre était surement bien plus noble que toutes les femmes d'Isnar reunie. Puis ce fut Erik le plus jeune frère d'Alexander qui se jeta quasi dans ses bras, suivi de Sewen qui était là avec son épouse et leur fille Rosa. - Est-ce vrai que la guerre est finie ? - Nous l’espérons tous mon Frère. Talik ? Une jeune fille brune d'une quinzaine d'années fit une révérence devant lui.- Allez préparer une des chambres d'invitées et faites allumer un grand feu, Nouvelle révérence avant qu'elle ne courre dans les escaliers pour aller aux étages supérieurs préparer l'une des chambres. - Alexander a raison, Altesse soyez la bienvenue le sourire avenant de la Reine contrastait tellement avec le mépris du Roi. La jeune femme semblait petrifiée le blanc de ses joues se fit encore plus blafard, son regard noisette perdit en couleur il la sentait partir, à peine eut-il le temps de la rattraper pour la porter entre ses bras sous les murmures etonnés d'une foule qui ne bougeait pas de la place.
- Elle est épuisée - Et frigorifiée. Faites lui préparer un bain chaud, dépêchez vous.
Ses hommes avaient quartier libre et les hourras et applaudissements reprirent quand les femmes et enfants des soldats purent enfin venir les saluer comme il se devait entre embrassade et larmes. La Princesse entre ses bras, il monta les quelques étages menant aux chambres des invités, La chambre était presque prete, et des petites mains vinrent s'occuper de remplir un baquet de bois d'une eau chaude salvatrice. Alexander déposa la jeune femme sur le rebord du lit, retirant les liens de sa cape qu'elle portait depuis le premier jour, lui relevant le visage fatigué d'une main qui se posa au creux de son cou. Les gestes qu'il avait pour Lysandre respiraient la douceur et la tendresse, chacun et chacune pouvait s'en apercevoir. Meme si lui-même agissait simplement sans se rendre compte de ce qui transparaissait de son comportement. D'un comportement qu'il n'avait jamais eu pour personne dans cette Cité. Le feu allumé faisait naître une certaine chaleur dans la chambre.
- Reprenez force Princesse, vous êtes en sécurité. Personne ne vous fera de mal ici, je vous en fais la promesse.
Le sourire qu'il lui témoigna était sincère, il se releva sortant de la pièce laissant sa Mère et les deux jeunes filles qui avaient préparées la chambre s'occuper de la Princesse. Dans le couloir se trouvaient la plupart des gens de la cour dont la charmante Yéléna qu'il attira légèrement à part. - Prenez soin de Lysandre, apprenez lui quelques coutumes, je vous le demande comme un service, je dois encore regler beaucoup de choses avant de pouvoir le faire moi même.
Il porta la main de la charmante blonde à ses levres y déposant un baiser élégant, puis s'en reparti pour sa propre chambre qui se trouvait un étage au dessus. Il avait besoin d'etre seul, de se changer, de se laver, de se reposer .. deux mois qu'il courait la neige et la guerre. Il esperait au moins une soirée à pouvoir dormir. @credit : le roi arthur-clive owen-keira kinghtley/Jeremy Irons/Renée Russo.
"Liam est doux, Liam est fougueux, Liam est viril " @mioon « Les gens s’en vont, mais la façon dont ils sont partis reste »