Miroir mon beau miroir - l'Eglise de l'ultime rédemption ( Oskar & Asma)
Messages : 354
Date d'inscription : 07/03/2022
Région : France, Ile de France
Crédits : Targui himself
Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Mar 23 Jan - 14:01
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation
Floyd Forrest a passé son enfance à New-York, écartelé entre deux familles qui se déchiraient.
Histoire rapide:
Après la fascination d'un jeune Américain d'origine anglaise issu d'une longue tradition de suprématistes blancs doublés de chrétiens fanatiques pour une délicieuse Japonaise fraîchement émigrée arrive la guerre. Son père, endoctriné et harcelé par le grand-père commence par frapper et insulter sa femme, sa mère -refusant qu'on la maltraite- se réfugie auprès des siens en emmenant son fils unique.
S'en suivent le divorce et seize années de demande de garde des Forrest contré par les Watanabe qui mettent dans leur petit-fils tous leurs espoirs d'intégration et de réussite.
Des visites au père qui ressemblent de plus en plus à l'enfer au fur et à mesure qu'il se « japonise », brimades, coups, insultes, humiliations... Un retour salvateur dans un milieu très modeste et totalement décalé, fait de travail, d'obligation de réussite scolaire, et d'oubli de l'anglais au profit du japonais ; tellement pesant par ce que réclame l'honneur familial qu'il se réfugie dans l'amour que lui porte Calista, de cinq ans sa cadette. Elle, est élevée -si l'on peut dire- par les voisins parce que sa mère droguée n'est jamais à la hauteur. Trop jolie, trop féminine, bien plus mûre que son âge ce qui lui faut des désagréments qu'elle n'avouera que lorsqu'ils se reverront, douze ans plus tard.
Son diplôme en poche, Floyd finit par partir, anéantissant les espoirs et les attentes de ses grands-parents. Il travaille d'abord comme comptable dans des officines minables, puis prend conscience de ses capacités de mentaliste et s'installe comme médium...
Jusqu'à une idée fabuleuse qui germe et prend racine : les gens avec un peu de persuasion acceptent de croire n'importe quoi !
L'Eglise de l'ultime rédemption est née. Le principe ? C'est simple : la société vous met en échec, elle vous reproche de mauvais penchants, un manque de réussite, peu importe, elle vous marginalise et vous stigmatise...
Vous n'y pouvez rien, vous êtes ce que vous êtes, rien ne doit être changé, il faut juste vous adresser à « Celui qui sait et voit tout », lui est un dieu sensé, un créateur avisé, il tirera profit de votre identité quelle qu'elle soit.
Le prix à payer ? Rien de bien important, continuez à vivre... comme vous le faisiez... mais si vous voulez être élu, subissez ce que vous faites subir. En un mot : votre rédemption ne vous ouvrira pas de paradis, il n'y en a pas ! Mais elle vous permettra de rejoindre l'enfer en initié, souffrez et servez, soyez bourreau mais victime, endurez ce que vous faites endurer.
Voyez ! Ce n'est pas si grave...
Et n'oubliez pas, Kyuseishu, le Sauveur envoyé sur cette terre par « Celui qui sait et voit tout » est votre rédempteur, on ne vous demandera rien : ni argent ni présence obligatoire, vous serez libre de circuler, de conserver vos biens, nous ne sommes pas une secte. Dites... le bien que nous vous apportons et amenez-nous des amis sûrs.
Et... si vous souhaitez qu'ils puissent être aussi bien accueillis que vous, vous pouvez faire un don si vous en avez les moyens, ça n'a rien d'impératif.
Il faut croire qu'il est persuasif, le domaine de l'Eglise vaut plusieurs millions de dollars, « offert » par un mourant rassuré d'entrer par la grande porte dans un autre monde modelé pour lui...
Personnage brièvement joué sur un autre forum. Le contexte n'est qu'un délire personnel s'inspirant de plusieurs faits divers.
Floyd Forrest ou Eiji Watanabe
J'ai 33 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, j'ai étudié la comptabilité mais je suis en fait... prêtre ? gourou ? et je m'en sors remarquablement bien. Sinon, je suis uni à tous mes initiés avec lesquels je communie, y compris charnellement... et je le vis plutôt bien.
FC : Tony Thornburg - crédits : j'avoue ne plus savoir
Il y a quelques années, j'ai crée de toutes pièces l'Eglise de l'ultime rédemption, partant du principe que les religions existantes passent plus de temps à lister les défauts dont les individus doivent se défaire pour s'amender et atteindre un hypothétique paradis, nirvana ou autre appellation fumeuse...
Notre culte lui, accepte chacun comme il est, il demande simplement pour être accueilli dignement dans l'autre monde de subir autant et exactement la même chose que ce que l'on fait subir aux autres.
Je n'y croyais pas, mais j'ai aujourd'hui après cinq ans d'exercice de mon sacerdoce plus de deux cent adeptes et presque autant de sympathisants... Le péché est comme il est dit ailleurs universel... la rédemption aussi, et le prix à payer n'est que justice.
Miroir, mon beau miroir - L'église de l'ultime Rédemption
Je me réveille, si l'on peut dire. Dans la chapelle de la méditation profonde personne n'a osé interrompre ma connexion si visible et si entière avec « Celui qui sait et voit tout ». Soyons honnête, j'ai quasiment fait un somme... Dans mon rêve...
Un bateau sombre voguait sur une mer tout aussi noire... Au loin des éclairs zébraient le ciel et autour de nous les vagues tumultueuses se déchaînaient... Autour. Notre navire lui se tenait comme dans une clairière d'océan calme bordée d'arbres d'eau enragée. J'étais sur le pont, en grande tenue d'apparat et je regardais l'horizon, tel Moïse le faux prophète quand il a permis la fuite des Hébreux d’Égypte j'ouvrais les eaux aux miens. Au fond de la scène, une lumière marbrée de rouge et d'orange dans un halo de jaune soufre partait en cône inversé vers les cieux, je tendais le bras et pointais du doigt, l'équipage jusqu'alors inexistant se matérialisait et entonnait un champ de victoire !
La rédemption !
Pour nous autres pécheurs, les plus coupables parmi ceux marqués des marques des ténèbres, la porte des enfers s'ouvrait, nous savions y avoir une place de choix, celle des méritants qui se sont amendés et ont accepté le joug pour mieux rattraper une vie d'errance et de doute.
Car tous nous sommes pécheurs, et tous nous en souffrons. « Celui qui sait et voit tous » est miséricordieux, il a envoyé aux hommes de peu de sagesse Kyuseishu, le Sauveur pour les guider vers leur sauvegarde.
Souffrez et servez ! L'avenir n'en sera que meilleur. Ne croyez pas ces imbéciles qui vous parlent de repentir et de rachat des âmes ! Vos âmes sont perdues pour celui qu'ils nomment Dieu. Pourquoi aurait-il plus de capacité à pardonner que ceux qui -modelés à son image- portent la guerre, la vengeance, le génocide, la haine partout autour d'eux ? L'avenir n'est pas dans le regret et l'amertume, la peur et le déni. L'avenir est … dans la reconnaissance de sa nature, et dans la soumission à ce qu'elle suppose. Le mal est mal et restera mal, ce n'est qu'un mot, il suffit d'inverser le concept et le bien devient mal tandis que celui-ci est bon.
La rédemption !
Je vais pouvoir annoncer à ceux qui me suivent qu'elle m'a été montrée et que j'en connais le chemin.
Dans un silence respectueux et plein d'espoir je quitte la chapelle pour aller peaufiner mon sermon de demain, et prendre un peu de recul ensuite. Quand j'ai inventé cette dinguerie de toutes pièces, y mêlant un maximum d'éléments mythologiques de partout pour draguer plus large dans la fange des égouts de l'humanité, je ne pensais franchement pas rassembler autant de désespérés.
Mon seul regret, est l'absence de Calista... Elle aurait fait une parfaite incarnation des « yeux du maître », sa haute silhouette à la divine esthétique, sa peau sombre, ses traits doux sur un corps sculpté dans la douleur pour la danse...
Las...
L’Église de l'ultime rédemption a effrayé mon amie d'enfance, mon amoureuse de toujours. Elle ne se voyait pas incarner une pythie de théâtre dont les visions viendraient appuyer les « révélations » que je reçois souvent et dont je fais part dans un décor de mauvais film ou d'opéra bas de gamme. J'en ai fait mon deuil, mon esprit a accepté, mon corps lui se repaît du souvenir de nos étreintes. Il n'est pourtant pas en manque de sexe, notre rituel au contraire préconise de calmer le physique pour réserver la préférence au mental... Bien sûr, peu arrivent à subjuguer leur vision intérieure lorsqu' éreintés ils s'écroulent... C'est là qu'est ce que moi, Eiji Watanabe, né Floyd Forrest j'ai placé le piège que Kyuseishu -l'ultime Sauveur désigné par « Celui qui sait et voit tout »- dénie.
J'entre dans le hall de ma luxueuse villa, attenante au temple mais bien isolée des curieux.
- Isamu ! J'ai besoin de laver mon corps comme mon esprit !
Mon factotum s'incline légèrement, pas assez selon les normes de son pays mais lui et moi sommes presque des égaux au quotidien quand il marque la hiérarchie en public, il n'est que le valet-garde du corps du grand homme ! Il sourit comme il sait le faire, un demi-sourire soutenu par un léger éclat dans le regard. Il semble me dire « Tu parles que tu en as besoin ! Fréquenter de tels tarés ! »
Je passe un temps fou dans la version américaine de mon « onsen californien » qui n'en a que l'apparence. L'apparence... c'est bien suffisant pour mes rares visiteurs qui ont -au plus- fréquenté le Japon pour des séjours de vacances avec parcours fléché. Moi ? J'avoue je n'y ai jamais mis les pieds, aujourd'hui je pourrais, mais j'y ai paradoxalement été élevé. Mes grands-parents paternels avaient juste transplanté leur mode de vie, me racontant -dans leur langue que je parle à la perfection- ce qui ne pouvait être montré parce que « les Américains sont des rustres sans éducation incapables de saisir la pensée raffinée d'un oriental ». Enveloppé d'un kimono léger je fais un pas pour sortir de la pièce quand le coucher de soleil m’interpelle ?
Il se reflète dans un miroir haut et large ? Un miroir qui plus est dont le cadre lourdement orné de dorures travaillées n'a rien à faire dans l'intérieur minimaliste que je me suis forgé à coup de dollars habilement distribués ?
Je contemple mon reflet, il a comme décor non la salle de bain de ma demeure mais un long couloir, en fait un couloir d'hôpital. Du personnel de blanc vêtu se déplace rapidement avec une assurance toute professionnelle. Un homme que je reconnais comme inspecteur de police m'avise et s'avance, mais je suis stoppé dans l'accueil réfléchi et neutre que je lui réservais : oui, un pauvre fou s'est tellement auto mutilé pendant sa séance de contrition qu'il en est mort ! Je ne peux pas détourner mes yeux de ce qui les retient : derrière lui, souriante, son sac à main bleu en simili cuir voyant en mains, Calista me fait signe de la suivre !
Je ne réfléchis pas, je franchis le miroir... Une porte ? En moi le pragmatisme ne tique pas un instant, après tout... j'ai bien rendu possible pour d'autres un enfer bienveillant ?
Etat de progression : Prologue Pas de dés, situation en fonction de la réaction de l'autre protagoniste
Univers fétiche : Dystopique, fantastique, mythologie, etc.
Préférence de jeu : Les deux
Asma
Sam 3 Fév - 14:59
Riley Avery (a.k.a. Ralitza Avramova)
J'ai 28 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, en raison de mon travail, je suis célibataire. A la demande de son patron, Ralitza conduit actuellement une mission d'infiltration aux Etats-Unis, au sein de l'Eglise de l'ultime rédemption, sous une fausse identité, dans le but de détuire son gourou.En savoir plus.
(fc) Angelica Anderson
L’Église de l’ultime rédemption. Pour ceux que la société a mis en échec, marginalisés et stigmatisés. Parce que la pénitence n’est pas dans la contrition mais dans la souffrance. La loi du Talion auto-infligée. Souffrir par là où l’on a pêché. Si l’on a été victime, devenir bourreau. Si l’on a été bourreau, devenir sa propre victime. Quel serait le prix de la chair que j’aurais à payer si je croyais sincèrement à ce ramassis de conneries et que je m’infligeais ce que j’avais subir à d’autres ?
Dans ma ligne d’emploi, il n’y aurait pas de rédemption possible dans le monde des vivants pour une personne comme moi, pas même au sein d’un tel culte. S’infliger ce que l’on a fait subir à d’autres. J’aurais déjà le corps criblé de balles. Mais le culte a su attirer d’autres torturés de la vie et du ciboulot à baiser les pieds de Kyuseishu, le sauveur. La lie de l’humanité est là. Et ce connard a siphonné des centaines de milliers de dollars à tous ces ahuris. Oh, pas sous la contrainte, non. Personne n’est cantonné à vivre sur site en autarcie et coupé du monde entier. Mais c’est là le génie de cette mascarade. Son emprise est telle qu’il n’en a même pas besoin. Parce qu’ils reviennent. Tous ces ahuris reviennent encore et encore. A ses pieds. Dans ses bras. Jusque dans son lit. Dans la plus totale communion des corps et des âmes. Il fallait en passer par là pour pleinement me faire passer pour une adepte. Ne vous apitoyez pas sur mon sort. J’ai fait bien pire dans ma vie.
Voilà des mois que j’ai infiltré cette Église de l’ultime rédemption. Pas par plaisir. Au rang de tous les imbéciles dont il a vidé les comptes en banque, Denitsa Mihaylova. Le nom ne vous dit rien ? Ce n’est pas surprenant. Pourtant, elle n’est rien de moins que la petite fille chérie de Konstantin Mihaylov, patron de l’un des plus gros syndicats du crime d’Europe de l’Est, avec des ramifications un peu partout dans le monde et en particulier une superbe implantation sur la côte est américaine. Denitsa, croyant « aller voir le monde de ses propres yeux » est partie s’exiler loin de papounet aux Etats-Unis. California Dreamin’. Sans Mamas, sans Papas, mais à force doses de neige dans les naseaux. Et Barbie balkanique a elle-même été un apôtre de la chnouffe, qui en a beaucoup converti autour d’elle. Sur des produits de la concurrence mexicaine, de surcroît. Apothéose : l’Eglise de la Rédemption lui a demandé de se punir par où elle avait pêché. Ce qui lui avait valu deux overdoses dont elle avait à chaque fois réchappé de justesse. Papa, mécène de grands hôpitaux californiens. Comme si papounet allait laisser sa progéniture disparaître sous les radars. Non, elle était restée sous surveillance depuis son départ de Sofia. Pourtant, les sbires chargés de sa protection n’ont rien fait pour empêcher mademoiselle la petite princesse de se fourrer dans le pétrin jusqu’au cou. Et qui est-ce qui a été envoyé pour aller rattraper les conneries de cette bande d’incapables ? Votre serviteuse, rien de moins.
Mon métier, c’est de faire le ménage. Du ménage de niche. De luxe. J’ai non seulement eu pour ordre de sortir princesse poupette de là, mais aussi de détruire ce Kyuseishu, le « sauveur ». Pas le tuer, non. Ce serait trop simple. Il y a longtemps que je serais rentrée auprès de mon clan. Non. Le boss m’a donné l’ordre de le « détruire ». Lui faire tout perdre jusqu’à son dernier dollar. Lui ôter tout ce à quoi il tient. Il ne s’agit donc pas d’une simple mission d’élimination. Il s’agit d’une mission d’infiltration.
- Eiji ?
Même les initiés n’ont normalement pas assez à la résidence personnelle du prophète rédempteur. C’est à cela, entre autres, que je sais que je suis désormais un peu plus qu’une initiée. Il m’a dit qu’il voulait me parler. Ce n’est pas la première fois que je viens ici. Alors que je traverse le salon, Isamu apparaît, ombre silencieuse. D’un signe de tête, il m’indique la direction de la chambre. Le temps que je suive son regard et je porte mon attention sur lui, il s’est déjà retiré. J’avance donc en direction de la chambre.
- Eiji ?
Aujourd’hui, à grands coups de pied au derrière, Denitsa est de retour chez papa, dans une charmante cure de désintoxication mandatée et supervisée de près par papa. Et moi, à quelques milliers de kilomètres de ma Bulgarie natale, je me fais passer pour ce que je ne suis pas, espérant suffisamment gagner la confiance de ce type pour que plus dure soit sa chute. C’était peut-être sans compter sur le fait que ce connard… ce connard… ce… je dois rester forte. Je ne dois pas perdre de vue l’objectif de ma mission. J’ai promis de servir. Je servirai… mais qui ?
Dans la pièce visiblement déserte, je remarque un curieux miroir dont le style baroque jure avec la décoration très épurée dont le prophète est si friand. Plus étrange encore, le miroir ne reflète pas la chambre dans laquelle je me trouve mais révèle un couloir. Une sorte de passage secret ? Ce serait bien du genre de l’intéressé.
- Eiji, tu es là ?
Il n’y a pas trente-six mille endroits où il a pu aller. Je traverse.
Messages : 354
Date d'inscription : 07/03/2022
Région : France, Ile de France
Crédits : Targui himself
Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Sam 17 Fév - 22:52
Floyd Forrest ou Eiji Watanabe
J'ai 33 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, j'ai étudié la comptabilité mais je suis en fait... prêtre ? gourou ? et je m'en sors remarquablement bien). Sinon, je suis unis à tous mes initiés avec lesquels je communie, y compris charnellement... et je le vis plutôt bien.
Il y a quelques années, j'ai crée de toutes pièces l'Eglise de l'ultime rédemption, partant du principe que les religions existantes passent plus de temps à lister les défauts dont les individus doivent se défaire pour s'amender et atteindre un hypothétique paradis, nirvana ou autre appellation fumeuse...
Notre culte lui, accepte chacun comme il est, il demande simplement pour être accueilli dignement dans l'autre monde de subir autant et exactement la même chose que ce que l'on fait subir aux autres.
Je n'y croyais pas, mais j'ai aujourd'hui après cinq ans d'exercice de mon sacerdoce plus de deux cent adeptes et presque autant de sympathisants... Le péché est comme il est dit ailleurs universel... la rédemption aussi, et le prix à payer n'est que justice.
Miroir, mon beau miroir L'église de l'ultime Rédemption
Je n'ai pas plutôt franchi le miroir que Calista, s'éloigne ! À quel jeu joue-t-elle ? Ne se rend-elle pas compte que si j'ai tout abandonné sans même prévenir Isamu c'est parce que c'est elle … et que c'est moi ? De mon enfance je n'ai que fort peu de souvenirs « réels ». J'ai ceux que j'ai ressassés, reprisés comme de vieilles hardes pour qu'ils soient représentatifs de ce que je veux offrir au monde...
Impossible par exemple de parler du tumultueux et finalement ubuesque divorce de mes parents, des maltraitances nombreuses et variées que j'ai subies dans ma famille paternelle, de la vision xénophobe de mes grands-parents, aussi bien les parents de mon père qui refusaient toute diversité y compris américaine que ceux de ma mère pour lesquels seuls les Japonais maîtrisaient l'art de vivre bien et avec honneur... Non, l'amour de ma mère, l'affection admirative qui frisait l'adoration de ses braves gens de père et mère, la modestie de leur rang social, leur très imparfaite compréhension de l'anglais, l'accent qu'ils refusaient de perdre... cela n'est pas Watanabe Eiji, voix de « Celui qui sait et voit tout » sur la planète terre.
Calista... a été la seule affection que j'ai accepté d'afficher, de reconnaître. Et Calista m'a trahi. Elle a disparu de ma vie, je ne me suis pas étendu quand il a été avéré qu'elle n'était plus là. D'une voix neutre j'ai énoncé que celle que je voyais bien devenir les « yeux du maître » m'avait déçue, mes adeptes n'ont rien demandé d'autre, qui me déçoit est châtié, et qui est châtié disparaît... Isamu se charge de bouter loin et de manière définitive les gêneurs, personne n'en veut savoir plus...
Honnêtement, mon ex-yakuza de bras droit n'a pas eu beaucoup à œuvrer pour moi, un fouineur tout au plus, un officier de police qui a malencontreusement pris un bain après un repas trop arrosé dans une eau trop froide... il y a bien eu deux autres supposés traîtres, mais la culpabilité de leur comportement les a poussés à se supprimer eux-mêmes, loin de l’Église, et sans en parler dans leurs adieux. Les morts dans nos rangs sont naturelles, liées aux penchants des un(e)s et des autres ou dictées par la mansuétude de « Celui qui sait et voit tout » soucieux d'éviter les tourments d'une longue et douloureuse maladie à ses adorateurs...
Il y a bien eu ce crétin qui m'a valu la visite du policier que j'ai cru voir avant de franchir cette « porte » étrange -celui-là même qui a été victime de ce stupide accident après avoir convenu qu'il n'avait pas de preuves de ce que sa méfiance sans limite le poussait à soupçonner- mais lui n'a jamais voulu mourir pas plus que nous ne souhaitions son départ anticipé, il a mis tant de zèle à sa contrition qu'il s'est saigné à s'en vider ! Il nous a suffisamment occasionné de souci, j'ai dû développer toute une stratégie pour persuader son entourage qu'il était dépressif et n'avait pu trouver auprès de nous la chaleur humaine cherchée, pas assez vite en tout cas. C'est la version que conservera la postérité, un homme diminué et rempli de honte et de doute qui se suicide alors qu'il est venu demander de l'aide à une congrégation altruiste...
Pourquoi je pense à ça ? Parce que Calista s'estompe, s'enfuit, je ne vois plus qu'une femme brune qui s'échappe, le couloir d'hôpital et le personnel soignant, le flic dur à cuire, sont remplacés par un vide sidéral... les murs se tordent et se déforment, le bâtiment entier se met à geindre comme torturé dans son architecture, les portes s'ouvrent et se ferment en claquant !
- Calista ! Attends-moi ! Calista ! Je dois savoir !
Savoir... Savoir quoi ? Je suis incohérent, elle m'a dit refuser de tromper son prochain, ne pas souhaiter se venger de la vie en infligeant à d'autres ce qu'on lui avait fait... Elle me répétait « Floyd, comment peux-tu agir ainsi ? Qui es-tu devenu ? » et moi je repoussais Floyd, je résistais au souvenir !
Je cours après un dos, elle n'a plus son sac à main atroce qu'elle ne voulait pas voir remplacer même par un objet aussi kitch et laid mais de bonne qualité, je vois de longs cheveux noirs se profiler, aussi mouvants que les murs, elle s'élance puis paraît flotter, fait presque un arrêt sur image alors que j'entends un « Eiji ! » dont je ne situe pas l'origine.
Je stoppe ma course, autour de moi des femmes spectrales tendent les bras vers moi, elles m'entourent mais je n'ai pas peur, je les sens -sais ?- inoffensives, perdues, je suis Kyuseishu « le Sauveur » non ?
Une porte s'ouvre brusquement et j'atterris brutalement dans une pièce : la bibliothèque municipale, l'immense palais du savoir, la source de toutes les élucubrations auxquelles j'ai donné vie depuis le début de l'aventure... Les livres comme les murs bougent et volent, forment des figures, échappent à mes mains !
Dans un trou ouvert dans un mur d'ouvrages j'aperçois une silhouette de femme !
Calista ?
Je lève les bras, essaie de toucher, elle se dérobe...
Etat de progression : 1er jour – Etape 1/3
Les dès ? 4 faces :
-1 Il tend les bras et les livres se dérobent ; une longue chute le conduit dans un couloir sombre et désert, en apparence, que trouve-t-il en réalité ? Il n'a pas vu ou reconnu Riley
-2 La femme qu'il a poursuivie se retourne et se trouve être non Calista mais Riley, il reste sans voix que diable fait-elle là ? Penser à l'une le fait douter de l'autre, le trahira-t-elle elle aussi ? Il l'agresse presque pour savoir !
-3 Il se trouve face à Riley, soudainement son rêve de la nuit précédente se matérialise et ils se sont sur un bateau, un trois-mâts du 18e siècle, la tempête se lève. Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Il cherche la lueur orangée qu'il considérait comme de bon augure, est-elle là ?
-4 la silhouette entrevue s'avère être non une mais toutes les femmes qui ont souffert en tant qu'adeptes de l’Église de l'ultime rédemption, échouées sur une plage réduites à l'état de statues de sable menacées par les vagues, elles l'appellent, est-ce là ce qu'il promettait ? Toutefois ont-elles conscience de la tricherie qu'est cette foi qu'il défend ? Et Riley l'a-t-elle suivi pour en être témoin ?
Le membre 'Oskar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé 4 faces' : 4
Messages : 715
Date d'inscription : 01/04/2022
Crédits : deviantart
Univers fétiche : Dystopique, fantastique, mythologie, etc.
Préférence de jeu : Les deux
Asma
Dim 18 Fév - 13:03
Riley Avery (a.k.a. Ralitza Avramova)
J'ai 28 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, en raison de mon travail, je suis célibataire. A la demande de son patron, Ralitza conduit actuellement une mission d'infiltration aux Etats-Unis, au sein de l'Eglise de l'ultime rédemption, sous une fausse identité, dans le but de détuire son gourou.En savoir plus.
(fc) Angelica Anderson
De l’autre côté, tout se meut et tourbillonne. J’ai l’impression d’être entrée dans l’un des états de transe induite lors des sessions de « communion ». J’ai toujours soupçonné cette bande d’allumés de faire respirer toutes sortes de substances hallucinogènes aux « fidèles » pour générer les visions « divines » et les « révélations ». Je ne suis pourtant pas parvenue à mettre la main sur leurs planques. Au point qu’une partie de moi se met à douter. Y a-t-il vraiment des planques ? Y a-t-il vraiment du « produit » ? D’où viendraient ces images que les uns et les autres prétendent voir alors ? Un schizo dans la bande, ce serait une chose, mais qu’ils en attirent autour, et qui partageraient des visions communes ? C’est possible, ça ? Qu’est-ce que j’en sais ? Je ne suis pas toubib, après tout.
L’image ne se stabilise toujours pas. Le couloir tourne toujours. Je cherche un appui sur un mur solide que je ne trouve jamais. Que m’arrive-t-il ? En cet instant, je me prends à regretter d’avoir passé cet étrange cadre dans la chambre. Où suis-je ? Est-ce un des nouveaux joujoux de notre bien-aimé maître pour inciter les gens à rester ? Et si ce n’était pas lui ? Qui alors ? Celui qui sait et voit tout… Non. Non, non et non. Je ne cèderai pas à ces conneries.
J’aurais dû partir quand j’ai sorti Denitsa de là. Konstantin aurait compris. Qui crois-je tromper comme ça ? Konstantin n’est pas du genre compréhensif. Il m’aurait fait payer mon échec. Souffrir et servir. Mon employeur était-il si différent de cet endroit, finalement ? Au moins Kyuseishu promettait-il la rédemption éternelle….
Le couloir devient… une bibliothèque ? L’image ne se stabilise toujours pas et je continue à avancer tant bien que mal, luttant dans l’épaisse mélasse mouvante. Chacun de mes gestes est difficile, mes doigts gourds, mes jambes comme ankylosées. J’entraperçois une silhouette un peu plus loin et il me semble vaguement identifier les traits de dos de celui que je cherche. J’essaie de l’appeler mais aucun son ne parvient à quitter mes lèvres. Il faut que je quitte cet endroit.
Enfin, une nouvelle ouverture se dessine. Ce n’est que lorsque je sens mes pieds s’enfoncer dans le sable que le décor entier se stabilise. Une plage. Je suis sur la plage. Comment ai-je quitté la villa ? Quand je me retourne, il ne reste plus rien de l’étrange chemin que je viens d’emprunter. Sur la plage se détachent des formes humanoïdes. Par réflexe, je porte la main à mes reins à la recherche du revolver qui n’est pas là. Je ne suis pas armée. Tout mon attirail se trouve dans une consigne de gare routière. Je ne pouvais pas courir le risque qu’on trouve quoi que ce soit qui me relie à ma vie d’avant – ma vraie vie, je veux dire – dans le miteux appartement que je loue pour l’occasion. Oh, en le fouillant, on y trouverait des armes, comme chez toute bonne américaine qui se respecte, mais rien de comparable avec mon équipement personnel. Mais là, à l’instant, je n’ai rien du tout. Je soupire.
Je porte une main à mon front et me masse les tempes. Toutes ces pièces mouvantes m’ont collé un début de nausée. J’avance avec précaution. Les silhouettes sont statiques. Des sculptures de sable. Des sculptures de femme aux traits particulièrement réalistes. Certains visages me semblent étrangement familiers. Pas des connaissances. Des dossiers. Des « cold cases ». Des affaires de disparition non résolues. Des femmes qui ont disparu mystérieusement dans des circonstances inexpliquées et dont les profils les reliaient de près ou de loin à l’Eglise de l’ultime rédemption. Mais comme tous les adeptes, des femmes en souffrance qui auraient pu se vouloir du mal à elles-mêmes. Accident et suicide ne sont jamais exclus de ces affaires. Personne jusque-là n’a de toute façon formellement réussi à établir un lien avec l’Eglise. Sauf Basset. Un flic qui a pendant longtemps suivi ces dossiers. Qui enquêtait sur l’Eglise et sur Eiji / Floyd. Que sa hiérarchie a refusé de suivre et qui avait poursuivi son enquête en solo, dans son coin. Un flic qui est maintenant mort. Heureusement pour moi, un flic dont j’ai réussi à mettre la main sur les dossiers avant qu’il ne passe l’arme à gauche.
Quel est cet endroit ? On est dehors. Comment ? Surtout, comment n’y a-t-il personne d’autre qu’Eiji, ces statues bizarres et moi sur cette plage ? Il faudrait que je puisse documenter tout ce que je vois. C’est la mission, après tout. Découvrir tous ses sombres secrets pour le jeter en pâture aux autorités. Le regarder assister, impuissant, à sa propre ruine. Je cherche mon téléphone. Impossible de mettre la main dessus. J’ai dû le perdre en traversant les pièces mouvantes. Quelle merde ! Pas grave, pour l’instant, il faut que je rattrape ma cible.
Spoiler:
PIF/ Au milieu des sculptures de sable, je finis par retrouver la silhouette reconnaissable d’Eiji qui, les yeux fous, semble errer au milieu des statues comme si elles étaient vivantes et s’adresser à lui. Que lui arrive-t-il ? Je me rapproche de lui.
PAF/ A mesure que j’avance, j’entends s’élever autour de moi des complaintes et des gémissements, d’abord comme un bruit indistinct. C’est certainement le vent qui me joue des tours. Mais à mesure, les voix – puisqu’il s’agit de voix – deviennent de plus en plus nettes. Je cesse de suivre Eiji l’espace d’un instant et me rapproche de l’une des étranges statues. Soudain, celle-ci se contorsionne et se désintègre dans un long hurlement de douleur. Mais. Quoi ? J’approche d’une deuxième statue et le même phénomène se reproduit. Est-ce moi qui leur fais ça ?
POUF/ A mesure que j’avance, j’entends s’élever autour de moi des complaintes et des gémissements, d’abord comme un bruit indistinct. C’est certainement le vent qui me joue des tours. Mais à mesure, les voix – puisqu’il s’agit de voix – deviennent de plus en plus nettes. Je cesse de suivre Eiji l’espace d’un instant et me rapproche de l’une des étranges statues. Le réalisme des traits est absolument fascinant. Je contemple le visage de cette fille. Lisa. Lisa Darling. Le nom me vient comme une évidence. Soudain, alors que j’examine ses traits, un long bras blanc de mort se libère de sa gangue de sable et se saisit fermement du mien quand, une voix d’outre-tombe m’exhorte à la sauver.
Messages : 1095
Date d'inscription : 11/02/2017
Région : L'Univers
Crédits : 64pxs
Maître des Univers
Dim 18 Fév - 13:03
Le membre 'Asma' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'MARVEL' :
Messages : 354
Date d'inscription : 07/03/2022
Région : France, Ile de France
Crédits : Targui himself
Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Ven 8 Mar - 5:25
Floyd Forrest ou Eiji Watanabe
J'ai 33 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, j'ai étudié la comptabilité mais je suis en fait... prêtre ? gourou ? et je m'en sors remarquablement bien). Sinon, je suis unis à tous mes initiés avec lesquels je communie, y compris charnellement... et je le vis plutôt bien.
Il y a quelques années, j'ai crée de toutes pièces l'Eglise de l'ultime rédemption, partant du principe que les religions existantes passent plus de temps à lister les défauts dont les individus doivent se défaire pour s'amender et atteindre un hypothétique paradis, nirvana ou autre appellation fumeuse...
Notre culte lui, accepte chacun comme il est, il demande simplement pour être accueilli dignement dans l'autre monde de subir autant et exactement la même chose que ce que l'on fait subir aux autres.
Je n'y croyais pas, mais j'ai aujourd'hui après cinq ans d'exercice de mon sacerdoce plus de deux cent adeptes et presque autant de sympathisants... Le péché est comme il est dit ailleurs universel... la rédemption aussi, et le prix à payer n'est que justice.
Miroir, mon beau miroir L'église de l'ultime Rédemption
Autour de moi le sable bouge comme bougent les vagues... Il y a une marée, des lames, la surface de la plage ondule, change, même « parle » avec un bruit de ressac... Les statues semblent les habitantes de cet océan sableux, elles appellent comme des sirènes qui chanteraient sans fin ?
Répété par des dizaines de voix féminines ? Que des femmes, et à ce que je peux voir de leur visage que des femmes qui se sont battues pour avoir ma préférence, s'écharpant les unes les autres pour devenir la favorite du maître ? Certaines ont disparu, sans explication, d'autres bien que statufiées ici doivent à cette heure dormir -ou baiser, on le fait beaucoup dans notre église- Que font-elles là ? Qu'attendent-elles de moi ?
Moi, je cherche la seule que j'ai aimée, que j'aime encore ! Avec angoisse je regarde chaque visage, insensible aux bras qui se tendent et à l'intonation des voix, j'attends d'être face à … Calista. Je marche, dans un état second, mes chevilles sont retenues par des mains aux griffes coupantes, de plus en plus elles ressemblent à des spectres, leurs traits se creusent, leur peau s'effrite, la beauté dont elles faisaient étalage disparaît petit à petit.
Puis, un long cri derrière moi me fait me retourner ! « Sauve moi ! Sauve moi ! » , rien d'humain, une sorte de litanie stridente hurlée plus que dite. J'ai la surprise de découvrir Riley, une autre candidate à ma faveur, jolie femme, intelligente, sans doute plus futée que la plupart donc probablement sournoise.
- Qu'est-ce que tu fais là ! Tu m'a suivi ?
Agressif, totalement différent de ce que je suis dans le Temple, l'incompréhension et la peur me font perdre cette voix à l'intonation sirupeuse et léthargique qui en dehors des sermons et des prédictions -les premiers demandant de la fermeté et de l'assurance, les dernière de l'emphase et un ton « visionnaire »- est commune à toutes mes interactions avec les fidèles. J'essaie de mettre bout à bout ce qui m'arrive, le miroir inconnu, les personnages du début, Calista, les murs mouvants, la bibliothèque, cette plage peuplée de... fantômes ?
Pourquoi cette fille... -Lisa Darling il me semble ? Elle a disparu soudainement sans laisser la moindre explication, pourtant elle était bien avancée dans l'initiation, nous ne cherchons pas à les ramener, si elles/ils fuient nous leur laissons la liberté de partir, c'est notre force et étrangement c'est sans doute pour cela que la plupart reviennent et font acte de contrition- Pourquoi Lisa donc demande-t-elle à être sauvée ? Non, formulons différemment, pourquoi une représentation de Lisa est-elle posée sur le sable capable de bouger et parler ? C'est une statue, remarquablement ressemblante, mais une statue ! Elle ne devrait pas prendre vie ! La présence simultanée de centaines d'effigies de sable posées les unes à côté des autres est déjà dérangeante, on dirait les gisants sculptés sur les sarcophages anciens, mais lorsqu'elles parlent et s'animent, rampant sur le sol pour t'attraper les pieds, l'effet est détestable.
Je tente de cacher que j'ai peur. Je ne comprends rien à cet endroit, hormis le fait que j'ai couché avec toutes, je l'ai dit et répété c'est une activité très prisée au sein de notre église où les échanges et les orgies de groupe sont monnaie courante, cette... particularité exceptée elles n'ont donc rien en commun. Certaines approchent la quarantaine, d'autres sont tout justes majeures, une ou deux sont franchement âgées. D'aucunes sont mortes, d'autres perdues de vue, d'autres encore doivent vivre leur vie chez elles ou au Temple. Des femmes, uniquement des femmes ? Alors que si l'on s'en tient à mes « conquêtes » il y a eu autant d'hommes que de femmes ? Je me fais fort de ne mécontenter personne, au risque d'y laisser ma santé, ils souhaitent « le maître », je le leur donne avec parcimonie.
- Calista ? Avez-vous vu Calista ? Est-elle ici ?
Je deviens fou, ici il n'y a rien ! C'est un cauchemar -peut-être même pas éveillé ? Qui me garantit que je ne dors pas ?- Et Riley ? Qu'est-ce que Riley vient faire là ? Si je rêve pourquoi elle plus qu'une autre ?
C'est peut-être une vision ? Un message de « Celui qui sait et voit tout » ?
Allons Floyd ! C'est une pure invention ! Ce prétendu dieu n'a jamais existé ! Pas plus lui qu'un autre ! Isamu me disait il y a peu que je semblais soucieux et fatigué ? Burn out ? Dépression nerveuse ? J'avais l'impression d'avoir encaissé correctement son départ ? Certes Calista me manque, terriblement, mais je l'ai perdue de vue pendant sept ou huit ans et ai survécu ?
D'un geste rageur j'extraie mes chevilles d'un enchevêtrement de mains avides de les agripper ! Avec peine j'approche de Riley et lui tend la main, elles sont retenues au sol, elles se meuvent mais en rampant, aucune ne s'est dressée pour nous suivre ! Qu'elle attrape ma main et Lisa la lâchera, rien de plus simple. J'arrive à la tirer et avance rapidement en la tenant par la main, j'essaie de trouver un endroit où nous ne serons pas accrochés par des serres de rapace en quête d'une proie !
Marcher dans l'eau ? Aucun château de sable ne survit au mouvement de l'océan, c'est la solution ! Je cours presque entraînant ma compagne, elle me dira plus tard comment elle est arrivée là, assurément en me suivant ? Mais comment a-t-elle franchi le barrage d'Isamu auquel j'avais ordonné de rejeter tout visiteur ? Cet imbécile s'est-il dit qu'une jolie femme me rendrait le sourire ? Il aurait pris sur lui de me procurer de la compagnie ? Cela ne nous ressemble ni à l'un ni à l'autre ! Je ne cède généralement qu'à contrecœur pour « honorer » une initiée méritante -ou un- et Isamu bien qu'un « presque » ami ne prend pas d'initiative en dehors des situations d'extrême urgence.
Les chevilles caressées par l'écume nous réussissons à avancer librement. La tête tournée vers la plage j'examine les visages assez proches, les appels, les cris, les menaces, les prières emplissent l'espace sonore surpassant le bruit des vagues et du vent qui s'est levé. Scrutant chacune des énigmes de sable je respire un peu mieux en constatant qu'apparemment Calista n'en est pas.
Puis soudain, l'orage éclate. Le ciel s'assombrit brusquement, le tonnerre roule et les éclairs crépitent ! Le vent jusqu'alors fort se mue en tempête tumultueuse ! Il mugit couvrant tous les autres bruits.
- Comment es-tu là ? Tu m'as suivi ? Pourquoi ?
Dés, PIF PAF POUF ? Tu préfères ? :
Pif – Soudainement le décor change du tout au tout ; plus de plage ni de statues éplorées. L'orage gronde, ils sont dans une lande enneigée, rien à l'horizon ni arbre ni autre végétation, pas d'animaux, aucune trace de présence humaine... Dans le ciel les éclairs crépitent comme des feux d'artifice muets, Eiji croit y lire « Mystère ! » et entendre un rire en arrière plan... Puis l'orage se calme, reste la neige à perte de vue.
Paf – les statues sont martelées par la pluie battante, les gémissements et cris de douleur et de rage redoublent, petit à petit elles disparaissent, anéanties par l'eau du ciel... Sous l'orage des éclairs différents prennent forme comme des portes, des... miroirs posés semble-t-il au hasard... Les cris se sont changés en murmures, incessants mais aux voix de femmes se mêlent désormais des tons plus graves...
Pouf – le miroir initial se matérialise, en se regardant dedans on peut voir … ne serait-ce pas ce fameux objet présent dans un livre pour enfant et qui reflète le vœu le plus cher exprimé par celui qui s'y mire ? Eiji y voit Calista, elle se retourne et court lui échappant encore. Que verra Riley ? L'image est-elle visible par les autres ? Le silence s'est fait, la plage n'est plus.Ils semblent avoir atterri sans une grand galerie à l'ancienne... Que sont devenues les naufragées qui appelaient à l'aide ?
Le membre 'Oskar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'MARVEL' :
Messages : 715
Date d'inscription : 01/04/2022
Crédits : deviantart
Univers fétiche : Dystopique, fantastique, mythologie, etc.
Préférence de jeu : Les deux
Asma
Sam 4 Mai - 15:58
Riley Avery (a.k.a. Ralitza Avramova)
J'ai 28 ans et je vis à San Diego, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis tueuse à gages et je m'en sors plutôt bien. Sinon, en raison de mon travail, je suis célibataire. A la demande de son patron, Ralitza conduit actuellement une mission d'infiltration aux Etats-Unis, au sein de l'Eglise de l'ultime rédemption, sous une fausse identité, dans le but de détuire son gourou.En savoir plus.
(fc) Angelica Anderson
Je me sens aspirée par le regard vide de la créature qui s’est emparée de moi. Pas une créature. Lisa. Mais pas Lisa. Je tente de m’en défaire mais à la fois, je n’ai pas envie de faire plus de mal à cette pauvre fille. Ses appels désespérés me hantent et, j’en suis intimement convaincue, me hanteront encore longtemps après cet épisode. Quand je ferme momentanément les yeux, les photos du dossier me crèvent l’intérieur des paupières. Le corps exsangue de cette pauvre gamine qui a été sorti de l’océan. Lèvres bleues, emmêlées dans le varech qui forme par endroits de véritables forêts sous-marines sur cette côte. Les traces de lacération noircies sur sa peau. Ses orbites blanches, si blanches, étonnamment pas picorées par les poissons. Ma poitrine se confirme. Ce n’est pas la mort que je crains. C’est que la mort vienne chercher sa revanche. La superstition fait partie de mon histoire, de mes gènes. Elle ne m’a jamais empêché de faire ce que je fais. Mais cette main, qui tient si fermement mon mollet, est digne d’un film d’horreur.
Toute à ma morbide contemplation, je n’ai pas vu Eiji approcher. C’est seulement quand il est tout à côté de moi que je réalise son apparition soudaine. Je saisis la main qu’il me tend et m’extirpe de la prise du pauvre ersatz de fille. Pourquoi s’en prend-elle à moi ? Non, pas s’en prendre. La sauver. Elle appelle à l’aide. Ce qu’il y a de haine en cette fille est adressé à l’encontre du Maître. Ses lèvres se tordent en une terrifiante grimace quand elle réalise la présence d’Eiji à mes côtés. Pourtant, en cet instant précis, en dépit de toutes mes convictions, il est ma bouée de sauvetage. Alors que ma main est dans la sienne, la femme de sable lâche prise et pousse un hurlement déchirant. Trahison.
Je me laisse entraîner jusqu’à sentir l’eau me lécher les pieds. Mieux vaut l’eau que ces sculptures cadavériques monstrueuses. Je reprends difficilement mon souffle quand se met à gronder l’orage et plus encore que lui, la voix d’Eiji qui me cueille de sa froideur. Son antagonisme à mon égard ne manque de me blesser. Non, pas blesser. Ce serait admettre que je ressens quelque chose. prendre au dépourvu. Me prendre au dépourvu ? Oui, c’est cela, au dépourvu. Je plisse les yeux. Il a l’air… effrayé ? Ça y est, y serait-on enfin ? Commencerait-il à perdre pied ? En même temps, comment ne pas perdre bien dans ce décor d’horreur ? Est-ce un rêve ? Une transe ? Nous a-t-il drogués ? Suis-je tout simplement toujours dans sa chambre et en plein trip halluciné ? Ou bien suis-je en train de perdre pied au moins autant que lui ?
Littéralement incapable de répondre à sa question, je me contente de faire « non » de la tête. Comment suis-je là ? La vraie question, c’est « où sommes-nous ? ». C’est quoi, « là » ? Oui, peut-être l’ai-je suivi, mais où ? Alors que je m’apprête à débiter la première excuse bidon qui me vient, un nouveau miroir, comme celui de la chambre apparaît entre lui et moi. Est-ce la sortie de ce cauchemar ?
Eiji semble avoir perdu tout intérêt pour son interrogatoire et se penche vers le reflet dans la glace. Je ne peux pas m’empêcher de me tordre le cou pour essayer d’en faire de même. Je ne voudrais surtout pas qu’il disparaisse dedans et m’abandonne ici ! Je contourne l’objet et m’arrête net quand apparaît une forme familière. Je me retourne mais il n’y a rien d’autre que la mer qui fait le gros dos derrière moi. Je reconnaitrais cette silhouette entre toutes. La carrure de ses épaules, les motifs qui s’entrelacent en suivant le tracé de ses muscles parfaitement définis, le sommet la croix ouvragée encrée sur sa peau qui remonte le long de sa nuque où commencent à grisonner quelques-uns de ses cheveux noirs. Konstantin. L’espace d’un instant, j’oublie avec qui je me trouve en cet endroit et je ne peux réprimer un sourire. Quand il se retourne pour me faire face, le visage tressaute, se brouille et devient celui d’Eiji. Je sursaute. Recule. Percute le vrai Eiji, à mes côtés. Puis mon regard se pose avec une horreur toute renouvelée sur le décor qui a changé autour de nous.
Les silhouettes ont disparu. La plage aussi. Mais je connais cet endroit. Cet endroit n’a rien à voir avec la fausse vie de Riley Avery, et tout à voir avec la vraie histoire de Ralitza. Ce couloir, dont je me rappelle de chaque détail appartient au château de Vaux-le-Vicomte en France. Je n’oublierais jamais les quelques journées passées en ces lieux, entièrement privatisés pour l’organisation d’un grand « dîner de famille » de la grande Familia Mihaylov. Famille, amis, partenaires. A l’occasion du grand raout annuel qui s’offrait chaque année toujours plus de luxe et de décadence. L’arrivée de l’ensemble des convives en hélicoptère. La vue de nuit du château entièrement éclairé à la bougie à couper le souffle. Le feu d’artifice dont le premier éclat m’avait fait sursauter lorsqu’il avait retenti à minuit, alors que je patrouillais dans les jardins « à la française ». Konstantin, qui était apparu au même moment, ombre silencieuse contre mon épaule tandis que je m’étais laissée absorber par le spectacle époustouflant. Ce qui s’était passé cette nuit-là dans les jardins du château.
Eiji est de nouveau dans mon champ de vision et je sens mon visage qui s’enflamme. Je fais quelques pas dans le couloir pour m’écarter de lui. Je prends un air faussement étonné, comme si je découvrais ces lieux. Est-ce moi ? Est-ce possible que ce soit à cause de moi que nous voyons tout ceci ?
Soudain, distraction bienvenue, un tir résonne. Feu d’artifice ? J’approche de la fenêtre mais ne vois aucune lumière particulière dans le ciel. Par la force de l’habitude, je tends la main vers le holster qui devrait se trouver entre mes reins, mais pour la seconde fois en laps de temps relativement réduit, je me rappelle que je ne suis pas armée.
Spoiler:
Pif – Un bruit de cavalcade dans le couloir. J’entends des bruits de pas précipités qui semblent se diriger dans la direction opposée de la nôtre. Je pose un regard circonspect sur Eiji et hésite. Suivre le bruit de pas ou continuer à le talonner ? Avec à peine plus que l’ombre d’une hésitation, je file à travers le couloir à la poursuite de ce que j’ai entendu. Mes pas me mènent jusqu’au grand salon dominé de sa rotonde peinte. Là, debout au beau milieu de la pièce me dévisage celle que je ne peux que reconnaître comme Callista…
Paf – Un nouveau coup de tonnerre. Le grondement est si puissant fait vibrer la bâtisse entière. L’orage approche. Pas un orage classique. C’est comme si l’orage auquel on pensait avoir échappé en bord de mer nous avait rattrapés. Avec la terrifiante réalisation que cela voudrait dire que l’orage nous suit… sciemment. Le vent devient de plus en plus violent, les vitres vibrent de plus en plus fort sous ses assauts répétés. Jusqu’à ce que soudain, toutes les vitres du couloir volent simultanément en éclat.
Pouf – Un bruit de cavalcade dans le couloir. J’entends des bruits de pas précipités qui semblent se diriger dans notre direction. D’expérience, quand tu entends courir dans ta direction, tu détales, aussi vite que possible. Voilà qui ne présage jamais rien de bon. Personne qui te veut du bien ne courrait à pleine balle vers toi sans te voir. Et je ne parle pas de ta moitié quand tu arrives à l’aéroport ou de tes mômes à la sortie de l’école. De toute façon, je n’ai ni l’un ni l’autre, et on n’est ni dans un aéroport, ni à l’école. Je jette un regard vers Eiji et d’un geste de la main, lui fait signe de me suivre pour filer à l’anglaise avant qu’il ne soit trop tard.
Messages : 1095
Date d'inscription : 11/02/2017
Région : L'Univers
Crédits : 64pxs
Maître des Univers
Sam 4 Mai - 15:58
Le membre 'Asma' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'MARVEL' :
Contenu sponsorisé
Miroir mon beau miroir - l'Eglise de l'ultime rédemption ( Oskar & Asma)