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LE TEMPS D'UN RP

"Un corps peut-il guérir, dont le coeur est malade ?" [Ft. Charly]

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Lun 13 Mai - 17:31

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

A venir ...

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« Tu m’emmerdes ! » avait fini par répliquer Ian qui était en pénurie d’arguments pour justifier le bien-fondé de son geste. Ce n’était que sa localisation qui l’intéressait. Il ne s’était pas immiscé dans sa vie privée pour autant. C’était une limite qu’il n’était pas prêt à franchir « Un compte Tinder » proposa-t-il tout de même pour tenter d’alléger la conversation, faisant ainsi référence au seul amant autre que lui qu’elle avait eu durant leur infiltration à la cellule. « Je n’ai jamais dit que je l’avais supplié » précisa-t-il ensuite en lui lançant un regard entendu. Ian savait être persuasif autrement que par les pleurs. Il avait commencé par lui parler des sentiments qu’il éprouvait pour la belle brune, puis il avait évoqué la peur qui le tiraillait à la simple pensée de la perdre, et que si elle mourrait, il n’hésiterait pas à en faire de même. Elle était restée sceptique. Puis il avait évoqué le cadavre du placard. Celui que tout le monde avait et qui ne devait jamais être découvert au risque de mettre en péril le doux équilibre de la vie quotidienne. Apparemment Wyatt craignait qu’il découvre peut-être des erreurs passées, un amant, des tendances sexuelles discutables. Peu importait, il était parvenu à obtenir ce qu’il souhaitait. Des informations sur sa présence aux rendez-vous. « Je ne passe pas mes journées à t’espionner tu sais. J’ai un travail, je sors aussi le soir » et esquissa un petit sourire « Je regarde de temps à autre ». Mais peut-être qu’il n’aurait plus besoin de la surveiller si elle poursuivait sur cette envie d’aller mieux, elle aussi. Alors probablement que tout finirait par rentrer dans l’ordre.

Un doux espoir qui fut rapidement balayé quelques jours après par l’appel enragé de la belle brune qui l’accusait de la faire interner contre sa volonté. Il n’en était rien. Et il n’eut le temps de la contredire que la communication se coupa brutalement. Il avait aussitôt appeler le Docteur Wyatt qui confirma sa décision, non sans éprouver une certaine peine. Ce n’était pas dans ses habitudes d’envisager option si brutale, mais c’était nécessaire. Lors de la séance suivante, Ian exprima sa colère qu’il avait gardé en lui jusqu’alors, et la thérapeute accepta chacun de ses reproches avec professionnalisme, sans pour autant justifier davantage sa décision. Elle était tenue au secret médical. Durant un mois, Ian n’eut aucun contact avec la belle brune. Il ignorait tout de son état physique et psychologique, mais surtout, elle lui manquait cruellement … Alors quand les visites furent enfin autorisées, Ian se rendit le jour même à l’établissement de santé, accompagné d’une peluche. Elle lui avait confié par le passé ne pas avoir la main verte. Durant plusieurs jours, il avait imaginé tous les scénarios possibles et inimaginables, pour finalement se retrouver à l’embrasure de la porte et ignorer la manière la plus convenable d’agir dans cette situation. L’ours en peluche fut donc une excuse toute trouvée pour enclencher la conversation. Un timide sourire étira légèrement les lèvres de l’agent « Je … n’y ai pas pensé ».

Un hochement de tête à son remerciement. C’était nouveau ça. L’épaule contre l’encadrement de la porte, il ne parvenait pas à franchir le seuil de sa porte et Eli ne mit pas longtemps à le lui faire remarquer. Il émit alors un petit rire peu assuré « Je n’ai pas peur » répondit-il avec douceur et pénétra finalement dans la pièce, s’avançant jusqu’à elle, déposa un baiser sur sa chevelure avant de prendre place sur le rebord du lit « Je ne t’aurais jamais fait ça… » murmura-t-il. Pas un instant, il avait envisagé la faire interner dans ce genre d’endroit, mais peut-être que c’était un mal pour un bien. Elle semblait différente. « Tu crois ? » demanda-t-il avec taquinerie et haussa les sourcils, réellement surprit par sa question. Pas une fois, elle le lui avait demandé depuis que leurs routes s’étaient recroisées dans la prison. Ça le déstabilisa quelque peu « Euh… je vais bien ». Il lui adressa un nouveau sourire « Tu m’as manqué » finit-il par avouer « Tu sembles plus … Différente. Tu te sens mieux ? Tu arrives à dormir ? ».

Charly
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Charly
Lun 13 Mai - 19:04

Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.



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« -bien entendu… je me traine pour aller prendre une douche et grimace de douleur à chaque fois que je bouge un doigt de pieds. Mais baiser est ma seule raison de vivre. Evidement. » c’était à la fois amer et ironique. La vérité était ailleurs. Le seul qu’elle voulait et désirait c’était lui. Il n’avait pas la moindre idée de ce que son simple parfum faisait naitre comme trouble en elle. La dernière fois… la dernière fois elle n’avait pas pleinement profiter de leur étreinte. Mais elle était bien trop mal mentalement et physiquement pour avoir ce genre de pensées. « -rah non je veux pas savoir ce qu’elle a pensé de ta queue. » grimaça Eli alors qu’intérieurement, elle espérait vraiment, mais alors vraiment que ce n’était pas ce talent là qu’il avait mit en avant. « -tu sors ? » elle tourna la tête pour l’interroger du regard. Ce n’était pas de l’étonnement qu’elle ressentait. C’était de la jalousie mêlée de peur. Peur de le perdre. Perdre qu’il ait décidé de laisser tomber. S’il rencontrait une autre femme… Une gentille, une qui n’avait pas un pete au casque… une qui n’avait pas de monstre incrusté dans son âme. « -ba arrête de regarder. »

Eli passa les quatre semaines suivante entre sa chambre blanche et les séances de thérapie. Elle avait testé la thérapie de groupe, cela lui avait donné envie de tuer tout le monde. Wyatt avait décidé que ça serait mieux en tête à tête. Est-ce que ça fonctionnait, c’était sans doute trop tôt pour le dire. Eli savait parfaitement qu’elle n’était pas encore remise sur pieds totalement. Mais elle se sentait un peu moins torturé. « -ça sera pour la prochaine fois… » avait elle répondu au sujet des chocolats, avant de se pincer les lèvres, comme pour s’empêcher de sourire. A la place, elle le remercia. Eli l’invita à approcher, à fermer la porte également s’il en avait l’autorisation. Peut-être que c’était mieux qu’ils gardent la porte ouverte… elle n’en savait rien. « -menteur… » souffla la jeune femme avec une touche de provocation. Il n’avait peut-être pas peur qu’elle lui saute à la gorge, mais peur de l’abimer de nouveau ça… c’était certain. On aurait dit un funambule… La jeune femme mit les choses au claire tout de suite, elle savait que ce n’était pas lui qui avait demandé sa venue ici. « -ça venait de mon autre protecteur… » soit de Brennan.

« -oui… je crois. » pourquoi ça le faisait sourire. Eli constata l’effet de surprise de sa question. Ce n’était pas voulu. Mais elle pouvait comprendre cette réaction. « -d’accord… bien… » elle lui adressa un léger sourire avant de baisser les yeux. Elle lui manquait… Elle ouvrit la bouche pour répondre mais il enchaina ses questions. Elle l’observa avec de la douceur dans le regard et demanda après quelques secondes « -tu comptes me laisser répondre ? » ça faisait une éternité qu’elle ne s’était pas foutue de lui avec tendresse. « -physiquement c’est mieux. Parce que c’est cicatrisé. » un haussement d’épaules et un soupire. « -pour le reste… il y a des hauts et des bas… Encore trop de bas… » ça n’allait pas assez vite au gout de la jeune femme. « -de toute manière, j’ai pas le choix, si je veux sortir d’ici un jour… je dois supporter Wyatt et sa patience à toute épreuve. » une grimace. « -et puis ces hum hum qui ont le don de m’énerver. » elle baissa les yeux quelques secondes avant d’ajouter : « -on est loin d’avoir fait le tour du enfin de mes problèmes… » il y avait des sujets qui la terrorisaient encore. « -c’était quoi l’autre question ? » demanda la belle brune. « -ah oui… le sommeil c’est pareil… ça va, ça vient… c’est pas encore tout à fait ça. » un léger sourire avant de baisser les yeux. « -je t’offrirais bien un café… mais j’en ai pas… » tout comme des lacets à ses chaussures ou tout autres trucs qui pouvaient être dangereux pour sa santé physique.


Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Lun 13 Mai - 19:39

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

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La simple pensée que la jeune femme puisse s’aventurer dans les bras d’un autre homme lui était impossible. Cela signifierait alors qu’il l’avait définitivement perdu, et il ne pouvait pas vivre avec cette idée. Si les derniers évènements n’étaient pas parvenus à altérer ses sentiments à son encontre, cela signifiait que l’amour qu’il éprouvait pour elle était encore plus fort qu’il ne l’aurait imaginé. Seulement, Eli n’était pas prête à l’entendre. Peut-être un jour … « Baiser avec moi, je peux comprendre. Les autres » et grimaça avant d’esquisser un sourire taquin. Il se moquait d’elle. En attendant d’être de nouveau plus pour elle que celui qui s’évertuait à l’aider à tout prix, il tentait d’être présent lorsque c’était nécessaire. Comme aujourd’hui, après l’appel de la thérapeute pour l’informer de son absence au rendez-vous. Les sourcils au milieu du front, il fixa la belle brune qui pensait qu’il avait usé de son corps pour obtenir des faveurs « Ma queue n’a qu’un maître et c’est toi » répondit-il avant d’ajouter « Elle a un amant. Un homme plus jeune que son mari » et haussa les épaules « On a tous nos vices ». Il ne jugeait pas. Son mari n’était jamais présent, ne se souciait que rarement d’elle. Elle avait donc trouvé du réconfort chez un homme capable de lui apporter ce dont elle avait besoin. Ian émit un petit rire à la question, se doutant que ça allait la surprendre « Oui, je sors. Avec Bennie, Helen également … » et laissa un léger suspens « Ainsi que sa femme ». Il l’observa un bref instant et reprit « Je te l’ai dit. J’attendrais ». Oui, il l’attendrait elle. Il s’en moquait des autres femmes. Aucun d’elles n’étaient Eli. « Je fais encore ce que je veux ». Ce jour-là, ils étaient loin d’imaginer que ça serait leur dernier échange avant un long mois …

C’était un Ian plus timide et plus réservé qui se présenta à elle un mois plus tard, dans l’embrasure de sa chambre intimiste et à la décoration simpliste. Il était tout de même venu accompagné d’un ours en peluche. Il n’avait pas envisagé qu’une boite de chocolats pourrait lui faire plaisir, et sourit « Oui, la prochaine fois ». Cela signifiait qu’elle avait envie de le revoir. Après avoir hésité à pénétrer dans la pièce, il se décida à la demande implicite de la belle brune. Il n’avait pas peur qu’elle agresse. Elle le traita de menteur et il sourit, comme un aveu silencieux. Il avait peur de lui faire du mal. En passant à ses côtés, Ian déposa un baiser sur sa chevelure brune et prit place sur le rebord du lit, pas particulièrement à l’aise. « Je ne pensais pas Brennan aussi radical ». Mais peut-être l’avait-il sauvé toute fin de compte. Il sourit de nouveau à la réponse nébuleuse de la jeune femme « C’est bien ». C’était une réponse différente. Elle ne martelait plus à tout va et à qui voulait bien l’entendre qu’elle allait bien. Elle avançait. L’agent ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui retourne la question. Avec le temps, il avait pris l’habitude de ne jamais l’entendre poser cette question. Sa réponse fut simple, pour finalement finir par lui avouer qu’elle lui manquait. Terriblement. Un petit rire résonna dans la pièce « Oui, pardon. Vas-y » tout en la conviant à répondre d’un geste de la main.

Les plaies avaient fini par devenir des cicatrices, l’allégeant de la douleur physique. C’était une souffrance en moins pour Eli, lui permettant ainsi de se concentrer sur le reste. Il sourit devant son apparente impatience « Je te reconnais bien là » remarqua-t-il avec amusement « Les bas ont fini par s’estomper après quatre mois de thérapie ». Alors le processus était normal. Elle ne devait pas s’inquiéter. Il émit un nouveau rire devant l’imitation de leur thérapeute « Oui ! C’est horripilant au possible ! » confirma-t-il avec enthousiasme, et laissa son sourire se dissiper pendant que le silence les enveloppait délicatement. Il releva ses yeux sur elle « Tu as encore le temps. Rien ne presse ». Ian s’apprêtait ensuite à lui répondre, mais elle se souvint d’elle-même de la question. « Ils ne te donnent rien, je suppose ? », avant d’ajouter « Je sais ». Lui aussi avait été interné dans un endroit similaire à l’époque « Ta présence me suffit de toute manière ». Ian finit par se lever, lui saisit la main pour qu’elle se lève à son tour « Viens-là » et la serra dans ses bras, laissant échapper un soupir de bien-être en la sentant contre lui. Ça faisait une éternité. « Je suis fier de toi Eli. Si fier… » et embrassa ses cheveux bruns.



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Charly
Lun 13 Mai - 21:33

Elionor Griffins
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Eli avait la nette impression qu’Ian faisait exprès. A nouveau, pour la troisième fois, elle leva les yeux au ciel. Si ce n’était pas lui qui était dans sa vie et dans son lit, personne d’autre ne pourrait y entrer. Seulement, ça elle n’était pas prête du tout à lui dire. « -rien que ça… » ironisa-t-elle « -sympa vos discussions durant la thérapie… » quel genre de médecin était cette femme pour confier des détails sur sa vie privée ? D’ordinaire, Eli aurait pu sortir d’une connerie sur la taille de la queue du mari de cette femme. Mais elle n’était pas dans son état normal… Il sortait… Cela ajouta une angoisse à ses pensées. Elle n’avait fait que le repousser, il serait pourtant logique qu’il ait décidé d’aller voir ailleurs. Même s’il ne cessait de lui dire que c’était elle qu’il aimait, elle qu’il voulait et aucune autre. Elle eut du mal à déglutir. Qui était cette Helen ? Elle ne se souvenait plus… peut-être qu’il n’avait jamais précisé… « -ok… » finit elle par soufflé lorsqu’il donna des précisions. Elle osa le regarder quelques secondes. Comment de temps serait-il capable d’attendre ? Et si jamais elle n’était plus elle-même ? Ou alors une autre qui ne le séduirait pas ? « -sauf quand c’est pas légal. »

Cela ne faisait que quatre semaines, mais Eli avait une légère sensation de mieux. Lorsqu’on lui avait dit qu’Ian allait venir, elle avait fait une crise d’angoisse. Chose qu’elle se garderait bien de lui dire. La doc lui avait demandé pourquoi une fois la crise estompée. Eli avait expliqué qu’elle n’était pas prête, qu’elle n’était totalement guérit, qu’elle ne voulait pas le décevoir. Il avait déjà tellement attendu, eut tant de patience avec elle… Et s’il était déçu ? Elles avaient alors travaillé sur l’acceptation. Et sur ce besoin de satisfaire les autres. De voir de la fierté dans leurs yeux. Elle avait toujours eut cette relation avec Brennan. Aujourd’hui, c’était la même chose avec Ian.

« -pourtant c’est aussi ce qu’il a fait pour toi non ? » demanda Eli en connaissant la réponse. C’était Brennan qui l’avait obligé à suivre sa propre thérapie et à arrêter l’alcool. La conversation s’engagea lentement, mais petit à petit elle eut la sensation de le retrouver. « -quatre mois ! Non, je reste pas quatre mois ici… je vais mourir de faim avant, la bouffe est horrible. » elle ajouta avec un sourire taquin : « -ils font même pas brûler les lasagnes… » comme si c’était la pire chose du monde. « -ah merci ! Elle veut pas me croire quand je lui dis que c’est chiant ! » Un hochement de tête. Le temps… ça serait tellement sympa de pouvoir réparer aussi vite que ça avait été cassé… mais ça ne fonctionnait pas ainsi. Ça faisait bien trop longtemps qu’elle était brisée de l’intérieure. « -non. Depuis que j’ai mis les pieds ici, c’est zéro pilule… » elle le laissa imaginé la descente aux enfers de la première semaine. « -du coup, je me force à faire les exercices de relaxation de Brennan. Ça l’a bien fait marrer de le savoir. » il avait téléphoné dans la matinée.

Un sourire devant le côté fleur bleue d’Ian. Il lui manquait à en crever. Elle en venait à espérer que son parfum allait emplir la pièce et ne jamais la quitter. Peut-être devrait elle lui demandé de se rouler dans les draps, histoire de garder son odeur avec elle… Une légère lueur de panique passa dans les prunelles d’Eli alors qu’il se levait sur ses deux jambes. Il partait déjà ? Non, pas tout de suite… Contre toute attente, il lui demanda de se lever à son tour et entoura son corps de ses bras. Eli enfouie son visage dans son torse et lorsqu’il parla de sa fierté, elle se mit à pleurer en s’agrippant à lui. « -je m’en veux tellement… » elle s’étouffa dans un sanglot avant d’ajouter : « -je m’en veux tellement de t’avoir tant de mal… je te demande pardon… » elle était plus que ça sincère, ça venait du cœur, et non parce qu’elle avait parlé de pardon avec la doc.
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Manhattan Redlish
Lun 13 Mai - 21:56

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Ian n’avait pas perdu de vue qu’il était et resterait un produit du FBI. Cela signifiait que même s’il n’était plus un enquêteur de terrain, il disposait encore et toujours de la fibre. Donc lorsque la thérapeute s’était montrée intransigeante, il avait fait le choix d’enquêter sur elle. Face aux preuves accablantes de son infidélité, les rôles s’étaient brièvement inversés dans le bureau de Wyatt. Ce n’était pas dans ses habitudes de conclure de tels accords, mais ça concernait Eli et il était capable du pire comme du meilleur pour elle. Il n’était donc pas question de sexe entre eux deux. Seulement d’informations sur sa vie privée qu’elle souhaitait garder … eh bien privée. « J’étais prêt à tout pour obtenir ce que je voulais » avoua-t-il sans s’en cacher. C’était aussi grâce à cela qu’il put obtenir une brève explication sur l’internement de la belle brune et qu’aujourd’hui, il était en droit de lui rendre visite. Ian n’était pas le plus à l’aise des visiteurs de l’établissement parce que, comme elle le constata d’elle-même, il avait peur. Peur de commettre un impair et qu’il ne la brise de nouveau. Toutefois, il parvint à se détendre à son contact et à retrouver son naturel « Oui, mais parce que je suis un sale con à ses yeux. Toi, c’est différent ». Ezékiel n’avait jamais caché son affection pour la jeune femme. Il agissait comme un père avec elle. Alors qu’en ce qui le concernait, il se doutait qu’il avait pris un malin plaisir à l’enfermer en centre de désintoxication. Une espèce de revanche sur le mal qu’il avait pu faire endurer à sa protégée. Un petit rire résonna dans la pièce, discret mais sincère « Ils te libéreront d’ici quelques jours, peut-être quelques semaines » et joua les faussement offusqués « C’est scandaleux ! Je vais de suite me plaindre à la direction » et finit par émettre un nouveau petit rire « Je t’en ferais autant que tu veux à ta sortie ».

« Elle n’en a rien à foutre, si tu veux mon avis » répliqua-t-il concernant le tic de leur thérapeute qui avait tendance à les agacer autant l’un que l’autre. Il la couva un instant du regard, rassuré de retrouver la belle brune plus apaisée, notamment à son contact « Les premiers jours ont été difficiles, n’est-ce pas ? ». Il se souvenait encore de l’état dans lequel il s’était retrouvé lors de sa désintoxication. Les suées froides, les vomissements, les tremblements … Son corps avait été mis à mal. « Brennan est venu te rendre visite ? » osa-t-il demander avant d’ajouter « Attends. Quels exercices ? Ses conneries de méditation ? ». Quoi qu’au vu du calme apparent de l’agent, cela devait bien fonctionner. Il semblait imperturbable en toute circonstance. Quant au café, Ian s’en passerait. Il était venu uniquement pour elle et elle seule. Il se leva et lui demanda de l’imiter. Il avait une envie irrépressible de la serrer dans ses bras, d’humer son odeur, de la blottir contre lui. Il était si fier des efforts qu’elle avait fourni. Ses doigts se resserrèrent sur sa chemise et il sentit qu’elle pleurait. Ian recula légèrement le visage, posant sa main sur sa joue et essuya une larme qui coula sur sa peau « Eh ! Ne dit pas ça… Eli… Arrête, tu vas me faire pleurer aussi » en sentant sa gorge se nouer. Son front contre le sien, il souffla « Je veux seulement que tu sois heureuse. Le reste n’a pas d’importance… Regarde, je vais bien. Je ne suis pas brisé, je n’ai pas mal » et ajouta après un bref moment « J’ai participé à te détruire et … Plus jamais ça. Tu m’entends ? ». De nouveau, il recula légèrement le visage et l’observa « Je t’aime, tu sais. Ça n’a jamais changé ça » et jeta un coup d’œil à la porte « Est-ce qu’ils vont me piquer si je t’embrasse ou … Non parce que j’ai déjà reçu leur injection à la con et ça fait mal. Après tu as l’esprit embrumé, la bouche pâteuse. Et si on se fait surprendre, Wyatt va sûrement me foutre dehors en me disant que c’est bien trop tôt, que je ne dois pas abuser des jolies filles comme ça, malgré toutes ces cicatrices qui les rendent particulièrement sexy, et sans parler des larmes. Tu sais à quel point les demoiselles en détresse, ça m’excite ».

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Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.



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« -non… tu te trompes… » répondit Eli avec douceur. « -il l'a fait pour moi… parce qu'il avait compris… » que c’était l'alcool le problème, qu'elle était retournée en infiltration pour fuir… mais également parce qu'elle aimait Ian. Mesure drastique autant pour elle que pour lui. Eli savait qu'un jour, elle remercierait son supérieur pour tout ça. Même si pour le moment, elle avait seulement envie de sortir au plus vite d'ici, alors que le chemin vers la guérison était encore long. Eli rit avec lui au sujet des lasagnes. Un rire qui s’estompa lentement dans un sourire puis un regard fuyant. Quand elle serait sortie… il avait largement le temps de perfectionner sa recette…

La belle brune parla de la psy qu’ils consultaient tous les deux. Ils avaient la même opinion. Un hochement de tête. « -ouais… » que dire de plus… elle n’avait pas eu le choix que d’endurer tout ça, pour se sentir mieux aujourd’hui. « Non il appelé ce matin. » elle n’était pas certaine qu’ol viendrait. Il n’était plus son supérieur aujourd’hui. Peut-être que leur relation allait prendre un tournant. « -oui ! Il était visiblement fière de lui et heureux que je reconnaisse que ça fonctionne. » enfin pas à tout les coups. Mais c’était déjà mieux que rien.

Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait à pleurer contre la chemise d’Ian en lui demandant pardon. « -non.. non pleure pas sinon je vais jamais m’arrêter » avait elle répondu avec un léger rire entre deux sanglots. « -plus jamais… » elle fit un léger oui de la tête son front contre le sien. Mais le sourire d’Eli s’effaça. Elle finit par poser deux doigts sur les lèvres d’Ian pour qu’il se taise. « -Ian… écoute moi… » elle laissa glisser ses doigts et caressa sa joue, détaillant son visage comme si elle le voyait à nouveau nettement. « - ne crois surtout pas que j’en ai pas envie… » elle se pinça les lèvres en regardant les siennes. « - parce que j’en ai très envie… mais c’est… c’est sûrement pas une bonne idée. » elle savait qu’il serait d’accord. « - On vient de dire plus jamais… et je… je suis pas prête. J’ai encore des zones d’ombre à traiter. » elle caressa sa joue. « - tu comprends ? Et puis… tu es tombé amoureux d’un version de moi que je ne suis plus… peut être que la nouvelle ne te plaira pas. » il avait émis l’hypothèse inverse également. « -tu veux bien qu’on prenne le temps de…. De se connaître à nouveau ?»

Manhattan Redlish
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lune 2
Manhattan Redlish
Mar 14 Mai - 15:41

Ian Edwards
J'ai 42 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis formateur au FBI et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparé et je le vis, très mal.

A venir ...

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Depuis ce fameux jour dans son appartement, le dernier de son ancienne vie, il avait toujours émis l’hypothèse qu’Ezékiel avait pris plaisir à l’enfermer dans ce centre de désintoxication. Il l’avait toujours perçut comme un homme toxique pour sa protégée. Mais peut-être qu’il se trompait finalement. En tout cas, c’était tout du moins le postulat d’Eli. « Compris ? » demanda l’agent, ne parvenant pas à comprendre ce qu’elle sous-entendait, puis finit par émettre un « Oh ! » presque inaudible, puis reprit « Dois-je comprendre qu’il a fait ça pour nous aider tous les deux ? ». Parce qu’il avait compris qu’ils s’aimaient l’un et l’autre, véritablement, malgré leurs blessures et le mal qu’ils étaient parvenus à se faire sans le vouloir… Si tel était le cas, qui aurait cru que Brennan serait le genre d’homme à jouer les entremetteurs avec sa protégée ?! Et aujourd’hui, c’était Eli qu’il tentait de sauver. Finalement, il devrait peut-être penser à le remercier, un jour, pour les décisions qu’il a été capable de prendre à leur place. « Est-ce que tu as pensé à lui dire que tu ne lui en voulais pas ? ». C’était peut-être la raison pour laquelle il n’était pas encore venu physiquement rendre visite à la jeune femme. Il se mit à sourire, effleurant de peu le rire de bon cœur « Tu vas l’entendre souvent dorénavant ». Qu’il avait eu raison et qu’elle devait l’écouter.

En venant ici aujourd’hui, pas un instant, Ian n’aurait envisagé que la jeune femme puisse trouver lui demander pardon… Elle ne demandait jamais pardon, elle ne remerciait personne non plus. Ce mois entre ces murs l’avait changé. Et l’entendre prononcer ces mots … Lui aussi avait envie de pleurer à son tour. Il répondit à son rire « J’attendrais d’être dans ma voiture alors » répliqua-t-il en se raclant la gorge, ravalant ses larmes. Son front contre le sien, ils étaient d’accord sur un point. Plus jamais. Plus jamais ils ne voulaient se faire mal ainsi. Il sourit à ses mots et lui demanda s’il était autorisé à l’embrasser, avant de partir dans un monologue sans sens. Eli l’interrompit en posant ses doigts sur ses lèvres, le faisant taire instantanément. Son regard dans le sien, il l’écouta avec attention, souriant un peu plus à chaque de ses mots. Puis cette main sur sa joue. Il avait toujours aimé lorsqu’elle faisait ça. « C’est pour ça que j’ai demandé avant » murmura-t-il sur un ton léger. « Je comprends » murmura-t-il avant de froncer les sourcils, puis se mit à sourire de nouveau « C’est peut-être une chance de faire les choses correctement cette fois-ci ? Comme discuter autour d’un dîner quand tu sortiras d’ici ? » et précisa « Pas de sexe avant le troisième rendez-vous, bien évidemment ». Il déposa ses lèvres sur son front « Pour le moment, elle me plait beaucoup la Eli devant moi ». Il la serra une dernière fois dans ses bras, et ajouta « Je vais devoir retourner travailler… Crois-moi, je n’en ai pas la moindre envie », et ajouta « Tu restes sages, tu m’appelles quand tu veux et … On se voit à la prochaine visite ? ». Ian caressa sa joue, lui adressa un dernier sourire et s’éloigna, avant de s’arrêter à hauteur de l’ours en peluche, pour se retourna légèrement pour croiser les prunelles sombres de la jeune femme « L’ours en peluche. Il a mon parfum ». Un clin d’œil et quitta l’établissement à contrecœur.


Charly
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lune 2
Charly
Mar 14 Mai - 18:01

Elionor Griffins
J'ai 36 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis séparée et je le vis, mal.



"Un corps peut-il guérir, dont le coeur est malade ?" [Ft. Charly] - Page 7 Dg419dx-196efd4f-34a7-4bf0-a84b-2508f83199e4.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzg4MDhjODg4LTA1YWQtNDExNi05OGJiLTE0N2QwMGIwNThhMlwvZGc0MTlkeC0xOTZlZmQ0Zi0zNGE3LTRiZjAtYTg0Yi0yNTA4ZjgzMTk5ZTQuZ2lmIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0


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« -je pense sincèrement… et ce n’est pas contre toi, mais que s’est moi sa motivation première. Qu’il a voulu me protéger… Il savait que ton addiction, tout comme mes propres problèmes psychologiques n’étaient que des bombes à retardement… » Eli n’avait pas explosé avec la bombe dans le métro, mais elle en avait tout de même prit une en pleine gueule… une qui détruisait peu à peu, sournoisement. Aujourd’hui, elle allait mieux, même s’il restait encore pas mal de chemin à faire. Elle était soulagée de constater qu’elle était heureuse de voir Ian. Qu’elle appréciait de nouveau sa présence, son sourire. Que ce n’était plus source de douleur. Eli ouvrit la bouche… puis la referma avant d’avouer : « -chaque chose en son temps hein… » elle sourit. « -son égo passera plus les portes après… » son regard se fit taquin.

Elle pensait être assez forte pour garder ses larmes à l’intérieure. Mais ce câlin, cette tendresse dans cette étreinte… Elle flancha. Pleure et demande de pardon. Ils parvinrent à se mettre d’accord sur un point : ils ne voulaient plus se faire de mal. Plus jamais. Malgré l’envie qu’elle éprouvait de l’embrasser, Eli repoussa Ian avec douceur. Elle tenta de lui faire comprendre, que ce n’était pas une idée judicieuse. Elle ne voulait pas aller trop vite. Simplement parce qu’elle n’était pas tout à fait prête. Qu’elle n’était pas encore assez solide. Eli fut soulagée qu’il soit d’accord et qu’il comprenne. Un hochement de tête. « -oui, les choses dans l’ordre logique… » elle sourit, même si ses yeux était encore brillant. « -d’accord… » la condition semblait absurde mais Eli était d’accord aussi avec ça. Son sourire se fit plus tendre encore. Puis un nouveau hochement de tête. « -ok… » un autre ok alors qu’il s’éloignait de quelques pas. Son cœur se serra lorsqu’il quitta la pièce et elle ferma les yeux avec force.

La doc avait estimé que trop de visite ne serait pas bon. Alors c’était tout les quinze jours… Eli ne téléphona pas une seule fois durant ces quinze jours. Pour ne pas tout mélanger, pour se concentrer sur sa guérison. Elle resta encore deux mois dans l’établissement. Tous les quinze jours, Ian venait une petite heure. Le jour de sa sortie, elle n’avait prévenu personne. Elle voulait faire ce chemin seule. Rentrer chez elle, prendre un taxi pour le trajet. Remettre les pieds dans son appartement. Elle avait été accro aux cachets, elle ne voulait plus jamais être dépendante de quoi que se soit. Même de ses sentiments ou de sa relation avec Ian. Ce ne fut qu’au soir, une fois dans son lit, qu’elle avait envoyé un sms. Je suis sortie aujourd’hui. Etrange de retrouver mon appartement… j’espère que tu vas bien. La vie allait pouvoir reprendre son court lentement. La thérapie n’était pas terminée, elle ne le serait peut-être jamais. Mais aujourd’hui, Eli savait qu’elle allait mieux, et qu’elle était prête à construire quelque chose de sain et de solide avec Ian.


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